L'actualité de la crise: quand tout patine… par François Leclerc

Billet invité.

QUAND TOUT PATINE…

La Banque des règlements internationaux (BRI), souvent présentée comme le saint des saints du système financier, a enfin trouvé la solution à la crise, ainsi qu’elle vient de l’exposer dans son rapport annuel. Devant le danger que représente l’existence simultanée de déficits publics grandissants et d’une nouvelle bulle d’actifs en voie de formation, elle propose de dégonfler les deux en même temps. Il fallait y penser !

La BRI vient en effet d’endosser ce qu’elle présente comme l’habit de la raison pour préconiser une vigoureuse action de réduction des déficits publics, tout en avertissant de la nécessité de restreindre les facilités monétaires des banques centrales. Les mesures de stimulus dans l’un et l’autre des domaines doivent selon elle avoir une fin, en raison de leurs effets ; le temps est donc venu de réfléchir à la manière de les arrêter. Elle précise même qu’il ne saurait être question d’attendre la reprise de la croissance pour agir, c’est à dire de tirer ces deux tapis de dessous les pieds des uns comme des autres  !

Cette prise de position remarquée de la BRI ne va pas contribuer à éclaircir une situation déjà passablement confuse à propos de la réduction des déficits publics, dont les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris acte à Toronto en décidant pratiquement que chacun faisait comme il l’entendait (ou le pouvait). Car elle contredit les récentes prises de position du FMI, qui, sans être d’une excessive clarté dans l’expression, vont dans le sens opposé. Dominique Strauss Kahn, son directeur général, affirmant pour une fois clairement, au sortir du G20, qu’ « il serait catastrophique que tous les pays resserrent leur politique, cela pourrait détruire totalement la relance ».

La situation n’est pas plus claire en ce qui concerne le soutien financier des banques. Celles-ci ont profité des liquidités prêtées généreusement et à bas prix par les banques centrales pour notamment acheter en masse de la dette souveraine à long terme. Elles s’en mordent maintenant les doigts en raison des risques qui s’annoncent grandissant sur le marché obligataire public, alors qu’elles se sont endettées à court terme pour y investir et rencontrent des difficultés à faire rouler leur endettement. Si les banques centrales devaient commencer à restreindre leur soutien dans ce domaine, comme la BCE avait commencé à le faire avant d’être obligée de revenir en arrière, que se passerait-il  ?

Le monde financier est partagé par de nombreuses inquiétudes contradictoires. Cela reflète l’extension de la crise de confiance qui le traverse. Elle s’est d’abord manifestée au sein du monde bancaire, où elle grippe le marché interbancaire qui permet au système de trouver son équilibre au jour le jour en temps normal ; elle s’est maintenant étendue au marché obligataire, en raison de la crise de la dette publique.

L’annonce que vient de faire Moody’s, qui envisage une « possible dégradation » de la note de l’Espagne en raison de la faiblesse de ses perspectives de croissance, illustre à la fois la spirale descendante dans laquelle les pays européens à risque se trouvent et les risques que cela crée pour les banques : baisse de la valeur des obligations dans un premier temps, décote négociée dans un second. On continue de plus en plus d’en parler à propos de la Grèce, d’ici un ou deux ans peut-être, alors qu’elle se prépare à se présenter sur le marché obligataire pour s’y faire massacrer.

L’échéance, demain jeudi, du remboursement des facilités à un an accordées par la BCE à un millier de banques européennes, pour un montant de 442 milliards d’euros, vient de créer de nouvelles tensions boursières en raison de la nouvelle baisse brutale des valeurs financières. Les interrogations ne portant pas sur le risque d’un défaut, dont la BCE s’était prémunie en donnant les moyens aux banques de se refinancer à trois mois au préalable, si nécessaire, mais sur le risque d’assèchement d’un marché déjà bien mal en point. La crainte que s’ajoute à la crise de solvabilité (toujours autant dissimulée) une nouvelle crise de liquidité. Le danger est donc sournois, il n’en est pas moins redouté par ses effets.

A ce propos, l’échec des mesures de « stérilisation » prises par la BCE, n’est pas pour rassurer – les banques n’ont que partiellement répondu à l’appel de la banque centrale européenne de placer 55 milliards d’euros auprès d’elle, une somme permettant d’équilibrer ses achats d’obligations souveraines. La bonne nouvelle d’une demande plus faible qu’anticipée dans le cadre de l’émission de liquidités à trois mois ne venant pas contrebalancer ce raté, attendons la suite.

Les épisodes se suivent à un rythme soutenu dans le monde bancaire. Des fuites publiées sur un blog du Wall Street Journal à propos des stress tests des banques – destinées à rassurer à propos de l’état réel des banques européennes – ne vont toutefois pas y contribuer. Il aurait certes été décidé d’étendre les tests à 60 ou même 120 banques, mais il n’est pas formellement acquis, en dépit de recommandations d’experts travaillant sur le sujet, qu’ils vont prendre en compte les risques liés à la détention d’obligations souveraines. A moins d’un mois de la date annoncée de leurs résultats, l’absence de mécanisme soutenant si besoin les banques n’étant toujours pas réglé.

Par ailleurs, une offensive des Ländesbanken se développe en Allemagne, afin d’éviter la publication intégrale des résultats des tests, qui les concernent maintenant aussi, et qui pourraient les rendre très vulnérables. Tandis que les Espagnols maintiennent pour leur part leur cap, en indiquant être déterminés à en publier les résultats, alors qu’ils annoncent la fin de la restructuration de leurs caisses d’épargne. La confusion ne se dissipe toujours pas, comment le pourrait-elle dans un tel écheveau de contradictions ?

Aux Etats-Unis, une réunion en urgence de la Conférence destinée à finaliser le projet de loi de régulation financière aurait abouti à la suppression de la taxe bancaire, dont le produit sur cinq ans était estimé à 19 milliards de dollars. Le refus de dernière heure d’un sénateur républicain de voter la loi, si cette disposition était maintenue, serait à l’origine de cette volte-face. Les Européens réaffirmant de leur côté, par la bouche de Michel Barnier, commissaire européen, que le trio formé par les Allemands, les Britanniques et les Français était pour sa part décidé à instaurer une taxe au niveau européen. Le caractère cosmétique de l’opération n’échappant à personne, en ces temps où les mesures symboliques aux effets limités font office de politique.

La faible limitation des bonus des banquiers et des traders qui devrait être confirmée par le Parlement européen ne dépare pas de ce point de vue. Présentée comme devant mettre fin aux prises de risque excessives, elle souligne au contraire l’absence de mesures conséquentes sur les instruments financiers qui en sont la véritable cause. La Fédération bancaire européenne s’élevant néanmoins contre la mesure et le désavantage compétitif qui va être instauré vis à vis des Américains….

La crise des banques a ravi la vedette à celle de la dette publique, comme dans un numéro de duettistes. En préconisant de faire face à la double addiction des banques aux liquidités des banques centrales et des Etats aux déficits, la Banque des règlement internationaux ne peut que précipiter un rebondissement que certains analystes croient pouvoir déjà annoncer : l’entrée en récession des économies suivie d’une relance de la politique de création monétaire à grande échelle des banques centrales, la BCE plus que jamais à la croisée des chemins après tant de renoncements…

La fameuse « trappe à liquidité » de Keynes, déjà à l’oeuvre au Japon, pourra alors trouver de nouveaux terrains d’élection. La zone euro sera quant à elle arrivée au fond de l’impasse dans laquelle elle s’est engagée.

142 réponses sur “L'actualité de la crise: quand tout patine… par François Leclerc”

  1. Requiem pour un piège auto-construit.
    Si quelqu’un, parmi ces hauts cravatés,
    ( le cravate est au civil ce que le galon est au militaire)
    perd son calme ou panique plus que nécessaire,
    demain risque d’être un autre jour mais bien différent.

    Haro sur les salaires extravaguants,les bonus, stock-option,
    avantage en nature et exemption fiscale ! Pour le bien
    qu’ils dispensent !

    1. Et retraites chapeaux et pourquoi pas retraites trop confortables et tous les excès de manière générale & sytématique.

    2. « hauts-cravatés » – et heureusement
      Corrigez-moi si je me trompe, mais la cravate est née en la Croatie, où L’Etat ( les Rois ) imposait son port à tous ses serviteurs et ministres en guise de rappel du sort qui les attendrait devraient-ils faillir à leur mission ou trahir – la pendaison ! Car la « corde » était déjà sur place !

  2. Conclusion de François, qui emploie le futur dans le dernier paragraphe du billet, et non pas le conditionnel : l’Europe est entrée comme le Japon il y a 10 ans dans une phase longue de stagnation, sous l’effet de la crise de solvabilité des banques et de la dette des Etats.
    Questions à tous:
    – quelles leçons tirer justement du Japon ?
    – cette analyse exclue-t-elle, pour l’Europe, une rechute récessive (crise en W)?

    1. amha:

      question 1: aucune, à part pour le Japon lui même et apparemment il a du mal.

      question 2: c’est pas exclu, c’est inclus, en totalité.

    2. l’outil de production du Japon est plus moderne que le notre et leur sens de la productivité est une loi morale ; le Japon dispose d’une formidable réserve d’épargne intérieure les rendant moins tributaire des capitaux et des investisseurs étrangers.

      (vous avez vu, Fitoussi revient parmi nous ; vive le Maître !)

    3. La situation au Japon avait permis une entrée des entreprises Européennes et Américaines au capital des Japonaises et une plus grande concentration si je ne me trompe pas.
      Les entreprises Chinoises vont-elles entrées massivement au capital des entreprises Européennes ? Pour les Américaines, j’en doute.
      le centre de gravité de l’économie mondiale va t il définitivement basculer vers l’extrême-orient ?

    4. HSBC vient de quitter la city pour relocaliser son siège social à Honk-kong, lieu de création de la banque Britannique.

  3. Un « désavantage compétitif » ça s’appelait pas avant un handicap ?
    Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément, a dit quelqu’un avant moi.

    1. Non, pas tout à fait.
      Un gars de 120Kg qui fait 20s au 100m a un désavantage compétitif envers Bolt. Un tétraplégique a un handicap certain.

  4. Se préparant à une vague de défauts qui mettrait à bas le système bancaire, le gouvernement allemand a préparé un projet de loi fondé sur le principe clé de la loi Glass-Steagall de Franklin Roosevelt : l’Etat est responsable du maintien des activités bancaires normales (dépôts, crédits, comptes courants) quoi qu’il arrive mais ne doit rien aux banques d’investissement et aux spéculateurs.

    La nouvelle a filtré hier après-midi dans les médias allemands et le projet de loi de 111 pages doit être adopté avant les vacances parlementaires. Dès lors, le gouvernement aura le pouvoir, via le Soffin (Fonds spécial pour la stabilisation des marchés financiers ) et un émissaire spécial du gouvernement, de saisir toute banque menaçant d’entraîner un effondrement en chaîne et d’établir une séparation étanche entre ses activités de dépôt et ses activités d’investissement. Les activités régulières seront soit vendues à une banque solvable, soit placées sous protection publique ; tout ce qui reste – les dettes illégitimes et autres produits financiers dérivés – pourra ensuite être placé en liquidation judiciaire. Selon les rapports de presse, cette loi vise à épargner à l’Etat de devoir renflouer les banques en faillite avec l’argent du contribuable.

    1. Pourvu, pour eux, que ça passe.
      MAIS j’ai un doute. Car si un différentiel de « concurrence » est trop important, on ne peut pas se permettre de « lutter » contre des pays plus libéraux incluant des places financières équipées de paradis fiscaux.

      Regardez aussi l’interdiction des ventes à découvert qui est DEJA en train de reculer en Allemagne…

    1. Non impossible, un budget d’austérité ne peut mettre une seule personne au chômage. S’il suffisait de gaspiller pour faire naître la prospérité depuis le temps cela se saurait… Un état doit limiter ses dépenses au strict nécessaire, assurer à ces citoyens les meilleurs services [qui sont de sa responsabilité] au meilleur coût… Pour le reste c’est… démerde toi… Qui dit dépenses dit => IL FAUT QUE QUELQU’UN PAYE => cet argent ne sera pas utilisé par cette autre personne à un autre objet…

      L’effet des dépenses publiques sur la prospérité d’un pays a le même effet que des moules crochées sur la coque d’un bateau… Pour avancer ce n’est pas terrible…

      d’autre part pour redistribuer de l’argent [prendre par l’impôt et redonner par le biais de dépenses] il y a un intermédiaire : l’état… qui se « sucre » au passage… Donc l’effet est négatif… Il y a de la « perte »… Donc c’est idiot…

    2. @feve

      Énoncer autant d’énormités et de contre-vérités au centimètre carré, cela relève du pur génie intersidéral du concentré synthétique et industriel de la bornitude crasse…

    3. Phev, vous êtes complètement out.
      Ils vont d’un part virer pour la moitié des 700 000 fonctionnaires, et de l’autre, supprimer les contrats public-privé, ce qui va supprimer l’autre part des 1,3 millions, mais dans le privé.

      Vous ne saviez pas que par exemple, aux US, l’état sert d’employeur de dernier recours, de banquier de dernier recours, d’assureur de dernier recours,.. Et on ne parle pas des cadeaux pour les achats de maisons, voitures,…

      Par contre, pour les services de l’état, là, les gars, ils vont voir la différence.
      Déjà, dans de nombreux états, il faut payer pour une intervention des pompiers quand sa maison brûle…
      Et, chose amusante, ils licencient des milliers d’enseignants ainsi que de flics, tout en laissant sortir les taulards…
      Mad max fut une fiction.. il va être adapté à la réalité 😉

    4. @phev : « L’effet des dépenses publiques sur la prospérité d’un pays a le même effet que des moules crochées sur la coque d’un bateau… » : j’applaudis la comparaison ! Beaucoup de gens en font qui sont discutables, la vôtre est très juste.

    5. C’est bon de retrouver la vieille pensée unique néo-libérale. Cela rajeunit!
      Elle dominera toujours la classe dominante, mais s’exprime peu sur ce blog…
      En complément des interventions ci-dessus, un autre exemple: si le budget de l’Allemagne, n’avait pas subventionné l’emploi partiel, non seulement la perte d’emploi aurait fait un bond, mais les entreprises se seraient séparé de compétences clés, considérant le degré de technicité de la majorité de ses industries.

    6. @Yvan

      « Vous ne saviez pas que par exemple, aux US, l’état sert d’employeur de dernier recours, de banquier de dernier recours, d’assureur de dernier recours,.. Et on ne parle pas des cadeaux pour les achats de maisons, voitures,… »

      Et qui c’est qui paye ? Je suppose que ce n’est pas gratuit ?
      A moins que ce le soit, et dans ce cas en effet j’ai raté quelque chose…

    7. Bon, Phev. Puisque vous vous adressez à moi, je réponds.

      Vous allez déjà vous intéressez aux US en profondeur pour voir que TOUT devient payé par l’état. Ils deviennent ainsi « communiste » et c’est le peuple qui paye.

      Est-ce que vous préférez que l’éducation, la santé, le matériel, la nourritue, l’énergie, TOUT soit privatisé..??? (entretien des routes des communes,…)
      Et que seuls quelques nantis puissent en bénéficier..???

      Dites-moi entre ces deux extrèmes celui qui vous parait le plus débile.

    8. c’est très simple à formaliser tout ce qui ne peut être financé par la sphère privé de façon efficace [politique d’ensemble, unicité et cout des infrastructures] mais aussi ce qui est indispensable au développement de la nation [éducation, transport de masse par exemple] est à la charge du public…
      Ces dépenses (consommées) doivent être assuré par des recettes au moins équivalentes.

      Le reste c’est : débrouillez vous…

      Domaines exclusifs de l’état ou fortement réglementé

      santé => état
      éducation => état
      patrimoine => état
      transport de masse => état
      énergie => état
      infrastructures => état

      + armée, justice, police, etc…

      le reste doit être laissé à la sphère privé SANS AUCUNE INTERVENTION

      – agriculture, pêche, sylviculture
      – logement
      – production de biens d’équipement et de biens de consommation
      – finance, assurance
      – loisirs
      – culture…

      s’il y a une demande que l’on ne s’inquiète pas elle sera satisfaite s’il n’y a pas de demande au prix demandé… Les ajustements se feront automatiquement et ce ne sera pas plus mal.

    9. Aucune idée de l’audience parmi les siens des opinions de Dr Athreya ou pèle-mêle s’entrelace un aveu d’impuissance et une déclaration d’arrogance… et tout cela drapé de l’autorité de la raison. Il y a une incapacité flagrante de la pensée dominante à se penser un tant soi peu, à considérer les choix faits comme n’étant plus tenables. On veut garder ce qui fut se nourrir d’un mirage de l’expansion illimitée, et ce surtout si les faits chaque jour qui passe exténuent toute chance. Le discours autolégitimatoire se raidit dans son fonctionnement quand le mythe de l’autorégulation a fait long feu. D’une certaine façon on pourrait se dire que le temps qui passe amoindrit le pouvoir d’actions des décideurs, leur machine répressive et aliénante se grippant à mesure. Une hypothèse comme une autre, mais rien ne se fera sans soubresauts. Les lignes se tendent. Cette régression post-fasciste donne à voir la facette d’un modèle bien décati, de raison sans mesure, qui ne se donne rien à mesurer (sinon des chiffres comme des choses à équilibrer) et nous ne lui demandons pas : ils en sont j’ai bien peur, je me répète, dans l’incapacité. Pour prolonger le propos du Dr. nous pourrions imaginer que pourraient être remplacées fort avantageusement les rubriques économiques par des prompteurs sis aux coins des rues, faisant défiler avec nous les vrais officiels adéquates chiffres à l’appui, nous encourageant citoyens à lutter contre la crise : la crise comme catastrophe naturelle !

    10. Phev : vous vous trompez encore lourdement.

      Dans l’accord, d’origine américaine, de 500 pages avec 2500 pages d’annexe que nos députés devaient lire en 1,5 jours, et qui a était fait signé par MR Balladur en 1993, sur la libéralisation du commerce et des services, il est bien stipulé que SEULS trois services doivent rester sous contrôle de l’état (fonctionnaires) :
      – l’armée (mais sans préciser la part possible de mercennaires)
      – les services d’impôts
      – la sécurité intérieure. (dont un embrion de Justice)
      POINT.

      TOUT LE RESTE DEVANT ETRE LIBERALISE.

      Et vous voulez que quelque chose d’autre reste public..?? Vous rêvez, là.

      Vous voulez trop d’état, je le savais.

    11. A G C S .
      Des lettres de noblesse. Des lettres que chacun devraient connaître.

      L’accord général sur le commerce et le service……………

      Là.

      Point. (de salut)

      Où tout humain devient une marchandise. Et mieux : un outil de rentabilité sinon il saute.

  5. Jugement sans appel également de J. Attali sur la façon dont les marchés annulent la démocratie:
    http://blogs.lexpress.fr/attali/

    Sa conclusion:
    Rien n’a donc changé depuis le premier G20. Jour après jour, la démocratie recule devant le marché. Jour après jour, se prépare une nouvelle crise financière, qui viendrait ruiner tous les efforts de réduction des déficits budgétaires.
    Et après ? Que fera-t-on ? Mais rien, bien entendu, sinon faire payer les contribuables. On a vu des révolutions se déclencher pour moins que ca.

    1. @ Charles A,

      « On a vu des révolutions se déclencher pour moins que ca. »
      =>
      Il est difficile de souscrire à une telle assertion (de J. Attali) ; à l’encontre des idées reçues, les révolutions ne se déclenchent réellement qu’après qu’une amélioration sensible de la situation, assortie d’un espoir pour l’avenir, se soit fait jour.
      Pas de révolution dans la désespérance, et aujourd’hui, je ne vois guère de lueur d’espoir à l’horizon, lequel se borne, au mieux, à un espoir d’effondrement.

    2. VB…
      Tous les « responsables » continuent à affirmer que « tout va mieux »…

      Et, je ne désespère pas que les US se rendent compte que le « projet » d’Obama, qui a été survendu, soit analysé par des blogueurs comme complètement inutile.

      D’ailleurs, un rapport vient de sortir pour proposer d’interdire aux blogueurs non diplômés en économie d’émettre une critique. (voir un commentaire ici)
      Et ça, ça montre pas mal de choses.. au pays de la soit-disant liberté d’expression.

      Nous sommes donc bien dans un mouvement de léger optimisme juste avant le dur retour à la réalité.

    3. @ Yvan,

      « D’ailleurs, un rapport vient de sortir pour proposer d’interdire aux blogueurs non diplômés en économie d’émettre une critique. »
      =>
      Oui, j’ai vu ça hier, c’est un rapport de la FED, vous pourrez lire le commentaire instructif d’Embrose Evans-Pritchard ici (le dernier § est amusant) : http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100006729/time-to-shut-down-the-us-federal-reserve/

      On n’arrêtera la régression des libertés que lorsque le peuple aura oublié de demander des comptes aux banquiers et aux responsables politiques, c’est-à-dire après la réussite définitive du lavage de cerveau généralisé ; toutefois, j’ai un doute sur le succès d’une telle opération…

    4. Traduction automatique de l’article d’Evans-Pritchard :

      Temps de fermer la Réserve fédérale américaine?

      Par l’économiste Ambrose Evans-Pritchard
      Dernière mise à jour: 29 Juin, 2010

      Comme une tante folle, la Fed perd lentement les pédales.

      Kartik Athreya, économiste principal pour la Fed de Richmond, a écrit un article condamnant les blogueurs économiques chroniques stupides et une menace pour l’ordre public.
      Les questions de politique économique doit être réservé à un sacerdoce avec le certificat correct post-doctoral, qui aurait évidemment exclus David Hume, Adam Smith, et sans doute John Maynard Keynes (un diplôme de mathématiques, avec une incursion dans Tripos sciences morales).

      «Les écrivains qui n’ont pas pris une année de cours de doctorat dans un service décent économie (et réussi les examens de qualification leur doctorat), ne peut utilement faire avancer le débat sur la politique économique. »

      Vous avez dû apprécier «décent» ? Le Dr Athreya a un diplôme de l’Université de l’Iowa.
      « La réponse des non formés à la crise a été surprenante. La vraie question est qu’il existe une probabilité extrêmement faible que les spéculations des non formés, sur un sujet presque pathologiquement criblé par des considérations dynamiques et des effets de rétroaction, offrira quelque chose de nouveau. En outre, il ya une forte probabilité que ce sera plutôt offrir quelque chose d’incohérent ou trompeuses.  »

      Vous ne pouviez pas le faire, pourriez-vous?

      «L’économie est difficile. Vraiment dur. Vous ne pourrez pas croire à quel point beaucoup d’esprit extrêmement boggingly c’est difficile. Je veux dire que vous pouvez penser faire les mots croisés du Sunday Times est difficile, mais c’est juste arachides à l’économie. Et parce qu’il est si difficile, les gens ne devraient pas aller à la chasse allègrement leur bouche hors sujet, et faire semblant comme si c’était si facile. En fait, nous serions tous plus heureux si nous tout simplement ignorés ces clowns.  »

      Je tiens ma main Dr Athreya et de plaider coupable. Je suis reconnaissant au blog de Bruce Krasting d’avoir porté ce reproche cinglant à mon attention.

      Toutefois, les affirmations du Dr Athreya ne peut pas être autorisés à passer. La génération actuelle des économistes ont conduit le monde dans un cul de sac catastrophiques. Et s’ils pensent que nous sommes en toute sécurité sur la voie de la guérison, ils ne comprends toujours pas ce qu’ils ont fait.

      Les banques centrales ont été les auteurs ultime de la crise du crédit puisque ce sont eux qui fixent les prix du crédit trop bas, en jetant de la structure globale d’encouragement du système capitaliste, décalées, et plus ou moins forcer les banques à poursuivre le rendement et de s’engager dans un comportement destructeur .

      Ils couraient toujours plus bas intérêts réels à chaque cycle, a permis à des bulles d’actifs à courir n’est pas cochée (Ben Bernanke a été le meneur de cette folie, notamment), accusé anglo-saxonne sur-consommation sur un excès d’épargne en Asie (à moitié vrai, mais encore plus stupide de la CdP- de tous les temps), et croit en la doctrine de Néanderthal « ciblage de l’inflation ». Ont-ils tous oublié les paroles mises en garde de Keynes sur la «tyrannie du niveau général des prix » dans le début des années 1930? Oui, ils l’ont.

      Elles ont permis à la masse monétaire M3 de hausse des taux à deux chiffres (16pc aux Etats-Unis et de 11pc dans la zone euro), et sont maintenant en lui permettant de s’effondrer (5.5pc moins aux États-Unis l’année dernière). Ont-ils tous oublié les leçons de Friedman et Schwartz sur la théorie quantitative de la monnaie? Oui, ilsl’ ont. Ont-ils oublié Irving Fisher « causes déflation de la dette de la Grande Dépression»? Oui, la plupart d’entre eux ont. Et bien sûr, ils ont complètement omis de voir la crise 2007-2009 à venir, ou à y répondre assez rapidement quand elle s’est produite.

      La Fed a pris depuis une table de hachage d’assouplissement quantitatif, en grande partie attribuable à l’engouement idéologique Bernanke avec « creditism ». QE a été assez grand pour tout le monde horreur (en particulier la Chine) par sa taille – le bilan de levage à 2,4 billions de dollars – mais il a été réalisé de telle manière qu’il ne bénéficie pas d’une traction intégrale. C’est le pire des deux mondes. Donc, beaucoup de capitaux géopolitique gaspillage à cet effet modeste et des effets de distorsion.

      L’erreur a été pour la Fed d’acheter des obligations du système bancaire (et nous détestons tous les bords, ne pas nous) plutôt que d’aller directement au secteur non bancaire privé. Que diriez-vous d’acheter un troupeau de bétail Longhorn du Texas? Ce serait le faire. Le résultat inévitable de ce est un effondrement de la vitesse de l’argent que les banques permettent à leurs réserves inutiles à la houle.

      Et maintenant, la Fed nous dit à tous de se taire. Fi de vous monsieur.

      Le 20ème siècle a été une litanie d’expériences horribles absurdes et les atrocités commises par les intellectuels, ou par des groupements d’élite qui a fait une connaissance supérieure. Les gens simples ont généralement assez de bon sens pour éviter les pires erreurs. Parfois, ils ont besoin pour prendre des mesures très sévères pour arrêter les intellectuels qui nous conduit à la ruine.
      L’erreur première de l’Académie moderne est de faire semblant (et peut-être croire, qui est encore moins pardonnable), que l’économie est une science et les réponses aux lois de Newton.
      En tout cas, Newton a eu tort. Il avait négligé la quatrième dimension du temps, comme Einstein l’appelait, et c’est exactement ce que la nouvelle école classique de l’économie a fait en ne prenant pas en compte les effets intertemporels de la dette – désormais 360pc du PIB dans le bloc de l’OCDE, si bien comptés .

      Il ya eu une agréable illusion que la dette est en grande partie l’augmentation bénigne car elle est simplement l’argent que la société doit à lui-même. C’est une erreur de jugement mauvaise, celle que l’homme intuitif dans la rue peut voir à travers immédiatement.

      Dette tire en avant la prospérité, ce qui conduit à des effets de faux puissant qui ne sont pas correctement intégrées dans les modèles de la Fed. C’est la raison principale pour laquelle la Fed Ben Bernanke a été pris au dépourvu lorsque la crise a frappé, et gardée jusqu’à ce que le mal juger les événements ont commencé à échapper à tout contrôle.

      Economie ne devrait jamais être considérée comme une science. Ses revendications ne sont pas falsifiables, ce qui explique pourquoi les économistes peuvent être en désaccord si violemment entre eux: un spectacle rare dans la science, où les différends sont généralement réglés d’une façon ou d’une autre par des données concrètes.

      Il est une branche de l’anthropologie et la psychologie, une discipline morale, si vous le souhaitez. Celui qui perd de vue ce n’est une nuisance publique, à commencer par le Dr Athreya.
      Quant à la Fed, j’ose dire que le jury commun de 12 hommes et femmes américains mis sur le Federal Open Market Committee aurait fait un meilleur travail de la politique monétaire au cours des 20 dernières années que Médecins Bernanke et Greenspan.

      En fait, Greenspan n’a jamais obtenu un doctorat. Son doctorat honorifique a été décerné plus tard pour des raisons politiques. (Il avait été un écrivain de discours pour Nixon). Mais jamais l’esprit.

    5. Les surréalistes auraient adoré les traductions automatiques! Mieux que des cadavres exquis.

      Du Mallarmé? (déclamez pour voir)
      « vitesse de l’argent que les banques
      permettent à leurs réserves
      inutiles à la houle ».

      Et nous pauvres posteurs, on est un peu maigres en face…
      Du Molière? Du Beaumarchais?
      « Et maintenant, la Fed nous dit à tous de nous taire. Fi de vous monsieur! »

      On ne peut mieux le dire!

    6. @ VB
      L’histoire enregistre surtout que les révolutions ont lieu lorsque
      1) la masse du peuple affronte l’indifférence de la classe dirigeante et la violence de son Etat.
      2) ce peuple est suffisamment organisé pour mettre en oeuvre une stratégie qui disloque cet Etat.
      Quelques exemples en vrac: 1789, La Commune, 1917, Cuba
      Mais il serait vain de chercher au delà des modèles, surtout avec le temps et l’espace qui sépare la France de 2010 à la dernière révolution. Mieux vaut se préparer à plusieurs sénarios.

      En attendant, l’affaire incroyable de la FED arrive au même moment que celle-ci:

      Facebook a fermé le groupe « Boycott BP » dont les 800 000 membres commencaient à exercer un peu trop leur droit de réflexion, échange et initiative indépendante du capital, ses médias, ses partis et son Etat.
      http://www.journaldunet.com/ebusiness/breve/international/47596/maree-noire—facebook-ferme-un-groupe-anti-bp.shtml

      Cette fois, plus le choix, il faut boycotter !

    7. Soyons juste avec la FED.
      La mesure de la crise est assez bien comprise sur ce Blog: la Fin du capitalisme (Paul) ou la barbarie sociale et écologique (aucune révolution n’est acquise…cela dépend de nous tous)

      Mais le dernier et grand patron de la FED n’est pas en reste. Un signe du degré d’agonie de l’économie de marché, et du danger que représente la bête blessée:

      « Je ne crois plus dans l’économie, je ne crois plus dans le marché, le marché m’a trahi ».»
      Alan Greenspan, ancien président de la FED, devant une commission du Sénat des États-Unis.
      (ai perdu la date, help please!)

    8. @charles.A

      Une anecdote. Il y a une heure, je me fais livrer 1500 l de fuel pour finir la saison des tracteurs, par ma coop adoré (73cts TTC le L qd même..)
      Je blague 10 minutes avec le chauffeur. Camion citerne flambant neuf, systèmes de sécurité anti-pollution au top; je lui dis en riant « mieux sécurisé que les plateformes BP »!
      Ni une ni deux, il se rue contre la citerne en tentant de masquer, demi rigolard, le grand logo que j’avais pas calculé! BP!
      C’était déja déchargé, facturé. On se contente de se marrer grassement.
      Mais bon, … c’est pas payé…

    9. @ Paul
      Merci pour l’indication probable de la source. Effectivement ce que dit Greenspan est un peu différent. En gros que l’autorégulation qu’il a prôné n’a pas marché, et que son idéologie a été prise en défaut.
      Comme quoi, il faut se méfier des blogs où l’on trouve des infos sans source…

      @ Vigneron
      Si c’est pas BP, c’est son frère…En fait, plus que BP, c’est la capitalisme, qui ne prend en compte aucune externalité, qu’elle soit économique, sociale, ou écologique, qu’il faut boycotter.

    10. Leur révolution vire au tragique. « Ils » veulent museler la classe moyenne avant d’éventuellement décapiter les chefs de réseaux. Moi qui parlais tout à l’heure de me faire clouer au pilori, je ne croyais pas si bien dire, Brrrrrr !!!!
      Vous avez fait vos paquetages les gars? Leur « justice » dernière se précise. Ils vont bientôt relever les compteurs.

      Quant au boycott, je vous rappelle pour la troisième fois que vous risquez la condamnation en justice si vous y appelez sur le net. Trois condamnations à ce jour en France devraient pourtant vous suffire pour comprendre où vous habitez désormais.
      Mais, ça aussi ne semble pas déranger grand monde….. Pas même Paul et la modération.

    11. @Pierre : « Quant au boycott, je vous rappelle pour la troisième fois que vous risquez la condamnation en justice si vous y appelez sur le net. : j’aimerais bien savoir quel article condamne le boycott.

      D’après Rue89, qui cite le 225-1 du code pénal, (mais le lien pointe sur le 225-2), ce serait un motif de discrimination. Or, le 225-1 dit ceci :

      Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de l’origine, du sexe, de la situation de famille, de l’apparence physique, du patronyme, de l’état de santé, du handicap, des caractéristiques génétiques, des moeurs, de l’orientation sexuelle, de l’âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales.

      On peut donc appeler à un boycott pour toutes les raisons qui ne sont pas dans cette liste, en particulier pour « pollution écologique ». Quant au 225-2, il dit ceci :

      La discrimination définie à l’article 225-1, commise à l’égard d’une personne physique ou morale,
      est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 Euros d’amende lorsqu’elle consiste :
      1° A refuser la fourniture d’un bien ou d’un service ;
      2° A entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque ;
      3° A refuser d’embaucher, à sanctionner ou à licencier une personne ;
      4° A subordonner la fourniture d’un bien ou d’un service à une condition fondée sur l’un des éléments visés à l’article 225-1 ;
      5° A subordonner une offre d’emploi, une demande de stage ou une période de formation en entreprise à une condition fondée sur l’un des éléments visés à l’article 225-1 ;
      6° A refuser d’accepter une personne à l’un des stages visés par le 2° de l’article L. 412-8 du code de la sécurité sociale.
      Lorsque le refus discriminatoire prévu au 1° est commis dans un lieu accueillant du public ou aux
      fins d’en interdire l’accès, les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 Euros d’amende.

      Or, appeler à ne pas acheter des produits ne constitue nullement une entrave à « l’exercice normal d’une activité économique quelconque« , seulement une publicité négative, laquelle ne peut que favoriser le même type d’activité de la concurrence.

    12. Tout a fait d’accord avec vous Crapaud Rouge, mais les lois ne sont rien sans la jurisprudence.
      Et quand la justice est aux ordre, la loi est très rapidement vidée de sa substance.

      Trois exemples inquiétants de l’air du temps et de cette pente savonneuse :

      Un promoteur vient d’obtenir la condamnation d’une cliente mécontente, mais les hébergeurs ont eu leur immunité pour l’instant confirmée :
      http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-l-appel-au-boycott-sur-le-net-condamne-30223.html

      Communiqué LDH
      La Ligue des droits de l’Homme a pris connaissance avec consternation de la condamnation de son adhérente Sakina Arnaud pour « incitation à la haine raciale » alors qu’elle s’était bornée à apposer un autocollant appelant les consommateurs à boycotter les produits des entreprises israéliennes.
      http://www.ldh-france.org/Une-condamnation-siderante

      La Cour européenne des droits de l’homme a confirmé l’amende de 1.000 euros pour l’ancien maire de Seclin qui avait appelé au boycott des produits israéliens. Il estime que sa liberté d’expression a été violée.
      http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20090716.OBS4412/un-maire-condamne-pour-le-boycott-des-produits-israeliens.html

      Moi, je ne bois pas de coca, je n’est pas de portable, je n’est pas de voiture, je n’est pas de télé, je ne fréquente pas les coiffeurs et très peu les médecins, et je refuse de travailler pour les ennemis de mes amis.
      Est-ce condamnable que de l’affirmer et de risquer l’exemplarité?

    13. @Pierre : concernant le 1er cas cité, il faudrait voir les motifs de l’internaute pour en appeler au boycott. Avoir un problème personnel avec une entreprise ne suffit pas, même si le problème est grave : pour justifier un boycott, il faut montrer que l’entreprise est nuisible à la collectivité.

      S’agissant des cas en rapport avec Israël, les décisions de justice sont politisées. Théoriquement, il est tout à fait légitime d’en appeler au boycott des produits israéliens fabriqués dans les territoires occupés, car cette occupation est internationalement reconnue pour être illégale.

  6. J’attendais votre mot avec impatience Monsieur Leclerc, merci.

    NB:
    Michel Barnier est sur les listes de la conference Bilderberg, une espece de rencontre entre ceux qui se croient les grands de ce monde pour decider du sort des petits.
    C’est insupportable.
    Du Petainisme pur et dur.

  7. Dégonfler une bulle d’actifs… ça veut dire quoi ?

    Fermer le robinet des banques centrales en remontant leurs taux ?

    1. Phev est un anti-état, tout simplement…

      Ca doit d’ailleurs se retrouver un peu chez moi par un niveau d’exigeance un peu.. élevé. Et une critique tous azimut.

    2. Hhmm.. désolé, Vigneron. Mon jeune âge m’a fait louper la période où il fallait savoir écrire…

      Tu remarqueras d’ailleurs que je fais encore plus de fautes la journée car le correcteur est bloqué par windows 7. Ou internet explorer, d’ailleurs. C’est la même cochonnerie. Sur mon ordi perso, je suis sous mozarella firefox.

    3. Hé, Yvan, quand on se veut révolutionnaire, on utilise Linux. Je sais, Linux, c’est tuant, mais… faut bien commencer par le début du monde partagé, là où il existe.

      Bon, moi, je hais Linux cordialement mais, au moins, le correcteur fonctionne.

    4. Betov…
      Linux contient Firefox en natif… Tu vois ce que je veux dire… 😉
      Je suis multiplateforme sur mes 4 micros.

      Nul en français, mais pas nul partout.

  8. Rentrer dans une phase longue de stagnation comme se japon pour 10 ans, la France et l’Europe ne peuvent pas se le permettre, les charges d’une population vieillissante (retraite, santé .. ) et d’un chômage vont croître inexorablement , à celà on y rajoute les déficites de sources de compétitivité à résoudre sur des marchés de plus en plus concurrentiels avec les économies émergentes …. seule une croissante digne de ce nom pourra y remédier, donc l’impossibilité d’un scénario d’une stagnation qui nous precipitera dans le trou ….

    très excitant tout çà !

    1. Oui, qui plus est, le Japon s’est maintenu parce que c’est un pays qui exporte dans le monde entier, ce qui est loin d’être le cas de l’Europe, ou les échanges sont principalement intra-communautaire.

    2. Tant que l’on ne comprendra pas que décroissance de l’énergie disponible implique tout simplement la décroissance économique (avec tout ce que cela implique), tout est vain. Tant que l’on ne reconnaîtra pas que la décroissance énergétique est inéluctable et qu’au mieux on peut la freiner, tout est vain. Pour le moment on ne reconnait ni l’un ni l’autre, donc on joue le jeu de la décroissance en l’aggravant.

      Investir dans le passé (c’est à dire essayer de maintenir des choses que l’on ne peut plus se permettre) c’est typiquement investir dans la décroissance. A l’inverse, investir dans le futur c’est investir dans la croissance, même si celle-ci ne pourra plus être qu’un frein à la décroissance.

  9. Grandiose, vous décrivez tellement bien tout ce qui se passe je trouve,

    Paradoxalement plus ils s’acharnent à vouloir continuellement faire des économies surtout et moins la croissance semble vouloir revenir du ciel, faudrait pas non plus que d’autres impondérables puissent survenir ce serait alors une plus grande déconvenu pour les belles croyances du marché.

    Voilà ce qui arrive lorsqu’on préfére surtout faire le choix du seul appat du gain, ils arrivent forcément un jour ou tout le monde s’emmèle les pinceaux, et d’autres ménages de plus qui se déchirent en Floride et partout ailleurs, faute d’argent ou d’emploi et puis sans doute davantage demain à une échelle plus grande entre les empires et les peuples, le fait de vouloir d’abord baisser la note de l’autre dans le public n’est pas forcément faire preuve déjà d’une meilleure responsabilité individuelle et humaine dans une société, la preuve avec BP et certains banquiers.

    Hélas la seule raison économique ne suffira pas à réduire la plupart des maux de la terre c’est peut-être bien là le plus grand drame de l’humanité qui se joue actuellement sur les marchés, encore faut-il avoir l’esprit un peu plus pratique et ouvert sur la réalité vécu des gens au quotidien, surtout que ces seules valeurs ne semblent guère mieux responsabiliser les êtres les plus habiles de ce monde aussi bien sur le court terme que le long terme, ha si seulement derrière toutes ces mêmes marques de fabrique nous pouvions mieux voir de quel manière on préfère surtout payer et traiter les êtres au rabais pour la croissance.

    Nous porterions alors certainement déjà un autre regard de conduite sur nous mêmes comme sur les gens n’arrivant même plus à vous suivre dans ce même empressement de vie, à vrai dire il y a peut-être autant d’idéologie dans la leur que dans la mienne à croire que le seul développement personnel des êtres pour toutes ces choses pourra suffir à mieux faire inverser la vapeur Mr le Cheminot, mais quel grand entêtement de plus dans la matière, aux conséquences en cas de coup dur sans doute davantage effroyables pour la plupart de nos relations humaines.

    1. Oui, on en parle aussi ci-dessus, Paul a inséré la traduction automatique du commentaire de Ambrose-Evans Pritchard sur ce truc de la FED.
      Mais le billet que vous citez est très intéressant, il donne une raison possible du soucis de la FED:
      Cette note, [de la FED], vise en particulier Carl Denninger dont je vous parle souvent, et qui, avec d’autres, a littéralement miné le travail soporifique de Ben Bernanke. Personne ne croit plus à la Fed, mais de là à ce qu’elle veuille maintenant interdire aux gens de parler d’elle, est la plus grosse erreur de communication jamais vue !!!! Erreur ou pas, si ce billet dit vrai, c’est significatif de l’influence des blogueurs dans la formation de l’opinion publique.

    2. Ouais… Surveillez vos chevilles et votre melon les blogueurs économiques!

      Amha, ça témoigne surtout de la bêtise,de l’exaspération à la limite du sentiment de persécution pathologique d’une bande d’économistes académiques ayant très largement dépassé leur seuil de compétence, à la FED ou ailleurs, et en perte de contrôle définitive dans la phase finale de la glissade vers les abysses…

      Ce genre d’infos est positivement anecdotique, tant du point de vue économique que du point de vue des libertés d’expression. Je la ressens plutôt comme une plainte de dément au cœur de la nuit.

      Que les outsiders plus ou moins bien intentionnés, et les blogueurs variablement pertinents en fassent des gorges chaudes ou poussent des hauts cris, c’est de bonne guerre. Mais pas vraiment de quoi en faire un fromage.

      La FED assiégée, menaçant de s’écrouler sous les coups de boutoir de la blogosphère et lançant une contre-attaque désespérée contre les ennemis conjoints du capital et de l’Empire US, en rayant pour l’occasion quelques articles de la Constitution Américaine?

      Franchement, même Meyssan n’oserait pas!

  10. Il y a une seule solution pour régler tout cela accepter de faire défaut, annuler une partie des dettes privées et publiques qui n’ont aucune raison d’exister car elles ne sont que les produits des bulles et repartir avec une situation saine, il faut mieux accepter de perdre aujourd’hui pour gagner demain que de vivre avec une épée de Damoclès sur la tête dans un monde triste et violent comme il s’annonce. En résumé, il faut que l’inflation des actifs de ces dernières années retourne à la niche.
    Retenir notre système hors de cette éventualité, c’est comme si aujourd’hui en Hollande, le jardinier amateur devait payé ses bulbes de tulipes au prix laissé par la plus connue des bulles de l’histoire parce que ceux qui en possédaient auraient tout fait pour en maintenir le prix malgré l’abondance…

  11. Monsieur Leclerc,

    Vous m’apprenez que la toute petite taxe qui devait coûter 19 milliards aux banques à été retirée. Cette taxe devait servir à rembourser les coûts que les banquiers ont infligé à l’état US. Les banquiers s’en sortent sans même devoir payer une somme symbolique par rapport aux milliers de milliards de dollars qu’ils sont coûté à ce pays.

    Le mot injustice me vient à l’esprit. C’est ce jeu « pile il gagne, face je perds » qui est là.

    1. DidierF.
      Laissez tomber. De toute façon ces taxes sont dérisoires. Il ne faut pas s’arrêter aux détails.

      Pour rappel, le milliard d’Euros que va rapporter la taxe bancaire française va faire augmenter tout simplement de 1/40 les frais de tenue de compte et autres « services » que nous font payer nos banques.
      C’est quand on se noie dans les centimes que l’on devient inefficace.

      L’injustice est ailleurs : elle continue dans la socialisation des pertes des banques sur toute l’économie réelle : inflation qui commence à démarrer, chômage galopant, privatisation des biens des états, liberté d’expression de plus en plus menacée,..

  12. La croissance fléchit encore dans l’industrie manufacturière.

    La croissance dans l’industrie manufacturière française a ralenti en juin pour le deuxième mois consécutif en France, et le secteur a continué de détruire des emplois, selon l’enquête PMI publiée par l’institut Markit Economics.

    L’indice PMI Markit/CDAF a fléchi à 55,8, son plus bas niveau depuis décembre 2009. Il avait été initialement annoncé à 54,9 en estimation flash, le 23 juin. Il avait atteint en avril un plus haut de 45 mois à 56,6. Un indice à plus de 50 signale une expansion de l’activité.

    « La croissance du secteur manufacturier français ralentit de nouveau en juin, les effets du cycle des stocks continuant de s’estomper », relève Jack Kennedy, économiste chez Markit.

    La production manufacturière française a continué de progresser en juin, portant la période actuelle d’expansion à un an. Tout en restant élevé, le taux de croissance fléchit pour le troisième mois consécutif et s’inscrit à son plus faible niveau depuis août 2009.

    La croissance modérée de la production reflète un ralentissement similaire de l’expansion des nouvelles commandes – la plus faible depuis février -, certaines des entreprises interrogées signalant l’indécision persistante de leurs clients quant à leurs achats.

    Tout en restant forte, la croissance des nouvelles commandes à l’export s’inscrit à son niveau le plus faible depuis quatre mois.

    Le volume des arriérés de production augmente également à un rythme moins soutenu en juin. Alors que certaines entreprises interrogées font état de pénuries de stocks chez leurs fournisseurs entraînant parfois des retards de livraison, le taux de croissance du travail en cours se replie.

    LE RECUL DE L’EMPLOI ACCÉLÈRE.

    Dans ce contexte de ralentissement de l’expansion, les entreprises du secteur manufacturier ont continué de réduire leurs effectifs, portant la période actuelle de contraction de l’emploi à vingt-six mois.

    En outre le taux de repli se redresse, atteignant son niveau le plus élevé depuis janvier.
    Les entreprises signalant des réductions d’effectifs les expliquent par une restructuration de leur organisation, ainsi que par le non remplacement des départs.

    Les fabricants français indiquent de nouveau une forte hausse du volume de leurs achats en juin tandis que les réductions de stocks se poursuivent, de nombreuses entreprises utilisant la rationalisation de ces derniers afin de libérer des capitaux disponibles.

    La hausse des prix des achats reste importante en juin, bien que fléchissant depuis le plus haut de près de six ans enregistré en mai et atteignant un plus bas de trois mois. Les entreprises interrogées attribuent cette inflation des coûts des achats à la faiblesse de l’euro par rapport au dollar américain.

    Afin de répondre à la hausse des prix des achats, les entreprises du secteur manufacturier augmentent leur prix de vente pour le troisième mois consécutif en juin, cette hausse étant la plus importante depuis août 2008.

    Selon l’Insee, les prix à la production sont restés stables au mois de mai en France mais leur progression sur un an accélère à + 4,3 % contre + 4,0 % le mois précédent.

    Reuters

  13. http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/30/l-ancien-superieur-de-jerome-kerviel-condamne-a-100-000-euros-d-amende_1381317_3234.html#mf_sid=192755672
    « Jean-Pierre Mustier était notamment jugé par certains responsable de l’insuffisance des contrôles internes qui aurait permis au trader de prendre des positions non autorisées. »

    C’est sûr maintenant, la SG est au-delà de tous soupçons …
    MDR.

    Autre info ‘croustillante’ :
    « Robert Day était pour sa part poursuivi pour avoir vendu pour 40,5 millions d’euros d’actions Société générale le 18 janvier 2008, jour où les premiers soupçons sur l’affaire Kerviel étaient apparus. »
    Comme on dit, « Too Big To Pay » …

  14. Faut-il continuer à gaver les oies de maïs jusqu’à ce qu’elles en crèvent d’indigestion ou bien « récolter » les foies qui sont à maturité?
    Dans les deux cas, malheureusement pour ces volatiles, leur sort est scellé.

    La seule question c’est de savoir s’il vaut mieux des foies et des oies consommables (par qui?) ou des carcasses à l’équarissage.

    Perso, je préfère le foie de canard, très modérément, accompagné d’un Bonnezeau…

    1. OK, personnellement je prendrai le foie d’oie, plus fin, moins « volaille », avec un Suduirault 90…

    2. Je préfèrerais un Clos Haut Peyraguey et je penche plutôt pour le foie de canard.
      Mais bon dégoûtzetdescouleurs….

    3. Hhmm.. gosses de riches.

      Alors qu’à peu de frais, on peut se faire des régals comme vous ne pourriez l’imaginer…
      Argent, quand tu nous tiens…

      Sinon, je viens de me faire une semaine gastronomique dans le Lot et…
      Quelques bonnes tables, néanmoins.
      Notamment un jeune cuistot accompagnant son magret de frites… mais pas de chez makdo.
      Je le soupçonne de faire une double cuisson avec de la graisse de canard…

      Entrée sublime de gésiers aussi fondants que le saumon d’un premier ouvrier de France sur les quais de Seine…
      Mais le saumon ne devait pas être péché sur les quais, je pense…

  15. François Leclerc écrit :
    « Le refus de dernière heure d’un sénateur républicain de voter la loi, si cette disposition était maintenue, serait à l’origine de cette volte-face. »

    Sauf erreur c’est un sénateur démocrate qui a refusé sa voix et toujours sauf erreur pas pour la raison évoquée dans votre billet… Mais parce que cette loi ne garantissait pas à son sens que tout risque de crise financière était écarté.

    http://www.reuters.com/article/idUSWEN640420100628

    Feingold says won’t vote to advance Wall St bill

    WASHINGTON June 28 (Reuters) – Senator Russell Feingold said on Monday that he will not vote to advance the financial-reform bill, denying his fellow Democrats the 60th vote they need to clear a final hurdle in Congress.

    « My test for the financial regulatory reform bill is whether it will prevent another crisis, » Feingold said in a prepared statement. The bill « fails that test and for that reason I will not vote to advance it. »

    Pouvez vous nous donner vos sources ?

    1. La dépêche de Reuters datée du 28 juin à propos de Russell Feingold, sénateur démocrate, a eu une suite : la disparition le jour même de Robert Byrd, sénateur démocrate, puis la déclaration de Scott Brown, sénateur républicain, qui annonçait qu’il ne déciderait de son vote qu’après réflexion ce week-end.

      La disparition de la taxe bancaire, décidée mardi par la Conférence convoquée en urgence alors que ses travaux étaient sensés être terminés, avait bien pour objectif de réunir en faveur de la loi les 60 sénateurs requis pour son adoption sans délais.

      Barney Franck, président du comité des services financiers de la Chambre, promettait alors de son côté qu’une loi ultérieure statuerait sur cette question, devant les protestations de représentants démocrates, afin de faire voter la loi par la Chambre, ce qui est fait.

      (sources : New York Times, Washington Post, Financial Times)

  16. Pourtant l’Union européenne malgré une organisation faite d’atermoiements, de décisions à courte vue et d’une communication déficiente peut se révéler être la puissance stabilisatrice entre une zone américaine en déclin et l’Asie Pacifique émergente . La note de la BCE en date du 10/06 sur une structure européenne d’achat d’obligations souveraines indique une volonté politique d’unification de sa politique économique : aborder la question des dettes et des déficits ne revient-il pas à faire émerger la question d’une direction commune dans les domaines de la fiscalité ?

    1. Intéressant. La Banque de France a étudié
      ce qu’elle appelle  » une Agence Européenne de la Dette (AED) ».
      L’idée n’ est pas nouvelle, plusieurs hommes politiques ou publiques
      sont nommés: Juncker, Leterme, etc.. et même Soros.

      Que cette idée d’une « structure européenne
      d’achat d’obligations souveraines » permette
      à l’Europe de faire un pont stabilisateur
      entre des USA menacées de déroute et une Asie
      en pleine expansion est possible -un intérêt
      latéral-. Mais il faudrait que l’ Europe parle
      d’une seule voix et n’ait pas peur de son ombre.
      Vaste programme! les brits ne voudront pas.
      Et ceux qui veulent n’ont pas les mêmes idées.
      Toute l’histoire européenne le montre.

      Mais l’intérêt immédiat n’est pas là.
      Il y aurait de quoi ramener les « marchés »
      à une perception plus juste de la puissance publique
      quand elle est volontaire par construction.

      L’influence sur la fiscalité est évidente.
      La fiscalité est à la base du pacte démocratique.
      Ce serait pour la France une chance d’introduire
      à la fois de la clarté et de l’équité; mais quelle
      révolution des esprits!

      Reste une petite question subsidiaire,
      presque sans importance : qui a l’initiative
      et où est la légitimité ?
      Une volonté populaire ? bancaire ? bureaucratie
      européenne qui s’autorise ? le parlement
      européen consulté ? création spontanée d’un lobby
      attentif à ses intérêts ?
      Il faut d’abord que l’opinion publique s’empare
      de cette idée. Il faut la faire échapper aux
      spécialistes,dont les manieurs d’argent.

      Les politiques ont saboté la pédagogie
      qu’offrait la Grèce. On en n’a retenu que l’obligation
      de satisfaire ou rassurer les « marchés ».
      Cela a été, et est encore, une pédagogie de la soumission,
      et une soumission impossible; autant vouloir vider l’océan.

      Imaginez la possibilité de discuter « impots »
      au niveau européen. Impensable.
      L ‘Europe est victime du péché du TCE forcé.
      S’en remettre lui sera difficile.

  17. @vigneron
    « L’objectif des courses à handicap est d’égaliser les chances des concurrents en affectant un handicap de poids aux chevaux jugés les meilleurs (article 52 IV du Codes Courses). »
    La BCE , le G20 , les »marchés » connaissent cet article ; les contribuables devraient le connaitre et ruer dans les brancards .

  18. Jeudi 1er juillet 2010 :

    Le PMI manufacturier de la zone euro à un plus bas de 4 mois.

    Le secteur manufacturier de la zone euro en enregistré en juin sa plus faible croissance en quatre mois, montrent les résultats définitifs de l’enquête Markit.

    L’indice PMI définitif des directeurs d’achat de Markit s’est établi à 55,6 en juin, niveau conforme à l’estimation flash, et légèrement inférieur aux 55,8 du mois de mai.

    C’est néanmoins le neuvième mois de suite que l’indice se situe au-dessus de la barre des 50 qui sépare la croissance de la contraction.

    La composante de la production a été revu en légère baisse par rapport à l’estimation initiale, à 57,2 contre 57,3, tout en restant supérieure aux 56,8 du mois de mai.

    « Le deuxième trimestre sera certainement un pic du rythme de croissance de la production manufacturière avec le probable ralentissement de la croissance dans les mois à venir », a déclaré Chris Williamson, économiste en chef chez Markit.

    Reuters

  19. BCE – Niveau record du crédit bancaire avant une échéance clé :

    FRANCFORT, 1er juillet (Reuters) – Les emprunts en circulation de la Banque centrale européenne accordés aux banques ont atteint mercredi un niveau sans précédent, au-dessus du seuil de 900 milliards d’euros, alors que les établissements financiers doivent rembourser jeudi à la BCE 442 milliards d’euros de fonds à un an.

    Le montant des emprunts en circulation de la BCE a augmenté de 31 milliards d’euros à 910,4 milliards d’euros le 30 juin, les banques cherchant à récupérer des liquidités supplémentaires pour rembourser les 442 milliards d’euros dûs.

    Les chiffres concernant ce remboursement ne seront publiés que vendredi.

    Les banques ont reçu mercredi de la BCE 131,9 milliards d’euros de prêts à trois mois et vont pouvoir jeudi emprunter des fonds illimités à six jours lors d’une opération spéciale afin de tenir jusqu’à la prochaine opération de refinancement

    La BCE a lancé à 8h00 GMT son appel d’offres pour son opération spéciale de prêts à six jours, dont les résultats seront annoncés à 9h25 GMT.

    Les investisseurs suivent de près le marché monétaire de la zone euro afin de déceler de potentielles difficultés sur le crédit interbancaire, qui avait aggravé la crise financière de 2008.

    Il est également essentiel que le marché fonctionne correctement afin de générer un niveau convenable de prêts pour les ménages et les entreprises, nécessaire au soutien de la croissance économique.

    Bien que les conditions de liquidités soient très mauvaises avant l’échéance de ce jeudi, les taux d’intérêt interbancaires ont bondi sur des anticipations d’une baisse de l’offre.

    Les taux de référence de l’Eonia ont atteint mercredi soir 0,542%, contre 0,325% auparavant, soit leur plus haut niveau depuis la mi-juin.

  20. Pour ceux qui ne l’auraient pas lu, le dernier billet du blog de J.Attali est du genre rentre-dedans sans concession, bien dans le goût de ce qu’on lit chez P.Jorion.

    J.Attali semble avoir pris ses distances avec le prêt-à-penser dont nous bombardent les « experts financiers » habituels…Souhaitons qu’il fasse des émules chez ceux-là.

    1. Je m’excuse, mais je ne peux pas lui faire confiance.
      Il s’est trop bien vendu par le passé. Quasiment autant qu’un politique. Ce sont des réflexes qui restent ancrés par la suite.

    2. Et pourtant le volet « dépenses » de la commission qu’il préside avec 42 économistes et dirigeants, paru dans le nouvel obs hier, plaide une sévère AUSTERITE … ?

    3. @pierrot123 et Yvan,

      Certes on ne peut pas lui faire complètement confiance (mais à qui le peut on), mais c’est quelqu’un qui à toujours su prendre le vent et qui démarre à la 1° risée, son subtil changement de discours peut être un signe sur la prochaine évolution de la crise.
      On peut y voir aussi une évolution due à l’influence civilisatrice de PJ, qu’il semble apprécier.

  21. Le patinage, oui, mais le patinage dans la vodka sur glace, c’est mieux !!
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/01/ivre-le-courtier-achete-30-de-la-production-de-l-opep_1381389_3234.html#mf_sid=192990333

    Encore un trader ‘aux gros doigts’ …

    Sinon, ça :
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/01/quand-eric-woerth-dinait-avec-liliane-bettencourt_1381386_823448.html
    Le ‘risque’ de collusion des élites, de plus en plus évident.
    « Et ce alors que 56 % des Français, interrogés par CSA pour Le Parisien jugent « grave » l’affaire Woerth-Bettencourt. »
    La seule réponse du ‘pouvoir’ ? Organisé une ‘évacuation’ du dit ministre … en octobre.

    Attention, les mois d’octobre sont parfois révolutionnaires.

    1. Comme on dit on dit outre-Atlantique, Wall Street notamment…
      What is the best deal ?
      Buy a French at his market price and sell him for what he thinks he is Woerth…

    2. Pour remplacer Woerth, Sarko peut appeler son cher demi-frère Olivier Sarkozy , qui copilote depuis avril 2008 l’activité mondiale de services financiers de Carlyle Group. …
      Le mec qui était le 3ème « noueur d’affaires » de WS en 2007 avec 500 Milliards de $ négociés et qui gère, entre autres, les fortunes des familles Bush et Ben Laden, ça a une autre carte de visite que le maire de Chantilly!
      J’dis ça comme ça…

  22. Hier, la Bundesbank, sous la pression des Landesbanken, faisait savoir que les résultats des stress-tests, seraient uniquement communiqués au CEBS.

    La position de la BCE est que cette publication / non publication n’est pas de son ressort.

    J’ai lu avec intérêt America the swift que la Commission Européenne est / serait en train de concevoir une ambitieuse autorité de supervision pan-européenne qui créerait un ensemble de règles communes pour les régulateurs bancaires nationaux mais dont les pouvoirs pourraient aussi excéder leurs compétences dans certains domaines’, initiative intéressante au moment où une commission parlementaire néerlandaise enquetant sur la faillite de la banque DSB vient de nouveau d’épingler la DNB,la Banque Centrale néerlandaise pour sa responsabilité.

    Comme cette information vient d’un quotidien américain, est-ce que cette initiative a quelque chance de prendre corps ou sera-t-elle sabrée par les lobbies bancaires européens ?

    1. L’article de Graham Bowley dans le NYT, que vous donnez en référence, est assez orienté et me semble faire une confusion à propos de l’autorité de régulation pan-européenne, qui est avant toute chose une usine à gaz !

      Sous réserve de nouvelles informations, bien entendu.

    2. Merci de confirmer mes doutes. La situation n’évolue pas vers la transparence, comme il pouvait se prévoir.

    3. L’affaire de la coopération interbancaire SWIFT a été un peu mise à toute les sauces, mais jusque là, elle concernait surtout des objectifs de sécurité anti-terroriste et recouvrait des enjeux de renseignement et de souveraineté.. comment dire..assez troubles. Ci dessous un extrait d’une analyse de Jean Claude Paye après le refus du parlement européen de mettre en application ce projet.

      « Le Parlement européen refuse l’accord transitoire.

      Ainsi, malgré les pressions du Conseil européen, de la Commission et de nombreux Etats membres
      , qui avaient multiplié les promesses tardives pour convaincre les députés, l’assemblée plénière du Parlement européen à Strasbourg a refusé, ce 11 février, de ratifier l’accord « Swift » signé par la Commission européenne avec les autorités états-uniennes . Il s’agit là d’une réaction du Parlement face à une évolution structurelle des relations transatlantiques, qui donne à l’exécutif états-unien une souveraineté directe sur les populations européennes. Si la réaction des députés n’a pas les moyens de remettre en cause le rapport de domination qui préside à ces relations, il marque cependant un cran d’arrêt dans l’exercice de l’hégémonie états-unienne, dans le processus de reconnaissance par les Européens du droit que s’est donné Washington d’organiser leur existence.

      Le texte soumis aux députés accordait aux services US le droit de capturer, sur le sol européen, les informations liées aux transactions financières transnationales des ressortissants des pays membres de l’UE. Par une large majorité, l’assemblée a ainsi suivi l’avis de la Commission des Libertés civiles et de la Justice qui, le 4 février, avait demandé à l’assemblée de rejeter l’accord avalisé le 30 novembre 2009 par le Conseil des ministres de l’Intérieur de l’UE.

      Cet accord permettait aux autorités états-uniennes de se saisir, sur les serveurs de la société Swift placés sur le sol de l’ancien continent, des données financières des citoyens européens. Selon la Commission des Libertés du Parlement, le texte n’offre pas suffisamment de garanties pour la protection de ces informations personnelles transmises à l’administration US. De plus, elle s’était insurgée contre le caractère unilatéral du texte, puisque les Etats-uniens sont les seuls à exploiter ces informations. Les enquêteurs européens n’ont, quant à eux, pas accès aux données US placées sur le serveur situé aux USA.

      Depuis les attentats du 11 septembre 2001, Swift, société américaine de droit belge a transmis clandestinement, au département du Trésor US, des dizaines de millions de données confidentielles concernant les opérations de ses clients. Malgré la violation flagrante des droits, européen et belge, de protection des données personnelles, ce transfert n’a jamais été remis en cause. Au contraire, l’UE et les USA ont signé plusieurs accords destinés à légitimer cette capture. C’est le dernier de ceux-ci que vient de refuser le Parlement. Cet accord fait suite à une réorganisation du système Swift afin que les données inter-européennes ne quittent plus le sol de l’ancien continent, au lieu d’être envoyées sur un second serveur aux Etats-Unis. Ce changement impliquait que les autorités états-uniennes aient accès directement aux données placées sur les serveurs européens. Ce qui implique la reconnaissance d’un transfert de souveraineté à l’exécutif états-unien.

      L’opposition du Parlement à ce transfert unilatéral des données financières des Européens constitue un cran d’arrêt dans le processus de reconnaissance de l’hégémonie US sur les citoyens de l’ancien continent. Cependant, le rapport de domination états-unien reste intact, puisque les Américains n’ont jamais cessé d’avoir accès aux données européennes, même lorsque la violation du droit de l’Union avait été révélée et qu’aucun accord légitimant la capture des informations n’avait encore été signé. C’est encore le cas actuellement. Le nouveau serveur placé sur le sol européen est opérationnel depuis fin 2009 et les autorités états-uniennes y ont directement accès en justifiant leur action par l’urgence de la lutte antiterroriste. On peut supposer que cette situation de fait ne sera pas modifiée par le vote du Parlement européen.

      Les conséquences de la réaction du Parlement européen doivent être lues sur un autre plan, celui de l’évolution de l’ensemble des relations USA-UE et notamment du projet de création d’un grand marché transatlantique, véritable acte d’intégration de l’Union européenne dans une structure politique impériale organisée par Washington. Dans ce projet, il est notamment prévu la création d’une assemblée transatlantique destinée à légitimer l’action en cours. A la lumière de la dernière réaction du Parlement, ce dernier objectif pourrait bien ne pas être le long fleuve tranquille espéré tant par les autorités états-uniennes que par la Commission et le Conseil de l’UE. »

      A chacun de se faire une idée, mais il me semble bien que l’on a là un bel exemple de récupération opportune en stratégie de choc…

  23. Commentaire au 192 éme billet (unbelievable !):

    Selon le Financial Times Deutschland, Alex Weber, président de la Bundesbank et gouverneur de la BCE, soutiendrait les banques allemandes dans leur refus de voir publié dans son intégralité le résultat des stress tests. Il chercherait à éviter que les tests prennent en compte les expositions des banques à la dette souveraine.

    Alex Weber tenterait également de soustraire les tests du contrôle du CEBS, (Committee of European Banking Supervisors), dont la Bundesbank est pourtant membre.

    1. Si les tests prennent en compte la réaction des milieux d’affaires, cette réaction est de l’ordre du psychologique or ceci ne se modélise pas. Ils ne sont déjà pas capables de modéliser l’économie en temps normal, alors s’il s’agit d’un test de stress, une situation de crise donc, les facteurs psychologiques sont imprédictibles, autant faire du shamanisme. Ces tests sont une aberration. L’idée même de ce genre de tests est une plaisanterie, de même qu’on ne modélise pas la bourse sur le court terme, moyen terme etc…

    2. Monsieur Leclerc, entre nous.
      Est-ce que cela n’a pas une importance relative..??? Tout le monde sait maintenant que les tests américains étaient du pipeau complet…

    3. @ Yvan :
      Bin, même si pour un pipeau ils ne veulent même plus faire semblant de souffler dedans, c’est quand même révélateur de l’état du souffle en question …

      Z’ont peur de jouer faux ou quoi ?

    4. A propos de ces « stress tests », je n’en démords pas : les tergiversations dont ils sont l’objet confinent au ridicule. C’est comme si l’on donnait le feu vert à un journaliste pour un article bien critique, et qu’on refuse le résultat parce que bon… vous comprenez, critique oui, mais… pas comme ça, voyez-vous, là vous dénigrez,… etc. etc.

      A propos, Chomsky a fort bien théorisé le fait qu’il est très difficile de convaincre d’une thèse critique, car il faut reconsidérer beaucoup de préjugés, alors que convaincre d’une thèse non critique est facile car l’on peut s’appuyer sur tous les préjugés. Si quelqu’un a des références à ce sujet, ça m’intéresse.

    5. @crapaud rouge; à propos des préjugés, on peut ne pas aimer ce qu »écrit Rosset: « Un propos contestataire est toujours, par définition, incontestable. Le privilège des notions négatives, qui désignent ce à quoi elles s’opposent mais ne précisent pas pour autant ce à quoi elles s’accorderaient, est de se soustraire à toute contestation : elle prospère à l’abri de leur propre vague. C’est aussi l’éternel privilège des charlatans : non seulement de parler, comme le suggère l’étymologie du mot, mais encore et surtout de réussir à parler de rien ». que ce soit par conformisme ou par position critique aucun de ces 2 regards n’est à l’abris d’abord de la suffisance. on ne le sait que trop.

    6. @roma : il se trouve que j’ai beaucoup lu Clément Rosset, mais pas le livre qui contient votre citation. Si on la prend au pied de la lettre, aucune critique ne serait possible, puisque aucune ne serait contestable. Mais justement, je crois que Rosset ignorait la thèse de Chomsky : les « notions négatives » sont tout à fait possibles, mais, pour ne pas être emphatiques, doivent s’appuyer sur une longue démonstration. N’est-ce pas le propre de toute nouvelle idée, qu’elle soit pensée ou non comme la négation d’une autre ?

  24. Plus les jours passent, plus l’Espagne emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.

    Dernier exemple en date : l’Espagne lance un emprunt à 5 ans.

    En mars 2010, l’Espagne devait payer un taux d’intérêt de 2,62 %. Trois mois plus tard, le jeudi 1er juillet 2010, l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de … 3,657 % !

    Plus les jours passent, plus les taux d’intérêt de l’Espagne explosent.

    L’Espagne est en train de se surendetter.

    Voici le graphique pour un emprunt de l’Espagne à 5 ans :

    http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPG5YR%3AIND

    1. Ceci dit, BA, nous nous faisons un ex-aequo, on s’invite réciproquement. Depuis le temps que j’insiste, je ne voudrais pas me gacher un plaisir.

    2. En modifiant le page de temps du graphique Bloomberg sur 5 ans, on voit que les taux sont globalement aux niveaux de mi-2006, et bien inférieurs à ce qu’il étaient en 2007 et 2008.

      L’Espagne aura peut-être du mal à se financer par assèchement du marché obligataire, mais ses conditions d’emprunt n’ont pas réellement empiré.

    3. Jean-François :

      en juillet 2010, la situation de l’Espagne n’est pas la même qu’en 2006.

      En juillet 2010, l’Espagne n’a pas du tout le même visage qu’en 2006.

      Par exemple :

      en 2006, les quotidiens français et les hebdomadaires français titraient tous : « Le miracle espagnol », « Espagne : un modèle pour l’Europe », « Barcelone : capitale de l’Europe », etc.

      Mais aujourd’hui, TOUT a changé en Espagne.

      Aujourd’hui, l’Espagne est surendettée.

      Aujourd’hui, l’Espagne a 20 % de chômeurs officiels (je vous laisse imaginer le taux de chômage réel).

      Aujourd’hui, l’Espagne n’a plus les moyens de supporter des taux d’intérêt qui sont en train d’exploser.

    1. « hausse inattendue  »
      C’est ça qui fait leur force. Ils n’attendent pas. Toujours dans l’action, l’expectative, le désir de se projeter (au chômage).
      Nous devrions en prendre de la graine, nous qui restons trop immobiles.
      Quel pays de fonceurs, toujours prêts à se tromper. Quelle abnégation et que de force de caractère pour se tromper ainsi en permanence. Pour un peu, on pourrait inventer pour eux le mot « fausseurs », tant est faible celui de faussaires.
      En vérité, je vous le dis, ils n’ont pas de vérité.
      Le pragmatisme à toute épreuve, y’a que ça de vrai. Vive l’Amérique, et vive l’Amérique LIIIBRE !!!

    2. Ils sont vraiment incultes, ces Américains. Comme ils ne lisent pas Lénine ils ne savent pas que « les faits sont têtus »…

    3. « les faits sont têtus » et les têtes sont fétus aussi quelquefois, comme en une époque héroïque de notre histoire…

  25. Petit exercice simple :

    Soit 5 millions de fonctionnaires (20 % des salariés), qui auront une augmentation de 0 % en 2011. Cela entraine donc, avec une inflation de 2 %, une baisse de 2 % de leur pouvoir d’achat, soit 0,4 points de croissance en moins en 2011, auquel s’ajoutera une baisse due à l’épargne de précaution…

    Si l’inflation était de 5 %, de combien serait la baisse de la croissance, le nombre de chomeurs en plus et le déficit public généré ?

    1. le problème est que vous calculez le PIB en y incorporant la consommation or le principe de la consommation est qu’il s’agit de destruction de richesses… la richesse d’une nation ne se calcule pas par sa consommation mais au contraire par son épargne nette, la somme de ses investissements, la valeur de son outil productif.

      La consommation c’est ce qu’il est nécessaire de réduire au maximum afin de maximiser ses profits…
      Il faut avoir la même logique qu’un entreprise dans sa vie de tous les jours, idem pour l’état…

      Il n’y a pas trois sortes d’économie politique :
      – une pour l’état (il faut dépenser à qui mieux mieux, faire vivre les copains, subventionner…)
      – une pour les particuliers il faut s’endetter, consommer …
      – une pour les entreprises (maximiser l’utilisation du capital, réduire la consommation de matières dans le cycle de production,…)

      Il n’y a qu’une seule économie politique…. et ce qui est vrai et souhaitable pour l’un… l’est aussi pour les autres.

    2. @feve

      « La consommation c’est ce qu’il est nécessaire de réduire au maximum afin de maximiser ses profits… »

      Et mourir ignare d’inanition mais riche…

      D’ailleurs, encourageons le suicide collectif. Épargnons nous de vivre et maximisons nos profits…

    3. Pour l’inflation, je ne sais pas (encore) mais l’INSEE vient de répondre pour les produits manufacturés:
      plutôt que du +2%, c’est bien du +4,3% sur un an …
      http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=25&date=20100701

      En y regardant de plus près, on observe 2 choses intéressantes :
      1/ « En mai, les prix des produits industriels à l’importation sont stables : exceptés les prix d’achat du pétrole brut et des produits du raffinage, les prix des autres produits progressent en lien avec la baisse de l’euro. » C’est bien la première fois que je vois sur un document indiquer que plus la baisse de l’euro est effective et plus le prix des autres produits IMPORTES (manufacturés notamment) augmente.
      En clair, contrairement à ce que l’on veut bien nous ‘vendre’ politiquement sur les avantages d’une baisse de l’euro à l’export nos produits industriels, on oublie de préciser que ceci engendre une hausse des prix à l’import !! Où est dès lors l’avantage ‘comparatif’ (si chère aux libéraux), si on gagne d’un côté ce que l’on perd de l’autre ?
      2/ Sur les ‘Indices de prix d’importation des produits industriels’, justement, on constate bien l’effet de l’inflation ‘importée’ … sur les produits manufacturés : +4,1% sur un an et +0,5% sur le mois (et +2% sur un an et +1% sur le mois pour les denrées alimentaires etc.).

      Exportons, exportons, avec l’euro faible, il en restera toujours quelque chose ! (euh, la note à payer en France, c’est ça la réponse ?).

  26. Hhmm.. on a peut-être oublié un détail :

    Le crédit bancaire à court terme de la BCE a atteint un record (provisoire) à 900 milliards d’Euros.

    Je vase-communique, tu vase-communiques, il..

  27. je suis confus, excusez-moi! mon post du 1 juillet 2010 à 16:54 s’adressait en fait en réponse au commentaire de
    Charles A. dit :
    1 juillet 2010 à 03:41 …
    merci de corriger!

  28. Les bancaires, françaises cette fois, prennent chaud (c’est la canicule) aujourd’hui :
    BNP : -3,62%
    Crédit Agricole : -4,78%
    Société Générale : -5,17%
    Natixis : -5,39%
    Crédit Agricole et SG se prennent -30% depuis le 01/01/10 et même -6,93% sur un an pour la SG.
    Faut vraiment les refinancer là, Jean-Claude, y a surchauffe …

  29. Hausse des salaires de 33 pct …vous ne rêvez pas mais c’est en Chine

    http://www.businessweek.com/news/2010-07-01/china-provinces-raise-minimum-wages-to-curb-disputes.html

    At least nine Chinese provinces and cities will raise minimum wages from today by as much as a third after Premier Wen Jiabao called for measures to head off growing worker unrest in the world’s third-largest economy.

    Beijing is increasing the lowest monthly salary employers may pay in the Chinese capital to 960 yuan ($142) from 800 yuan, according to the city government’s website. Central China’s Henan, the nation’s most populous province with almost 100 million residents, is raising its minimum wage by 33 percent to 600 yuan, the local government said on its website.

    1. Y’en a qui ont voulu la mondialisance, qu’ils assument.

      Car il n’y aura bientôt plus d’île pour se réfugier.

  30. L’Euro à 1.25 ..que passa ??

    An ongoing topic discussed recently is the slash and burn ongoing in Europe as banking counterparties have exactly zero confidence (and less with each passing day) in their counterparties. The backstop by the ECB of everything (for now) is the only thing keeping the system from collapsing. Yet with the ECB now at over $1 trillion in backstop funding for European banks, there will be a point beyond which not even the central bank’s « credibility » will be enough. Today, we are seeing a spike not only in Libor and Euribor (both EUR denominated), but most notably in the 30 Day Repo rate. The result is a scramble to fund EUR positions. Whether the catalyst was this morning’s 6 Day ECB liquidity providing market operation at this point is immaterial: the outcome is one of the biggest surges in the EURUSD in the history of the pair, which at last check was fast approaching $1.25.

    http://www.zerohedge.com/article/eur-surging-banks-scramble-cover-liquidity-needs-30-day-euro-repos-hitting-one-year-highs

  31. Fin de la bulle chinoise ?

    As if one needed additional fears about the Chinese bubble popping, with overnight reports that various Chinese provinces are rising minimum wages to quell social unrest, following last night’s surprising decline in the China PMI, here comes CEBM with a very scary outlook on China trade in general, and exports in particular. Well, if nothing else it will sure help the US push its world’s worst trade deficit a little higher now that it will have much less to import. From the report: « Our CEBM China export leading indicator has already peaked, indicating that China’s exports are likely to peak soon. Our export model suggests that China’s exports may decelerate from 3Q due to weakening domestic and foreign demand. » And here are some bad news for Obama’s plan to double US exports in the next 5 years: « As the government has unofficially adopted normalization strategy away from the stimulus we are likely to see property, infrastructure, and manufacturing investments lose steam in the second half. The deceleration of FAI may put downward pressure on China’s imports. » Have no fear – with its record budget spending, NASA will soon discover intelligent and wealth life on Mars, which will be more than glad to import all of America’s financial innovation and three other things we export.

    http://www.zerohedge.com/article/cebm-warns-china-exports-and-imports-decelerate-q3-and-onward

    En France les vagues de licenciements massifs reprennent à cause d’une chute de la demande ….

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/01/teleperformance-va-reduire-ses-effectifs-de-15_1381881_3234.html

    Le groupe explique ces mauvais résultats par « un ralentissement de la demande de ses marchés clefs » et par « la perte de contrats commerciaux significatifs pendant l’année 2009 ».

    Teleperformance, leader mondial des sociétés de centres d’appels, a annoncé jeudi 1er juillet un important plan de restructuration en France avec 830 suppressions de postes et un passage de 22 à 14 sites, soit une réduction d’effectif d’environ 15 %. Le groupe va supprimer les centres de Marseille (25 postes), Pantin (149), Rennes (194) et Tours (51).

  32. Et Obama viendra encore nous vanter sa ‘reprise’ très virtuelle….

    http://www.zerohedge.com/article/biggest-monthly-pending-home-sales-drop-record-ism-manufacturing-index-misses-big

    Another big leg down into the recognition that i) the recession was really a depression all along and ii) we are smack back in it. The ISM Manufacturing index came at 56.2 on expectations of 59, previous was 59.7. And the stunner – the prices paid index came in at 57 on expectations of 70, with a previous read of 77.5. The crash in margins will be surreal and companies will have no choice but to raise prices. And just so there are no mistakes that the Great Depression 2.0 is here, pending homes sales plunged a massive 30% on expectations of -14.2, and a previous read of 6%. This was the biggest MoM drop on record. Deflation is here, as is a full blown economic contraction, coupled with the complete pull out of the US consumer, who, absent government subsidies, will contain purchases solely to the iPad. Ben Bernanke has no choice but to print money now, or it is game over.

    1.  » Et Obama viendra encore nous vanter sa ‘reprise’ très virtuelle…. »

      Quel beau baratineur de première celui-là, vous aurez peut-être remarqué son très beau port de tête en arrière pour mieux faire ressortir son menton de fierté à l’image, je me demande d’ailleurs s’il ne serait pas trop enraîné jusqu’au croupion, faudrait quand même penser à lui dire de temps en temps à l’oreille, sans doute que l’humanité n’a pas encore vu le meilleur aussi en matière de baratinage de plus à l’antenne.

  33.  » La crise des banques a ravi la vedette à celle de la dette publique, comme dans un numéro de duettistes.  »

    Ah ça non alors je n’échangerais pas du tout la saine raison des gens du marché contre la leur, comme lorsqu’on recherche continuellement à faire porter le chapeau sur les autres, à chacun sa mémoire quand bien même certains faits se seraient déroulés il n’y a pas si longtemps.

    Qui contrôle le monde, les médias comme les premières sources d’informations ne jugule, n’arrête n’endigue, ne freine pas mieux le mal du monde, ne permet pas mieux non plus d’établir une meilleure responsabilité individuelle de conduite en société, c’est aussi un peu ce qui se passe de l’autre coté de l’Atlantique et sur d’autres cahiers de registre, et cela se répand hélas toujours et encore comme à l’égard des gouvernants tournant de plus en plus de l’oeil.

    Il est bien connu qu’au dela du marché il n’y a pas de meilleure source à trouver si l’on préfère surtout creuser et se dévoyer plus longtemps pour les seules valeurs de l’argent et de tout ça.

    Un bien présent peut être dans l’avenir la source inspiratrice d’un plus grand mal [Denis Diderot]

    Je ne peux m’empêcher parfois et entre certains sujets de faire le parallèle et pourquoi ont-ils voulu davantage creuser plus vite et en profondeur par rapport aux Russes, sans doute dans la folle idée de pouvoir mieux inonder plus longtemps le monde de toutes ces choses.

     » Par ailleurs, une offensive des Ländesbanken se développe en Allemagne, afin d’éviter la publication intégrale des résultats des tests, qui les concernent maintenant aussi, et qui pourraient les rendre très vulnérables  »

    C’est aussi pas mal à suivre le bon exemple Allemand, afin d’éviter la publication intégrale des véritables chiffres qui démangent et donnent de nouveau de l’urticaire.

    Je me demande d’ailleurs qu’est-ce qui tourmentent le plus les gens de nos jours à force de vouloir surtout cacher les choses et cela sur un bon nombre de sujets de plus !

  34. Ponzi, fraudes,trucages aig …wall street n’est plus qu’une vaste fraude

    http://finance.yahoo.com/tech-ticker/a-gigantic-ponzi-scheme-lies-and-fraud-howard-davidowitz-on-wall-street-514236.html?tickers=XLF,AIG,GS,JPM,BAC,C,FNM

    « It was a massive fraud… a gigantic Ponzi Scheme, a lie and a fraud, » Davidowitz says of Wall Street circa 2007. « The whole thing was a fraud and it gets back to the accountants valuing the assets incorrectly. »

    Because accountants and auditors allowed Wall Street firms to carry assets at « completely fraudulent » valuations, he says the industry looked hugely profitable and was able to use borrowed funds to make leveraged bets on all sorts of esoteric instruments. « Their bonuses were based on profits they never made and the leverage they never could have gotten if the numbers were right – no one would’ve given them the money in their right mind, » Davidowitz says.

  35. Siemens crée sa banque afin de pouvoir placer ses liquidités auprès de la BCE plutôt que des banques traditionnelles.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/29/siemens-cree-sa-banque-afin-de-s-affranchir-des-etablissements-traditionnels_1380459_3234.html

    Se préparant à une vague de défauts qui mettrait à bas le système bancaire, le gouvernement allemand a préparé un projet de loi fondé sur le principe clé de la loi Glass-Steagall de Franklin Roosevelt : l’Etat est responsable du maintien des activités bancaires normales (dépôts, crédits, comptes courants) quoi qu’il arrive mais ne doit rien aux banques d’investissement et aux spéculateurs.

    http://www.zeit.de/wirtschaft/2010-06/banken-insolvenzverfahren

  36. Le problème avec l’Espagne, c’est qu’elle est aujourd’hui dans une situation économique et sociale catastrophique.

    Aujourd’hui, son déficit public est de 11,2 % du PIB, son taux de chômage officiel est de 20 %, etc.

    L’Espagne est coincée dans un cercle vicieux : plus l’Espagne va mal, plus les agences de notation dégradent sa note, plus elle doit emprunter à des taux d’intérêt exorbitants … et donc plus l’Espagne va mal.

    Taux d’intérêt à 5 ans : aujourd’hui, l’Espagne a dû payer 3,657 % de taux d’intérêt

    (pour comparer, l’Allemagne doit payer 1,48 %, la France doit payer 1,96 %).

    1.  » L’Espagne est coincée dans un cercle vicieux : plus l’Espagne va mal, plus les agences de notation dégradent sa note, plus elle doit emprunter à des taux d’intérêt exorbitants … et donc plus l’Espagne va mal.  »

      C’est sacrément Diabolique, très malsain même.

      C’est bien le Diable qui doit davantage s’enfler et s’en frotter les mains dans sa tanière.

      La belle pensée libérale du tout laisser-faire dans le privé, sauf bien sur pour les Etats de plus en plus contraints et obligés de suivre ces vaines valeurs de liberté et de responsabilité, c’est surtout en fait un plus grand chantage de la raison marchande excercé sur un autre peuple de plus.

      Laissez-moi surtout budgétiser, dicter, niveller, uniformiser, formater le monde comme je l’entends d’abord chez moi. Ce n’est bien sur guère tenable sur la durée surtout lorsque cela fait de plus en plus mal au nom même d’une plus grande liberté marchande sur terre. Le seul et même esprit budgéraire en fait pour tout le monde, sans non plus aucune exception d’y échapper.

      Et dire qu’il y a des libéraux qui cautionnent encore sans aucune gène ce genre de choses.

  37.  » La BRI vient en effet d’endosser ce qu’elle présente comme l’habit de la raison pour préconiser une vigoureuse action de réduction des déficits publics, tout en avertissant de la nécessité de restreindre les facilités monétaires des banques centrales. »

    Il était temps mais entre les deux pour qui mon coeur balance le plus,

    Ce n’est pas non plus à l’institut Montaigne que je pourrais encore être mieux informé de certaines pratiques un peu trop malsaines à mon gout.

    La bonne « expérience » catastrophique des gens du privé sur les autres, ça les empèche pas en effet de raconter les mêmes histoires à dormir debout. Mais c’est bien normal, la raison des gens du marché à toujours mieux éclairé l’espèce humaine encore plus si le contexte actuel ne les empeche pas trop de dormir ?

    Ces gens là se croient libres, riches et tout permis, car ils n’ont toujours connus en fait que de longues périodes de prospérité, de vanité et donc de raison absolue sur les autres dans leur vie,
    ils ne sont alors pas du tout complétement pauvres, misérables, aveugles et nus, ça vient certainement de leurs beaux costumes.

  38. @Yvan 1juillet 17h18
    Merci de pointer l’AGCS. « l’ouverture du marché est une bonne chose pour tous le monde, même pour ceux qui perdent leur emploi à cause de cette ouverture ». Qui a dit cela ? Un ami de DSK (voir l’express de cette semaine) ou réponse dans un le livre l’AGCS Quand les Etats abdiquent face aux multinationales. J’apprécie vos interventions.

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