Billet invité.
ILS SONT INCORRIGIBLES
Alors que s’approche le coeur de l’été, période propice à de douces flâneries, de sympathiques promenades et d’aimables incursions littéraires, ou à tout autre plaisir à convenance, était-il bien avisé de se plonger dans l’un des sujets les plus arides et rébarbatifs de la planète financière, à savoir la réglementation bancaire ?
Les journalistes des agences de presse, ainsi que ceux de la grande presse internationale, se sont manifestement posé la question, avant de finalement se résoudre à pondre tardivement leurs papiers d’analyse des premières décisions du Comité de Bâle, pour se mettre enfin à leurs valises. Quel métier !
Un même soupir d’abattement ne pouvait manquer d’échapper au chroniqueur de l’actualité financière du blog de Paul Jorion, qui se cale consciencieusement tous les jours de cette nourriture inspirée pour tenter de la restituer, lorsqu’il a constaté qu’il allait falloir aussi s’y plonger. Et, oh horreur ! que les analyses qu’il avait récupérées ne se recoupaient pas aisément et semblaient même parfois se contredire. Pas sur l’interprétation, mais sur le factuel, la pire des situations. Comme s’il n’était pas seul à la peine.
Une fois constaté que le document mis à disposition par le Comité de Bâle (voir annexe du communiqué de presse) impliquait deux ou trois jours de décryptage intensif, pour un résultat qui n’était pas garanti, il a enregistré avec soulagement que les principales places boursières avaient délivré sans fausse pudeur – et elles sans tarder – le résultat sans ambiguïté de leurs propres analyses : elles s’envolaient, comme il est coutume de dire quand elles ne sombrent pas dans la dépression. Signe d’un profond soulagement qui ne devait rien aux résultats des tests européens. Ces derniers déjà oubliés, le tour de toutes leurs grosses finesses ayant été accompli par ceux qui ne s’en laissent pas compter.
L’économie d’une démonstration à propos du dernier épisode en date de l’action résolue des régulateurs étant faite, restait encore à produire l’analyse correspondante !
En ces temps de rêverie accordée, le chroniqueur s’attardait encore un peu à des considérations plus générales. Remarquant qu’une loi non écrite, et qui n’avait pas besoin d’être adoptée, voulait décidément que plus une réglementation était dense et touffue, plus elle avait de chance de comporter des failles. Se demandant s’il ne fallait pas y voir une volonté, à force de répétition, comparant la réglementation en gestation – la troisième du nom en l’espace d’une vingtaine d’années, chacune des précédentes ayant mis plusieurs années à voir le jour et davantage encore à être appliquée – aux deux mille trois cent et quelques pages de la toute fraîche loi de réglementation financière américaine. La régulation financière est, elle aussi, un dur métier.
Décidé à en découdre en raison du pensum qui lui était infligé, le chroniqueur contemplait avec effroi le capharnaüm qu’il découvrait, le « fatras » se risquait à écrire Lex, son distingué, illustre et persifleur homologue anonyme du Financial Times. Évoquant la matière même qu’il était tenté de domestiquer : un monde dont on n’ignorait pas qu’il était sans foi, mais dont il devait être constaté à chaque fois qu’il était encore plus au dessus des lois qu’on ne le pensait.
Il se révélait en effet, en creux des dispositions retenues au terme de laborieux marchandages, que chaque système bancaire national avait ses petites turpitudes lorsqu’il s’agissait de comptabiliser ses fonds propres. Que des mauvais plis avaient été pris, qu’il était hors de question d’effacer. Qu’ont donc voulu saluer les bourses ? Que ces petits travers avaient été dans leurs grandes lignes reconduits, et tant pis pour le renforcement des fonds propres !
Le stage intensif qui avait commencé à l’occasion des tests des banques européennes se poursuivait, la panoplie des facilités que les banques s’accordent pour constituer leurs fonds propres exposée en vitrine, après que les roublardises des régulateurs l’aient été lors du cours précédent.
La certitude était déjà acquise, au fil de la divulgation des informations qui filtraient des travaux, que les règles définies au départ allaient être assouplies. Encore une question de curseur, en était-on venu à comprendre, qui devait être placé au bon endroit : afin de réguler d’un côté, pour éviter une nouvelle chute libre pas encore totalement effacée des mémoires, et ne pas brider de l’autre, pour ne pas faire obstacle à la reprise de la croissance.
Car les représentants des banques n’ont qu’un seul argument quand il s’agit de faire valoir leurs exigences : ne pas faire obstacle à leur mission salvatrice, la délivrance du crédit, en les contraignant à trop utiliser leurs ressources à une utilisation improductive (et pesant sur le rendement du capital au lieu de l’accroître) : le renforcement de leurs fonds propres.
Qu’a donc décidé le Comité de Bâle ? En premier lieu qu’il fallait se dépêcher avec lenteur. De longues « périodes d’observations » vont donc être mises en place avant que ne deviennent obligatoires certaines des plus importantes mesures. Jusqu’en 2018, si cette lointaine échéance n’est pas encore repoussée, ce qui s’est déjà vu. Des réglages très fins vont donc être nécessaires, à moins qu’il ne s’agisse d’autre chose !
On comprend en effet que le Comité inscrit sans surprise son action dans la droite ligne des décisions prises par les autorités américaines – administration et Congrès confondus – qui ont pris bien garde de ne pas toucher aux principaux instruments de la spéculation financière. Le Comité donne simplement aux banques le temps pour les utiliser, afin d’amasser par elles-mêmes les ressources qui leur permettront d’accroître progressivement leurs fonds propres.
Il faut du temps pour cela, elles vont en bénéficier. En vertu d’une mécanique toute simple, qui n’a comme objectif que d’éviter aux actionnaires l’obligation de financer en propre cet accroissement ou bien d’accepter d’être dilués en faisant appel à d’autres. Il y a toujours eu en finance une prime pour ceux qui sont dans la place.
Sans plus de surprise, les représentants des banques centrales et des régulateurs des 27 pays membres du Comité ont également repris à leur compte la seule stratégie générale de sortie disponible sur le marché, qui s’appuie sur la perspective d’une reprise économique globale résultant d’une relance du crédit. Tirée par ailleurs par la croissance des pays émergents, dont la reconversion sur les marchés intérieurs est attendue avec une impatience qui va être déçue.
N’ignorant pas que la titrisation – qui a tant contribué au développement du crédit avant d’apporter sa contribution à la crise – n’est pas destinée à revivre les heures de son passé glorieux, il était indispensable de laisser du jeu ailleurs dans le dispositif, au risque sinon de limiter trop fortement la reprise des engagements financiers – les crédits – dont on attend qu’ils se développent.
C’est ce qui explique que le Comité a finalement décidé de ne pas être trop regardant sur ce qu’il accepte de considérer comme fonds propres, car il faut que ceux-ci puissent être aisément gonflés, afin que des niveaux d’engagement élevés restent réglementaires. L’avenir dira si cette vision n’est pas à courte vue, reposant une fois de plus sur l’espoir – pire, la conviction – que tout va redevenir comme avant, l’accident de parcours actuel dépassé une fois de petites précautions supplémentaires prises.
En attendant, il a été accepté avec beaucoup de mansuétude que les banques japonaises et américaines puissent continuer – dans certaines conditions – à comptabiliser dans leurs fonds propres les crédits d’impôt dont elles bénéficient au titre de leurs pertes précédentes. Que les revenus provenant des mandats de recouvrement des remboursement des prêts hypothécaires le soient aussi aux Etats-Unis. Que les participations dans des filiales financières, compagnies d’assurance ou banques dans des pays émergents, le soient également, ce qui était une demande européenne, plus particulièrement française. On parle ici de fonds propres destinés à absorber des pertes soudaines, ne l’oublions pas.
Par ailleurs, le nouveau ratio qui va être mis en place dans le cadre de Bâle III, entre les fonds propres et l’ensemble des engagements, y compris ceux qui ont été placés hors bilan, a été fixé à 3%. Alors qu’il avait été question d’un coefficient 4, qui aurait été beaucoup plus contraignant pour les banques européennes, notoirement sous capitalisées. Enfin, une mesure visant à renforcer la part des financements à maturité longue va faire l’objet d’études approfondies, les banques y étant particulièrement hostiles. Elle avait pour objectif de les rendre moins dépendantes de leur refinancement à court terme et de leur permettre de mieux supporter des crises de liquidité relativement prolongées (quand le marché interbancaire se tend ou se grippe).
Les juges des Enfers condamnèrent Sisyphe à remonter sans fin un énorme rocher en haut d’une montagne très pentue, on sait ce qu’il en résulta. Les régulateurs internationaux de la finance ne sont pas dans une autre situation, à la différence qu’ils sont des victimes consentantes.
L’ombre de Bâle II plane sur Bâle III, dont les mesures n’étaient pas encore totalement et par tous appliquées, qu’elles se sont révélées totalement inadéquates. Qu’ils soient de force ou de connivence, peu importe finalement, les rapports qui se sont instaurés dans le secret du confessionnal – et non pas de l’isoloir – sont consanguins. Ils aboutissement à ces compromis politiques destinés à masquer une toute simple vérité qui est démontrée sous nos yeux : le capitalisme financier n’est pas régulable.
« ne pas faire obstacle à leur mission salvatrice, la délivrance du crédit, en les contraignant à trop utiliser leurs ressources à une utilisation improductive (et pesant sur le rendement du capital au lieu de l’accroître) »
Tout est dit. Ainsi, pourquoi donc continuer à disserter.?
Nous noyer dans le détail est leur spécialité et nous détourne de LEUR important.
L’outil n’est plus « magique » lorsque chacun connait son fonctionnement.
Le radicalisme monte un peu partout, par ailleurs. Et pas seulement dans notre petit hexagone.
Cher François Leclerc,
Cela fait des mois que je lis votre chronique rédigée avec brio et pugnacité.
Vous semblez toujours arriver à la sempiternelle conclusion : « le capitalisme financier n’est pas régulable »
Une part importante des lecteurs, participants ou non du blog, s’accorde probablement pour juger que le capitalisme tout court n’est pas régulable et qu’il n’est pas réformable.
Je crois que nous, nous devrions nous consacrer à approfondir la critique du système (qui peut s’appeler : Empire, Société Spectaculaire Marchande, Capitalisme industriel, etc.) et à trouver des conditions minimum pour le reconstruire sur d’autres bases.
Bien à vous.
Pas de querelles de mots: le capitalisme financier n’est que le stade actuel du capitalisme tout court. Il n’y a pas de retour concevable à un capitalisme d’avant.
Changer de système, c’est une exigence qui n’a de sens que si elle est collectivement partagée. Si donc des témoignages concrets se manifestent et s’amplifient, car les grands soirs, pas plus que les avant-gardes, aussi bien intentionnés soient ceux qui s’y reconnaissent, ne sont pas les moteurs qu’il faut.
C’est ceux-ci qu’il faut me semble-t-il recueillir et partager, L’inventaire de demain n’a depuis novembre 2009 d’autre sens que de proposer d’y contribuer.
Bien à vous.
Bon rappel.
Je fais partie, sans doute nombreux, de ceux qui n’ont pas encore ouvert « L’inventaire de demain ».
Sur le fond, je partage l’idée qu’il faut en finir au plus vite avec le capitalisme,
ce qui malgré tout promet des luttes longues et intenses, pas d’un soir,
et qu’il ne sert à rien de défendre la science infuse d’une « avant-garde ».
Le bon sens, qui condamne justement le capitalisme,
c’est la nécessité de mettre la politique, cad la décision démocratique, au coeur de la vie sociale.
Sans évacuer la sphère clé de la production et des échanges.
Nous sommes très nombreux à (re)découvrir le vieux Marx (qui se méfiait des marxistes…).
La contradiction principale du capitalisme, selon lui,
est le caractère social de la production et l’appropriation privée du capital.
Le monde est en train d’imploser sous cette contradiction.
@François Leclerc :
Etant arrivé à la conclusion que l’objet de votre étude ( la régulation financière ) n’en était pas un ( en principe jusqu’en 2018 ) puisque le capitalisme financier ou pas n’est pas régulable , il ne vous reste plus qu’à rendre votre tablier d’observateur de la régulation , et d’opter pour un terrible devoir de vacances qui consisterait à donner figure intelligible à l’inventaire de demain .
Et de publier alors votre travail pour faire pièce , et pendant , à une certaine » brève histoire de l’avenir » qui n’a pas donné tous les fruits escomptés.
François Leclerc , combien de divisions ( de chars bien sûr) ?
D’accord François, pas de querelles de mots!
Ce que les manchots n’ont pas eut hier, ils l’inventèrent pour deux mains….
Quid du capitalisme d’avant le bruit de fond du fossile énergétique?
Il nous faut bien concevoir un retour possible
N’est-ce pas le but ultime du « voyage »?
Témoigner, et transmettre à bon port….
Mes sincères considérations pour votre monacale obstination spéléo-logique dans l’exploration des différents trous du processus de Bâle, et ce, en la torpeur ambiante de ce si bel été tout aussi à balle néaire, qu’à balle réels.
On a les musiciens qu’on veut quand on est à l’écoute.
« Le vent l’emportera. »
Le quantique des Cantat vient de sortir de son Bâle des vampires.
Vos désirs sont les miens monsieur Leclerc!
En noir, en couleur, et n’oublions pas le soleil pour la lumière au fond des yeux…..
J’ai bien aimé le passage on rêve tous d’un banquier meilleur pour son prochain ou mieux encore dépéchons-nous dans la lenteur, ça au moins c’est de la bonne soupe Mr Leclerc on voit mieux au moins que ces gens là n’aiment pas trop servir des plats trop épicés et indigestes aux autres.
Pour pouvoir corriger quelqu’un qu’il soit d’aileurs plus ou moins capitalise ou socialiste jusqu’à la moelle épinière il faut quand même qu’il est un peu l’esprit ouver, un peu d’honnêteté ça aide mieux aussi l’interlocuteur à essayer de vous comprendre certaines choses, tout cela repose quand même sur beaucoup de choses pas très saines.
Au regard de tous vos articles et compte tenu de cet étrange travail de transparence et de soutènement, je me demande quand même si la confiance va revenir miraculeusement comme
çà, et puisque que tout va bien officiellement arrêtons de se poser des questions.
Je veux bien encore faire confiance à ma Grand Mère ayant perdu toute sa tête au sujet de ces derniers pots de confiture sur l’année mais de là à faire de nouveau confiance à Mr le Bouc De La Sainte Fourcherie sur les marchés non merci Mme la Ministre de tous ces Sinistres.
Je félicite quand même les gens, les anciens traders et les nombreux repentis du système qui recherchent encore à nous faire ouvrir les yeux sur le grand bal masqué en cours, la confiance
ce n’est pas non plus quelque chose qui s’acquiert et revient comme ça virtuellement et par des nouvelles combinaisons de conduite et de language guère peu différentes de celle d’hier, surtout en pressant davantage les gens à vivre dans la rigueur de plus.
François Leclerc, voici l’écho exact de votre billet d’aujourd’hui:
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100728-2931.html
« Il n’y a pas d’avenir pour les délinquants » a dit récemment un ministre de l’intérieur à la suite de certains troubles. Pourtant si, on voit l’avenir qu’ils ont, ce serait même enviable pour tant et tant de gens et d’entreprises qui en ont tellement besoin!
Vous parlez de quels délinquants ?
Ceux en col blanc certainement pas car les moyens pour les traquer sont de plus en plus pléthoriques et eux disposent de solutions de plus en plus sophistiquées.
Les banques se disent en bon état, preuve par les tests de résistance. 🙂
Mais vous écrivez :
Si les banques vont si bien, leur financement ne devrait pas poser de problème non ? Les actionnaires ne devraient-ils pas se précipiter lors d’une augmentation de capital
Oui, mais les actionnaires actuels, justement, n’aiment jamais diluer le retour sur investissement en élargissant le capital. Qu’il s’agisse des actionnaires d’une banque ou d’un fabriquant de support chaussettes, mieux vaut pour eux presser la bête au maximum, avec la mise minimum, même en prenant le risque de la faire crever.
Pourvu qu’ils en finissent pas trop par un festival de musculature entre eux.
http://www.youtube.com/watch?v=YNeRR6aivvQ&feature=related
Oui, évidemment que le capitalisme n’est pas régulable!
Cela fait un bout de temps que je le ressasse aussi.
En effet, la monnaie telle qu’elle est est un objet dérégulant. Elle est émise pour circuler et pour ne pas circuler en même temps. C’est une perversité absolue.
Tant que nous aurons une monnaie émise qui fait toujours défaut au moment où elle ne devrait faire qu’une chose – aller de main en main pour opérer le plus grand nombre de transactions possibles – nous observons qu’elle a tendance à disparaître dans la trappe.
Tout ce délire autour des fonds propres ne peut qu’aggraver le problème de la thésaurisation ou trappe aux liquidités.
Evidemment, les banquiers n’en veulent pas, car leur métier est bien de faire se rencontrer les prêteurs et les emprunteurs.
Sauf que, du fait de la mécanique des intérêts et des intérêts des intérêts, du fait de la mécanique de la rente du capital, les emprunteurs sont toujours davantage insolvables, ce que les banques constatent aussi bien sûr.
Dans ces conditions, elles se re-financent comme elles peuvent, en titrisant, en monétisant etc…
Effectivement, la seule chose qui puisse rétablir des conditions de refinancement convenables, ce serait le fait d’obtenir une monnaie qui reste inconditionnellement utilisable sans que la rente capitaliste rende impossible l’équilibrage. Une telle monnaie, supportée par un signe monétaire marqué par le temps, ou SMT, serait assez simple à mettre en place et résoudrait bien des problèmes.
Ce déséquilibre actuel provient du fait que la rente du capital, en grossissant nécessairement et selon une courbe de croissance exponentielle pointant vers l’infini, l’épargne, engendre de l’autre côté la même croissance toute aussi exponentielle de la dette.
Quand les insolvabilités se précisent, le seul salut provisoire viendra d’une néo émission centrale de monnaie faite de papier et d’encre. Et cette monnaie correspond à une hyperinflation d’émission qui ne fait que compenser l’hyperdéflation de la trappe, et ces sommes ne peuvent absolument pas irriguer l’économie ni le crédit en dehors de quelque coups spéculatifs destinés à retirer encore davantage de liquidités de l’économie – à nouveau compensée par les banques centrales.
Si, fin 2008, il fallait plusieurs centaines de milliards pour éviter la crise systémique, il est prévisible qu’il faudra des milliers de milliards au prochain coup, dans un avenir proche.
Au fond, nous vivons une situation assez inédite, car tant que le seul repère reste l’indice de prix, rien n’empêche le rajout de monnaie nouvelle non circulante. Et nous n’évitons sans doute même pas l’ambiance déflationniste.
Nous observerons cependant une continuation de la concentration des richesses et son corollaire, l’exclusion croissante de l’économie monétaire de franges entières de la population mondiale. Cette logique touche désormais tous les pays, y compris les plus riches.
« Ils aboutissement à ces compromis politiques destinés à masquer une toute simple vérité qui est démontrée sous nos yeux : le capitalisme financier n’est pas régulable. »
Juste pour vous signaler une petite coquille au verbe « aboutissent ».
Toujours très intéressant de vous lire !
Merci pour vos lumières .
Et pendant ce temps là l’Euribor monte lentement et surement…
« Que les bourses ont-elles alors salué dans les décisions prises ? »
« Qu’ont alors salué les bourses … », c’est mieux.
dernier §
peut importe –> peu importe
Merci pour cette chronique minutieuse. Elle est précieuse et le deviendra encore plus à l’heure des soldes (de tous comptes).
@ Otrynteus, pfd et gotoul
Dans la grande tradition du théâtre Espagnol, l’un des comédiens s’avançait sur le devant de scène, à la fin de la représentation, et disait au public « pardonnez les fautes de l’auteur ! ».
Le comité de Bâle dépend des banques centrales, qui sont elles-mêmes fortement dépendantes des banques et bien peu dépendantes du politique. Aucun risque que la solution vienne de Bâle.
La finance est fondamentalement instable et destructrice. Elle le sera toujours, quelques soient les normes prudentielles et le niveaux de fonds propres des banques. Le seul moyen de réduire le risque de crise majeure est de réduire drastiquement la taille de la finance par rapport au reste de l’économie.
De nombreuses propositions ont été faites dans ce sens (ex Lordon, Jorion) : obliger les banques à porter jusqu’à leur terme leurs crédits, interdire les paris nus, sortir la dette des Etats des marchés financiers, condamner à de la prison les dirigeants présentant des comptes faux, réduire la taille des banques, séparer leurs activités, mettre fin à la cotation continue, aux marchés non règlementés, aux paradis fiscaux et juridiques, …
Ces propositions pour être mises en place au niveau international nécessitent un accord international unanime. La démonstration de l’impossibilité d’une régulation à ce niveau est amplement faite.
La réglementation internationale étant un échec, faisons-en une en France, applicable sur le territoire français. Ces futures lois, comme d’ailleurs toutes les lois, supposeront des frontières pour être efficaces. Il faudra donc rétablir le contrôle des changes.
Pas de réforme possible en présence des lobbies banco-avocaffairistes.
Attendez patiemment la nuit du 4 aout…2018 ou les calendes papandreoutiennes.
http://demetentreprises.wordpress.com/2010/07/28/la-france-adopte-sa-nouvelle-strategie-nationale-du-developpement-durable/
une idée:dans ce texte,il y a un schema
prenons le comme nouveau pararadigme
je n’y crois pas un seul instant,soyons clair,étant l’auteur d’EHR
mais si les décisions sont prises au travers de ce prisme,vous pouvez tout déconstruire
Evidemment, ce shéma est du flan gélatineux au regard de la crise du capitalisme.
Mais le site entier est de la soupe de mauvaise utopie, niveau PS.
« le camp des progressistes devra se montrer un partenaire des entreprises véritables créatrices de valeur dont notre pays a besoin. »Le rêve de dresser le capital, utopie respectable au 19ème siècle, n’est plus qu’une grosse ficèle de politiciens depuis le PS jusqu’à l’UMP.
Bref, un pare-feu pour le capitalisme. Peine perdue, le feu couve aux quatre coins.
@Charles A
Il me semble que sur ce blog, les auteurs et en particulier Paul et François, n’en sont qu’à proposer des modifications à la marge susceptibles de remettre le système sur pieds en « régulant » trés efficacement les flux financiers en particulier.
Je n’y ai pas vu d’appel à la révolte, de lendemains qui chantent, de têtes de bankster au bout des piques et de « veuve » en place de grève…
Nous ne proposons rien de différent sur le site : remettre les pendules à l’heure.
Vous trouvez celà trop gélatineux à votre goût, mais que proposez vous qui soit plus digèrable, réaliste, réalisable et prêt à fonctionner demain matin, avec qui, comment ?
A vous lire…
@ Alainloreal
Je ne me permettrai pas comme vous de parler au nom des autres,
de nier que s’exprime ici des idées qui ne sont pas les miennes.
Je trouve au contraire, par conviction démocratique et pragmatique,
que s’exprime l’illusion de pouvoir réguler encore le capitalisme.
Vous voulez remettre les pendules à l’heure.
Je vous soutiendrais dans toutes vos propositions.
En sachant que les régulateurs réformistes sincères,
ce qui exclue les politiciens professionnels qui vivent en vendant des illusions,
finiront par constater que le mécanisme est cassé,
que ce n’est plus l’heure d’ajuster la pendule…
Vomissez brave gens, la Bourse continue de monter actuellement parce que les grosses entreprises cotées continuent de licencier à la pelle:
http://www.nytimes.com/2010/07/26/business/economy/26earnings.html?_r=1&hp
Magnifique !
http://www.mugur-schachter.net/docsupload/documentsDivers/divers_doc1.pdf
çà peut aider
le capitalisme financier n’est pas régulable = la consécration de la loi du plus fort
corporate power contre les peuples.
Quand on regarde l’évolution de l’histoire humaine, du règne animal, végétal, minéral, la finalité
du vivant comme de l’homme en société ne se résumerait donc plus qu’à cela, qu’à ce même paradigme marchand et médiatique pour tous, ne sommes nous pas en fait allés jusqu’au de bout de ces limites de conduite.
Il y a forcément une meilleure finalité à suivre pour l’homme autre que celle-là, car sans une meilleure finalité humaine comment pourrions nous encore envisager la recherche autrement, d’envisager une autre façon de penser nos systèmes sociaux et économiques, ne serait-il pas mieux d’aider davantage au développement des consciences et des ailes, plutôt que de vouloir continuellement parler aux êtres de la même consommation-destruction du monde à plus ou moins long terme comme pour mieux préserver jusqu’à la fin du monde la seule survie des seuls systèmes économiques marchands comme au fil des nouveaux gadgets de plus pour abrutir.
Quand bien même une régulation se mettrait en place dans le monde, cela nous évitera-t-il vraiment de passer à autre chose ? Je suis sur qu’un jour la recherche finira bien découvrir et reconnaître quelque chose de bien plus surprenant pour l’humanité, j’ai cet espoir je pourrais bien sur vous en parler dans des termes plus autrement religieux que ceux que nous avons si souvent l’habitude d’entendre pour désespérer le monde mais ce n’est pas l’objet premier de ce blog.
Et même si parfois le ciel nous tombe subitement sur la tête ce n’est peut-être pas non sans raison et par pur plaisir d’autoritarisme ou de déterminisme, mais bien au contraire afin de pouvoir mieux préverser les lois de la vie dans un monde, la terre sera bientôt moins protégée du soleil à force de vouloir trop la violenter pour faire commerce et fortune de plus.
Une plus grande fessée climatique corrigera sans doute beaucoup mieux le monde de ses erreurs, car faut bien reconnaitre que certains préfèrent encore vivre beaucoup dans l’erreur encore plus si un plus grand nombre la partage avec vous.
C’est pourquoi on devrait pas toujours suivre la mode.
Curieusement, ‘l’accord’ de Bale a posteriori donne l’impression du dernier hold-up en date des banksters et de leurs affidés, les ‘regulateurs’ nationaux
Il est consternant que, d’une part, et l’échec de l ‘effort’ de régulation du capitalisme financier, qui a buté aux Etats-Unis-comme c’était à prévoir, sur le lobbying et le corporatisme de l’actuelle administration ( au mépris absolu de ses millions de victimes ), FinReg élaborée par le Secrétaire au Trésor, qui avait reconnu devant une commission parlementaire, qu’il n’était pas un régulateur, alors que sa fonction précédente était président de la Federal Reserve de New York… ( au vu de sa ‘performance’, la seule solution alternative aurait été d’accélérer les auditions de la FCIC et de confier le projet de loi à un groupe de spécialistes ) et, d’autre part, une analyse de la crise financière et de ses causes et ses effets durables sur l’économie européenne, n’ait pas donné lieu à une réflexion plus profonde en Europe, continent de 500 millions d’habitants, sur la nécessité de la régulation- soulignant l’inanité des déclarations de Sieur Trichet sur l’incorporation des leçons de la crise – compte tenu du cout direct pour certains Etats ( si l’Allemagne a pu sauver ses banques et lancer un plan de stimulus’ A keynesian success story: Germany’s new economic miracle , d’autres comme les Pays-Bas ont ‘sauvé’ leurs banques et n’ont pas eu de plan de relance, payant les conséquences aujourd’hui ) et les couts indirects induits par ses destructions ( croissance européenne:0,2%, 10% de chomage ) et que le projet d’un régulateur européen, comme sans doute le FSB, ait été enterré pat le lobbying bancaire européen ( Eu stress tests: The triumph of the financial world lobbyists )
Mervyn King, maintenant régulateur de fait avec le remplacement du système de régulation tri-partite des travaillistes, qui doit etre le seul à se souvenir du cout du sauvetage des banques anglaises, soulignait aujourd’hui de fait ce que la l’égislation’ américaine devait au lobbying et a exprimé devant une commision de la Chambre ses craintes que les nouvelles règles ne soient oas assez dures King concerned Basell III rules won’t be tough enough, renforçant la crédibilité de la position officielle allemande – pour la petite histoire il faut noter que Axel Weber, chef de la Bundesbank s’était fait représenter à Bale – selon laquelle ils n’étaient pas les seuls à émettre des doutes. Il faut réguler le capitalisme financier pour sortir l’Europe de la crise. La partie n’est pas finie..Pendant ce temps l’Eurlibor et l’Euribor sont à leurs plus hauts depuis un an, pas de fumée sans feu…
Bonsoir François
Sisyphe roulait un énorme rocher;la différence est qu’il s’agit ici d’un énorme fromage que les régulateurs ont le droit de grignoter aussi! On ne s’étonnera donc point de leur complaisance.
Une meilleure comparaison avec les moeurs financières a été trouvée par l’entomologiste Fabre qui fut fasciné par le comportement des bousiers roulant leur pelote. Il faut dire que la similitude va loin: Sisyphe était vêtu d’une toge courte, les bousiers arborent une élégante livrée anthracite à fines rayures blanches tout comme leurs homologues bipèdes…La pelote du bousier trouve aussi sa contrepartie chez le bourgeois bien que l’expression bourgeoise « J’ai fait ma pelote » soit tombée en désuétude.
Pour ceux qui n’auraient pas le temps de relire Fabre, la pelote du bousier est tout simplement une boulette de merde, patiemment accumulée et roulée de ci de là , au centre de laquelle il pond son oeuf et que son héritier larvaire mangera….
Cordiales salutations.
« Ils ont bâti des hauts lieux à Baal, pour brûler leurs enfants au feu en holocaustes à Baal : Ce que je n’avais ni ordonné ni prescrit, Ce qui ne m’était point venu à la pensée »
livre de Jérémie (19:5 )
C’est en toute discrétion que le gouvernement a donné son feu vert à la multiplication des opérations de titrisation. Alors que cette technique financière a été l’un des détonateurs de la crise, les banques ont réussi à obtenir la titrisation de leur créances nées des Partenariats public privé. Un mélange explosif.
http://www.marianne2.fr/Avec-la-titrisation-a-la-francaise-Madelin-veut-contourner-Maastricht_a195782.html
Quel beau double langage.
Tout cela parce qu’ils veulent continuellement êtres les premiers sur terre comme à l’école, c’est sans doute la si vaine éducation commerciale et anglophone de ce monde qui veut davantage péreniser cela dans les esprits comme dans les corps, tout devient si MACHINAL de nos jours venant même de la part de gens comme Mr Madelin et compagnie, que j’estimais pourtant bien hier mais là je dois reconnaitre que cela commence à faire beaucoup, au début bien sur c’est toujours beau et merveilleux dans les meilleurs livres intellectuels écrits sur le libéralisme ou le socialisme, mais c’est après hélas que cela se gâte beaucoup à l’image de leur propre monde en faillite morale, comme dans le fait de voir davantage de fléaux s’accumuler sous nos yeux et devant tant d’autres dégats des eaux supplémentaires se produisant également en série en Chine, enfin l’essentiel c’est de pouvoir produire toujours plus de richesses matérielles à la hate pour s’enrichir, et pour pouvoir ferrer toujours plus de petits poissons dans leurs filets, le golf du mexique en est déjà plein de cadavres et de dauphins qui flottent un peu partout sur les eaux.
Il est vrai que depuis qu’ils ont mis en place et un peu partout des thinks thanks dans le monde, le simple citoyen du monde que je suis, que vous êtes n’a plus guère son mot à dire, est, pour faire court, ils nourrissent et influencent tellement mieux dans la plus grande discrétion possible les gouvernements et dirigeants du monde entier, enfin bref nous connaissons déjà un peu mieux l’histoire avec aussi une plus grande SOMME de gens réunis comme ça à la tête des autres.
La Belgique fait mieux ? : revente au privé à prix «doux» d’immeubles publics pour les louer.
Infernale Tour des Finances – La Libre
« Schwarzenegger déclare l’état d’urgence budgétaire en Californie.
Le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a déclaré l’état d’urgence budgétaire dans son Etat, mettant la pression sur les parlementaires locaux qui n’ont pas réussi jusqu’ici à se mettre d’accord sur un budget en équilibre.
Schwarzenegger a ordonné trois jours de chômage technique non rémunéré par mois à partir d’août pour des milliers de fonctionnaires californiens afin de conserver des fonds suffisants pour payer les obligations de la dette et assurer les services essentiels.
Le vote du budget accuse plusieurs semaines de retard alors que le déficit budgétaire atteint 19 milliards de dollars. »
http://fr.news.yahoo.com/4/20100729/twl-usa-californie-bd5ae06.html
@François:
– « … pays émergents, dont la reconversion sur les marchés intérieurs est attendue avec une impatience qui va être déçue »
Dans quel sens faut-il comprendre ? Ma lecture: La reconversion sur les marchés intérieurs des émergents aura bien lieu, mais elle ne changera rien à la situation occidentale. Correct ?
Au cas où cette phrase voudrait dire que la reconversion n’aura pas lieu…
Pour ce qui est de l’inventaire de demain, le format lui-même n’est pas adapté au développement d’idées. Il aurait fallu une sorte de forum à l’ancienne dans lequel les propositions puissent s’organiser par sujet. De plus, il aurait fallu une sorte de système de vote à la AgoraVox pour évaluer les impacts des propositions. Non seulement au sens de participation démocratique, mais également pour aider les contributeurs à mesurer les niveaux de pénétrations de leurs idées. Le format blog, c’est pour le quotidien. Les choses importantes sont nécessairement perdues, en ce sens que, étant simples et courtes, elles sont plus facilement noyées.
Les deux sens.
Cette reconversion va être lente, car elle se heurte à de très nombreux obstacles internes, lés à la société chinoise elle-même (réglés d’un trait de plume grâce à l’évocation – trompeuse de ce point de vue – de la nature autoritaire du régime).
Elle ne récréera pas pour autant les conditions d’une ré-industrialisation dans les pays qui en attendent de reconquérir leur propre marché intérieur, comme par une sorte de principe de vases communicants.
« Les banques espagnoles possèdent 241 mds € de dette et crédits publics ».
(19,5 mds € de Grèce, Irlande, Italie et Portugal, 18,9 d’autres pays et 203 mds € de dette espagnole).
Dans l’article on apprend aussi que « le scénario économique de tension maximale » est « hautement improbable » selon le gouverneur du Banco de España. Pour lui, la possibilité qu’il se produise est « inférieure à 0,5 % ».
http://www.abc.es/20100726/economia/banca-espanola-acumula-millones-20100726.html
Si j’avais 0.5% (1/200) de chances de gagner à l’euromillions, j’y jouerais toujours.
Ce gouverneur est ridicule. Non seulement il sort un chiffre au hasard, mais de plus il essaye de lui donner une apparence de scientificité (il aurait dû dire 0.47%) et cerise sur le gâteau il ne se rend même pas compte que 0.5% de voir une vraie révolution arriver prochainement c’est énorme et effrayant pour les marchés.
Quand l’Allemagne lance un emprunt à 4 ans, elle doit payer un taux d’intérêt de seulement 1,26 %.
En revanche, la situation du Portugal est de plus en plus catastrophique :
– Emprunt à 4 ans :
En novembre 2009, le Portugal avait lancé un emprunt à 4 ans. Le Portugal avait dû payer un taux d’intérêt de 2,759 %. Mercredi 28 juillet 2010, le Portugal a de nouveau lancé un emprunt à 4 ans. Cette fois, il a dû payer un taux d’intérêt de … 3,621 % !
– Emprunt à 13 ans :
En janvier 2010, le Portugal avait lancé un emprunt à 13 ans. Le Portugal avait dû payer un taux d’intérêt de 4,416 %. Mercredi 28 juillet 2010, le Portugal a de nouveau lancé un emprunt à 13 ans. Cette fois, il a dû payer un taux d’intérêt de … 5,377 % !
Conclusion numéro 1 : plus les jours passent, plus le Portugal se surendette.
Plus les jours passent, plus le Portugal doit emprunter à des taux de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus le Portugal se rapproche du défaut de paiement.
De la même façon, la situation de l’Espagne est de plus en plus catastrophique :
– Emprunt à 3 ans :
Mardi 13 avril 2010 : l’Espagne a lancé un emprunt à 3 ans. Elle a dû payer un taux d’intérêt de 2,04 %. Deux mois plus tard, jeudi 10 juin 2010, l’Espagne a de nouveau lancé un emprunt à 3 ans. Elle a dû payer un taux d’intérêt de … 3,39 % !
– Emprunt à 5 ans :
En mars 2010, l’Espagne devait payer un taux d’intérêt de 2,62 %. Trois mois plus tard, le jeudi 1er juillet 2010, l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de … 3,657 % !
– Emprunt à 10 ans :
En mars 2010, l’Espagne devait payer un taux d’intérêt de 3,8 %. Jeudi 17 juin 2010, l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de … 4,911 % !
– Emprunt à 30 ans :
Jeudi 18 mars 2010 : l’Espagne a lancé un emprunt à 30 ans. Elle a dû payer un taux d’intérêt de 4,768 %. Trois mois plus tard, jeudi 17 juin 2010, l’Espagne a de nouveau lancé un emprunt à 30 ans. Elle a dû payer un taux d’intérêt de … 5,937 % !
Conclusion numéro 2 : plus les jours passent, plus l’Espagne se surendette.
Plus les jours passent, plus l’Espagne doit emprunter à des taux de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus l’Espagne se rapproche du défaut de paiement.
Conclusion numéro 3 : les grands médias français ne nous informent plus du tout de l’évolution du Portugal, de l’Espagne, de l’Irlande, de la Grèce. Pourquoi ? Hein, pourquoi ?
Ils vont se réveiller: l’ISDA (International Swaps and Derivative Association) vient d’organiser un groupe de travail destiné à étudier les conséquences du départ de la zone euro de l’un de ses membres.
Et pendant ce temps, Gouvernator déclare l’état d’urgence budgétaire …
http://www.romandie.com/infos/ats/display2.asp?page=20100728234743240172019048094_brf063.xml
A cours d’argent en octobre.
Hasta la vista, Cali’ …
Simon Johson:’ Demandé: Capital Intellectuel ‘ Required Intellectual Capital
« A un certain niveau, la recherche de fonds propres plus importants et plus robustes pour les banques n’évolue pas biien.Le Trésor américain a insisté, tout au long du débat de la FIN-REG, que le capital des banques devait etre l’objectif-augmentant les ‘buffers’ absorbant les pertes que les banques doivent avoir-et qu’elles ( et les autres régulateurs ) devaient négocier ceci via le processus du Comité de Bale.
Mais Bale a été sous la pression du lobby bancaire, qui fait valoir que toute augmentation des exigences en matière de fonds propres freinerait leur activité de pret et ralentirait de fait la croissance mondiale.L’IIF-un lobby pour les grandes banques, émit un rapport influent dans ce sens et les stress tests européens donnent à penser que les politiciens européens ne veulent pas imposer plus de capitaux propres dans leur système financier-« juste assez »serait bien pour eux.
Cependanr, à un autre niveau-en terme de consensus analytique autour de ces questions, il y a
un grand progrès dans la bonne direction. En particulier, une nouvelle étude importante par Samuel Hanson, Anil Kashyap, and Jeremy Stein, A Macroprudential Approach to Financial Regulation qui synthéthise le meilleur de la réflexion récente et souligne trois points essentiels.
Premièrement, si nous devons réellement appliquer la très débattue approche ‘macro-prudentielle’
à la régulation, nous nous devons d’etre beaucoup plus sérieux en matière d’exigences de capitaux
propres. Dans le passé, les régulateurs se próccupaient simplement de si chaque banque-par elle meme-disposait de suffisamment de capitaux propres pour faire face à des pertes éventuelles.Mais l’expérience de ces dernières années a rendu clair le fait que cette approche n’est pas suffisante. L’approche ‘macro-prudentielle’est que nous devons nous préoccuper des banques forcées de réaliser des actifs afin de réduire leur total de bilan-les exigences en matière de capitaux sont habituellement exprimée comme le ratio capital / total actif.Les ventes forcées peuvent provoquer un déclin de la valuer des prix des actifs-menant aux problèmes observés en 2007-2008, conduisant à l’effondrement du marché des ABS ( Asset backed securities )
Les institutions financières à titre individuel ne se préoccupent pas suffisamment des effets systémiques de leurs actions-ces couts sont des ‘externalités’dans leur processus de décision.
Mais d’un point de vue social, ceci est une raison importante pour laquelle la récession de 2008-2010 est si sévère. Nous devrions par conséquent avoir des exigences en matière de fonds
/ capitaux prpres plus grandes qu’auparavant-manifestement beaucoup ples importantes que ce que les régulateurs avaient en tete.
Deuxièmement, nous devrions réellement établir les besoins en capitaux propres par classes d’actifs et non comme actuellement par types de preteurs.Les banques évidemment sont incitées
à « leverage up’, c.a.d d’emprunter plus relativement à leur capital. Si nous régulons les banques, ces memes transactions migreront vers les zones plus sombres du système financier
Probablement la partie la plus novatrice des proposstions des auteurs est que nous devrions établir des exigences de marges en matière d’ABS. Autoriser quiconque à emprunter massivement
avec la garantie de ce type d’actifs n’est simplement pas une bonne idée.Malheureusement, cette approche est complètement absente de la boite à outils de la réforme de la regulation en cours
Troisièmement, et peut-etre le plus important pour le débat en cours, les auteurs sont très clairs.
ll n’y a aucune preuve que l’augmentation des exigences de capitaux propres-si gérée de la façon correcte- aurait des effets adverses sur le crédit disponible pour le secteur non-financier, ou sur la croissance économique ou l’emploi
Le consensus actuel est malheureusement différent sur ces issues-drivé par l’IIF et les représentants des grandes banques. Mais les auteurs sont prudents et catégoriques-un mouvement
de remplacement de la dette par plus de capital aurait, tout au plus, un petit effet sur les taux d’interet. L’IIF et ses alliés se trompent manifestement…..Les auteurs de cette étude consacrent peu de temps à l »économie politique’ en matière d’exigences de capital et au cadre régulatoire plus large pour les banques aux E-U et autour du monde. Mais implicte dans leur analyse est l’ idée
bien sentie que les banques et les autres acteurs financiers ne sont pas des ‘ preneurs de règles’ passifs-l’industrie de la finance a dépensé beaucoup de temps et d’argent dans les dernières décennies pour miner ce que ces auteurs considèrent comme des règles sensées. Et les memes
acteurs sont au travail pour miner le processus de Bale, jusqu’ici de façon significative.Les auteurs ont contribué à déplacer notre réflexion vers la bonne direction. Mais le fort contraste entre leurs vues et la réalité politique / régulatoire en cours souligne simplement combien nous devons aller plus loin. «
Une petite réflexion de ma part sur Bale III, le sauvetage du système lors de la crise qui maintenant arrive au niveau des Etats, notamment l’Espagne:
http://aferron.over-blog.fr/article-ca-repart-comme-avant-54528579.html
N’hésitez pas à laisser des commentaires comme ici pour échanger, notre parole n’est pas d’or, le meilleur moyen pour comprendre est le dialogue.
Lisant le NYT aujourd’hui:
http://www.nytimes.com/2010/07/30/business/economy/30norris.html?pagewanted=1&_r=1&hp
Il semble que Mr. Floyd Norris se soit tres inspire de votre article jusqu’a utiliser le mythe de Sisyphe comme vous l’avez fait…
Ou bien etes vous un editeur dans ce journal? 😉
A la première occasion, je vais proposer à Floyd Norris de me payer un verre. Je vais aussi lui conseiller d’inviter ses collègues du journal Matthew Saltmarsh, Eric Dash, et Nelson D. Schwartz.
Car ils ont précisé, eux, que la prise en compte du crédit d’impôt dans le calcul du ratio d’engagement des banques n’était pas seulement avantageuse pour les japonaises, comme il l’a écrit.
.
» ILS SONT INCORRIGIBLES »
Il y a en effet dans l’homme des parties très difficilement corrigibles, quand bien même à une plus saine information de plus, surtout lorsqu’on préfère davantage pousser les êtres médiatiquement et en très grand à ne reposer principalement que sur elles pour prétendument durer le plus longtemps
et concrètement possible sur terre.
USA : croissance de 2,4 % au deuxième trimestre.
La croissance s’est élevée à 2,4 % au deuxième trimestre aux Etats-Unis, selon une première estimation, ce qui est légèrement inférieur au consensus de 2,5 %.
Le chiffre du premier trimestre a été relevé de 2,7 % à 3,7 %.
Boursorama
Récapitulons :
– Premier trimestre 2010 : la croissance est de 3,7 %.
– Deuxième trimestre 2010 : la croissance est de 2,4 %.
Conclusion : l’économie des Etats-Unis ralentit très fortement. Aux Etats-Unis, la reprise est terminée.