L'actualité de la crise: journée faste pour les banques, par François Leclerc

Billet invité.

JOURNEE FASTE POUR LES BANQUES

En toile de fond du G20, la nouvelle phase de la crise américaine se précise, les Etats-Unis s’apprêtant à rejoindre l’Europe.

L’estimation de croissance de l’année est en baisse, passant de 3% à 2,7%. Une croissance du PIB bien trop insuffisante pour faire baisser le chômage. Le département du commerce a enregistré « une révision à la hausse des importations et une révision à la baisse des dépenses de consommation », des éléments négatifs qui ne sont que partiellement compensés par « une révision à la hausse des exportations et des variations de stocks des entreprises ». Qu’en sera-t-il dans les mois à venir ?

Alors que s’est révélé en Europe le mélange détonnant que représente la combinaison de la crise de la dette publique et de la fragilité du système bancaire privé, il se confirme qu’il n’y a plus de recours possible, les finances publiques ne pouvant plus être mises à contribution comme elles l’ont été. La balle est donc renvoyée aux marchés, qui ne savent pas quoi en faire si ce n’est encore accentuer les déséquilibres.

Barack Obama n’a pas tiré d’autre constatation, en ouverture des G8 et G20 : « Ce week-end à Toronto, j’espère que nous pourrons nous appuyer sur ces progrès en coordonnant nos efforts pour favoriser la croissance économique, continuer les réformes financières et renforcer l’économie mondiale. Nous devons agir de concert pour une raison simple : cette crise a prouvé – et les éléments continuent de le démontrer – que nos économies nationales sont inextricablement liées. Et la tourmente économique peut facilement se propager. »

Dans un tel contexte, que reste-t-il d’autre à faire qu’à chercher à gagner du temps et à masquer autant que faire se peut les divisions ? Tandis qu’au sein du FMI ou des banques centrales, ou de la Banque des règlements internationaux qui les chapeautent, des experts planchent sur des montages – que certains qualifieront d’échappatoires – encore à l’état d’ébauches.

On réfléchit ici à une restructuration mondiale de la dette publique, là à l’achat par le FMI de cette dette grâce à l’émission d’une nouvelle monnaie, ou bien encore ailleurs au rôle que pourraient jouer les banques centrales afin de relancer la titrisation et par conséquent l’endettement. Il faudra que la crise s’approfondisse davantage et connaisse à nouveau une phase aiguë pour que ces constructions sur le papier puissent mûrir et soient ouvertement envisagés.

Les dirigeants occidentaux sont à la recherche de remèdes miracles introuvables. Les Américains tentent sans succès de préserver des marges de croissance en obtenant la valorisation du yuan, tout en discutant avec les Européens dans l’espoir qu’ils ne s’enfonceront pas dans la dépression. Car ils savent que leur marché intérieur est structurellement sinistré et qu’il ne pourra plus jouer le rôle moteur qui était le sien auparavant.

Les Européens étalent de leur côté leurs divisions, chaque pays essayant avec les moyens du bord de tirer son épingle du jeu, les marchés les attendant au tournant. Enfin, les Japonais tentent de s’arrimer à la croissance asiatique mais doivent se préparer à rencontrer des difficultés inédites afin de financer leur dette. Selon le ministre des affaires intérieures japonais, les prix à la consommation (hors produits périssables) ont baissé en mai dernier de 1,2% sur un an, enregistrant un quinzième mois de recul d’affilée : pas de sortie en vue de la déflation.

Les crises financière et économique ne font plus qu’une, s’alimentant mutuellement. L’implosion du système financier se poursuit tandis que la crise économique s’approfondit et se généralise. Plus personne ne parle de sortie de crise, les issues étant bouchées. Vers où que l’on se tourne, les contradictions que l’on rencontre font obstacle à toute solution des problèmes soulevés.

Le pari qui a été tenté a échoué. Il était attendu du système financier qu’il se rétablisse et régénère, les banques centrales finançant la poursuite de leurs activités spéculatives sur des marchés laissés totalement dérégulés (à l’exception de quelques interdictions de vente à découvert), afin qu’il relance ensuite la machine économique. Cela n’est pas intervenu.

Nous sommes arrivés à l’heure du bilan : le système financier n’est pas réparé et reste d’une grande fragilité, l’économie occidentale est toute entière aux portes de la récession généralisée, les Etats n’ont plus les moyens de suppléer à l’initiative privée pour – sinon relancer – au moins tenir à bout de bras une économie dont le moteur principal, l’endettement, est en panne. Alors que se profile sur le marché des capitaux un très sérieux embouteillage, tellement il va être sollicité. Il n’y a pas de plan B.

Parallèlement, une sinistre comédie nous est jouée. Non pas celle du G20, à tout prendre plutôt un spectacle de Guignol, mais celle de la régulation financière. A l’arraché, des derniers compromis ont été passés au petit matin entre les 43 membres du Sénat et de la Chambre des représentants réunis en conférence, en vue de permettre à Barack Obama de promulguer la nouvelle loi pour le 4 juillet prochain (jour de l’Indépendance).

Au terme de marchandages peu glorieux et au finish, l’essentiel des contraintes précédemment apportées au cours des débats par les sénateurs ont été desserrées, une taxe bancaire plus importante que prévue étant en contre partie décidée (considérée comme la part du feu par les banques), afin de permettre aux élus de se présenter devant leurs électeurs avec quelque chose dans les mains.

Si on cherche confirmation de cette analyse, il ne faut pas s’en tenir au communiqué de l’Association des banques américaines, qui a exprimé l’inquiétude de banques régionales en profonde crise en s’opposant « fortement » au projet de loi finalisé, mais plutôt à la hausse immédiate des principales valeurs financières à Wall Street.

Comme a l’accoutumée, à défaut d’avoir toujours raison, les marchés savent discerner ce qui est dans leur intérêt. Il ne faut pas davantage se fier à la déclaration de Barack Obama, selon qui « nous sommes sur le point d’adopter la réforme financière la plus forte depuis celles que nous avons adoptées après la Grande dépression ». La question de savoir s’il a fait ce qu’il a pu ou voulu étant finalement secondaire en regard de la faiblesse du résultat.

Sans entrer dans tous les détails des mesures finalement adoptées (le projet de loi fait 1.600 pages), les reculs enregistrés sur les deux plus chauds dossiers, qui avaient été gardés pour la fin des négociations, donnent une idée de l’ensemble.

Les mégabanques, menacées de devoir totalement stopper leurs activités spéculatives sur fonds propres, ont obtenu de pouvoir y consacrer une partie de ceux-ci (pouvant à nouveau contrôler en propre des hedge funds), ce qui va leur éviter d’enregistrer l’importante baisse de leurs résultats qu’elles redoutaient.

L’interdiction d’intervenir sur le marché des produits dérivés – qui les a encore plus mobilisées – a par ailleurs été largement levée, leur laissant la possibilité de continuer à pratiquer les swaps de change et d’intérêt, deux marchés sur lesquels le principal de leur activité OTC (over the counter, de gré à gré) était concentrée.

A noter que l’argument utilisé dans ce dernier cas ne manque pas de sel : il valait mieux – a-t-il été doctement expliqué – laisser aux grandes banques (les petites n’y ayant pas de toute manière accès) la possibilité de trader sur ces marchés, car cette spéculation irait sinon renforcer le shadow banking, la finance de l’ombre. Un royaume où il est donc strictement impossible d’intervenir, si l’on en croit les plus hautes autorités financières et gouvernementales américaines.

Au final, le coeur du système spéculatif a été préservé, c’est ce qui sera ultérieurement retenu de cette loi, à propos de laquelle beaucoup de désinformation va être effectuée.

A remarquer également, pour la suite, que s’il est prévu que les produits dérivés standards (dont la définition laisse des blancs dans lesquels il sera toujours possible de se faufiler) devront utiliser les services de chambres de compensation – imposant de les enregistrer – ces chambres pourront avoir accès au guichet de financement de la Fed, en cas de besoin. Puisqu’elles concentreront le risque de contrepartie d’une manière inégalée… Une incontestable grande avancée dans le domaine de la régulation, comme on le pressent.

On apprenait également, dans le Financial Times, que d’autres accommodements importants, en faveur des banques, venaient d’être plus discrètement acceptés par le Comité de Bâle. Celui-ci est chargé de mettre en place la clé de voûte de l’édifice de la régulation : la réglementation visant à accroître la résistance de chacun de ses éléments. Dans la journée, il publiait un démenti. Dont acte, mais peut-on être pour autant convaincu ?

En discussion depuis décembre dernier, le projet du Comité prévoyait notamment la création de deux indicateurs de liquidité contraignants, l’un à court terme, l’autre à long terme. Depuis, les banques bataillaient ferme, afin d’obtenir un assouplissement de ces règles, au prétexte qu’elles aboutiraient à accroître leurs coûts et restreindre leurs capacités de prêt à l’économie (la rentabilité du capital étant préservée en priorité). En application des nouvelles règles proposées, elles présentaient une faramineuse addition – à régler par leurs soins – de 5.000 milliards d’euros, tandis que des analystes considéraient fort à propos que leur taux de rentabilité du capital, nouvelles règles et taxe gouvernementale confondues, chuterait de 20 à 5%.

Selon le journal britannique, le ratio à long terme – le plus pénalisant pour les banques – aurait donc été supprimé par le Comité de Bâle, qui n’aurait conservé que celui à court terme. Faudra-t-il attendre les 14 et 15 juillet prochains pour connaître le fin mot de l’histoire, à l’occasion de la présentation des conclusions lors de la prochaine réunion du Comité, ou bien encore le prochain G20 de Séoul, les 11 et 12 septembre prochains  ?

On sait, en tout cas, qu’un projet de texte sera présenté sans attendre au G20 de cette semaine (ce qui explique la fuite dont le Financial Times a bénéficié), mais il ne sera certainement pas rendu public. Quoi qu’il en soit, les valeurs financières britanniques étaient à la hausse à Londres, suite aux informations publiées dans la presse. Tout comme celles des banques américaines à Wall street, la journée étant faste en bonnes nouvelles.

La situation des banques britanniques mérite d’être relevée, afin de mieux estimer celle du système bancaire européen, au-delà de ses particularités nationales. Dans son dernier rapport, la Banque d’Angleterre a souligné la nécessité pour les banques de renforcer leurs fonds propres et leurs réserves de liquidité. Non seulement en raison des risques de contagion provenant des banques de la zone euro, elles-mêmes fragilisées, mais aussi parce qu’elles « doivent maintenir leur capacité de résistance au sein d’un environnement difficile, tout en refinançant d’importantes sommes ; elles ont un intérêt collectif à prêter suffisamment pour soutenir la reprise économique ; et elles devront augmenter progressivement leurs coussins de capitaux et de liquidités, pour se mettre en conformité avec des futures règles plus sévères ». C’est pourtant le contraire qu’elles cherchent à toute force de faire.

Sur l’un et l’autre de ces terrains, les lobbies bancaires ont donné au maximum de leur puissance, afin que l’essentiel – selon eux – soit préservé. Un second bilan peut donc aujourd’hui être dressé  : les mégabanques ont globalement eu gain de cause et sont parvenues à imposer des assouplissements au sort déjà modéré qui leur était promis. Les gouvernements, législateurs et autres régulateurs ont purement et simplement plié, et dénaturé leurs propres projets. Le reste n’est que mauvaise littérature.

241 réponses sur “L'actualité de la crise: journée faste pour les banques, par François Leclerc”

  1. En fait question stupide:de quoi ont donc peur les politiques?Perdre le financement de leurs partis certainement en grande partie assuré par les banques?Car aux USA beaucoup malgré toutes ces magouilles ne seront pas réélus car le mot d’ordre est ‘sortons les sortants’…
    Si un autre krach se produit suite à leurs mauvaises décisions ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas…

    1. Il ne faudrait pas croire qu’il n’y a que les politiciens qui ont peur. Quelqu’un, qui est allé voir ce qui se passait à la City, a raconté quel climat de suspicion et d’angoisse il y règne. Ces gens, constamment sur le qui-vive, ne sont pas qualifiés pour contrôler le déroulement des choses. Ils sont obsédés par les problèmes de rentabilité à très court terme et vivent au jour le jour. Ce n’est pas de là que va sortir une solution. Si on doit se laisser conduire par ces gens, tout va devenir pire que jamais ! Ce que vous appelez le marché n’est que la somme de centaines de petites angoisses de gens qui craignent de perdre de l’argent et leur place ! On ne peut pas se laisser mener par eux ! C’est un train fou qui fonce dans le brouillard ! Absurde !

    2. « constamment sur le qui-vive, ne sont pas qualifiés pour contrôler le déroulement des choses. »
      Vivement un total-control des pauvres, en effet, Senec.

      J’ai vu et vécu trop de luttes de pouvoir, même occultes, pour savoir que tuer son contre-pouvoir est se tuer soi-même…
      Désolé.

  2. Enfin une bonne nouvelle : nous étions au bord du gouffre et ne nous manquait que de faire un pas.

    En accessoire et principal, les 2/3 des cartes de crédit américaines sont pilotées par… 3 banques.
    Pour un peu, on pourrait faire le rapprochement avec l’oligopole téléphonique mobile français 😉

    Et dans son hypocrisie habituelle, Tim Geisthner déclare que l’économie mondiale ne doit pas « reposer » sur eux…
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/25/g20-les-etats-unis-estiment-que-l-economie-mondiale-ne-doit-pas-reposer-sur-eux_1378409_3234.html

    Un volcan d’Islande comme lieu de vacance serait plus reposant, en effet.

    1. Et ça vous « surprend »…???

      Lisez le livret militaire français (sans en faire une bible non plus) : transcription : « vous êtes là pour protéger les populations civiles et avez le droit de réagir à l’agression. »
      Livret militaire américain : « vous êtes là pour conquérir un territoire au nom de votre nation quelques soient les pertes »…

      On va aimablement dire: « différence sémantique »…

  3. Il y a tout de même quelque chose que tout le monde devrait savoir.

    Ils ne peuvent pas récuser leur système car ils reconnaîtraient que leur religion ne tient pas debout. Comme pour toute religion, notez.

    In Gold, we trust 😉

    1. En parlant d’or, l’Arabie Saoudite vient de réévaluer (un peu comme le yuan …) sa réserve d’or :
      http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-l-arabie-saoudite-detient-deux-fois-plus-d-or-que-prevu.aspx?article=2965504618G10020&redirect=false&contributor=L
      Apparemment, cette réévaluation serait dû aux achats d’or effectués en … 2008. A moins que ce ne soit des rapatriement d’or détenus dans des banques étrangères, notamment américaines.
      Le pays passerait ainsi du 24ème pays dans le monde au 16ème rang, devant le RU.
      Encore un effort et il entrera dans le club très sélect des ‘+500’ des 11 premières nations (hors FMI et BCE). Pour l’instant, ces réserves ne représentent que 3% des réserves de changes …
      http://en.wikipedia.org/wiki/Official_gold_reserves

  4. Et tout cela pour çà ? Quand on sait que le sommet de Toronto va coûter la bagatelle de 1 milliard de dollars canadiens …

    Mais tout cela est secondaire. Le gouvernement anglais – probablement pour faire plaisir aux marchés – envisage de repousser l’âge légal de la retraite à 66 ans.
    La convergence sociale européenne se fait par le plus bas possible probablement également pour envoyer un signe aux  »marchés ».

    Lentement mais sûrement nous régresserons jusqu’à atteindre ce qu’ils recherchent : nous renvoyer au temps de Germinal.

    1.  » Les femmes avaient paru, près d’un millier de femmes, aux cheveux épars, dépeignés par la course, aux guenilles montrant la peau nue, des nudités de femelles lasses d’enfanter des meurt-de-faim. Quelques-unes tenaient leur petit entre les bras, le soulevaient, l’agitaient, ainsi qu’un drapeau de deuil et de vengeance. D’autres, plus jeunes, avec des gorges gonflées de guerrières, brandissaient des bâtons; tandis que les vieilles, affreuses, hurlaient si fort, que les cordes de leurs cous décharnés semblaient se rompre. Et les hommes déboulèrent ensuite, deux mille furieux, des galibots, des haveurs, des raccommodeurs, une masse compacte qui roulait d’un seul bloc, serrée, confondue, au point qu’on ne distinguait ni les culottes déteintes, ni les tricots de laine en loques, effacés dans la même uniformité terreuse. Les yeux brûlaient, on voyait seulement les trous des bouches noires, chantant la Marseillaise, dont les strophes se perdaient en un mugissement confus, accompagné par le claquement des sabots sur la terre dure. Au-dessus des têtes, parmi le hérissement des barres de fer, une hache passa, portée toute droite; et cette hache unique, qui était comme l’étendard de la bande avait, dans le ciel clair, le profil aigu d’un couperet de guillotine.

      – Quels visages atroces! balbutia Mme Hennebeau.

      Négrel dit entre ses dents:

      Le diable m’emporte si j’en reconnais un seul! D’où sortent-ils donc, ces bandits-là?

      Et, en effet, la colère, la faim, ces deux mois de souffrance et cette débandade enragée au travers des fosses, avaient allongé en mâchoires de bêtes fauves les faces placides des houilleurs de Montsou. A ce moment, le soleil se couchait, les derniers rayons, d’un pourpre sombre, ensanglantaient la plaine. Alors, la route sembla charrier du sang, les femmes, les hommes continuaient à galoper, saignants comme des bouchers en pleine tuerie.

      – Oh! superbe! dirent à demi-voix Lucie et Jeanne, remuées dans leur goût d’artistes par cette belle horreur. »

      Germinal – Emile Zola – Extrait de la cinquième partie, chapitre V

  5. La lecture de la nouvelle » Passe -muraille » de Marcel Ayme pourrait elle fournir une autre approche littéraire?

  6. Les politiques et les régulateurs sont donc définitivement advenu des complices. Il faudra s’en souvenir.

    1. Sujet Roumanie que je connais bien, OK la loi a annule la diminution des retraites qui sont deja ultra faibles, mais le plan B etait deja dans les cartons, +5% de TVA, et tout le monde va payer, quand on connait les salaires de la bas, c’est un drame, et pour ceux qui n’en n’ont pas et ils sont nombreux je n’ai pas de mots.
      Il est vrai qu’ils ont deja connu ca sous l’ancien regime, mais ca va leur rappeler de tres mauvais souvenirs, dommage pour tous.
      Ont-ils compris comment fonctionnait le capitalisme a la liberation, non.
      Cela dit attendons de voir ce qui nous attend en France, nous n’en sommes qu’au debut.

  7. Je trouve toujours un peu insidieux qu’on parle de la déflation comme si c’était un mal incurable… En ce qui concerne le Japon, pays que je connais très bien pour y séjourner régulièrement depuis plus de 5 ans, la déflation est le reflet de l’attitude générale des citoyens japonais qui refusent tout nouvel impôt quitte à laisser le nettoyage des rues exécuté par des vieillards en quête d’un bol de riz pour survivre (et ils le font de bon coeur, avec application). Je rappelle que le taux de la TVA est de 5 % et que les impôts sur le revenu sont à un taux fixe de 10 % retenu sur le salaire. La balance commerciale du Japon est largement excédentaire avec comme principal partenaire commercial la Chine, à la porte à coté. La dette du Japon est entre les mains (95 %) des citoyens japonais qui détiennent tous (ou presque) des bons du Trésor émis par la BOJ et ils sont certains de pouvoir les vendre quand ils le veulent pour acheter une Yaris ou un vélo électrique… et les quelques 5 % restant sont détenus par les banques japonaises.
    Ce qui veut dire que la déflation n’est pas un problème pour ce pays qui est une exception car il ne dispose d’aucune ressource naturelle excepté quelques barrages hydroélectriques qui constituent un danger en raison des risques sismiques…
    Mon fils a emprunté pour acheter une maison à Tokyo, à des taux exemplaires, et il sait que la maison qu’il a acheté a une durée de vie limitée en raison de la fréquence des tremblements de terre, et sa banque le sait… Un simple exemple révélateur de la philosophie japonaise.
    La déflation ? mais où est le problème ? Cela fait plus de 10 ans que le Japon vit dans cette situation et n’a rien fait pour modifier cet état de choses. Qui en a souffert ? les banques qui misaient sur la croissance !
    Je voudrais qu’on me dise quand on va enfin parler de décroissance et inclure la décroissance et la déflation dans les programmes politiques et les prévisions économiques ! Les japonais, certes résignés, mais à bon escient, savent qu’ils devront travailler peut-être jusqu’à 80 ans (on est très loin des agitations syndicales franchouillardes irresponsables) et que leur vie sera dure, moins que les français qui prennent tout à la légère, mais ils survivront car ils savent ce qu’est la valeur du travail.
    Que les leaders syndicalistes français lisent ce commentaire et ils comprendront dans quelle impasse ils précipitent la France au nom d’idéologies surannées !
    Il faudrait que la France et ses dirigeants regardent un tout petit peu ce qui se passe dans le monde…

    1. Merci de ce commentaire sur le Japon, néanmoins, vous prêchez d’un côté la décroissance et de l’autre le travailler plus, cela me semble un non sens. Travailler plus ok mais pas pour produire des choses qu’on jette comme les puissants de ce monde nous le demandent, travailler plus en mettant en place une solidarité et un travail qui repose sur autre chose que la production de biens matériels.
      Quant à travailler jusqu’à 80 ans pourquoi pas mais pas comme on le veut aujourd’hui à temps complet, avec tous les chômeurs du monde et un autre mode de civilisation il suffirait simplement à tous de travailler à mi temps toute sa vie pour subvenir aux besoins si on sort bien entendu de cette logique d’un autre âge où il faut perdre sa vie à la gagner à la sueur de son front pendant que d’autres majoritairement de par leur naissance et tout simplement de l’absence de tout scrupule se partagent 90% du gâteau.

    2. @Henry : ça m’énerve grave les déclarations du style « agitations syndicales franchouillardes irresponsables » ! Il n’y a pas si longtemps, le Japon et les Japonnais n’étaient pas aussi « responsables » que vous les voyez aujourd’hui : ils ont fait rien moins que mettre l’Asie à feu et à sang. C’était il y a un peu plus de cinquante ans, c’est-à-dire hier quand on a derrière soi des millénaires d’histoire. Bon, alors je crois que nous, ici, en France, allons devoir faire avec nos traditions à nous, qui accordent plus d’importance à la contestation des pouvoirs politiques qu’au balayage des rues « pour un bol de riz« .

    3. Quand j’étais plus jeune, le Japon était un exemple pour les patrons.
      Je comprends que la situation s’est grandement améliorée.

    4. Si ces gens ont l esclavage dans leurs valeurs et mourir au boulot..why not?Mais pour moi et une majorité de gens dans nos pays latins NO WAY !!

    5. Je connais aussi le Japon pour m’y rendre très souvent depuis de nombreuses années (dans la famille de mon épouse). Je suis partiellement d’accord avec vous en ce qui concerne l’analyse que vous faites de la situation d’endettement public. Mais de grâce, faites l’effort de discuter avec la population locale, principalement les jeunes gens ! C’est fini, le temps béni du CDI « statutaire », avec embauche à vie dans la même entreprise ! Les perspectives d’avenir sont mauvaises, précarisées. Les petis boulots foisonnent (les fameux « baïtos »). vous avez certainement la vision tronquée de l’expat’, nourri au sein des multinationales prédatrices. Dans ma belle-famille, il y a de nombreux fonctionnaires ou ex-fonctionnaires. Finalement, privé-public, le combat est un peu lemême : il est frappant de voir comme les entreprises japonaises ressemblent à des « administrations » dans leur façon de fonctionner. Du reste, la valeur « travail » est différente de chez-nous et incomparable : là-bas, on travaille pour avoir sa place dans la société. Peu importe la productivité, l’utilité de la tâche (allez dans n’importe quel magasin de Tokyo et comptez le nombre de vendeurs par rapport à la surface en m² de l’endroit !). Ne comparons pas les pommes et les poires. Notre modèle de développement est différent. Les rapports humains sont infiniment plus courtois et chaleureux chez nous que chez eux. Insulter les travailleurs français ne vous grandit pas. Et si vous admirez tant que çà les japonais, pourquoi ne pas rester chez-eux ? Moi, j’aime bien vivre et travailler en europe !

    6. Il faut cesser de présenter le travail comme un esclavage ou une punition. Travailler, c’est la santé physique et mentale. Et si vous n’aimez pas votre travail, vous pouvez en créer un autre. Je suis effaré de voir que la majorité des gens considèrent que le travail doit venir de l’État ou d’une organisation qui serait là uniquement pour leur donner du travail. Ce travail ne devrait pas être trop contraignant et conduire vite à la retraite. Qui a inventé ces idées absurdes ? Dans quel pays sommes-nous désormais ? Qui a diffusé ces idées absurdes ? Poser la question, c’est évidemment y répondre !
      Entreprendre, voilà ce qui est la voie normale au lieu de défiler dans les rues en braillant des niaiseries !

    7. Bravo, Henry38, de nous prouver que le système Japonais ne peut pas tenir.

      En effet, tant que le commerce mondial fonctionne, un pays qui exporte peut très bien s’en sortir. (même principe pour l’Allemagne et la Chine).
      Mais lors d’une chute globale, les problèmes arrivent très vite…

      Heeu.. au fait. Les syndicats se sont fait réduire en poussière en France depuis longtemps. Au point que les entreprises avaient déjà eu des difficultés pour négocier les accords d’annualisation branche par branche.
      Il manquait d’interlocuteurs en face…
      D’ailleurs, hors fonction publique, voyez le nombre d’inscrits…

    8. La déflation, où est le problème ?

      – La définition de la déflation est la baisse des prix ;
      – pourquoi les prix baissent ? à votre avis…

      Parce que les vendeurs doivent baisser les prix, ce n’est pas par plaisir ! nous avons donc une économie sous contrainte.

      Pourquoi doivent-ils baisser leurs prix ?

      Parce que au prix antérieurs ils ne vendent pas suffisamment.

      Pourquoi cela ? Parce que leur clients ne peuvent acheter, faute de solvabilité, très probablement.

      La déflation est le signe d’une insolvabilité de la clientèle, relativement au prix à l’instant t, et donc la déflation est l’indice indubitable d’un appauvrissement de la population, amha.

      Elle peut avoir une autre cause à mon avis marginale et virtuelle, évoquée pour tarir l’argument plus haut, qui serait l’augmentation de la productivité, mais j’ai la conviction que les producteurs font toujours l’usage stratégique de limiter leur production pour ne pas noyer la demande.

      Touraine avait évoqué cet argument concernant les USA : PIB en augmentation, sans inflation.

      Concernant les syndicats, ah oui…

    9. dans un monde où des machines-outils peuvent fabriquer des dizaines de milliers de pièces en une seule et unique journée il n’y aura probablement jamais plus de travail pour tout le monde avant qu’une véritable conquête spatiale soit engagée.

      les litanies sur le travail dissimulent dès lors une volonté autoritaire d’occuper les gens et définir à la place des autres les finalités de la vie terrestre. une façon comme une autre d’argumenter en faveur du système inégalitaire actuel voire d’une forme de servage.

      désolé mais ça ne prend plus.

      les mêmes qui prônent le travail pour tous devraient s’engager pour que tout le monde puisse déjà se loger dignement… ainsi celui qui se trouverait largué par l’impitoyable monde du travail pourrait au moins cultiver son jardin et trouver grâce aux yeux des cassandres de l’inactivité.

      « L’homme en naissant porte en lui des droits sur la portion des fruits de la terre nécessaires à son existence »

      Napoléon Bonaparte

    10. La moyenne de l’âge de la retraite, c’est 58 ans et 9 mois, pas 62 ans.Le gouvernment qui a consacré des dizaines de milliards à garantir les banques entend maintenant réduire le montant des revenus des vieux.
      Ce même gouvernement des banksters avait essayé de poursuivre la surexploitation des jeunes avec le CPE.
      Dans un cas comme dans l’autre, le citoyen se défend contre le bourgeois.
      Pour Senec, ce sont des niaiseries des syndicats.
      Au moins le choix du camp est clair…

      Regardons l’avenir, loin du monde des banksters. écoutons les propositions de Bernard Friot pour en finir avec les marchés, notamment le marché de l’emploi:
      http://www.lepartidegauche.fr/component/search/friot?ordering=&searchphrase=all

    11. Selon le Professeur Matsumura, le récent basculement de l’électorat japonais électoral « à gauche » marque un glissement de pouvoir de la « classe mandarinale » -libérale – (les grandes familles propriétaire des conglomérats) vers « la société »- démocrate -. Pour Matsumura, la redistribution était au cœur du pouvoir mandarinal du parti libéral démocrate, PLD, aux affaires depuis 50 ans.

      « …Quid du PLD alors ? Déchu du pouvoir, il perdra le contrôle de la redistribution des subventions publiques. Dans l’incapacité de remercier ses électeurs, l’implosion menace, car le PLD n’a jamais été un parti investi par le soutien populaire ; il a toujours plutôt fonctionné comme une machine de pouvoir et de redistribution par le biais d’un réseau de lobbys dans les secteurs industriels du pays et d’initiés au sein d’associations professionnelles et des communautés locales. »

      Le lobby japonais de la redistribution (1) n’a évidemment pas disparu en août dernier avec l’arrivée au pouvoir du Parti démocratique japonais, il a seulement changé de bannière. L’évolution récente va sans doute dans le sens d’une reconversion des « redistributeurs » à la gestion de l’austérité.

      Une métamorphose japonaise ?
      Masahiro Matsumura, Professor of International Relations at Momoyama Gakuin Daigaku (St Andrew’s University), Osaka. »

      La dette publique Japonaise 200% du PIB est détenue à 94% par des Japonais, alors que 33% des travailleurs japonais sont des « freeter » (freeworker) ou travailleurs précaires, ce qui induit nécessairement une structure sociale particulière, laquelle pourrait-être bien en définitive être la cause -c’est à vérifier – de la stagnation à la japonaise.

      Le lobby japonais de la redistribution n’a évidemment pas disparu en août dernier avec l’arrivée au pouvoir du Parti démocratique japonais, il a seulement changé de bannière. L’évolution récente va sans doute dans le même sens d’une reconversion des « redistributeurs » à la gestion de l’austérité.

    12. @henry38
      HARAKIRI POUR UN BOL DE RIZ, SUPER COMME PROJET DE VIE

      à ce tableau idyllique du japon, vous devriez ajouté la aussi :
      – la gangrene de la mafia qui tient des pans entiers de l’economie (du sport notamment)
      – les constructions , unique au monde, des prisons pour des delinquants du 3éme age , des vieux qui commettent des vols , des braquages simplement car ils n’ont pas de revenus suffisants et ne trouvent pas de travail, ou ne peuvent plus travailler car epuisés physiquement. beaucoup de ces delinquants d’un nouveaux types souhaitent simplement allez en prison pour avoir un toit et etre nourri.

      beaucoup de pays occidentaux , dont la france, ont envoyé des emissaires pour etudier ce nouveau phenomene sociologique dont l’ arrivée chez est prévu dans à peine 20a ns. ben oui, le chomage des plus de 50ans et la la pauperisation des retraités conduira forcement à des passages à l’acte et à la construction de prison pour vieux en France

      super comme projet de société. Une seule chose peut enrayer tous ces phenomenes : LA REPARTITION DE LA RICHESSE .

      elle se fera de toute maniére : soit par la negociation, soit par la force.

    13. @ clémence Daerdenne

      comme nous n’avons rien vu, ici, comme au japon et pendant trente ans, ce seront les mêmes qui dans les fentes du système « profitaient de leur fonction de redistributeur de la dette publique » qui prendront en main et à leur avantage le « partage des richesses ».

    14. Il me semble qu’il n’est jamais mentionné dans l’affaire des retraites, l’objet principal: le travail. Denrée devenue rare et chère. Qu’arrivera-t-il aux travailleurs de 70 ans n’ayant pas de travail? Est-ce dire que l’on remplacera le revenu de la retraite par le revenu du chômage et il faut le rappeler, ce dernier n’alimente pas les caisses de retraite. Donc la question principale n’est jamais évoquée: quel travail?

    15. Je vais peut-être faire une remarque stupide mais la déflation comme seule et unique perspective, c’est la mort…ça fait penser à ces étoiles qui finissent en naines blanches…de ce que je perçois, le Japon est un pays qui se meurt lentement mais sûrement (sagement également)
      Je remarque une tendance : on a tendance à chercher la solution à l’étranger…il y a des problèmes qui méritent une réponse globale et d’autres qui méritent une solution locale et en ce qui concerne les problèmes locaux, les solutions ne se trouvent pas forcément toutes faites à l’étranger…cela demande de savoir faire preuve d’originalité…chose difficile, j’avoue.

  8. La réforme des banques avantage…les banques!

    Ce plafond de 3% s’avère une bonne nouvelle pour les banques, car la plupart d’entre elles s’intéressent davantage aux frais chargés sur le produit (2% de base sur le capital + 20% des profits) qu’au produit lui-même. Comble de l’ironie : savez-vous de quelle façon la très controversée Goldman Sachs attirait les clients? La firme investissait un pourcentage important, afin de montrer à ses clients qu’elle prenait le même risque qu’eux. Donc, tout le monde était souvent dans le même bateau!

    Le nouveau plafond fera en sorte qu’il sera facile pour toute institution d’expliquer pourquoi elle limite sa participation. Ainsi, elles feront davantage d’honoraires, et prendront moins de risque (que le client).
    http://www.lesaffaires.com/blogues/les-investigateurs-financiers/la-reforme-des-banques-avantageles-banques/516076

  9. Dans un discours prononcé à Londres, le 16 juin dernier devant l’association des marchés financiers, M. Gonzalès-Pàramo, membre du Conseil exécutif de la BCE, leur a tout simplement conseillé de re-titriser |1|. Chacun a le souvenir de la titrisation calamiteuse des « subprime » à l’origine de la crise financière. Foncer dans le mur semble donc être la solution adoptée pour sortir de l’impasse.
    Le prix à payer risque d’être terrible !
    Le néolibéralisme, fondement de cette économie dérégulée qui a provoqué plus d’une trentaine de crises économiques et financières depuis les années 1980, dont la crise mondiale que nous subissons aujourd’hui, a encore de beaux jours devant lui.
    Sauf si les peuples décident ensemble d’y mettre fin…
    http://www.cadtm.org)

  10. « journée faste dans les couloirs feutrés des banques »…..

    Et sur le terrain ?

    Il me revient les paroles d’un mien cousin, camionneur de son état, qui passait par Sterpenich* voici
    trois ans environ, un peu avant l’amorce de la crise:
    Sidéré: « les flics nous font mettre sur le côté, chauffeurs-routiers, touristes, tous véhicules, autoroute quasi-paralysée et sur l’aire de parking de l’échangeur la valse des valises qui circulaient entre les
    berlines et autres « camping-cars » de luxe, le tout supervisé par des hommes en gris avec oreillettes et hélicos en prime. Une heure durant. »

    Est-il surfait de dire qu’un tiers de l’activité banquaire mondiale serait d’ordre maffieux ???

    *Sterpenich: village belge situé à la frontière avec le Luxembourg, à proximité de l’A4 (E411) et de la ligne de chemin de fer Bruxelles-Luxembourg. Un coin de « smokkelaers » (contrebandiers)

    1. Comme dans un film, comme au cinéma ou à la télé ;
      l’action réglée selon un scénario sans faille obéit à une
      fiction de civilisation où chaque rôle est distribué au gré
      des desiderata de la production (la prod).

      Le drame se résume à tellement peu de chose, et se révèle
      être au niveau d’une telle trivialité :
      les Etats n’ont pas à mettre leur nez là-dedans !! leurs appareils,
      en revanche, quand ils sont bien serviles, sont bien braves.

      braves appareils

    2. « les états n’ont pas à mettre leur nez là-dedans » ? Vous êtes bien bons…. Ou plutôt, nos états ne peuvent mais contre Luxembourg, Pays-Bas, Monaco, City, etc. Le problème c’est que construire l’Europe avec des partenaires qui jouent contre toute transparence est une entreprise faussée par avance.

    3. @ Crapeaud Rouge

      Cette histoire est sincère et de première source;
      quant à son interprétation, je n’en sais pas plus que vous…

      Notons que depuis toujours, il s’en passe des choses à la frontière belgo-luxembourgeoise !
      (Le Luxembourg: paradis fiscal « officiel » de l’économie belge /nord Europe avec -de loin- le plus haut taux de revenus par habitants de la zone).
      Sans doute que, le principe des vases communiquants s’y applique souvent…

  11. Le chef d’Etat Major le général McChrystall, commandant les forces de l’OTAN en Afghanistan et qui a aussi été le chef des opérations noires de la CIA, a traité le président américain et son secrétaire d’Etat, ses assistants et l’ambassadeur de « tantouzes » qui ne comprennent rien à rien.
    Il a pris la porte comme Guillon……
    Bigeard n’est pas mort, il gueule encore!!!!
    Chacun ses quarterons de généraux…… Obama cherche des noises?

    1. pas mal de démissions ou de renvois chez Obama cette semaine…le bateau tangue pour ne pas dire plus

    2. Voulez-vous dire que McChrystall est à l’armée US et Obama ce que Guillon est à France Inter et Sarkozy ? Sinon, il faudrait expliquer ce que nous vaut un tel rapprochement.

    3. En générai Guillon injuriait de plus petits poissons, mais il a pris la porte comme Mac Christal, tout comme ceux qui ne modèreront pas à l’avenir leur propensions à monter à l’échelle, Crapaud .
      C’est très bête en général l’interprétation d’un « plan média ».
      C’est bête comme moi et certaines de mes associations d’idées simplettes je vous l’accorde
      Par exemple, les cameramen de FR3 n’étaient pas sur place. Ils ont eut de la chance……
      Enfin sur ce coup, Obama n’a pas demandé leurs avis à ses alliés de l’OTAN, remarquez, Hess non plus n’a pas demandé conseil à l’Élysée pour licencier les deux épines dans le pieds de « l’actionnaire principal. »…..
      Message simple : Silence dans les rangs.
      Et vu la position de la grenouille, demain, beau temps…….

    4. Le rapprochement se comprend uniquement de cette recrudescence des autorités à user du crime de lèse-majesté pour virer les gens qu’elles ont dans le nez

    5. @Pierre
      Pire encore, je pense que le syndrome « je vire pour remettre de l’ordre » incarné par les acteurs « mac chrystal/obama, guillon/hees/sarkozy, Domenech/Bachelot/escalette » sont l’expression d’un baroud d’honneur de dirigeants impuissants, un contre-poids de leur lacheté qui les a conduit à demissionner face aux coups de butoirs des lobbys bancaires.

      c’est la stratégie du contre-feu, de l’enfumage et de la diversion : cogner sur des acteurs mineurs parce qu’on s’est couché devant les puissants.

    6. Je pensais que c’était l’expression « quarterons de généraux » qui aurait eut la faveur de vos réactions.

      Si, en démocratie, le pouvoir civil a l’ascendant sur le pouvoir militaire, ce qui en est à mon sens la substance première, il ne faut jamais oublié que dans certaines circonstances, c’est le pouvoir militaire qui licencie le pouvoir civil.
      Ce qui marginalise très largement les cas Porte/Guillon ou Domenech/Escalette.et leurs quolibets de cour de récréation ou de vestiaire de foot!

      Si la question de devoir « sauver les banques » engendre un juste débat démocratique, la question de « sauver l’armée » ne se pause bien sûr jamais dans la tête d’un citoyen « en paix »…..

      Je me permet de vous rappeler la dernière mise en garde de Barosso devant le représentant des syndicats Européens. Le message ne pouvait être plus claire, surtout dans la bouche d’un homme qui a participé à la libération de son pays de la dictature du général Salazar, et qui, vu le poste qu’il occupe doit avoir des « grandes oreilles »……
      Mais là non plus, aucun commentaires de la part des lecteurs de ce blog, par ailleurs fort civile.

    7. en parlant de généraux, une note du 26 juin sur dedefensa relatait:

      « Effectivement, Petraeus “tient” BHO parce que BHO ne peut plus se permettre de changer de commandant en chef. Avec Petraeus, la guerre ira bien au-delà de 2011 (date désormais hollywoodienne fixée pour le début du retrait) et sera donc au centre des présidentielles. Elle sera brutale, comme on l’a dit, et constituera par conséquent un sujet constant de brûlante polémique, qui exacerbera les passions partisanes. Effectivement, Petraeus peut décider de démissionner disons fin 2011, sous le prétexte que BHO ne lui donne pas les moyens qu’il faut, et rejoindre le parti républicain comme candidat potentiel alors que BHO aura sur les bras une guerre tournant à la catastrophe, avec un nouveau commandant en chef (remplaçant d’un Petraeus démissionnaire) discrédité d’avance. Dans cette perspective, BHO se trouve devant un formidable opposant, sa réélection compromise, face à des républicains qui, déjà aujourd’hui, sentent qu’ils tiennent le bon bout avec une candidature Petraeus selon le schéma ainsi développé… »

    8. A Pierre et les honorables internautes qui commentent sa comparaison sans la critiquer, je réponds que cette comparaison ne tient pas la route. McChrystall m’a tout l’air d’être ce que l’on appelle une « tête brûlée », le genre de type qui, connaissant (ou croyant connaître) mieux que personne la réalité du terrain, se livre à une contestation du genre : « Tous des c*** à Washington ! » Mais ce mec est aussi impliqué et enfoncé dans cette guerre que ceux qu’il critique, il ne remet en cause ni ses objectifs ni son propre engagement. Dites-moi où et quand McChrystall a critiqué les tenants et aboutissants de la guerre en Afghanistan, et je changerai d’avis.

      Guillon, c’est pas du tout ça. Il critique le rôle et les objectifs que sa hiérarchie veut assigner à France Inter. Pour Val, c’est un contestataire du genre hérétique, alors qu’il n’y a aucune trace d’hérésie dans les propos de McChrystall : c’est seulement un militaire « enragé » : il veut plus de moyens pour servir sa propre ambition.

    9. @Crapaud rouge
      Je viens de tenter de vous expliquer que Guillon n’est qu’un petit soldat qui a les moyens d’accaparer toute votre attention parce qu’il rime avec porte dans ma phrase et dans le « disque-moux’ de notre actualité hexagonale.

      Tout mon propos tournait autour de la notion de « quarteron de généraux » que vous évitez avec obstination de commenter.
      L’ancien patron de « l’intelligence noire » de la CIA ne connaîtrait pas les réalités du terrain international et ne serait qu’une « tête brûlée » aux ambitions uniquement guerrières ? Ca vous réconforte comme explication?

      « Cette fois, le général McChrystal est peut-être allé trop loin pour que même le président Calimero le tolère. Ses insultes et celles de ses hommes – agrémentées de grossièretés, d’un doigt d’honneur et de chants avinés dans un bar parisien – ne remettent pas en cause uniquement l’autorité d’Obama, mais également le sacro-saint concept du contrôle civil sur l’armée. »
      http://www.courrierinternational.com/article/2010/06/23/il-faut-virer-le-soldat-mcchrystal

      Bientôt l’élection « démocratique » d’une autre « tête brûlée » le général Petraeus?
      Ou une ‘nuit de Cristal » chez les « éléphants » de porcelaine?

      Les « ânes » démocrates seront -ils assez nombreux et lucides?
      http://lewebpedagogique.com/bsentier/pourquoi-lelephant-est-il-le-symbole-des-republicains/

    10. « Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin. »
      Carl Gustav Jung

    11. @Pierre : désolé, je ne comprends pas votre idée. Un militaire qui dénoncerait le recours à la torture, ou toutes autres exactions commises sur le terrain, serait effectivement comparable à Guillon. Un militaire qui serait fichu de prendre modèle sur votre « quarteron de généraux » ne mérite rien d’autre que d’être viré, car un militaire doit obéissance au pouvoir civil.

    1. en plus des nombreux scandales en cours cela marquera la suicide électoral définitif de sarkozy….pour 2012

    2. Faut voir qui on a à la place….si c’est un extremiste de droite ou de gauche aon aura perdu au change!

  12. Retour arrière (excuses pour le hors sujet…).

    Après avoir cité le groupe Mélenchon disant, à propos de la finance, « tout ce qui n’est pas expressément permis est interdit », ne me souvenant plus dans quelle vidéo j’ai entendu ça, ni même si j’avais entendu Mélenchon ou Jacques Généreux dire ça, je me suis trouvé bien en peine quand, questionné au sujet de la citation, je n’ai pu en donner la source.

    J’ai toutefois retrouvé un article qui reprend le concept mots pour mots sous le sous-titre de « clause d’autorisation préalable »:

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/06/jour-de-cendres/

    (Dernier paragraphe)

    1. @Betov : permettez-moi d’abord de faire le lien avec l’autre fil de discussion où vous citez ce principe, ensuite de copier/coller la fin du billet de Mélenchon :

      Donc nous proposons de renverser le principe ordinaire qui est : « tout ce qui n’est pas expressément interdit est permis ». En matière de finances ce serait, avec nous : « tout ce qui n’est pas expressément permis est interdit ». Donc toute nouvelle trouvaille à mettre sur le marché serait soumise à autorisation préalable.

      Ce qui me choque dans cette histoire, c’est que Mélenchon donne l’impression de poser un principe fort, nouveau et fondamental, grâce auquel la face de la planète finance en serait changée. Problème : ce principe ne s’applique pas au contenu du droit mais à sa pratique. Il consiste à reconnaître un pouvoir de contestation de la légitimité des produits financiers, sans préjuger des qualités juridiques de ceux-ci.

      Et l’on découvre en passant que la contestation sur ce principe n’est possible qu’avant la mise sur le marché des produits, après c’est évidemment trop tard puisqu’ils ont été autorisés. C’est quand même un peu faible pour un principe fondamental qui voudrait changer la face du monde, car un produit, a priori parfait sous tous rapports, peut se révéler fort nocif à l’usage.

      Le vrai principe nouveau et fort serait donc de dire qu’il existe des tribunaux compétents pour délégitimer tous produits financiers et toutes pratiques financières. De sorte que le bon vieux principe, par Mélenchon contesté, est encore bon pour le service.

    2. Mais je ne suis pas dupe de Mélenchon, batracien. Je disais juste que cette phrase n’était pas sans intérêt. L’intérêt tient à ce qu’on en vient, par là, à se rapprocher de la solution généraliste. Je n’ai jamais dit que Mélenchon était de gauche, même si, à défaut de gauche, je vote Front de Gauche, tout en sachant qu’il s’agit d’un masque des hyper-racistes.

      On commencera à parler de quelque chose, en politique, quand on parlera de museler la dominance sociale, c’est-à-dire, en pratique et au risque de me répéter, de criminaliser l’excès de richesses. Bien évidemment, tant qu’on ne parle pas de ça, on ne fait que tourner autour du pot. Même la solution Lordonesque de fermer la bourse ne ferait rien à l’affaire si on continuait à autoriser les riches à exister. Il n’existe pas de solution de demi-mesure face à la rapacité, à mon humble avis.

    3. Crapaud rouge, nous n’avons pas les détails de la mise en application.
      Mais, quelque soit le « produit », rien que d’obliger à une analyse de risque et que ces risques retombent (s’ils ont été mal calculés) sur l’émetteur, devrait en calmer beaucoup.
      (voir les agences de notation et leur pouvoir immense alors qu’elles n’assument AUCUNE responsabilité)
      Et ça les supprimerait, d’ailleurs, ces « agences »…

      Je le vois comme ça, quand pense tout le monde..??

    4. à Betov et à Crapaud Rouge,

      Le problème que pose la finance est d’ores et déjà dépassé, probablement depuis longtemps.

      François Leclerc fait la chronique, au jour le jour, de cet effondrement et c’est là son mérite.

      Il faut maintenant songer à rebâtir un monde, le notre.

    5. @Betov : « Mais je ne suis pas dupe de Mélenchon, batracien. » : bien sûr, bien sûr, mais quand même : vous le citez deux fois. De toute façon, je ne connais pas du tout Mélenchon, aucune idée de ce qu’il raconte, je ne puis donc rien vous reprocher en rapport avec lui.

      «  Je disais juste que cette phrase n’était pas sans intérêt.: je vous disais juste qu’elle est sans intérêt.

      Cela dit avec ironie mais sans méchanceté. 🙂

  13. Je lis, très souvent :  » les gouvernements prennent telle ou telle décision pour complaire au Marché ».
    Mais nos gouvernements n’ont même pas besoin de plaire au Marché…Ils SONT le Marché.

  14. Je viens d’écouter à la volée et partiellement « L’économie en question », la page hebdo du samedi de France Culture de 8h00 à 9h00. De bonne facture, avis divergents.
    Les économies des français se montent à 3T, le G20 : oui, mais, bof.

    @ interobjectifs, marlowe, tartar, yvan : un complément au sujet du rapport de la Cour des comptes concernant la situation de nos finances publiques, un article du Monde du 24 juin :
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=13237#comment-90596
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=13237#comment-89924

    1. Merci Papimam
      Migaud ,ancien Pdt socialiste de la commission des finances, est un réaliste.
      Patron de la cour des comptes il doit avoir une attitude apolitique et il a l’air de s’y conformer.
      Chapeau.
      Il peut avoir été nommé par Sarkozy-Fillon comme poil à gratter afin de faire mieux accepter les réformes à la serpe par le peuple qui vote socialiste.

    2. Oui, un économiste, a dit au cours de l’émission sur FC que l’épargne des Français était de 3000 milliards d’€. Je me demande ce que cela signifie sur le plan macroéconomique (par rapport à la dette par ex) ? quelqu’un peut il éclairer la lanterne ?

    3. Les billets planqués entre deux piles de linge sont devenus rares. Les assurances vie le sont moins.

      Il est intéressant de décortiquer cette enveloppe et d’analyser qui possède cette épargne. Un mot qui renvoie à l’imagerie des petits rentiers mais qui recouvre une autre réalité.

      Mesdames et Messieurs les économistes, encore un petit effort !

    4. Qui possède les 3000 milliards entre assurances vies et livret, certainement les 10% les plus riches, comme pour le reste d’ailleurs. C’est ceux là qu’on ne veut pas spolier quand on parle du petit épargnant.

      Je vous prends un exemple du ridicule de la chose :
      En décembre, un monsieur âgé bien sous tout rapport expatrié en zone fiscale avantageuse a eu la chance d’apprendre que ses avoirs souscrits au sein des banques dans cette petite principauté n’étaient pas imposables bien que Français à son décès. Non content de cela il cherchait encore à grappiller 1000 euros sur un nouveau placement en comparant les rendements plus ou moins bidons qu’affichent les compagnies pour attirer le client.
      Ces 1000 euros là, il aurait mieux fait de les dépenser dans un restaurant à inviter, il est mort en mai dernier, propriétaire d’une partie de la dette de la France, vivant dans un paradis fiscal…
      Ses héritiers n’ont pas eu un centime à verser …

    5. Merci pour ces liens et cette compilation, Papimam.

      En complément, dans le package retraite qui a été discuté à l’assemblée, il y avait un point concernant la « protection des actionnaires »…
      (lu sur le Monde mais sans détail donné)

      Est-ce que quelqu’un a des détails..?? Que l’on voit l’ampleur de la catastrophe qu’ils nous préparent…

    6. Soit la dette publique de la France = 1600 Mds€
      Détenue à 45% par des Français soit = 720 Mds€
      Soit l’épargne des Français = 3000 Mds€
      Solde (Épargne-Dette) des Français = 3000 – 720 = 2280 Mds€

      Où est cet argent et où est le problème de la dette ? je dois me gourer dans mon raisonnement 🙂

    7. @tartar
      Quand Didier Migaud a été nommé j’ai eu une rèaction qui correspond à votre commentaire.
      Il venait de titiller l’exécutif avec la nîche « Copé » et je soupçonnais là une manoeuvre subtile, mais il est vari que je suis du genre soupçonneux, pas soupe au lait.
      Lors de son discours d’investiture le nouvel élu n’était pas peu fier de sa nomination.
      Au bénéfice du doute, à suivre.

    8. Sur l’épargne des français, je me suis aussi posé la question.
      Si environ 720 milliards est en Bons du Trésor (BT), quid du reste ?
      Instruments, donc liquidité et rentabilité ?
      Quel est son degré de concentration sur les plus plus riches ?
      Autrement dit cette épargne pourrait-elle se porter plus massivement sur les BT ?
      Le cas de la dette du Japon (95% épargne japonnaise) a bien du faire rêver les banksters qui nous gouvernent…

  15. Cher François Leclerc,

    La première partie de votre billets laisse envisager de telles perspectives qu’elle fait perdre de l’interrêt à la seconde.

    S’interroger aujourd’hui sur la régulation financière équivaut à s’interroger, au moment de son naufrage, sur le nombre de cheminées dont doit être pourvu le Titanic.

    En tous cas bravo, pour vos billets.

    Cela demande un belle rigueur d’esprit de tenir un journal alors que la maison s’écroule.

    Il en faut un, c’est vous.

    Dans le futur, la compilation de vos billets sera plus instructive encore qu’aujourd’hui.

  16. Il est profondément décevant, les analyses de Simon Johnson et Joseph Stiglitz disponibles en version française sur le site du Project Syndicate le soulignaient déjà, et pour reprendre une de
    vos analyses, de constater l’absence quasi-totale de régulation du capitalisme financier américain au terme des négociations finales de cette réforme qui n’en est pas une, et l’absence de prise en compte du ‘risque systémique’, qui figure / figurait comme l’un des objectifs du G20….

    A lire sur les ‘coupes’ finales l’analyse de Yves Smith
    Misnamed Financial Service ‘Reform’passes, systemic risk is alive and well

  17. Monsieur Leclerc, vous êtes un écrivain. Vos billets sont tellement bien écrits qu’à trop goûter la forme toujours renouvelée, on en oublie parfois de suivre le raisonnement de fond… Il m’arrive de penser après vous avoir lu : « Bon, si je devais résumer ce qu’il a dit en dix lignes… »

    Sur le fond, précisément sur l’Economie, je suis loin de partager le pessimisme qui règne sur ce blog. Avec la menace de l’arme atomique qui refroidit les esprits les plus échauffés, nous avons toutes les chances que dure encore longtemps la paix dont nous jouissons depuis 50-60 ans. Alors, nos problèmes actuels sont finalement bien insignifiants par rapport à ceux qui se posaient quand je suis né, en 1943. N’est-ce pas ?

    En tout cas, continuez.

    1. « nos problèmes actuels sont finalement bien insignifiants par rapport à … » : inutile de citer toute la phrase, votre conclusion est totalement subjective. En pleine guerre mondiale et totale, les problèmes étaient forcément plus graves que les nôtres, certes, mais ceux-ci n’en deviennent pas pour autant « insignifiants » ! Pourquoi citez-vous 1943 et pas les années trente où des tas de gens, optimistes comme vous aujourd’hui, pouvaient estimer que le réarmement de l’Allemagne était « finalement bien insignifiant par rapport à » Verdun ?

    2. Bonjour,

      Je partage entièrement votre avis selon lequel l’arme atomique protège notre pays d’une guerre classique telles que celles appartenant au passé.
      Je n’imagine pas un conflit direct entre la France et un état quelconque européen avec occupation du sol.

      N’oublions pas les conflits en cours dans lesquels des nations surarmées (US …) sont engagés avec l’insuccés que l’on constate. Les conflits de demain seront à l’extérieur des frontières, sur des terrains éloignés.

      A propos de l’économie, n’oubliez pas que le conflit qui ravageait l’Europe l’année de votre naissance a sa cause dans la crise de1929. La crise de 1929 s’est terminée par cette guerre qui généra 30 années de croissance.

      Aujourd’hui nous sommes dans une crise économique majeure et les  »solutions » du passé pour la résoudre ne sont pas transposables à notre époque pour les raisons que vous mentionnez.
      Mais la crise est bien là et il va nous falloir en sortir par le  »haut ».

      L’humanité n’a pas le choix, nous sommes condamnés à la paix et cela est nouveau car le capitalisme a toujours eu besoin ou a toujours profité des conflits pour croître.

      Capitalisme et paix sont-ils compatible ? Réponse dans quelques années.

    3. Baudrillard, « les stratégies fatales » (1983), p 8 :

      « De même que le modèle est plus vrai que le vrai (étant la quintessence des traits significatifs d’une situatuation) et procure ainsi une sensation vertigineuse de vérité, etc…  »

      De très belles pages chez Baudrillard, mais àmha nous ne sommes déjà plus dans cette atmosphère d’hystérie pure des années 80. De très belles pages sur Pompei par ex, sur l’obésité aussi, l’entassement de savoirs inutiles, la volonté de maitrise du hasard… etc. La négation des objets, pour B est leur redoublement à la puissance n et non leur anéantissement (sexe – pornographie par ex). Bref, ceci pour dire qu’en effet n’en déplaise à B, le modèle est supérieur à l’observation qui elle, est toujours contingente, quoique très utile et peut-être à force d’observer, l’on arrive à des considération générales (Deconchy, excellent prof très au fait sur les problèmes épistémologiques des sciences sociales).

      Or, nous avons des modèles en économie.

      Je n’ai que faire de l’observation, à titre personnel. Mon modèle me suffit. A ce titre, je suis pessimiste. Mais je sais pourquoi.

      Je pense souvent également à Brecht, Gallileo. Les scolstiques faisaient observer (selon cette pièce), à l’astronome, que sa lunettes était peut-être un instrument diabolique et qu’il y avait probablement une araignée dans l’objectif… etc. Ils contestaient le fait même d’observer puisque, la Bible consignait tout ce qu’il fallait savoir. Dans « Les mots et les choses » si je me souviens, l’on retrouve cette idée selon laquelle au moyen âge les textes sacrés et autre bréviaires, compilations disaient tout, le Mot était essentiel à la chose… etc. le mot était « métonymie » (par métaphore…)

      Les scolastiques avaient tort sans doute, dans leur dogmatisme, mais je crois qu’il faut avoir une théorie et qu’on ne peut pas se contenter de dire « vous êtes pessimistes », sans avancer d’arguments soutenant la thèse inverse. Prétendre n’avoir pas d’idéologie, de théorie est seulement refuser le débat en définitive puisqu’il n’y a rien à défendre. On s’abrite derrière un semblant, on fait semblant de croire que la « pensée » n’existe pas, à la limite. Comme s’il suffisait pour débattre, de juxtaposer des thèses toutes équivalentes et de les laisser en l’air.

    4. Insignifiants, certainement pas, en naissant à la fin de la guerre, vous avez eu la plus belle période de notre histoire comtemporaine.
      Et revenant sur une guerre que vous n’avez pas connu en réalité car trop jeune pour en souffrir, vous balayez d’un revers de la main les aspirations de nos jeunes aujourd’hui.

      Égoïsme… qui se manifeste dans votre écrit

      Si vous étiez né, en 1908, alors oui j’accepterais votre propos et encore, je pense que ma grand mère si elle était encore de ce monde, pas plus que moi, ne l’accepterait…

    5. Je suis d’accord sur un point : il est souhaitable que Francois Leclerc continue à faire la chronique, au jour le jour, de l’effondrement.

      Par contre, je vous assure que ce blog n’est absolument pas pessimiste.

      S’il l’était, il n’existerait plus.

      Le désastre est déjà là.

    6. Je poste pour la première fois un commentaire, mais je suis depuis au moins 2 ans le blog de Paul Jorion. Je veux juste dire, que les problèmes qui vont venir, ne seront pas que économique. J’ai bien peur que la paix dont vous parler ne tiendra pas aussi longtemps que vous pensez. Pic pétrolier qui s’est produit certainement en 2008, crise climatique et de la biodiversité.. la crise économique n’est qu’une partie du problème pour ma part, si une fois la croissance revient, le prix du baril de pétrole sera a surveillé.

    7. Si la crise de 1929 a débouché sur la 2ème guerre mondiale, puis sur 30 années de croissance, lien crise – guerre – reconstruction, on ne parle pas des découvertes scientifiques, naissance et développement de l’informatique, … qui ont été le fait de chercheurs de génie, indépendamment du développement du capitalisme. De nouvelles découvertes pourraient survenir à tout moment. Tout ça pour dire que la guerre n’est pas la seule solution à retrouver une période croissance : pourrait-on appeler cela autrement ? Période de développement de l’humanité… ça renvoi à des tas de questions… Finalement aussi on peut dire nous sommes en guerre actuellement, plus « physique » mais intellectuelle et législative, pour abattre la capitalisme.

    8. @ Alain: bienvenue au premier blog économique francophone!
      Effectivement, la crise n’est pas seulement économique, elle a cette particularité d’être aussi écologique. Quanb on entremêle les deux, elle est le révélateur d’une crise de civilisation, crise de la valeur marchande.
      Voir cet article écrit dès septembre 2008:
      http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article11973

  18. Les politiciens de tous pays qui se mettent à croire qu’en augmentant l’âge de la retraite ils vont tout résoudre en fait cela sera l’opposé..deja qu’à 45 ans on ne trouve pas de travail..imaginez combien de senior seront ou plutôt ne seront plus jamais engagés à 48/50/52/55/58/60/62/65/67 ans…le transfert du déficit retraites ira vers les caisses chômage, pré retraites (chômage déguisé) ou pire vers les collectivités locales qui payent les RMI/RSA/RI/BS selon les pays….la merveilleuse opération que voila..sans compter tous ces millions de jeunes qui parfois surdiplômés ne trouvent pas,peu ou très tard un boulot stable et payé correctement..le métier d’avenir:fonctionnaire….voila le gouvernement qui fait indirectement la pub pour la fonction publique un comble….bien peu de gens travaillant dans le privé auront encore une carrière complète, sans parler des femmes plus soumises au temps partiel..il en résultera une société à 2 vitesses, mais les riches devraient se méfier de la réaction des pauvres qui seront toujours plus nombreux qu’eux…..quand on a plus rien à perdre..nous sommes en 1931 ou 1932..tout le monde connait la suite …

    1. Trop peu de gens envisagent d’entreprendre. Entreprendre est la voie normale traditionnelle. Il n’y a que depuis peu que les gens restent assis à attendre du travail (encore que dans l’évangile déjà on en parle, mais ils n’étaient pas rétribués pour attendre et ils ne défilaient pas non plus).
      Trop de diplômés dans des domaines où il n’y a pas de demande. Trop d’ouvriers qui ne veulent pas ou ne sont pas capables d’assumer des métiers pour lesquels on cherche un profil de gens soigneux et perfectionnistes. Des milliers d’emplois sont disponibles dans ce domaine. Par contre, le genre : « avec bagnole, costard, cravate » est très demandé par des gens pas formés ni instruits qui ne savent même pas parler correctement la langue de leur pays.
      Revenons donc aux fondamentaux avant de vouloir réformer la finance ! Les marchés ont pris le pouvoir parce que le monde économique est déstructuré et le monde de l’enseignement également ! Tout le monde veut imiter le président qui a fait le beau au G8 ! Pitoyable caricature de sotte autosatisfaction. Ah oui, les vacances ne devraient pas être le but de l’année. Où est passée la culture du travail qui a fait la richesse de l’Europe et de notre civilisation ?

    2. Je crains fort que la télévision y soit pour beaucoup. Quelle est la place réservée au monde et à l’esprit du travail dans les programmes ? Les grèves, les défilés de syndicalistes ! Est-ce cela la culture du travail et plutôt son exploitation ?
      Le but de cette télévision est-il de faire oublier aux gens l’essentiel de ce qui était leur civilisation ? Je ne suis pas loin de le croire. Cette lucarne est un outil de destruction massive de notre civilisation chrétienne traditionnelle. D’ailleurs, qui est derrière ? Qui paie la publicité ? Qui impose l’autocensure à sens unique qui règne sur ces plateaux ?
      Il n’y a donc pas que l’enseignement, il y a cet écran qui débite beaucoup trop d’inepties débilitantes pour le corps et pour l’esprit. Et des idées contraires à la vérité ; des idées théoriques qui se sont déjà avérées fausses et inutiles, mais qui reviennent sans cesse.

  19. Le ridicule qui ne risque pas de tuer –

    Après avoir sacrifié leur demande interne sur l’autel de la nécessité d’augmenter phénoménalement le taux de bénéfices de leurs entreprises, voilà que M. Timothy Geithner, Sécretaire d’Etat au Trésor, se tourne vers L’Europe et les somme de tout faire pour protéger leur niveau de demande (le taux de l’emploi) pour pouvoir consommer la production made in ailleurs.
    L’Europe lui répond: » A con, con et demi  » – et refuse de modifier une politique économique qui emboîte le pas résolument sur celui des Etats-Unis.
    Les tentatives de quadrature du cercle continuent à se poursuivre inexorablement… cherchant vainement une issue dans la boîte à outils de l’idéologie néo-libérale.

    1. Mais Mr Obama a un ‘congrès’ à sauver en novembre..merkel devrait perdre le pouvoir très bientôt après la prochaine élection régionale perdue..et NS sait qu’il est deja mort politiquement….lui qui était si agité lors des précédents g8/20 semble bien mort…il laisse à madame la marquise ‘tout va très bien’ Lagarde le soin d’exposer les vues de la France…
      La double récession (double dip ou W)est quasi certaine chez les ricains d’ou la panique d’Obama et de Geithner…sans compter que tout reste possible( surtout le pire) dans le golfe du Mexique(BP oil rig) si un ouragan force à l’évacuation des terres….

  20. Je relisais une fois de plus l’article.

    L’histoire de la taxe bancaire… :
    En France, la taxe va rapporter quelques centaines de millions. Voire un milliard, j’aime les chiffres ronds. (et puis… qu’est-ce qu’un milliard, à l’heure actuelle…)
    Hors, les banques en facturant leurs « services » (hors intérêts et agios) touchent 40 milliards par an.

    On peut donc sans trop se tromper dire que leurs prix de « service » vont augmenter de 1/40ème.

    Est-ce que la proportion sera la même, aux US..??

    1. Dans la plupart des pays, le secteur bancaire étant oligopolistique, une augmentation des coûts (taxe en l’occurence) risque de se répercuter sur les clients.

      L’alternative ? Elle a été avancée par la gauche anticapitaliste et des économistes progressists dans beaucoup de pays: la socialisation de tout le secteur financier.

      Au même titre que l’eau, la justice, les axes routiers, et tant d’autres, les services bancaires doivent être traités comme des biens publics.

      Bien public pour les déposants, comme du point de vue de l’investissement. Les crédits devraient aller en priorité aux entreprises porteuses d’une nouvelle civilisation, tant du point de vue de leur gestion démocratique (autogestion associant travailleurs, consommateurs et instances publiques de différents niveaux et compétences) que du point de vue de l’intérêt social et écologique de leur production.

    1. Du Céline sans le style… Pour Céline le style seul comptait. Si vous lui enlevez le style, ce n’est plus du Céline, hein, des histoires il y en a dans les commissariats , plein ma vie, plein la vôtre… j’ai cessé d’être un écrivain n’est ce pas, le jour où je suis devenu chroniqueur… etc.

  21. @ François Leclerc

    « Comme a l’accoutumée, à défaut d’avoir toujours raison, les marchés savent discerner ce qui est dans leur intérêt. Il ne faut pas davantage se fier à la déclaration de Barack Obama, selon qui « nous sommes sur le point d’adopter la réforme financière la plus forte depuis celles que nous avons adoptées après la Grande dépression ». La question de savoir s’il a fait ce qu’il a pu ou voulu étant finalement secondaire en regard de la faiblesse du résultat. »

    A mon humble avis Obama a fait ce qu’il a pu : il ne faut pas oublier que les USA reste un pays où le capitalisme représente une valeur quasi-fédératrice, pas forcément pour le peuple – quoique, beaucoup d’américains sont également actionnaires – mais surtout pour les élus des chambres parlementaires.
    Tout ça pour dire que les lobbys ont évidemment joué un rôle dans les « assouplissements » des réformes, mais je reste également convaincu que beaucoup d’élus us ne souhaitent pas ces réformes, et pas même pour protéger leurs intérêts et ceux de leurs amis, ou parce qu’ils auraient reçu quelques pots de vin, mais simplement parce qu’ils sont convaincus que ces réformes ne sont pas souhaitables pour l’économie du pays.

    Bref, rien de nouveau sous le soleil, je garde mes trackers …! 😉

    1. Les élus aux States comme ailleurs sont avant tout des politiciens, qui ne représentent guère que leur profession.
      Car l’opionion des états-uniens, c’est plus compliqué.

      Selon la société Rasmussen Report ( 9 avril 2009), 53% des Américains pensent que le capitalisme est le meilleur système économique, mais 20% pensent que c’est le socialisme…
      Plus intéressant encore 36% des moins de 30 ans préfèrent le capitalisme, 33% le socialisme, 31% ne sont pas décidés. Certains médias s’en sont étonnés ou indignés… “Stunning Results”, selon Huffington Post (10 avril 2009).

      Précisons pour relativiser que socialiste aux Etats-Unis, cela commence avec le moindre vernis démagogique de gauche. Autrement dit, le PS en ferait partie…

      Ce qui serait plus intéressant, ce sont des questions concrètes, du type:
      « Pensez-vous qu’il faut nationaliser les banques ? » Si quelqu’un a vu enquête de ce type…

  22. François Leclerc,
    Ne serait il pas utile de compiler vos chroniques sous la forme d’un livre dont un titre sympathique: « Agonie du Capitalisme: Chroniques 2008-2010 »?

    1. Effectivement, attendons le suite des événements et ne tombons pas dans un défaitisme typiquement « franchouillard », et que nous prenons plaisir à entretenir sur ce blog.

    2. Ce ne serait pas défaitiste, mais au contraire trop optimiste.
      Un titre plus adéquat, pour 2010, serait
      « Danger: capitalisme blessé ».
      Une classe ne disparait jamais sans se défendre.
      Aucun destin ne la condamne.

    3. ca y est, me voilà franchouillardisé et défaitiste qui plus est!
      Mais quand on est on fond du trou, préfèrer l’échelle à la pelle! (Piotr je ne sais pas d’ou me vient ce proverbe).
      Cette proposition, probablement mal pensée , est pour accentuer le travail pédagogique nécessaire en diffusant le diagnostic, dans la société civile et les médias mainstream. C’est indispensable pour accoucher d’une solution, car les propositions existent (ex proposition sur interdiction des CDS, relèvemment des salaires, Bancor) mais les freins sont inébranlables (ce que constate sans relâche François Leclerc dans ses chroniques).
      Les peuples sont indignés, ils sentent le parasitisme financier mais si le « bruit » les persuade que les solutions n’existent pas ou qu’elles ont déjà été mises en application (ex « régulation US passoire ») on n’avancera pas.
      Dans le même ordre d’idée d’un hypothétique bouquin, les articles wikipédia sur le bancor ne sont pas assez pédagogiques et clair.
      Bon dimanche et merci encore pour ce blog.

    4. J’y pensais tôt ce matin, Arnaud.
      Faire une chronologie très lapidaire sur les principaux événements de cette joyeuse sauterie.

      J’y pensais parce que parfois, un commentateur débarque ici en faisant du quasi-négationnisme de la situation. Et ça, je déteste.

    5. Arnaud a tout à fait raison.

      J’ai un livre datant de 1976 écrit par Fernand Gigon, auquel je me réfère souvent pour comparer la crise actuelle à celle de 1929.
      Son titre : « JEUDI NOIR » Le jour du grand krach de 1929.

      A noter que sur la couverture est écrit : »la crise actuelle ressemble t-elle à celle de 1929″ ?
      Comme quoi que l’on soit en 1976 ou en 2010, les mêmes questions se posent.

      Bien sûr monsieur Leclerc, que nous serions heureux de voir un livre sortir qui pourrait servir de référence, votre écriture m’aide beaucoup à comprendre ce qui est particulièrement ardu.

      Encouragements 🙂

  23. @ Senec
    « Entreprendre, voilà ce qui est la voie normale au lieu de défiler dans les rues en braillant des niaiseries ! »
    Pourriez-vous expliquer cette phrase, s’il vous plaît ? Même avec bac+6, je n’ai vraisemblablement pas les capacités intellectuelles de la comprendre. C’est de bonne guerre, je crois : n’étant pas entrepreneur moi-même, je voudrais comprendre pourquoi j’ai choisi la voie « anormale ». Au fait, je manifeste rarement dans les rues (voire jamais). Merci d’avance.

    1. Senec est un garçon très entreprenant,pas de temps à perdre,encore qu’on puisse draguer dans les manifs…

    2. @ Senec
      Pour obtenir l’argent de départ afin d’entreprendre, il fallait avoir, dans son entourage, quelqu’un de sympa pour se porter caution et d’assez riche pour inspirer confiance à un banquier. Quand on était né dans une famille pauvre, c’était impossible d’obtenir un prêt, ce qui condamnait inexorablement les plus travailleurs à s’user la santé pour des clopinettes dans des entreprises appartenant à d’autres, nés du bon côté du manche, et qui refusaient de partager équitablement les bénéfices avec ceux qui s’échinaient à les leur faire obtenir , attitude parfaitement injuste. D’où la nécessité de perdre le temps de son patron pour faire pression et de brailler dans des manifs pour protester contre cette injustice. Nul doute que pour le patronat, c’est brailler des niaiseries !

    3. Ce jour là il y avait foule, et tout le monde était beau,
      les filles, les femmes, les garçons et les hommes ; et
      les vieilles et les vieux y étaient beaux.

    4. Je ne suis pas une agence de placement. Entreprendre veut dire s’engager concrètement dans des domaines où il y a des possibilités évidentes et qui sont incontestables vu la demande criante. Si vous avez une formation longue qui n’est pas en adéquation avec ce qui est utile à ce moment, ce n’est pas ma faute. Et on ne parle pas spécialement pour ceux qui sont ici. Personnellement, quand j’ai choisi ma formation, j’en ai tenu compte. Et cela m’a fort étonné quand on a commencé à dire : choisissez ce que vous aimez, c’est ce que vous ferez le mieux ! Comme quoi un raisonnement, qui a l’air correct, peut cacher autre chose ! Quand la volonté de travailler n’est plus prioritaire par rapport à d’autres considérations, l’inactivité est presque inévitable, sauf trouver un boulot de planqué, mais il n’y en a pas pour tout le monde. Et cette solution, comme je l’ai déjà dit, a déjà été essayée sans succès. Pourtant, certains disent que plus on est formé et mieux on peut s’adapter ! S’adapter, se remettre en question et agir selon les possibilités. Elles existent. Il faut les regarder en face au lieu de faire l’inverse.

    5. @ Senec
      Merci d’avoir pris le temps de répondre. Je suis d’accord avec vous, la formation, quand elle est acquise à un moment donné, ne suffit évidemment pas : l’expertise et l’adaptation des connaissances sont les clefs qui permettront au travailleur, salarié ou indépendant, de pouvoir revendiquer sa place dans la société des « actifs ». Toutefois, je décèle dans votre discours la question, intéressante s’il en est, de la « professionnalisation » des études universitaires. C’est un choix de société douloureux ! Faut-il fermer et remplacer les filières « créatrices de chômeurs » ? (philo, histoire,…) ? faut-il que l’université se profile comme pourvoyeuse de travailleurs pour le secteur privé et pour le secteur public ? En tout cas, nous sommes d’accord sur un point : on peut entreprendre sa vie professionnelle de différente façon, nous en sommes seuls maitres ! Pour ma part, heureusement, après ces longues études de jadis, j’ai pu (et je continue de) m’adapter. Je me suis même spécialisé, c’est tout dire… Cela me permet de me sentir utile ! Optimisme démesuré ? Je n’en sais rien… Mais je me sens très bien comme çà ! 🙂

    6. Piotr… tu es terrible 🙂

      Senec, je vous prends (pour une fois) en défaut d’expression. D’habitude, je remporte la palme haut la main…
      Vous auriez dû écrire : avoir des projets.

      Entreprendre une vie salariée est aussi un projet de vie…
      Souci, avec des entrepreneurs qui ont acquis la réputation d’avoir un droit de vie ou de mort sur les salariés, ça devient l’apothéose d’un mouvement dont je discutais il y a une 10 d’année avec une belle-soeur chef d’entreprise.
      Ce mouvement : la montée de l’opposition entre employeurs et salariés AUGMENTé de la montée en noblesse du travail de l’argent… descendant de façon logique la cote de la valeur travail d’humain.
      Ce mouvement semble avoir commencé dans les années 80. Avec les cadres qui sont devenus des pions comme les autres. (voire mieux : des fusibles)

    7. Toujours pas d’explication sur la phrase de Senec, qui résume sa « pensée » medéfisée:
      « Entreprendre, voilà ce qui est la voie normale au lieu de défiler dans les rues en braillant des niaiseries ! »

      La palme sur ce blog !

    1. ???
      C’est une adaptation libre, il me semble qu’en 68 il y avait un « voter, c’est pisser contre le vent ! »

    1. Si ces gens-là nous font dépenser un milliard à nous les contribuables pour ce résultat lamentable, il faut les retirer de leurs beaux hôtels pour les abriter à l’asile pour clochards de la Salvation Army, celui où l’on dort assis, la tête sur nos bras croisés prenant appui sur une corde collective tendue à l’horizontale ( avec une bonne âme qui vient détacher la corde le matin pour réveiller tout le monde à la fois), les faire déjeuner d’un sandwich aux sardines ( une boîte de sardines pour deux, puisqu’ils sont pour la rigueur budgétaire) et leur faire tondre les pelouses municipales pour rembourser leurs frais de voyage et de séjour .
      Y en a marre de ces monarques des G8 et G20 qui se paient notre tête !

    2. Mianne,

      La colère c’est normal, il en faut. Entre ceux qui dorment et ceux qui ratiocinent.

    3. Que pense donc Senec de l’art, et la manière qu’ont de se comporter nos plus hautes personnalités ?

  24. @Senec
    Globalement, le capitalisme finit par ne concerner qu’une minorité. Dans sa détresse, l’idole Travail moribonde se dévore elle-même. Le capital, en quête des dernières miettes de travail, brise les frontières de l’économie nationale et se globalise dans une concurrence nomade qui vise l’élimination du concurrent. Des régions entières du monde sont coupées des flux globaux de marchandises et de capital. Avec une vague sans précédent dans l’histoire de fusions et d' » O.P.A. hostiles « , les grands groupes industriels se préparent à la lutte finale de l’économie d’entreprise. Désorganisés, les États et les nations implosent ; les populations rendues folles par la concurrence pour la survie s’entre-déchirent dans des guerres de bande ethniques.

    On reprochera aux ennemis du travail de n’être que des rêveurs. L’histoire aurait prouvé qu’une société qui ne se fonde pas sur les principes du travail, de la contrainte à la performance, de la concurrence libérale et de l’égoïsme individuel ne peut pas fonctionner. Voulez-vous donc prétendre, vous qui faites l’apologie de l’état de choses existant, que la production marchande capitaliste a vraiment donné à la majorité des hommes une vie à peu près acceptable ? Appelez-vous cela  » fonctionner « , quand c’est justement la croissance vertigineuse des forces productives qui rejette des milliards d’hommes en dehors de l’humanité et que ceux-ci doivent s’estimer heureux de survivre sur des décharges publiques ? Quand des milliards d’autres hommes ne peuvent supporter la vie harassante sous le diktat du travail qu’en s’isolant des autres, qu’en se mortifiant l’esprit et qu’en tombant malades physiquement et mentalement ? Quand le monde est transformé en désert simplement pour que l’argent engendre davantage d’argent ? Soit ! C’est effectivement la façon dont  » fonctionne  » votre grandiose système du travail. Eh bien, nous ne voulons pas accomplir de tels exploits !
    MANIFESTE CONTRE LE TRAVAIL – Groupe Krisis –

    1. Quelques dizaines d’années avant le groupe Krisis, un individu dont le nom ne doit pas être cité a dit : NE TRAVAILLEZ JAMAIS

    2. @ Marlowe
      Et bien avant encore, le beau-fils d’un autre économiste barbu célèbre a écrit:
      « Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite les misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion furibonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. Hommes aveugles et bornés, ils ont voulu être plus sages que leur Dieu; hommes faibles et méprisables, ils ont voulu réhabiliter ce que leur Dieu avait maudit. »

    3. Tout dépend du bout de la lorgnette où l’on place son oeil et de son niveau d’altruisme peut être aussi.
      Sous un titre optimiste, le Monde du 24 juin, nous rappelle à des réalités essentielles et qui relativisent nos soucis d’occidentaux émergés « Selon l’ONU, l’extrême pauvreté recule dans le monde »
      http://lemonde.fr/international/article/2010/06/23/selon-l-onu-l-extreme-pauvrete-recule-dans-le-monde_1377660_3210.html
      Article plus détaillé (assorti de schémas clairs) mais accessible aux seuls abonnés et au titre franchement optimiste :
      « L’extrême pauvreté a fortement reculé dans le monde »
      Extrait :
      « Selon l’ONU, c’est le seul des Objectifs du millénaire pour le développement qui devrait être atteint en 2015. A cinq ans de la date butoir fixée pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le tableau dressé dans le rapport 2010 des Nations unies est peu encourageant. Pire encore, l’avenir, assombri à la fois par les crises, financière, économique et alimentaire, et par les menaces nouvelles liées au réchauffement climatique, semble hypothéqué. Le bilan est « mitigé », a reconnu Fabrice Ferrier, coordinateur pour la France de la Campagne du millénaire des Nations unies, à l’occasion de la présentation du rapport à Paris, mardi 22 juin »
      7 des 8 objectifs fixés en 2000 n’ont aucune chance d’être atteint d’ici à 2015
      Les perdants :
      Exclus : Afrique subsaharienne, des régions d’Europe de l’Est et d’Asie de l’Ouest.
      Le grand perdant : l’Afrique noire, surtout pour des besoins majeurs : éducation primaire, disparité entre sexes, taux de mortalité des enfants de – 5 ans, taux de mortalité maternelle, enrayer la propagation du sida, intégrer les principes du développement durable.
      Financement « innovants : seuls 5 donateurs ont tenu leurs engagements (pays scandinaves + Luxembourg).

    4. Ne soyons pas EXTREMISTES, néanmoins.

      Le travail peut aussi être une réalisation de soi et une mise en commun puissante.

      Encore une valeur que la captation d’argent à outrance a complètement détruit.
      Et comme elle détruit tout ce qu’elle touche, on ne va plus être surpris.

    5. je proposerais qu’il soit réfléchi de sujet comme « le travail, et la fuite de BP », « les créateurs de richesses et la fuite de BP », ….
      (il est aussi possible de réfléchir de ces même problématiques à partir de la catastrophe de Bhopal, les conséquences de l’agent Orange aux Vietnam et ailleurs, … ou d’autres investissements particulièrement délétères, qui n’en n’ont pas moins vallu d’honorer la valeur du travail, le risque pris des actionnaires, la félicité dévouée à l’entrepreneur ou de l’entreprise, cela de quelques nationalités qu’ils soient ….)

  25.  » Chacun doit pouvoir vivre de son travail, tel est le principe. « Pouvoir vivre” est ainsi conditionné par le travail et il n’est de droit que lorsque cette condition a été remplie.  » Johann Gottlieb Fichte, Fondement du droit naturel selon les principes de la doctrine de la science, 1797
    Le compte n’y est pas pour la génération 1000€

    1. le puçage de quelques milliards d’êtres humains ne serait pas écologique, mais s’il est supposé d’un excellent rendement …..

  26. @ Mianne

    Merci beaucoup de l’honnêteté de votre réponse.
    Non, nous ne sommes pas tous égaux devant la possibilité d’entreprendre, et surtout pas devant le droit de prendre des risques. Il faut un sacré coussin financier pour prendre des risques avec les moyens dont dépendent femmes et enfants …
    Le « tout-(honneur)-à-l’entrepreneur » est une des pires expressions de l’idéologie actuelle !

    1. Un risque est à prendre, et c’est celui de tomber sous une autre
      et sans cesse nouvelle, et toujours aussi vieille domestication.

    2. Cette idéologie vient du passé, c’est à dire avant que le capitalisme devienne essentiellement financier.

  27. à methode,

    Facile à dire, difficile à faire, au moment où cet individu était jeune.

    Difficile à dire, mais dramatiquement facile à faire de nos jours.

    1. @marlowe,

      pensez vous que tout est plus facile aujourd’hui? telle affirmation n’engagerait que vous.

      ‘ne pas travailler’ est une expression assez dramatiquement générique, il faut faire des différences entre faire travailler son argent, se faire entretenir par son époux, rentrer dans les cases de la c.a.f, et finir à la rue. tout dépend de ‘là où l’on part’, pour exemples (entre autres):

      – posséder un toit et ne pas travailler condamne à la relégation.
      – ne rien posséder du tout et ne pas travailler à l’exclusion.
      – être maghrébin est circonstance aggravante.
      – dans ce domaine l’égalité entre les sexes n’est assurément pas envisageable…

      la société de l’individualisme devrait à mon sens dire merci à la solidarité familiale, quand elle est encore possible, avec tout ce que cela comporte de lénifiant…

      NB: le délit de vagabondage ne fut supprimé que dans les années 90.

  28. Bon, où en est la discussion ce soir, au Sommet du blog de Paul Jorion, Sommet permanent et indissoluble ?

    Mes sablés polonais tombent en ruine,
    Comme le reste…

    Pourquoi tant de haine dans un monde déjà si cruel n’est-ce pas ? L’économie, un problème dont ou pourrait parfaitement se passer, mais non la vie n’est pas assez courte sans doute pour ne pas avoir besoin de rajouter des problèmes et plomber l’Avenir.

    Le vent balayait déjà les confettis du mariage de ce soir… pas de suite dans les idées, mes mariés. Nous n’avons pas de temps déjà, c’est ça le problème. L’économie vient 3 années lumières après cela.

    1. Oui, mais Liszt n’est pas seulement ce musicien « folklorique », pour le dire rapidement. Si j’ai choisi ce pseudo, c’est à cause de la Vallée d’Oberman…

      St François de Paule marchant sur les flots :

      Comme ça fait du bien de marcher sur les eaux. A jouer avec un sentiment de religiosité disait A Queffelec. Beaucoup à dire… le rapporte de l’eau et du Saint, du bien et du mal, les eaux qui entrent en remous au milieux, la lecteur évidente qu’en a fait Ravel aussi, et la fin, le triomphe de la légende.

      Ma petite playlist de Liszt :

      1) La Vallée d’Oberman, un morceau qui mêle les montagnes abruptes quelque part avec l’unicité de l’instant, le passage, et la volonté de vivre malgré tout, la nuit aussi.

      2) Les jeux d’eau à la Villa d’Este, Après une lecture de Dante, les cloches de Genêves, Méphisto Valse, et la Rhapsodie espagnole, le début, que j’ai mis ici :

      Les plus belles variations sur ce thème de Arcangello Correlli (cf Rachma)

      3) La Fameuse sonate en Si, avec son thème si féminin, caché plus loin… de réconciliation.

    1. Du 25 au 27 juin le Canada accueille le G8 et le G20 à Toronto. Une semaine avant, les mouvements sociaux ont rappelé leurs exigences lors d’un Sommet des Peuples. Au regard des promesses passées non tenues, ils ont peu d’espoir qu’elles soient reprises par les puissants de ce monde. Raison pour laquelle ils ont appellé à une forte mobilisation et une manifestation importante samedi 26 juin dans les rues de Toronto:
      http://www.npa2009.org/npa-tv/1074/all/20572

    2. Si le G-20, il restera encore de nous amuser avec les heurts et dégats provoqués entre l’arrière-garde sécuritaire du G-vain et l’avant-garde contestataire du G-v(o)eux ….

  29. Le mal est beaucoup plus profond que l’on pense voici ce que je viens de trouver dans la plaquette d’un salon de gerontologie :

    « L’augmentation de l’espérance de vie est un des facteur explicatif important. Alors que le vieillissement des baby-boomers va augmenter le flux d’entrée, l’allongement de la durée de vie devrait ralentir le flux de sortie de ce stock.  »

    source : http://www.geroscopie-salon.fr/images/stories/salon/pdf/smga_2010_dossier_presse.pdf

    Il est clair que temps que « certains salopards » parleront de stock en parlant des personnes agées il ne faut pas s’attendre a ce que les choses bougent .

    1. Comme pour les DRH, il me semble qu’a une époque c’était pour Directeur des Relations Humaines et c’est devenu Directeur des Ressources Humaines. ou les deux existent / cohabitent ? 🙂

    2. Juste retour des choses, les inconscients trentenaires qui traitent « le vieux » comme une variable ou comme une « ressource couteuse », seront gériatrisés à leur tour et probablement dans des abaques moins favorables qu’en 2010.
      Hi hi?
      Non hé hé hélàs.
      Leur durée de vie est compromise dès maintenant du fait des faillites probables des systèmes de santé.
      Moche.

  30. Quand on parle d’entreprendre, il faut comprendre quelque chose de réalisable. Envisager une entreprise impossible est bien entendu une justification à ne pas entreprendre.

    Ne voyez-vous personne dans votre vie qui gagne de l’or en barre avec un petit diplôme ?

    Trop de jeunes ont fait des études jusqu’à atteindre leur niveau d’incompétence. Il vaut mieux être fort dans de petites études et dans un petit métier que d’être à son niveau d’incompétence après des études longues, difficiles et improductives.
    On pourrait, alors, se demander si « l’instruction obligatoire » actuelle est une usine à chômeurs. Ce qui est dommage, c’est que beaucoup de nouveaux métiers ne produisent effectivement que de la pensée marchande et publicitaire. Du vent et des idées fausses !

    1. Sanec dit On pourrait, alors, se demander si « l’instruction obligatoire » actuelle est une usine à chômeurs

      On pourrait surtout se demander si l’enseignement obligatoire (et non l’école) est une usine à faire de bons petits employés aliénés. Le mot d’ordre serait d’avoir un enseignement «rentable» (de même pour tout autre service public). Il faudrait suivre une filiaire «avec débouchés»… Autant de mots poisons qui montrent combien la société est inféodée au monde du travail.

    2.  »du vent et des idées fausses »

      si vous considérez que production travail salaire sont indossociables, que la valeur de l’un fait la valeur des deux autres, alors effectivement vous colportez des idées fausses conservatrices.

      Pour leur niveau d’incompétence, je ne me prononcerai pas pour les jeunes, pour vous au vu de ce seul commentaire je n’ai aucun doute.

      Malgré tout, il faut un peu de toutes opinions, mais point de trop dans certain dogme. Bon dimanche à tous, vous compris Senec.

    3. Pas temps l’incompétence que l’inadéquation du cursus…
      L’inaptitude à passer du monde virtuel au monde réel…
      Le découragement face à la précarisation des emplois…
      Le climat délétère provoqué par les écarts exorbitants de rémunération…
      La crise dans ses effets directs sur l’embauche,sur la pérennité des entreprises créées …

    4. Oh diantre, gloups !!!
      Je n’ai pas été entrepreneur mais toutes les entreprises qui m’ont généreusement accueilli et nourri profitent peut être encore à ce jour des plus values offertes par mon modeste labeur en échange du minimum syndical parfois ou d’une juste rémunération : donnant/donnant, gagnant/gagnant et parfois aussi gagnant/perdant.
      Une devise rapide : efforts individuels et travail collectif au service d’un objectif utile à l’humanité.

      « On pourrait, alors, se demander si « l’instruction obligatoire » actuelle est une usine à chômeurs »
      Issu d’un milieu modeste comme la majorité de mes concitoyens, j’ai eu la chance de pouvoir suivre des études secondaires grâce à l’intervention de mon instit du primaire, merci.
      A l’époque les études secondaires étaient la règle pour tout enfant des CSP du haut et l’exception pour les autres.
      Je pense qu’il est indispensable que chaque jeune dispose du minimum vital de connaissances GENERALES pour analyser, éclairer, décider, …., bref, être un homme et un citoyen responsable.
      Après, tout est fonction d’aptitudes, de goûts. Perdre son temps à astiquer les bancs des amphy n’est pas nécessaire.
      Je prône une éducation généraliste minimum pour tous (secondaire) et ensuite un mixte entre théorie et pratique selon un équilibre variable par métier. Puis, au cours du parcours professionnel, il est indispensable de continuer ce mixte au détriment du principe du « presse-citron » et si nécessaire se reformer pour changer de métier.
      Il faut apprendre chaque jour, garder sa curiosité et ses capacités d’innovation en constant éveil, ne jamais s’endormir sur des lauriers ou un matelas de pépettes.
      Ce ne sont là que quelques idées générales d’un modeste travailleur (non enseignant, bien que) désormais oisif.
      Concernant les moyens, les méthodes il y aurait beaucoup à dire, rien que d’avoir entendu Michel Serres ce matin dans une nouvelle série originale « Quel écolier étiez vous ? » sur France Inter on trouve des réponses.
      http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/ete/quel-ecolier/index.php?id=93041

    5. Senec est réaliste.
      Nous avons fait trop de sociologues parait-il?
      Difficile de construire une entreprise avec ce bagage.
      Quoi que?
      Avec un Ipad-Iphone, fesse bouc et une autoentreprise on doive pouvoir monter plusieurs arnaques légales sur ces bases.

    6. Il faut sortir les écoles de commerce du Star système, car même la plus prestigieuse comme HEC ne fait de vous que tout au plus un excellent manager, elle ne fera jamais de vous ni un Henry Ford ni un Thomas Edison ni un Steve Jobs, elle ne fera jamais de vous un entrepreneur.

      Et c’est de ça entre autre que nos sociétés se meurent, laissées à la merci de la cooptation à laquelle l’opinion se réfère, comme si avoir fait une école de commerce faisait de vous un être d’exception :
      l’école de commerce n’a jamais donné ni la créativité ni le talent à celui qui n’en a pas et qui est simplement capable d’absorber de l’instruction comme on fait avaler à un ordinateur des tas de programmes qu’on remplit ensuite de mémoires.

      Il faut stopper ces faux cultes qui ne sont que de l’asservissement au pouvoir en place qui se nourrit de lui même et qui considère l’imagination comme la créativité comme son plus grand ennemi, formant non plus des hommes mais des machines qui ne savent plus penser, c’est à dire remettre en cause ce qu’on leur a enseigné.

      Il faut en finir avec ces veaux d’or que sont les écoles de commerce.
      Il faut en finir avec ces managers qui se prennent pour des dieux vivants à l’image de Daniel BOUTON et viennent ensuite pleurer au tribunal comme des enfants niant toute responsabilité.

      Il nous faut des hommes et des femmes des vraies, pas des illusions de « je sais » des gens qui doutent qui créaient qui animent, pas ces morts vivants qui ne savent qu’être en définitive que les fossoyeurs de ce que la nature humaine offre de meilleur.

    7. Entreprendre de changer le monde, pour le rendre meilleur, est surement une entreprise impossible et économiquement non rentable par essence.
      Et pourtant nous sommes encore quelques uns à avoir ce genre de rêve.

    8. Et si tout le monde entrait dans cette volonté de dénigrement de l’école publique vouée à la privatisation comme tout bon service public…???

      Effectivement, ça rapporte un max à ceux qui détiennent le capital.

    9. Senec
      Il y a aussi trop de jeunes qui sortent du système scolaire sans aucune qualification. Ceux-là n’ont et n’auront aucun travail, ne nous leurrons pas ! Dans les années 70 ces jeunes sortis de 3ème avaient un boulot tout de suite. Aujourd’hui non. Dans les lycées, depuis quelques années, les jeunes ne sont plus du tout pareil. Je peux vous annoncer que cette jeunesse, surtout celle des banlieues, qui arrivent dans la société active risque bien de nous échapper complètement et nous réserve bien des surprises. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour faire évoluer les mentalités, car c’est surtout cela que l’on traite finalement pour ouvrir la porte de l’apprentissage. Enseignants, formateurs, nous sommes les premiers confrontés à un phénomène inédit et nous pouvons juste prévenir des risques de dégâts futurs. Il serait opportun de réfléchir ensemble sur le moyen d’améliorer « l’éducation de masse ».
      Aujourd’hui nous sommes confrontés auprès des jeunes à un retour aux tabous, à l’absence parfois totale de repère, de règles. A la non maîtrise de la langue et donc à une difficulté à penser, tout simplement. Je vous garantis que les débats sont détonants au sein des classes, vous n’en reviendriez pas des paroles que l’on entend. Heureusement qu’il y a des diplômés aussi. Il faut arrêter par tous les moyens l’école à deux vitesses.

    10. Simorg, bien résumé.

      En effet, on aurait dû mettre des barbelés beaucoup plus puissants autour des jeunes. Car la CONsole semble ne plus faire rêver : il faut tout de même de l’argent pour acheter les jeux.

      Bien MATERIELLEMENT votre. 🙁

    11. à Sénce
      ne vous inquiétez pas,
      avec la réforme en cours, la faculté sera sponsorisée pour répondre aux désidératas de la grande entreprise, …
      et cette réforme de l’éducation nous concerne jusque dans l’enseignement primaire où tout est réfléchi en sorte de pouvoir jeter des vacataires, pour enseigner dans les classes élémentaires …
      tous vos voeux seront exaucés, vous allez enfin pouvoir être satisfait …

  31. Un copier coller… mais venant du Point.. cet article ! Je le trouve très incisif..
    http://www.lepoint.fr/business/quatre-francais-pour-rien-26-06-2010-470729_51.php

    SOMMET DU G20
    Quatre Français pour rien

    Par Romain Gubert

    Quatre Français pour rien

    Au G8 et au G20 de Toronto, autour de la table Barak Obama est le seul Américain. Angela Merkel, la seule Allemande. Le premier ministre chinois est lui aussi seul pour représenter son pays. Tout comme l’Indien. Ou encore le Brésilien Lula. Mais les Français, eux, sont en force. Outre Nicolas Sarkozy, trois autres Français ont fait le voyage en cette fin de semaine au Canada et ont droit à la parole. Jean-Claude Trichet, le patron de la Banque centrale européenne. Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI. Et Pascal Lamy qui pilote, lui, l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce. La France a donc toutes les cartes en main pour imposer ses vues… Et c’est pourtant exactement le contraire qui va se produire : jamais la voix de la France n’a été aussi peu audible.

    […]

    Quatre Français autour d’une table… Et un message inaudible. C’est en réalité la rançon d’un orgueil fou. Cette arrogance française qui pousse l’hexagone à imposer partout des présidents, des directeurs, des secrétaires généraux « made in France » à la tête de toutes les institutions internationales. Pour la seule raison que cela ferait partie de la « grandeur » et du rayonnement du pays. Ces dernières années, et le G20 de Toronto en est la suprême illustration, l’obsession des places, la course au siège est devenu l’axe majeur de la politique française. Au détriment de l’influence… la vraie. Celle qui consiste à convaincre les autres par des arguments forts. Quel dommage !

    1. Et si je vous proposais une autre version :

      Les Français, tout comme les autres, ne pensent plus vraiment à leur pays (a-t’il un jour était le leur, d’ailleurs..???) mais pensent à un poste…???

      J’ai vaguement l’impression que cette joyeuse petite crise fait BIEN ressortir les valeurs de chacun…

    2. Ne sarait-ce pas qu’en donnant des places en « première » aux français et ayant satisfait leur ego « on sa

    3. …ayant satisfait leur ego, ils sont neutralisés et se contentent de grands moulinets de bouches et de bras.

    4. C’est quand tout s’écroule que les fondations de la maison apparaissent au grand jour aux yeux de tous.
      Allons, positivons! Pour construire du neuf le maçon commence souvent par être un démolisseur….

  32. D’accord Innocent, mais puisqu’on vous dit que c’est le G vain ! Faut pas s’énerver 😉

  33. « Nicolas Sarkozy s’est engagé à dépenser dix fois moins que les Canadiens lors des prochains sommets du G8 et du G20 qui se tiendront en France en 2011. «Le coût sera dix fois inférieur», a-t-il expliqué.  »

    Il faudra apporter son manger!

    1. 10 fois moins à Nice Piotr?
      Cà fait encore beaucoup sauf si la crainte de troubles sociaux n’incite à entourer le palais des congrès et la place Masséna de barbelés et de tanks.
      Quant aux communiqués de fin ils sont déjà rédigés non?

    2. Quand on voit combien a coûté le sommet de Nice, on peut en douter.
      Un G20 mondial en direct sur le net traduit en toutes les langues serait bien plus économique et bien plus parlant mais montrer leur incapacité et surtout leur non volonté à réformer quoi que ce soit en dehors du retour au 19ème ça ils ne veulent pas !!!

    3. Ca me rappelle un ministre des finances, sous un roi de France, qui avait un château pas loin de Vaux le Vicomte…
      Les fêtes, payées par l’état étaient nombreuses et tellement fastueuses que le roy en pris ombrage.

      « Certes, Majesté, mais ce faste est nécessaire pour que les prêteurs étrangers, dont nos caisses ont grand besoin, voient en notre pays un allié économique de poids… »
      Il a fini en taule, le fêtard ministre…

      Sauf que maintenant, un ministre ne va plus en taule… sauf en Corée du Nord…

    4. @Piotr
      Ce n’est pas une fin anchois, mais d’ici là les poivrons se battront peu-être à coup d’olives nucléaires……

  34. à Charles A, fujisan et Yvan,

    Bien entendu Paul Lafargue a fait la critique du Capital et du travail aliéné avant Debord.
    Il me semble que Debord et ses complices ont un peu modernisé la critique du XIXe siècle.

    Ce qui est en cause depuis le début de la critique radicale du travail c’est le point principal autour duquel tourne toute la critique révolutionnaire moderne : la prise du pouvoir mondial par la valeur d’échange :
     » La valeur d’échange n’a pu se former qu’en tant qu’agent de la valeur d’usage, mais sa victoire par ses propres armes a créé les conditions de sa domination autonome. Mobilisant tout usage humai et sasisissant le monopole de sa satisfaction, elle a fini par DIRIGER L’USAGE. Le processus de l’échange s’est identifié à tout usage possible, et l’a réduit à sa merci. La valeur d’échange est le condottiere de la valeur d’usage, qui finit par mener la guerre pour son propre compte. »
    Guy Debord. La Société du Spectacle.

    Je comprends « Ne travaillez jamais » comme une injonction à ne pas produire de valeur d’échange et à redonner à l’activité humaine, c’est à dire à l’économie, une production pour l’usage social.
    Une réflexion commune pour une nouvelle constitution de l’économie doit prendre appui sur cette critique fondamentale.
    C’est pour un moi un extrémisme incontournable.

    1. Personnellement, et ça n’engage que Moi, Je pense que répondre à un extrémisme par un autre extrémisme ne vaut pas mieux.
      Mais bon. Ce ne sera que Justice si la classe puissante a tué son contre-pouvoir de classe opposée.

      Et, comme en gros, on a 1000 milliardaires et un millions de millionnaires, la perte ne sera pas vraiment grosse.

    2. @ Marlowe

      Tout à fait d’accord.
      Par ailleurs, je comprends bien que l’ expression « extremisme » est une réplique d’humeur.
      Mais en fait, interdire le marché du travail, condition de toute émancipation, n’est pour moi qu’une mesure devenue de bon sens.

  35. Que pensez-vous du trust anglo-saxon ? Un peu plus « légal » que le simple secret bancaire européen !
    Né en Angleterre pendant les Croisades.
    Plus avantageux ? Une lacune fiscale dans le droit anglo-saxon ?
    http://en.wikipedia.org/wiki/Trust_law
    Les Suisses ont parlé de guerre économique au lieu de « justice fiscale ».

    1. Arrêtez, Senec.
      Avez-vous vu ce qu’est devenue la loi « anti-trust »…???

      Comme tout le reste qui était d’ailleurs censé contrebalancer un trop grand pouvoir…
      Pipeau complet.

      Et la merise sur le gâteux : les règles d’ « éthique » dans les affaires qui sont arrivées des US dans le début des années 90…

      Un domaine de l’art a jusqu’à présent été peu exploré : la propagande. Car là, c’est pas de la science, mais du grand art…

  36. Je me demande si, à force de vivre dans un univers de mensonge et de faux-semblants, la pensée même n’est pas devenue dérisoire pour certains, le fait de tenir le fil d’une pensée, les tenants et les aboutissants, un fil discursif, une idée qui tenterait de viser le vrai et non le discours commercial et partisan. Le discours actuellement ne sert que la propagande, il est entièrement voué au mensonge, au faux. La vérité est moquée, tenue pour dérisoire, pour inexistante, on ne s’y réfère même plus.

    Tenir un discours au service de la simple information, selon la fonction référentielle du discours selon Jackobson, devient un exercice de foi, démodé. Tiens, vous tenez encore à la vérité vous ? Après toute la corrosion qu’on a fait subir à cette « marque », vieux dégoutant vous croyez encore à la vérité vous ? Eh bien… Ca c’est le discours publicitaire, qui pense qu’il fabrique la vérité, il la fait, et se moque du reste.

    La vérité abolie, nous l’avons abolie, une marque liquidée, comme le bébé cadum, Oh bien sûr 2 + 2 = 4, mais qui s’en soucie ?

    1. La vérité…
      Dans ce même fil de discussion,vous noterez les interventions de kohaagen et Henry 38 sur le Japon,tous deux sincères j’imagine et émettant des avis contradictoires.

      Cela me fait penser au film De Sofia Coppola « Lost in translation  » un américain perdu à Tokyo .

    2. Je me fais la même réflexion quand je discute avec des profs d’université… Plus politiquement correct, plat et transparent, ils seraient devenus politiciens ! Et la nouvelle génération d’étudiants: les plus brillants et ambitieux ont compris qu’il faut rester coi, muets comme des carpes, quoiqu’il advienne.

    3.  » Après des mois de ténèbres intérieures j’ai eu soudain et pour toujours la certitude que n’importe quel être humain, même si ses facultés naturelles sont presque nulles, pénètre dans ce royaume de la vérité réservée au génie, si seulement il désire la vérité et fait perpétuellement un effort d’attention pour l’atteindre. »
      Simone Weil philosophe (1909-1943)

  37. Lisztfr,
    de quel fil parlez-vous ? Le fil de la vérité ou le fil de la discussion.
    Il est vrai qu’il y a, parfois et même souvent, un fil de discussion entre quelques intervenants.
    On ne peut pas toujours les suivre sur leur fil. Alors, j’espère qu’on peut émettre une idée ou une réflexion un peu à côté du fil.
    Comme je l’ai déjà dit, tout le monde n’est pas censé est un technicien de la finance et je pense comme je l’aie dit plus haut que tout est dans tout.
    Alors,
    si je vois que l’OCDE se pose une question sur la réalité de l’évasion fiscale due à la tradition du Trust Law,
    – qui est bien une particularité légale du droit anglo-saxon en ce sens qu’il s’agit d’abord de protéger son argent contre un usage abusif,
    – qui est, ensuite, une sorte d’ingénierie fiscale encore légale, mais aussi une disposition également utilisée à des fins d’évasion fiscale,
    et si je vois que les trois pays, qui ont le plus de comptes secrets au monde,
    sont précisément ceux qui appliquent ce système
    et que ceux-là, précisément, ont attaqué les banques suisses et européennes sur leur secret comme s’il s’agissait d’une infamie,
    je pense que je ne suis pas en dehors du sujet.

    1. Heyyypsss !!!
      Lorsque j’écris nous tous aussi, et sachant que l’évasion fiscale représente 10% des productions officielles de richesses sur terre…

      Je parle alors de ceux qui en profitent AINSI que ceux qui en sont privés, bien sûr…

      L’équilibre n’est pas le ying et le yang, yang s’étant déjà fait acheter.

    2. Je me rappelle d’une discussion sur une radio suisse où il était question d’une retard des financiers suisses sur certaines pratiques ou techniques plus modernes pour accueillir des capitaux voulant échapper au fisc.
      Désormais ces techniques commencent à être enseignées en Suisse voisine et nul doute que le retard sera comblé prochainement.
      Je regrette de n’avoir pas noté certains termes précis qualifiant ces procédés, peut être « paradis réglementaires », mais j’ai un doute. ?
      http://alternatives-economiques.fr/blogs/chavagneux/2009/10/05/paradis-fiscaux-le-g20-s%E2%80%99attaque-enfin-a-leur-role-financier-destabilisant/

  38. @Charles A
    Le droit à la paresse

    Dans les années 80, l’augmentation du nombre des chômeurs et la fin de la période du plein emploi exposaient la France à ne plus être considérée comme un pays respectueux des droits de l’Homme, le droit au travail se trouvant inscrit en bonne place des droits fondamentaux .

    Devant attendre dans le hall d’un établissement scolaire, je passais le temps à lire la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen affichée au mur et quelle ne fut pas ma surprise de lire que ce droit fondamental avait été modifié . Le « tout citoyen a droit au travail » était devenu  » tout citoyen a le droit de travailler », ce qui n’est pas du tout la même chose : auparavant un Français qui demandait un emploi à l’ANPE et auquel on ne proposait rien de payé au moins au SMIG , le salaire minimum GARANTI, pouvait attaquer l’administration en justice car il avait droit au travail et il existait un salaire minimum garanti au-dessous duquel le patron ne pouvait descendre .

    Aujourd’hui, ce même Français n’a plus droit au travail . Il a simplement le droit de travailler ( travailler ne lui est pas interdit mais la France n’est pas tenue de lui fournir un emploi) . Personne ne s’est aperçu de la nuance . En jouant sur la prononciation quasi-identique, on a aussi transformé le SMIG , avec un G comme « GARANTI » , au-dessous duquel il était interdit de descendre, en SMIC, salaire minimum pas du tout garanti, un salaire minimum de CROISSANCE, qui permet au patron de payer quelqu’un 20% du SMIC, 40% du SMIC, en toute légalité …

    C’est toujours la même intention de tromper le peuple en l’empêchant de s’apercevoir du recul social énorme occasionné par ces changements en apparence presque imperceptibles de ses droits . Savoir que des énarques placent leur savoir et leur intelligence, non pas au service du mieux-vivre de tous les humains mais dans ces petites duperies d’escrocs de bas niveau est plus qu’affligeant .

    Quand le travail , présenté en 2007 comme « travailler plus pour gagner plus ( plus de quoi, au fait ?)  » est devenu une énorme duperie, travailler pour ne rien gagner, et dans des conditions de mépris, de pressions multiples et de harcèlements mortifères, la seule réponse du citoyen salarié doit être de revendiquer ce que le patron définira comme LE DROIT A LA PARESSE , mais qui est en fait pour le salarié son droit à définir lui-même son activité de survie sans engraisser de riches parasites .

    1. NE TRAVAILLEZ JAMAIS est le meilleur slogan pour les prochaines manifastations et le meilleur objectif que nous pouvons nous fixer.
      Les dirigeants syndicaux ne seront pas d’accord.
      Abolir le travail salarié c’est anéantir la représentation syndicale.

  39. J’ai aussi bien aimé la phrase d’ELIOT :

    « Ce que je veux dire, c’est que je ne considère pas l’économie comme un domaine si particulier de la vie qu’il mérite sa propre souveraineté. Ces mots sonnent peut-être creux face à la réalité, mais bon, j’espère de tout cœur que cette réalité sera bientôt désuète… Voilà tout ! »

    Merci, Eliot !

  40. J’ai lu quelque part ceci :
    « Pourquoi renflouons-nous encore les banques de Wall Street et de Londres que l’on qualifie de « trop grosses pour couler » ainsi que les escrocs qui dirigent AIG, alors que des millions d’américains souffrent, perdent leur maison, leur boulot, leur avenir ? Pourquoi avons-nous donné 24 000 milliards de dollars à ces bandits et rien aux propriétaires de logements et aux chômeurs acculés ?
    Qu’en pensez-vous ?

    1. Que les armées, comme les mafias, ne sont jamais en « faillite » avant d’être …..vaincues.
      « Shadow banking » = « Shadow fighting »

    1. Il y a une différence de 20 mètres de largeur entre l’extrémité la plus proche et celle la plus éloignée du grand canal du château de Versailles…
      De façon à augmenter l’impression de grandeur vu du château…

      Les riches avaient même besoin d’illusions à cette époque.

    2. Non Cher Yvan ils avaient besoin d’harmonie – j’ai ce problème dans 2 de mes châteaux 🙂

    3. Il est en effet possible, Didier, que j’ai besoin d’harmonie, ces temps-ci…
      Mais je doute que ce soit en écrivant cela que je retrouve une certaine paix intérieure.

      Indique-moi le nombre de Kms entre Rennes et ton château le plus proche, Didier.
      Je sens que nous allons avoir besoin de rassemblement d’ici peu.

      Monsieur Jorion. Donc, vous qui connaissez les adresses mails de chacun : acte.
      Au boulot, très cher.
      Je ne vous manipule pas, pour une fois. Je réponds à une demande. C’est tout.
      Le changement fait toujours drôle.. je sais 😉

  41. http://fr.news.yahoo.com/4/20100627/tts-france-impots-ca02f96.html

    Nouvelles économies et hausses d’impôts annoncées en France

    Il n’exclut pas enfin l’annonce de nouvelles mesures en août si l’objectif de croissance de 2,5% pour l’an prochain, considéré comme ambitieux, s’avère compromis.

    « Si la croissance n’était pas au rendez-vous par rapport à nos ambitions, nous proposerons fin août-début septembre pour la loi de finances (…) des mesures supplémentaires, c’est-à-dire des efforts supplémentaires », a-t-il dit.

    1. Mais non, vous vous trompez, ce n’est que du tungstène déguisé en lingots d’or !……

  42. Mianne,
    Travailler plus pour gagner plus : cela était vrai à un moment donné, mais il fallait être salarié et il fallait qu’il y ait trop de travail et que l’autorité soit d’accord. Le patron paie des « heures sup » en noir ou en clair !
    Par contre, quand l’autorité veut répartir le travail, il est impossible de pouvoir travailler plus et on réduit vos possibilités de travail même si vous êtes un indépendant qui fait des vacations pour l’État !
    Il n’y a que si vous êtes tout à fait à votre compte que vous pouvez travailler autant que vous voulez ou que vous pouvez (il faut trouver les clients et la journée ne fait que 24H). Dans ce cas, vous êtes limité par la fiscalité et il faut adopter le régime fiscal convient à vos revenus : indépendant – société – société anonyme – asbl – fondation, etc, car cela varie avec les États.

    Quant à avoir le droit d’exiger de l’État qu’il vous fournisse du travail, vous pouvez toujours essayer en faisant la révolution. Cela, aussi, a déjà été essayé quelque part.
    C’est un vœu pieux auquel l’État ne peut pas mieux répondre qu’en donnant un revenu de base pour survivre, quel que soit le nom qu’on lui donne !
    Je trouve cela le maximum qu’on puisse demander à la collectivité qui travaille à votre place !

  43. Bonsoir,

    – Le taux pratiqué par les banques chinoises entre elles (RP1M:IND) à tendance à très fortement augmenter depuis début mai 2010.

    – Cette situation est dangereuse car elle est indicative de la confiance (mutuelle) qui règne sur ce marché.

    – Très peu de média en parlent.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=RP1M:IND#chart

    Quel serait l’impact d’un défaut de paiement de plusieurs banques chinoises sur l’économie asiatique & mondiale?

    Bon dimanche.

  44. L’affaire KERVIEL:
    Mardi 22 Juin est tombé une perle pendant l’audience du procès Kerviel et qui, comme on pouvait s’en douter n’a pas été répétée par nos complaisants médias:

    L’avocat de la défense Me Metzner a marqué un très gros point:

    {Me Metzner évoque enfin IEC, la bad bank de la Société Générale, qui a 35 milliards d’euros d’actifs pourris, et va se rasseoir, ravi de son coup. Daniel Bouton raille la sortie savamment préparée de l’avocat et conclut par un « je suis triste, Me Metzner ».}

    voir: http://www.challenges.fr/actualites/finance_et_marches/20100623.CHA5276/pas_de_mystere_kerviel_mais_une_affaire_kerviel.html

    Bon dimanche

  45. Ce matin, Rue89 rend compte ainsi du G20 :

    Au même moment, le projet de texte final préparé par la présidence canadienne fait l’éloge de la réduction des déficits devenue la nouvelle doxa européenne. Le projet, qui doit être approuvé dimanche, recommande de réduire de moitié les déficits budgétaires d’ici trois ans, ce qui, s’agissant de la France, annonce de nouveaux tours de vis d’austérité à venir.

    Les termes éloges et doxa sont-ils exagérés ? Cet unanimisme qu’aucun doute ne semble entamer est scandaleux.

    1. Si vous vous souvenez l’euro c’était le nec plus ultra du bonheur pour tous.
      On a ajouté des pays jusqu’à plus soif à l’union européenne fait des transferts vers les pays du sud et mine de rien voilà que maintenant on nous demande de payer encore et le nec plus ultra du bonheur de la belle vie grâce à l’euro n’était qu’un beau mirage qu’on nous a vendu,

  46. Tout le monde a tout compris… le capitalisme façon spéculos n’est pas une bonne chose, et arrive sans doute à sa fin…
    Il ruine les démocraties, les économies, mais surtout épuise les hommes.
    Nous pouvons blogger encore des centaines et des centaines d’heures autour du pot…cela n’y changera plus rien.
    Mais où va-t-on ? Que se passe-t-il vraiment ?
    Le transhumanisme est une nouvelle Religion qui donne, « enfin » accès à des perspectives « réalistes » d’immortalité.
    Il semble qu’une entreprise comme Google investisse des milliards dans la recherche sur les exo-cerveaux et avec la technologie du clonage…on y est !!
    D’autant plus qu’on nous promet, à la mode Kurzweil une poussée exponentielle des innovations technologiques et des effets des plus concrets d’ici 10 ans, demain quoi !
    D’un autre coté les ressources qui entrent dans la recette de tous ces composants électroniques, devenus vitaux pour accéder au rêve fou d’éternité, de résurrection permanente, sont en quantité limité sur Terre.
    Alors comment vont faire « les marchés » qui ces derniers temps s’humanisent de plus en plus d’ailleurs, on parle de moins en moins de marchés financiers mais de Préteurs et on se rend bien compte qu’en fait, oui, ce sont pour beaucoup de hommes comme vous et moi mais qui détiennent des milliards et qui ne pensent qu’à une chose c’est de pouvoir en profiter le plus longtemps possible, l’Au-delà n’étant pas encore une chose certaine ……
    Alors Ils veulent tout… et la folie s’emparent des « marchés », les crises en cascades, jusqu’aux crises des fonds souverains.
    Les marchés doivent régler le problème des Etats, des pauvres, des communautés, il faut désagréger tout ça….il faut bien voir que c’est la première fois que les perspectives scientifiques sont si prometteuses, si proche du Grall…c’est la première fois aussi que notre planète est …si petite, que ses ressources sont si rares au regard du but à atteindre…l’éternité. Donc plus besoin des armées de corps et de bras devant produire pour entretenir leur propre demande et enrichir les fameux préteurs sur les marchés….
    Alors voilà, il faut trouver une solution…de l’Inquisition pour contrer la révolution de la découverte du Nouveau Monde et de l’ouverture et l’émancipation des esprits…en passant par les deux guerres mondiales, qui n’en sont qu’une… les solutions deviennent plus complexes mais doivent être non moins radicales…
    Alors les marchés ont peur comme en 29 qu’on leur prenne trop de « leur » gâteau, aujourd’hui les marchés ont peur qu’on viennent leur souffler leur « chance » de devenir immortels !! Les mensonges démographiques font peur aux marchés, trop de monde, beaucoup trop de monde sur cette si petite planète !
    Alors c’est grave docteur ? Comment sortir de cette folie ? Sans vouloir faire de la science fiction mais avec les fameuses nanotechnologie, il suffit qu’un Préteur éternue de la poudre « magique& pour nous envoyer tous 2 mètres sous terre.
    Bon mais tout va bien M.Jorion, monsieur l’anthropologue, ils ont juste une dizaine de coups d’avance sur nous, nous qui essayons de comprendre et de nous révolter chacun dans son coin….
    Faut peut-être aussi que j’arrête de manger des baies de goji….

    1. « – Vous avez beau dire, y’a pas seulement que de la pomme, y’a aut’chose. Ça serait pas dès fois de la betterave, hein ? »

      Les tontons flingueurs

  47.  » JOURNEE FASTE POUR LES BANQUES  »

    C’est vrai on l’observe encore de nos jours, c’est le faste, l’opulence, la langue de bois, les beaux bals masqués, les premiers courtisants et dévoyés d’un système celui de la corruption un peu partout.

    Protégeons d’abord nos intérêts jusqu’à la fin.

    Mais un jour viendra ou ils s’en mordront davantage les doigts, ils ne pourront pas toujours faire la même météo sur terre nous adorons tellement ce système devenant de plus en plus artificiel.

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