L'actualité de la crise: LES MODELES DE LA MONDIALISATION EN PANNE, par François Leclerc

Billet invité

LES MODÈLES DE LA MONDIALISATION EN PANNE

Est-il indispensable d’épiloguer sur l’impuissance qui vient de se manifester au grand jour vis à vis de la guerre monétaire, qu’il faut tout de même appeler par son nom ? Oui, car il est utile de se demander où pourrait bien se trouver la clé qui permettrait de l’arrêter et en quoi elle consisterait. Toutes les approches peuvent y contribuer.

Le trousseau ne comporte a priori que deux clés, qui se trouvent à Pékin et à Washington. Le malheur voulant que ni les Chinois ni les Américains ne semblent en mesure de les actionner. C’est aussi ce que doivent se dire – ouvertement ou in petto – tous ceux qui subissent les effets de la déstabilisation monétaire en cours. Les effets collatéraux, comme on dit désormais en empruntant au vocabulaire de la guerre. Signe que les temps sont durs !

Le forcing des Américains est brutal, tandis que la réaction chinoise qu’il suscite en retour joue sur la souplesse. Doit-on en tirer la conclusion que les premiers sont particulièrement le dos au mur ? Qu’ils s’arc-boutent sur une vision de la crise reposant sur le déséquilibre global qu’ils dénoncent, auquel il faudrait à toute force et dans les meilleurs délais remédier ? De manière similaire – mais sur un autre terrain – que les Allemands, qui ne voient eux de salut que dans la lutte acharnée contre les déficits publics ?

Il ne peut qu’être déploré ce qui est au mieux, dans les deux cas, une idée fixe et au pire une tragique erreur historique.

Où doit-on encore se demander si cette fixation ne procède pas d’autre chose ? De la crainte, une fois ce système d’explication abandonné, de devoir affronter une réalité plus sinistre ? D’avoir à reconnaître que la machine à fabriquer de la dette est cassée, que le chômage est structurel c’est à dire installé, que la consommation va rester en berne et la croissance de même ? Car ce serait se soumettre à un inacceptable et insupportable déclin, même si ce moment est arrivé. Et qu’il est préférable de désigner un autre responsable, posant un acte qui porte le nom de déni.

Au cœur de la crise du capitalisme financier – leur bébé en quelque sorte – les Etats-Unis subissent avec le plus d’impact son contrecoup et ne savent plus comment faire face. Comment se résoudre à la fin du rêve américain se demandent de leur côté ceux qui y ont cru, en ont profité, et voudraient encore y placer leurs espoirs ? Ceux là sont installés dans un refus symétrique à celui de leurs dirigeants.

Que valent, dans ce contexte, les admonestations faites aux Chinois ? Que faudrait-il, en réalité, leur reprocher ? De continuer à emmagasiner des surplus commerciaux gigantesques ou de les avoir accumulés depuis des décennies ? Car il faudrait savoir ! Peut-on réécrire l’histoire et leur reprocher aujourd’hui d’avoir hier financé la dette américaine et contribué au fonctionnement d’un système désormais grippé ? Ou bien leur demander de renier ex abrupto et sans se soucier des conséquences les dieux longtemps présentés à leur adoration ?

Non, il pourrait par contre leur être reproché – ainsi qu’à tous les pays émergents – d’avoir cédé aux sirènes de la mondialisation financière et engagé leur pays dans un modèle de développement qui s’est révélé intenable. Non seulement au plan mondial, comme on le constate, mais également et de manière plus pernicieuse à l’intérieur de leurs propres frontières. Induisant un développement inégalitaire de la société et la coupant en deux, pour aller à l’essentiel, multipliant les désastres environnementaux ou en en préparant d’autres.

Tôt ou tard, il faudra en venir à une refonte du système monétaire international. Bien que cela soit une condition nécessaire mais pas suffisante pour sortir de la crise. Elle s’attaque aux conséquences d’un déséquilibre, qui n’est lui même que la conséquence d’un autre, laissé intact : la distribution inégale de la richesse.

Les Etats-Unis perdant à l’occasion de cette refonte leur statut privilégié, ils vont y faire le plus longtemps possible obstacle, ce qui règle d’une certaine manière le problème tant que cela durera ainsi ! La guerre monétaire a de beaux jours devant elle.

Cela n’empêche pas le discours sur le rééquilibrage global de s’appuyer sur une idée fausse, qui ne se réalisera pas. Un point de non retour a en effet été franchi, des dynamiques irrémédiables ont été enclenchées. Revenir sur le processus de la mondialisation financière est une vue de l’esprit, sauf à l’inscrire dans une toute autre logique.

Cherchant à s’adapter à la nouvelle donne, les investisseurs se précipitent vers les pays émergents. Ils voudraient continuer de s’y implanter afin de poursuivre ce qu’ils ont accompli dans les pays développés. Reproduisant un schéma similaire sur ces nouvelles terres vierges et prometteuses.

Mais les raids financiers déstabilisateurs qu’ils y mènent actuellement sont une menace pour leurs propres plans. Rééquilibrer le monde tel que les Américains l’entendent plongera ensuite dans la crise la Chine, leur financier principal, et leur imposera de réduire leur déficit plus qu’il ne leur permettra de relancer leur économie.

Il est loin le temps où les rapports entre les pays sous-développés et développés étaient régis par les lois d’un échange inégal entre matières premières achetées à bas prix et produits manufacturés vendus en retour à des tarifs élevés et inaccessibles pour le plus grand nombre. Le capitalisme financier a impulsé une autre division du travail, qui a aboutit à ce que les pays émergents deviennent les Z.I. (zones industrielles) des pays développés. Afin d’optimiser des deux côtés les rendements financiers. Un beau calcul qui a aujourd’hui tout faux.

Dans les pays développés, l’équilibre avait été maintenu grâce à la machinerie sophistiquée de la dette, finançant une part de plus en plus grande de la consommation, tandis que les gains de productivité était prioritairement affectés à la rétribution du capital. Si un équilibre a été rompu, c’est bien celui-là. C’est donc à lui qu’il est nécessaire de remédier. En application d’une idée élémentaire : la rétribution de l’argent et de ceux qui l’accaparent ne fondera pas la société de demain.

Dans les pays émergents, un très large secteur économique informel continue de se développer, indépendant de l’Etat, sa bureaucratie, ses taxes et pour une large part son filet de protection sociale et sanitaire. Il est à la fois l’héritage du passé et la conséquence du modèle de développement choisi. Ce dernier contribue à une énorme concentration de la richesse, au développement de couches moyennes, et au maintien du plus grand nombre dans une servitude qui ne dit pas son nom. C’est cela, le miracle actuel des pays émergents, rien d’autre. La pauvreté extrême peut reculer mais les inégalités croissent et la société à deux vitesses se cristallise.

Il y est aussi urgent de changer le mode de distribution inégalitaire de la richesse, ce qui suppose de changer de modèle de développement, induisant entre pays émergents et pays restant riches des rapports de coopération économique échappant à la logique financière. L’une des expressions les plus intolérables de cette dernière étant la spéculation sur les matières premières alimentaires, qu’accompagnent l’omniprésence de l’industrie agro-alimentaire et de ses exigences, prétendant contrôler toute la filière alimentaire, depuis les semences stériles vendues sous licence jusqu’à la grande distribution. Une mainmise qui vaut celle de l’industrie pharmaceutique.

Quand aux pays développés, au sommet d’une gloire non partagée et condamnée à être déchue, ayant poussé à bout un modèle qu’ils ne peuvent plus continuer à reproduire, ils n’ont d’autre ressource que d’également en inventer un autre. Ce qui impliquera d’inévitables mises en cause et refondations, dans la foulée d’une crise qui montre en creux le chemin. Exposant l’inanité de ce qui était auparavant présenté comme immuable, à commencer par l’abandon des dogmes d’une pensée économique désormais à reléguer dans les placards de l’histoire.

Ce fil là n’est pas le seul qui a commencé à être tiré. Quel sens va avoir le débat politique, s’il ne consiste pas à exposer et discuter de solides alternatives aux conséquences de la crise actuelle, celles que l’on connaît et celles que l’on pressent ? De quelle portée bénéficieront les manifestations de refus et de rejet du mouvement social si elles ne trouvent pas des relais sous forme de propositions construites, refusant les logiques fermées et arrangeantes auxquelles il faudrait se résigner ?

Il y a des paris qu’il faut tenir.

84 réponses sur “L'actualité de la crise: LES MODELES DE LA MONDIALISATION EN PANNE, par François Leclerc”

  1. Bonjour,

    Ah si on pouvait tout reprendre…. et redonner l’espérance via :

    – une refonte des équilibres financiers et des règles (pas de paris.. bon sang de bois)
    – une responsabilisation de chacun (individus, communautés, pays..)
    – un meilleur contrôle démographique
    – une croissance verte avec des perspectives d' »épargne » de notre planète
    – une culture qui sorte de sa réthorique de masse, limite facisante… (ça Internet permet de le faire de plus en plus… mais pour combien de temps ?)

    La vie est un rêve…

    Quand on y songe.

    Bonne semaine à tous

    1. Bonjour Mike, bonjour à tous.

      Quid du renoncement nécessaire – par chacun- à l’égoïsme et à l’avidité de profit qui sont, en partie , à la base de tout cela!

      Cordiales salutations

  2. Comment se résoudre à la fin du rêve américain se demandent de leur côté ceux qui y ont cru, en ont profité, et voudraient encore y placer leurs espoirs ?

    Cela signifierait que le rêve américain est cette société inégalitaire et violente ? Je ne suis pas sûr de la chose.

    Ce qui me frappe surtout c’est la résignation vis à vis de cette mondialisation. Quand on parle avec des gens, ils prennent les choses comme fatales, qu’ils n’y peuvent rien, c’est comme ça. Ils acceptent le chantage permanent et la peur associée. Mes amis allemands avec lesquels je parlais de cette question ce weekend me disent par exemple que ceux-ci ont beaucoup de mal à comprendre la contestation de la réforme des retraites en France. Eux acceptent des sacrifices qu’ils estiment incontournables. Je ne sais si mes amis allemands sont représentatifs. Ce que je sens c’est que les esprits, même les plus éclairés, sont durablement pollués par les théories rabâchées ces 20 dernières années.

    1. Le rêve américain, c’était la maison, les deux voitures, les plans de santé et les études pour les enfants. Le reste du monde était terre inconnue pour la plupart.

    2. En Belgique les années d’études, les années de chômage et de maladie/invalidité sont prises en compte pour la retraite et les étudiants (à la sortie du secondaire aussi soit à 18 ans en principe) ont droit au chômage après un ‘stage d’attente’ de 6 à 9 mois sauf erreur de ma part (même sans avoir travaillé un seul jour).

    3. Belgique 2 : la durée d’indemnisation chômage est illimitée dans le temps (unique au monde)par contre les allocations sont assez faibles jamais plus de 1350 euros, même si vous perdez un job à 8.000 euros…c’est plafonné.

    4. Le mode de vie étazunien EST fondé sur la violence et le chacun pour soi (et Dieu pour tous).
      Le mythe fondateur est la colonisation de son propre pays, considéré comme désert donc sans propriétaire et sans avoir de compte à rendre quant aux conséquences. La conquête de l’ouest et la loi du plus fort ou du plus malin. Bien sûr une infinités de règles ont été mises en place pour canaliser la violence mais l’état d’esprit n’a pas changé, c’est toujours celle du prédateur.

      En Belgique les indemnités de chômage sont illimitées mais dégressives, en « fin de droits » on est très loin sous les 1350 euros mentionnés. Et tout le monde n’y a pas droit automatiquement, par contre il existe un minimex quasi inconditionnel équivalent a l’ex-RMI français permettant juste de survivre.

    5. Des amis, ayant eu l’occasion de faire quelques études aux USA, en des temps déjà lointain, en étaient revenus assez perplexes …
      Accueil immédiat sympathique, invitation rapide à un repas entre amis …( à la différence d’ici, où il fallait plus de temps…), mais trés rapidement, quelqu’un posait la question fatidique : quel est votre salaire ? …
      et suivant la réponse, ex. salaire modeste, même si trés bon niveau intellectuel, par ex., jamais d’autre invitation …si fortune personnelle, ouverture à tout un réseau …
      La différence de fonctionnement était fondamentale …la personne se jaugeait-jugeait en fonction de ce qu’elle « valait » financièrement .Le prix d’un homme .
      Ce regard, par toutes sortes de biais, a gagné, et prévaut ici même depuis les années 90, avec un accroissement majeur ces derniers temps .
      C’est probablement ce regard là qu’il convient de « renverser » …
      La valeur d’un être humain vaut bien plus que de l’argent ( surtout virtuel ) …

  3. Concernant le débat politique, la nouvelle position du ps dévoilée samedi, a au moins le mérite d’apporter une note discordante aux « tout est bien ainsi, continuons la même route », ayant le courage de rompre avec la gauche/centre-droit européenne.
    Pour la réalisation, qui vivra verra.

    J’apprécie beaucoup que vous ayez relevé les « faiblesses » de la politique économique des émergents, qui font tout autant du mal à leur population, qu’à celle des pays développés.

    Nous avons tous des torts qui sautent enfin au nez de l’opinion publique, espérons que c’est par elle que les statues de sel bougeront enfin.

  4. Ceci est l’histoire d’une génération celle de l’après guerre qui s’est faite cocufiée, par les capitalistes et une certaine naïveté de gauche.
    Je m’explique les jeunes de l’après guerre on rêvé de libération, d’un monde sans frontières, ce mouvement a culminé avec mai 68 et d’une autre façon avec WoodStock. L’aspiration était bonne, car qui aurait pu souhaiter après les deux guerres mondiales de la première moitié du XXième siècle, connaître un troisième round encore plus meurtrier ? Ce monde sans frontières (internationaliste) a effectivement vu le jour à partir des années 80, mais sous l’impulsion des forces de l’argent( et du courant néo-libéral). Et le rêve des utopistes des années 60, s’est transformé en ce monde globalisé, dominé par la finance que nous connaissons aujourd’hui. Et cette ouverture des frontières tous azimuth au capital a conduit à vider l’occident de ses forces vives et à la banqueroute actuelle. Banqueroute que l’on ne veut pas encore s’avouer, mais lorsque l’on ne fabrique plus grand chose, que l’on peut vendre et que ceux qui fabriquent et ont la maîtrise des processus industriels, le goût de la science et de la technique sont ailleurs (Chine, Inde, Brésil), alors la fin n’est pas loin. Les utopies de gauche nous ont mené à une ouverture naïve sur le monde, les politiques de droite capitalistes se sont engouffrées dans ce créneau et ont fini de nous ruiner. Et maintenant que voit-on les partis néo-fascistes reprendre du poil de la Bête, la bête immonde cela s’entends. Une fois encore un dicton se vérifie: « L’enfer est pavé de bonnes intentions. »

    1. On nous avait vendu (c’est au moins comme cela que l’avais compris au tout début, depuis bien des choses ont changées) la mondialisation, comme la possibilité pour les pays en « développement » d’atteindre notre niveau de vie à nous occidentaux (sous entendus notre niveau de bonheur!), or c’est tout le contraire qu’il c’est passé et qu’il se passe.
      On est dans une logique de nivellement par le bas, avec la e gonflement de nomenklatura de l’argent qui devient chaque jour plus indécente.
      Les forces de résistance à tout changement perdureront longtemps bloquant toute évolution favorable à tout autre schéma.

  5. En théorie des jeux, nous dirions que nous sommes dans la position du perdant-perdant qui est la conséquence de l’absence de coopération des acteurs : chaque Etat essaie de maximiser ses gains (ou plutôt de minimiser ses pertes) sans tenir compte des autres mais au final les gains de chacun sont inférieurs (et les pertes supérieures) à ce qu’ils auraient été si les acteurs avaient coopéré les uns avec les autres. La question c’est pourquoi n’y-a-t-il pas de coopération.

    Le problème, c’est que nous sommes dans une dynamique telle que le celui qui cherche à agir sans pénaliser les autres s’enfonce encore plus ce qui en fait un exemple repoussoir. Pour que ça marche, il faut qu’une large majorité d’acteurs coopèrent dont obligatoirement ceux qui les moins atteints par la crise actuelle tout en ayant le poids le plus important sur la dynamique du système (Chine et Allemagne pour ne pas les citer mais y ont-ils vraiment intérêt). A noter également que le système financier et les actionnaires ne peuvent envisager qu’une dégradation pour eux dans la perspective d’une redistribution des richesses.

    C’est tout le paradoxe de la situation : la dynamique actuelle entraîne les Etats dans une compétition qui accentue les inégalités et les dettes sous la pression du système financier qui en est le grand bénéficiaire et ce qui lui permet en même temps d’échapper à toute remise en cause réelle.

    Nous sommes prisonniers de cette dynamique car le monstre du capitalisme financier qui a été crée ces 30 dernières années est désormais trop puissant pour les états et qu’il est de fait aux commandes des pays occidentaux (les véritables décisions sont prises à Wall Street et à la City). En plus les Etats sont prisonniers du chantage au chaos de ce monstre au de devoir point de voler à son secours car il se maintient dans une situation telle que sa chute entraînerait la nôtre. C’est comme une mafia qui aurait réussi à étendre sa toile sur toute la planète : il deviendrait impossible de sortir de ses griffes car toutes les institutions seraient sous son contrôle et qu’on aurait besoin de sa protection pour assurer le bon fonctionnement des institutions.

    De ce point de vue, le seul petit espoir nous vient de la Chine car elle échappe encore au système financier du fait que c’est un pouvoir autoritaire et communiste qui la tient (sinon elle aurait déjà été dévorée) et qu’elle est la deuxième puissance économique mondiale avec la prétention à devenir la première.

    Mais une chose est sûre, notre avenir n’est plus entre nos mains :
    – dans le meilleur des cas c’est le capitalisme financier généralisé ou un système à la chinoise (ou sous domination chinoise)
    – dans le pire des cas c’est un conflit généralisé ou des conflits entre Etats pour l’accès aux ressources et aux marchés

    1. Heeu.. non, Epapel.

      Il n’y a pas de relation gagnant-gagnant plus que perdant-perdant. C’est du baratin de commercial.
      Vivre avec les autres implique, tout comme en négociation, de savoir ce que l’on est prêt à « perdre ». A concéder est bien plus pertinent comme terme.
      Si l’on ne veut rien concéder, il ne peut y avoir de relation.
      Si ce n’est une relation de force, auquel cas, dites-le franchement.

    2. Il n’y a pas que le financiarisme mondialisé avec comme seule alternative le communisme à la chinoise, il y a une infinité de modèles économiques possibles. Cuba a fêté ses 50 ans d’indépendance et continue sa route malgré un embargo international imposé par les américains, pour éviter que le modèle se répande, qui dure depuis ses premiers jours. L’amérique du sud essaye de mettre en place un modèle de capitaliste intelligent qui pourrait ressembler à celui de notre juste après-guerre, et qui lui promet de beaux jours.

  6. La situation actuelle est caractérisée par une intrication proliférante d’événements se développant chacun selon une logique qui leur est propre et autonome.
    Ces multiples systèmes coexistent sans pouvoir s’unifier: leurs logiques sont contradictoires.

    Ce qui est bouleversant dans la situation actuelle c’est que chacun des blocs qui s’affrontent est lui même en proie aux contradictions qu’il affronte.

    Très métaphoriquement il y a une structure fractale des tensions en présence qui impose qu’elles ne pourront jamais se dénouer par décret.
    Nous assistons peut-être à une guerre des classes généralisée, dont seule la force des choses forcera l’issue.

  7. Votre conclusion me fait penser à la pensée de Pascal, allez savoir pourquoi 🙂

    Le personnel politique d’aujourd’hui porte de très lourdes responsabilités sur les épaules, ainsi qu’une exigence d’excellence tout aussi pesante, je ne les envie pas le moins du monde.

    Pour les français, au delà de la triste farce sarkosyste chaque jour renouvelée, je ne distingue toujours pas dans le tintamarre des voix abruties par le capitalisme libéral, ceux ou celles qui non-contents de ne pas claironner leur capacité (forcément évidente) à résoudre les problèmes, se contenteraient au contraire d’accepter sans autre fioriture, humblement, les charges monumentales qui leur incombent. Devant l’ampleur de la tâche, les gesticulations impulsives ne sont guère plus attendues qu’un volontarisme aussi martelé que feint. Cette attitude là ne fait que trop penser à l’insecte qui se débat sur une vitre.

    La foire d’empoigne pour la présidentielle de 2012 n’est pas encore tout à fait commencée mais déjà on sent poindre les mêmes désillusions que précédemment. Les étales se montent doucement, les premiers installés commencent à donner de la voix, haranguent des badauds encore épars pour leur vendre au plus tôt quelque potion aux vertus incertaines. Trouvera-t-on parmi ce rassemblement de bonimenteurs la boutique d’un honnête artisan tout juste soucieux de simplement faire au mieux?

    1. le problème est que dans la dialectique politique, l’humble artisan qui promet d’agir pour le bien de tous de son mieux se fera démolir par la « machine à publimensonge » des grands partis et de la haute proportion de niais votants qui préfèrent rêver le monde que le vivre….

      On rejoint à ce niveau là le post de joan sur la génération cocufiée même si n’étant pas de cette génération, je pense que la génération post-guerre a été une génération de « cocus heureux », qui ont abusé de l’usufruit qu’ils avaient sur le monde (financièrement,écologiquement…).
      Même si ils n’ont eu que les miettes du système qui se mettait en place au dessus de leur tête vient le moment ou ce même système a demandé de les recracher. Et ceux qui doivent régurgiter, ce ne sont même pas ceux qui ont eu les miettes. A titre personnel, les cocus en question s’en tirent plutôt bien….et nous laissent un monde dans un état déplorable.

    2. Heeuu.. Step…

      D’après ce que j’ai ECOUTE de mon grand-père, il était tout de même heureux de s’en être sorti d’autant qu’il a dû se cacher…
      Je vais paraitre encore un peu trop réaliste, mais il faut peut-être avoir vécu les choses pour en parler.

      Il serait par contre intéressant que vous regardiez les après-guerres et vous demandiez pourquoi les survivants étaient aussi heureux. Malgré leurs morts. Et les vénérant.

    3. Désolé Yvan tout mes grand parents sont morts depuis des années et se battaient dans la résistance pendant 39/45. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’en discuter avec eux.
      Oui je sais, mon jeune âge me permet à grande peine d’étaler mon incurie sur la vie, mais je parle d’une génération née après la guerre et n’ayant connu que la paix, ayant bénéficié des 20 années de prospérité et de plein emploi avant le premier choc pétrolier pour réussir matériellement. Le « baby boom »,il me semble on appelait cela dans mes livres d’école.
      Actuellement cela s’appelle le « papy boom ».

      Pendant toute cette période, on a tablé sur l’inépuisable ressource pétrolière. Ca fout la planète en l’air ? Pas grave, la génération suivante réglera la question, en attendant on tire sur la corde.

      On sait depuis 40 ans qu’on va forcement arriver en masse au moment de devenir tributaire de la
      bonne santé de l’économie nationale (à la retraite donc). De l’argent économisé pendant les phases de croissance en prévision ? Que nenni, la génération suivante paiera.

      On robotise la production, on parle de répartir les richesses en conséquence et d’organiser le futur de la collectivité ? Non on pense à développer la liberté individuelle au lieu de structurer la responsabilité collective. On laisse passer des « élites du moi » aux commandes, et on se retrouve au XXI eme siècle avec des scandales dignes du début du XXeme (voir l’affaire du trafic des décorations (entre deux guerres))! Est-ce franchement reluisant ?

      Pour répondre à la dernière assertion, les survivants sont heureux parce qu’ils ont survécu, et ils vénèrent les morts car ils sont mort à leur place. Ne tatez pas mon cynisme, sa profondeur vous effraierait.
      Une guerre est une technique de gestion des foules quand elles deviennent trop bruyantes. Au moyen âge on envoyait les cadets des familles régnantes et des gueux se faire massacrer (et massacrer) pour des reliques religieuses, mais surtout pour éviter tout problème interne à la noblesse en place. Quand on a des difficultés économiques, une bonne guerre, rien de tel pour relancer la machine! Croyez vous honnêtement qu’a l’heure de la remontées des extrémismes partout dans le monde et du populisme « fachisant » dans le meilleur des cas nous soyons à l’abri de la prochaine guerre ?

      Peut être que après l’avoir vécu cette guerre de l’argent et du MOI roi, j’aurai l’autorité d’en parler, ou comme mes grands parents, peut être pas.

      Pour être précis sur les termes, je ne fais pas de critique individuelle, mais une critique du bilan collectif d’une génération qui a eu une occasion unique d’écrire l’histoire dans un moment très favorable pour propulser la société vers un meilleur futur et qui ne l’a pas fait. Je ne suis pas en colère, j’ai avant tout le sentiment d’un immense gâchis.

      Quand à la génération suivante, elle enchainera les « 30 piteuses » aux « 30 calamiteuses », je le crains. Une partie de mes connaissances sont en difficulté de subsistance, une autre partie se laisse corseter dans l’entreprise déshumanisée crée pour nourrir la bête financière et la dernière, la plus talentueuse, est partie à l’étranger après avoir usé sa patience a tenter de trouver un équilibre humain alors qu’on est un spécialiste de la physique des plasma. Les plasmas ! bah quelle idée, c’est quoi ? Ca pollue même pas !

    4. Step,
      Remettre les choses dans le contexte, sinon gros fantasmes dangereux :

      Après la 2° guerre mondiale, le Pays était détruit ( occupants sur le sol même ) et ruiné : les gens ne trouvaient pas de quoi se loger, même chez des gens future classe moyenne
      1954 : l’appel radio de l’Abbé Pierre : c’était presque 10 ans après la guerre, et rien n’était fonctionnel : des HLM se construisaient en urgence, mais il n’y avait pas de chauffage à l’intérieur (je parle bien de 10 ans après la guerre : dans les régions froides : il gelait à l’intérieur des appartements : …tout était à faire …il existait des tickets de rationnement =) 1949, pour certains produits …Dans les écoles primaires, on ( loi Mendès-France ) donnait une bol de lait, tous les matins aux enfants, car beaucoup de malnutrition …
      Sans compter les traumatismes et deuils à affronter …
      Cette génération là n’a pas été « profiteuse ». Elle a rebâti avec courage.
      Ensuite, la vie s’est améliorée, peu à peu ( avoir une machine à laver, un frigo ) . C’est après les années 70, que l’hyperconsommation a été encouragée …Elle n’a battu son plein qu’à partir des années 80, avec une démesure totale dans les années 90 …
      Le gaspillage – par le biais de calcul cynique – a été organisé, même hors propagande, par des commerciaux, stratèges & so, d’entreprises, avec les fameux points de rupture des produits, prévu qq années après leur achat . Ce qui fait que pour les salaires modestes, tout devient compliqué.
      Il est difficile de se passer d’une machine à laver, ou d’un réfrigérateur…si on peut se passer de beaucoup de superflu !
      Il faudrait stopper ce vandalisme institutionalisé.

    5. Je me reconnais assez dans ce que dit Step sur l’après-guerre et la « société de consommation ». C’est un peu court – voire cynique – de dire que, étant dans une « société d’abondance », il faudrait « tous » savoir faire des sacrifices. Il y a toujours – plus qu’hier peut-être – des pauvres autour de nous… Diminuer encore leurs revenus ? Ne plus rien donner à ce pauvre vieux Jorion ?…

    6. je concède une erreur de timing, j’aurai pointé la période 60/85 visiblement c’est plutôt 70/90, je n’ai vu que la fin dans tous les cas. Une erreur que ma connaissance de l’histoire ne me permet pas de combler, car l’Histoire avec un grand H s’arrête en 39/45 selon la théorie libérale. En effet après c’est le fantastique règne du libéralisme, qui nous comble de ses bienfaits tous les jours.La fin de l’Histoire.

      Après j’ai constaté comme toi le système de péremption calculé des biens de consommation avec des équipements qui tournaient de l’oeil 3 mois après le délai de garantie et je passais pour un extraterrestre lors du premier achat d’une machine à laver le linge en demandant un modèle « robuste, qui lave le linge! ». Et on est toujours pas sorti de ce délire il y a quelques années de cela pour acheter une première voiture pour aller au travail:

      « que voulez vous ? »
      « Une voiture pour aller au travail, j’habite assez loin à cause de l’immobilier »
      « on a un modèle qui marche très bien en ce moment…..blabla »
      2min ou j’ai usé ma patience en l’écoutant….
      « je cherche une boite avec 4 roues et 4 sièges. Solide et qui roule longtemps avec le moins d’électronique possible, pour qu’elle ne coute pas trop cher en entretien ». »Un modèle qui a un certain temps pour trouver des pièces détachées facilement ».
      « Ah excusez moi, je vais vous appeler mon (jeune) collègue, il va s’occuper de vous ».Regard torve me concernant alors qu’il va le chercher.Visiblement j’étais une perte de temps. Du coup je roule encore avec ma voiture de 89 (une clio qui a 3 tours,elle commence a piquer du nez).

      Même si je place mal la période, il y a bien eu occasion ratée et endormissement encouragé par nos élites économique actuelles de la conscience sociale a un moment ou le clivage pauvre/classe moyenne/riches était un peu moins cristallisé et ou un projet collectif aurait pu émerger.
      Ce qui m’inquiète surtout c’est qu’en réduisant la conception de solutions sociales aux périodes de crises, nous nous réservons un avenir bien sombre. On sait tous que dans ces situations, c’est la haine du « bouc émissaire » qui est le moteur « révolutionnaire » le plus efficace, afin bien évidemment de conserver l’ordre établi.

    7. Step,

      Oui, tout à fait d’accord, après il y a eu « avachissement  » généralisé …[ et, oui la « vie » dans la rue est digne des « misérables » . Mais quand on ne veut pas voir ! ] La crise est aigue, et ce n’est que le début …Evidemment – nous en avons quelques beaux exemples : entre l' »attentateur » au fromage de chèvre de Tarnac, et les exemples plus récents …- il y a et il y aura manipulations pour montrer un  » bouc émissaire », ce qui risque de disjoindre la population : il faut absolument résister à tout cela . Il y a une grande joie à faire Front, contre les arnaques, injustices et mépris ! Nous devons faire Peuple uni et souverain …c’est du boulot, car ça s’est perdu dans les égoismes individuels ! Pour cela, il faut développer l’esprit critique ; éviter les info TV et les pipoleries : « on s’en F—! – et rebatir quelque chose de plus humain, et de plus raisonnablement égalitaire, et stopper la compulsion consommatrice !
      Ton histoire de voiture me fait rire, car quand j’ai acheté un portable, et que j’ai dit : c’est juste pour téléphoner ! la tête du vendeur valait le coup d’oeil ! + explications à la clef, style :  » toi yen a appuyer sur bouton ! »
      Bon, je ne vais pas tarder à aller agrandir mon angle alpha [ = baisser mon niveau d’aliénation ] à
      la manif°.

    8. jorion n’est pas vieux et de toute façon avec le principe d’une retraite qui recule plus vite que les gens avancent en âge, il n’est pas prêt de la toucher !

    9. bonne manif M, j’ai malheureusement pas la possibilité de la faire aujourd’hui même si j’essayerai de me mettre en grève en fin de journée pour être sur le décompte. Par contre Samedi, ce sera une grande joie, comme tu l’as dit si bien.

      Oui, je pense que le fantasme de la « réussite individuelle » a été un vrai poison dans l’esprit des gens, car l’aisance matérielle telle que vendue comme projet de vie se fait toujours via la paupérisation d’autre personnes dans la chaîne de production. je ne vend pas la pauvreté pour tous, mais une limite redistributive à la richesse. Un plafond social, en lieu et place du bouclier fiscal en quelque sorte, ainsi qu’un vrai plancher qui permette de vivre. Tout cela dans une réflexion générale de qui produit quoi comment avec quelles rémunérations (et il n’y a pas que l’argent, on ne parle pas assez du stress professionnel qui tuera dans l’avenir tout aussi surement que les produits toxiques utilisés inconsidérément).

      Quelque part dans le désarroi qui pointe surement dans mes posts, plus ou moins masqué par le cynisme du vécu, il y a une chose qui me fait plaisir d’une certaine façon, c’est que l’Histoire n’est certainement pas terminée, et qu’elle va s’écrire encore dans l’avenir, vu l’étendue des chantiers qui nous reste. Peut-être pourrons nous peser sur cette Histoire là, avec des gens de bonnes volonté pour léguer mieux…

      La société a comme été stupéfiée par l’arrivée du chômage à des pourcentages élevés à la fin de cet « âge d’or de négligence collective », comme si le rève du libéralisme se changeait en cauchemar, puis, appliquant le principe du « chacun pour soi » inculqué les années précédentes, les gens pensaient qu’ils s’en sortiraient seuls. Depuis 2 ou 3 ans, on commence à ce demander si le fondement est bien le bon et si la solution n’est pas plutôt collective. C’est un progrès, à mon avis. Dommage qu’on se demande si les murs de la maison ne sont pas inflammable quand il y a le feu…

  8. Et cet honnête artisan n’aura guère d’autres choses à dire que « restrictions » dans le meilleur des cas. « Sang et larmes » dans le pire. Difficile à vendre. Mais c’est le seul que je croirai. En ce sens les allemands sont bien plus réalistes.

    Je suis fasciné ces jours par l’inertie imbécile d’un système qui continue de balancer les mêmes stimulis, mécaniquement. Regardez la pub, les sites qui vantent le trading en ligne. L’avidité affichée.

    Comme disait FL : chacun sa voiture, sourire dents blanches, retraite confortable, enfants éduqués au mieux, l’esprit éclairé par les blockbusters… produits par des guignols qui brandissent la bible dans une main et les liasses de dollars dans l’autre.

    Ou alors faire comme le suggère Cantona.

    Pour rire un peu.

    1. Sans vouloir vous froisser, le réalisme allemand consiste à croire que tout le monde peut devenir vendeur et dans le même temps que plus personne n’accepte d’endosser le rôle d’acheteur. Ce réalisme là conduit à se demander s’ils comptent exporter vers Mars et quel type de rémunération ils attendent des martiens en retour…

    2. tout-à fait la même injonction à fonctionner pareillement, correspondant à une plus grande obligation de soin brutal pour mieux en obtenir une meilleure remise de peine et de douceur des agences de notation.

  9. On aurait pu essayer de relancer l’économie en Europe, en réactivant l’industrie dans notre pays par exemple, en développant l’énergie verte, la recherche, en essayant d’aligner les salaires des pays de l’Europe de l’Est avec ceux de l’Ouest, en nous tournant vers une agriculture et un élevage plus sain.

    cette crise et la guerre des monnaies qui laisse l’euro, « gros Jean comme devant », devrait nous faire aller à 100 % dans ce sens, les 3/4 des échanges européens se faisant avec les pays membres.

    Autant vous dire que je n’apprécie pas, mais alors pas du tout, que, non contents de sous évaluer leur monnaie pour les uns, de la dévaluer pour les autres, il faut que nous leur ouvrions nos portes alors qu’ils arrivent avec leurs poches bourrées d’explosif.

    Marché de dupes !

    1. edith,

      Oui, je crois qu’il y a de quoi remonter ses manches et reconstruire autrement, surtout la solidarité …au niveau de la population, il y aurait consensus …pour cela, il faudrait se débarasser de nos zélites monomaniaques – qui jouent toujours au war-game , et ne comprennent rien à rien .
      Et qu’une autre alternative de dirigeants se lève, ayant le sens du commun, du partage et de la tâche lourde à accomplir.( et, de vider les poches de leur trop plein accumulé : quand on est en position de responsabilité, on se doit d’être exemplaire …et de participer à l’effort commun )

  10. bonjour,

    L’europe et les usa sont les 2 plaies du monde
    ce ne sont pas des pays riches mais des pays qui vivent a crédits.
    ils sont complètement dépassés, leur vision du monde appartient au passé.
    mais s’agrippent a la roue du carrosse comme des sangsues.

    et pire c’est eux qui veulent donner des ordres aux autres.

    il va falloir pour les nouveaux pays qui sont en passe de dominer le monde
    prendre les choses en main, redistribuer les cartes et remettre les usa et l’Europe a leur juste place
    ça prendra du temps. mais ça se fera.

    1. euh … je vous signale que les pays émergents, pour faire naître une classe moyenne, lui permet d’accéder à la consommation par le biais des crédits …

      A part le « modèle social Français » qui reste une exception, les émergents se dirigent vers la même route que celle que nous (les émergés :-D) avons empruntée.

      Vous devriez relire le 3ème paragraphe en partant de la fin, du billet de François Leclerc.

    2. En parlant d’ « émergés », je vous laisse constater par vous-même.

      http://www.agoravox.tv/culture-loisirs/etonnant/article/la-france-et-le-syndrome-du-larbin-27936

      Juste deux choses qui dévalent les pentes abruptes de ma créativité telles des scories brulantes de fertilité lorsqu’elles ne sont plus brulantes mais fertilisent nos champs dont nous tirons la vie et nous permettent cette réflexion bien souvent ératique qui nous pousse à accepter l’autre comme un enrichissement dans lequel nous acceptons d’apporter afin d’avoir en retour le juste fruit d’une reconnaissance qui amène un développement réciproque.
      (comme c’est long, mais cohérent, on relit avant de râler)

      En voyant cette vidéo, on ne peut que constater DEUX choses :
      – on vit sur nos lauriers,
      – on n’a plus qu’à espérer que d’autres peuples prendront le flambeau de la responsabilité.

      Sinon, ben.. au boulot. On fait comme d’hab.

    3. Comme c’est beau ce que vous dites Cher Yvan ! Mais à l’heure de l’individualisme exacerbé, voire de l’égoïsme cynique bien souvent, la créativité par la fertilisation et la reconnaissance a du plomb dans l’aile. Et puis ces parodies me cassent les pieds …..

    4. Et nous n’aurons même pas besoin de faire une révolution, si ça se trouve.. :
      http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3078
      « Janet Tavakoli : « la plus grande fraude de l’histoire des marchés » »

      Car là, mes petits éléphants, c’est l’écroulement du système bancaire américain qui est en discussion…
      Et on est en train de s’embêter avec des détails de réflexion…

      Avant de réfléchir, il faut manger…
      Génial,non, les hasards du réel..

    5. Par rapport à la vidéo d’ « agoravox.tv », Jorion vient de me prévenir que c’était une connerie lancée sur le net.
      Je me suis fait avoir et en profite pour dire tout de même deux choses :
      – les Asiatiques ne sont pas si cons que ça et aime la France, je peux le prouver de façon … intime. Ne me demandez pas de détails, c’est un fait, la France et les Français ont un passé et nous en avons tous un. On parlera héritage un autre jour.
      – Jorion m’a engueulé et à raison de le faire sauf que… : il oublie un peu quelque part que je suis Français et ai envie aussi que mon PAYS s’en sorte grâce à ces citoyens qui comprennent aussi l’intérêt de l’Europe.

      Franc un jour, Euro toujours.

    6. @Yvan

      « … cette réflexion bien souvent ératique qui nous pousse à accepter l’autre comme un enrichissement dans lequel nous acceptons d’apporter afin d’avoir en retour le juste fruit d’une reconnaissance qui amène un développement réciproque.
      (comme c’est long, mais cohérent, on relit avant de râler) »

      Ca c’est l’idée, maintenant parlons de l’expérience :

      …. avec le libéralisme à tout crin, nous n’avons pas eu le choix et avons du accepter l’autre … etc, mais en retour, il faut bien reconnaître que nous n’avons pas eu « en retour le juste fruit d’une reconnaissance …. etc

    7. @ Yvan (sur la plus grande fraude …)

      Le livre de Naomi Klein – la stratégie du choc a permis à ses lecteurs de savoir de quoi il allait retourner.

      Elle ne s’est pas trompée.

    8. Edith : « avec le libéralisme à tout crin, nous n’avons pas eu le choix et avons du accepter l’autre  »

      Ca, oui ça, ça s’appelle de la propagande, de la connerie, ou de l’extrême-droite.

      Tu préfères quoi dans la chair de l’ouvrier chinois, Edith..???

      le ris de chinois ne vaut peut-être pas celui du veau mais il faudrait essayer.

    9. @Yvan

      « Ca, oui ça, ça s’appelle de la propagande, de la connerie, ou de l’extrême-droite. »

      Tu tombes carrément dans l’injure, ce qui n’est pas particulièrement une preuve d’ouverture, d’intelligence ou d’esprit de gauche humaniste.
      Je pourrais donc te retourner le compliment, ce que je me garde de faire.

      Refuser d’appeler un chat un chat, et voir ce qui se passe, n’empêchera pas les choses d’être.

      Les Chinois ne m’ont rien fait, je ne leur ai rien fait, ils ne m’en veulent de rien, je leur en veux de rien, ils en bavent tout autant que nous en bavons.

      Mais eux comme nous, sont obligés de courber l’échine devant une politique mondiale qui n’est pas en faveur des populations…. et oui les modèles s’exportent aussi de la Chine à la France.

      Peut être con, mais pas d’extrême droite pour ta gouverne.

    10. Alors Edith, pour avoir précisé comme tu l’as fait de façon éclairante, je reconnais ma propre connerie, ou plutôt, ma crainte de l’extrême.

      Tu as mon respect, de fait.

      Avoues néanmoins ta phrase un peu… ambigüe. Et le terme est faible :
      « nous n’avons pas eu le choix et avons du accepter l’autre » »

      Tu ferais bien de tuer l’autre, ça soulage.

    11. @Yvan

      Ma phrase est ambigüe c’est exact, je rajoute qu’à force d’être maladroite, elle en devient bête.

      Mais je dois préciser qu’elle surtout le résultat d’un manque de rigueur quant à la formulation de ce que je voulais exprimer (pour ne pas dire que j’ai carrément baclé les choses).

      Ca me servira de leçon, soit on fait un commentaire, et le fait sérieusement, soit on va à la pêche. 😀

  11. « Ce qui me frappe surtout c’est la résignation vis à vis de cette mondialisation »

    Que proposez-vous ?

    C’est un peu comme au foot, il y a les joueurs et les spectateurs. Généralement les spectateurs savent mieux que les joueurs ce qu’il faut faire sur le terrain. Or là personne ne sait vraiment quoi faire !

    S’ils nous autorisent encore à être informés sur « le monde comme il va », en revanche nous ne sommes pas du tout conviés à la table des puissants et des décideurs. Il y a des choses sur lesquelles nous pouvons agir (et encore) et d’autres pas du tout. La grande puissance de ce « système » est de nous avoir rendu totalement dépendant de lui : pas de travail pas d’argent, pas d’argent pas de nourriture pas de toit…

    « Mes amis allemands avec lesquels je parlais de cette question ce weekend me disent par exemple que ceux-ci ont beaucoup de mal à comprendre la contestation de la réforme des retraites en France. »

    Malheureusement cette contestation arrive trop tard. Le sytsème éducatif est complètement saccagé, réformé en profondeur pour répondre aux exigences du marché du travail. L’esprit d’entreprise et le management sont entrés dans la bergerie. Les marchands ont colonisés l’âme des enfants.
    Ce même esprit d’entreprise et de management est entré dans les hôpitaux et dans les palais de justice.

    La fracture est très profonde, trop ?
    La mise en concurrence systématique des individus, à tous les niveaux de le société (au sein même du couple) où l’autre n’est perçus que comme un moyen ou un obstacle peut-elle conduire à autre chose qu’une guerre civile ?

    1. oui, j’ai vraiment l’impression de me reconnaitre dans vos propos, moi j’ai déjà proposé des choses, d’autres également et chacun à leur manière, vous faites bien également de revenir sur l’éducation dans vos propos, même les petits hélas n’y échappent plus c’est pour vous dire, comme le monde est bien pris en otage partout.

    2. Le consommateur a supplanté le citoyen ! C’est donc peut être dans un premier temps par nos choix individuels de consommateurs que nous pourrions faire avancer les choses. Cela pourrait d’ailleurs s’appliquer aussi bien au comportement économique qu’au comportement écologique. On va me dire, oui ce faisant vous ne remettez pas en cause le système. Certes, je me bats avec les outils encore à ma disposition, cela ne présage pas de l’avenir.

    3. « La mise en concurrence systématique des individus », tout à fait, là réside une partie du problème. Il faut revenir à un véritable équilibre, maintes fois décrit d’ailleurs. Nous pouvons essayer chacun à notre façon de refuser cette « mise en concurrence » que je considère mortifère pour une société. Tous ET toutes les uns, les unes contre les autres, que le/la meilleur(e) gagne, les mots « sélection », « concours », tous pareils, tous égaux, ou justement pas, succès, carrière et courons, courons pour arriver le plus rapidement à nos fins, à la fin… Ne pas avoir pris le temps de réfléchir que de ne pas penser à la finitude de nos vies était une grosse erreur… Eh oui, on ne vit qu’une fois ici-bas et a-t-on pensé en fait à l’ESSENTIEL? Que tout est lié, que tout est EQUILIBRE, que tout est harmonie… Bon, j’arrête là mon discours que vous commencez à connaître…

  12. Rien ne se passe ce lundi matin sur les marchés monétaires. Car ce qui est scruté, ce ne sont pas les déclarations des politiques – ou leurs réunions – mais ce que va ou non entreprendre la Fed.

    Les Américains ont le doigt sur la gâchette: en déversant des centaines de milliards de dollars, ils accentueraient les perturbations monétaires et les conséquences de celles-ci.

    N’obtenant pas une réévaluation du yuan, ils dévalueraient de fait à nouveau le dollar. Exportant leur crise au prétexte de la régler.

    La guerre est à un tournant !

    1. Cela parait tout de même assez logique dans le sens où :
      – si les autres sont mal, on se sent moins mal,
      – il leur faut ré-alimenter les pompes à fric désamorcées.

      Je me demande si la FED ne va d’ailleurs pas prendre encore plus d’indépendance avec le blocage du gouvernement à venir.
      Vous qui connaissez leur fonctionnement, Monsieur Leclerc, dites-nous…?

    2. Vouloir la réévaluation du yuan ou imposer une dévaluation du dollar revient-il, du point de vue chinois, à la même chose ? C’est à dire:

      . d’un point de vue statique: déprécier leurs avoirs,que ce soit en bons du trésor US ou d’autres libellés en dollars.
      . d’un point de vue dynamique: réduire leurs capacités exportatrices.

      Quels moyens de rétorsion à court terme les chinois peuvent-ils déployer ? Étant entendu que l’essentiel de leur politique de rééquilibrage n’aura d’effet régulateur qu’à moyen ou long terme.

    3. C’est ce que se disent souvent les couples par habitude comportementale et dans un tel monde,
      on préfère d’abord exporter son propre mal-être commercial à l’autre, ça va plus vite à la figure, c’est moins fatiguant, ça demande moins d’efforts cela évite ainsi d’avoir à faire son propre examen de conscience le premier,

      Pour ça d’ailleurs que les sites de rencontres ou d’échanges commerciaux n’ont jamais étés aussi pleins de gens plus sélectifs et durs de nos jours, à vrai dire à force de multiplier les aventures et les échanges commerciaux, je me demande vraiment si un pays peut vraiment trouver un meilleur partenaire à son pied, elles se disent toutes ça mais en fait elle ne font que revivre bien machinalement les mêmes genres de choses, enfin c’est mon modeste avis d’acheteur, mais ça bien sur elles n’oseront jamais le redire honnêtement envers leur ex partenaire commercial, combien sont-elles de nos jours à devoir chercher la marque commerciale parfaite ou mieux encore quelqu’un leur ressemblant trait pour trait au visage comme dans la mentalité.

      De toutes façons on n’échappe jamais à soi même, pas même les grands pays au monde alors que nous étions si bien ensemble à commercer tout un monde de plus tu te rends compte maintenant de ce que tu m’as fait aujourd’hui.

    4. Là, Jérémie, nous nous rejoignions plus que complètement dans la modestie de l’acheteur. Je suis un pénitent à genoux face à mon dieu en billets.

      Monsieur Leclerc… Votre avis sur la position de la FED..???

    5. Que va décider la Fed ?

      ll faut attendre un peu pour le savoir. Noter en attendant que David Cameron, premier ministre britannique, vient de se déclarer en faveur de la relance de la planche à billets par la Bank of England.

      Et remarquer que les effets d’une même initiative par la Fed sont maintenant mieux appréciés dans les commentaires, et qu’ils sont davantage craints.

    6. Les mille milliards sont déjà décidés, d’après contreinfo.

      Mais… l’annulation des procédures d’expulsion aussi.. soit un effondrement à venir du système bancaire américain.

    7. Merci, Jorion, de mettre une vidéo à la hauteur de ta pensée.

      Peut-être vouliez-vous critiquer quelqu’un ou quelque chose en rapport avec la discussion..???

      Je suis comme toi, tireur parfois maladroit…

  13. A propos des pays émergents, on ne remarque pas assez l’absence des infrastructures de toute nature, voies de communication, ports, sanitaires, réseaux d’énergie, universités, hôpitaux etc… ayant pour conséquence que, même en développant en grand nombre les signes apparents de la prospérité( modèle « american dream »), voitures, appareils électro-domestiques et de communication, ceux-ci ne peuvent tout simplement pas fonctionner.
    En occident, nous avons disposé de ces infrastructures avant et/ou parallèlement au développement des technologies qui les utilisent.
    Hormis l’enrichissement rapide de certaines classe de la population, qui, par parenthèse, ne profite pas aux infrastructures précitées, celles-ci nécessitant des stratégies de long terme incompatible avec la doxa économique dominante du jouir ici et maintenant,les autres sont condamnés à consommer du « semblant »… à crédit.
    Jusqu’à quand?

    1. Nous devrions prendre un coup d’accélérateur dans très peu de temps.
      Ceci est perceptible juste en voyant une certaine fébrilité des acteurs de show-bizz nous servant de politiciens.

  14. La pauvreté extrême peut reculer mais les inégalités croissent et la société à deux vitesses se cristallise.

    C’est pas mal bien vu,

    Un autre bon texte de votre part, vous semblez même y ajouter une autre petite pincée de sel et de poivre, histoire de ne pas rendre votre cuisine trop fadasse et indigeste à la longue, mais à qui la faute, alors évidemment ça me fait davantage trimousser le nez, enfin je vous comprends, il faut bien suivre jusqu’au bout la logique des choses, si bien sur les choses nous le permettent encore dans nos provositions, ou celles venant de gens comment dire plus remontés, pas sur, au rythme où vont les choses la terre ne fera bientôt plus parti du système solaire, le monde en effet semble davantage peser plus lourd, vous faites bien également de parler de l’équilibre.

    En fait derrière tous vos textes, c’est surtout le grand ECHEC DU MONDE DE LA FINANCE MONDIALE, BANCAIRE, POLITIQUE, qui devrait être systématiquement présenté plus clairement sous ce terme,

    LE GRAND ECHEC et MAT D’UN MONDE AU BORD DU GOUFFRE

    L’échec, l’échec mais pas uniquement de l’homme ou du pauvre petit monde de plus n’arrivant
    plus les suivre, mais l’échec supplémentaire de nos folles élites dirigeantes, je sais, je me répète plusieurs fois comme eux, mais que voulez-vous faut bien parfois leur mettre la même assiette sous le nez, afin qu’ils comprennent mieux leur erreur, des gens si compétents à faire le bien.

    On ne causera jamais assez sur terre, du grand échec de l’homme réussissant ou gagnant toujours trop de choses au détriment même d’un plus grand nombre, à leurs bottes ou à leurs pieds.

    Mais que voulez-vous c’est aussi le grand monde médiatique qui veut ça, faut réussir à tous prix à faire le bien en premier sur terre.

  15. Je me demande si la cause de tous nos maux sur terre, proviendrait d’un trop inégal partage de
    la richesse, soit, si c’était bien le cas nous pourrions alors continuellement nous concentrer sur cela, et peut-être même réussir à mieux établir cela partout sur terre, mais voilà, et si la cause
    de tous nos maux n’était pas uniquement cela, mais l’idée de vouloir continuellement entretenir cette même idée de possession dans l’esprit des pauvres gens, et qui pour beaucoup d’entre-eux partage déjà la même conception du bonheur et de la santé que les plus riches, faut avoir ceci et cela, faut moins manquer, faut produire plus pour partager mais partager quoi, à vrai dire je me demande si c’est vraiment bien la première chose à faire entendre aux gens, le partage des richesses, surtout lorsqu’on peut voir sur quoi repose la richesse des plus riches dans le monde, enfin comment vous expliquez cela autrement.

    Qu’on commence déjà à mieux payer les gens, à moins faire partager la richesse auprès des plus riches qui ne donnent d’ailleurs rien de mieux aux autres, voire même envers la propre économie du monde où leur propre pays, pas évident lorsqu’on est pauvre ou riche de se défaire de certaines idées reçues.

  16. Après avoir ralenti un peu de nouveau après la chute de Lehman Brothers, l’histoire semble s’accélérer à nouveau. Faut il s’attendre a quoi concrètement dans les mois à venir ?

    1. Après la guerre des monnaies :
      – la guerre commerciale
      puis
      – les crises diplomatiques
      puis
      – si crises diplomatiques pas résolues : des guerres armées.

      c cousu de fil blanc !

  17. La Fed veut éviter le scénario japonais
    Reuters – Lundi 11 octobre 2010 à 19h01

    Les marchés doutent de la capacité du Japon à faire face à de nouvelles pressions déflationnistes et s’inquiètent de voir les Etats-Unis basculer dans un scénario à la japonaise même s’ils ont d’ores et déjà pris acte de la mise en oeuvre attendue d’une nouvelle phase d’assouplissement quantitatif de la politique monétaire américaine.

    Le retour du yen à ses plus hauts niveaux – ceux qui prévalaient avant l’intervention de la Banque du Japon à la mi-septembre pour en enrayer l’appréciation – illustre à la fois les inquiétudes concernant l’économie américaine et les anticipations d’une poursuite de la déflation au Japon, le pouvoir d’achat de la devise d’une économie dont le niveau général des prix baisse ne faisant que se renforcer.

    Aux Etats-Unis, les rendements des titres d’Etat indexés sur l’inflation (TIPS) à cinq ans sont désormais négatifs, soulignant les anticipations de baisse des prix et les craintes des investisseurs de voir se mettre en place un scénario déflationniste.

    Pour un graphique de l’évolution du dollar/yen et le rendement des TIPS à cinq ans depuis le début de l’année :

    http://www3.reuters.fr/graphiques/DEFLATION1.JPG

    Les anticipations d’une poursuite de la baisse des prix sont loin d’être infondées, notamment pour les prix hors énergie et alimentaire comme le montre l’évolution comparée des prix à la production et à la consommation :

    http://www3.reuters.fr/graphiques/DEFLATION2.JPG

    Avant même les premiers signes de ralentissement de l’activité, la reprise de l’économie américaine avait créé bien moins d’emplois que cela n’avait été le cas dans les phases de sortie de crise précédente.

    Pour une comparaison des sorties de crises de l’économie américaine depuis la Seconde Guerre mondiale (sur le site de la Fed de Minneapolis) :

    http://www.minneapolisfed.org/publications_papers/studies/recession_perspective/

    La Fed dont les statuts lui assignent à la fois un objectif de plein emploi et d’inflation a clairement indiqué son intention de mettre en oeuvre une nouvelle phase d’assouplissement quantitatif pour remédier à une poursuite de la désinflation.

    Plusieurs membres influents du comité de politique monétaire, comme les présidents de la Fed de New York (William Dudley), de Chicago (Charles Evans) ou de Saint Louis(James Bullard), ont ouvertement plaidé pour une reprises des achats d’obligations à long terme par la banque centrale.

    Alors que les taux directeurs de la Fed sont proches de zéro « pour une période prolongée » et butent sur cette contrainte (dite du ‘zero bound’), le président de la Fed de New York a estimé qu’un achat d’obligations de long terme de 500 milliards de dollars équivalait à une baisse des taux des fed funds de 50 à 75 points de base.

    Pour le discours de Charles Dudley « The Outlook, Policy choices and our Mandate », 1er octobre 2010:

    http://www.newyorkfed.org/newsevents/speeches/2010/dud101001.html

    Les marchés de taux d’intérêt ont pris acte de cette perspective comme le montre l’évolution de la courbe des taux depuis plusieurs mois… et la Fed considère toujours l’état des anticipations de marché dans ses prises de décision.

    Graphique de l’évolution de la courbe des taux aux Etats-Unis depuis le mois d’avril :

    http://www3.reuters.fr/graphiques/DEFLATION3.JPG

    La perspective de nouvelles injections massives de liquidités explique aussi en partie le redressement des marchés actions depuis la fin du mois d’août.

    L’annonce d’une reprise de l’assouplissmeent quantitatif, attendue le mois prochain, pourrait ainsi n’avoir qu’un impact limité à court terme.

    Les attentes sont toutefois très élevées et les marchés réagiront moins à l’annonce elle-même qu’aux perspectives ouvertes par la Fed aussi bien en termes de montant de ses achats de titres à long terme que de durée de son intervention.

    Que la Fed déçoive par un programme jugé trop faible ou trop limité dans le temps et les marchés pourraient s’interroger sur sa capacité à influencer les conditions financières de l’économie.

    Qu’elle frappe fort et sans limitation dans le temps et le vieil adage qui veut que l’on ne ne se mette pas en travers de son chemin (‘don’t fight the Fed!’) s’imposera plus que jamais.

    Sources :

    * La tension monte. J.P. Morgan Asset Management. Bulletin hebdomadaire. 11 octobre 2010.

    * Etats-Unis: Le quantitative Easing a déjà commencé. Exane BNP Paribas. 8 octobre 2010

    * The Fed steps up the pressure. Global Economics Weekly. Barclays Capital. 8 octobre 2010

    * Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone euro, du Quantitative Easing, ou bien du Credit Easing (Qualitative Easing) sont-ils vraiment nécessaires? Natixis Flash Economie. 8 octobre 2010.

    Les liens vers les graphiques sont valides jusqu’à la fin du mois en cours.

    1. Fin du mois en cours…????

      Tu parles : si un mec avait une boule de cristal pour prédire le lendemain, il serait milliardaire depuis longtemps…

      Franchement, faudrait arrêter le déluge, là. A force d’être pris pour des cons, ça devient lassant.

  18. @ Yvan
    « Génial,non, les hasards du réel.. »

    Prévert disait : « le hasard ne frappe jamais au hasard ». Sans être d’accord avec ce « jamais », je pense que le foreclosurgate, s’il se confirme, ne sera pas le fruit du hasard, mais la conséquence de l’acharnement des financiers à ponctionner leurs compatriotes et le monde entier. Dans une telle débauche de malhonnêtetés, répétées à des millions d’exemplaires, la probabilité d’une bévue, qui révèlera le pot aux roses, finit par tendre vers 1 (c’est à dire 100%).

    Cela étant, la seule question qui compte est celle-ci: le choc sera-t-il assez violent pour entraîner la disparition de ces activités financières parasites? Les gouvernements ont laissé passer la 1ère occasion, préférant saigner les populations pour abreuver le monstre. L’histoire repasse rarement les plats; il serait bon de ne pas laisser filer la prochaine occasion.

    1. J’y compte aussi.

      Mais de façon discrète et rampante pour l’instant. Je sais ce que j’ai en face.

  19. « La guerre monétaire a de beaux jours devant elle »
    Il ne s’agit pas d’une guerre, l’aspect d’une hostilité belligérente y est absent.
    Les pays concernés se trouvent tous piégés par TiNA: les USA n’ont même plus le choix entre déflation et la vitalisation de l’export, car une déflation conduirait le pays à la catastrophe. Donc on va condtinuer à inonder le monde avec des dollars. La situation des autres pays n’est pas meilleure, tous n’ont pas beaucoup d’alternatives, ou alors le prix à payer pour des mesures corréctifs (freiner les exportations dans les pays émergents par ex.) serait très élevé et politiquement risqué. C’est la raison pour laquelle les réunions n’aboutissent à aucun résultat.

    1. Il ne s’agit pas d’une guerre, l’aspect d’une hostilité belligérente y est absent.

      oui et non
      non parce-que personne ne veut être le dindon de la farce.
      non parce-que l’occasion fait le larron.
      non parce-que si l’on donne au faible d’hier la possibilité de crucifier le fort qui l’outrageait il ne vas pas se gêner (et il aurait bien tort de ne pas jouer sa carte… on n’est pas à bambiland).
      Disons que le contexte met mécaniquement chacun devant le choix suivant: manger ou être mangé.

      Il reste que vous avez quand même tort: l’Occident belliciste (l’intervention en Afghanistan était tournée contre la Chine) est entrain de craquer de toute part, ce qui ne va pas sans une réévaluation complète des options stratégiques et une reconfiguration globale des alliances militaires (sous le manteau, tant que la bête US n’est pas tout à fait achevée).
      En ce moment TOUT LE MONDE s’arme.

    2. Pour AntoineY:
      Je n’ai rien contre le fait d’avoir tort le cas échéant, je sais encaisser 🙂 , mais je me suis limité ici au contexte strictement économique.
      Il est vrai que des militaires occidentaux assurent une présence en Afghanistant aussi pour des raison géostratégiques. Mais je ne vois pas que « tout le monde » s’arme, la Chine par exemple oui, pour des raisons bien précises, mais je ne vois aucun pays européen ni la russie ou le Japon s’armer selon le vieux principe « si vis pacem para bellum ».

  20. « Il y a des paris qu’il faut tenir. »
    Et des jeux auxquels il faudra cesser de jouer, les cartes sont pipées, les règles sont faites pour être dépassées, sinon nous perdons à coup sûr, c’est la loi de la société de classe : chacun à sa place confortant, quoi qu’il se passe, le système dans son fonctionnement.

    POUR UN MONDE SANS CLASSES

  21. Margarette Tacher = Tony Blair

    Sous couvert différent, ce fut la même soupe au programme.

    Notre petit Nicolas qui s’était égaré un peu trop du côté des invalides, c’est trompé de siècle dans son narcissisme, il s’est même trompé sur ses facultés à trop se regarder le nombril, l’homme de l’union
    n’est que le champion des divisions, il n’y a que là qu’il excelle mais Waterloo arrive…

  22. ps: je n’ai pas de portable, c’est encore plus simple ! c’est fou le nombre de conversations qu’on peut avoir quand on a rien de collé à l’oreille.

    1. Step,
      Bien reçu !
      Bravo !
      Exact ! j’ai résisté longtemps ; ce fut d’abord par un biais professionnel, où je n’avais rien de ce qui m’était essentiel pour bosser, mais « on » m’a dit que c’était obligatoire ! Ils comptaient utiliser cela un peu comme une laisse, car trop indépendante ! J’ai rusé ! c’est fou ce qu’il a pu être en panne, ou pas rechargé !
      =) mais, je l’utilise trés peu !…
      j’aime trop observer ce qui se passe autour de moi …
      Et, avant peu, il faudra que je baisse encore les coûts =) donc, suppression probable .

    2. ah moi je bosse en environnement bruyant et les oreillettes ca me fait des pertes d’audition. Comme ils ont peur de devoir payer de l’invalidité a terme, ils laissent mes oreilles au repos quand je suis pas au travail… Ne jamais sous-estimer la pingrerie du service social, surtout quand on peut s’en servir pour son propre intérêt.

      Oui le portable est une laisse électronique professionnelle,c’est une évidence et donc jamais un cadeau quand le patron l’offre.

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