L'actualité de la crise: UNE QUADRATURE DU CERCLE DE PLUS, par François Leclerc

Billet invité.

Un clou chasse l’autre. C’est tout du moins ce que doivent se dire les grands de ce monde, dans l’espoir de ne pas répéter le triste spectacle de Washington, où a été mise en scène à leur corps défendant leur incapacité à ne serait-ce qu’avancer dans la solution de problèmes monétaires qui les dépassent.

Il s’agit cette fois-ci de se préparer au G20 de Séoul, dans désormais moins d’un mois, afin que les chefs d’État ne soient pas soumis à la même épreuve que leurs ministres des finances.

La ponctuation de la crise par ces grandes réunions internationales ne produit malheureusement plus son petit effet, après une intronisation qui a permis de présenter le G20 sous le jour d’un nouveau directoire mondial capable de tout prendre à bras le corps. Impliquant désormais de grands efforts de communication, afin de projeter une image positive de ses participants.

Quel thème flatteur les dirigeants du monde vont-ils pouvoir choisir afin de redonner l’impression qu’ils ont conservé l’initiative, alors qu’elle leur échappe à nouveau des mains ? Celui de la relance économique n’est plus propice à des manifestations d’unité, surtout si entretemps la Fed a annoncé qu’elle relançait la planche à billet, à l’inverse de la politique de réduction des déficits préconisée par la BCE. L’épineux sujet de la crise monétaire s’invitera quant à lui tout seul et ne pourra être éludé, ce qui est bien fâcheux. De grandes phrases bien senties sont en préparation, n’en doutons pas.

Nous assisterons alors à Séoul au retour d’une vieille connaissance, la thématique de la régulation financière. C’était prévu et c’est une aubaine. Car il est plus confortable d’aligner de nouvelles promesses et de jurer de ne plus se laisser prendre à la soudaineté d’une nouvelle crise, quand elle interviendra, que de prétendre indiquer comment sortir de celle qui se poursuit sans que l’on sache l’arrêter. Et d’être ainsi soumis à une insupportable obligation de résultat.

Les dossiers de la régulation financière sont très techniques, à l’image de la complexité de ce qu’elle prétend maîtriser, donnant l’occasion de s’y perdre ou permettant de présenter beau avec des effets d’annonce. L’échafaudage qui est péniblement construit au fil des mois de négociations, afin d’amortir la chute d’un système dont c’est semble-t-il le destin – puisque la prochaine serait inévitable, est-il déjà annoncé – est fait de bric et de broc. D’un empilement de mesures, dont aucune n’est à l’heure actuelle finalisée et beaucoup encore à l’étude, et dont le calendrier d’application s’étale sur plus d’une décennie.

Sa mise au point oppose les mégabanques aux régulateurs, soumis à de fortes pressions et concédants des compromis, confrontés à l’hétérogénéité d’un monde financier qui cultive ses particularismes tout en jouant dans la même cour; par construction rebelle à une réglementation unique en raison de sa diversité.

Bâle III a ouvert la danse, en proposant d’accroître les fonds propres des banques afin qu’elles puissent mieux résister à une nouvelle crise. Mais la définition des nouveaux ratios a déjà été entraînée par le diable dans le labyrinthe des détails. La réforme et l’harmonisation des normes comptables – ce couvercle qui permet de masquer le désastre des bilans bancaires, associé aux Special Purpose Vehicles nord-américains – fait du sur-place. Enfin, le dossier des banques trop obèses pour tomber (TBTF) va être ouvert à Séoul mais suscite déjà une virulente opposition de l’Institute for International Finance (IFF), canal habituel de revendication des mégabanques. Que reste-t-il à se mettre sous la dent pour Séoul ?

Le vaste monde du shadow banking (tout ce qui n’appartient pas expressément au monde bancaire dans le système financier) est toujours largement inexploré et paraît destiné à le rester. A la petite exception croyait-on des hedge funds, ces fers de lance toujours dérégulés de la finance, que les Européens ont eu des velléités d’encadrer. Suscitant les foudres américaines du secrétaire d’État au Trésor soi-même. Le dossier s’achemine désormais vers un discret compromis entre les deux parties, que seule la bienséance interdit d’appeler une capitulation. La délivrance du « passeport Européen » des hedge funds venus d’ailleurs pour jouer dans nos murs sera moins scrupuleuse que celle des permis de séjour et de la green card américaine…

Un os reste heureusement à ronger. Le traumatisme de la chute de Lehman Brothers et des mesures qui ont du être prises dans l’extrême urgence – afin d’éviter que tout le système ne s’écroule pas comme un château de cartes – n’est pas tout à fait effacé. Il est donc question de placer à la base de l’échafaudage un dispositif spécial dont le rôle a été défini mais la conception donne du fil à retorde. Il vise à permettre le démantèlement ordonné d’un établissement financier dans un contexte transfrontalier (international), en vue de dénouer la pelote de ses engagements réciproques avec ses confrères. En faisant le moins de vagues possibles.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les Occidentaux sont en passe d’illustrer à leur façon le grand principe qui a fait la fortune du démarrage de la croissance chinoise du temps de Deng : « un pays, deux systèmes ». En l’appliquant au système financier international et au régime de démantèlement auquel il va être soumis. Pour aller à l’essentiel, les Américains veulent privilégier le démantèlement, mais pas sous l’enseigne de leur loi sur les faillites (le fameux chapitre 11) ; tandis que les Européens voudraient jouer les prolongations – comme ils le font actuellement – en maintenant en vie les banques malades.

Cela mérite que l’on s’y attarde, car c’est au moment où l’on veut mettre au point la touche finale à l’échafaudage que l’on s’aperçoit qu’il y a un vice de base dans sa construction. Quelle que soit la formule choisie, il faut en effet faire appel à la contribution des créditeurs – les investisseurs dans les obligations émises par les banques notamment – et c’est là que le bât blesse.

Aux États-Unis, la FDIC (l’agence gouvernementale qui garantit les dépôts des banques), propose de transférer les parties viables d’une banque en péril dans une entité qui continuerait à fonctionner (une good bank par opposition à une bad bank). Sa direction serait remerciée, ses actionnaires lessivés et ses créanciers non subordonnés subiraient une dépréciation de leurs avoirs. Nous y voilà.

Les Britanniques ne sont pas favorables à ce mécanisme, arguant du fait qu’il ne faut pas forcer une banque à la liquidation. De manière générale, les Européens proposent d’utiliser des instruments financiers tels que les obligations contingentes, automatiquement transformées en actions en cas de crise d’une banque et selon un critère convenu d’avance, afin de renforcer ses fonds propres. Ou des formules de sauvetage intitulées bail-in – par opposition à bail-out – qui reposent sur le mécanisme selon lequel une banque en péril se retournerait vers ses actionnaires et créanciers, sans faire appel aux fonds publics ni à une quelconque intervention des pouvoirs publics. Ce qui est beau comme un camion.

Cela soulève de sérieuses objections, car rien ne dit que les investisseurs se précipiteront pour acheter ces nouveaux produits financiers passablement scabreux : on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre ! Or il est prévu de faire appel à eux pour rester dans les clous réglementaires, quand le respect des nouveaux ratios de Bâle III deviendra obligatoire.

D’une manière plus générale, les deux conceptions se heurtent au même obstacle : faute de traité international, il sera difficile, voire impossible, d’obtenir la coopération d’États dont les banques devraient consentir de gros sacrifices pour avoir investi dans l’une de leurs consœurs liquidée et démantelée ou subissant un bail-in.

Les suites du sauvetage irlandais de l’Anglo Irish Bank donnent un avant-goût de ce qui pourrait se passer dans l’un ou l’autre des deux cas de figure. Le sort de ses détenteurs d’obligations non subordonnées n’est toujours pas réglé. Le gouvernement tentant de mettre en place une procédure de négociation à l’amiable entre la banque et ces créanciers, afin d’aboutir à une dépréciation qui serait votée majoritairement par eux et s’imposerait à tous. La réaction des marchés, réfugiés dans leur anonymat, est attendue sur le front des taux obligataires que l’État irlandais devra consentir en début d’année prochaine pour lever les capitaux dont il va avoir besoin. A moins qu’il ne fasse finalement appel au fonds de stabilité européen, en dépit de toutes les dénégations de part et autre.

Le gouvernement grec ne vient-il pas de reconnaître qu’il négocie « informellement » un report de remboursement de sa dette au FMI – ce que celui-ci a déclaré être prêt à envisager si les Européens en sont d’accord et font de même – tout en se refusant à admettre que l’on appelle cela une restructuration, un terme trop grossier et qui fait peur. Ce qui est vrai un jour cesse parfois de l’être le lendemain.

Les mots ont encore un dernier pouvoir, quand ils y parviennent. Celui de permettre des faux-semblants. Mais leur usage alimente un art de gouverner offrant de moins en moins de ressources.

Mais pour revenir à la régulation financière, il y a donc loin de la coupe aux lèvres ! Cahin-caha, l’échafaudage est monté, plus ou moins solide, mais quand va venir le moment de serrer les derniers boulons, il va falloir masquer qu’il repose sur du sable. Ne pas faire appel aux fonds publics tout en n’affrontant pas les marchés est une gageure.

Que va pouvoir dire le G20 sinon une fois de plus se réfugier derrière de grands principes ? Leurs modalités et calendrier d’applications risque d’être aussi incertaines et lointaines que l’est la réforme du système monétaire international. C’est quand, le G20 suivant ?

76 réponses sur “L'actualité de la crise: UNE QUADRATURE DU CERCLE DE PLUS, par François Leclerc”

  1. A devenir fou

    Pardonnez-moi pour ce message qui n’a pas formellement grand chose à voir.

    Il y a des simplifications qui sont plus parlantes que toutes les arguties certes cohérentes, techniques et étayées. Mais arrive un moment où tout ceci donne l’impression de vulgaires murs de mots destinés à justifier tel ou tel paramètre. Allez jeter un coup d’oeil sur l’article et merci de me donner un feedback.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/10/12/annee-record-pour-les-bonus-a-wall-street_1424405_3234.html#xtor=RSS-3208

    Il faut dire les choses comme elles sont : ce sont les money junkies qui mènent la machine et on a des fois l’impression que ça ne s’arrêtera qu’avec des têtes au bout des piques.

    Scusez-moi mais fallait que ça sorte.

    1. Oui mais même les riches dans les paradis fiscaux commencent à être touché, Monaco ne se relève pas de la crise financière, l’état est en déficit même là bas à cause de recettes : jeux et surtout immobilier en berne car rien ne se vend, les italiens partent car le fisc italien ne fait plus de cadeaux et il ne reste que les russes…

    2. Ce modèle de société n’est rien d’autre qu’un modèle de SDM (« Société Droit dans le Mur »). Tout ça finira mal. Il n’y a rien de pessimiste dans ce que je dis, la logique du système monétaire suffit en elle-même à le démontrer. Demain la Guerre! Voilà le seul avenir qui nous est réservé…

    3. Obama l’hommes à la solde des banksters …pseudo démocrate…faut pas demander ce que cela serait s’il était républicain?Le plus grand hold up de tous les temps et la plus grande fraude de tous les temps se poursuivent aux USA.Visiblement ce peuple de moutons semble ne pas réagir….comme les Irlandais ou les Anglais..la mentalité anglo saxonne j’ai beaucoup de mal à la comprendre…sont ils masos ou stupides ou tout simplement incrédules ?

    4. Oui mike, vous avez raison, faut pas trop sous-estimer parfois le sentiment d’injuste et de révolte qui monte peu à peu dans le coeur des pauvres gens de plus, mais peut-être que cela vient encore trop d’un sentiment de toute-puissance de plus à l’égard des êtres.

      Cela me rappelle tant parfois la conduite de certains marchands de sommeil dans des villes.

    5. Trop de malbouffe tue l’intelligence. En plus on leur a répété qu’ils étaient les meilleurs les plus forts ect…. à grand coup de production hollywoodienne, ils croient pour ne jamais être sorti de chez eux qu’ailleurs c’est le communisme ou le tiers monde.
      Des derniers américains rencontrés la question majeur fût quelle série regardez vous à la télé ?

    6. @ liervol
      La colere, justifiee ou non, ne doit pas etre une excuse pour plonger beatement dans le racisme/anti-americanisme primaire. Je connais des americains tres interressants, et des francais tres cxxx, mais cela ne signifie rien.

    7. Mique, de plus en plus d’Américains osent critiquer leur système.

      Et, de fait, vu que le modèle s’est exporté de façon fricaisque et gros 4×4 comme une trainée de poudre, que le monde soit dans un tel état de délabrement est complètement logique.

      Le sushi est qu’ils ne réussiront pas à entrainer tout le monde avec eux comme ils le souhaitent, puis, et c’est surtout ça, ils vont gouter à la droite de la droite et là, ça va leur et nous faire drôle…

      D’un autre coté, l’hypocrisie de la (statue de la) liberté leur a été très bien vendue…
      In gold oui trust…

    8. Romain, au sujet de mes américains, la femme travaillait pour un réhausseur de crédit, c’était elle qui avait le meilleur revenu du couple et lui artisan bénéficiait pour sa protection maladie de celle de son épouse salariée, elle a été parmi les premiers licenciement mais dans nos échanges de mails, il ne fallait pas critiquer les Usa. N’est ce pas être obtus que de ne pouvoir débattre du cauchemar américain ? Autre réflexion, nous avions une grosse voiture allemande lors de notre déplacement et nous les avions invité à se joindre à nous, la réflexion a été qu’ils pensaient qu’en Europe nous n’avions que de petites voitures, si un peuple a des clichés sur les autres peuples c’est bien les américains quand ils n’ont jamais vécu ailleurs.

  2. …Ne pas faire appel aux fonds publics tout en n’affrontant pas les marchés est une gageure…Rien de moins…Rien de plus…

  3. C’est pas très respectueux et honorable d’écrire ce genre de choses à l’égard de nos Elites mondiales, faut pas pousser quand même ils ne sont pas autant semblables que ça, vous vous
    rendez compte si les gens se mettaient à penser et lire ce genre de choses dans leur boite au lettre, mais enfin où irez le monde sans eux, c’est déjà assez triste comme ça ressaissez-vous Mr Leclerc ce sont nos Elites faut pas s’en moquer alors, ne sont-ils pas aussi les meilleures pierres
    de moralité de nos sociétés, auriez-vous tellement perdu confiance en ces gens là ? Vous savez
    ce n’est pas non plus parce qu’il y a un vice de construction, que le grand édifice ne peut pas tenir debout encore quelques temps. Faut juste seulement y croire un peu plus longtemps, faut pas perdre la foi au système, béni soit plutôt les gens du système par la houle, et les autres vagues, la mer, le vent et les eaux souterraines, qui vont jaillir aux fontaines, à nos petites lucarnes, béni soit nos Elites Mondiales, par la source au filet d’argent, gloire et richesse et autres paradis fiscaux, pour que tout cela puisse toujours bien demeurer en nous.

    Et puis à coté de ça, un révolutionnaire plus malin en devancera toujours un autre de vitesse et
    de moins malin dans les affaires de ce monde, en faisant le plus de clones possibles comme lui.

  4. Je reprends l’intro de mike :  » A devenir fou. Pardonnez-moi pour ce message qui n’a pas formellement grand chose à voir.  » Dans la même veine : je lis page 18 du numéro d’octobre d’Alternatives Économiques que, selon la BRI, le montant des transactions quotidiennes sur le marché des changes est de 4000 milliards de $. Non pas d’erreur de frappe, 4000 milliards ! Chaque jour ! Moi je croyais Mme Liliane B. très riche.

    1. D’où les rentabilité et efficacité probables d’une taxe TOBIN (sans préjudice des autres « marchés »).

  5. La réponse de la Commission à l’éventualité de délais de remboursements accordés à la Grèce n’a pas tardé: « Il n’y a pas de raison concrète d’envisager cette éventualité ». On en reparlera quand elles apparaitront au grand jour !

    1. Pour l’instant Monsieur Leclerc, la réponse de la commission européenne me fait plus penser à ne touchez pas à nos indemnités ni à nos avantages, nous n’avons jamais été incompétents, nous maîtrisons.
      Car reconnaître la restructuration de la Grèce, c’est ni plus ni moins que de reconnaître que l’incompétence de cette bande de privilégiés qui devaient nous apporter paix et prospérité.

      Amen

    2. J’en profite : bail-out ou bail-in au plan du risque systémique via les CDS cela revient au même non? Ainsi, d’ailleurs que les conséquences des fluctuations monétaires sur les entités qui assure contre le risque de change?

  6. Tant que le système surnage entre 2 eaux à coup d’expédients, tout va bien ! La croissance est moins que molle, les émissions de gaz à effet de serre sont à l’avenant, ce qui est le mieux qu’on puisse espérer dans l’état actuel de la politique.

    Une reprise de la croissance serait catastrophique pour le climat et les ressources pétrolières, un éclatement du système avec crise modèle 1930 amélioré serait encore plus vite catastrophique pour tout le monde.

    Tout va donc pour le mieux dans le pire des mondes ! Pourvu que ça dure, en attendant les percées technologiques ou politiques qui permettraient de repartir sur des bases plus saines…

    1. Nul.

      Compter sur des outils pour améliorer le sort de l’humain est comme compter sur la redistribution de l’argent.

      Essayez d’être intelligent.

    2. Puisque c’est nul, essayez de me rendre service en développant vos arguments éventuels. Lire plus attentivement ce que j’ai vraiment écrit devrait vous y aider. Merci d’avance.

  7. Ce serait rigolo que Sarkozy hérite de la mise en scène du prochain G20 avec une ènième manifestation en France réunissant plus de 5 millions de français de tous bords , de toutes confessions et de tous âges .

    De l’audace , encore de l’audace , toujours de l’audace …..

    1. @Juan

      À vous lire, je comprends mieux pourquoi votre absence avait créé un vide en ce lieu. Vous êtes un des rares que j’ai encore du plaisir à lire. La finesse, l’angle propre, la justesse et l’élégance sans doute…

    2. Je propose le Mont Saint- Michel pour acceuillir alors un ultime G20 !
      Des sables mouvants, de la liquidité,de la religion, des mythes et des histoires d apocalypse.
      Contrées toutes indiquées pour combattre les dragons.Et vivifiant j imagine pour des apprentis sorciers!Quand la quadrature du cercle rejoint celle du dôme conique….

    3. Bien vu, Rodolphe.

      Et d’autant plus que le mont est devenu une telle usine à fric qu’il me dégoute au point de parfois vouloir le refuser comme symbole d’une visite du début d’une vie commune heureuse.
      Vous dire…
      Même les cathos et les légendes m’influencent…

  8. Les mots ont encore un dernier pouvoir, quand ils y parviennent. Celui de permettre des faux-semblants. Mais leur usage alimente un art de gouverner offrant de moins en moins de ressources.

    Et de crédit, à méditer je trouve,

  9. Que va pouvoir dire le G20 sinon une fois de plus se réfugier derrière de grands principes ?

    C’est l’actualité pourquoi vous le reprocher ?

    La répétition fait la réputation. [Marcel Bleustein Blanchet]

    Une réputation perdue ne se retrouve plus. [Proverbe québécois]

    La trop grande réputation est souvent un embarras. [Proverbe oriental]

    Pour se sauver il n’y a qu’un moyen : sacrifier sa réputation. [Francis Picabia]

    Une réunion est d’autant plus longue que l’ordre du jour est plus creux. [Roger Martin]

    Une réunion sert à décider de l’ordre du jour de la réunion suivante. [Jean-Loup Chiflet]

    Un comité est une réunion de gens importants qui, pris séparément, ne peuvent rien faire mais qui, ensemble, décident que rien ne peut être fait. [Fred Allen]

    L’acteur, sur une scène, joue à être un autre, devant une réunion de gens qui jouent à le prendre pour un autre. [Jorge Luis Borges]

    Le gouvernement est une réunion d’hommes qui fait violence au reste des hommes. [Léon Tolstoï]

    Une conférence, c’est une réunion au cours de laquelle une quinzaine de personnes parlent,
    des heures durant, des choses qu’elles devraient être en train de faire. [Anonyme]

    La satire est une sorte de miroir dans lequel les spectateurs découvrent généralement le visage de tout le monde, mais pas le leur. [Jonathan Swift]

    Depuis qu’il participe aux réunions des alcooliques anonymes, il continue à boire sous un pseudonyme. [Jean-Loup Chiflet]

    Moi je me demande surtout ce qu’il vont manger au G20 la prochaine fois ?

    Sans doute des plats que vous n’aurez jamais mangé de votre coté.

    Au G20 la moitié du plaisir vient du repas et de la parlote.

    1. Au G20 la moitié du plaisir vient du repas et de la parlote.

      Pour l’autre moitié je ne sais pas, je m’interroge, peut-être le fait de prendre de nouveau l’avion,
      se faire cirer les pompes, revoir d’autres gens qui leur ressemble, les bonnes convenances.

      Et qui comblera bien à chaque fois la même déception des peuples,

    2. A ajouter dans tes dictons et entendu de la part d’un syndicaliste croisé aujourd’hui :

      « Les riches se font des couilles en or et les pauvres, des nouilles encore »

  10. Les institutions de Wall Street s’apprètent à verser 144 milliards $ de primes et bonus divers à ses dirigeants et traders.
    En nette hausse par rapport à 2009.

    Tout va bien dans le meilleur des mondes possible : qu’est ce que vous racontez Mr Leclerc ?

    1. 144 milliards $ de primes et bonus divers à ses dirigeants et traders.

      C’est dingue quand on y pense,

      Quand on apprend cela difficile de rester indifférent,

      Ce n’est pas du tout l’esprit de richesse qui apporte la paix du monde,

      C’est vraiment agiter un grand chiffon rouge supplémentaire à l’égard de l’opinion,

      Les lumières qui sont en nous sont transformées en ténèbres, et les ténèbres dans lesquelles nous vivons sont terribles [Léon Tolstoï]

      Si un homme a beaucoup plus qu’il ne faut, c’est que d’autres manquent du nécessaire.
      [Léon Tolstoï]

      La charité du pauvre est de ne pas haïr le riche [ Léon Tolstoï ]

    2. Il existe aussi les jetons de présence
      extraits
      « …
      – Mme Bernadette Chirac , jeune espoir de la finance française, grande spécialiste du luxe à travers le monde (!), est nommée au conseil d’administration de LVMH.
      – Mme Florence Woerth , femme du ministre du budget est nommée au conseil de surveillance de la société Hermès, filiale de LVMH.

      la participation au conseil d’administration d’une entreprise donne droit à des « jetons de présence » venant rémunérer ce pénible travail !!!
      Ainsi, Mme Chirac recevra 650 000 Euros par an en juste retour de son dévouement à la cause du luxe français et Mme Woerth 400 000 Euros
      …  »
      http://www.forum-esbly.com/tag/jetons+de+pr%C3%A9sence

  11. « Oui mais même les riches dans les paradis fiscaux commencent à être touché »

    Je sens que je vais verser une petite larme, oh les pauvres c pas de chance. C’est vrai que les défavorisés sont beaucoup mieux préparés. Un véritable conte de fée, avec un suspens digne d’un bon thriller qui vous tient en haleine. Mais est-ce que les escrocs vont être arrêtés ?
    Ah système quand tu nous tient, hélas le ferment de la révolution met du temps à faire lever les empâtés qui s’accrochent à des dogmes qui nous mènent droit à un « no futur » digne des Sex Pistols.
    Mais que diable allait-il faire à cette galère ?

    God save the Queen !

  12. En France, le parlement vient de voter la loi sur la régulation financière, ce qui permet à Mme Lagarde de se trémousser lorsque l’on évoque le sommet de Séoul. Pouvez vous nous donner ou nous rappeler votre point de vue ?

    Par ailleurs, vous avez souvent évoqué la menace d’une crise sociale. Alors que nous paraissons être en plein dedans, à propos de la question des retraites, vous semblez étrangement muet. Pourquoi ?

    1. Quand les faits parlent d’eux-mêmes, est-il besoin de tenter de les décrypter ?

      Comme le soulignait avec justesse dernièrement Henri Vacquin sur rue89, « les retraites servent de prétexte à la formulation de la colère »…

      Christine Lagarde et Nicolas Sarkozy entendent se servir de la présidence française du G20 d’après afin de faire valoir leur point de vue. Cela va être une excellente occasion de les voir à l’oeuvre et de les juger sur leurs résultats.

    2. « les retraites servent de prétexte à la formulation de la colère »…:

      Vous voulez dire et devriez préciser d’abord la colère des fonctionnaires « maqués », et seulement eux, aux syndicats, et accrochés à leurs privilèges et haut perchés sur leur planète, en guise d’une armée d’improductif et gaspilleurs de richesses.

      Une pensée pour ces PMI-PME, eux producteurs de richesse et d’emplois, mais oubliés et logés aux 3 ème sous-sols du navire France ezn perdition et n’ayant pas le priivilège d’accéder au pont pour se faire entendre et se sauver à la même occasion.

    3. les retraites sont un prétexte oui … mais c’est l’état lui même qui s’est enfermé dans un double mensonge envers le peuple et les marchés. Mensonge ou illusion. Il y a matière à chercher, creuser, interpréter !!!!

      http://yoananda.wordpress.com/2010/10/12/retraites-pourquoi-le-gouvernement-ira-jusqua-laffrontement-physique-sil-le-faut/

      pourtant a un moment ou a un autre il va falloir revenir à la réalité :
      * rapport péberau qui montre que la france maquille ses comptes via les engagements retraite
      * rapport de Jean Roux ancien commissaire au comptes sur la grande braderie des privatisations
      * bad banks cachés via les déduction d’impôts des filiales des grandes banques
      * balance commerciale en déficit
      * dette possédée a 70% par l’étranger
      * bulle immobilière d’au moins 35% selon le friggit qui gonfle artificiellement le PIB
      * niches fiscales à des fins électorales

      non vraiment, la France mérite son AAA et pas moyen de comprendre pourquoi ces grèves …

    4. @ FL

      Cela va être une excellente occasion de les voir à l’oeuvre et de les juger sur leurs résultats.

      Et dire que nous contribuons tous chacun à notre place, chacun à notre devoir, chacun à nos attentes, chacun à nos diverses aspirations et envies de changement, à l’avénement d’un nouvel ordre mondial si possible pour plus de moralité, de transparence, ou alors de ceci ou cela aux meilleurs effets détachants de l’eau écarlate aussi, pourvu que ce nouvel ordre mondial ne soit pas de nouveau représenté par le même genre de comportement déjà si habituel à voir et à entendre mais pas seulement au pays des Gaulois et du Camembert.

      Cette période est à la fois terrible à traverser mais aussi bien illusoire car elle nous laisse croire
      et penser qu’il soit encore possible d’influer sur le cours des événements mondiaux déjà bien engagés un peu partout, à partir déjà de toutes les institutions mises en place, alors que les circonstances ne sont peut-être pas encore bien réunis.

      Nous anticipons c’est vrai de plus en plus à travers nos propos plus ou moins amicaux, sérieux, lourds ou légers, comme à certains moments pour mieux nous soutenir les uns les autres et à défaut de mieux cet autre très grave événement que tout le monde pressent, et qui approche, mais les gens sur le fond se montrent-ils réellement prêt à passer spirituellement à autre chose ?

      Non pas encore, peut-être même que l’enfant n’a pas encore suffisamment pleuré et souffert
      de toutes ces choses actuelles afin de vouloir réellement sortir de ce même blocage du monde.

      Personnellement je n’attends plus rien de ces gens là, car les résultats nous les voyons et constatons déjà bien comme ça dans le pays, déjà au niveau de tant de portes closes.

    5. @ Bible

      « d’abord la colère des fonctionnaires « maqués », et seulement eux, aux syndicats, et accrochés à leurs privilèges et haut perchés sur leur planète, en guise d’une armée d’improductif et gaspilleurs de richesses. »

      Diantre quelle prophète !
      Ce n’est pas en critiquant les uns et les autres que les choses vont changer. Il doit manquer des pages à ton missel. Les 150 000 fonctionnaires américains qui se sont fait licencier pour cause de crise ces derniers temps, ne doivent pas lire les mêmes versets que toi.
      Alors Changes ton fusil d’épaule, les fonctionnaires ne sont pas tous des fainéants, ni des nantis se sont des braves gens comme toi.
      Pour la chasse au gaspi, elle n’est toujours pas ouverte mais demande à ton banquier ou à un gros actionnaire, à un politicien carriériste, il te guidera vers le pays des bisounours.

    6. @Bibliquement simpliste

      J’ai comme l’impression qu’avec vous pas besoin d’être théologien, exégèté émérite ou encore moins père de l’église pour décoder votre prose de bas niveau, pour ne pas dire de caniveau…

      Sachez nez en moins, pour votre gouverne, que le petit chef d’entreprise que je suis, tout cassé par un lumbago bien mérité et, qui plus est, en pleine vendange, ben il y était à la manif à Bordeaux ! Et pas tout seul vous pouvez me croire ! j’y pas vu que des fonctionnaires, loin de là !
      Et même encore, eût-ce été le cas, ne serait-il pas légitime alors de les féliciter de profiter, et de faire profiter par là même à toute la collectivité de ce mince avantage qui leur reste de pouvoir défendre encore un système de protection sociale dont ils sont la garde avancée.
      Si ces avantages bien minces de la fonction publique vous hérissent le poil, que ne l’avez vous intégrée alors ? Les places sont ouvertes à tous. Il suffit de passer des concours. Certains sont fort aisés, et donc tout à fait dans vos cordes.
      Si pour raison x ou y vous jugez ces postes ou ces fonctions indignes de votre personne ou de vos aspirations supérieures, malgré les privilèges dont d’après vous ils bénéficieraient, alors ayez au moins un minimum de respect pour les pauvres hères qui daignent les occuper et sont sempiternellement cloués au pilori de la vindicte populiste, causes uniques de tous les malheurs de ce pays.
      La vulgate anti-fonctionnaire, je vous l’avoue, a le don de réveiller mes bas instincts les plus vindicatifs.
      Et je constate par ailleurs tous les jours dans mon boulot que le secteur privé renferme une quantité de feignasses, de trop payés, de rentiers, de privilégiés, d’inutiles, d’incompétents, d’obtus, de mous du bulbe, de jean-foutre et de parasites de tous poils infiniment plus impressionnante que le secteur public. En proportion comme en valeur absolue bien sûr. C’est bon de le rappeler, ou plutôt de le dire, puisque ce n’est jamais dit !
      Parbleu ! C’est tellement efficace et rentable et durable l’entreprise privée ! Sus à la fonction publique ! Sus à ces rats ventrus qui gobent nos impôts comme Bettencourt le caviar et les gigolos sur le retour à un milliard d’euros ! Tf1 coûte aussi cher que la redevance en pub payée (et subie !) par le consommateur ? Et alors ? On est libre ! Mais pas de ne pas payer la redevance ! Bêtise insondable …

      Si tu crois encore à ce conte pour enfants lobotomisés, biblicus simplicissimus, change de crèmerie ! Ici tu vas trouver le fromage un peu trop relevé pour tes papilles aseptisées…

    7. @yoananda

      dans votre article , une de vos sources est le blog de jp chevalier .
      je ne crois pas que les analyses de ce monsieur soient des plus pertinente .
      et le AAA de la France pourrait très bien le rester si la fiscalité était un peu plus juste .
      les niches fiscales et sociale ruinent notre pays .

      ps : les bureau du medef a périgueux ont eu une attention particuliere de la part
      des manifestant aujourd’hui ( beaucoup de bruit et plein de pétard mammouth )

    8. La manifestation de Marseille était impressionnante, le mécontentement est flagrant

      Si « Bible » du haut de sa petite PMI, PME comprenait de se joindre au mouvement, plutôt que de brailler des slogans inspirés de la profitation,
      (soit pour la grande braderie, et la privatisation de tout et de n’importe quoi..)
      dont sont obnubilées les tenants des multinationales, et co,
      très très en vogue des sphères du grand patronat …
      (que Bible ferait bien d’observer un peu mieux dans leur manière de faire avant de se prosterner …)
      peut-être qu’il pourrait focaliser son mécontentement autrement plus efficacement …

      Je veux bien comprendre que ce n’est pas non plus évident, mais le mécontentement est contre les requins ..
      parfois il faut essayer de savoir de quel côté on se situe …
      qui sont les vrais privilégiés ???
      (car depuis le temps qu’on privatise, privatisation des banques, de l’eau, des poubelles, du téléphone, de l’électricité, des autoroutes et j’en passe …
      c’est bien gentil de toujours médire des fonctionnaires, ..
      mais à chaque privatisation, le service est moins bien rendu et pour plus cher …
      alors qu’après la privatisation, il n’est plus question de fonctionnaires d’entreprises publiques mais de si vaillants salariés du privés .. )

    9. @nemottep

      Ne pas oublier en plus des différentes niches fiscales ou sociales, définies par la Loi, la « dépense fiscale et sociale » dénoncée chaque année par la Cour des comptes, correspondant aux différents cadeaux, exonérations, abattements accordés chaque année par le gouvernement et qui représentent ni plus ni moins que le deuxième poste de dépenses du budget de l’État, soit la modique somme de 90 Milliards d’euros…

    10. @nemottep
      Oui c’est vrai, je vais changer la référence. Ceci dit, si JPC à tort sur les chiffres et la solution, le rapport pébereau lui est officiel est dit la même chose.

    11. @bible : vous n’avez pas tort à propos des PME/PMI, tout le réseau de sous-traitance du CAC qui se fait lessiver. Mais pourquoi, nom de dieu, opposer les feignants et les bosseurs ? Z’en avez pas marre de ces images d’Epinal ? Z’avez besoin de ces hochets pour penser ? Comme le dit vigneron, c’est du caniveau !

  13. Au moins il y a toujours un G20 à préparer.

    Pour ceux qui s’inquiète pour 2012. Il n’est pas trop tard.

    Je me rappelle encore des séminaires de motivation
    – les valeurs
    – l’esprit d’entreprise
    – la solidarité

    Les mots ont un sens, il faut seulement qu’ils ne soient pas prononcés par n’importe qui !

  14. Votre analyse est parfaitement juste, un os à ronger, comme celle de W.Münchau sur l’UE qui
    préfère inventer des poblèmes là où il n’y en a pas, que de résoudre ceux dont Felipe Gonzalez dit, Felipe Gonzalez dont l’UE a enterré la mission, qu’elle les a sous les yeux depuis des années…

    Donc le G-20 bottera en touche, comme DSK bottait en touche la semaine dernière lorqu’il décrivait
    le FMI comme l »éxécuteur administratif du G20, lol !

    Je recommande la lecture d’un billet amplement repris sur le Web de Tim Duy,l’excellent animateur
    du blog Fedwatch:

    The Final End of Bretton Woods 2 ? E la nave va…

  15. Extraits de ‘ticker’du jour édifiants:

    Trichet: ‘poor demography’ big economic liability 1 min ago

    Times still ‘uncertain,’ says ECB’s Trichet

    Trichet: Basel III is not too tough 34 min ago

    ECB head: need reform of short selling 48 min ago

    Trichet expects inflation to be moderate in 2011 50 min ago

    Trichet: strong consensus for European risk board 51 min ago

    Trichet urges cooperation, not ‘wars’ of any kind 51 min ago

    Trichet: ‘No time for complacency’

    ECB’s Weber says no economy can survive in the long run with zero savings rate

    ECB’s Honohan says Irish govt. not inclined to force bond haircuts

    ECB’s Weber says additional impact monetary policy can have in the Euro-area are rather small

    ECB’s Trichet says non-standard measures of liquidity will go on until the end of the year, says will see what can do afterwards Tue, 18:09 12-10-2010

    ECB’s Trichet says sees moderation in Eurozone growth in H2, moderate inflation in 2011

  16. Je ne sais pas pour vous, mais lorsque on voit les bonus monstrueux, les salaires hallucinant, les jetons de présence… etc. cela me donne de plus en plus l’impression que nous avons rétablie l’aristocratie (sauf que cette fois il n’y a pas besoin de titre honorifique), mais sinon tout à l’air d’y correspondre, reproduction des élites, passe droits divers que donne le pouvoir de l’argent..etc.

    1. Welcome, Fritemort.

      Et comme Leclerc, ici, tout comme Machiavel, nous dévoile le dessous des cartes, ça fait flipper de voir que nous ne sommes que leurs serfs…

      La France est le 3ème pays contenant le plus de millionnaires…

      Je sais donc qu’en cas d’hyper-inflation obligatoire à venir, je ne pourrais vivre que 6 mois avec le même train de vie…
      Et ensuite, plutôt que de me faire des couilles en or, je me ferais des nouilles encore.

    2. Salaires, jetons et bonus ne sont que les « petits » avantages
      des conseillers et autres serviteurs du capital.

      Il suffit pas de leur arracher leurs émoluments,
      car c’est la dynamique de l’acumulation capitaliste elle-même qui entraine les crises,
      la destruction de la planète ou les guerres.

      On a vu comment Sarko, Obama et autres serviteurs eux-mêmes
      ont agité les bonus ou les paradis fiscaux pour dévier l’attention,
      pour protéger le capital lui-même,
      le privilège insensé d’amasser plus qu’aucun autre,
      au seul titre de ne rien produire!

    3. L’info commence à circuler, mais tant que Bible y croit encore, …
      c’est que nous ne sommes pas au bout de notre peine …

      Mais à la mesure de la concentration des richesses, …
      il semble que mine de rien, petit à petit, les langues arrivent à se délier …
      même si, sans doute, il l’en manque encore beaucoup …

      Par ex : comment se peut-il que Liliane Bettencourt, milliardaire, …
      ne soit proportionnellement en % de ses revenus,
      aussi peu imposée que certains de ses salariés, lesquels sont totalement loin, si loin , tellement loin de se prétendre eux aussi comme elle, de cette prétention d’ être milliardaire ..
      (même si pour Bible, elle est parmi ceux dont ils faudrait suivre les tenants dont il se prosterne en récitant les slogans, …
      car c’est un fait qu’elle n’est ni fonctionnaire, ni salariée, ni syndiquée , ..
      mais pour cela n’en serait-elle autrement à qualifier de privilégiée …
      et de qualificatif de « privilégié », ne mériterait-elle pas d’être affublée,
      cela autrement largement et justement plus quil faudrait se laisser d’aller de le croire d’un instit, d’un pompier, d’une aide-soignante, d’une infirmière ..
      cela parce qu’ils seraient fonctionnaires ..
      et que soit-disant les fonctionnaires seraient par définition, quoiqu’ils fassent et quoiqu’ils gagnent, même les plus mal payés, des privilégiés …
      cependant que les milliardaires seraient par définition, quoiqu’ils fassent
      -il suffit un peu d’écouter les mp3 laché gratis de médiapart, pour évaluer rationnellement de ce que effectivement fait Liliane…-
      non point des méprisables, lamentables, usuriers privilégiés, …
      mais des héroïques, fantastiques, si vénérables, créateurs de richesses ….

      Pauvre, pauvre, Bible, …
      je compatis, mon père était expert-comptable, …
      les PMI, PME étaient déjà en souffrance, et pour pas mal, du fait de la cause de la sous-traitance,
      car la grosse entreprise traite et sous-traite …
      et le sous-traitant investit pour traiter la commande …
      il achète des machines, qu’il compte amortir, il budgétise à crédit auprès de la banque …
      subitement la grosse entreprise change de sous-traitant, …
      -un autre PMI, PME a parié idem, si ça se trouve auprès de la même banque, acheter les mêmes machines, se plomber d’un crédit aussi exubérant, pour lui piquer la commande …
      et alors première la PMI, PME qui avait investi, toute rêveuse et co ..
      subitement n’a plus de commandes …
      cependant que la banque, elle demande ses mensualités d’intérêts …
      mais bon si pour Bible, sa souffrance ne vient que des fonctionnaires ..
      il devrait traduire ceux des impôts …
      s’il arrivait à concevoir que de l’affaire Bettencourt, il se fait rouler dans la farine , pour beugler tel un âne des âneries, contre ses intérêts …
      (après, certes, c’est compliqué, …
      comment ce faire entendre …
      mais déjà , simplement commencer d’essayer de choisir son camp ….

      lien:
      http://www.jourdan.ens.fr/piketty/fichiers/presse/LIBERATION_100713.html

    4. Bible un jour, Bible toujours,

      Vous oubliez les nombreuses PME sous-traitantes qui se retrouvent dans la » mouise » jusqu’aux yeux, car les grandes entreprises multinationales ne règlent ce qu’elle leur doivent qu’après un long, long délai ( pendant ce temps là , l’argent » joue »- il est trés joueur l’argent -, et n’est pas perdu pour tout le monde) …
      J’ai croisé des gens des D°F, qui en étaient fort gênés, mais il est vrai que ce n’était pas au niveau des Big Boss …qui se sentent trés au dessus de ces basses contingences – qu’on eût pu appeler « morales », à l’époque où ce mot n’était pas démodé !

      Ouh, Ouh ! Faut se réveiller ! Ce Livre est trop gros : il vous interdit de voir le réel …

    1. L’achat (ou location pour 99 ans) des meilleures terres des pays pauvres par les pays riches a commencé il y a déjà plusieurs années. Il n’y a finalement que les dirigeants du pays vendeur qui en profitent localement, les agriculteurs locaux sont expulsés de leurs terres traditionnelles faute de documents officiels de propriété, l’essentiel de la production est exporté, ce qui prive le pays d’autant, et les agriculteurs restant sont étouffés par les « restes » provenant de l’exploitation intensive à bas prix de revient. Si un jour les pays locataires rendent la terre, elle sera inexploitable, pourrie de produits toxiques et d’OGM.

      C’est intéressant que le Japon commence à se soucier de matières premières, c’est que dans l’esprit des plus malins l’idée se fait jour que les ressources sont limitées et pourraient un jour manquer. Comprendre : il ne suffit pas d’avoir de l’argent pour acheter s’il n’y a pas de vendeur. L’idée que la qualité de l’air, de l’eau, de la terre est un bien en soi donc à préserver devrait suivre, logiquement.

      La Chine est ambitieuse, le Japon est riche mais tout petit militairement et politiquement. Sans le parapluie américain, qui finira par rétrécir avec la puissance du dollar, je crois que je me ferais discret et conciliant avec les continentaux. Surtout que les chinois n’ont pas oublié l’attitude des japonais en Mandchourie et en Chine orientale…

  17. @ bible, 12 octobre 2010 à 16:48

    Vous avez bien raison de défendre les PME-PMI, les oubliés du sarkozysme. Il ne s’intéresse qu’aux copains du CAC 40 qui sauront lui trouver un poste de planqué, le moment venu (cf. Schroeder en Allemagne). D’autres pays, comme notre voisin et concurrent, placent les PME-PMI avant les très grosses entreprises multinationales – et s’en sortent mieux que la France. Si le gouvernement voulait le bien du pays, il aurait une autre politique pour les petites entreprises et les artisans … Beaucoup d’élus locaux vous le diront d’ailleurs.

    Les fonctionnaires (ne vous trompez pas d’adversaires !) sont des salariés, soumis eux aussi à la pression de supérieurs qui veulent du rendement. Ils sont contraints d’obéir au gouvernement quel qu’il soit, alors qu’ils ne demandent qu’à soutenir ceux qui créent la richesse du pays – dans le respect de l’environnement : les salariés ET les indépendants.

    Nos syndicats existent parce que nous leur donnons une part de notre salaire (de 0,5 à 1 %), pour qu’ils nous représentent face au grand patronat et au gouvernement. Pensez-vous qu’il y aurait un salaire minimum, des congés payés, des assurances maladies, etc. s’il n’y avait pas eu des syndicats puissants ? Savez-vous qu’aujourd’hui en Allemagne, la généralisation du SMIC est devenue la principale revendication des syndicats ? Le patronat (et le gouvernement social-démocrate de Schroeder) leur avait pourtant bien expliqué que ça ne serait pas nécessaire, vu la richesse du pays. C’est pourquoi on voit aujourd’hui des branches de l’économie qui paient 4,80 Euros de l’heure. Parfois moins. Insuffisant pour vivre.
    Des progrès sont signalés, grâce aux âpres négociations des syndicats.

    En France, les PME-PMI ont aussi leurs représentants (méprisés par le MEDEF, certes), alors pourquoi pas les salariés ? Dans la vie sociale, tout est question de rapports de force. Face au grand capital, petits entrepreneurs, indépendants et salariés, nous sommes dans la même galère. Unissons nos forces.

    1. 70% des salariès déclarent aimer leur boite et 61% souhaitent y rester jusqu’à leur retraite…
      Le bonheur quoi…
      Mais les vacances aux maldives des cadres sup et la garantie de paiement des dividendes des actionnaires coutent 174 milliards d’euros annuels au contribuable.(http://wp.me/FwEb)
      Ya comme un os dans la choucroute…

    2. « Dans la vie sociale, tout est question de rapports de force. » : oui, bien sûr, mais on devrait aussi parler, pardonnez-moi l’expression, de « rapports de cons ». Parce que la force sans l’intelligence, moi j’appelle ça la connerie. Désolé d’être vulgaire, mais c’est la réalité qui l’est.

  18. @bible
    « accrochés à leurs privilèges et haut perchés sur leur planète etc… »
    Ayant travaillé (ouvrier) dans un gros groupe du privé j’affirme que l’essentiel du personnel (peu syndiqué) est très peu politisé et que beaucoup ont des préjugés sur les fonctionnaires.
    Ayant aussi travaillé dans une PME, je fais le même constat concernant le personnel. Les appels n’y sont pas de mise, et cela est injuste. Toutefois beaucoup se définissent comme « mobilisables le bon moment venu ».
    J’écoute aussi les retours du secteur public, ils sont les mêmes que ceux des gros groupes, préjugés sur les fonctionnaires en moins.
    Voilà pourquoi je pense que l’essentiel des gens (dont les travailleurs non syndiqués, les lycéens, étudiants, précaires (dont je suis aujourd’hui)) qui participent à une manifestation remettant en cause les dogmes libéraux, la redistribution des richesses, profitant certes (selon vous) d’un « futile caprice de nantis  » exprime toutefois un avis sincère et réfléchi.

  19. Le G20 est une chose superflue, même l’ancien chancelier allemand Helmuth Schmidt l’a dit. On ne voit pas à quoi il peut servir, en dehors de faire beaucoup de bruit pour rien et d’envoyer éventuellement des messages aux marchés financiers. Et même le FMI n’a que le pouvoir d’une banque à vocation supra-nationale, il ne constitue pas une gouvernance mondiale. C’est aux états nationaux de jouer pour défendre leurs intérêts et de faire le moins de possible de concessions.

    1. Le G20 n’est pas inutile, ça sert à se faire mousser (Hé! j’ai serré la main d’Oama, et de.. et de…!) et à donner l’impression pendant quelques jours à un nabot français d’être le président du monde, ce n’est pas rien.
      Les décisions pourraient se prendre sans déplacer personne mais où serait le bénéfice médiatique? On sous-estime beaucoup, je crois, le narcissisme insatiable et l’égo démesuré des personnalités haut placées.

    2. le G20 n’est pas une chose superflue du tout !! Il permet aux dirigeants de se rencontrer et de discuter tous ensembles (et non 2 a 2). Autrefois ce type d’evenement n’avait lieu que lors des signatures de protocole de paix, quand les vainqueurs se partageaient les miettes des vaincus. Il est heureux qu’ils aient lieu aujourd’hui regulierement en temps de paix.
      Apres, ce que nos dirigeants en font … c’est une autre histoire. Mais au moins faut il laisser cette porte ouverte au dialogue.

  20. A propos de l’espace monétaire développant aux sommets ses dimensions théâtrales et temporelles aux confins et aux cœurs des confrontations , Pierre Legendre s’était déjà bien avancé dans cette jungle afin de  » RENOUVELER L’ABORD DU CONCEPT DE SOCIETE  »

    « Des questions agitées par la science économique, la monnaie est sans doute celle qui illustre avec le plus de clarté le rapport de tout lien avec la problématique du garant. Le domaine monétaire semble devoir échapper à une technocratisation pure et simple, de même qu’il ne s’est jamais laissé enfermer dans des schémas idéaux de maîtrise, tel que le projet abolitionniste prôné par d’anciens courants du socialisme utopique – fait révélateur de l’absolue rigueur du mécanisme structural où s’inscrit la monnaie, quelles que soient de celles-ci les versions traditionnelles et les métamorphoses ultramodernes. Ce côté indompté nous intéresse d’un double point de vue; d’une part, il rend attentif au caractère non-transparent d’éléments anthropologiques constitutifs du phénomène monétaire; d’autre part, il invite à redécouvrir, sous un jour nouveau, ce qui se joue de sacrificiel dans le bouclage du circuit économique par la monnaie: l’enjeu classique de justice (commutative / distributive) dans la distribution sociale de la négativité.

    …L’argent appartient à la théâtralité sociale …

    Les observations de Borges élargissent l’horizon de la question monétaire. Elles rejoignent parfois l’ abstractivité de la théorie financière – « il n’y a rien de moins matériel que l’argent» , mais la technique reste la technique. Borges, lui, explore l’au-delà de la positivité économique, la zone d’ombre dont celle-ci dépend néanmoins. Un décalage s’instaure, qui permet d’apercevoir l’espace mythique de pure représentation du temps, auquel sont accrochés, sur ce mode insu les rituels monétaires d’aujourd’hui et nos pratiques de légitimation des échanges. Ainsi découvre-t-on que la temporalité du calcul économique d’anticipation est à inscrire dans une perspective de virtualité, de fiction, où se pose la question centrale de la civilisation contemporaine, question étouffée par la propagande futuriste du surdéveloppement : l’économie reconnaît-elle son propre enjeu de limite ?

    …« L’argent est abstrait, l’argent est du temps à venir » . Un tel propos peut dire quelque chose aux spécialistes analysant l’ intertemporel dans la théorie des taux d’intérêt, sans pour autant que la technicité permette d’accéder à l’au-delà de la scientification rationnelle. Comme en écho a la doctrine d’Augustin évoquée plus haut (p. 55), ce temps à venir trouve place dans un édifice théâtral du temps – édifice des. images instituées que le christianisme appelait « économie du Salut» -, à l’intérieur duquel le présent revêt plusieurs formes (présent du passé, présent du présent, présent du futur). Le temps à venir est un présent qui attend , le présent du futur augustinien, articulé sur la temporalité mythique, renvoyant l’humain à la scène sociale du! recommencement indéfini des origines, qui masque la mort.
    Revenons à la notion d’intertemporel, forgée par la réflexion sur la légitimation théorique des taux d’intérêt . On y définit un taux d’échange intertemporel, ou taux d’intérêt originaire , comme « le rapport entre la valeur attribuée à la satisfaction dans le futur immédiat et la valeur attribuée à la satisfaction du même besoin dans des temps plus éloignés ». Ainsi entendu, dans cette conceptualisation du prix du temps, le taux d’intérêt est le prix intertemporel de l’argent, c’est-à-dire le prix construit à partIr d un rapport entre le présent et le présent différé dans le temps.
    Cette théorisation suppose la construction de la théâtralité du temps, c’est-à-dire un jeu de pure représentation qui fait écho , sur la base de l’opposition symbolique de Ia présence et de l’absence, et du jeu des anticipations, au noyau augustinien du présent dans le passé, dans le présent et dans le futur. Autrement dit, le fonctionnement théorique, dans la modélisation ternaire du marché (offre, demande et prix), fait appel à une dimension de l’absence qui ne soit t pas purement négative, mais une absence dynamique (le présent du futur) à laquelle le taux d’intérêt donne son statut de valeur économique, faisant du temps un objet du marché à l’intérieur de certaines limites (les paramètres du marché). Ainsi, tout l’édifice de l’économie se trouve-t-il adossé aux constructions dogmatiques, à travers lesquelles nous rejoignons le discours du déchirement, la parole des messagers de la limite et de la mort, « pour que les hommes n’oublient pas l’univers »1, autrement dit pour qu’ils n’oublient pas leur condition. La question posée par la problématisation dogmatique du temps à l’ultramodernité est la suivante: que signifie la finitude (la limite et la mort) pour la techno-science-économie ?

    …Selon la formulation libérale, le marché est l’ordre social, l’aune de toute civilisation, touchant par là à l’essentiel. Quel essentiel ? ‘Très exactement, la rencontre des créances et des dettes arbitrée et jugée en dernier ressort, dans la culture du système intercontinental de l’entreprise, par l’organisation juridique de la Banque et de la Bourse.
    Derrière ces aménagements gigantesques, on retrouve la problématique de la limite inhérente au concept de justice, qui sous-tend nos métaphores de la souveraineté, parce qu’il préside à l’ultime confrontation humaine: la confrontation entre créanciers et débiteurs . La dimension monétaire ne fait que mettre en ordre la scène sacrificielle; à entendre, comme l’ordre de justice qui tient la balance entre les créances et les dettes. Anthropologiquement, nous avons là une question centrale.: comment dans une société et entre les sociétés, la négativité est-elle distribuée ? Ce point nodal, présent dans le Libéralisme comme dans la Révolution depuis l’ère industrielle , est la traduction moderne de la question du sacrifice humain. Que dit là –dessus la techno-science-économie ? Elle gère la jungle, c’est-à-dire le report de la dette sur des classes sociales, sur des peuples entiers, sur des groupes n’ayant parfois même pas accès à la relation créance / dette. Et dans le montage gestionnaire , le tiers monétaire tient la fonction d’un despote silencieux .

    … En creusant l’institution monétaire à la manière de l’archéologue, on découvre que la monnaie conserve , comme une langue ses attaches pulsionnelles, la valeur de l’échange subjectif primitif…

    …Ce niveau d’analyse de la relation économique est accessible seulement à une anthropologie fondamentale , construction en relief reconnaissant , sous l’explicite , la profondeur de l’insu . »

    Pierre Legendre « De la société comme texte » p 99 et suiv

    1. « L argent appartient a la theatralite sociale  » : Sommes nous tous reduits a attendre God »eau » ?

  21. La Fed confirme s’apprêter à soutenir l’économie
    Reuters – mardi 12 octobre 2010 à 23h22.

    Les responsables de la Réserve fédérale américaine ont jugé le mois dernier que la fragilité de la reprise aux Etats-Unis pourrait bientôt les conduire à de nouvelles mesures de soutien à l’économie, parmi lesquelles pourrait figurer l’adoption d’un objectif d’inflation.

    Les membres du Federal Open Market Committee (FOMC) ont eu « le sentiment qu’une accommodation (supplémentaire) pourrait être appropriée avant longtemps », explique le compte-rendu de la réunion du 21 septembre, publié mardi.

    Le FOMC a débattu de plusieurs approches possibles pour soutenir l’économie, en privilégiant de nouveaux achats d’emprunts du Trésor à long terme, qui auraient pour effet de faire baisser le coût du crédit, et les moyens qui permettraient un relèvement des anticipations d’inflation, susceptible de favoriser la consommation.

    La publication du compte-rendu de ces débats intervient en pleine période de tensions internationales liées aux changes, certains responsables étrangers reprochant à la Fed de favoriser la baisse du dollar et par ricochet l’appréciation des monnaies de nombreux pays émergents.

    […]

  22. « les Etats-Unis d’Amérique ont décidé d’affaiblir leur Dollar afin de certes exporter plus mais principalement dans le but de diminuer la valeur de leur endettement détenu par les étrangers! Que celles et ceux qui ont raté le premier épisode se rassurent: nous ne sommes qu’au début d’une situation hyper conflictuelle qui consistera pour chacune des nations de cette Terre à tenter l’impossible pour affaiblir sa devise nationale. Le théâtre des opérations en sera le gigantesque marché des Changes qui brasse quotidiennement 4’000 milliards de dollars sachant que les belligérants principaux en seront les Etats-Unis et la Chine.

    Cette dernière, taxée depuis de nombreuses années de maintenir son Yuan à des niveaux artificiellement bas, vient d’être rejointe par la Banque du Japon, intervenue récemment sur les marchés afin de tenter d’enrayer le raffermissement de son Yen, et sera – à n’en pas douter – prochainement imitée par d’autres nations dans un exercice planétaire de dévaluations dites « compétitives » qui feront de la Grande Dépression la seconde grande crise financière mondiale après celles des années 2007-2011! Tout ceci n’empêchera bien-sûr pas la Fed de faire appel à cette bombe atomique constituée par cette seconde version des baisses de taux quantitatives: les politiciens Occidentaux n’en sont plus à ce dégât près et n’hésiteront pas à avoir recours à tous les instruments à leur disposition afin de retarder un (petit) peu l’échéance de nos insolvabilités afin de gagner (aujourd’hui) quelques suffrages supplémentaires!

    En attendant, l’ultimatum adressé à la Chine et à d’autres pays exportateurs est le suivant: Renforcez vos devises sans tarder si vous ne voulez pas que vos économies – inondées par nos liquidités – ne subissent une inflation désordonnée qui provoquera une agitation sociale que vous craignez comme la mort… Après « QE 1? – premier épisode salvateur des baisses de taux quantitatives -, accueillez aujourd’hui « QE 2? le ravageur. »

    (Michel Santi)

    http://www.gestionsuisse.com/2010/une-pitoyable-%C2%AB-guerre-des-monnaies-%C2%BB/#more-1725

  23. @Bible

    De mémoire: hier vu dans la manif de Grenoble des syndiqués de :
    Caterpillar
    Hewlett Packard
    St-Ericsson
    Alsthom
    Ascometal
    Federal Mogul
    Arkema
    Soitec
    ST Microelectronics
    ATOS Origin
    Siemens
    Schneider Electric
    Rolls Royce ( effet comique garanti :les drapeaux CGT-Rolls Royce)
    Teisseire (les sirops).
    et j’en oublie.

    Ca devait faire 50% du défilé. Pas que du « secteur public » donc.

    Apres OK avec vous pour dire qu’on ne traite pas à egalité les PME/PMI et grands groupes auxquel on facilite beaucoup de choses.

    Par exemple un des grand groupe ci dessus, qui est historiquement issu de la fusion de groupes français et Italien, a son siège financier basé en Suisse et est déclarée au Pays Bas, alros que la production de cette entreprise ne se fait absolument pas aux Pays Bas et en Suisse et n’y est pas sous traitée (la prod se fait en France et en Italie principalement).

  24. De plus en plus de PME-PMI sont en fait des satellites des multinationales .

    Madame Parisot a d’ailleurs fait une consigne de ce qui est devenu une tendance .

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