L'actualité de la crise: le doute se généralise, par François Leclerc

Billet invité

LE DOUTE SE GÉNÉRALISE

Les membres du Committee of European Banking Supervisors (CEBS) – l’organisme européen réunissant les régulateurs bancaires chargé de conduire les tests d’effort – se sont-ils résignés à accepter l’idée que la transparence était la clé du succès, dans un monde financier où celle-ci est toujours revendiquée mais rarement rencontrée  ?

Suite à d’amicales et insistantes pressions des marchés, une liste de 91 banques a été publiée par leurs soins et des indications partielles ont été données sur les paramètres d’effort qui vont être utilisés. Mais les marchés ne s’en sont pas contentés, à peine ces informations publiées, attendant de nouvelles précisions des régulateurs et le faisant savoir. Ils craignent en effet que les tests soient effectués à l’envers, et que ce soit en fonction des résultats finaux que les paramètres détaillés du test seront déterminés. On n’apprend pas aux vieux singes à faire des grimaces.

En attendant la publication des résultats toujours prévue pour le 23 juillet prochain, des résultats circulent, notamment en provenance du Crédit Suisse qui a effectué sa propre enquête, contribuant à rajouter à la confusion ambiante qui se poursuit. Seuls les chiffres officiels allant faire foi (mais de quoi ?), les questions demeurent en suspens.

Plusieurs ambiguïtés de fond subsistent en effet. Avant tout, les décotes appliquées sur les obligations souveraines sont considérées comme trop modestes, au regard de celles qui pourraient intervenir dans le cadre d’éventuels processus de restructuration des dettes publiques. Pour sa part, la liste des banques retenues est analysée, non seulement en fonction de celles qui y figurent, mais surtout de celles dont ce n’est pas le cas. Il est par ailleurs relevé qu’aucune information n’est donnée à propos de la méthode adoptée de calcul de la valorisation des actifs, ni des seuils qui feront considérer que les banques auront ou non le nez hors de l’eau. Ni, enfin, de ce qui sera retenu comme fonds propres « durs » pour les calculer. Tout cela fait beaucoup d’imprécisions et témoigne, lorsqu’elles sont évoquées, du profond doute qui s’est installé et ne va pas être résorbé.

En réalité, les marchés ne sont pas spécialement inquiets à propos de la solidité du système bancaire : ils sont bien placés pour en connaître la grande fragilité globale, sans avoir besoin de tests, même s’ils aimeraient avoir plus de détails et connaître les moutons noirs du troupeau, afin de les isoler. Les marchés craignent à la fois les tensions à venir sur le marché obligataire et le retour de la récession économique, qui appellent des Etats des réponses contradictoires. En dépit des arguties de ceux qui, comme Jean-Claude Trichet, prétendent que « consolidation budgétaire et croissance ne s’excluent pas mutuellement », appelant à la rescousse les résultats européens en Coupe du Monde de football pour justifier la confiance dans l’avenir de l’Europe…

Marchés et Etats sont tout aussi désorientés, dans le contexte actuel de détérioration de la situation. Le processus de désendettement engagé est non seulement long et douloureux – comme prévu – mais il est entré dans une nouvelle phase aiguë, et une question troublante est à nouveau posée : cette digestion pourra-t-elle s’accomplir ou est-elle en train de se bloquer ? Si c’était le cas, comment pourrait-il y être remédié ?

Nier la profonde tendance récessive globale dans laquelle l’économie occidentale se trouve, comme le fait la BCE en se crispant, ou se satisfaire de la situation actuelle du marché de la dette souveraine européenne pour laisser entendre que ses acquisitions sur le second marché pourraient être arrêtées, ne font pas une politique. A quand la prochaine crise, à laquelle il faudra à nouveau répondre dans l’improvisation ?

Dans l’immédiat, les ministres des finances européens vont à nouveau se retrouver en conclave lundi et mardi prochain, avec sur les bras un nouveau problème à résoudre. Ayant du admettre qu’il n’était pas raisonnable de s’en tenir à leur discours initial, selon lequel les tests allaient démontrer que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes bancaires, il leur faut trouver le moyen de financer les renforcements de fonds propres qui vont maintenant être rendus nécessaires par ceux-ci, afin d’en asseoir la crédibilité.

Les esprits chagrins se demandent même s’ils ne mettent pas la charrue avant les boeufs, élaborant le dispositif de financement et les montants qui pourront être réunis grâce à lui avant de finaliser le résultat des tests, afin que tout coïncide pour le mieux… Quand le doute est installé, c’est tout un art que de le résorber  !

Certes, des fonds ont été prévus de longue date. Les Allemands disposent de 50 milliards d’euros avec le SOFFIN précédemment mis en place. Les Grecs de 10 milliards d’euros, en application du plan de sauvetage dont ils ont bénéficié. Ombre au tableau, les Espagnols ont déjà quasiment épuisé les 12 milliards d’euros de leur FROB. Où trouver les fonds, si les besoins dépassent ces montants, et surtout s’ils ne sont pas répartis en accordance avec le résultat des tests ? Des voix discrètes ont déjà proposé que le fonds de stabilité européen, destiné à venir au secours des Etats et qui continue à lentement être mis en place, pourrait être utilisé à cet effet. Bien qu’un tel détournement de ces fonds (qui proviendront d’emprunts réalisés sur les marchés par le véhicule spécial, avec la garantie des Etats) soit politiquement délicat à revendiquer.

Comme des poissons pris au piège d’un filet et frétillant désespérément, les acteurs de la crise continuent de chercher dans le désordre une issue. Tandis que la BCE continue de jouer les pères fouettards tout en assurant de facto le rôle d’une sorte de fonds monétaire européen qu’elle n’est pas, le FMI préconise une position d’autant plus nuancée qu’il n’a pas à la mettre en pratique, soumis aux impératifs contradictoires de ses principaux membres, Etats-Unis d’un côté et Européens de l’autre (ce dernier camp fort divisé). C’est peu dire que les dirigeants occidentaux sont dans l’expectative et à la remorque des événements. Parlant de son pays, Barack Obama vient de reconnaître qu’il avait reçu « un coup de massue ».

Des notabilités universitaires y font désormais l’inventaire de ce qui serait nécessaire pour faire face à une situation de plus en plus préoccupante. Que l’Etat fédéral avance aux Etats sinistrés des fonds qu’ils ne peuvent emprunter sur le marché pour financer leur fonctionnement. Et que la Fed – qui s’interroge de plus en plus ouvertement à ce sujet – se réengage dans une politique de franche création monétaire, afin de tenter officiellement de contribuer à la relance économique et pratiquement de monétiser la dette publique.

Hier, on se raccrochait à la croissance chinoise, ou bien à celle des Etats-Unis. Aujourd’hui, on se contente des chiffres de mai dernier des commandes industrielles allemandes. C’est faible pour tirer la croissance mondiale. Décidément, il est encore trop tôt pour que soit clairement reconnue, dans toute son étendue et sa portée, une aveuglante constatation que l’on préfère encore ignorer : le monde ne va pas retomber sur ses pieds et recommencer comme avant.

Le mécanisme est cassé et ne peut pas être réparé. Il ne s’agit pas seulement de quelques réformettes de régulation financière, dont Tim Geithner, secrétaire d’Etat au Trésor américain, essaye contre toute évidence de faire croire que les banques en sont « très mécontentes ». Ou que les Européens tentent de mettre avec retard sur pied dans un illusoire pré carré. Ni même de tenir pour durer, en tentant de limiter la casse sociale afin que la crise ne déborde pas.

Avec une croissance introuvable et une relance de l’endettement – comme substitut à une meilleure répartition de la richesse – qui l’est tout autant, il se confirme qu’une époque est en train d’irrévocablement se terminer. Dur à admettre pour ceux qui y tenaient, même si le doute commence là aussi à s’insinuer.

96 réponses sur “L'actualité de la crise: le doute se généralise, par François Leclerc”

  1. que de bonnes nouvelles, la rentrée risque d’être caniculaire. ensuite peut-être essaiera t-on de trouver de nouvelles modalités et des nouveaux gisements de croissance? le cancer financier résorbé, la convalescence devrait être douce, notre civilisation plus mature.

    1. Francois ne parle pas de nouveaux gisements de croissance pour la rentrée ou au delà.
      Comme assez souvent, sa conclusion est très dense:
      « Avec une croissance introuvable et une relance de l’endettement – comme substitut à une meilleure répartition de la richesse – qui l’est tout autant, il se confirme qu’une époque est en train d’irrévocablement se terminer. Dur à admettre pour ceux qui y tenaient, même si le doute commence là aussi à s’insinuer. »
      Pas de gisements de croissance, elle est introuvable.
      La relance de l’endettement tout aussi introuvable.
      C’est cet endettement qui a retardé cette fois-ci le dénouement de la crise, fruit comme les précédentes de la contradiction majeure du capitalisme, la production qui ne trouve pas de marché solvable, du fait de l’élévation du taux d’exploitation.
      L’époque est en train de se terminer, écrit François, comme l’écrit Paul en annonçant « la fin du capitalisme ». Et comme sont forcés de l’admettre de plus en plus de secteurs, même des banquiers!
      Lisez bien:
      Une lecture marxiste de la crise, par P. Artus, économiste en chef Natixis
      http://gesd.free.fr/flas0002.pdf

    2. @chales A
      Merci de la réference (P. ARTUS)
      C’est tout de même stupéfiant, que tout soit analysé, démontré, synthétisé, par des économistes indépendants et aussi, plus surprenant, par des économistes de banques et que la prise de conscience politique et citoyenne soit à ce point marginale (sans parler des solutions).
      Enfin,.. grâce à ce blog , on progresse.

      Cordialement,

    3. La prise de conscience de la fin nécessaire du capitalisme n’a jamais autant progressé depuis très longtemps. Mais l’Etat et ses appuis à la têtes de principaux partis et syndicats font tout pour interdire ou noyer la capacité de riposte. Ils n’entendent pas imposer la démocratie contre la dictature du capital. Ils préfèrent en profiter pour s’approcher encore du caviar.

      Mais patience…Là aussi, la prise de conscience progresse:
      selon un sondage BVA publié le 10 juin, 58 % des personnes interrogées pensent que l’action des syndicats n’aura pas d’impact. 20 % seulement pensent que les manifestations à répétition sont le moyen le plus efficace pour peser sur la réforme des retraites, alors qu’ils sont 67 % à penser que c’est la grève générale qui est le moyen le plus efficace.

    4. merci charles pour la référence très concise, au moins tout le monde est d’accord sur le constat.

      je pensais en fait à une économie mieux répartie au niveau richesse (modalités) et basée sur la recherche et l’écologie (gisements). évidemment comme vous le dites ce n’est pas en quelques mois qu’on reparamètre la donne économique, certains puissants lobbies faisant le reste.

  2. Ceux qui nous ont mis là ne nient plus la réalité, mais ne veulent rien savoir d’elle. Que faire ?

  3. A propos de reprise le Financial Time indique que « les dépenses gouvernementales représentent au Royaume Uni près de la moitié de l’économie ». On ne saurait mieux dire que les ménages et les entreprises sont en pleine récession.

    IN DEPTH
    UK Government spending
    With government expenditure soon to account for almost half the UK economy, politicians are reconsidering the size and boundaries of the state

    http://www.ft.com/cms/ec12e25a-624a-11de-b1c9-00144feabdc0.htm?ftcamp=Late_section2/NL/CEJuly2010/Vanilla_UKGovS/0/

  4. Bonjour Monsieur Leclerc et merci une fois de plus pour votre billet.
    Juste une petite question pour répondre à une interrogation.
    Quelle était justement l’attitude de ces mêmes marchés vis à vis des paramètres d’efforts, lorsqu’ils avaient pratiqués ces tests d’effort aux états unis. Y avait il notamment à l’époque la même demande de transparence (nombre de banques concernées par exemple) ?
    Cordialement.
    Cyrille

    1. Les montants nécessaires aux banques américaines en cas de « coup dur » éventuel ont été négociées au téléphone avec celles-ci…
      Vous dire le « sérieux » des tests…

      Mais personne n’a été dupe de ce magnifique coup de com’ à l’époque. Il fallait tout faire pour remonter la bourse.
      Ce qui fut fait par les principales banques avec des rachats tournants de leurs actions.

    2. Les tests américains n’avaient impliqué qu’une vingtaine de mégabanques (au nom de la prévention du risque systémique), les recapitalisations estimées nécessaires ayant ensuite résulté d’appels aux marchés.

      Également contestés, ils n’ont pas suscité la même défiance, dans un contexte différent.

    3. Monsieur Leclerc… voyons…

      Un appel au marché ne pouvait qu’être bien ressenti : devenir propriétaire d’une banque avec des juteux rendements…
      Qui pourrait ne pas se faire acheter…???

      On voit ainsi le cercle vicieux… :
      Ceux qui veulent profiter du système doivent se faire acheter par celui-ci pour alimenter le système qui a besoin de pigeons qui achètent…

      Pas étonnant que l’état français garantisse maintenant les placements financiers…

  5. il n’y a de solutions :

    soit la dette est payée et les peuples sont à genoux

    soit la dette n’est pas payée et les états ,les transnationales/multinationales sont à genoux ..

    un scénario argentin n’est pas possible globalement ,il n’y a pas de pays etant en meilleure santé que d’autres qui puissent relever un ou deux etats en faillite .

    apres la guerre froide militaire ,on peut appeler cette période 1989-2007 une guerre chaude économique qui peut se conclure

    par une « bonne » guerre depuis longtemps schedulée (usa contre l’iran ) ,l’asiatisation de l’afghanistan ( c’est à dire que les usa ne sont pluss maitres partout ,cela implique la reconnaissance implicite du leadership sino-indien ..) ,

    ou par un Yalta économique où le « G-2 ou G-200 » décide des frontieres économiques de ce qui dépends de la souveraineté d’un état et ce qui peut etre bradé/donné à une transnationale .

    mais comme tout pouvant etre sous contrat privé ,je ne vois pas comment la privatisation s’arretera ,comment les capitaux peuvent etre cloisonnés ???

    on dirait une lyse cellulaire : la monétarisation fait eclater par pression osmotique tous les composants parcellaires de la société ,il n’y a pas d’issue heureuse à cette sorte de maladie auto-immune ,pancréatite leucémie ou lupus sont tous trois mortels .

    1. « …depuis longtemps schedulée… »
      C’est bien plus branché que le bon vieux « planifiée » …mais que c’est laid !

    2. c’est une apoptose
      la lyse n’est pas encore réellement entreprise
      mais il y a déjà mort cellulaire

  6. « le monde ne va pas retomber sur ses pieds et recommencer comme avant. »

    Ah bon? J’croyais qu’on marchait sur la tête!

    Honnêtement, chaque soubresaut, chaque scène pathétique de ces guignols tentant bouffonement de ranimer la bête et de convoquer instamment et désespérément le Père Noël me mettent l’âme en joie!

    Come on François! L’orgasme est proche pour vos lecteurs assidus!

  7. Que le doute se généralise, quel sceptique normalement constitué pourrait s’en plaindre? C’est juste voir se rallier une cohorte d’ex bien pensants…

  8. Ils comprirent ce matin-là que rien ne serait jamais plus pareil. Pourtant, ce n’était pas comme si nous ne savions pas, non, nous avions su, mais nous n’avons rien pu. Ou bien n’avons-nous pas pris la peine de faire ? La colère déjà grondait dans l’esprit du peuple, elle ne fut pas venue de l’intelligentsia : ni ces polytechniciens utopistes, ni ces technocrates naïfs n’avaient fait quoi ce soit. Bien sûr, il y en avait pour dénoncer les problèmes contemporains, quoiqu’on puise disserter sur leurs intentions. N’était-ce pas simplement la chasse (encore) aux intérêts ? Dire c’est agir, avec un regard rétrospectif je puis répondre par la négation. C’est de la misère sale que vint la révolte, ces personnes qu’on ne montrait pas. Ces individus noyés dans la masse, noyés dans la dette. Aucun coupable. Tous victimes.

    La valeur or de l’argent avait disparu, la monnaie n’était que crédit, emprunt…
    L’argent n’existe pas, il est un concept basé sur la confiance et la confiance est aussi abstraite que l’imagination elle-même. De plus, qui se risquerait à avoir confiance en nous.
    Alors, imaginez lorsque ces gens ont compris tous en même temps — enfin presque — que l’argent n’existe plus ! Ce fut tout simplement une révélation, en Grèce on dit « Apocalypse ».

    La colère gronde. Insatiable. Inexorable. Inévitable. Inéluctable. Irrémédiable.

    La chute m’apparaît à présent comme une conséquence de l’imperfection inhérente de l’Homme.

    Est-ce la faim du monde ou le début d’une histoire sans faim ?

    1. « polytechnicien utopiste » ? ce n’est pas le cas d’un auteur assidu de ce blog, me semble t’il.

  9. « les ministres en conclave »… décidément, il y a du Piotr en vous.

    La chute du dollar était déjà prévue, de toute façon, donc, ils peuvent monétiser sans trop de soucis pour les autres.
    Coté casse sociale, aviez-vous eu des échos sur les sociétés de mercennaires qui semblaient très intéressées par le marché de la sécurité intérieure..??

    1. Ce fut un peu moins rapide, un peu plus insidieux, mais les dégâts sont largement aussi graves.

      premier rire massif de la journée, merci Piotr

  10. Pendant ce temps, les autoroutes du sud se remplissent à vomir des français qui partent en vacances, les terrasses de Paris sont toujours aussi pleines, et les françaises se sentent pas cette crise et semblent totalement l’ignorer ….. alors dites-moi OU EST CETTE CRISE qui reste invisible ??

    C’est bien jolie d’annoncer la fin du monde .. mais concrètement, çà reste encore un mauvais roman !

    1. Le Réveil sera un jour dur…

      Mais je ne peux pas croire que vous ayez les yeux fermés. Ce serait trop incroyable si vous avez un minimum de connaissances des chiffres, par exemple du commerce mondial.
      Ou du planquage de 42% en MOYENNE des pertes des banques américaines pour présenter de meilleurs bilans…

      Vous prêchez donc le faux mais… dans quel but…???
      Connaître les futurs cours de bourse ou de l’or afin de faire du bénéfice…??? inutile. Tout le système va se faire entrainer ainsi que vos postulats d’enrichissement personnel.
      Même un lynchage mondial des milliardaires n’est pas in-envisageable.

      Ouaich… personnel un jour, personnel…

    2. Yvan:

      Sans doute avez-vous raison sur les chiffres, mais sur le terrain (et restons objectif .. ), la crise n’est nullement ressenti par les citoyens dans leur vie de tous les jours et au regard des annonces de fin du monde à venir. je ne veux pas être d’un optimisme béa !, mais expliquez-moi cette différences ?

    3. Reveil, réveillez vous.
      En france, la crise n’est pas (pas encore) terrible. Mais les 40 millions d’américains qui survivent grace aux bons alimentaires, les 10 000 foyers qui perdent leur maison chaque jour, eux savent ce qu’est déjà la crise.
      Mais a un moment ou un autre, la crise touchera plus fortement les français dans leur ensemble, soit ce sera pour ceux qui subiront les hausses d’impots, soit ce sera pour ceux qui perdront leurs économies dans les plans de restructuration de la dette (en fait ce sera sans doute un mélange des 2).
      N’oubliez jamais que la crise de 1929 ne s’est vraiment terminée qu’en 1946, quand il a fallut reconstruire tout ce qui a été détruit, et quand les découvertes technologiques faites pendant la guerre ont amené des gains de productivité et de nouveaux produits à commercialiser aux entreprises.
      La crise actuelle suivra sans doute le même schéma, elle ne se terminera réellement que :
      – quand de nouvelles technologies (personnellement je crois en la robotique) améneront de nouvelles oportunités (quand faire produire en chine coutera plus cher que de faire produire par des machines chez nous).
      – quand de nouveaux courants de pensée (issus en partie de ce blog) seront arrivés à maturité et permettront d’organiser nos sociétés sur de meilleures bases (en espérant que ça ne doive pas passer d’abord par de mauvais nouveaux courants de pensée comme l’a été le fascisme lors de la crise de 29, or je crains que l’écofascisme soit un candidat idéal pour ça actuellement).
      Si cette crise doit aboutir à une guerre mondiale, je crains hélas qu’elle ne prenne des formes nouvelles (de même que les chars ou l’aviation ont été les grandes nouveautés de la 2ème guerre mondiale).

    4. Le jour où vous Réveillerez sans chauffage car sans gaz comme un million de français cette année, vous porterez peut-être mieux votre nom…
      Pour le reste, effectivement j’imagine mal un quatorze juillet à Palavas les Flots avec prise de la bastille ni une nuit du quatre août dans une ferme auberge du haut-poitou…

    5. Il était un temps où il était habituel de penser qu’il y a plus de vérité dans un roman, ou un conte, que dans n’importe quel traité.

    6. La fin du capitalisme est certaine, et vous dites « sur le terrain », « restons objectifs » ce n’est absolument pas méthodologique. Relisez Kant critique de Hume, l’observation ne vous apprend pas a établir de façon logique un lien de cause à effet.

      Fermons tous les livres, – observer est malsain. Et si c’était un mauvais roman, ce serait tout au plus un mauvais calcul, car l’économie n’est pas un roman ! Mon dieu c’est l’arithmétique, tique tique…

      L’économie est une circulation de flux… Il faut se poster aux endroits stratégiques pour faire l’observation capitale. Par exemple, observer une marchandise, qui est le lieu de la distribution des flux, le lieu du partage ou tout se rassemble pour être ventilé aux 4 coins du monde. ll suffit d’observer l’équation de SAY. Le profit (partiel) de la marchandise n’est pas réinvesti, il se produit une « perte », ainsi, il est par conséquent impossible d’acheter ce qui a été produit. Globalement, ceci conduit à réduire la production.

      Vous pouvez observer tout ce que vous voulez par ailleurs, j’observe juste une chose, mais il n’y a pas de remède à ceci.

      L’économie est une science au sens où il est possible de faire des calculs, ce n’est pas la Providence qui la règle.

    7. @ reveil : 10 juillet 2010 à 20:54
      Une femme du village voisin et qui est assistante maternelle me disait hier matin : « moi je crois que la crise est passée. L’an dernier, il n’y avait plus de bébé à garder, maintenant, il y a des ventres ronds partout et je reçois tous les jours des demandes que je ne peux pas satisfaire. Ça veut bien dire que la crise est passée, ça – sinon, les gens ne feraient pas tant d’enfants ».

    8. @daniel

      Sans allez jusqu’à « l’écofascisme » comme vous dites, je ne pense pas que la seule évolution technologique peut nous sortir des impasses (limites physiques du globe) ou nous ne cessons de nous enfermer.

      Cordialement.

    9. Sur la visibilité de la crise dans la vie de tous les jours, je vous rejoins : pas de trace notable ! La vie des citoyens lambdas que nous sommes ne semble pas affectée le moins du monde par les chiffres alarmants que cachent les nouvelles rassurantes (à dessein) des médias populaires. « La reprise est là mais il faudra du temps avant que vous le remarquiez ». Pourquoi se tracasser ? Si on nous le dit ! L’Europe est comme une avion qui continue à planer moteurs éteints : les filets sociaux et l’endettement des Etats maintiennent l’illusion que tout continue « comme avant ». Aux Etats-Unis, l’avion a presque fini de planer et s’est dangereusement rapproché du sol. Ma question est la suivante : y a -t-il une chance de faire repartir les moteurs où devons-nous attendre le crash, prier pour les âmes défuntes et faire décoller un nouvel appareil (à énergie solaire, par exemple !) ? Pardon pour cette longue métaphore mais je veux encore croire à un réveil avant ce beaucoup dépeignent comme l’inéluctable écrasement de l’économie occidentale. Optimisme béat ? Peut-être. Mais personnellement, je pense que la clé réside dans la naissance de nouvelles industries dont la santé ne serait pas assujettie aux spéculations boursières mais dont les profits dépendraient de la seule qualité de leurs produits. Les entrepreneurs feraient fonctionner leur méninges pour fabriquer quelque chose qui leur ferait gagner leur vie ainsi qu’à leurs travailleurs et qui serait utile à la multitude ! Finalement, seules les entreprises qui prendraient de vrais risques pour innover dans un marché libre survivraient. Les autres, dont l’existence serait artificiellement maintenue par des banques trop peu regardantes, par des marchés boursiers trop spéculatifs où par les interventions des Etats mourraient de leur belle mort. Et ce serait tant mieux.

  11. L’idée en soi était intéressante et l’exercice nécessaire. Il faut rappeler que le CEBS-dont le siège
    est à Londres-n’est que le ‘syndicat’ des régulateurs nationaux et également rappeler l’arbitraire
    des paramètres-comme vous le soulignez la valorisation des actifs sachant que les banques européennes détiennent en portefeuille 29% de la dette souveraine européeene, et un paramètre
    dont la logique m’échappe, celui d’une croissance négative de l’UE de -2,1 %.

    Une histoire néerlandaise qui résume l’absurdité de la situation : l’ancien directeur de ABN/ AMRO, en cours de fusion avec Fortis NL, a déclaré cette semaine que l’entité, que le gouvernement souhaite privatiser, vaudrait au maximum 20 mds d’euros dans quelques années, le gouvernement ayant injeccté un total de 30 mds dans les deux banques en difficulté fin 2007…

  12. Les experts s’accordent à souligner qu’en ce domaine particulier,
    le stade critique se situerait aux alentours du 1,66 trillion de $.

    Et comme chacun peut le constater, nous en sommes loin !

    1. Comme pour les stress tests décrits par François (merci pour le décryptage que ne fait pas la « grande » presse), c’est le compte à rebours.

  13. Est-ce donc si coûteux d’aller sur une plage du sud ? J’avoue n’avoir jamais essayé. Dans l’arrière-pays de Béziers, les rivières descendent en cascades de la montagne verdoyante . Fraîcheur idéale. Presque personne . Les enfants plongent de la paroi rocheuse, certains de très haut . Le bébé qui marche depuis deux mois patauge allègrement dans l’eau fraîche . Il s’immerge jusqu’au ventre, revient sur le bord et repart aussitôt . Mes enfants , depuis quatre ans qu’ils travaillent à Béziers, n’ont jamais mis les pieds sur une plage de la côte surpeuplée mais ils vont à la rivière avec leurs enfants tous les soirs d’été après le travail, vers 18h . La cohue des plages sans ombre a l’air de plaire à certains .
    Les terrasses parisiennes sont donc toujours aussi pleines de touristes et de personnes qui ont les moyens , du moins celles qui ont les moyens de quitter leur logement pour se distraire . Divisez le nombre des habitants de l’agglomération parisienne par le nombre des places en terrasse. La proportion doit être assez faible . Vu le prix d’un simple café, on a intérêt à partager le contenu de son thermos avec ses voisins du moment au jardin public . C’est plus convivial .

    1. Bien vu, Mianne, et ne vous contentez pas d’un voisin. Quand vous serez dans l’herbe ou sur le banc public (ah, banc public, que de souvenirs…), invitez le premier touriste qui passe près du thermos ou du vin frais de pays (pas vrai Vigneron?) à partager. Ce sera le meilleur souvenir du séjour. Paris est tellement triste sans parisiens.

    2. pour quelqu’un qui viendrait de caen ce n’est tout de même pas donné de passer deux semaines au-dessus de bézier.

      -la route:
      le guide des cartes michelin indique 270euros l’allée-retour sans compter les repas et l’entretien de la voiture avant le départ, mais en s’offrant le luxe de l’autoroute. arrondissons à 300euros.

      -le camping (2 étoiles):
      http://www.camping-anglas.com/domaine-anglas/vacances-herault-tarifs.htm
      pour une famille de 5 dont 3 enfant dont 1 en bas-âge + un chien, l’option la moins cher c’est à dire en tente donne environ 40euros par jour soit environ 600euros avec option frigo et électricité.

      -la nourriture:
      avec une bonne cuisinière disons 300euros

      -les loisirs:
      disons 300euros

      au final nous approchons dans tous les cas et dans une fourchette minimum les 1500 euros, on ne parle pas de confort ni de louer un chalet ou un mobil-home. le camping sauvage est interdit. pour un couple gagnant 2000euros par mois à deux c’est une dépense importante, qui précède la rentrée scolaire et les fêtes de noël. et tout confort supplémentaire fera rapidement grimper la note au-dessus de 2000euros les deux semaines.

  14. Infatigable, en attendant les ouragans, la courageuse firme bien connue,
    enrichit sa collection d’entonnoirs au fond du Golfe du Mexique.

    En vue d’une plus ample efficacité de pompage.

  15. @ Réveil

    Vous ne devriez plus attendre très longtemps les signes patents de la rupture. Début juin, Paul la prévoyait « pour dans trois semaines ou dans trois mois ». La rentrée de septembre n’est pas loin. Souvenez-vous de celles de 2001 et de 2008.

    1. Et bien , prenons RDZV en septembre … ma réflexion n’est pas de savoir si les « annonceurs » de fin du monde ont raison ou pas, je ne demande qu’à constater des effets en proportion avec le « cataclysme » ou « Grande dépression comme 1929 …  » , et je ne fais que reprendre les expressions rabattues dans différents blogs. …

      A vous lire tous, tout le monde parle encore au FUTUR, et ce depuis 2008 maintenant, de l’annonce de ce grand désastre à venir, mais au présent, avouez quand même que çà rien à voir avec la dépression de 1929 (peut-être aux US , OK, et encore .. ), aiors qu’en Europe, franchement la majorité des européens n’en sont pas encore à faire des kilomètres de queue à la soupe populaire.

      Je crois qu’on apprécie plutôt à auto-entretenir un défaitisme viscéral et si français.

    2. reveil, il n’y a pas eu de « dépression de 1929 », c’est pour cela que vos comparaisons ne donnent rien. La déflation débute en 1931, la dépression proprement dite date de 1933.

    3. @ Reveil: pour la France, vous devriez ouvrir les yeux au delà de TF1.
      C’est de plus en plus facile, même si les médias indépendants sont vilipendés par les bêtes en cour.

      Au delà, les Etats-Unis par exemple, voici en bref le tableau:

      Les Etats-Unis et la guerre aux enfants : un quart d’entre eux vit dans le dénuement
      http://blog.emceebeulogue.fr/post/2010/07/09/Les-Etats-Unis-et-la-guerre-aux-enfants-:-un-quart-d-entre-eux-vit-dans-le-d%C3%A9nuement

      Le FMI souligne les risques de rechute de l’économie US liés au marché immobilier commercial et à la crise de la dette européenne
      http://www.ft.com/cms/s/0/ff9731a8-8a91-11df-bd2e-00144feab49a.html?ftcamp=rss

  16. A defaut d’un gisement de croissance espérons aux moins un gisement de conscience. Car tout cette crise n’est rein de moins qu’une absence totale de conscience. et je mache mes mots :))

    PS: sans fautes, j’espére :))

    1. Heeuu… non, loupé, Logique. Et en même temps, tu ne me confortes pas…
      Tu fais encore plus de fautes que moi, mais… tu as des réflexions plus profondes et pertinentes.
      Je m’auto-pardonne depuis des années en me disant qu’on ne peut pas être bon partout…

      Coté « conscience », oui, ça va faire drôle et bizarre, car un être normalement constitué qui estime qu’il est inutile de démonter le système a reçu des données de propagande :
      Y’a eu crise en 2008, y’a du chômage, y’a plus de sous, mais… tous les dirigeants font ce qu’ils peuvent et annoncent même que la crise est finite. Oui : finite !!!

      Or, la concentration de richesse n’a pas été arrêtée, mais, bien au contraire, amplifiée.

      Dans ces cas-là, un médecin, personne aussi normalement constituée, va revoir son jugement de rémission pour passer au jugement de « terrain potentiellement fertile à redévelopper cette foutue maladie que j’ai déjà soigné une fois »…
      Et là, la remise en cause ne se fait pas QUE chez le médecin…

      En gros, tout discours de dirigeant ne sera absolument plus crédible…
      Ce qui n’est plus une porte ouverte au pire, mais une autoroute deux fois 6 voies…
      Car les réactions extrêmes font toujours qu’on enclenche l’embrayage rébellion avant de passer la vitesse réflexion. (slogan trouvé dans un atelier de mécanique)

    2. C’est affreud ces soucis sur ce blog avec l’orthographe. Plutôt qu’aller au sud, autant essayer l’Ukraine du coté de Tchernobyl et avoir peut-être la chance de bénéficier d’une mutation génétique pour permettre aux handicapés de corriger leurs déficits euh… leurs défisciences, euh… leur déficiences en orthographe.
      Voyez :
      Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie – Bilan des données scientifiques (2007)
      Téléchargez,
      http://www.inserm.fr/mediatheque/fichiers/site-grand-public/thematiques/sante-publique/expertises-collectives/texte-integral-dyslexie
      À la page 285 de ce volumineux pdf
      Vous lirez :
      « on en arrive à considérer que 50 à 60 % des performances en lecture et orthographe seraient expliquées par les facteurs génétiques ».
      Chacun serait-il responsable de ses fautes et aussi coupable ? Distinguo pas si simple…

    3. Attention avec la génétique! On lui fait dire absolument ce qu’on veut, et il y règne un fatalisme déterministe qui me déplait au plus haut point lorsqu’on cherche à en faire l’alpha et l’oméga de tout « dysfonctionnement » (beuuurk! je HAIS ce mot! même avec des guillemets).
      C’est pas compliqué, le premier qui vient m’expliquer que la connerie est d’origine génétique, je le prends au mot!
      Je le stérilise.

  17. @ reveil : 10 juillet 2010 à 20:54

    Une femme du village voisin et qui est assistante maternelle me disait hier matin : « moi je crois que la crise est passée. L’an dernier, il n’y avait plus de bébé à garder, maintenant, il y a des ventres ronds partout et je reçois tous les jours des demandes que je ne peux pas satisfaire. Ça veut bien dire que la crise est passée, ça – sinon, les gens ne feraient pas tant d’enfants  »

    « Ça veut bien dire que la crise est passée, ça – sinon, les gens ne feraient pas tant
    d’enfants  »

    Et bien si. Pour la prochaine guerre. Il va bien en falloir des corps frais…Comment qu’y font les Américains pour faire leurs guerres aux quatre coins de la planète ?

    Ils produisent du corps Américain. Pauvre si possible. Nationaliste en diable avec un pouvoir d’imagination en dessous du seuil de pauvreté. Ne s’imaginent-ils pas encore
    qu’ils sont là pour sauver le Mooooooonde ?

    A t-on jamais vu la famille Bush ou le fils Maddof s’engager à l’armée ? Faut quand même pas plaisanter avec Mademoiselle  » Élite  » . Elle est si fragile et si délicate…
    Pour le 1Million 300 000 corps Irakiens exterminés dans les Guerres Bushistes et les centaines de milliers de corps Afghans, demandez à TF1. Cela va faire déjà une décennie que ce  » grand média » qui n’informe de rien, ne vous en a jamais parlé.
    Idem d’ailleurs sur tous les médias officiels. Il n’ y a qu’une production de corps importante et validée : c’est celle du corps Américain.
    A la limite, les corps Otanesques ont aussi voie de presse, et encore… Pas si sûr ! On ne fait que les chuchoter ceux-là pour ne pas démoraliser ceux qui restent encore là-bas avant leurs parachèvements définitifs.
    On tait l’essentiel : la formidable boucherie orchestrée par le camp  » Occidentaliste  » d’obédience US pour le rapt et le contrôle des champs pétroliers et autres sources d’énergie ou matières premières . Chut! …

    Ne réveillons par « Réveil », il dort profondément. Assis à une terrasse d’un café, il n’a pas encore reçu sur la tronche une bombe qui lui indiquerait qu’il y a bien « une crise » quelque part. Les quatre adolescents Afghans il y a un mois qui attendaient paisiblement leur bus de ramassage scolaire et qui ont été liquéfiés par une bombe US / Otan, celle des
    « sauveurs », ont eu à peine c’est vrai, le temps de formuler une telle pensée. Dormez bien
    « Réveil » et ne cauchemardez pas trop, cela risquerait de vous sortir d’une torpeur hilarante où boire un café à une terrasse quand on peut encore s’en payer un est le signe évident que le monde tourne rond. Pure objectivité sucrée. Avec arôme humour noir à volonté et hausse des factures de gaz à tous les étages. Bonne nuit.

    1. Il fut un temps où la seule richesse des pauvres étaient leurs enfants, je crois que c’est l’origine du terme « prolétaire » chez les romains.

    2. Oui, c’est quand les gens « sentent » que çà va mal qu’ils font plus d’enfants, tout simplement parce que plus il y en aura, plus il y a de chances que quelques uns échapperont à la catastrophe.

  18. L’Union européenne n’a pas de leçon de protectionnisme à recevoir des Etats-Unis sur la régulation des « hedge funds » et les propositions de coopération des autorités américaines sur ce sujet ne sont pas acceptables, a déclaré vendredi Jean-Pierre Jouyet.
    http://fr.news.yahoo.com/4/20100709/tbs-union-hedge-funds-jouyet-7318940.html
    Question aux techniciens des marchés financiers : quelle est la portée des réglementations dites protectionnistes de part et d’autre ?

  19. Reveil

    1) la crise est là et touche les « gens » , vous avez entendu parlé du taux de chomage ? il est passé de 7% (environ) en 2007 à 10% (environ) en 2010 , OFFICIELLEMENT.

    2) il faut un taux de croissance de 2% pour stabiliser le chomage , où sont ils ?

    3) Sarkozy lui meme l’a reconnu, le système de protection sociale français a joué un role d’amortisseur de la crise. les dépenses sociales et la redistribution forcée ayant soutenu la demande privée.
    Oui , mais les recettes fiscales et cotisations fondent et les déficits explosent ( de 3% en 2007 , vous vous rapellez les critères de Masstricht ? à 8% et plus en 2010 )
    Et maintenant on nous annonce la facture …… Alors bon pour moi pour le, moment ce sera -3% sur mon salaire sur les prochaines années, suite à la réforme des retraites et blocage des salaires … rien quoi , en tant que fonctionnaire cadre moyen de 50 ans je peux largement voir venir …. mais j’ai de la famille ou une personne seule élève deux momes avec 1 800 € par mois ( moins de 22 000 par an en fait) là -3% ça va déjà être plus coton pour renouveler la bagnole a bout de souffle… mais elle encore peut penser garder son boulot et n’est pas franchement dans la misere…. les autes…. j’ai un doute.
    Au fait vous avez pris connaissances des dispositions de « Ri. lance » de M BAROIN ? dur pour le filet de sécurité social.

    4) regardez hors des frontières , pas aux states , mais a coté ….. en Espagne par exemple… 20% de chomage.

    et ne me parlez pas de PIGS , les Espagnols étaient avant la crise de bons élèves budgétaires , comme les Irlandais et comme les Anglais….On parle de l’Italie , de la Grece ?

    ha oui reste l’Allemagne et sa « super forme » enfin il ne faut pas trop en parler aux salariés allemands qui payent depuis 10 ans la « super forme  » de leur « économie » (pluot de celle de leurs entreprises) et qui connaissent un taux d’endettement privé bien plus important qu’en france et sans bulle immobilière ( au fait 10% pour Die Linke aux élections , dans un pays qui a connu le communisme , belle adhésion des classes populaires au système actuel)

    Alors avec tout ça la France et les Français ne vont pas si bien et notre commerce extérieur ne va pas pouvoir beaucoup compter sur les voisins, donc la crise est là …. pas tres dure chez nous … pas encore..

  20. @ réveil
    pour vous, la crise, c’ est quand vous serez touché personnellement.
    certains en réchappent, voir en profitent. vous ne voulez pas regarder au bon endroit pour comprendre la suite,
    vous ne savez pas lire les chiffres économiques anticipant l’ avenir.
    libre à vous.
    il n’ est de pire aveugle celui qui ne veut pas voir.

  21. Une solution à cette crise, tout du moins dans le concret, nous devrions nous inspirer des chinois, qui eux ne font guère de sentiments, se ce n’est que de nous faire des pieds de nez sans concession en nous dépouillant de nos technologies (fruits de décénies de travail et cultutre occidentales ), et de plus en y greffant un protectionnisme sans concession.

    A tous les politicarts béas et naifs, ou parasites bruxellois, prêchant les utopies des partages des richesses du monde, les chinois vous emmerdent:

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/10/la-chine-terre-inhospitaliere-pour-l-industrie-etrangere_1386268_3234.html

    1. Nous étions déjà, par la grâce du libéralisme, devenus tous des grecs.

      Vous voulez maintenant faire de nous des chinois car vous admirez le despotisme.

      Laissez nous rêver de la démocratie et j’entends par ce terme non la forme du gouvernement idéal du libéralisme mais l’organisation sociale avec laquelle les citoyens exercent leur souveraineté.

    2. Un mois de Mai en baisse moyenne de 40 pct dans le secteur de la restauration d’une petite ville touristique préfigurent un été mediocre.
      Bonne nuit Reveil

    3. Je n’admire pas les chinois, mais pas du tout. Mais que voulez-vous faire, leur dire merci et continuer à passer pour des imbéciles en sacrifiant nos enfants. Au lieu de rêver, faite preuve un peu de real-politique, les autres ne nous attendent pas. C’est malheureux, mais c’est comme çà.

      L’histoire des peuples n’est qu’un rapport de forces maquillé et feutré. Pensez-y au lieu de rêver à une société qui n’existe pas et n’existera jamais!

      Rappelez vous de De Gaulle, qui lui , pragmatique avec le sens de la real-politique dans les années 30 se battait pour remettre notre armée à niveau, et qui n’était pas écouté par des gouvernants bea ! Sans doute passait-il à cette époque pour un va-en-guerre, comme passent ceux qui prêchent aujourd’hui pour le protectionnisme … l’Histoire donna raison à son pragmatisme.

      On se demande de quel côté des idéaux est le danger !

    4. @réveil

      sur ce dernier point hormis votre obsession du péril jaune je suis absolument d’accord avec vous réveil. il y a eu des billets sur le protectionnisme mais on sent comme un flottement lorsque le sujet est abordé. pourtant et personnellement je me sens un peu moins concerné par le sort d’un type à singapour que de mon voisin à turin, question de bon sens. l’hystérie silencieuse sur ces sujets participe d’un consensus pour moi suicidaire, De Gaulle n’étais pas un homme consensuel comme vous le rappelez; or c’est à lui que nous devons l’honneur d’être entendu sur la scène internationale, et ce malgré le zèle des ‘élites’ actuelles à nous plomber.

      à ce sujet les théories du désir mimétique de l’anthropologue français René Girard sont éclairantes.

    5. Réveil,

      Vous me faites franchement rigoler avec les Chinois. Que sont-ils, sinon les esclaves des multinationales occidentales. Encouragées par le pouvoir des dirigeants communistes à les exploiter, sinon, il n’y avait plus de régime communiste en Chine depuis longtemps. Régime qui est le plus perfide des capitalismes. Quel progrès a-t-elle fait? C’est la casse humaine la plus terrible de l’histoire de notre monde. 300 millions de nantis sur 1milliard et demi de crèves la faim. Que serait la Chine sans notre consommation et sans nos capitalistes? Notre consommation déclinant, comment la Chine règlera-t-elle ce qui devient son problème?

    6. Oh ! Oh ! Reveil

      La Chine ne vole rien à personne : ce sont les multinationales qui transfèrent les usines en Chine ou à Taïwan pour pouvoir planquer leurs bénéfices dans des paradis fiscaux…

      Petit rappel simplet :
      Prix d’un Ipod en 2008 : 245 € en magasin aux USA
      27 % de marges pour Apple
      25 % de marges de distribution et de vente au détail
      28,5 % de coûts d’entrants
      9 % de marges pour les entreprises japonaises (composants)
      5,5 % de marges pour les entreprises coréennes, taïwanaises, américaines
      5 % de salaires chinois

      et voilà comment les 5 % de salaires chinois nous ruinent et nous volent notre savoir-faire…
      Ne pas oublier dans le décompte que les salaires chinois ont augmentés de 70 % (!!!) après plusieurs grèves et 11 suicides dans les usines du groupe taïwanais Foxcom en Chine…

      Les fantasmes néolibéraux, c’est terminé. Réveillez-vous.

  22. moi je trouve que vous (les lecteurs) etes un peu injuste avec « réveil »….
    il n’ a fait qu’une constatation…
    « la crise n’est pas encre « visible » en france

    et bien que je sois convaincu qu’on aille dans le murs, a fond les ballons et tout le tintouin,
    je fais la même…
    par exemple l’hiver dernier, les entreprises du sport d’hiver ont fait une très bonne saison
    -franchement je n’arrive pas à le comprendre
    -les prix de l’immobilier sont repartis à la hausse (_8 à 15% à Paris) comme à la belle époque
    (allez hop, tout va bien, l’avenir est rose, on s’endette comme un con pour 25 ans)

    j’ai vraiment l’impression que les « français » sont comme leur « équipe de foot, les bleus »
    ils ont été catastrophiques, mais ils ne s’en rendent même pas trop compte

    les français vivent actuellement dans un rêve
    (la crise est finie, la relance est encore fragile mais elle pointe son nez…. etc… )

    Il est sur que le rêve va bientôt se terminer, que la réalité va frapper à nos portes
    mais peut_être que les français qui se dopent aux antidepresseurs et qui n’ont pas « de pétrole mais ont des idées »
    vont trouver une bouton « play again »…

    qui sait?

    1. La crise ne serait pas visible en France ?

      Ne connaissez vous pas personnellement des salariés qui ont perdus leur emploi, des « travailleurs pauvres » comme on dit depuis quelques années pour désigner des citoyens qui travaillent et n’arrivent pas à se loger correctement et à vivre décemment, des jeunes diplomés à la recherche d’un emploi « durable » ?

      N’avez vous pas pour vous même et vos proches des doutes sur l’avenir ?

      Savez vous que depuis deux ans les constructeurs de maisons individuelles en France ont perdu 20 à 25 % de leur chiffre d’affaire, qu’un grand nombre de petites et moyennes entreprises sont en grande difficulté (parlez à un cabinet comptable), que les banques sont devenus extrémement prudentes en ce qui concerne les prêts immobiliers, d’autant plus que par le magie des banques centrales et de la concurrence interbancaire les taux à 10 ans sont bas (inférieurs à 3 %).

      Il est vrai que lorsque je bois un café à la terrasse d’un des cafés de St Germain des Prés je ne vois pas tout cela, mais je le vois chez mes clients gros éditeurs qui ont des baisses de chiffre d’affaire significative, etc.

      L’immobilier continue à augmenter à certains endroits, partout où l’achat est un placement à but de protection du patrimoine quand la bourse est devenue VISIBLEMENT un casino où les amateurs ne peuvent que perdre et quand les banques n’offrent plus ni rendement ni sécurité, et encore à visée spéculative pour les moins informés (ceux qui ne lisent pas Jorion sans doute…).

      Ne voyez vous pas que l’industrie mondialisée du divertissement a pratiquement réussie dans sa tentative de décerveler les habitants de la planète et particulièrement les jeunes générations ?

      J’en passe, et des meilleures.

      La crise durable (et là ce n’est pas un oxymore comme « croissance durable ») n’est pas visible en France, et ailleurs, pour ceux qui ne veulent pas la voir ou qui veulent croire qu’une intervention divine, l’invasion par des martiens bienveillants ou la main invisible du marché, vont nous sauver de la ruine et de la catastrophe.

    2. Et vous oubliez les files d’attente aux Restos du coeur, les organismes de distribution alimentaire qui ont vu les demandes augmenter de 50 % en un an, etc.

      Les enfants qui ne mangent plus qu’un repas par jour, à la cantine, et ceux qui ne mangent plus à la cantine, trop chère ?

      Etes-vous sortis du carrefour St-Germain-St-Michel un jour ???

  23. Entre deux tapas, Paul Jorion et François Leclerc, ont eu le même sentiment que Réveil.
    La crise? Qu’elle crise? À voir le monde tourner chaque jour pareil chacun afféré à propre direction.
    Je n’arrive pas à retrouver ce billet…

  24. « -les prix de l’immobilier sont repartis à la hausse (_8 à 15% à Paris) comme à la belle époque
    (allez hop, tout va bien, l’avenir est rose, on s’endette comme un con pour 25 ans) »

    démenti apporté par la Fnaim, prix en hausse de 1% au plus
    et indépendamment du très médiocre ‘ les stats je n’y crois que lorsque c’est moi qui les manipule’, il y a une réelle contraction du volume des ventes

    donc si en 2008 les ventes se sont raréfiées avec un délai plus long de conclusion et une baisse des prix par rapport à celui proposé, en 2009, et ou premier semestre 2010, étant donné la rareté des produits proposés à la vente, les négociations se font avec moins d’amplitude.

    en évoquant les démentis, sans vouloir relancer la discussion sur la malhonnêteté des « scientifiques’ aux contre-ordres des industries pétrolières, la commission d’enquête nommée apr!s le scandale des courriels suggérant une manipulation des données a conclu à l’absence de fraude.
    http://www.rue89.com/blog-londres/2010/07/08/comment-le-faux-scandale-du-climategate-sest-degonfle-157963

    1. Vous devriez lire ce blog pour sortir de votre rêve. Ce rapport a déjà été cité, comme signe des conflits commerciaux qui peuvent approfondir la crise.
      Par ailleurs, vos critiques contre ceux qui défendent une autre répartition des richessses, ne font, en France comme en Chine, que le jeu de la crise et la poignée qui entend profiter des désastres.

  25. @ réveil,

    je ne suis pas loin de partager votre ressenti concernant les symptômes « visibles » de la crise qui ne paraissent pas évidents au premier abord.
    J’habite une ville de province. Les terrasses sont pleines (merci l’été enfin arrivé), les gens font les soldes, les parkings des hyper ne paraissent pas vraiment moins remplis qu’il y a 2 ans, l’organisme qui m’emploie continue sa route comme si de rien n’était, etc …
    Conséquence, ma réputation de « rabat joie » en famille se renforce du fait de ce décalage avec mon analyse de la situation « réelle » telle que décrite sur ce blog ou d’autres encore.
    Que cache cette apparente normalité ? Une résilience à crédit tout simplement entretenue par des j’en-foutres qui vivent par et pour ce théâtre en ombre chinoise. Une société à l’image des villages Potemkine dont j’ai pu il y a 20 ans voir les restes en Ukraine sous la forme d’une double rangée de tilleuls majestueux bordant la route sur des kilomètres (Ah le souvenir de ce parfum enivrant un soir de fin juin …).
    Mais a y regarder de plus prés une autre réalité s’impose, des maisons à vendre depuis des mois qui ne trouvent plus preneur, des jardins en friches depuis des années remis en fonction, du chômage, des plans de réduction d’emploi y compris dans les banques ou sociétés d’assurance (connaissances personnelles), des réductions de budget sévères à venir (nombreuses connaissances dans le social à commencer par mon épouse).
    Conclusion, nos élites auto-proclamés, premières bénéficiaires d’un système inique dénoncé régulièrement par Paul, François et bien d’autres contributeurs au blog, entretiennent vaille que vaille l’écran de fumée qui masque la réalité des choses. Pour combien de temps encore ?
    Pour terminer sur une note pessimiste, force est de constater que la majorité des personnes ne veulent de fait pas voir cette réalité. Jean Pierre Dupuy, entre autre, analyse très bien cette réalité.
    De là à penser que faire des enfants est un bon indicateur sur la confiance dans l’avenir permettez moi à un père de 4 d’en douter !

  26. Effectivement la situation de chacun d’entre nous peut être complètement
    différente par rapport a cette crise. Certains sont déjà frappés de plein fouet
    en ayant perdu leur emploi sans grand espoir d’en retrouver un autre suivant
    leur situation géographique , leur niveau de formation….etc. Pour d’autres
    par contre la crise n’est pas encore perceptible a ce jour, mais cela ne signifie
    pas que cela ne sera pas le cas. Peut être faudrait- il rappeler que si tout
    semble fonctionner as usual dans notre chère France c’est grace au fait que
    Le pays vit a crédit plus que largement.(d’autant plus du fait du plus grand transfert de la dette prive du secteur bancaire sur la sphère publique) Mais qu’en sera-t-il lorsque nous ne pourrons
    plus emprunter pour financer la sécurité sociale, le chômage de masse,les collectivités locales
    Les régions ….etc(liste non exhaustive). A ce moment là, ceux qui peuvent penser a tort
    échapper a la crise vont avoir un  » réveil » douloureux car nous sommes tous interdépendants
    et le malheur d’ autrui finira par tous nous impacter.

    Échapper a cette crise ,vont par effet ricochet être de plein pied dedans

    1. La dette ne sert pas à financer la Sécu, elle est un prétexte à son démantèlement en enrichissant encore un peu plus les possédants au passage. Les plan de rigueur (pardon, de ri-lance) annoncés/déjà là ne signifient pas autre chose.

      http://hussonet.free.fr/boncrise.pdf

  27. @ Réveil

    Les Chinois eux aussi se réveillent … Que croyez-vous ? Qu’ils vont encore longtemps accepter les cadences infernales, les salaires comprimés, l’esclavage dans les
     » maquiladoras » chinoises ad vitam aerternam ? Le manque de liberté individuelle et collectives ( liberté d’association, création de syndicats réels, droit de manifestation, d’organisation, etc…) – Pensez-vous  » Réveil  » que la nouvelle bourgeoisie Chinoise et une partie du peuple ne va pas demander un peu plus de libertés politiques comme ici en 1789 en France ? En Chine ils en sont déjà au  » Léninisme consultatif et participatif  » c’est dire si ça tangue et que ça s’organise. Tout évolue.

    Pourquoi cette excitation vis à vis d’un pays qui a mixé le pire du communisme avec le pire du capitalisme ? Le despotisme fait marcher dans les clous un temps, mais après ? Il est certain qu’une fierté retrouvée – et on les comprend après la main mise du capitalisme occidental impérialiste sur leur pays pendant plus d’un siècle et leur humiliation – est un ferment qui fait tenir ensemble les différents corps constitués ou en voie de constitution. L’effet centrifuge est provisoirement circonscrit…certes….

    A ce propos vous pouvez écouter France Culture – « PLACE DES PEUPLES :
    La contestation sociale en Chine » – Émission de Madeleine Mukamabano
    http://www.franceculture.com/emission-place-des-peuples-place-des-peuples-la-contestation-sociale-en-chine-2010-07-11.html

    Nous devrions trouver ou retrouver nos propres solutions au regard de nos valeurs et de notre histoire plutôt que de regarder du côté de la Chine – Bonne journée.

  28. La crise affecte en premier lieu les personnes déjà fragilisées, à ce niveau là c’est déjà le cas (Mais les populations « fragiles », les vrais pauvres, la médiatisation est faible). Par contre pour une grosse partie de la population dans une situation « stable » la crise est loin de les avoir affecté à la hauteur des craintes.
    Cependant c’est une question d’echelle de temps (temps politique, médiatique, économique et réalité concrete sont 4 choses différentes..).
    Ceux qui annonce une catastrophe à venir ont raison à mon (très) humble avis. Ils ont l’oreille collée aux rails et entendent le train arriver au loin (dédicace au tee shirt wells fargo).
    La vitesse du train est incertaine, mais les indices de son arrivée sont assez solides..

  29. « On les comprend après la main mise de l’imperialisme … « , oui et alors ! faut il adopter une aptitude compatissante et culpabilisée au détriment de notre propre culture et survie économique ?

    Vous allez me trouver quelque peu sévère mais je reste pragmatique pour mes proches, ok pour l’humanisme,mais sûrement pas au détriment de mes enfants, quand on sait que les chinois n’auront aucune faiblesse au regard de la « vieille » Europe.

    Les humanistes te tout poil et utopistes distillant la bonne parole pour partager les richesses du monde, au détriment d’aucun (je me marre ! ) sont des doux rêveurs et surtout en voulant porter le fardeau d’une histoire colonialiste comme une flagellation permanente.

    Battons nous et défendons nos valeurs au travers de politiques pragmatiques au lieu de disserter sur des valeurs utopistes e qui ne verront jamais le jour (ll »Histoire nous le démontre)

    1. L’histoire démontre précisément le contraire.

      ex: -instauration de la sécurité sociale au lendemain de la 2è guerre mondiale dans une France en ruine
      -grèves de mai-juin 1936

      Exemples parmi bien d’autres. Si on avait laissé faire les pragmatiques à l’époque…

    2. La phase financière du capitalisme qui est en train de s’écrouler sous nos yeux est elle-même le résultat d’une volonté utopique

      cf ‘le grand bond en arrière’ de Serge Halimi

    3. et quelles sont vos valeurs yvan? en quelques mots. celles qui vous différencient apparemment.

      parce qu’il est fort possible d’après ce que j’ai pu lire qu’elles participent de ce que vous dénoncer à savoir l’écrasement des populations pauvres… je veux dire dans les faits, pas dans l’idéal évidemment.

      c’est vrai nous aimerions tous, réveil compris, sortir par le haut, mais…

      n’est-il pas temps de nous unir avant qu’un petit leader populiste ne le fasse pour nous? en 2005 les français ont dit NON à l’europe libérale, ce qui fait qu’une bonne partie des discutions sont caduques de fait et que ce dont parle réveil a pleinement le droit de cité.

    4. Arg.. Méthode.. je vais devoir faire un discours (mais pas sur vous, je vous rassure).
      Je suis contre toute centralisation complète, dictature, de l’argent ou de pouvoir, contre toute égalité totale, au sens communiste du terme, (surtout qu’il se fait souvent récupérer par des vicieux), contre la corruption (et je sais de quoi je parle pour m’être déjà fait souvent approché.. par le sexe, l’argent, la religion, ou la bouffe), contre la violence sauf quand elle sert à calmer les violents et si possible par négociation, contre les manipulateurs-rassureurs qui veulent profiter de vous, contre les conseilleurs qui ne sont pas les payeurs, bien sûr, et contre la sécheresse que nous subissons depuis un an et demi en Bretagne.
      Pour résumer, je suis contre les extrèmes car :
      1) j’ai vu et vaincu trop de retours de balanciers qui faisaient aussi mal, voire plus, que les dérives..
      2) j’ai constaté par l’histoire que ce qui était modéré se faisait pourrir par récupération.
      Un exemple humoriste au pif : les associations contre la violence ont un réel combat à mener.

      Je ne suis néanmoins pas complètement idéaliste : je sais qu’un humain ne peut être parfait et doit laisser sortir certains malaises qui l’habitent, ce que je fais aussi parfois ici, étant assez extraverti.
      Mais dans la limite du respect des autres, donnée fondamentale. (ce que Monsieur Jorion a compris car c’est aussi dans l’esprit de son blog)(lapalissade…)
      Et si quelqu’un veut me critiquer, bien au contraire : qu’il le fasse, cela m’aide à m’améliorer.
      Et oui.. ma plus grande force (ou faiblesse) est que je n’ai rien à perdre, ni rien à gagner…

      Ce que j’ai pu tester tant au niveau professionel qu’au niveau personnel où je suis quelqu’un qu’on écoute (même si mon écoute a le petit souci que je ne comprends pas toujours les sous-entendus..) et qui impose (presque sans le vouloir) un respect qui finit par contaminer l’autre.

      En résumé : j’assume. Et vous remarquerez que je parle SOUVENT de responsabilité.

      Pourquoi je m’en prends à Réveil…
      Hé bien tout simplement parce qu’il est individualiste mais ne l’assume pas.
      Qu’il soit individualiste ne me dérange pas. Mais qu’il n’assume pas, ça, ça passe pas.

    5. Quand j’y pense, le lapsus est aussi un tantinet révélateur… 😉
      Désolé d’être l’idiot un peu utile.

  30. Lorsque l’on devient la « banque de dernier ressort », on prend le même fonctionnement que ces dernières…

    Dites-moi, Onubre. Vos chiffres. Officiels. Vous leur accordez quel crédit, précisement..??

  31. La crise, c’est aussi tous ces jeunes en recherche d’un premier emploi qui, en désespoir de cause, enchainent des formations de façon souvent disparate .Travaillant dans une administration aux effectifs insuffisants aux périodes de « pointe » je vois chaque été arriver des jeunes gens embauchés pour des tâches d’auxiliaire dont le discours tourne toujours autour de l’inadéquation de leurs diplômes au marché du travail (croient-ils), d’absence de réponse à leur demandes réitérées d’embauche;le bon niveau de diplôme, pensent-ils, n’est jamais celui qu’ils ont obtenu;assez curieusement le bon niveau imaginé par eux peut être en dessus du leur ou en dessous.
    Si je signale ce qui peut passer pour une banalité, c’est parce que cet état de fait me semble atteindre un niveau inégalé, en fait c’est une situation qui devient générale(sauf pour les profils candidat « EPAD » bien entendu)
    Il semblerait aussi que ces derniers temps nous entendions moins parler de la trouvaille géniale des auto-entrepreneurs.

    1. Auto-entreprises : On oublie de prévenir les gens que le statut d’auto-entrepreneur n’est viable que pour les entreprises DE SERVICE.
      Ceux qui fabriquent des produits s’aperçoivent, à leur première déclaration d’impôts, que le FISC leur interdit de déduire l’achat de leurs fournitures et de récupérer la TVA et qu’ils sont imposés sur la totalité du prix de vente des produits, même à faible valeur ajoutée, comme si c’était leur bénéfice. Ceux-là donnent au FISC plus qu’ils n’ont gagné, se retrouvent immédiatement dans le rouge et ferment immédiatement l’entreprise.

  32. Avec une croissance introuvable et une relance de l’endettement – comme substitut à une meilleure répartition de la richesse – qui l’est tout autant, il se confirme qu’une époque est en train d’irrévocablement se terminer. Dur à admettre pour ceux qui y tenaient, même si le doute commence là aussi à s’insinuer.

    Si une époque est en train de se trerminer et que la nature a horreur du vide, c’est qu’une autre commence Mais où est elle donc?
    Cherchons, nous trouverons.

  33. @Mianne

    Le statut fiscal de l’autoentrepreneur est une variante du micro bic et de la franchise en base TVA qui préexistaient à ce statut.
    L’auto entrepreneur ne peut pas facturer la tva à ses clients, par conséquent il ne peut pas déduire la tva qu’il a payé à ses fournisseurs(il ne fait pas de déclaration de TVA aux impôts comme une entreprise au « réel »).
    S’il vend des produits il est imposé suivant son choix à l’impôt sur le revenu au taux progressif sur ses recettes moins un abattement de 72% de celles-ci (régime micro-bic) ou bien sur un prélèvement libératoire de 2,10% sur ses recettes brutes.
    Le statut de l’auto entrepreneur ne me choque pas par son régime fiscal mais plutôt par la faiblesse constitutive de la couverture sociale qui en découle ( « on ne paie de charges sociales que sur ses recettes effectives ») et surtout par le fait d’avoir voulu faire croire qu’il était par ses caractéristiques un type de réponse à la « crise ».

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