L'actualité de la crise: bricolages en tous genres, par François Leclerc

Billet invité

BRICOLAGES EN TOUS GENRES

Combien de temps les dirigeants de la zone euro vont-ils parvenir à tenir fermé le couvercle de la crise ? Tout tourne toujours autour des stress tests des 91 banques retenues. D’un côté, on nous affirme qu’ils sont menés en toute indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques, alors que l’on reconnait de l’autre que les ministres de l’Ecofin actuellement réunis à Bruxelles vont mettre au point leurs ultimes réglages.

Les déclarations les plus contradictoires continuent d’être recueillies à propos des paramètres d’effort qui ont été ou vont être choisis – on ne sait plus – à propos de la décote que pourraient subir les obligations souveraines des pays attaqués par les marchés.

Que cette question soit au centre des débats est en soi significatif de l’importance qui lui est accordée, des risques de défaut qui sont en réalité redoutés, à défaut d’être publiquement reconnus. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, a rejeté dans ces termes l’idée selon laquelle les critères auraient été arrondis : « D’abord on a dit qu’ils étaient trop durs, qu’ils allaient conduire toutes les banques à la faillite, le lendemain on dit qu’ils sont trop faibles et que l’exercice ne sert à rien. Généralement, la vérité se situe au milieu ». On ne peut pas mieux avouer qu’un compromis politique est recherché.

Un article du Spiegel retient l’attention. Selon l’hebdomadaire, qui bénéficie souvent de fuites organisées, le gouvernement allemand mettrait au point un plan permettant de gérer des processus de restructuration de la dette souveraine en zone euro. Il faut dire que s’il devait être activé, le gouvernement Allemand serait aux première loges, en tant que premier contributeur du plan de stabilité financière européen. L’idée serait que le secteur privé (les banques) seraient également mises à contribution, une décote consentie par ses soins. En contrepartie, le reste de l’investissement serait garanti suivant un montage pouvant faire appel au FMI et qui serait géré – suivant le modèle du Club de Paris – par un nouveau club qui pourrait prendre le nom de Club de Berlin. Le mécanisme serait à double détente, prévoyant qu’au cas où la décote de la dette ne réglerait pas le problème, le pays qui en aurait bénéficié passerait sous le contrôle financier de la structure.

Parallèlement, des tests continuent d’être menés par des mégabanques européennes, dont les résultats sont distillés dans les médias bien informés. Après le Crédit Suisse, c’est la Royal Bank of Scotland (RBS) qui a publié aujourd’hui une étude limitée au secteur bancaire espagnol, un secteur clé. Il en ressort que les banques auraient besoin d’être recapitalisées à hauteur de 50 milliards d’euros, alors qu’on estime que les tests ne feront état que de 20 milliards d’euros. Si la décote qui devait intervenir sur les portefeuilles de dette obligataire des banques devait atteindre 30% au lieu des 5% étudiés, la perte enregistrée serait alors de 400 milliards d’euros. Les milliards volent de tous côtés, c’est désormais la routine.

On se doute en tout état de cause que les résultats qui seront finalement annoncés – le 23 juillet prochain – ne correspondront pas au pire de ce qui pourrait advenir, dans la logique même de ce que devraient être des stress tests ; mais, plus prosaïquement, à ce qui pourra être financé en faveur des banques qui seront déclarées dans le besoin. Par quel moyen, c’est toute la question.

Les « mesures nécessaires » seront prises à déclaré Didier Reynders, le ministre belge des finances – l’Union européenne étant désormais sous présidence Belge – tout en reconnaissant que les modalités détaillées des tests seraient déterminées lors de la réunion de l’Ecofin en cours. Charilaos Stavrakis, son homologue chypriote, précisant qu’ «il y a plusieurs options à disposition des responsables politiques pour aider une banque en difficulté », y compris « l’injection de fonds publics ».

Il faudra attendre pour en savoir plus, mais des rumeurs insistantes font état de la possibilité de transformer l’European Financial Stability Facility (EFSF), qui est en phase finale de montage, et dont la mission est actuellement de venir à la rescousse des Etats de la zone euro qui ne parviendraient plus à se financer sur les marchés. Il lui serait demandé d’accorder ses aides aux banques qui en auraient besoin. Cela n’ira pas sans mal pour y parvenir, si nécessaire, mais il faudra bien trouver une solution financière.

En attendant la chute de l’histoire, nous assistons à la suite de son déroulement, selon une distribution déjà rodée. L’oracle de la BCE continue d’essayer d’influer sur le cours des événements et de calmer le jeu, tout pénétré du poids supposé de ses propres mots, tandis que le FMI fait toujours entendre sa petite musique discordante, dont les Allemands, toujours aussi crispés et soumis à de fortes tensions internes, soupçonnent les Américains d’écrire la partition. Le sentiment prévaut que l’accalmie enregistrée pourrait être de courte durée, même si personne n’a de tout côté intérêt à précipiter les événements. Car rien n’est réglé, tous les problèmes sont repoussés devant.

Les banques, puisqu’il s’agit une fois de plus d’elles, porteuses du masque de la tragédie et de la comédie suivant la face qu’elles présentent, dans leur double rôle d’émetteur et d’investisseur, mettent les bouchées doubles sur le marché obligataire afin de se présenter sous leur meilleur jour au moment de leur audition, quand les petits comptes des stress tests seront arrêtés. Tout du moins celles qui sont en mesure de le faire.

Tout porte donc à croire qu’un replâtrage est en cours, qui permettra au mieux de passer l’été. Des portes de sortie sont recherchées, des mécanismes sont étudiés afin de donner au désendettement la souplesse qui lui a fait brutalement défaut. Afin de l’étaler dans le temps, sans savoir combien il en faudra.

Dans cette attente, il est avec bien du retard tenté ici et là de reprendre l’initiative dans le domaine laissé à l’initiative des Américains de la régulation financière. Y aurait-il une voie européenne de possible, qui triomphe des divisions politiques internes et du barrage des mégabanques ? Des intentions continuent d’être affichées, à propos de la taxation des transactions financières, de la réglementation des hedge funds ainsi que des produits dérivés. Deux informations permettent de relativiser ce qui apparaît plus relever d’opérations politiques que d’effectives volontés réformatrices. Seul le gouvernement allemand peut avoir une certaine crédibilité, confronté à un secteur bancaire particulièrement touché ou très actif, s’agissant de la Deutsche Bank, dans le petit monde des mégabanques.

A l’instigation d’Unicredit, la mégabanque italienne, il est actuellement tenté de mettre sur pied un fonds européen dont l’objectif serait d’éviter une taxation des banques, au prétexte qu’il permettrait de renflouer les banques en difficulté, si nécessaire. Il serait abondé par des contributions volontaires des grandes banques qui en soutiendraient la création et pourrait réunir quelques 20 milliards d’euros, ce qui ne dépassera donc pas le niveau symbolique vu les montants qui sont par ailleurs évoqués.

Alors que la Commission de Bruxelles est en train de finaliser les mesures qu’elle va proposer afin de réguler le marché des produits dérivés, dix grandes entreprises européennes viennent de rendre public un avertissement, demandant à ce qu’elles soient rééxaminées et adoucies, afin d’éviter, disent-elles, une nouvelle crise financière, contrairement à l’intention affichée de la prévenir. Parmi celles-ci, on trouve Daimler, BMW, Volkwagen, EADS, Rolls-Royce, Lufthansa, Man Group, Eon, RWE et Bayer. Un ultimatum est même sous-entendu, faisant état de possibles délocalisations d’activités de production, au cas où elles ne seraient pas entendues.

Cela rappelle très exactement ce qui s’est passé aux Etats-Unis, où ce sont des entreprises non financières qui ont été mises en avant pour réclamer une réglementation complaisante du marché des produits dérivés, au nom de leurs besoins financiers propres. Alors que ceux-ci ne seraient pas effectivement menacés par les nouvelles règles envisagées.

Entre une crise dont il faut à tout prix prolonger l’accalmie et une régulation financière qui s’annonce très incertaine, reste un petit détail à régler, qui ne suscite pas tant d’assauts d’éloquence : la relance de l’économie.

257 réponses sur “L'actualité de la crise: bricolages en tous genres, par François Leclerc”

  1. François Leclerc: « l faut dire que s’il devait être activé, le gouvernement Allemand serait aux première loges, en tant que premier contributeur du plan de stabilité financière européen. »

    Non !!!
    Il faut arrêter avec ce type d’affirmation, à la limite de la propagande (passive ici en l’occurence).
    Par foyer fiscal, la contribution allemande est au contraire la plus faible, seul le Portugal fait moins.

    D’ici trente ou quaarante ans, la population allemande et également son PIB ne sera plus qu’au troisième rang en europe après la France et le RU. Vivement ! ca nous fera enfin des vacances !

    Excusez moi François, mais ça a le don de m’énerver en ce que ce type d’affirmations péremptoires – l’Allemagne première en ceci l’Allemagne première en cela etc alors même que c’est faux la plupart du temps en valeurs relatives – reprises en choeur par nos propagandistes libéraux sert généralement une logique antisociale.
    L’Allemagne n’a vraiment rien d’un modèle enviable !

    1. Je ne vois pas en quoi François Leclerc fait de l’Allemagne « un modèle enviable ».
      Ce que j’en pense, et pas mal d’analystes indépendants du capital:
      L’Allemagne a été aux avant-postes de la déflation salariale. Généralisée à tant de pays, la baisse des revenus du travail dans la valeur ajoutée est la cause principale de la crise.

      Le modèle, racine de la crise, est bien décrit ici, avec tous les chiffres à l’appui
      Le partage de la valeur ajoutée en Europe
      http://hussonet.free.fr/psalires.pdf
      Une des conclusions de l’étude :
      « La baisse de la part des salaires apparaît rétrospectivement comme l’un des déséquilibres majeurs qui a conduit à la crise actuelle : c’est elle en effet qui a alimenté les bulles financières en gonflant les profits non investis et en incitant à un surendettement destiné à compenser le recul salarial. C’est pourquoi le rétablissement de la part des salaires à un niveau adéquat est l’une des conditions essentielles d’une véritable sortie de crise. Certes, la part des salaires a récemment augmenté dans un grand nombre de pays, comme c’est habituellement le cas dans les phases de récession. Un retour à sa tendance passée à la baisse risquerait en sens inverse d’étouffer la reprise, voire de déboucher sur une nouvelle récession. »

    2. Charles :

      sans chercher à contredire les résultats de l’étude que vous citez, je dirai que deux éléments ne sont pas pris en compte dans l’étude sur l’évolution de la part salariale dans le coût total .

      D’une part, les délocalisations touchent en priorité les industries où la main d’oeuvre est très importante, ce faisant la productivité de l’ensemble restant augmente mécaniquement, sans être grand économiste, il me semble normal que le CA produit dans la hte technologie et l’automobile, par employé, est plus importante que la production de tissus…

      L’explosion de la productivité, on pourra revenir sur la tyrannie des financiers qui imposent en partie cela, mais aussi la construction d’usines neuves, avec des salariés sans acquis sociaux, avec des hommes neufs, l’expérience des usines précédentes, l’informatique, font que naturellement la productivité augmente de manière importante…dans toute usine récente sans contrainte des acquis sociaux du passé…

      Je suis étonné de deux choses dans l’étude que vous utilisez pour votre argumentation, la référence faites aux hauts salaires, on en parle comme si on voulait démontrer qu’ils montent de trop et sur le tableau 5 de la France, la baisse importante de la productivité française en 1981, cela vous rappelle t il quelques choses..

      sans doute serait-il plus sain de comparer des choses comparables, salaire moyen à telle époque, comparaison à une autre époque avec des éléments comparables, pour ma part, je constate que pendant un très long moment, une maison coûtait un million de francs en moyenne et brutalement nous sommes passés à 220.000€ , ce me semble les salaires n’ont pas eu cette progression, par contre un TV couleur, tube cathodique coûtait 5000 Frs, aujourd’hui c ‘est bcp moins, merci la chine au passage et les gains de productivité…

      Pour avoir géré une PME très longtemps, je sais combien il est difficile de faire dire des choses précises aux chiffres quand l’évolution est aussi rapide qu’actuellement, pour comparer sérieusement et tirer des conclusions il faut des entités comparables.

      Par exemple des termes très commentés et avec bcp de points d’interrogations des chercheurs lorsqu’ils parlent de l’histoire et de leurs découvertes, comparer à distance est difficile, je trouve qu’en économie nous avons des opinions trop tranchées, peu de personne ont les capacités d’ensemble pour réellement appréhender l’économie aujourd’hui et l’on peut dire ce que l’on veut, ou faire dire ce que l’on veut à toute étude surtout en 3 petites pages et quelques tableaux…

      Il nous reste nos convictions, bref votre conviction est que l’Allemagne n’est pas un grand pays, vous êtes je dirai un Napoléoniste, encore convaincu de notre grandeur, pour ma part je rejoints Ken Avo, je ne suis plus très fier d’être français et je suis plutôt pour son avis que le votre.

      Bon 14 juillet et n’oubliez pas de chanter la marseillaise

    3. Bonjour

      Comme Charles A. méfions nous des fausses évidences, et des affirmations assénées comme des vérités premières.

      Deux exemples :
      – les contributions respectives des pays européens à la CEE.
      – la comparaison des heures travaillées (vous vous souvenez la différence entre la Grèce et l’Allemagne)

      1. les contributions respectives des pays européens à la CEE
      Source :
      http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/07/il-fait-trop-chaud-cest-la-faute-a-sarkozy/

      Je cite :
      … Notre dernier sujet était la contribution de chaque pays au budget communautaire. Le point de départ est dans une scène où un bavard a encore trouvé les moyens de me saouler avec les « privilèges agricoles » de la France et divers couplets déclinistes sur le rôle central de l’Allemagne en Europe du fait de sa puissance financière. En gros et pour résumer, en Europe comme dans la vie la vieille règle devrait aussi s’appliquer : « qui paie commande ». Alors de file en aiguille nous voila partis à nous demander qui paye et combien. Surprise. La contribution française au budget communautaire a beaucoup augmenté au fil du temps. Beaucoup. Autrefois, jusque dans les années 1990, la Politique Agricole Commune représentait entre 2/3 et 3/4 du budget communautaire total. La France, premier pays agricole de l’UE apparaissait privilégiée. Quand on se comparait on voyait bien cependant que la France donnait quand même davantage qu’elle en recevait. Attention, ça faisait quand même un bon milliard et demi de solde net. Mais pendant ce temps l’Allemagne, contributrice nette depuis le début, déboursait 15 milliards d’euros ! La réalité a beaucoup changé lors des cinq dernières années. A présent la France en est de sa poche en 2009 pour 5 milliards de contribution nette ! Mais oui. Et ça va encore changer lors de la prochaine négociation budgétaire. Mais pendant ce temps la France bénéficie de moins en moins des dépenses.

      L’augmentation de la contribution française par habitant est frappante. En 2010, la contribution réelle, ce que l’on a donné en le prenant dans nos recettes fiscales nationales atteint 281 euros par habitant ! Cela fait 100 euros de plus qu’il y a 15 ans. Le prélèvement européen représente 7,5% des recettes fiscales de l’État en France ! Mais d’où sortent ces chiffres? Mieux vaut le savoir pour soutenir la discussion. Nos sources sont en béton La source est publique. C’est l’annexe au projet de loi de finance 2010 intitulée « Relations financières avec l’Union européenne » (dit « jaune »). Le tableau le plus édifiant se trouve à la page 29 et il est intitulé : « Le prélèvement sur recettes ». Attendez, le malaise ne fait que commencer pour vous mes chers lecteurs.

      Des glandeurs, les français ! C’est bien connu. Pourtant leur part dans le budget communautaire augmente par rapport aux autres grands États qu’on nous cite en modèle matin, midi et soir. Et voila le plus incroyable : du fait de l’augmentation de la part de la France dans le budget communautaire et de la progression des aides directes dans les nouveaux États membres, le solde agricole de la France devrait être négatif à partir de 2012. Vous avez bien lu ! Pour avoir le droit de voir notre agriculture dévastée par les règlements européens, les OGM partout, des copeaux dans le vin et tout le reste, nous payons davantage que nous recevons ! Le mouvement en ciseaux d’une contribution accrue et des retours progressivement réduits fait que le solde contributeur net de la France ne peut que se creuser.  En 2009, Le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, celui qui voulait me « flinguer » sur un plateau de télé évaluait froidement la situation. « Au total, le solde net français devrait passer de 0,21% à 0,37% du Revenu National Brut en moyenne et sur l’ensemble de la période 2007/2013″. Bien. On peut comparer. A 0,37% du RNB, en fin de période, le solde net français sera supérieur au solde net actuel de l’Allemagne. Car celui-ci n’est qu’à 0,35% en moyenne sur ces 5 ans. Chaque Français, ces paresseux qui font les cigales, donne déjà 84 euros de plus par an pour le budget communautaire que chaque Allemand ces grands travailleurs qui seraient admirables fourmis de l’Europe référence des bien-pensants. Mais la vérité est celle là. Les Français sont les premiers payeurs d’Europe : 284 euros par tête ! Les Allemands seconds : 200 euros ! L’Italie (238) et l’Espagne (219), vous savez, « le club Med » comme disent les voyous eurocrates anglo-saxons, paient davantage qu’eux. Et il y a plus sournois encore parmi les donneurs de leçons. Les Anglais ! Les plus faibles payeurs d’Europe, bien sur : 152 euros ! 132 euros de moins qu’un Français ! (Source : Arrêt définitif du budget rectificatif no 3 de l’Union européenne pour l’exercice 2009)

      Je parle de cette façon des Anglais car ce sont en fait des parasites pour les Français. La France est le pays qui donne le plus d’argent aux britanniques. Et voici pourquoi. En 1984, les britanniques ont demandé à moins contribuer au budget européen du fait de l’état misérable de leur économie à ce moment là. C’était l’ère Thatcher ! De plus comme ils profitaient peu de la Politique agricole commune, disaient-ils, et que c’était alors premier poste budgétaire de l’Union Européenne, on eu pitié d’eux. Chaque État membre de l’UE reversait donc de l’argent aux britanniques, à proportion de son PNB. Imaginons ce qu’on aurait dit des Français si nous avions fait la manche de cette façon dans toute l’Europe ! Ça n’a pas tant duré que ça, cette histoire. En 1999, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède et les Pays-Bas en 1999 ont contesté le paiement de ce « rabais » britannique. Ils ne contestaient pas le principe mais ils trouvaient l’ardoise trop lourde pour eux. Du coup, depuis, ils ne payent plus qu’un quart de ce qu’ils devaient payer aux Anglais. C’est un rabais sur le rabais en quelque sorte. L’Anglais touche néanmoins toujours la même somme. Ce sont la France et les autres pays membres qui compensent ce que les Allemands et les autres ne veulent plus donner !

      L’arnaque est grave ! La participation de la France au financement de la correction britannique passe ainsi de moins d’un quart à près du tiers du total de ce qu’il faut donner à ces messieurs dames anglais pour bénéficier de leur mépris. De 27% des 5 milliards d’euros reversés au total sur les 3 dernières années, les Français ont donné 1,37 milliard ! On dit merci quand ? Merci qui ? Ainsi, non seulement, chaque Français contribue bien plus qu’un Britannique au budget de l’Union européenne, 30% de plus en contribution nette, mais il verse davantage au financement de la correction britannique que le britannique ne contribue à la PAC !!! Ce « rabais » britannique est plus injustifiable que jamais. Le Royaume-Uni est le seul pays de l’Union européenne qui ne finance pas le budget de l’Union européenne proportionnellement à sa richesse. Plus écœurant que tout pour finir : le plus gros versement d’argent de l’Union Européenne au Royaume-Uni ne vient pas des politiques communes comme l’agriculture, la recherche, et ainsi de suite mais du chèque que les autres États membres doivent lui faire chaque année !!! Lamentable ! Même les pays les plus pauvres participent à la « correction » de la contribution britannique ! En 2004, les dix nouveaux pays de l’UE ont versé à ce titre 282 millions euros ! Les Anglais n’ont pas honte.

      Forts ces Anglais pour tondre tout le monde et même les pauvres ! Mais depuis l’élargissement, le PIB britannique est supérieur de 19 % à la moyenne de pays de l’UE ! Donc ça suffit le numéro des petits pauvres d’outre manche ! Et de plus, depuis 2005 la Politique agricole commune pèse beaucoup moins lourd dans le budget européen. Donc ras le bol des jérémiades sur le coût des agriculteurs français qui font quand même manger l’Europe ! De toute façon les comptes sont précis et facile à faire en cherchant les chiffres. Entre 1998 et 2001, en trois ans, la Politique agricole commune est à l’origine de 4 milliards d’euros de déficit pour le Royaume uni. À ce moment là les français leur versaient 2,3 milliards pour soulager leur peine. Mais entre 2005 et 2008, en trois ans de nouveau, la PAC a été à l’origine de 3,8 milliards de déficit pour le Royaume uni. Mais les français leur ont versé 5,6 milliards d’euros ! Un abus honteux. »

      2. La comparaison des heures travaillées
      Source : OCDE – 10 mai 2010 11:44:34
      https://community.oecd.org/community/factblog/blog/2010/05/10/working-9-to-430

      Le tableau du haut montre la comparaison du nombre d’heures travaillées dans l’année 2008 de chacun des pays mentionnés. En violet c’est la moyenne de l’OCDE.

      Le tableau du bas donne l’évolution annuelle du nombre d’heures travaillées depuis 1995 jusqu’à 2008 (derniers chiffres connus).

      Maintenant comparons deux pays : l’un dont on nous a rabâché qu’il était peuplé de fainéants et un autre unanimement considéré comme très travailleur. J’ai nommé respectivement le Grèce et l’Allemagne.

      Et patatras ! Le grec travaille plus de 2000 h / an, il est le 2e plus travailleur du panel ici présenté (après la Corée). Il travaille plus que la moyenne de l’OCDE (et encore ne sont pas comptés les heures au noir). Tandis que l’allemand travaille en moyenne à peine un peu plus de 1500 h / an. Et son « légendaire » respect de la loi lui interdit le travail non déclaré. L’Allemagne est l’antépénultième du panel considéré.

      La différence est de 690 h !

    4. Charles,

      Je voulais, peut-être maladroitement et je ne visais vraiment pas François Leclerc, simplement rappeler que donner l’effort de l’Allemagne comme le plus grand en Europe est non seulement très contestable voire carrément faux mais aussi extrêmement injuste vis-à-vis des autres pays. Et d’autant plus gênant encore quand l’on sait à quel point l’opinion allemande et les gouvernements depuis la réunification sont extrêmement réticents à tout progrès dans le sens d’une plus grande intégration européenne. Quand ils n’y vont pas même jusqu’au pur racisme anti « club-med » et xénophobie.
      L’expression employée occasionnellement ici par François mais presque systématiquement par les médias français dans la fausse image de l’Allemagne post-réunification qi’ils continuent de projeter est vraiment très tendancieuse pour ne pas dire pernicieuse quand il ne s’agit pas d’un comble de pure propagande libérale et anti-sociale.
      Mais allons y donc pour la fin des retraites par répartition, les jobs à 1 euro etc etc, allons y donc puisque tel est l’exemple vanté de la réussite économique et de la rigueur de la vertu germanique. ‘s pas ? Quant au fameux couple « franco-allemand », il n’y a vraiment plus guère que les français ces grands naïfs idéalistes qui y croient encore. Je vous assure que cette idée est non seulement morte et enterrée outre-rhin mais a fait place à une francophobie à peine voilée depuis le traité de Maastricht. Pourquoi aussi avoir voulu faire croire aux allemands que la monnaie européenne serait le D-Mark en plus grand ?! Erreur fatale qu’on a pas fini de payer.

    5. @ Bourdon:
      Dans l’eventualité où vous disposeriez de données, pas seulement d’opinion, je les examinerai. En attendant, la chute de la part salariale est la meilleure explication de fond de la crise.

      @ Ken Avo
      Vous le reconnaissez, François n’a jamais fait de l’Allemagne un modèle.
      Quant à moi, je veux bien répéter: un gouvernement (SPD et CDU idem) à l’avant poste de la déflation salariale, donc de la crise en cours. Un modèle pour le capital, celui-même qu’il faut combattre.

    6. Visiteur a parfaitement raison dans les DONNEES qu’il cite.

      Maintenant, avec un peu de recul, il ne faudrait pas oublier qu’il y a toujours deux aspects : financier et politique.
      Coté financier, je vous rappelle aimablement les accords AGCS signés en 1994 sous Balladur…
      Et l’aspect en effet plus « discipliné » des Allemands. Même s’ils bossent moins. Car il ne faut pas oublier la productivité.
      Et, petit rapppel AUSSI : la France est réputée pour ne JAMAIS payer les amendes de la CEE…

      Coté politique..
      Le boxon est tel qu’une vache ne retrouverait pas ses veaux malgré la suppression de la quarantaine anglaise que nous aurions dû instaurer à l’inverse vu les maladies qu’ils fillent à tout le monde.
      Mais d’ici qu’une harmonisation réelle commence son chemin…

      Dites-moi, les gars.. A qui profite le crime..??
      Qui a intérêt à une Zone Euro divisée..???
      Si ce n’est les Ricains..???

  2. A mon avis la relance, ils n’y croient plus. La seul alternative qu’il senble leur rester et de jouer les prolongations et surtout l’accalmie. Mais l’accalmie qu’il espérent n’est rien d’autre que de pouvoir partir en vacances tranquillement comme ci de rien n’était. J’espére qu’une petite rechute financière leur pourrirons les vacances. Surtout que pour beaucoup de ces décideurs, les vancances seront aux frais des contribuables.

  3. Un message, que je transmets volontiers :

    Certain baptisent leur yacht du nom de la réussite qui en a permis l’acquisition, tel écrivain lui donne le nom de leur best seller, tel chanteur le nom de leur tube.

    A voir le photo on dirait que la pratique s’étend à la finance 🙂

    NB : Photo prise en Floride au Nord de Fort Myers

    Philippe

    1. Monsieur JORION,

      Avez-vous l’autorisation ou les droits de publication ?!

      Signé d’un jeune bachelier.

    2. @ Yvan
      Vous êtes injustes avec les capitalistes sis en hexagone: ils n’ont eu cesse d’augmenter leur patrimoine, pendant qu’ils subissaient les assauts des allégements fiscaux (10% déplacés du capital vers le travail en 30 ans!), ont conduit à la crise de suracumulation du capital, mais bénéficient encore des plans de sauvetage des actionnaires.
      Et ce n’est pas fini, après les stress tests, et le soutien public à la recapitalisation (ils manquent de capitaux ?), on remet le couvert. Vous me remettrez un yacht et trois Rolex…
      – Comment financer ? demande François.
      – Pas compliqué, la réforme des retraites est là pour cela: prendre encore de l’argent sur le travail.
      Et la relance ?
      Une seule solution: envoyer ces profiteurs dans l’ile des Bêtes en Cour.

    3. Vraiment moche comme baille…
      A mon avis ce n’est pas le « yacht » (c’est tout au plus un 30 pieds) d’un winner de la finance…
      C’est de l’humour à trois balles.

    4. @Fève
      Vous avez sans doute raison comme d’hab. Probablement la barque de pêcheur du dimanche d’un smicard permanent de la CGT EDF et plein d’humour…

    5. Point de vue mauvais gout… sûrement

      ——————————————————————————————-

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      Ca c’est du bateau… 8) Pour faire la traversée de l’Atlantique c’est Tip Top…
      C’est mon objectif pour la retraite (le bâteau) 😉

      ——————————————————————————————–

      la version ouinneur de la finance, ce serait plutôt ça…
      Là faut avoir un peu de caillasse…

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      ———————————————————————————————

      la version pépère CGT

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      (ca n’avance pas – on se demande toujours si on n’a pas oublié de remonter l’ancre)

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      Comme l’infâme baille dont on nous montre la photo…

    6. Je crois que c’était un 34 pieds tout beau tout neuf.
      Ce genre de bateau doit couter environ 200 000 euros donc en effet pour wall street c’est la barque du pecheur du dimanche … c’est le prix de l’annexe des yacht de vrai riches 🙂

      Et en effet je trouve que son propriétaire est plein d’humour 🙂

    7. des gros trucs en plastique avec des allures de soucoupes volantes
      qui enlaidissent et encombrent les ports de la plupart des villes côtières

    8. Boudi! Mauvaise idée la photo Paul! Voila le blog qui prend des airs de Voiles et Voiliers et de Yachting Magazine!
      La prochaine fois mettez une photo de boulistes à bob Ricard, ça fera plus peuple…

  4. « Dix grandes entreprises européennes viennent de rendre public un avertissement, demandant à ce qu’elles soient rééxaminées et adoucies, afin d’éviter disent-elles une nouvelle crise financière, contrairement à l’intention affichée de la prévenir. Parmi celles-ci, on trouve Daimler, Bayer, Rolls-Royce, Lufthansa, Man Group, Eon, RWE et Bayer. »

    Et toutes ces sociétés sont allemandes (sauf Man Group qui est anglaise, la division auto de Rolls Royce appartient à BMW). Que faut-il y comprendre ?

    1. Il y avait une petite coquille dans le texte qui a été réparée : il y a aussi EADS dans le lot. Bon d’accord, c’est franco-allemand… Et BMW et Volkswagen aussi…
      Il est certainement plus aisé d’accorder les violons entre « ténors nationaux ».

    2. @Julien Alexandre,

      Ou ça pourrait répondre au faiut que le gouvernement de Merkel serait plus ou moins en pointe dans la volonté de réguler la finance. Mais alors même que ces mesures sont sensées émaner de la Commission Européenne ? Tout cela n’est pas très clair.

  5. Des bricolages … mais la politique et le monde des affaires ne sont fait que de çà depuis la nuit des temps.
    Rien de nouveau donc !

  6. Pour la relance de l’économie:

    Le BDI est à 1840 et les compagnies aériennes-freight and pax- attaquent l’os…

  7. Bonsoir, quelque chose m’embête dans certaines orientations ce blog. Je le suis depuis fin 2008, et je trouvais au début qu’on cherchait une alternative à cette croissance, d’où inévitablement relance de cette, qu’on pensait que la croissance économique made in occident n’était plus viable. Sauf à imaginer que les travailleurs, enfants compris, sont finalement à leur place pour assurer le niveau de vie du plus petit nombre, je me disais qu’on allait parler de la place des gens, du sens, pour progresser ensemble. Je m’aperçois que petit à petit, l’idée de l’attente de la croissance, quand va-t elle revenir etc, deviens obsédante. Plus de débat sur « Comment faire autrement avec tous ce qu’on sait, ensemble ». Parce que, moi, j’attends la fin de ce système avec impatience. Je sais il y aura beaucoup de monde sur le carreau. N’est ce pas la guerre?
    Par exemple lorsque l’on dit dans le billet sur la décadence qu’on aborde le sujet religieux dès lors que l’on parle de partage, de don, d’agir généreusement, d’altruisme, je ferais remarquer que celle ou celui qui fait à manger pour toute sa famille tous les jours fait un acte banal remarquable quand on regarde le quotidien autrement. Parler d’altruisme et de partage dans cette obsédante quête de la croissance n’a aucun sens. Et pourtant, c’est ce qui nous sauvera.

    1. Et je déplore tout autant que vous.
      Mais l’effort mental nécessaire pour sortir du « compétitivité, profit, croissance, etc… » est peut être trop grand pour la majorité.

    2. Pour continuer, peut être dans une autre direction.

      Marlowe dans les commentaires d’un autre billet a dit :
      « Une société où l’individu n’a que des droits et pas de devoirs ressemble fort à la société libérale avancée que nous connaissons. »
      Je ne sais pas si nous n’avons que des droits, mais ce que je constate, c’est que, dans cette société consumériste, nous avons un devoir grandissant qui est celui de PAYER.

      Il est fait allusion sur ce blog à la pyramide de Maslow.
      Il serait peut être judicieux de se pencher sur les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson.
      Contrairement à Maslow et à ce que dit Wikipédia, Henderson n’a JAMAIS CLASSE ces 14 besoins.

      Pour elle ils sont aussi essentiels les uns que les autres pour être en bonne santé.

      A partir du moment où UN SEUL d’entre eux QUELQU’IL SOIT n’est pas réalisé, l’individu voit son « état de bonne santé » se détériorer, et il ne peut plus vivre correctement.

      Or, que voyons nous dans notre société ?
      Que pour vivre en bonne santé il faut PAYER sans arrêt.

      Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson :

      1) Se mouvoir, bouger, on n’a pas besoin de payer pour cela, mais par extension pour se déplacer, de façon à ne pas arriver exténué au travail par exemple, il faut PAYER

      2) Se vétir, se dévétir, pour cela il faut acheter des vêtements il faut PAYER

      3) Maintenir sa température, pour se chauffer il faut PAYER

      4) Etre propre, il faut de l’eau, il faut PAYER

      5) Apprendre, même si l’école publique est gratuite jusqu’à un certain niveau, il y a toujours des fournitures à acheter, de mon temps à l’école primaire on nous fournissait les plumes puis les stylos ! Aujourd’hui il faut PAYER

      6) Communiquer, mis à part converser avec votre voisin de palier, si vous voulez avoir des nouvelles du petit, parti chercher fortune ailleurs, il faut PAYER

      7) Eliminer = gestion des déchets, il faut PAYER

      8) Respirer, taxe carbone ? faudra-t-il PAYER là aussi ?

      9) Boire et manger, il faut PAYER

      10) Se reposer, dormir, à l’abri et au sec, il faut PAYER

      11) Agir selon ses croyances et ses principes

      12) Eviter les dangers

      13) Se divertir

      14) S’occuper en vue de se réaliser : il s’agit bien là d’une occupation, pas d’un « travail », le travail ne rentre pas dans les besoins fondamentaux pour être en bonne santé et vivre correctement !!!

      Donc nous voyons que pour satisfaire la plupart de nos besoins FONDAMENTAUX il faut PAYER !

      Si vous n’avez pas les moyens de vous PAYER un seul de ces besoins, votre vie ne sera pas correcte et sa durée raccoucie plus ou moins suivant votre capacité à pallier le ou les besoins manquants.

      Dans nos sociétés nous avons le devoir de gagner notre vie et de payer pour vivre !

      Les « droits » que nous avons acquis compensent-ils cela ?

    3. N’étant pas familière des smileys, je constate que 8 plus ) donne 8) !
      C’est tombé sur : respirer !!!

    4. En tout cas cette fin est inévitable, notamment lorsqu’on pense à la persistance dans l’erreur de nos dirigeants :

      perseverare diabolicum est.

      Je veux un monde où la démocratie est au centre. Retour du pouvoir aux collectifs, les grandes entreprises gérées comme des mutuelles, car nous n’avons que faire de leurs bénéfices. Arrêt de la compétition internationale.

      Bref :

      1) Le pouvoir retourne intégralement an peuple, aucune décision n’est prise sans l’aval du peuple, après débat, obligatoire….

      2) Gestion mutualiste du plus grand nombre d’entités possibles : les usagers gèrent les services.

      3) Fin de l’actionnariat, fin des banques, fin de la liberté d’entreprendre, des prix libres.

      FIN DE LA LIBERTE DES PRIX.

      Nous vivons un cauchemar économique, lié à la liberté des prix, qui est le feu de l’enfer. Grace à cette liberté, le pouvoir économique n’existe pas, car ce sont les marchands qui décident quel sera le pouvoir d’achat de la population. On aura beau déverser dans ce tonneau des danaides tout l’argent qu’on voudra, l’inflation rabotera tout pouvoir d’achat hypothétique qu’on aura voulu crée.

      Avec la liberté des prix, le monde actuel est indépassable.

      Il faut donc abolir cette liberté car à cause d’elle, rien ne sera jamais possible au de la de ce que nous vivons ici. Un monde de justice est incompatible avec cette liberté là.

      Ceci se résume à une seule chose, la restitution du pouvoir au peuple, la restauration d’une vraie démocratie, impliquant le peuple souverain dans toutes les décisions, l’extension de la démocratie qui est encore largement un utopie non réalisée.

      Sans la démocratie, nous avons l’oppression de la majorité par une oligarchie. Nous devons donc la mettre au centre.

    5. La démocratie, quand, après quelques milliers de morts, nous l’aurons,

      En prendrons nous seulement soin ?

      Toute liberté gagnée, est du confort perdu.

      Ce monde meilleur que vous évoquez, c’est pour chacun de la responsabilité en plus.

      Combien désirent réellement cela ?

    6. Chuuuut ! … Omar, ne parlez pas trop fort, vous allez réveiller le bourgeois qui sommeille en nous : dans notre coffre-fort intérieur.

    7. @omar Yagoubi et à tous
      C’est vrai, votre réflexion est juste, le rêve perdu de la croissance semble tenir lieu de béquille (au combien fragile) à beaucoup, je ne sais pas si vous l’avez lu, mais le livre de Tim Jackson « prospérité sans croissance » fait plus que donner une perspective, il vise et réussi à nous convaincre que c’est possible, sans catastrophisme et sans irréalisme.

      J’en profite aussi pour signaler un blog qui parle des limites physiques de la planète, celui de Alain Granjean (compère de jean-Marc Jancovici souvent cité ici)
      http://alaingrandjean.fr/2010/07/09/prosperite-sans-croissance-la-transition-vers-une-economie-durable/
      N’hésitez pas à lui écrire, il est pour l’instant en tout cas beaucoup moins populaire que Paul, me semble t’il, mais il dit des choses intéressantes.
      Cordialement

    8. thomas, vous avez raison de poser la question.

      pour les inconditionnels je propose de produire des chaines en kevlar, comme ça il gagneront en confort tout en ayant moins de responsabilité: gagnant sur tous les points.

      nous pourrions y intégrer des puces pour la localisation des esclaves volontaires égarés, sait-on jamais, une fois pris l’habitude du gps et de la pensée ‘mode automatique’, la signalétique urbaine et routière ne suffit plus… pour les autres encore lucides, il faudra mettre des panneaux « attention bobos dégénérés pouvant traverser la route sans regarder sur 2km » à côté de ce pour les cerfs.

  8. Si chaque fois qu’ils touchent le fond d’un fond, ils créent un autre fond, ça peu durer lontemps !

    1. Une crise comme celle en cours de suracumulation de capital peut se terminer par une défaite majeure du travail vis à vis du capital. Pour y faire face, il faut une alternative,comme l’explique ces jours-ci D. Vidal ci-dessous, et s’organiser pour briser la logique et l’Etat du capital, la substituer à la logique de la satisfaction des besoins.
      Besoin d’utopie, par Dominique Vidal
      http://www.monde-diplomatique.fr/mav/112/VIDAL/19513

  9. Quand on vient sur votre blog, monsieur Jorion, une fenêtre nous prévient qu’un virus veut infecter notre ordinateur…

    Je me demande si certaines personnes malveillantes ne cherchent pas à vous nuire et par voie de conséquence les internautes qui viennent vous lire et lire les articles de vos collaborateurs.

    Je ne sais quoi penser.

    1. J’utilise ubuntu depuis des années sans problème (ubuntu = système d’exploitation linux dit aussi ; logiciels libres, insensible aux virus, et en plus c’est gratuit,). On peut aussi réhabiliter une vielle machine en y installant une version adaptée, ce qui permet de faire de sérieuses économies.

    2. Pas une question de fournisseur, Liervol.
      Mais de système d’exploitation et d’anti-virus.
      Là, tout de suite rien avec windows7 et Avast.
      Mais il faut être prudent : un site peut se faire infecter très facilement. Soit, faire une mise à jour de son antivirus chaque nuit et en passer un coup sur le site.

    3. J’ai signalé un problème qui n’a duré qu’un jour.
      alerte virale à l’ouverture de la page vidéo de PJ :
      … HTML/Flashframe.Gen HTML script virus
      … facilement intercepté par Antivir
      Ca n’apparait que localement, au hasard de serveurs infectés ?

  10. Je ne comprends pas pourquoi tant de pessimisme à court terme.

    Sarko l’a dit :

    La spéculation : ça suffit ! (c vrai, il n’a pas dit c fini).

    En ce qui concerne le dollar comme monnaie référence : idem ! (Cela fait bien 4 ans que certains le disent).

    S’il reste les banques cmme problème, pas grave. Le temps de mettre sur pieds quelques magouilles, et on payera.

    Quant à la relance, j’avoue qu’il y a un hic !

    Attendont 3-4 ans ! Après, si rien de tout ça n’est résolu, et bien, on sait ce qui nous attends !

    En attendant, la vie continue !

    Continuez à donner vos idées, ils vous en piquent c sûr, car ils sont dépassés !

    1. Enfin il a dit « la spéculation sur les matières agricoles ça suffit ! »
      Etant donné que les cours sont au plus bas… On voit la profondeur de sa pensée…
      Que le pétrole soit à 75$ le baril cela n’a pas l’air de le déranger plus que ça…

  11. Comment les inégalités ont aggravé la crise

    Raghuram Rajan

    Avant la récente crise financière, les responsables politiques des deux côtés du spectre politique américain ont incité Fannie Mae et Freddie Mac, les géants du crédit immobilier soutenus par le gouvernement, d’appuyer les prêts à l’intention des faibles revenus de leurs circonscriptions. Mais derrière ce regain de passion pour l’accès à la propriété des plus démunis se cache une inquiétude plus profonde : l’inégalité croissante des revenus.

    http://www.project-syndicate.org/commentary/rajan7/French

    1. L’augmentation du taux d’exploitation du travail et donc des inégalités est à la base de la crise, comme le démontre avec données précises ici la banque Natixis
      Une situation dangereuse : l’excès d’épargne des entreprises Flash Natixis
      http://gesd.free.fr/flas0343.pdf

  12. La separation public/prive me parait totalement mensongere. Je ne vois aucune separation entre un sois-disant domaine public et un domaine sois-disant prive. La totale imbriacation des deux est patente a tous les niveaux. Nulle separation n’existe et les agissements des sois-disant domaine public et sois-disant prive en sont la preuve tous les jours. Ce sont les neo liberaux qui maintiennent cet ecran de fumee pour les masses afin de pouvoir utiliser cette phraseologie dans un double lanagage permettant l’expropriation permanente et totale de ceux qui ne font pas partie de la classe dirigeante. Les mots sont important et dans la vie de tous les jours cette separation n’existe pas. Il me semble loisible de ne plus faire ce distinguo attrappe-gogo sur ce blog. Ce distinguo sert l’ideologie neo-liberale.

    1. le portugal appartien donc a Moody ! Et aux autre agences ! Ces agences travaillant pour le « investisseurs », ce sont les « investisseurs » les proprietaires du portugal. Et des autres pays aussi.
      Plus de pays, plus de citoyen donc. Plus de soucis pour les neo-liberaux. Leur conquete du monde se passe bien merci.

    2. En fait le Portugal est descendu à A1, Moody’s considérant que le plan de rigueur va casser la croissance.

      Par ailleurs, la Grèce a obtenu des prêts hier, les premiers après annonce en Avril du plan européen de sauvetage, à 4,6 %; soit en dessous du taux offert par l’Europe…Mais attention, à 6 mois seulement. Au delà, le taux aurait été très elevé. Autrement dit, me semble-t-il, les investisseurs n’y croient pas.
      Paul ou François ou autres, analyseront j’espère avec plus de compétence que moi.

    1. Pas la chine. C’est a dire pas la population chinoise, mais la nomenclatura au pouvoir (le vrai peuple c’est cette nomenclatura, le rest c’est le troupeau a tondre).

    2. @scaringella

      Exact, mais cette distinction ne doit pas se limiter à la Chine. En système capitaliste, on doit toujours faire le distinguo entre pays et population (et en Chine est-ce autre chose que du capitalisme autoritaire, Chine communiste? laissez moi rire). Je crois avoir appris à l’école que la nation, c’est l’incarnation du peuple, j’ai l’impression que c’est un peu plus compliqué que ça.

      ex: quand on parle des intérêts de la France en Afrique, on parle en fait des intérêts d’une poignée de néocolonialistes. Mais c’est bien commode pour certains d’entretenir la confusion.

  13. À la fin de 2010, 30 % des municipalités espagnoles pourraient être en faillite.

    Les 2 600 fonctionnaires municipaux de Jerez de la Frontera (205 000 habitants) n’ont touché ce mois-ci que 1 000 € (le coût total des salaires en juillet est de 13 millions de €).

    À Huévar de Aljarafe (Seville) les employés municipaux ne sont plus payés depuis 8 mois.

    http://www.eleconomista.es/economia/noticias/2306212/07/10/El-30-de-los-Ayuntamientos-ira-este-anoa-la-quiebra.html

  14. Une note dissonante de:

    « BEIJING (AP) —
    A Chinese firm that aims to compete with Western rating agencies declared Washington a worse credit risk than Beijing in its first report on government debt Sunday amid efforts by China to boost its influence in global markets.

    Dagong International Credit Rating Co.’s verdict was a break with Moody’s, Standard & Poors and Fitch, which say U.S. government debt is the world’s safest. Dagong said it rated Washington below China and 11 other countries such as Switzerland and Australia due to high debt and slow growth. It warned the U.S. is among countries that might face rising borrowing costs and risks of default.

    The report comes amid complaints by Beijing that Western rating agencies fail to give China full credit for its economic strength, boosting borrowing costs — a criticism echoed by some foreign analysts. At June’s G-20 summit in Toronto, President Hu Jintao called for the creation of a more accurate system.

    Dagong, founded in 1994 to rate Chinese corporate debt, says it is privately owned and pledges to make its judgments impartially. But in a sign of official support, its announcement Sunday took place at the headquarters of the Xinhua News Agency, the ruling Communist Party’s main propaganda outlet.

    Dagong’s chairman, Guan Jianzhong, said the current Western-led rating system is to blame for the global crisis and Europe’s debt woes. He said it « provides the wrong credit-rating information » and fails to reflect changing conditions.

    « Dagong wants to make realistic and fair ratings, » he said.

    Beijing has more than $900 billion invested in U.S. Treasury debt and has appealed to Washington to avoid hurting the value of the dollar or China’s holdings as it spends heavily on its stimulus.

    Dagong’s report covered 50 governments and gave emerging economies such as Indonesia and Brazil better marks than those given by Western agencies, citing high growth. Along with the United States, some other developed nations such as Britain and France also received lower ratings than those of other agencies.

    Dagong rated U.S. government debt AA with a negative outlook, below the firm’s top AAA rating. It warned that Washington, along with Britain, France and some other countries, might have trouble raising more money if they allow fiscal risks to get out of control.

    « The interest rate on debt instruments will run up rapidly and the default risk of these countries will grow even larger, » its report said.

    Dagong said it hopes to « break the monopoly » of Moody’s Investors Service, Standard & Poors and Fitch Ratings. Their reputation suffered after they gave high ratings to mortgage-linked investments that soured when the U.S. housing market collapsed in 2007.

    Manoj Kulkarni, head of credit research for SJS Markets in Hong Kong, said that despite the possibility China’s government might try to influence Dagong’s decisions, there is room in the market for a Chinese agency because Western firms’ credibility is badly tarnished.

    « As long as there is another opinion and it is backed up, I don’t really think a China-based company will have an incentive to rate, say, Indonesia any better than a U.S.-based rating agency, » Kulkarni said.

    « If it comes to Chinese government-related companies, maybe there might be a conflict of interest, and investors would have to be aware of that fact, » he said.

    Chinese leaders have appealed repeatedly to Washington to safeguard their country’s U.S. holdings and avoid taking steps in response to the global crisis that might weaken the dollar or the value of American assets.

    Dagong rated China AA-plus with a stable outlook — higher than Moody’s A1 and S&P’s A-plus — due to rapid growth and relatively low debt.

    Ahead of it were seven countries including Switzerland, Australia and Singapore that received the top rating of AAA, the same as those from Western agencies. Canada and the Netherlands also ranked above China…

    N’en déplaise à Cepivre, ça a plus d’importance en raison des capitaux investis que cette autre dissonnance:

    Dans un entretien accordé à Libération, Jean-Claude Trichet estime que les agences ont joué un rôle d’accélérateur de la crise. Ce dernier estime qu’il «est probablement opportun de ne pas continuer d’avoir un oligopole mondial de trois agences».
    Les agences de notation sont sur le grill. Après l’Autorité des Marché Financier (AMF), c’est désormais au tour du patron de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, de tenir des propos critiques à l’encontre des agences de notation. Dans une interview accordée au quotidien Libération, ce dernier accuse les agences de favoriser «une amplification des mouvements à la hausse ou à la baisse des marchés financiers» qui, selon lui, «va à l’encontre de la stabilité financière». Et Jean-Claude Trichet ajoute que «le problème de fond est d’atténuer voire d’annuler l’amplification à laquelle contribuent les agences de notation». Pour ce faire, le patron de la BCE estime qu’il «est probablement opportun de ne pas continuer d’avoir un oligopole mondial de trois agences».

    1. Fascinant comme on sort la broche et on remonte le tourne-broche pour les agences de notation, alors qu’elles comme commencent à s’intéresser de prés à quelques replets et ventripotents…
      Pour les maigrichons on avait juste sorti l’huile d’olive européenne pour faciliter la cuisson, mais des pays cette fois là…

  15. Moi je trouve ça très beau ces mégabanques ou ces mégaentreprises qui s’accrochent à leur Rollex quand la gangrène est en train d’atteindre le haut des cuisses! Je ne me lasse pas du spectacle!

    A la santé du capital! EIN PROSIT! EIN PROSIT!

  16. Quelque chose me chiffonne au sujet des stress tests, puisque de toute évidence ils sont calibrés en fonction des résultats désirés – et que tout le monde le sait – à quoi peuvent-ils bien servir ?
    C’est de la com, mais à destination de qui ?

    1. Si c’est aux vieux singes (les investisseurs financiers) à qui on veut apprendre à faire les grimaces, c’est mal parti.

      Il restera le grand public, afin de justifier la rigueur, la crise se résumant alors à celle du déficit public.

  17. Auj. à 07:09
    Economie : les notes « AAA » occidentales dégradées par… la Chine ! 13/07/2010 06:53

    Le saviez-vous ? La Chine possède elle aussi une agence de notation… Et pour son premier grand rapport à l’international, celle-ci a frappé très fort ! Elle vient ainsi de dégrader simultanément les notations « AAA » des principales nations occidentales, à commencer par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France. Rien que ça !
    Dans ce rapport, cité ce matin par le ‘Daily Telegraph’, Dagong Global Credit Rating bouscule la hiérarchie des notations établies par les trois grandes agences occidentales, Moody’s , Standard & Poor’s et Fitch Ratings .
    Ainsi, dans ses critères de notation, l’agence chinoise accorde un poids beaucoup plus important à la notion de « potentiel de création de richesse » et aux réserves de change que ses concurrentes. A l’arrivée, la note des États-Unis est ramenée à « AA », celle de l’Allemagne à « AA+ », tandis que celles de la Grande-Bretagne et de la France retombent à AA-. La Belgique, l’Espagne et l’Italie se retrouvent avec une note « A-« , au même niveau que la Malaisie.
    Quant à la Chine, elle est notée « AA+ » comme l’Allemagne, les pays avec lequel Pékin se dispute le titre de premier exportateur mondial… Le Canada et les Pays-Bas obtiennent eux aussi la note « AA+ ».
    Dans le classement de Dagong, la meilleure note, le fameux Triple A, n’est accordée qu’à la Norvège, au Danemark, à la Suisse, à l’Australie, à la Nouvelle-Zélande, ainsi qu’à Singapour.
    L’agence chinoise, qui s’était limitée jusqu’ici à noter les dettes des entreprises de son pays, a affirmé qu’en intervenant désormais sur le terrain mondial, elle espérait « corriger les défauts » des systèmes actuels de notation et fournir une alternative à ces derniers : « La crise financière mondiale et la crise de la dette européenne sont dues au fait que le système actuel de notation de crédit ne reflète pas correctement la capacité de remboursement des débiteurs » a estimé le président de Dagong, Guan Jianzhong, cité par le ‘Telegraph’

    1. Grossssssss Bataille !!
      « Cela veut dire que la Chine a une occasion historique de participer à l’élaboration des nouvelles règles de notation internationale « , a dit M. Wu, ajoutant que la Chine avait cependant encore beaucoup de chemin à faire pour accroître sa propre influence dans le système de notation du crédit. »

      http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=28070

      L’entrisme du capitalisme dirigé à la chinoise au sein du capitalisme financier ‘occidental’ globalisé.

  18. « Jusqu’à ce que tout se mit à tomber en miettes, la stabilité des structures manifestement dépassées était un fait, et leur longévité impavide et obstinée semblait faire mentir ceux qui sentaient le sol trembler sous leurs pieds. (…) A la question fatidique : pourquoi le concert des nations européennes a-t-il permis à ce fléau de se répandre jusqu’à ce que tout fût détruit, le bon comme le mauvais, la réponse est que tous les gouvernements sans exception savaient parfaitement que leurs pays étaient secrètement en train de se désintégrer, que le corps politique se détruisait de l’intérieur et qu’ils vivaient en sursis. » Hannah Arendt in Les origines du totalitarisme – L’impérialisme

    Très intéressant de relire Arendt par les temps qui courent. L’ultime porte de sortie pour notre oligarchie c’est la guerre totale au moyen orient en invitant Iran et Israël dans le grand ballet de la mort. Les seules dépenses qui ont explosées l’année dernière : les dépenses d’armement…

  19. « La Grèce de retour sur les marchés, forte demande pour ses bons du Trésor « :

    Beaucoup de scenarii catastrophes dans ce blog pour rien , puisqu’à priori les grec acceptent le plan de rigueur, même dans la douleur, et les choses rentreront dans l’ordre.

    Dommage pour les annonceurs de désastres !

    1. Et c’est même cher dassault que d’affirmer cela … car vous ne précisez pas de quel ‘ordre’ vous parlez !!
      On devrait plutôt dire ‘rentrez dans le désordre’.

    2. Obtenir du 4,65% à six mois, dans le contexte d’un plan de sauvetage de la Grèce à trois ans qui vaut garantie, ce n’est certes pas le pire des désastres pour les investisseurs qui ont souscrit en masse.

      Vous savez en tirer une autre conclusion ?

    3. @ Julien :
      Et c’est sans doute aussi le problème : 6 grèves générales sans que cela ait pu modifier en quoique ce soit (et même l’inverse puisque les plans de rigueur se sont succédés) les données du problème.
      La banalisation est l’ennemi de l’action.
      Il me semble qu’il existe un véritable impensé syndical collectif à imaginer d’autres types d’actions, notamment et pour éviter justement ce type de grèves générales ‘à répétition’ (on connaît le même problème en France avec les manifestations ‘à répétition’ sur les retraites), la grève générale illimitée.
      Les syndicats ont peur de se faire déborder. Mais à l’inverse, à force de ‘mobiliser’ à tout va, ils risquent très rapidement … de ne plus avoir de soutien du tout.
      D’autres types d’actions peuvent aussi s’envisager et dont on ne parle pas, pourtant reconnu par la Cour Européenne des droits de l’Homme sur la grève … du contrôle des titres de transports (ou des services).
      Là, ça ferait très mal à l’Etat puisque les citoyens n’y verraient pas de blocages tandis que les recettes fondraient à vu de nez.
      « C’est grâce à un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme, rendu le 17 juillet dernier, que le sujet est réapparu. La Cour a été amenée à se prononcer au sujet du mouvement d’agents de péage turcs qui avaient, pour montrer leur mécontentement, permis aux automobilistes de passer sans payer. »
      http://www.liberation.fr/economie/010117520-rouler-gratuit-les-jours-de-greve-pas-si-simple

      Serait peut-être temps que les syndicats renouvellent leurs modes opératoires s’ils souhaitent que l’on participent massivement et pas ‘à répétition’ …

    4. Et pendant que la déflation salariale et des prix s’installe, que l’investissement diminue toujours, que le manque de logements augmente, que la conso s’essouffle, que la menace de montée des taux sur la dette de l’État se précise, que décide notre cher gouvernement?
      Je vous le donne Émile, IL RELÈVE LE TAUX D’ÉPARGNE DE 40 %! De 1.25 à 1.75 %.

    5. Oui, qu’ils trouvent quand même des acheteurs, à un taux élévé certe, mais ils arrivent tout de même à se financer, ce qui n’est pas non plus le défaut grec annoncé de toute part !

      L’emprunt reviendra à des taux acceptables à terme, après de la souffrance et des larmes, je l’entends, mais il n’est pas question de défaut ni d’effondrement comme annoncé.

      Mais il vous reste le Portugal pour ronger votre os …

    6. @Reveil

      Que les grecs acceptent le plan de rigueur (ce qui après tout relève de votre interprétation et puis dire « les grecs » comme vous le faites, c’est un peu vague) ne signifie pas que la Grèce ne se retrouvera pas, in fine, en défaut de paiement.

    7. Je ne ronge pas d’os, au propre comme au figuré.

      Si vous prenez la peine de lire les analyses de ceux qui anticipent un défaut grec, ils en prévoient l’échéance à deux ou trois ans.

      Les préjugés sont de votre côté. Point final à cet échange dont le mode ne me convient pas.

    8. @Reveil

      Votre second message n’étant pas encore lorsque j’ai rédigé le mien

      Personne ne dit que la Grèce va se déclarer en défaut de paiement demain matin. Il s’agit de prêts à court terme.

      « L’emprunt reviendra à des taux acceptables à terme, après de la souffrance et des larmes, je l’entends, mais il n’est pas question de défaut ni d’effondrement comme annoncé.  »

      Vous utilisez une boule de cristal pour vos analyses?

      « Mais il vous reste le Portugal pour ronger votre os … »

      Vous croyez qu’on se délecte des souffrances des gens?

    9. @ Reveil :
      Sans vouloir être rabat joie (et au nom de quoi devrais-je l’être ?), votre discours fait penser à ceux qui circulaient il y a encore 3 ans, avant ‘la chute’ …
      vous avouerez qu’il y a de quoi être circonspect, à tout le moins, quant à la ‘sortie définitive’ de la Grèce de la nasse dans laquelle elle se situe.

    10. La « populasse » grec ou française ou même européenne n’est que de la chair à consommer. Il faut en sucer sa substance jusqu’à la dernière goutte avant d’attaquer le petit bourgeois qui se croit encore du bon côté, celui des forts… il est temps de lui rabattre son clapet à lui aussi, ce prétencieux, sans le sou !

    11. Toutes les luttes du passé en France comme ailleurs donnent raison à Zébu.

      Les moyens mis en oeuvre dans la lutte doivent être en accord avec l’enjeu.
      Exemple brûlant: le démontage des retraites, pour le capital et son gouvernement, c’est du hard:
      1) récupérer les dizaines de milliards transférés chaque année au capital par diminution impôts sur bénéfices et haut revenus, niches et bouclier des bêtes en cour
      2) faire baisser encore le niveau des rémunérations
      3) livrer le pactole assurance chomage aux financiers
      4) démoraliser le travail avant de progresser vers la nécessaire barbarie du capitalisme agonisant.

      Donc, il faut effectivement préparer la grève générale, jusqu’à satisfaction. Le 7 septembre, grève jusqu’au retrait. C’est possible car c’est indispensable.
      En Guadeloupe, vue l’ampleur des demandes, il a fallu aussi la grève géné illimitée du LKP. Avec bons résultats.

      Pour des enjeux moins importants, comme le CPE, la mobilisation massive et menace de grève géné, avec rage et actions déterminées de la jeunesse, ont suffit.

      Des fois, il suffit de moins. J’ai participé (très activement…comme délégué syndical) à une grève perlée , contre l’avis des bureaucrates syndicaux nationaux. Comme presque tout ce qui marche en ce moment…La grève perlée, ça prend du temps, mais ça coûte pas cher en jours de grève. Et bingo : le patron a constaté la détermination et donc fini par canner…

      Enfin, la grève des caisses (santé, transports et autres services payant), légale ou non, me semble l’avenir pour faire grèves utiles, jusqu’à ce que les bêtes en cour et leur toutous sortent les mains des fouilles.

    12. François Leclerc:

      « … Si vous prenez la peine de lire les analyses de ceux qui anticipent un défaut grec, ils en prévoient l’échéance à deux ou trois ans »

      Dans 2 ou 3 ans, il y aura bien longtemps que j’aurai quitté ce pays de pauvres et de communistes, pour rejoindre la Havane le prochain eldorado, Cuba , sa musique et ses femmes … . La fabrication des cigares n’y sont pas encore délocalisés .. j’aime le cigare, pas vous ?

    13. @CharlesA.

      « Nous sommes tous des travailleur(se)s grecs – Un appel syndical européen »
      http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article17183

      Les mêmes banques et les mêmes spéculateurs, qui hier ont été sauvés d’une faillite certaine grâce à l’aide des Etats, mettent la pression sur ceux-ci et sont autorisés à spéculer sur leurs dos. Les gouvernements ont sauvé les banques, sans contrepartie.

      HiHi… « mes mes zéconomies, mes dépôts… Faut sauver tout ça… »
      Rappelez vous de la foule bêlante… Même et surtout ici…

      Sarko nous l’a rappelé hier… grâce à lui
      « pas une seule faillite, j’ai sauvé vos dépots, et le peuple français a même gagné de l’argent en prêtant aux banques »…
      Quelle façon magistrale de réécrire l’histoire…
      Du grand art… Bref on nous prend pour des jambons…

    14. Reveil, ce que vous ne comprennez pas c’est que nous sommes entrés dans un système de « cavalerie ». Et rare sont les personnes ou entreprises qui s’en sortent à la fin une fois qu’elles ont commencé.
      On emprunte à paul pour rembourser pierre, mais on emprunte en plus pour rembourser les intérêts de pierre, et on emprunte aussi pour continuer à payer les « frais de fonctionnement », donc cela fait boule de neige. Ca peut continuer un temps, mais à un moment ou un autre cela cessera, et dans la douleur pour le « dernier » préteur comme pour l’emprunteur.
      Si ce nouvel emprunt est à 6 mois, c’est aussi parcequ’il devient plus difficile pour eux de trouver sur de plus grandes durées.
      Et enfin, on ne sait toujours pas « qui est paul ». Beaucoup pensent que paul n’est qu’un prête nom (c’est par exemple une banque et non pas un investisseur classique) et que celui qui prend le réel risque sur la dette est un état (la france ou l’allemagne par exemple, qui préfèrent augmenter leurs risques plutot que de voir le risque sur les emprunts déjà en cours se concrétiser immédiatement en défaut). C’est aussi un cas classique de « cavalerie ». Emprunter 50 000 euros à la banque est difficile si vous n’avez pas de garanties, mais emprunter 50 000 de plus quand vous avez déjà 1 million de dettes est beaucoup plus facile (une boite dans laquelle j’ai travaillé a une époque me l’a prouvé, et elle a connu une fin classique de ce genre de cas).

      Donc tout ça va prendre effectivement encore quelques mois avant d’arriver à son terme (tant qu’on trouvera des nouveaux « paul » comme le sera sans doute le FMI en dernier ressort en abusant des DTS), mais à moins que les chinois ne se mettent à consommer les produits occidentaux comme des fous d’un seul coup (vous y croyez ?), aucune croissance suffisante ne reviendra en occident, et les dominos des abandons de dettes souveraines finiront pas tomber, ruinant les épargnants et achevant les économies.

    15. Coucou-Reveil, plus vous écrivez sur ce blog, moins vous semblez le lire, moins vous prêtez attention aux informations économiques et financières en général. Votre imperméabilité aux faits me semble proche d’un point critique – et je ne suis apparemment pas le seul à penser cela. Si ce sujet a cessé de vous intéresser, faites-vous plaisir : passez à autre chose.

    16. Vous avez raison Monsieur Jorion,

      Quand vous souffrez d’une maladie, nous avons souvent le réflexe d’aller chercher quelques explications à notre maladie sur le NET, tout azimut, pour surtout nous rassurer, et pour y chercher ce qu’on veut. Ces mêmes médecins vous déconseillent , à juste titre, d’éviter de vous égarer sur le NET au risque de récolter de la mauvaise information et du n’importe quoi. Résultat, on retient sur le NET ce que l’on veut bien retenir pour alimenter sa petite conviction personnelle, surtout quand reste très pessimiste, ce petit côté si français et incorrigible, on aime çà dans ce pays.

      J’ai la même analyse quant à ceux qui recherchent absolument le ou les blogs économiques pouvant alimenter leurs fantasmes de fin du monde, c’est si bon.

    17. arrêt veille,
      « Quand VOUS souffrez »… « NOUS avons souvent… »… « ON retiens…. » … « J’AI la même analyse »
      Vous voilà très ON NET Docteur…

    18. @ Charles A. :
      Je ne sais pas si j’ai raison et je crois qu’on s’en fout.
      Mais sur le sujet, vous avez cité une très bonne référence que nous avons oublié rapidement : LKP.
      Quand on voit la liste des organisations du mouvement, on est ‘perplexe’ :
      http://www.lkp-gwa.org/crbst_5.html
      Associations de consommateurs, syndicats (tous ou presque), associations de personnes handicapées, agriculture, environnement, culture, pêcheurs, éducation, nationalistes et même le syndicat des salariés du Crédit Agricole !

      Ce qui me rappelle une très analyse du Monde Diplo sur le LKP (encore François RUFFIN), que personne ne fit vraiment ou ne voulut voir :
      « Ce mirage médiatique du surgissement épouse alors, au printemps, la même illusion politique : l’espérance, répandue dans la gauche militante, que de la crise naîtra forcément une révolte. Que les foules se mobiliseront spontanément. Qu’il suffirait d’attendre pour que le fruit libéral, non plus mûr mais pourri, tombe de lui-même. »
      http://www.monde-diplomatique.fr/2009/11/RUFFIN/18428

      Il me semble que le parallèle est évident : de la crise financière, naîtra forcément, forcément, une révolte.
      L’exemple de LKP le montre : même pourri, le fruit libéral ne tombe pas forcément de lui-même mais gangrène l’arbre. En lieu et place d’un fruit, on se récoltera donc un arbre sur la tronche.

      L’exemple du LKP est à réfléchir : trans-syndical, multi-sectoriel, consommation et environnemental, de terrain, pédagogique.
      Enorme.

  20. « Le site américain The Daily Beast a interrogé de nombreux historiens spécialistes de la finance et de l’économie pour établir le palmarès des pires sociétés. Une soixantaine ont été nommées et The Daily Beast publie la liste des treize les plus détestées. Il en ressort que BP n’est pas vraiment un cas à part, le pétrolier britannique n’a rien à envier par exemple à Union Carbide, United Fruit, Halliburton ou Microsoft. Et il ne faut pas oublier les maîtres du monde de Wall Street, de Goldman Sachs à Drexel Burnham. »

    http://www.slate.fr/story/23435/BP-societes-detestees-multinationales-catastrophes

    1. Union Carbide a été bouffé et rebouffé depuis des lustres et appartient maintenant à Monsanto. Pour le reste rien que du très connu et maintes fois cité. J’y rajouterais bien Chiquita, Nestlé, Cargill, Carlyle, l’Oréal, et quelques unes à venir dans le palmarès et plus emblématiques d’une certaine modernité, genre Google, Apple, Coca, Mac Do, Nike, Vivendi, Véolia ou Suez!

    2. @Mr s18000 visites en 5 ans sur Boursorama
      Tiens donc pas de réponse du maître des lieux! Je suppose que Jorion juge plus utile de profiter du beau temps que de Flytoxer les anodines mais pullulantes populations puceronesques qui se complaisent sur les champs de fèveroles.

    3. Vigneron

      De mémoire, la filiale d’Union Carbide qui fabriquait le Sevin (Bohpal) a elle été reprise par une maison de chez nous : Rhone Poulenc.

  21. A Louise,

    Dans cette société libérale avancée, l’individu a des droits, c’est à dire le DROIT LIBERAL pour lui.
    Il a, non pas un devoir, mais une obligation : se taire si quelque chose ne lui convient pas.
    Payer n’est pas, dans ce type de société, un devoir (au sens moralement ou socialement nécessaire) mais un impératif.

    1. Avant de critiquer Chomsky et ce compte rendu assez riche sur la résistance encore peu connue des citoyens américains, il faudrait connait un minimum…
      La faute d’orthographe manifestant que ce n’est pas le cas, voici une texte de Chomsky, non pas sur la linguistique, dont il est un des grands maitres, mais sur les Etats-Unis.
      http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3037&var_recherche=chomsky

      Par ailleurs, séminaire récent fort intéressant à l’invitation du Collège de France:
      http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/phi_lan/Conference_du_31_mai_2010_N__3.jsp

    2. Charles… Il y a GROSSE méprise, là.

      Chomsky est un TRES grand critique de la société américaine. Et un bon visionnaire du boxon ambiant.
      Maintenant, il est certain que tous les Américains ne sont pas forcément à achever. Mais ce ne sont pas quelques groupuscules un peu intelligents qui vont changer les choses face aux lobbyings dont nous voyons chaque jour l’efficacité…
      Donc, oui, j’apprécie Chomsky.
      Oui, je suis critique face à ces mini-initiatives.
      Oui, je sais que le peuple américain est plongé dans son rêve depuis si longtemps qu’il ne peut plus en sortir.

    3. @ Yvan
      Vous parlez de « groupuscules et mini-initiatives ». Je suis sûr que vous n’avez JAMAIS participé à aucun. En l’occurence, aux Etats-Unis à Detroit, des organisations qui représentent des centaines de milliers de personnes, y compris des millions avec AFL-CIO…

  22. On parle beaucoup des stress test des banques européennes mais où en sommes-nous avec les banques américaines ?

    N’étant pas sur de comprendre mais il semble que l’Etat de Californie a jeté un pavé dans la MERS :

    http://foreclosuredefensenationwide.com/?p=264

    M.Jorion peut nous aider, vu son expérience américaine, à comprendre.

    D’après ce que j’ai compris, les titrisations des prêts immobiliers sont enregistrées dans un système informatique.

    Or les juges ne reconnaissent que les actes notariaux pour un changement de propriétés.

    Les banques ne vont pas faire passer des millions de titrisations chez Monsieur le Notaire ?

    1. c’est un problème qu’a eu à trancher le juge Bokyo dans l’Ohio dès 2008…
      C’est la Deutsche bank qui en avait fait les frais à l’époque…

      Les deed of trust ne sont pas à jour (le titulaire du titre mortgage broker a déjà reçu un paiement (full paiement) lors de la vente du prêt à la banque qui s’est occupé de la « titrisation », de plus la vente du mortgage n’est pas assimilé à une « true sale » avec tranfert du titre… Ils semblent même que bien souvent les originaux ont été détruits (wet signature), par manque de place pour les conserver dixit les mortgage brokers – de toute façon la majorité d’entre eux sont faillis depuis bien longtemps… Mers ne figure donc pas en tant que bénéficiaire du deed of trust sur les documents du county clerk (il n’est donc pas « partie »)… Il se retrouve donc avec une « unsecured promisory note »… Ce qui vaut peau de balle chez un juge des faillites… la dette est réelle mais n’est plus couverte par le collatéral (la bicoque)…

      Je ne sais pas quelle magouille ils vont trouver pour s’en sortir une fois encore…

      Nb : les ricians se marraient sur les blogs après être allés sur la page d’accueil de la Mers, il était noté qu’il s’agissait d’un « innovative process »… généralement ils ajoutaient bon « innovative process… pas besoin de rajouter quelque chose ou de lire plus avant… on a compris ».

      j’ai vu passer pas mal de deed of trust de Floride tous plus folklorique les uns que les autres avec manifestement des signatures bidons

  23. sous tutelle ???

    Le ministre allemand des Finances participera au prochain Conseil des ministres français
    le 13/07/2010
    Wolgang Schäuble, participera au prochain Conseil des ministres français, le 21 juillet, à Paris. «Il fera une communication conjointe avec Christine Lagarde,» a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement.

  24. http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/13/les-modeles-mathematiques-des-banques-sont-de-pietres-pronostiqueurs-de-football_1387329_3234.html#mf_sid=199802273

    Ou la faillibilité des modèles mathématiques dont se servent les libéraux pour réaliser des ‘pronostics’ économiques, devant servir à leur prétendue ‘science économique’ …

    MDR.

    Quand est-ce qu’enfin on finira par mettre les prévisionnistes économiques à la véritable place qui leur revient : ‘jeux de hasard’ ?

    1. Zébu. Il semble que vous n’ayez jamais étudié les stats et proba.
      La statistique est en gros une méthode scientifique assez stricte pour déterminer des données en fonction d’une population.
      Ces données sont assez fiables à condition de choisir une taille d’échantillon qui soit assez proche de la réalité. Même la différence entre la réalité et l’échantillon choisi se calcule.
      Ainsi, dans certains cas, une médiane sera plus révélatrice qu’une moyenne.
      Voir aussi les différents types de moyennes…

      La probabilité. Projection utilisant les chiffres de la statistique.
      Là aussi, les modèles éprouvés ont montré leur puissance. Sur des secteurs matériels, surtout.
      Ainsi, si l’on peut approcher en aviation des coefficients de sécurité qui se rapprochent de 1 (oui : 1), c’est que l’on est sûr de ce que l’on fabrique.
      Par contre, tant coté humain que financier, les cotés subjectif et influence sur le moindre chiffre rendent les méthodes complètement inutiles.
      (voir chapitre du blog : « auto-réalisation », qui n’a rien à voir avec la fabrication d’une voiture)

      Ainsi, veuillez ne pas faire d’amalgames idiots, car nous avons besoin de voir encore plus clair que d’habitude vu la situation actuelle.
      Merci.

    2. @ Yvan :
      De rien.

      Mais il me semble que votre propos tombe complètement à côté, désolé de vous le dire.
      Je n’ironisais pas sur votre sacro-sainte science des statistiques mais plutôt sur la prétention des économistes à construire ce qu’ils dénomment une ‘science économique’ en s’appuyant sur des modèles mathématiques (probabilités, statistiques et bien d’autres) qui ne peuvent fonctionner qu’imparfaitement car appliqué à des réalités humaines, où l’imprévisible est une de ses caractéristiques. Cela ne change évidemment en rien la validité scientifique des modèles mathématiques utilisés mais l’utilisation que les économistes en font n’est pas valable car jamais démontré pas des résultats probants observables, capables de valider une ‘modélisation’ faite à priori et non sur la base de résultats observables … qui démontrent plutôt que cette ‘modélisation’ est caduque ! Pour les économistes libéraux, c’est donc la réalité qui se trompe, comme pour les pronostics sur la coupe du monde de foot.
      C’est ce qu’on appelle du ‘scientisme’ : adapter la réalité humaine et naturelle à des modèles mathématiques, sur des présupposés idéologiques, fin de conforter justement cette idéologie.
      Les soviétiques, avec Lyssenko en biologie, avaient bien évidemment échoué lamentablement.
      Les économistes libéraux suivent leur chemin dans cette prétention.
      Cela n’a rien à voir avec une critique des modèles mathématiques, probabilité ou pas, sur lesquels je confesse très volontiers être le plus ignare.

      Faut lire avant de critiquer.
      Cordialement.

      PS : cf. ‘Le Prix’ de Paul Jorion et la création du concept de ‘valeur’, comme prix ‘idéel’ mais censé refléter la ‘réalité’ du prix, à l’envers des phénomènes observables (phénoménologie).

  25. Les ministres discutent ferme à Bruxelles.

    Il apparaît que la décision finale concernant ce qui sera publié des résultats des tests sera prise…la veille de leur publication, à l’occasion d’une téléconférence qui sera organisée le 22 juillet.

    Les Français semblent être parmi les plus réservés quand à la publication des résultats quant à la résistance des banques à une décote des obligations souveraines. Arguant des difficultés techniques à déterminer un ratio de fonds propres comparable pour tous les pays (le Tier One) !

    Concernant d’éventuelles recapitalisations des banques qui ne passeraient pas le test, les discussions sont en cours. L’accent sera mis sur la nécessité pour les banques d’y pourvoir par leurs propres moyens.

    Deux dispositifs pourront si nécessaire les aider si elles n’y parviennent pas. L’utilisation d’un prêt d’un montant de 60 milliards d’euros, qui pourrait être consenti à l’Union européenne et serait garanti sur son budget. Ou bien des prêts du fonds (European Financial Stability Facility) destiné pour l’instant au sauvetage des pays de la zone euro en déroute.

    Plus la mise au point du dispositif des tests, de leurs paramètres, de leur publication et de la suite qui leur sera donnée sera laborieuse, moins l’effet qui en est escompté sera rencontré.

    (source: Reuters)

    1. ▪ … Et si c’est vraiment énorme, personne ne s’en aperçoit ! (…)

      Nous parlons des statistiques de la Réserve fédérale concernant l’évolution du crédit à la consommation : l’encours s’est contracté de 9,15 milliards de dollars au mois de mai. C’est nettement plus sévère que la baisse de deux milliards de dollars anticipée par le marché… mais le chiffre qui continue de nous laisser sans voix, c’est celui du mois d’avril !
      (…)
      La réalité, pour incroyable qu’elle paraisse, c’est bien un effondrement de 14,85 milliards de dollars de l’encours de crédit au lieu d’une hausse symbolique — mais ô combien rassurante — de un milliard de dollars annoncée à l’origine, début mai.

      En l’espace de seulement deux mois, les Etats-Unis accusent une contraction de 24 milliards là où les estimations retenaient une hypothèse d’une baisse d’un milliard, cumulée sur avril-mai.
      (…)
      Cela ne nous indique toujours pas comment la Fed a rectifié de -23 milliards de dollars l’encours du crédit à la consommation accordé par les banques qu’elle supervise à l’entame du deuxième trimestre 2010 ! Et nous n’en revenons toujours pas que cette information ne trouble personne !

      Extrait de Philippe Béchade à
      http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100713-2891.html

    2. Hhmm..
      Soyons clairs. L’Américanerie soviétique avait son peuple endetter à 140% de ses revenus avant crise. L’Europe : 70%.
      Les amortisseurs économie réelle ont joué. Tout simplement.

      Coté des 23 milliards « disparus » aux US, ils ne sont plus à 23 milliards prêts. Pardon, près. Pardon (le bonheur est dans le) prè…

    3. Voila les charge off et recoveries des trois derniers quarter

      Total loss & reco (quarter) des banques commerciales
      $54 100 392 000 2,58% annualisé Q1 2010
      $59 480 482 000 2,78% annualisé Q4 2009
      $46 672 410 000 2,15% annualisé Q3 2009

      Les 23 milliards seront là dedans le trimestre suivant…

  26. J’ai déjà posté un commentaire à propos des taux bancaires domestiques qui est resté sans réponse.

    Je me répète donc.

    La raison pour laquelle les taux de rémunération augmentent pour les pauvres, non pas ceux qui ne peuvent ni se loger ni se nourrir, mais pour tous les pauvres qui ont encore quelques pièces et quelques illusions, est qu’il faut absolument ramasser tout l’argent qui traîne pour le donner aux marchés ou au moins pour dire aux marchés que la France, vague entité europénne – l’Europe étant elle même une entité douteuse – a encore quelques économies et peut donc jouer au Casino ses dernières économies, ou du moins les économies de ses citoyens.

    J’ai un exemple bancaire personnel que je pourrai commenter à ceux qui en feront la demande motivée.

    Il y a aussi depuis quelques jours beaucoup trop d’intervenants déplaisants (et qui ne déplaisent pas seulement à Marlowe) pour que j’en dise plus.

    1. Déplaisants certes, mais tellement plaisant de les repérer et les épingler tels quelques insectes exotiques en ces lieux…

    2. Lesquels, Marlowe..??
      Faut faire comme moi : pas hésiter à donner son avis et, surtout, cibler et circonstancier.

    3. Marlowe il faut apprendre à se passer de crédit. Vivre 1 an comme un moine si besoin est pour mettre un peu d’argent de côté au cas où (épargner revient au même que d’avoir un crédit à rembourser du point de vue de la difficulté)… Je sais ce n’est pas facile, mais le crédit n’est jamais une solution c’est un pis-aller… cela reporte le problème à plus tard et l’amplifie car on paye des intérêts…

    4. Je ne comprends pas de quel taux de rémunération vous parlez ?
      Du livret A à 1.75% ? Excusez moi mais il n’y aucun intérêt à avoir un livret A.
      Quant aux assurances vies, je suis totalement contre et encore plus aujourd’hui.
      Il va arriver aux assurances vies la même chose qu’à la retraite par répartition.

      Alors je ne comprends pas votre question si ce n’est que la dette des états n’en déplaise aux pseudos néo libéraux qui hantent les forums boursiers est la source principale de profit des banques et des assurances.

      En définitive il y a à la fois beaucoup de peu d’instruments où mettre ses économies, et la dette des états est à la finance, ce que le blé est au boulanger.

  27. à yvan et à vigneron,

    Il y a pour ceux qui savent lire et penser un minimum plusieurs catégories d’intervenants sur ce blog :
    1. Les admirateurs de François et/ou de Paul.
    2. Des personnes qui ont des connaissances parfois subtiles en économie et/ou finance.
    3. Des personnes qui ont compris depuis peu que nous vivons la fin d’une époque et qui veulent se préparer à vivre autrement.
    4. Des personnes qui savent depuis longtemps que ce monde n’est pas viable et que la catastrophe annoncée est déjà là.
    Ceux là recherchent des arguments et des complicités.

    Dans cette catégorie, il y a aussi des personnes qui ne viennent plus ou qui ne se manifestent plus.

    5. Se recoupant avec les 4 premières catégories, il y a des personnes qui ont de fermes convictions politiques, plutôt à gauche, qu’elles cherchent à partager et à approfondir, et quelques autres qui ont depuis longtemps compris que la simple dialectique « droite/gauche » peut être une impasse.
    Pour ces 5 catégories (il y a probablemnt des précisions et des nuances à apporter) je crois qu’il existe un intérèt commun : la critique du libéralisme, parfois appelé « capitalisme », ultralibéralisme », « société du spectacle », « empire marchand » etc.
    Il y a en commun une vraie colère dirigée contre la domination, qui sous sa forme « financière, polluante, décadente » montre qu’elle ne laisse plus d’avenir à l’humanité.

    Il existe une autre catégorie qui se divise en deux : celle des amis du capital qui se déguisent en contestataires et pompent notre énergie.
    Je dis qu’elle se divise en deux parceque je crois que pour certains il s’agit d’actes de sabotage délibéré et que pour d’autre il y a une dimension naïve, pour rester poli.

    1. Il y a surtout sur ce blog des gens qui ne comprennent pas que l’Histoire n’est pas la somme de leur propre histoire. Qui ne comprennent pas que dans le chaos de cette crise historique, leur solution, mûrement réfléchie et peaufinée avec amour au cours de leurs longues cogitations n’a aucune prise sur le réel, que l’Histoire n’est pas une scène où chacun peut pérorer et promouvoir des avenirs radieux (surtout le sien)
      Car enfin, qui, de tous ces intervenants, se retrouve vraiment dans la merde à cause de cette crise et puisse fièrement se pousser du coude en disant « J’y suis et je n’en reviens pas ! » ?
      Ai-je lu souvent sur ce blog des histoire simples, du style « Mon voisin s’est fait virer de sa boîte et à quarante-cinq ans, ca s’est vraiment dur » ou tout simplement « Mais comment on va faire si vraiment cela dégénère ? »
      Tout le monde a visiblement sa solution et c’est bien sûr pour cela que le système perdure, et pourquoi ne perdurerait-t’il pas puisque tout le monde peut apporter sa petite pierre pour réparer l’édifice ?

    2. marlowe,

      pour la cinquième catégorie vous écrivez [et quelques autres qui ont depuis longtemps compris que la simple dialectique « droite/gauche » peut être une impasse]

      eh bien pour ma part je l’aurais écrit comme ceci: et quelques autres qui ont depuis longtemps compris que la simple dialectique « droite/gauche » EST une impasse.

      les intervenants qui restent dans cette perspective si discréditée me remplissent parfois d’une colère que j’avoue avoir toute les peines à contenir. peut-être ma relative jeunesse ou le fait que j’ai arrêté de fumer depuis un mois me direz vous, mais tout de même, que leurs faut-il de plus?

      j’ai l’impression de voir des politiciens s’accrochant à une dialectique dont ils sont assurés qu’elle préserve leur carrière, en dehors de toute recherche sincère de solution! quasiment du don camillo si ce n’était pas tragique.

    3. Bonne remarque Méthode.

      Et plutôt que l’aspect politique, j’en rajouterais une couche en disant que l’on est INDIVIDUALISTE ou pas.
      Soit, à chaque fois que l’on tombe dans un extrême, c’est au détriment de soi ou de l’autre.

      Pour l’arrêt de tabac, j’ai eu envie de casser les murs pendant 6 mois. Mais cette rage au ventre m’a bien servi au niveau professionnel. Toujours se servir d’un inconvénient au mieux de la situation.

  28. Et pendant ce temps là, les OGM se préparent à envahir l’Europe au nom du Progrès, de la Science et de l’Economie.

  29. Christine, la ri-lance, ça marche comment?

    (AOF / Funds) – Le tableau de bord mensuel Fidelity de la reprise économique en zone euro a poursuivi sa dégradation avec le passage au rouge de trois indicateurs sur neuf, et le maintien de cinq indicateurs à l’orange, a indiqué le gestionnaire. Les marchés financiers ont enregistré les réactions les plus fortes aux publications peu favorables, et exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis de la dette souveraine et de l’impact des plans de rigueur.

    Selon David Ganozzi, directeur général de la société de gestion de Fidelity en France, « les statistiques économiques publiées au mois de juin ont plutôt confirmé le diagnostic d’un plafonnement de la croissance économique, tandis que plusieurs gouvernements européens annonçaient des mesures de restrictions budgétaires destinées à éviter une aggravation de la crise de confiance. Dans le même temps, les signes d’un tassement de l’activité sont également apparus aux Etats-Unis et dans certains pays émergents comme la Chine ».

    « Dans ce contexte, les actifs risqués comme les actions ont à nouveau accusé des baisses sévères, sous l’effet d’une hausse de l’aversion pour le risque. L’ampleur de la réaction des marchés boursiers apparaît toutefois très importante au vu de l’environnement macroéconomique actuel, et a ramené les cours des actions sur des multiples de valorisation extrêmement faibles. »

    Parmi les indicateurs phares, le BDI (baltic dry index) a terminé le mois en repli en raison du fléchissement de la demande chinoise. Le Conference Board a revu à la baisse son indicateur principal d’avril pour la Chine, qui regroupe six mesures de l’activité économique chinoise, et a enregistré une croissance mensuelle de 0,3%, contre une progression de 1,7% précédemment. La Chine possède un excédent d’acier et risque d’en diminuer la production, réduisant par la même occasion sa consommation de minerai de fer, l’un des déterminants majeurs des tarifs des navires Capesize.

    Source: http://www.boursorama.com/opcvm/detail-actualite-opcvm.phtml?num=907cb8c5ec2fb11ec2d508d92b34117f

  30. http://www.alaintestart.com/themes.htm

    L’esclavage

    Plusieurs études récentes sont venues montrer toute l’importance de l’esclavage, en particulier chez ceux que l’on considérait autrefois comme des « bons sauvages ». En réalité l’esclavage apparaît comme une des choses les plus répandues dans le monde, y compris dans les sociétés précoloniales, en Amérique indienne, en Afrique ou en Asie du Sud-Est.

    Contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, ce n’est pas seulement la violence, la guerre, les razzias, le rapt, qui est à l’origine de la réduction en esclavage. Maintes sociétés réputées « égalitaires », « simples » ou « indifférenciées » ont pratiqué l’esclavage pour dettes. Elles ont admis qu’un pauvre, pour seule raison de pauvreté, pour dettes insolvables, puisse être réduit en esclavage.

    Les esclaves ne servent pas seulement pour leur travail. Ils jouent aussi le rôle de gardes du corps, forment de petites milices privées au service des maîtres : ils constituent des auxiliaires privilégiés du pouvoir.

    On peut même voir dans cette institution, en particulier l’esclavage pour dettes, un terrain favorable à l’émergence de l’Etat.

  31. Lu sur le net :

    « l’économiste américain James Galbraith vient de publier une tribune cinglante sur les remèdes à la crise dans le magazine The New Republic (…) –

    Lien vers l’article en anglais :  » Tremble, Banks, Tremble  »
    The key to financial recovery: restoring the rule of law on Wall Street.
    by James K. Galbraith
    http://www.tnr.com/article/economy/76146/tremble-banks-tremble

    Extraits :

    « La crise financière n’est pas finie. Elle se poursuit, reste sans réponse et entrave toute reprise économique (…) pour retrouver la prospérité, il faut commencer par rétablir l’État de droit dans le secteur financier (…) le cadre légal est tombé avec l’abrogation de la loi Glass-Steagall en 1999 (…) la dé-supervision fut une prise de pouvoir criminelle (…).

    « En arrivant au pouvoir, le président Obama avait l’occasion de changer le cours des choses mais ne l’a pas saisi. En saisissant les grandes banques, le gouvernement aurait pu réaliser des audits limpides, remplacer les dirigeants, se débarrasser des pratiques destructrices de compensation, réduire la taille d’un secteur boursouflé et enrayer le pouvoir du lobby bancaire qui constitue une entrave aux réformes financières.

    « Rien de tout cela n’a été fait (…) les banques ont survécu et le gouvernement s’en sert pour justifier qu’elles n’avaient pas besoin d’être mises sous contrôle.

    « Aujourd’hui, l’ex-classe moyenne est en grande partie ruinée (…) la secteur de la construction est déprimé, les Etats et les collectivités locales sombrent dans la spirale mortelle des coupes budgétaires et des hausses d’impôts, le plan de relance arrive à sa fin et les exportations pourraient bientôt faire les frais de l’austérité internationale et du déclin accéléré de l’euro. Dans le même temps, les hystériques du déficit semblent aujourd’hui déterminés à bloquer le versement des indemnités chômage et des transferts aux Etats, et demain, à sabrer les retraites et la santé publique.

    « Quoi faire ? »

    « Rétablir l’Etat de droit requiert avant tout un audit rigoureux des banques et de la Réserve fédérale. (…) Cela implique des enquêtes (…) des référés judiciaires (…) des mises en accusations, des poursuites judiciaires, des condamnations et des incarcérations.

    « Le premier pas vers la reprise est le réalisme. Il faut d’abord arrêter de prétendre que les mauvais actifs peuvent devenir bons, que les mauvais prêts pourront être remboursés et que les gens mauvais peuvent gérer de bonnes banques. Une crise de la dette n’est résolue que lorsque les dettes sont éliminées et enterrées, lorsque les institutions qui revendent ces mauvaises dettes sont restructurées et réformées, et lorsque ceux qui ont mené ces grandes arnaques sont démis. (…) Les banquiers doivent pouvoir sentir le pouvoir de la loi jusqu’au plus profond de leurs entrailles.

    « Il n’y aura plus de boom du crédit organisé par les banques (…) Nous devons faire ce que les Etats-Unis ont fait pendant le New Deal et ce que la France, le Japon, la Corée et tous les pays qui se sont reconstruits après un krach ou une guerre ont fait. Nous devons créer de nouvelles institutions consacrées au financement de projets, comme la Reconstruction Finance Corporation (RFC), pour jouer le rôle que les banques et les marchés ont abandonné. Ainsi, pour commencer, il nous faudra une banque pour l’infrastructure nationale, une banque pour l’énergie et l’environnement, une nouvelle Home Owners Loan Corporation et une Golf Coast Reconstruction Authority sur le modèle de la Tennessee Valley Authority (TVA).  » – Sources N. S )

    1. « Cinglant » puis sanglant pour les Hoopoe class dès que ce qu’il nomme ex-middle sera sortie du miroir aux alouettes des upper crust. Queue de rapaces à déplumer…Merci pour la traduction…

    2. Que faire ? Il n’y a strictement rien à faire.

      Le premier pas est d’aller vers le réalisme ?

      Eh bien c’est mal parti.

      La finance n’est pas le problème, et il n’y a pas de « premier pas vers la reprise » car il n’y aura pas de reprise.

      Si on veut jeter un oeil sur la situation, il faut avoir un outil, promener un miroir le long d’un chemin, ou avoir une idée. Galbraith n’a rien de tout cela.

      Il faut avoir l’oeil fractal à savoir que ce qui ne fonctionne pas au niveau local ne fonctionnera pas au niveau global, parce que le global est une simple addition d’éléments locaux de même que les structures d’un fractale sont identiques quelle que soit l’échelle !

      Ainsi dans une entreprise, à cause du profit qui part en spéculation, techniquement la masse monétaire distribuée après la vente ne permet pas d’acheter ce qui a été produit. La boulangère ne peut acheter tous ses pains, et cette « faille » qui saute pourtant aux yeux a lieu à toutes les échelles un nombre infini de fois, et je voudrais que quelqu’un m’explique comment une addition d’éléments en déséquilibres (unipoles) produira un équilibre macro-économique, cela est impossible, techniquement, ne parlons même pas de facteurs psychologiques (préférence pour la liquidité);

      La faille est là, et comme le monde est globalisé ce que personne ne veut comprendre, à savoir qu’en tuant l’économie d’à côté on tue ses clients, et que de plus le monde macro-économique est fini comme l’entreprise de ma boulangère, ça ne PEUT pAs MARCHER ! et ça ne marchera pas, sans crédit/don, c’est tout.

      On peut toujours attendre un miracle, il n’y en aura pas !!!

      Ne pas prévoir est commencer à gémir (Da Vinci)

      Ce qui m’intéresse est le temps qu’il reste… il est l’éternité – 5 mn a dit H Miller

    3. Quoi faire ?

      Deux choses, parmi d’autres :

      1/ Toute dette départementale ou régionale est une dette nationale ; toute dette nationale est une dette européenne dans l’UE : c’est à la BCE de régler le problème !

      2/ Prélever 5 % sur les salaires bruts pour les attribuer à une Caisse d’investissements (réindustrialisation et recherches écologiquement compatibles). Elections des administrateurs de la Caisse par les salariés.

  32. Bonsoir à tous

    Wladimir est sensé: tout ce que nous disons pourrait être considéré par un chinois comme le monologue collectif d’une civilisation occidentale qui ne comprend pas que les temps changent et qui cherche des arguties techniques et des boucs émissaires pour rendre compte du changement Mais notre global
    Comme une théorie de médecins attribuant l’agonie d’un vieillard qui au poumon, qui au foie, qui aux humeurs peccantes du hedge fund ou aux desseins glaireux du banquier , à l’avaricieuse avidité de l’harpagon libéral!
    L’occident a dominé quelques siècles et vécu sur le dos d’autres peuples, comme les romains le firent en leur temps! La roue tourne, c’est tout! Mais notre mythologie fondatrice et structurante, dont on retrouve une expression dans notre science officielle ( le big bang) nous place dans un temps linéaire se déployant dans une expansionconcue comme ontologique: évènement singulier premier, déploiement, finitude! Ce n’est là pour un chinois que le cycle normal de la vie d’un organisme appelé à vivre, mourir et être remplacé: temps non pas cyclique de l’éternel retour mais hélicoïdal!

    Notre centre du monde s’ est déplacé: passé de Rome à la gare de Perpignan, puis au WorldTrade Center, le voici qui s’en va vers l’est! le pôle magnétique aussi se déplace, même le nord astronomique change: l’impermanence est la seule règle permanente!

    Bois ton thé, mange ton riz, porte tes vêtements, aime ton prochain comme toi même ( pas plus, et pas moins!)

    Cordialement.

    1. Nous (les occidentaux) sommes ce que nous sommes et ce que nous devenons.
      Il y a toujours beaucoup de nostalgie devant la fuite du temps et la perte de cette souveraineté qui nous était si chère, quoiqu’un peu illusoire.

      Nous avions aussi, depuis plus de deux millénaires, des rêves persistants de sociétés plus justes.
      Ce qui me désole est de voir tant de mes concitoyens accepter de perdre leurs rêves et de renoncer à ce que l’ennemi nomme : UTOPIE.

    2. Steve, pour l’essentiel, rien à rajouter ni à retrancher.
      Vous offrez ici un petit aperçu assez bien ficelé du monde contemporain et du pourquoi j’apprécie et trouve un si grand intérêt à la « logique chinoise » structurée en le Y-King.
      De même, depuis mon enfance, j’ai toujours été fasciné par les hélices (de moulin à vent, de ventilateur, d’avion, d’éolienne, de bateau, rotor d’hélicoptère, et autres turbines). Lorsque j’ai eu connaissance de la double hélice constituant le code génétique, ADN (Acide Désoxyribo-Nucléique), j’en ai eu des frissons d’exitation, un écho magistral de mon intuition ancienne sur l’hélice, la forme hélicoïdale, ici associée à la chose génétique si fondamentale!. L’hélice est une forme structurelle qui recueille ou libère de l’énergie, et tant d’autres choses avec, quelle merveille!
      Et puis la Gare de Perpignan, c’est quand même autrement mieux que le WC, pardon le WTC

  33. Merci H2 !
    Très intéressant. Mais ce que Galbraith-Keynes oublie, c’est que les politiques keynésiennes des années 30 n’ ont pas évité une rechute en 37 , à laquelle seule la guerre et l’hégémonie impérialiste ont mis fin.
    Dans le cas présent, après avoir financé sans compter les grands groupes capitalistes (financiers et industriels tel automobile) pour éviter leur faillite, les plans d’austérité sont maintenant inéluctables. D’autant plus que le protectionnisme des années 30 aurait un coût supérieur. Pour maintenir la compétitivité des capitaux US, le sauvetage des capitalistes doit être payé par les travailleurs, dans le cadre d’une régression sociale brutale qui n’exclue pas aussi une guerre.
    L’alternative, aux USA et ailleurs, c’est d’en finir avec le capitalisme, mode de production qui agonise sous ses contradictions.

    1. à vous lire, avant le capitalisme le monde ne connaissait pas la guerre. le capitalisme c’est la propriété privée. difficile à abolir. l’esclavage a bien été aboli et pourtant…

      c’est illusoire d’être contre le capitalisme, il faut le faire muter. parfois certaines mutations sont si révolutionnaires, qu’elles opèrent un changement de nature. voyez la théorie des espèces. toute évolution devrait se faire PAR le capitalisme. c’est sur cette base qu’il faut discuter, amha.

      on peut rêver, mais jamais l’être humain n’aura des ailes.

    2. @methode

      Ce que vous dites me paraît contradictoire. Le capitalisme a pu prendre différentes formes au cours de son évolution. S’il faut reconnaître quelque chose à ce système, c’est bien une capacité assez extraordinaire à surmonter ses contradictions internes du moment et à se renouveler.
      -2ème révolution industrielle impulsée par de décisives impulsions technologiques(machines à vapeur, chemins de fer)
      -capitalisme de type fordiste
      -capitalisme de type keynésien, économie mixte, éco planifiée
      -capitalisme financier, celui qui nous comble de ses bienfaits depuis tant d’années
      -et j’en oublie

      Toutes ces formes ne sont sans doute pas à loger à la même enseigne, la période keynésienne étant préférable (du point de vue du travailleur s’entend) à celle dont Engels, en son temps, avait pu décrire les conséquences sur les ouvriers anglais. Le capitalisme ne se tient à peu près tranquille que lorsque les pouvoirs publics sont assez forts pour le tenir en laisse (et avec une bonne muselière si possible). On peut donc préférer un capitalisme régulé à un capitalisme débridé.

      Mais la nature, elle, ne change pas: c’est toujours propriété privé des moyens de production et profits.

      Alors que le système semble sur le point de se dégonfler sur lui même comme un ballon de baudruche (et ne semble pas cette fois ci en mesure de surmonter ses contradictions, le capitalisme vert ou je ne sais même plus comment on appelle ça, ça a surtout l’air d’une belle arnaque) ne vous semble t-il pas que le temps est venu de passer à autre chose?

      Je ne prétend pas apporter de solution(s), c’est juste un questionnement.

      cordialement

    3. Relevons le débat. Personne ici de sérieux ne définit la capitalisme avec la propriété privée, intervenue des milliers d’années avant.
      Le jour où vous comprendrez que le capitalisme ce sont des rapports de production fondés sur la propriété privée des moyens de production, on pourra discuter de son caractère historique, ou théologique, comme vous semblez le croire…

    4. @ Charles A.

      Svp, dites a qui vous vous adressez quand vous envoyez un message, j’ai failli vous répondre pour vous dire que vous n’aviez rien compris à ce que j’avais écrit. Il a fallu que je relise le message de Methode pour comprendre.

      Bonne journée quand même

    5. Sur le sujet je renvoie tous ceux qui l’auraient manqué au billet tiré de « Note de lecture de « L’origine du capitalisme » de Ellen Meiksins Wood, par Alain Adriaens » à l’adresse ci dessous:

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=5898

      J’en avais conclu qu’une noblesse anglaise avait promu la fondation du capitalisme au XVIème avec la mise en concurrence des fermiers par des baux de fermage soumis au marché et dans un contexte de libéralisation politique et de démilitarisation de l’aristocratie, ainsi que disparition des « commons » quand des noblesses françaises, espagnoles, flamandes ou chinoises, pourtant plus riches et commerçantes en avaient ralenti l’instauration, bénéficiant de privilèges militaires et locaux (impôts, taxes..) ou de rentes de colonisation suffisant à leur bonheur, dans un environnement d’État moins fort et moins respectueux des droits qu’en Angleterre. Cette théorie réfute celle, auto-justificatrice, du capitalisme « naturel » découlant simplement du développement du commerce.
      Elle montre également qu’il est le système de domination choisi par la classe dominante lorsque les privilèges antérieurs sont écornés et que la montée en puissance d’un État centralisé coercitif diffusant un libéralisme politique qui annihile les corporations et les rapports purement féodaux.

      Bref, j’en avais aussi tiré l’idée que ce sont les élites qui, sous la pression des évènements et des dégradations objectives ou relatives de leur position, initient les bouleversement dans la gestion de la domination économique, et que, si elles avaient inventé le capitalisme, elles sauraient s’en sortir et nous en sortir pour autre chose. Mais seulement sous forte pression et danger immédiat. C’est à dire réémergence d’un Etat centralisé puissant et fixant ses propres règles, modifiant en cela l’environnement juridique et politique. Ça c’est pour la pression. Pour le danger, trois ans qu’il est patent et mortel pour le capitalisme, maintes fois explicité par Paul.

      Alors révolution à l’anglaise ou révolution à la française? Révolution française qui n’a fait qu’appliquer les mêmes principes, avec une autre classe dominante, deux cents ans de retard et quelques morts en plus, mais il est vrai de beaux discours et belles Déclarations, …d’intentions.

    6. merci beaucoup pour l’article.

      des baux à ferme, sur des terres conquises préalablement par l’épée, si ce n’est pas la quintescence de la propriété privée cela? enfin. et quel raffinement dans la domination et la corruption nos cousins anglais. si j’ai bien compris la thèse, la concurrence par la course à la productivité leur a servi de moyen de pression remplaçant les ancien moyens de coercitions devenus apanages (encore un) exclusifs de l’état central. celui qui ne faisait pas la course était condamné à disparaitre en voyant ses revenus fondre. tout un mode de vie ancestral disparaissait, en même temps qu’une classe de fermier capitaliste se voyait adoubée avec le nouveau système. soit.

      mon propos n’est pas de dire que le capitalisme est naturel, mon propos est de constater, détrompez moi, que le capitalisme s’est imposé à la planète en 1991. d’autre part il risque fort de se renouveller tant que nous ne vivrons pas tous dans les conditions économiques de pays développés (encore quelques milliards de gens), sans compter la créativité en matière de recherche et à plus long terme la conquête de l’espace proche: tout cela tirera la demande… c’est donc le système le plus efficace (pour les raisons connues dont la nature humaine). noté efficace n’est pas juste.

      fort de ce constat, tout pays qui tenterait l’aventure extra-capitaliste, si tant est que ce soit encore concevable à notre niveau de développement (les enclosures c’était il y a longtemps tout de même, il existe des points de non-retour dans la vie) risque fort de se retrouver en conflit avec les tenanciers du système de production le plus efficace au monde… et se faire étouffer, écraser, sinon racheter, au pire militairement si non-nucléaire. des pays où par ailleur une recherche digne de ce nom serait difficile à mettre en oeuvre sans financement à perte…

      rappelons que le vénézuela et la chine (états puissants) sont plutôt des économies mixtes au final. un peu de bon sens, nous n’en sortirons que par le haut. c’est à dire par une révolution des mentalités de l’homo oeconomicus concernant profit et propriété privée. le combat sera CULTUREL. en attendant le capitalisme semble avoir de beaux jours devant lui.

      tenter autre chose? mais ça ne dépend plus de nous! soyez sincères un peu. c’est ça l’empire, la décadence, le sacre de l’american way of life parce qu’horizon désiré et indépassable. les jeunes du monde entier abandonnent sans une larme les modes de vie traditionnels pour aller jouir des facilités de la société de consommation. comme tout le monde…

      cordialement

    7. Méthode, après nous avoir vendu la propriété privée pour la propriété privée des moyens de production, le plus vieux truc du MEDEF,écrit:
      « c’est donc le système le plus efficace (pour les raisons connues dont la nature humaine) ».
      Là aussi, le plus vieux truc des conservateurs de toujours.
      Voilà qui résume la préhistoire des connaissances économiques et anthropologiques…

    8. charles a,

      ce système s’est imposé à tous les autres. c’est sur cette base qu’il faut réfléchir. point.

      ce que vous souhaitez sera possible lorsque l’être humain, extrait du cadre d’être territorial (voire patriarcal?), aura dépasser l’horizon de l’organisation tribale donc de caste. il va falloir vous lever trèèès tôt. si je recycle des vieilles lunes, sur ce point précis, vous êtes un charles-a-tan.

      ceci nous ramène à la question philosophique des libertés individuelles, dont la limitation drastique rend toujours plus puissante l’influence de l’argent sur les esprits en réduisant la mobilité entre les groupes socio-économiques, en figeant les rapports de force. désolé, mais un état fort indiquant la Voie, ça me terrorise…

      pour le reste je relisais les commentaires de roland et de bab64 sur la théorie mimétique de rené girard dans le billet proposé par vigneron et les trouvais fort justes.

      cordialement.

    9. @ Methode

      Vous me traitez de « charles a-tan ». L’insulte sur un blog de gens sérieux ne fait pas démonstration.
      Mais vous avez sans doute raison Charles A-ttends de votre part un peu de méthode.

  34. @faba vicia (fève commune)

    On te lit plus sur Boursorama. C’est une grosse perte pour eux! T’as abandonné la pêche aux homards et la chasse aux pigeons?

    1. Je l’avais signalé à 19 h 44.

      Je crois que peu de participants du blog sont intéressés par l’agriculture BIO et le combat indispensable qu’elle doit mener en permanence contre ses ennemis, les empoisonneurs (on peut lire à ce sujet le livre pourtant mesuré mais bien documenté : »Le monde selon Monsanto » par Marie-Monique Robin, édité par La Découverte et Arte Editions, ou visionner le film qui porte le même nom).

      J’y vois pourtant une forme pratique de la lutte du vrai contre le faux, de l’artisanat local contre l’industrie mondialisée, de l’usage contre l’échange, etc.

    2. @ Marlowe

      D’autant plus d’accord avec vous que je mange bio depuis des années. Pas celui des supermarchés, mais celui des coopératives (à Paris Les Nouveaux Robinson) où le quinoa, le riz complet ou la farine coûtent la moitié qu’à Auchan (il y a maintenant aussi celui de Lyder Price ou Lidl, où on trouve des excellents produits bio pas chers du tout).

      Pour ceux qui ne sont pas convaincus par le bio:

      « Des résidus de 365 pesticides différents ont été identifiés dans les fruits et légumes consommés en Europe, dont 76 dans les céréales, selon une étude de l’agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) communiquée lundi. »

      « Concernant les aliments pour bébé (2.062 échantillons), 76 présentaient des résidus de pesticides… »

      http://fr.news.yahoo.com/76/20100712/tsc-cinq-fruits-et-lgumes-par-jour-et-de-5a9d534.html

      « J’y vois pourtant une forme pratique de la lutte du vrai contre le faux, de l’artisanat local contre l’industrie mondialisée, de l’usage contre l’échange, etc. »

      Il y a le bio et il y a aussi les choses qu’on peut faire très facilement soi-même. Je fais depuis 25 ans le pain moi-même avec de la farine complète bio produite de manière artisanale. Quinze minutes par semaine (rien de plus bête que faire du pain complet) et un coût au kg de 1 € 20 pour le pain simple ou 4 € si on y met des graines de tournesol et de lin plus des noix (comme c’est mon cas).

  35. pour ne pas désespérer trop de notre humaine condition,
    Alexandre Romanès:
    « Juste avant de mourir,
    on doit avoir envie
    de prendre tous les hommes
    et toutes les femmes
    dans ses bras
    mais c’est trop tard. »

    Victoria de Los Angeles- Bachiana brasileira nº 5 d’Heitor Villa-Lobos
    !

    1. Merci !

      J’ai cherché une belle interprétation du Polichinelle de H. Villa-Lobos…

      A défaut ! La première étude à la guitare


      Vous verrez , ça vaut le coup !

      La prochaine fois j’essaierai de vous fournir de la musique irlandaise !

  36. @ coucou-reveil

    Ah ! C’était donc ça : vous êtes l’un de ces nouveaux croisés de la Croisade Anti-Internet parce que l’internet ne dit pas la Vérité avec tampon officiel. L’internet est en effet moins sensible à l’autocensure que la radio, la télévision et la presse écrite mais comme vous avez pu le constater, j’emmène personnellement mon insolence internet quand on m’invite dans ces lieux-là, donc ne vous inquiétez certainement pas pour moi. Ici, vous avez dû le noter : votre Croisade n’intéresse pas, je vous souhaite donc bonne chance, allez donc terroriser les terroristes de l’internet avec votre optimisme de commande et vos formules novlangue. Bon vent, coucou-reveil !

    1. Comme je l’ai déjà écrit, certains « commentateurs » n’ont pas leur place sur ce blog, ni sur aucun autre qui entreprend la critique du monde existant.

      Toutefois, je suis persuadé que la critique de ce mode d’expression ne doit pas être abandonnée à nos ennemis.

      J’ai à plusieurs reprises signalé des titres de livre et bien qu’il soit arrivé qu’un participant me demande de le « mettre en ligne », je continuerai à le faire.
      Cela signifiait aussi que tout doit être disponible sur le net.
      Je fais partie de ceux qui pensent que les références des livres doivent s’y trouver, mais pas nécessairement les livres eux mêmes.

      Un autre participant suggéra de constituer une bibliothèque de qualité.

      Il suffirait pour chacun de signaler les auteurs et les titres qui nous ont le plus aidé à comprendre notre situation.

      Pourriez vous nous communiquer les vôtres ?

      Je crois que le Tome 1 du Capital doit être considéré comme « hors concours ».

      Quant à Marlowe il est notoire que l’oeuvre complète de Guy Debord, les ouvrages de Georges Orwell et de tous leurs commentateurs critiques sont ceux qui passent en premier, mais quand même après les romans de Chandler, celui qui a créé le personnage du détective Marlowe.

      marlowe@orange.fr

    2. @ Marlowe

      Les premiers qui me viennent à l’esprit:

      -Bourdieu ‘contre-feux 1 et 2’ une centaine de pages chacun et assez facile d’accès comparé au reste de son oeuvre. Véritable ‘démontage’ de l’idéologie (néo)libérale. Et quelques pistes et outils de résistance.
      -Bourdieu toujours ‘sur la télévision’ pour la critique des médias.
      -Klemperer ‘LTI la langue du 3èReich’ ou comment une langue peut être contaminée par l’idéologie.Indispensable.
      -Eric Hazan ‘LQR la propagande au quotidien’ dans la lignée de Klemperer mais adapté à notre triste époque.

      Alors c’est le Marlowe de Chandler qui inspira votre pseudo. Je ne sais pourquoi, mais j’étais persuadé qu’il s’agissait du dramaturge.

      Notre monde=Le grand sommeil, en espérant qu’il mute bientôt en grand @Reveil

    3. Puisqu’en plus des histoires de coucou on parle en partie de références, je me rappelle qu’Yvan voulait donner un site canadien contenant plein de classiques en libre accès. Je ne sais s’il a eu le temps de le faire mais à priori le voici :

      http://classiques.uqac.ca/

      Vous pourrez y trouver de nombreux textes dont beaucoup sont indexés.

    4. @marlowe
      Dans la série des livres, le dernier de Suzan George « Leurs crises, nos solutions ».
      Incontournable pour les véritables adeptes de ce blog.
      Je n’en suis qu’à la moitié de sa lecture et pourtant, quelle richesse déjà :
      . métaphore : un astronaute qui gravite autour de notre belle planète bleue et observe l’humanité qui y fourmille (ses milliards de fourmis). Une véritable approche top-down.
      . remarquable, un constat sans concession
      . des données factuelles commentées & surtout les chiffres essentiels qui assènent la réalité crue & à croire bien plus que tous les discours et blablabla néo-libéraux.
      . pour un jeune retraité comme moi qui découvre avec stupéfaction la réalité de notre humanité à travers des blogs comme celui ci, des journaux comme Le Monde ou La Croix, je retrouve dans ce bouquin une synthèse remarquable des infos majeures disponibles.

      Je conseille cette lecture à réveil de toute urgence avant qu’il ne réintervienne.

  37. La France un pays « de communistes » et Cuba « le prochain eldorado »… Réveille-toi, Réveil !!

  38. POUDRE AUX YEUX?

    Obama salue une « avancée » décisive au Sénat sur la réforme de Wall Street

    Le président américain Barack Obama a salué mardi une « avancée » décisive dans les toutes dernières tractations sur la réforme de la régulation financière au Sénat, après que la majorité soit parvenue à rassembler les voix nécessaires pour un premier vote dès jeudi.

    Le président a félicité les trois Républicains, Olympia Snowe, Susan Collins et Scott Brown, qui ont décidé de soutenir le texte.

    « Trois sénateurs républicains ont mis de côté la politique et l’esprit partisan pour soutenir cette réforme, et je leur en suis reconnaissant », a dit le président Obama mardi.

    « Ce que les membres des deux partis comprennent c’est que nous ne pouvons pas autoriser une crise financière comme celle qui vient d’avoir lieu à se reproduire », a-t-il ajouté.

    « J’encourage le Sénat à agir rapidement pour que je puisse promulguer cette loi la semaine prochaine », a conclu le président.

    Un peu plus tôt dans la matinée, le sénateur démocrate centriste Ben Nelson, qui avait émis des réserves sur le projet de loi, a annoncé son intention de voter en faveur du texte.

    Au total, la majorité démocrate est donc parvenue à rassembler les 60 voix sur 100 nécessaires à l’adoption finale du projet de loi. Le texte commun aux deux chambres a été adopté à la Chambre des représentants le 30 juin.

    Au Sénat, un premier vote clé de clôture des débats devrait avoir lieu dès jeudi, avant un vote final avant la fin de la semaine. Le texte devrait ensuite être envoyé à la Maison Blanche pour promulgation par le président Obama.

    « J’espère avoir un vote sur (la réforme) jeudi matin », a déclaré mardi à la presse le chef de la majorité démocrate Harry Reid qui s’est dit « confiant » sur l’issue de ce premier vote de clôture.

    M. Reid a ensuite espéré qu’un vote final pourrait se tenir dans la foulée dès jeudi, si les républicains décident de renoncer à la période de 30 heures de débats qui doit suivre chaque vote de clôture.

    Parmi les mesures phare du texte — la plus grande refonte du système financier américain depuis les années 1930 — figure une disposition pour un meilleur contrôle de l’immense marché des produits dérivés échangés de gré à gré. Ces outils spéculatifs ont été au coeur de la dernière crise financière aux Etats-Unis.

    Le texte contient une mesure surnommée la « règle de Volcker », du nom du conseiller économique de M. Obama, Paul Volcker, dont l’idée est de détourner les banques commerciales de la « tentation » de prendre des risques pour qu’elles se concentrent sur leurs activités de prêt. Mais les banques commerciales pourront continuer à commercialiser certains produits d’investissement.

    http://www.euroinvestor.fr/news/story.aspx?id=11175173

    TOUS DES JAPONAIS?

    Dette, crise financière: le risque du scénario « à la japonaise » en Occident

    L’Occident endetté et en crise financière latente pourrait connaître une croissance molle pendant longtemps, comme le Japon des années 90, affirment des économistes, bien que la comparaison ait ses limites.

    Problèmes budgétaires en Europe et craintes sur la vigueur de la reprise aux Etats-Unis, le rebond des pays développés après la récession de 2008-2009 est sujet à caution.

    « Taux d’endettement vertigineux, lourdes pressions déflationnistes et crise bancaire larvée: le scénario +à la japonaise+ se précise », ont prévenu l’économiste Frédéric Bonnevay et le banquier Philippe Bruneau dans un article au quotidien français La Tribune.

    L’éclatement d’une bulle financière et immobilière au Japon, étendu sur plusieurs années du début de la décennie 1990, avait plongé la deuxième puissance économique du monde dans la déflation, à cause d’une capacité de production des entreprises supérieure à la demande.

    Le pays avait subi de 1997 à 2006 ce mouvement négatif de baisse des prix et des salaires qui avait grippé la machine économique. La croissance n’avait guère dépassé 1% en moyenne entre 1992 et 2002, une période parfois surnommée de façon controversée « la décennie perdue » du Japon.

    « Si une politique ambitieuse n’est pas lancée pour réduire les déficits et doper les investissements, l’Occident goûtera à son tour l’expérience japonaise », souligne Gary Hufbauer, expert à l’Institut d’économie internationale Peterson, basé à Washington.

    Les Etats-Unis et surtout les pays européens ont promis de réduire leurs déficits et leurs dettes publiques, qui ont explosé ces deux dernières années lorsqu’ils ont volé au secours des banques accablées de créances insolvables.

    Selon M. Hufbauer, seuls des investissements massifs du secteur privé pourraient contrebalancer l’effet négatif de l’austérité budgétaire pour la croissance. Pour les encourager, il suggère de réduire les taxes sur les entreprises.

    Mais quoi qu’il arrive, « ces pays devront payer le prix » de leurs dépenses généreuses au plus fort de la tempête financière, prévient Ivan Tselichtchev, professeur à l’Université de gestion de Niigata (centre du Japon).

    Il juge que les Etats-Unis comme l’Europe sont dans une situation comparable à celle du Japon lors de la seconde moitié des années 90: « les uns et les autres ont subi un choc retentissant – l’éclatement de la bulle au Japon et la faillite de Lehman Brothers en Occident ».

    A Tokyo il y a quinze ans, comme à Washington, Londres ou Paris dernièrement, les gouvernements ont réagi en creusant leurs déficits, bien que cette politique fut étalée sur plus d’une décennie au Japon mais concentrée en quelques mois en Occident.

    « Dans l’archipel toutefois, la crise touchait surtout les banques, plombées de créances douteuses », relève M. Tselichtchev. « Alors que pour les Etats-Unis et les pays européens, il s’agit d’une crise structurelle de l’ensemble du système financier, où régulateurs, institutions diverses et banques ont failli ».

    Au Japon, ajoute-t-il, la faible croissance fut provoquée par la consommation atone de ménages prudents, alors qu’aux Etats-Unis c’est la surconsommation de ménages prêts à s’endetter qui a en partie déclenché les turbulences.

    « Le problème principal du Japon des deux dernières décennies est d’avoir conservé des institutions héritées de sa forte croissance des années 60 et 70 » mais inadaptées à la situation d’après-bulle, estime pour sa part Kei Otsuka, économiste à l’Institut national des études politiques de Tokyo.

    Cette dimension insulaire des problèmes nippons incite à rester prudent sur la portée de l’analogie.

    http://www.euroinvestor.fr/news/story.aspx?id=11170068

    1. Souvarine, François Leclerc avait déjà analysé ce que voulaient faire les Américains et c’est en effet, de la poudre aux yeux complète.
      Et concernant le Japon, cela doit faire plus d’un an que je répète que l’on ne peut pas sortir un élément de son contexte, soit le cas d’UN pays endetté lorsque les autres continents se portaient bien.
      Ca a dû être cité aussi ici, je pense.

    2. @yvan

      Désolé Yvan, je suis un petit nouveau dans le coin.

      A propos, concernant le papounet de Pareto qui se serait piquer ses sousous par l’état italien, vous auriez des précisions? Vous m’avez mis ça dans la tête et je n’arrive à trouver d’infos (à moins que je ne sache pas chercher?)

    3. Quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi je devient à moitié dyslexique avec un clavier d’ordi?

    4. Pour Pareto, regardez sur Wikipédia.

      Mais ce n’est pas tant l’histoire du père qui est intéressante. Mais l’effet produit sur le fils. Comme quoi, l’histoire familiale influence toujours les enfants. (lapalissade)

  39. Dette du secteur immobilier espagnol envers les banques, caisses d’épargne et coopératives de crédit: 445 000 milliards €

    Taux de « crédits douteux »: 9,6 % = 42 mds €

    Taux de « prêts très risqués »: 14 % = 62 mds €

    Valeur du stock d’appartements et terrains que possèdent les banques suite au défaut de paiement des entreprises et des particuliers: 50 mds €

    http://www.expansion.com/2010/03/15/empresas/banca/1268689750.html

    1. Et vous ne parlez là qu’un aspect économique particulier à un moment donné.

      Il suffit de VOIR, un peu partout en Espagne, les chantiers inachevés et les logements vides pour VOIR la crise.

      Un autre élément, rarement pris en compte, est le prix de vente du m2 pour ces logements, généralement le double du prix de revient (hors avantages concédés aux « amis » qui ont tout permis) prix de vente qui double pour le prix d’achat par le « futur propriétaire » après le passage par la banque et la signature d’un prêt sur 30 ans ou plus.

      Heureusement, en France, cela ne se passe pas de la même manière…

    2. Hé hé… Camarades.
      Je vous l’avais dit que nous allions bientôt parler en millions de milliards…
      Sur ce, bon app à tous et toutes.

    3. Et rappelon que l’Espagne, c’est 10 % du poids économique de l’UE, pas la Grèce qui fait 2 %.

  40. Je crains une chose, c’est que le livre d’économie propre à cette crise n’a pas encore été écrit, et que d’une façon générale, je me demande ce qu’on enseigne dans les écoles de commerce. Certainement pas ce qu’il faut. J’ai bien l’impression que le lien entre micro et macro-économie n’est pas fait, et qu’ainsi aucune théorie permettant de comprendre la situation existe. Aucune à part celle d’ouvrir les yeux, comme je le fais…

    Une science qui a intégralement failli, l’économie. Et pourtant la physique atomique est bien plus complexe.

    Nous devons donc considérer l’hypothèse que l’économie n’est pas de l’économie, car sinon ce serait gérable. Il s’agit donc d’autre chose. L’économie est un aspect du pouvoir.

    1. Haaa… si si si : le lien entre micro et macro-économie est fait :

      Lorsque l’on vit au-dessus de ses moyens, on a toujours des problèmes.

    2. Et si l’économie n’était pas une science, mais seulement une idéologie, ou « l’idéologie dominante » pour parler comme avant que « la gauche » ait pris la place du socialisme ?

      Et si l’économie était seulement la « science » de la domination ?

    3. Une science ? Très discuté et discutable.
      En deux lignes, notamment à cause du nombre incalculable de facteurs du champ économique et de la décision humaine. Et puis, l’économiste lui-même a un point de vue de classe.

    4. Liszt, il me semble que vous devez avoir compris depuis le temps que vous naviguez sur ce blog, et quitte à l’oublier en l’occurrence, qu’il n’existe pas de science économique, juste des théories d’économie politique auxquelles s’adaptent, vaille que vaille, des bricolages improbables de micro-économie.

    5. « Et si l’économie était seulement la « science » de la domination ? »

      Disons la « science » préférée des dominateurs…

  41. Une jolie citation entendue aujourd’hui :

    http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Jaur%C3%A8s_-_Histoire_socialiste,_I.djvu/277

    Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares parce qu’ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu’ils ont semé : car tout cela, ma pauvre petite femme, aura des suites terribles : nous ne sommes qu’au début. »

    O dirigeants d’aujourd’hui, méditez ces paroles : et mettez dès maintenant dans les mœurs et dans les lois le plus d’humanité qu’il se peut pour la retrouver au jour inévitable des Révolutions !

    1. Pourquoi s’adresser aujourd’hui aux dirigeants ?
      Le temps passe.
      La colère gronde.
      Demain ils seront morts.

      La vie sur terre est brêve, le voyage incertain, la seule certitude est la fin de tout.

      « O gentilshommes, la vie est courte…
      Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête des rois? »

      Shakespeare (Henry IV)

  42. à souvarine,

    Je crois que Chandler a été inspiré par le dramaturge.
    Que voilà une belle lignée !

    Et voici un texte pour vous :

    « A l’encontre de bien des précisions, de toutes les espérances, le progrès des arts et des métiers, des sciences et des techniques, n’a pas apporté à l’humanité un progrès intellectuel et moral parallèle mais lui vaut plutôt une régression sensible. « Les lumières », comme on disait au XVIIIe siècle , sont aujourd’hui en raison inverse des conquêtes de l’électricité. Tout ce qui devait éclairer la conscience de l’homme et des foules est employé à mieux tromper, à répandre des préjugés, à forger des fictions, à nourrir et à fortifier des partis pris. La presse, le livre, la radio, la photographie même et le cinéma font à cet égard beaucoup plus de mal que de bien. Et le nombre décroît chaque jour des individus capables de raisonner par eux-mêmes depuis que des mécaniques servent à multiplier la diffusion de l’erreur manifeste ou de contre-vérités flagrantes. Des oligarchies occultes pensent pour les collectivités, des mercenaires font l’opinion, des médiocres ont licence entière de pervertir l’esprit public. Nous en avons des preuves quotidiennes sur tous les plans de la vie sociale. Chacun dans sa sphère habituelle pourrait relever des exemples comme celui qu’offrent les affaires d’Espagne. »

    Boris Souvarine. Choses d’Espagne, octobre 1937

    Ce texte a été relevé dans l’ouvrage de Jacques Philipponneau, Relation de l’empoisonnement perpétré en Espagne et camouflé sous le nom de syndrome de l’huile toxique, paru en 1994 aux Editions de l’encyclopédie des Nuisances.

    1. Cela évoque Kirkegaarde, le manque de probité de l’époque, ou de rapport à la primitivité, dans « dialectique de la communication ».

      Tiens, cette improbité de Kirkegaarde évoque aussi la « mauvaise foi » de Sartre 🙂

      p 36:

      Comme l’on est toujours un peu fautif de la confusion où nous plonge l’illusion qui nous rend dupes de nous-mêmes (…) il est tout-à-fait juste d’appliquer le terme d’improbité à cet état.

      Le manque de naiveté de l’époque moderne…

      Il prêche surtout contre la confusion due à la hâte de publier (journalisme), regrette le Latin, stigmatise Hegel; confusion, époque des radoteurs en tout genre.

      Comme je l’ai déjà dit, nous sommes débarrassés de notre fardeau de penser par les professionnels de la pensée, qui disent les vêpres vers 18h ou 20h, le règne des experts. Les pots de confitures sont haut placés sur les étagères dirait Céline. C’est le versant cognitif de la dégradation démocratique, le savoir et le pouvoir ne sont pas partégés, et ceci est en passe d’être corrigé par l’internet….

    2. @marlowe

      ahahah, vous vous êtes trompé de Souvarine. Demandez à Vigneron.

      Cela dit, vous ne vous trompez qu’à moitié, votre Souvarine (bon sang, j’ai l’impression de sombrer dans la schizophrénie ), de son vrai nom Boris Lifschitz, a emprunté son pseudonyme au personnage de Zola, apôtre de la destruction.

      Merci pour le texte, il me va droit au coeur. J’aimerais être capable d’écrire comme ça. Et de penser comme ça.

      « Ce n’est pas avec des idées qu’on fait des sonnets, c’est avec des mots » Mallarmé

    3. Les gars. Entre nous.

      Vous n’avez pas l’impression de vous perdre dans le détail..???

      Je veux bien reprendre les bonnes idées et concepts de personnes qui ont montré leur ntelligence et sont devenues célèbres pour cela.
      Mais jouer à celui qui a la plus longue, ça me fait un peu réducteur sur les bords.

      Désolé d’envoyer dans le mur des gens célèbres, mais autant qu’ils servent de façon efficace. Sinon, c’est du baratin d’économistes.

  43. Petite question en passant,

    Les français sont-ils d’accord pour que les allemands (ministre des finances allemand) leur dicte leur politique ?
    Etait-ce prévu dans le mandat présidentiel pour lequel ont voté les français ?
    Je nai pas la réponse, mais il semble tout de même que la question mérite d’être posée par référendum tant elle déroge à ce que nous appelons politique, qui suppose une certaine indépendance ?

    1. Pardon, mon commentaire faisait référence à un message de Liervol dans lequel il était dit que le ministre des finances allemand participait au conseil des ministres du 13 juillet dernier.

    2. Si vous trouvez quelque chose dans l’action présidentielle qui ressemble au mandat ou programme pour lequel ont voté les Francais merci de nous en informer. Vous excusez le gouvernement en disant « c’est la crise » ? Quant à la moitié des Francais qui ont voté contre ce candidat, et la part importante qui a voté contre les deux candidats en ne votant pas, vous en faites peu de cas ?

      Par ailleurs, Mme Lagarde a été invitée au conseil des ministres allemands il y a quelques semaines il me semble.

    3. @ Jeanne,

      « Vous excusez le gouvernement en disant « c’est la crise » ? Quant à la moitié des Francais qui ont voté contre ce candidat, et la part importante qui a voté contre les deux candidats en ne votant pas, vous en faites peu de cas ? »
      =>
      Ah bon, où avez-vous vu ou lu, ou cru voir ou cru lire, que j’excusais qui que ce soit pour quoi que ce soit ?
      C’était juste une question en passant qui m’avait été inspirée par un commentaire récent. C’est tout, mais vraiment tout.

  44. SHUTDOWN en cours

    « Every 10 $ that oil increases per price per barrel takes 76 billion dollars out of the economy. That’s an enermous amount of monney that would have gone to wages, and products, other technologies. So the machine is starting to slow down because of this high oil price. »

    http://www.youtube.com/watch?v=hYdRNTa88SI&feature=player_embedded#!

    http://www.courrierinternational.com/article/2010/06/23/maree-noire-et-fin-du-monde

  45. Des oligarchies occultes pensent pour les collectivités, des mercenaires font l’opinion, des médiocres ont licence entière de pervertir l’esprit public. Nous en avons des preuves quotidiennes sur tous les plans de la vie sociale.

    C’est ce que je ruminais lundi soir devant A2…

    Retour chronique de la crise:
    La Fed doit incessamment nous annoncer une révision à la baisse de la croissance US, après tout le monde.
    Une partie de ses membres commenceraient aussi à s’inquiéter sérieusement du risque de déflation…
    http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703834604575365052129874156.html?mod=djemITPE_h

    1. Que le systéme coure à sa perte, nous le savons tous et nous ne pouvons plus rien y faire.

      La seule inconnue est la date, mais les paris sont ouverts, sans moi, merci.

      Ce qu’il faut faire, c’est rêver d’un autre monde et y penser très fort en même temps que nous le révons.

    2. @ Vigneron
      Je connais le personnage de Boris Souvarine. Pour ceux qui ne connaissent pas, Wiki peut-être..
      Le seul français à avoir fait partie de la direction de l’Internationale Communiste.
      Une fin de vie tragique, à la mesure de la tragédie du siècle.
      La Commune, première tentative de socialisme, écrasée par le capital.
      La Révolution Russe, accaparée par une bureaucratie que l’arriération de la Russie et l’agression impérialiste ont porté au pouvoir.
      Les prototypes coûtent très chers à l’unité. Mais il faut en passer par là. C’est le prix de tout changement de mode de production.
      La révolution bourgeoise elle-même est le fruit de conquêtes et reculs, héroisme et trahisons, évènements et personnages tragiques.
      Nous avons la chance et la responsabilité de vivre un moment de la tragédie de l’humanité.
      Comme Souvarine en son temps, prenons le à bras le corps, quitte à ce ne soit encore qu’un prototype, à être encore une fois défaits.

    3. @Vigneron

      Que reprochez-vous exactement à Souvarine (pas celui de Zola ni moi-même qui parlerait de moi à la 3è pers). Vous en dites trop ou pas assez. J’ai plutôt l’impression de quelqu’un qui n’a jamais dévié (antistalinien, antileniste), contre le marxisme dogmatique. Eclairez ma lanterne.

    4. @Vigneron

      Demande de renseignements complémentaires annulée. J’ai lu votre réponse à Marlowe un peu plus bas. Par contre, auriez-vous des sources sur le net à ce sujet? La biographie wiki du sieur Souvarine m’a tout l’air d’être fort incomplète.

  46. Une information qui parvient à percer le cuir d’un média « tempéré » (dans tous les sens du terme) :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/14/l-illinois-est-l-equivalent-de-la-grece-dans-la-zone-dollar_1387925_3234.html
    « L’Illinois est l’équivalent de la Grèce dans la « zone dollar »  »

    « L’Illinois est en effet jugé par les investisseurs comme l’Etat le plus fragile des Etats-Unis : il a déjà 5 milliards de dollars de factures impayées, et ne peut couvrir que la moitié du montant des engagements de retraite de ses fonctionnaires – malgré un plan d’austérité draconien de 1,4 milliard de dollars qui a essentiellement touché les programmes d’aide aux handicapés, les écoles et les universités. »

    La course à l’échalote va donc être la suivante :
    Laquelle des deux zones va pouvoir encore soutenir l’enfoncement d’un de ses membres et quels seront leur moyens respectifs de contenir la foule…

    Réponse dans 2 à 3 mois.

    1. Amazing!

      L’État de l’École de Chicago et de Barak… C’est pas les branleurs de Miami ou Hollywood!

    2. Vigneron…. hoooo 😉
      Tu deviens aussi vulgaire que moi… Ce qui n’est pas peu dire.

      Perso, faut pas le dire, mais je m’amuse…
      Entre une Union qui semble être une mosaïque par sa fragilité et ses divergences…
      Et des Etats-Unis qui semblent d’une solidité à toute épreuve aux pieds d’argile…

      Ca valait le coup de parier une choucroute.

  47. à souvarine,

    Je ne me suis pas trompé et je n’ai pas été trompé.

    A lire vos commentaires je ne crois pas que vous soyez le personnage de Zola, qui est un vrai nihiliste (Zola, libéral de gauche – détrompez moi si je me trompe – n’aimait pas les anarchistes).

    Comme vous le sentez, les idées ne sont pas tout, parfois les mots, ou les attitudes, valent mieux que les idées, mais pour nous autres, les occidentaux lettrés, qui revendiquons hautement l’histoire des idées d’ Aristote à Debord, en passant par Pascal, Hegel et Marx, et d’autres encore, l’écrit demeure l’essentiel.

    Et pourtant, les idées ne sont rien, les actes sont tout.

    Et aussi, la vérité, avant tout, est affaire d’intuition.

    1. Et comme il est agréable pour l’ego de se commenter soi même?

      Comme disait Tristan Tzara « la pensée se fait dans la bouche »

      Il faudrait ajouter : et pas avec la souris.

    2. @Marlowe

      Le choix du pseudo ne s’est pas fait par affinité idéologique. Zola, qui n’aimait effectivement pas les anarchistes, fait de Souvarine un mystique dont le dieu serait la destruction et qui renonce à lui même en tant qu’être. Ce qui est d’ailleurs assez bien vu de la part de l’écrivain (Souvarine=Netchaiev ). Il est venu à moi justement parce qu’il est l’opposé de ce que je suis. D’où la rémanence.

      C’est Vigneron, il y a quelques jours, qui a attiré mon attention sur Lifschitz/Souvarine dont j’ignorais à peu près tout jusqu’alors.

      Quant à la phrase de Mallarmé, je n’ai pas votre sens de la dialectique et en faisait une interprétation beaucoup plus triviale. A savoir: si vous n’avez pas la maîtrise du langage, les idées ne servent à rien. Elles restent à l’état de velléités mortes. Ou plutôt, le fond est inséparable de la forme. Je ne sais plus qui disait: « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface »

      « Et comme il est agréable pour l’ego de se commenter soi même?

      Comme disait Tristan Tzara « la pensée se fait dans la bouche »

      Il faudrait ajouter : et pas avec la souris. »

      Vous avez cru déceler chez moi une tendance à l’égotisme? Je ne peux pas vous donner tort, mais que voulez-vous, « le léopard meurt avec ses taches ». Ou suis-je encore victime de mon appétence à trop ramener à moi même?

      « Et pourtant, les idées ne sont rien, les actes sont tout.

      Et aussi, la vérité, avant tout, est affaire d’intuition. »

      Ou plutôt la pratique est tout. La pratique est la vérité de la théorie. C’est elle (la pratique) qui en vérifie la validité (la théorie, ou l’idée)

      NB: Le texte de Souvarine aurait été parfaitement à sa place dans le thème sur la décadence. L’humanité qui régresse à mesure que la technique progresse. On retrouve pas mal de thèmes similaires dans la littérature décadente de la fin du 19è. (Huysmans, Lorrain…)

  48. Reveil dit:
    « Dans 2 ou 3 ans, il y aura bien longtemps que j’aurai quitté ce pays de pauvres et de communistes, pour rejoindre la Havane le prochain eldorado, Cuba , sa musique et ses femmes … . La fabrication des cigares n’y sont pas encore délocalisés .. j’aime le cigare, pas vous ? »

    c’est le genre de phrase qui me font herisser les cheveux sur la tete…
    et le pire c’est que je suis sur que « reveil » ne se rend pas compte de ce qu’il ecrit

    1. Je crois que vous êtes leurré, ce genre de personnage sait très bien ce qu’il fait : le nom de « réveil » est « provocateur. »

      Et tant pis si je me trompe.

    2. Rien qu’une quête désespérée de l’ile enchantée…
      Peu d’espoir du coté des caraïbes…
      Devrait essayer Hong-Kong…

  49. A propos du texte de Souvarine,

    Lénine disait : « le communisme c’est l’électrification ET les soviets  »

    Et Marlowe dit « le communisme ce sont les soviets (=conseils démocratiques) SANS l’électrification »

    1. Nos joueurs (hexagonaux) sentant se dégrader leurs conditions de travail ,ce sont déjà mis en grève,des précurseurs…

  50. à vigneron,

    Marlowe offre un texte à la lecture et à la réflexion.
    Marlowe pense qu’il est nécessaire de dire d’où vient ce texte.
    Croyez vous que le texte, c’est à dire, les idées qui le parcourent, peuvent (les idées) être démolies pour la raison que l’auteur serait criticable ?
    Et si vous critiquez l’auteur sur sa vie et/ou sur ses actes, qu’avez vous à en dire ?
    Votre vie et vos actes valent’ils mieux ?

    Les idées appartiennent à ceux qui en font usage et les vies à ceux qui les ont vécues.

    1. Marlowe,

      Je dis que je ne juge pas de la valeur d’un texte à sa cohérence avec les actes ou non-actes de son auteur. Sinon on pourrait faire un grand feu de tristesse! Mais jusqu’à un certain point! J’imagine que vous même prenez avec de longues pinces, et une petite sur le nez, un discours de notre très Surélevé président, désormais surnommé le Roux et Combalusier des bêtes en cours…

      Sous sa pseudo-légende d’homme et de penseur libre, et de grand pourfendeur, de loin, du Stalinisme, le sieur Souvarine aura surtout fini à la botte des US et comme acteur zélé de la guerre froide en France, après avoir été un marxiste léniniste acharné et haut gradé et, accessoirement le quasi fondateur du PCF.

      On a le droit de se tromper, et même de tenter de rattraper ce que l’on considère comme des errements, mais vous avouerez que si les chants des sirènes médiatiques et culturelles avaient dû évoluer suivant les variations seyant à ses successives convictions, le free jazz et la musique sérielle intégrale n’auraient pas attendu Coleman et Stockhausen…

      Cordialement

  51. @ Paul Jorion, François Leclerc, julien Alexandre, @ tous :
    En lien avec le rayon bricolage, je souhaiterais faire suite à diverses réactions de différents intervenants concernant certaines analyses sur :
    – les moyens d’actions à repenser,
    – ‘l’intérêt’ de construire une bibliothèque ‘exotérique’ pour les participants à ce blog.

    Par exemple, le post de Charles A. qui citait le LKP, comme ‘exemple’ intéressant de ‘mobilisation’, sur lequel j’ai écris un post : http://www.pauljorion.com/blog/?p=13785#comment-95459

    Puis Marlowe (http://www.pauljorion.com/blog/?p=13785#comment-95362), Souvarine et Pablo75 sur la constitution d’une bibliothèque : ne serait-ce qu’avec les innombrables liens qui figurent dans les différents posts des différents articles, une bibliothèque, j’en suis sûr, de plusieurs milliers de références consultables pourrait être constituée.

    Et toujours, que ce soit via une bibliothèque consultable ou via des modes d’actions ‘réformées’, une action pédagogique comme base de références pour ‘agir’ sur le terrain et ‘repenser’ l’action.

    Il me semble qu’une telle action pédagogique viendrait renforcer ce blog, en permettant d’accéder à des références accessibles et constituées par les apports des participants, tout comme des modules de ‘formations’ pédagogiques sur la crise financière et d’autres sujets.
    Je sais bien qu’il existe déjà une inventaire de demain, qui est à lui seul une ressource très importante, mais elle est peu catégorisée. De même, il y a le wiki ECCE pour la Constitution pour l’Economie mais il me semble que cet espace n’a pas la même fonction.

    Je pense en particulier à des systèmes d’e-learning via internet, accessibles en licence libre et même gratuitement, que le monde éducatif utilise d’ailleurs assez souvent, avec différentes ressources d’ailleurs qui pourrait venir renforcer son utilisation :
    – wiki,
    – forum,
    – messagerie,
    – agenda/calendrier,
    – RSS,
    – ….
    Ces plates-formes d’apprentissage en ligne me semblent adaptées au fonctionnement de ce blog mais nécessitent des compétences techniques que je ne possède pas.

    Y a-t-il des personnes dans la salle qui savent comment fonctionnent ces machins ?
    Qu’en disent les premiers concernés, en premier lieu Paul Jorion ?
    Est-ce : intéressant, faisable, gérable ?

    1. Si vous lisez attentivement Marlowe, et si celui ci s’exprime clairement, c’est à dire si les mots pour le dire viennent aisément, vous comprendrez que Marlowe conçoit un blog, et internet d’une manière plus générale, comme une opportunité de rencontres, ce qui serait déjà pas mal.
      Un peu à la manière d’un journal écrit par des journalistes vraiment indépendants (!) et qui serait gratuit ou pour lesquels journalistes la rémunération du travail serait laissée au bon vouloir du lecteur qui pourrait de ce fait méler son grain de sel aux articles accessibles.

      Pour le reste, il y a des rencontres réelles et les livres dont Marlowe ne voit pas pourquoi ils devraient être toujours gratuits dans un monde où rien ne l’est.

      Il existe aussi des bibliothèques du service public.
      Profitez en pendant qu’elles existent encore.

      Je crois sincèrement qu’il ne faut pas demander plus à un lieu de réflexion qui a le mérite d’exister.

  52. Dites, vous avez remarquez ?? Le poulpe de Oberhausen s’appelle Paul, comme PJ !! C’est forcément plus qu’une coincidence…… A en lire certains on a là une figure messianique, au bas mot ! (je dis cela pour détendre l’atmosphère, car le temps est orageux et Marlowe déprime, donc pitié ne sortez pas vos bazookas).

    1. Dire que c’est l’Europe !! les SDF parisiens pourraient se la couler douce au pays où la bière est bonne et moins chère. Achetons des maisons en Irlande !

    2. Heu… Je ne voudrais pas faire mon communiste comme d’habitude, mais le nombre de maisons rien qu’en France est déjà largement suffisant pour loger tous nos SDF.

      Hhmm… destruction de maisons.
      Le symbole est fort, chez nous. Mais aux US, une maison n’est pas un foyer, elle n’est qu’un bien de spéculation.
      Mais vous remarquerez que la boucle est bouclée, chez eux : le capitalisme a besoin de destruction pour reconstruire. Gagner de la « valeur » dans tous les cas. Par n’importe quel moyen…

    3. Démolir des logements vides ils font cela surtout pour éviter que les prix ne baissent plus encore …250.000 ex immigrants (polonais, Baltes etc) ont quitté le pays(ou la construction est quasi totalement à l’arrêt)…environ 60.000 Irlandais auraient quitté leur pays vers l’Australie, le Canada,l’Afrique du Sud etc…d’autres vont le faire (voir lien plus haut),pour un pays de 4.2 millions d’habitants c’est énorme… selon certains analystes le prix de l’immo est prêt pour une autre baisse de 20 pct au moins..il faut dire qu’en 2007 Dublin était la ville la plus chère du monde(une énorme bulle s’était developpée depuis les années 1990)….elle vit actuellement en pleine déflation (salariale aussi) et avec un taux de chômage officiel de 14 pct.
      Comme quoi tous ces pseudos miracles (Irlande tigre celtique, Espagne etc)n’étaient que de vastes fraudes basées sur des subprimes à l’Européenne, des mirages…voila ou mène la concurrence fiscale et des taux de croissance artificiellements créés comme aux USA après le 11 sept 2001…
      Mais bon tout cet argent n’a surement pas été perdu pour tout le monde je suppose?

    4. L’Irlande n’est qu’un cas parmi les autres.La destruction du capital productif, mettant des millions de travailleurs dans la misère, a déjà bien commencé ici même.

      C’est le propre d’une crise capitaliste. Cette destruction est la condition d’une remontée du taux de profit et d’un redémarrage de l’accumulation.

      Nous sommes nombreux à analyser que ce n’est que le début, et que vue la dimension de la crise, amplifiée par les subterfuges financiers, et son association avec la crise écologique, elle menace l’humanité. Et appelle à agir, par tous les moyens qui seront nécessaires.

  53. Bonjour,
    Quelqu’un pourrait me dire que contiennent ces ‘crash tests » ou où trouver les examens à passer.
    J’ai cherché sans vraiment trouver les règles d’audit dont il était question.
    En 2009, Eco89 en parlait vaguement.

    1. Voir le travail remarquable de François dans plusieurs billets sur ce point. J’ai pas vu mieux. C’est fait pour ne pas être transparent…

  54. PJ est toujours un ardent défenseur de la mondialisation et de l’UE, car à son avis, le seul problème serait la spéculation (même Sarkozy semble aller dans ce sens)…. Pour lui, la fin du système, annoncée maintes fois est imminente , alors qu’une poursuite voire même un renforcement du système néolibéral n’est à mon sens pas exclue tant que les mêmes dirigeants, la mondialisation et le système néolibéral restent en place…. Conséquence : disparition des classes moyennes, chômage, désindustrialisation en Occident, inégalités, injustices, abandon des cultures locales (pays), extrémismes religieux et nationalistes…. Selon moi, Paul Jorion ne veut pas critiquer les élites de gauche, alors que la droite et la gauche sont conjointement responsables de cette crise anthropologiques car, depuis trente ans, elles ont abandonné les bases de leur idéologie respective et laissé (avec l’aide des élites américaines) s’instaurer un système dévastateur pour les populations : la réaction des peuples européens et américains ne se fera peut-être plus attendre longtemps….

  55. En effet, l’Enfoiré.
    C’est ainsi qu’on montre que l’on a toujours pas compris un principe de base.
    Les banques ont 2 à 5% de fonds propres par rapport aux montants qu’elles manipulent.
    Un « test » consisterait donc, en cas d’appel de capitaux massifs, voir si elles pourraient éventuellement répondre à la demande.
    Clairement, bien sûr : non. Pour toutes.
    Et voire même, chose amusante, les banques chinoises avec leurs 15,5% de fonds propres pourraient, en cas de gros coup dur, ne pas pouvoir répondre et faire une ch’tite sympathique banqueroute.
    Pourquoi crois-tu que les banques américaines tombent en faillite les unes après les autres..???

    Il faut parfois lire les articles de François Leclerc et se tenir au courant de certaines vérités. (vérité : mot ancien d’une langue morte et bientôt supprimé des dictionnaires de traduction)

    1. @ Le Marin
      Source please: indiquez où Paul se proclame ou révèle « ardent défenseur de la mondialisation et de l’UE », et autres affirmations gratuites.
      Et au lieu de faire des procès d’intention, confortez la suite de vos propos sur quelques données vérifiables.

      Pour retourner aux choses sérieuses, la FED a effectivement révisé en baisse la croissance US.
      Par ailleurs, la crainte vis à vis de la Chine gagne les analystes financiers

      -4,01% pour le CAC40, -3,10% à Londres, -3,33% pour le DAX… mardi dernier, les Bourses européennes ont dévissé en choeur. Même musique sur les places américaines. A Wall Street, le Nasdaq et le Dow Jones ont également clôturé en forte baisse — enregistrant respectivement une chute de -3,85% et de -2,65%. Les Bourses asiatiques avaient préalablement donné le ton… et, vous l’aurez compris, il était plutôt à la complainte qu’à la pop music.

      Le chef d’orchestre de ce raffut financier ? La Chine. Comme le notait Mathieu Lebrun, notre spécialiste des CFD, « La révision à la baisse des prévisions de croissance en Chine en avril a littéralement fait replonger les marchés ce mardi. Pour ne rien arranger, les tensions sur le secteur bancaire — fin d’un programme de refinancement auprès de la BCE jeudi — n’ont fait qu’empirer les choses. » En effet, la situation de l’économie mondiale reste inquiétante.

      La croissance chinoise revue à la baisse pour le mois d’avril par le Conference Board — de 1,7% à 0,3% suite à une erreur comptable — a fortement exacerbé la nervosité ambiante. Sachant que nombreux sont ceux qui considèrent la Chine comme le moteur mondiale de la reprise, il n’en fallait pas plus pour déclencher l’élan de panique observé mardi sur l’ensemble des places boursières mondiales.

      Comme le confirme Jérôme Revillier, spécialiste du Forex, « les craintes d’une reprise mondiale plus lente que prévue et d’une croissance moindre en Chine a suffi à effrayer les investisseurs. » Dans les colonnes de La Quotidienne de MoneyWeek, Cécile Chevré nous tient un discours similaire : « Nous nous inquiétons de la surchauffe de son économie — en particulier du crédit. La chute de la Bourse de Shanghai (-25% depuis le début de l’année !!), est mauvais signe. »

      Tous les regards — tourmentés remplis d’espoirs — convergent donc vers l’empire du Milieu.Pour Simone Wapler, les actes de la Chine peuvent lourdement peser sur l’avenir de notre économie mondiale. Ainsi, vendredi dernier, dans les colonnes de L’Investisseur Or et Matières, elle proposait à ses lecteurs deux scénarios :

      « Tout va — comme d’habitude — dépendre de la Chine. Si elle réussit à crever sans douleur ses débuts de bulle immobilière et à maintenir un niveau de croissance solide tout s’envolera. Déjà, les salaires augmentent et le gouvernement chinois a décidé de laisser (très modestement) s’apprécier le yuan. L’inflation se réveillera. Les matières premières, l’or noir et l’or jaune en profiteront.

      Si la croissance chinoise ralentit violemment, la déflation des actifs se poursuivra. Il n’y aura plus de souscripteurs pour les futures émissions d’obligations souveraines nécessaires aux rééchelonnements des dettes… sauf les banques centrales. Ce sera la faillite des monnaies fiduciaires, dollar en tête. Ce sera la grande heure de l’or. »

      Lequel se réalisera ? Pour le moment l’énigme reste entière et dépendra des choix pris par le gouvernement chinois. A mon sens, une chose reste certaine, ne comptons pas trop sur la Chine pour relancer nos économies occidentales. Le rythme de sa croissance a été surévalué, son économie est en proie à des déséquilibres manifestes et la bulle immobilière menace… La voie du milieu ne nous mènera peut-être pas vers la prospérité…

      Source: http://www.lebilletdutrader.com/2010073513/nos_analyses/cac40-chine-shanghai/

    2. @Charles

      « Et au lieu de faire des procès d’intention, confortez la suite de vos propos sur quelques données vérifiables. »

      Ne vous en déplaise, Paul s’est prononcé plusieurs fois – notamment dans des débats en 2009, édités sur ce blog – en faveur du libre-échange au niveau mondial ; il est aussi un défenseur de l’UE (inutile de rappeler un de ses seuls invités du monde « politique », C.Lepage, ainsi que des articles qui vont dans ce sens….). Cependant, ce que je voulais vraiment dénoncer (partie non publiée), c’est la pensée unique qui a parfois tendance à contaminer le blog et pousse à la censure de certains articles…

    3. @ Le Marin

      Pour éclairer les lecteurs : vos tentatives de sortir du cadre de « la pensée unique » s’identifient malheureusement à des apologies du racisme et des régimes d’apartheid, ce qui explique pourquoi elles n’apparaissent pas ici.

    4. charles a,

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=13785#comment-95458

      vous voyez, ce genre de calculs macabres me font penser que vos ‘prescriptions’ nous engagent surtout à ressembler à ceux qu’elles prétendent combattre.

      même si je peux apprécier les écrits de madame lacroix-riz ou désirer l’effondrement de la forme financiarisée actuelle.

      derrière vous n’avancez pas de projet, rien de viable, rien de connu, ni de probable, et c’est bien là la force du système actuel: lui il ‘est’. et il n’est pas qu’idéologique, les intellectuels lénifiants manquent bien souvent cruellement d’instinct.
      .
      monsieur jorion, s’il n’est plus un jeune page au désir ardent d’en découdre, dans sa grande sagesse semble l’avoir compris. et pour aller dans le sens de le marin, si monsieur jorion, lumineusement, n’affiche pas trop ouvertement ses vues, je ne l’ai jamais lu critiquer pleinement à son compte mondialisation et unification européenne non plus. par contre la spéculation oui. mais je n’ai pas tout lu certes.

      quand au fait qu’il ne critique pas la gauche peut-être a-t’il compris qu’il ne sert à rien de tirer sur l’ambulance…?

      cordialement

  56. C’est parce que nous vivons l’absolutisme du capital que ce n’est plus possible. Le capitalisme à l’état absolu, la Théorie érigée en idéologie implacable, depuis l’Euro. Warrenbrouk avait fait un papier sur les petits gros, et les grands athlétiques dans l’Europe, et aussi avant l’europe. Avant l’euro, Ce n’était pas l’absolutisme du capital car l’on pouvait prendre certaines libertés avec la doctrine monétaire, mais l’erreur à été d’instaurer absolument un système absolument non viable !

    Et la complexité de notre société n’est pas évidente comme critère puisque l’Europe harmonise, donc réduit la complexité par rapport à l’état antérieur ? Est-ce que l’europe institutionnelle et économique est plus complexe que ce qu’elle a remplacée ou moins complexe… je rappelle cette discussion sur la fragilité des sociétés complexes, qui m’embrouille les idées.

  57. Une info pour évaluer la les stress-tests des banques.
    Elle est parue sur le site Romandienews.ch. Je vous la donne brute.

    (AWP/08 juillet 2010 18h11)

    « Au total, les 91 banques testées pèsent 65% du secteur bancaire de l’Union européenne.

    Ces tests, dont les résultats devraient être publiés autour du 23 juillet, sont censés rendre compte de la capacité de résistance des établissements bancaires à des conditions économiques et financières extrêmes.

    Seul bémol, les informations sur ces tests « semblent stimuler les marchés même si à aucun moment les tests ne prennent en compte la possibilité du défaut de paiement d’un Etat », tempérait M. Hewson. »

    La dernière phrase montre que ces tests pouraient être pour le moins complaisants, pour ne pas alarmer tout le monde. C’est ce qu’ils appellent le « bémol »(sic!) des tests.

    Cela voudrait-il dire qu’ils écartent d’emblée un scénario du type Grèce?
    C’est trop réaliste?

    J’aimerais bien avoir votre interprétation de ce « bémol », MM. François Leclerc ou Paul Jorion; ou les 2.

    1. Il a fallu que les marchés fassent pression pour que des décotes sur les obligations souveraines soient prises en considération dans les tests.

      Mais il semble, faute d’information officielle, que le taux testé soit trop faible par rapport à celui qui pourrait devoir être consenti, dans le cas de la Grèce notamment.

    1. Qu’il ait tort ou raison, ce Philipulus de 95 ans, inventeur de la mixomatose pour le lapin, n’apporte rien à ceux qui ont envie de vivre et de bien faire. Il va bientot mourir et souhaite de même à toute l’humanité, c’est pas très joli comme sentiment.
      Qu’il se taise donc.

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