L'actualité de la crise: banques qui rient, banques qui pleurent, par François Leclerc

Billet invité.

BANQUES QUI RIENT, BANQUES QUI PLEURENT

C’est en passe d’être réalisé : une loi de régulation financière va être dans les semaines à venir promulguée par Barack Obama, après un rapprochement des textes successivement adoptés par la Chambre des représentants et du Sénat qui va permettre d’encore en édulcorer l’ensemble. Les mégabanques ont d’ores et déjà remporté aux Etats-Unis une écrasante victoire dont elles entendent se prévaloir, dans le monde entier, afin de poursuivre leurs jeux délétères. Il n’y a pas à tergiverser, mais à s’interroger sur ses conséquences.

Avec l’appui de l’administration – en dépit de quelques batailles menées par des agences de régulation et d’escarmouches à portée limitée – et avec le soutien qui ne s’est pas démenti, sauf à l’occasion d’alertes qui n’ont pas duré, d’un Congrès miné par le lobbying et la corruption, les mégabanques viennent d’illustrer le fameux « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». La gloire n’était qu’accessoire, elles se contenteront de la victoire. Seuls quelques élus auront tenté de sauver l’honneur, sans succès.

Durant ces mois de travail législatif, Barack Obama n’aura cessé de mettre en scène son courroux et sa détermination pour masquer qu’il n’entendait pas mettre la bride sur le cou au capitalisme financier dont il est en réalité, avec son administration, partie largement prenante. Justifiant l’utilisation du concept d’oligarchie pour qualifier le pouvoir qu’il représente, certains préférant le terme de ploutocratie.

Le sort réservé à la réforme du trading des produits dérivés est symbolique, illustrant à lui seul la faible portée de la loi qui se prépare. Pour s’en assurer, il suffit de se pencher sur les termes du débat qui va avoir lieu dans la discrète enceinte de la conférence réunissant les représentants du Sénat et de la Chambre des représentants. D’un côté, des dispositions présentées comme dures visent à imposer aux banques bénéficiant d’une garantie fédérale la constitution d’une filiale afin de gérer leur activité produits dérivés, rejetant de fait celle-ci dans l’économie de l’ombre; de l’autre il est revendiqué la suppression de cette intolérable mesure, la légalité formelle étant considérée comme préférable à la poursuite la tête haute de ces activités oligopolistiques hautement rentables et risquées. Ciment d’un royaume sur lequel règnent le haut du pavé des mégabanques : Goldman Sachs, Morgan Stanley, Deutsche Bank, Credit Suisse, Citigroup, Wells Fargo, BNP Paribas, JP Morgan… Des noms qu’il faut retenir, puisque ce sont ceux des puissances à côté desquelles les Etats plient.

Le chemin emprunté par les réformateurs pour tenter de réguler les produits dérivés, ou pour limiter les dégâts en séparant les activités, a depuis le début illustré leur échec annoncé. Au lieu de fermer les salles du casino et d’interdire certains produits financiers, ils ont prétendu en rejeter l’usage hors du cercle considéré comme convenable de l’activité financière, la laissant aux voyous réfugiés dans l’ombre des paradis fiscaux de l’extraterritorialité. Avec comme unique résultat de prétendre les couper de toutes aides légales, comme si leur inévitable effondrement ne rejaillirait pas sur les maisons mères, impliquant de les sauver encore une fois. Au final, ils n’auront même pas gain de cause, l’amendement scélérat allant passer à la trappe, le commerce des produits dérivés retrouvant droit de cité, pour le meilleur de la finance et le pire de la société.

Barney Franck, le président de la commission des services financiers de la Chambre des représentants, vient de siffler la fin de la récréation. La réglementation Volcker prévue par le Sénat est, dit-il, suffisante. D’autant qu’elle a subi une cure d’amaigrissement conséquente à l’occasion de son adoption par le Sénat, les représentants l’ayant ignorée car elle est survenue trop tard. Le régulateur est désormais chargé d’en définir les modalités d’application, ce qui n’augure rien de strict et au contraire de prévisibles accommodements. Ce marché, estimé aujourd’hui à 615.000 milliards de dollars, dégagerait selon les spécialistes de loin la plus importante contribution aux revenus des mégabanques.

La fête est toutefois gâchée, car simultanément de sombres nuages s’accumulent, sonnant de toute part l’alerte dans le système bancaire mondial. Les éléments d’une nouvelle crise systémique se mettant en place. Perturbant une politique de communication consacrée à la crise de la dette publique et impliquant que le pompier en chef sorte à nouveau de sa caserne. En deux jours à partir d’aujourd’hui, Tim Geithner va rencontrer George Osborne et Wolfgang Schäuble, ses homologues britannique et allemand, ainsi que Mervyn King et Jean-Claude Trichet, les boss de la Banque d’Angleterre et de la BCE.

Rien ne va plus, ni sur le marché interbancaire, ni sur le marché obligataire, pas plus que sur celui des CDS sur la dette bancaire. Tous les taux et les indices continuent de grimper ou de s’élargir, comme autant d’inquiétants signes annonciateurs des dangers qui assaillent à nouveau le système bancaire.

Le Libor à trois mois, qui évalue le taux auquel les banques se prêtent entre elles, s’élève pour progressivement retrouver un niveau de crise. Il a doublé en un an, entraînant derrière lui à la hausse 360.000 milliards de dollars de prêts de toute nature qui sont indexés sur lui. Les banques, même les plus prestigieuses, voient les taux qu’elles doivent consentir pour emprunter sur le marché obligataire également monter, devenus de même niveau que ceux que des entreprises. Les CDS sur la dette bancaire ont atteint leur plus haut niveau depuis 10 mois. Enfin, l’écart entre les taux des swaps à deux ans et les taux obligataires de la dette publique à maturité identique, intitulé swap spreads et considéré comme un indicateur performant, s’est considérablement élargi, signifiant que les investisseurs cherchent refuge sur le marché de la dette souveraine.

Quelle est l’origine de la montée de ces périls ? La situation européenne en est dans l’immédiat le catalyseur. En conséquence, les investisseurs (pour ne pas dire les marchés) dégradent comme on le voit les banques, avant même que les agences de notation ne le fassent, craignant pour la solvabilité du marché obligataire européen et la diminution des marges bancaires si les mesures de régulation qui y sont prônées sont appliquées.

Selon l’Independant Credit View, une agence de notation Suisse, le système bancaire européen devrait faire face fin 2011 à un besoin en capitaux estimé à plus de 1.500 milliards de dollars, au terme de calculs reposant sur des hypothèses explicitées et revendiquées. Une situation impliquant nécessairement un sauvetage public et permettant de mieux apprécier la forte et préoccupante incidence de la montée des taux obligataires. L’agence confirme par ailleurs que les banques allemandes et françaises sont les plus exposées au risque, ce qui n’est pas une nouveauté.

Les Américains craignent les effets sur leurs propres banques de cette situation européenne tendue qui pourrait déraper, en raison de leur exposition au risque. D’autant qu’une enquête menée par la SEC, que le Wall Street Journal vient d’évoquer, montre comment les mégabanques américaines, en particulier les 18 d’entre elles qui ont le statut de primary dealers (ayant un accès direct aux guichets de la Fed) trichent pour se présenter à chaque fin de trimestre sous leur meilleur jour. Dans l’obligation de publier des résultats trimestriels, elles évacuent systématiquement à cette occasion de leur bilan – par une manoeuvre similaire au maintenant fameux Repo 105 S utilisé autrefois par Lehman Brothers – une partie estimée à 42% de leur endettement à court terme par rapport aux pics de celui-ci sur la période, afin d’améliorer leur ratio. Ce n’est rien d’autre qu’une manipulation de leurs bilans, la SEC étudie des normes plus strictes de publication des résultats. Bank of America, Citi et Deutsche Bank seraient particulièrement sur la sellette, d’après le Journal, montrant que certaines mégabanques européennes ont vite appris de leurs grandes soeurs américaines.

Une toute autre approche est rapportée par le Financial Times, qui fait état de la réserve que les investisseurs asiatiques, Chinois ou Japonais pour les plus importants, sont en train d’adopter vis à vis du marché obligataire européen. Gillian Tett, pour expliquer celle-ci, établit une éclairante comparaison entre les CDO (collateralized debt obligation) de triste mémoire et la dette souveraine des pays de la zone euro. Les uns et les autres, selon cette analyse qui serait selon elle partagée par ces investisseurs, sont une même manière de masquer derrière une apparence flatteuse un mélange détonnant de valeurs de plus ou moins bonnes qualités, certaines franchement mauvaises. Or, la solidité de la zone euro est maintenant en question…

Ces éclairages confirment bien que la situation du système bancaire continue d’être le problème numéro un, non résolu, la problématique de la dette publique ne tenant en réalité qu’une place secondaire au sein de la crise générale, exacerbée par la crainte qu’ont les banques de voir leur accès au marché obligataire devenir de plus en plus coûteux.

La question est alors posée de savoir de quelle marge de manoeuvre les Européens disposent. Ce n’est pas sans raison que Tim Geithner a inclus sur son agenda des rendez-vous avec les responsables des banques centrales, car c’est eux qui possèdent, de son point de vue, les clés de la situation.

Ainsi, on sait que la BCE a déjà acheté pour successivement 16,5 et 10 milliards d’euros d’obligations d’Etat les deux semaines qui viennent de s’écouler. Jusqu’où devra-t-elle aller, sachant que la dette cumulée de la Grèce, de l’Espagne du Portugal et de l’Irlande est estimée à 2.400 milliards d’euros ? Le montant de 600 milliards d’euros est déjà avancé. La BoE, quant à elle, pourrait reprendre ses acquisitions de la dette souveraine britannique, qu’elle n’a d’ailleurs que supendues.

La BCE, enfin, pourrait abaisser encore son principal taux directeur, figé à 1% depuis le début de la crise, dans l’espoir de diminuer le risque d’une dépression généralisée en Europe. Car les Américains ont besoin de la croissance européenne pour que la leur prenne corps, facilitant la diminution de leur énorme impasse budgétaire.

Vaste programme, rebondissement de la crise qui n’y figurait pas. Demain sera un autre jour.

92 réponses sur “L'actualité de la crise: banques qui rient, banques qui pleurent, par François Leclerc”

  1. Vous aviez réellement un espoir quelconque que nos aimés politiques tiennent tête à ceux même qui les ont créé ? Frankestein est une oeuvre de fiction, les créatures médiatiques que nous qualifions d’élites politiques sont bien plus docile que la créature de chair du docteur pré-cité.

    Ils soutiendront autant qu’ils pourront leurs créateurs, car ils savent qu’ils mourront avec. Le changement de pied du rapport politique/financiers, ne se fera qu’au grè des changement politiques: élections et révolutions. Espérons pour tous que la première hypothèse sera plus usée que la seconde. Pour la question politique franco-française, je n’ai personnellement aucun espoir. Nous voyons gigoteur 1er à l’oeuvre, et je ne connait très bien la politique régionale de la ségo et les échos de sa « pratique politique » telle que vécue par ses subordonnée.
    Pour la question européenne, il est pour moi évident qu’il faudrait pour cela une europe politique qui n’existe pas, vu la conception quasi-exclusivement « commerciale » de l’europe telle qu’elle est. Vu le caractère fallot de la direction « politique actuelle » (quelqu’un sait ou est passé notre « président européen ? »), il me parait clair que ce poste est un repose fesse pour politicien en fin de carrière et qu’il nous faudrait un dirigeant d’une autre trempe et ayant des comptes à rendre à la population européenne directement pour espérer quelque chose à ce sujet.

    Bref, on songera peut-être à tourner quand les 2 roues du véhicule « europe » seront déjà dans le fossé, mais avant, on pourra ressortir votre billet plusieurs années de suit sans en changer un mot.

    En cas de signes contraires, me les signaler, je suis toujours client d’avoir tord !

    (mis à part les manoeuvres allemandes, et encore d’un point de vue très individualo-theutonique).

    En tout cas très déçu de ce qui semble être la vacuité du projet américain. Après un texte minable bien appliqué est souvent plus efficace qu’un bon texte non respecté, sinon en france on serait au top .

    1. Bonjour,

      En France, nous manquons de moins en moins de textes minables bien appliqués, je crois même que, tout compte fait, on arrive à saturation.

    2. La grande question qui se pose est la motivation profonde qui anime les membre de cette vaste collusion financiaro-politique.
      L’enrichissement personnel est certes un dénominateur commun, mais il faut bien penser aux objectifs géostratégiques qu’ils ont en tête (puisqu’ils dirigent en somme les nations). Dans l’assaut en coupe réglé contre l’euro, quel est l’objectif des protagonistes (majoritairement anglo-saxons) ? S’agit-il seulement de faire diversion quant à leur propre situation à un moment où ils ont un besoin impérieux de capter l’épargne mondiale ? Ou bien s’agit-il de soumettre définitivement l’Europe (déjà dépendante des US en matière de défense) à une tutelle américaine sous la férule des marchés ?

      A part ça la question d’un embrasement social se pose bel et bien. Les prémices politiques apparaissent avec Angleterre, en Allemagne ou en Belgique dont la gouvernance va-t-être de plus en plus difficile. En France la cote du président est au plus bas ou presque.
      Mais aucun soulèvement notable…
      C’est qu’il ne faut pas oublier le troisième volet du triptyque ploutocratique : les médias dominants qui se gardent bien de faire une analyse critique des bailliages de fonds, et dont la collusion avec le monde politique et financier (via leur actionnariat) ne laisse guère de doute.
      Heureusement, il reste internet…

    1. @yvan : pourriez pas nous faire une petite leçon de smileys ? C’est pas que j’affectionne particulièrement ces bestioles, mais j’en ai un peu marre de mon sempiternel 🙂 !

  2. Bonjour,

    Malgré que je ne comprenne pas grand chose à l’économie, je consulte régulièrement ce site depuis quelques mois car j’y trouve une solide reflexion et des commentaires d’une qualité que je ne retrouve nulle part ailleurs.
    Ce qui me perturbe dans cette « crise », c’est de m’aperçevoir que les grands argentiers comme les gouvernants persévèrent à prendre des décisions qui mènent vers un gouffre (chose qui m’indiffèrerait si nous n’y étions poussés dans la foulée).
    Comment de grands dirigeants, entourés des meilleures têtes pensantes et censés avoir une large vision des mécanismes économiques et de l’état des finances mondiales, comment ces dirigeants donc, en arrivent à décider d’appauvrir le peuple tout en espérant que ce même peuple consomme davantage ?
    Cela ressemble à de la schyzophrénie (bien que je ne sois pas plus économiste que psychiatre)

    1. « Des noms qu’il faut retenir, puisque ce sont ceux des puissances à côté desquelles les Etats plient. »
      François Leclerc l’a écrit dans son article : les « dirigeants » que vous pensez avoir ne dirigent plus.
      Et sont donc obligés ou complices de la plus formidable vague de propagande de tous les temps.

      Sauf que vous n’êtes pas la seule à commencer à comprendre que cela ne pourra durer…
      Et c’est là qu’apparait dans sa vraie grandeur l’aspect de « court terme » de la finance. Construire à long terme ne leur rapporte pas assez, au contraire…
      Et de plus, doit se faire en utilisant les autres. Voire la planète entière, d’ailleurs…

    2. http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Peter

      « Meilleurs têtes pensantes » ?

      En tant qu’étudiant, j’ai des amis qui se trouvent dans des écoles « prestigieuses » françaises. Je vous assure que les réseaux fonctionnent à plein régime dans ces établissements et ce, quel que soit le niveau de compétence. Une grande gueule, un projet qui en jette et vous avez les « compétences » qu’il faut pour réussir. Je ne remets pas en cause la qualité des cours, mais plutôt l’audience…
      S’ajoute à cela, la culture économique enseignée (évoqué plusieurs fois dans les billets et commentaires).
      Selon moi c’est l’origine… Le niveau d’incompétence de Peter est atteint très rapidement par nombre d’entre eux qui se retrouvent rapidement à des postes importants.

    3. Et… en quoi ça vous gène que je sorte d’une école « prestigieuse »..??

      Sauf que contrairement à d’autres, nous sommes tellement un panier de crabes que nous ne nous faisons pas confiance entre nous…
      Ceci couplé à la dimension qui est que nous estimons être meilleurs que les autres et n’avons besoin de personne…

      Voyez, chaque médaille a son revers.
      Et, en entreprise, quand on voit débarquer un deuxième ingénieur X-Mines, je vous jure que les DEUX sont catalogués…

      Alors, maintenant, vous avez un peu raison concernant la théorie que vous citez.
      Tout simplement parce que quelque soit l’aura dont on affuble un humain, il reste un humain.
      La religion roule sur la jante, d’ailleurs, ces temps-ci…

    4. – « Grands Dirigeants » ???. Les puissants se moquent de la valetaille, c’est la règle, pas l’exception. L’économie n’est pas une science exacte et la plupart ne sont pas des spécialistes de la finance. Par ailleurs cette crise est surtout celle d’un modèle social et culturel. Rien à voir un problème d’ingénieur contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire. Il n’y a donc pas de « spécialiste » qui tienne.
      – Les décideurs privilégient toujours la continuité en cherchant à jouer sur les paramètres existants du système avant d’en sortir, même si l’impasse intellectuelle est au rendez-vous et que personne ne trouve de solution viable à moyen terme.

    5. Bonjour,

      @ bqlou :

      « Meilleurs têtes pensantes » ?

      En effet, (je prends le risque de déplaire à Yvan le Terrible 🙂 ) ce n’est pas dans les grandes écoles où l’on apprend à penser par soi même (mis à part normal sup, qui est vraiment un cas spécial mais qui, malheureusement, concerne peu de monde et tend à perdre de son prestige).

      Les « meilleurs élèves » sont formatés à un mode de pensée qui est « je suis le meilleur », et ils en ont « bavés pour cela ». Habitués à toujours plus, toujours plus vite : vers le néant.

      Savez-vous que le rythme infligé aux élèves de prépas (pour les meilleures des classes prépas) est tout sauf un gage d’intelligence pour ceux qui en sortent étiquetés « brillants sujets », et qui, souvent font de brillants et rapides parcours professionnels : de plus en plus souvent dans la banque et la finance d’ailleurs…
      Nombres d’enfants qui ont brillamment passé le bac s’écroulent (quand ils ne se suicident pas) en prépa parce que le rythme qu’on leur inflige est inhumain.

      Je ne parle même pas des MBA : la démultiplication, au niveau mondial, des problèmes que l’on connaît chez nous. Alors là la règle d’or est clairement : la loi est faite pour être contournée, un point, c’est tout. Où l’on retrouve la façon anglo-saxonne de « faire des affaires », qui a peu à peu très efficacement imprégnés nos propres modes d’instruction en s’insérant insidieusement dans les écoles de commerce, science po, facs d’économie, de droit, et jusqu’au lycée où l’on est censé apprendre l’économie érigée au rang de science (qui n’en est pas une, comme chacun peut le constater tous les jours, ces derniers temps surtout) : les élèves logiques ne peuvent rien comprendre à l’économie telle qu’enseignée dans les lycées, ils deviennent donc « des mauvais élèves ».

      Les prépas comme les écoles plus tard et comme, malheureusement, de plus en plus souvent l’université, sont tout sauf des lieux où l’on apprend l’autonomie intellectuelle.
      Savez-vous que quelque chose comme 40 % (de mémoire) des enfants dits surdoués ne passent pas le bac ? Savez-vous pourquoi ? Parce que le système se débarrasse de ces enfants insupportables qui posent trop de questions embarrassantes (à des gens absolument incapables de leur répondre) parce qu’ils ont besoin de comprendre par eux-mêmes et qu’ils ont besoin de connaître beaucoup de choses en même temps, et pas d’être focalisés pendant des années sur des apprentissages abrutissants ?

      Quant au système parallèle des doctorats, pour ce que j’en connais, on est passé d’un lieu de réflexion à un lieu d’application aveugle des dogmes : il y est désormais interdit, ou très mal vu (ce qui revient au même) de réfléchir et d’avoir des idées, ce qui, vous l’avouerez, est un comble !

      Ce système dit d’élitisme est en réalité le meilleur moyen de niveler l’ensemble des compétences en ne célébrant qu’une seule sorte d’exploit : la sélection aveugle des membres de la société les plus résistants au stress ou/et (le ou n’étant évidemment pas exclusif) ceux qui posent (et se posent) le moins de question. Ou l’on a réussi à transformer les élites en zélites : résultat brillant s’il en est… On n’a pas fini d’en célébrer la réussite…

      Cordialement,

    6. En écho à VB, ses remarques me rappellent une anecdote.
      J’étais encore jeune informaticien (AP) mais cependant responsable d’un projet et à ce titre on m’avait adjoint 3 stagiaires dont les cursus étaient : bac info, DUT info et MIAGE.
      Devinez l’efficacite de chacun ……tout simplement inversement proportionnelle au niveau du diplome.
      D’autres projets n’ont en rien infirmé ce constat que je ne généraliserais cependant pas mais …
      Un collaborateur miagiste m’avait confié que leur cursus insistait sur le fait que leur destination était DSI.
      Attention à ne pas vendre la peau de l’ours avant d’avoir fait ses preuves.
      J’ajouterais que l’un des informaticiens les plus fameux avec lequel j’ai mené un projet extra, bien que de formation modeste (bac pro) rivalisait même avec les experts du constructeur aux US !
      Conclusion : pas de complexe vis à vis de certains diplomés ligth en pratique, mais sachons garder notre modestie intacte.

    7. VB, vous ne pouvez me déplaire… car vous allez dans mon sens.

      Et je dois reconnaître que j’ai eu mon diplôme de justesse pour m’être opposé de façon directe et quasi physique à un prof d’économie ayant la même mentalité que le président français actuel avec son « s’endetter est avoir confiance en l’avenir » et une psychologue pratiquant la PNL qui ne connaissait RIEN au monde de l’entreprise…
      (notez, le jour où les psychologues connaitront quelque chose hors de leur manipulation…)

      Donc, oui. J’ai loupé le formatage. Mais je ne regrette rien.

    8. ha la prépa, que de souvenirs! j’ai moi aussi fait partie de ce système en tant qu’élève. Le commencement est basé sur le principe de l’humiliation. Bizutage puis premières notes : 0,54/20, histoire de bien marquer que l’intelligence n’est pas une condition du succès ici mais qu’il faut surtout réussir à répondre à la dernière question donc avoir de l’abattage. C’est d’ailleurs le seul héritage potentiellement intéressant de cette structure (avec 10 ans de recul, et hors tout ressentiment, ayant quand même fait un cheminement professionnel intéressant).
      Par contre et contrairement à ce que prévu par le « système » (« 1/3 en 2 eme année, 1/3 proposition de redoublement, 1/3 dehors), j’ai rencontré de très bons amis dans cet environnement, nous avons travaillé collectivement (tu fait la partie 1, je fait la 2 et on croise…) et ben nous nous sommes retrouvé dans le 1er tiers alors que des gens bien plus « compétents » que nous ont fini bien moins bien. Il s’étaient isolé(e)s dans la certitude de leur propre splendeur et n’ont pas vu le besoin de durer.

      Tout analogie avec la politique actuelle n’étant évidemment bien fortuite.

    9. Bonjour,

      J’ajoute que je connais personnellement 2 cas d’élèves chinois qui ont obtenu un brillant (très brillant) diplôme (une très prestigieuse école, pur ne pas dire la plus prestigieuse, et un doctorat assorti des louages habituelles issu d’une des « meilleures » (entendez plus prestigieuse) université française) dans des conditions pour le moins surprenantes = c’est-à-dire dans des conditions dans lesquelles un élève standard (comprenez non chinois) aurait, par la simple application des règles du jeu, échoué.
      Ce qui, in fine, pose la question de l’objectivité, pourtant toujours hautement et fortement proclamée, des filtres et de la sélection. Y aurait-il du dogme, des choix politiques, ou autre chose que l’on ignorerait, derrière toutes ces soit-disant sélections objectives ?

      Cordialement,

  3. Curieuse inversion des principes qui veut désormais faire croire que pour sauver les hommes il faille sauver les banques. Sauver le Titanic serait-il ainsi plus important, plus impérieux que de sauver les passagers ? Ce sauvetage des passagers serait alors une simple conséquence secondaire à celle du triomphe de l’industrie et on voudrait nous faire gober que pour préserver la vie il faille d’abord sauver l’industrie? Étonnant renversement de l’histoire: Combien de fois faudra-t-il répéter que l’argent n’est pas de l’amour, les foules se pressant jusqu’à s’en étouffer sur le comptoir de la boutique où ils croient pouvoir en trouver. Si pauvres en réalité qu’ils cherchent à trouver le premier trait de lumière pour avoir la vie sauve et ne trouve que des billets, quand il en reste, si peu encore !

  4. Bonjour,
    Juste une petite info au passage : votre article d’hier largemnet (relatif) cité dans le journal
    La Montagne (Auvergne) d’aujourd’hui !
    Attention aux chevilles, la « gloire » pointe son nez !
    Cordialement

    1. Et c’est là que je me dis parfois que des textes comme ceux-là devraient être enseignés à l’école.
      Je le recopie, comme ceux de François Leclerc, pour les générations futures.
      Merci pour le lien.

    2. Texte limpide. Il faut saluer cette expression que je ne connaissais pas : la gauche de droite.

    3. la gauche de droite.
      Ouais, je l’emploie depuis belle lurette, « On » dit aussi « Gôôche », c’est synonyme

    4. On pourrait faire un parallèle simple avec une forêt….Si on ne coupe pas régulièrement les branches des arbres (les impôts), les plus hautes et résistantes finissent par prendre toute la lumière et plus rien ne pousse au niveau du sol. Cependant, les grands arbres restants peuvent subir un phénomène naturel comme la foudre et brûler : cela donnerait une chance à un nouvel écosystème …..il est aujourd’hui admis par les botanistes que dans certaines circonstances, les feux de forêt sont bénéfiques….

    5. Très bonne analyse, pas de doute. Mais je ne comprends pas : défiscalisation vs. maintien des prélèvements obligatoires ? Est-ce à dire qu’il y a eu transfert intégral de ce qui a été défiscalisé vers ce qui est resté fiscalisé ? Un gentil commentateur peut il éclairé ma lanterne ?

    1. Nous en avions déjà parlé ici car les Anglais y pensaient aussi.
      D’un point de vue global, cela entérine le fait que les crises font partie de la « normale ».
      Cela permet de ne pas corriger le système qui, d’autre part, se fait des bonbons encore plus en or dans les périodes de variations brusques.

      D’un point de vue particulier, celui justifie que les clients des banques paient pour constituer ce fond qui permet aux banques de prendre encore plus de risques en toute sécurité.
      Donc, d’amplifier et accélérer la spéculation…

      C’est une bonne idée, ce fond, non?

    2. Plus intéressant est le problème des dettes souveraines dont l’envers est celui de la recette fiscale, voir les points de vue de Vincent Drezet, secrétaire du syndicat national des impôts unifié (SNIU), et de Lordon, je serais bien étonné que cette analyse ne soit pas applicable à plusieurs pays européens, pour la Grèce on sait déjà… :

      http://www.marianne2.fr/Dette-l-ecran-de-fumee-de-la-rigueur_a193306.html

      http://blog.mondediplo.net/2010-05-26-La-dette-publique-ou-la-reconquista-des

      L’austérité à l’échelle d’un continent, c’est explosif, tout autant que les défiscalisations.

    3. En complément à fnu et à ses 2 excellents liens vers Marianne et Frédéric Lordon et comme en faisant ma déclaration d’impôt je me rappelais la rhétorique fumeuse « il n’est pas normal de payer plus d’impôt que la moitié de ce que l’on gagne »? Oublions la contre-vérité allemande et restons en aux faits que chaque contribuable peut aisément vérifier actuellement sur les documents du gouvernement :
      après toutes les déductions (frais prof., niches, ….) le revenu imposable est soumis à un prélèvement maxi de 40% à partir de 69.783 euros, soit un impôt net autour de 13.000 (19%) pour une part, 8.000 pour 2 parts (11%). On est loin des 50% avec déjà un revenu + que confortable.
      Liberté, égalité, fraternité où donc ?

      La check-list du Monde de hier nous fournit des liens utiles pour aller plus avant :
      « 215 600 euros. C’est le salaire annuel moyen perçu en 2007 par les salariés les mieux rémunérés du secteur privé (ils sont 1 % environ), soit trois fois plus que les « hauts salaires » et sept fois plus que la moyenne. Selon deux études de l’Insee publiées vendredi, les très hauts revenus et les très hauts salaires ont augmenté en moyenne plus rapidement que ceux de l’ensemble de la population en France entre 2002 et 2007″.
      http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1288
      Chez les non salariés 160.000 détiennent un revenu moyen de 164.000, une misère.
      http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/REVPMEN10e.PDF
      Dans le PDF figure un schéma instructif sur la pyramide des salaires où l’on découvre que 9% de la population a un revenu compris entre 35.000 & 84.000 tout de même.

      Les chiffres c’est tout de même autre chose que la rhétorique, le blabla et la flûte du « mouvement pour un parti populaire » hihihi. Ces chiffres datent de 2007, gageons que les écarts se sont encore creusés. Et aussi :
      http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/sommaire.asp?codesage=REVPMEN10

  5. Le fait que les Américains ne fassent rien de fondamental pour corriger leur système était couru d’avance. Ils tiennent ce système en équilibre à bout de bras…
    La FDIC va continuer à devoir être alimentée à grand coup de milliards…

    J’ai un doute, par ailleurs, sur les raisons réelles des inquiètudes américaines face à l’Europe.
    Ils auraient « besoin » de notre croissance..??
    Ou poussent-ils à ce qu’on les copie car une chute de l’Europe ferait tomber leur propre chateau…??

    Un cowboy n’a jamais rien vu d’autre que son propre intérêt. Le reste….

    1. Le cow-boy n’est pas toujours égoïste il est parfois poor et lonesome…comme le héros du belge Morris.

    2. D’autant que que si je lis / comprends bien (à confirmer par nos spécialistes « locaux ») ce qui est dit sur l’excellent blog Économie et Crise aux USA – http://criseusa.blog.lemonde.fr/ – les excès américains restent largement sous contrôle, notamment pour la gestion de la dette.

    3. Tartar.. je ne sais pas si les clichés vont résister longtemps au tarrisement des sources de pognon virtuel…
      La preuve, « on » est obligé de pomper dans les poches des peuples…

      1 des 3 Didiers : si vous jetez un oeil sur l’article du LEAP que j’ai indiqué plus haut, vous verrez une conséquence collatérale amusante de la nationalisation de dettes de la BCE :
      L’apport de l’Europe à la caisse des dépots FMI va diminuer de 50% au bas mot.
      Entrainant une augmentation des droits de vote des asiatique dans cette honorable institution de malfaiteurs.
      Les Ricains ne dirigeront plus le monde.

    4. @ Yvan : si il y a 3 Didier(s), il n’y a qu’un Yvan 🙂

      Pour le FME, je doute que les USA laissent faire non ? Et puis on aura un truc du genre comme dans les sociétés anonymes 20% du capital, 45% des droits de vote !

    5. Il n’y a qu’un yvan, mais il y a aussi mon clan : Piotr, Tartar, Igor, Youri,…
      Tous communistes 🙂

      Et un bonjour à Lisztfr, Louise, Moi, Logique, … Et le problème, quand on énumère, et qu’on ne peut se rappeler de tout le monde.

      Chiche que le blog se transforme en forum avec une liste de membres…

  6. bonjour Mr Leclerc,

    je suis hélas 100% d’accord avec vous sur l’insuffisance de ces mesures.

    Mais, au fond des choses, les 615 000 milliards de dollars (du marché des dérivés) ne sont-ils pas tout à la fois:
    – de l’argent purement virtuel
    – la cause de tous les dérèglements
    – et donc le monstre qu’il faut abattre, avant même d’interdire les CDS et autres dérivés néfastes.

    Qu’en pensez-vous, et comment les politiques devraient-ils procéder? Si les banques sont de nouveau bientôt en difficulté, n’est-ce pas une occasion rêvée, pour laquelle il conviendrait de préparer à l’avance un plan d’action simple, précis et efficace? On compte sur vous pour nous l’expliquer !

  7. Que ce bric-à-brac tienne encore debout après plus d’un an de crise est stupéfiant.

    Tout aussi stupéfiante est la confiance persistante des citoyens en ce modèle (je le constate tous les jours).

    Allons, citoyens, un peu de réalisme :
    – Les banques créent notre monnaie par le crédit ; le crédit est en panne.
    – Il n’y a plus d’argent ; il faut renflouer tous les étages de la pyramide.
    – Pas de capitalisme sans croissance ; elle est durablement en panne.
    – L’Espagne ? 20 % de chômeurs et des ménages lourdement endettés sur 30, 40 ou 50 ans.
    – Les banques ? La petite caisse d’Epargne espagnole qui vient de plonger a mis le monde en émoi alors qu’elle ne comptait même pas 10 % d’impayés. Alors, quand les impayés vont déferler…
    – La Chine ? ou « recherchons clients pour nos programmes immobiliers tentaculaires désespérément vides « .

    Mais comme ils disent : fin de crise en vue…

    1. mais les marchés regardent les profits de entreprises. Des vieillards hors marché du travail auquel on ne paye pas de prestation sociale (retraite). C’est tout benef !

      Encore un naïf …. rhooo!

  8. Défaite absolue de la pensée et du bon sens sacrifiés sur l’autel de la prédation;la rédemption de l’après monstrueuse boucherie générale du début du xx siècle aura été de courte durée.Entendre les propos du président de la république sur la faute originelle de Mitterrand sur le régime des retraites est lourd de sens;non seulement le peuple laborieux paiera pour sa prétendue inconséquence mais il lui faudra aussi absoudre ses reves fous des années 80 et racheter ses illusions au prix fort,les « réformes » qui sont autant de régréssions inacceptables.Qu’il est loin le temps que Paul a connu aussi ou Robert Badinter parlait à la tribune de l’assemblée nationale du bonheur de la société en des termes généreux et sincères.Il n’aura fallu que 25 ans avant de rebasculer dans les pires perspectives et les projets les plus funestes.j’ai écrit ici il y a quelques semaines que nous deviendrions tous des Argentins des années 90 affamés par les plans rapaces du FMI et nous y voilà.C’est franchement désespérant.Merci à François et à Paul pour leur tenacité,on se sent moins seuls.

  9. banque route et déroute
    banques nichent dénichent pleurnichent
    et c’est dur pour tout le monde
    jamais vu autant de trillions
    tu vas le payer petit
    tu vas le payer

  10. Té, peuchère, au fait… :
    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-45-est-disponible–Crise-systemique-globale-Du-coup-d-Etat-de-l-Eurozone-a-l-isolement-tragique-du-Royaume-Uni_a4653.html

    J’avais posé la question à la parution de cet article, mais je n’ai pas eu de réponse :
    « Pour pousser l’analogie une étape plus loin, demandez vous qui va jouer le rôle d’AIG dans les semaines et mois qui suivront ? Source : CNBC, 11/05/2010  »
    (point 2 en bas de l’article)

    Je soupçonne les US, mais quelqu’un aurait-il une réponse autre…???

    1. Flippant…?? Ha bon..??
      C’est pourtant juste la réalité.

      En début 2009, un cabinet comptable avait estimé à la louche de vue de nez, car vous savez que les états ne contrôlent plus rien en économie, que l’argent VIRTUEL HORS monnaies sonnantes et trébuchantes se montait à :

      1 400 000 milliards de dollars… (sur format A4 sortis d’une imprimante comme tout le monde possède)

      Le PIB mondial est d’environ 60 000 milliards… 23 fois la « valeur » de la planète.

      Imaginez-vous la MONTAGNE de dette que la planète voit s’effondrer sur elle-même..???
      Et comprenez le « malaise » des « dirigeants » actuels.

      Et ce n’est qu’une ESTIMATION…

    1. Hhmm..
      Il est évident que la Chine a voulu calmer le peuple en manque de boulot, mais…

      Les gars ont tout de même produit (et continuent) des quantités équivalentes de ciment et acier à celles des TROIS PLUS gros producteurs mondiaux…
      Et qu’ils ne peuvent soit-disant mettre sur le marché sous peine d’effondrement des cours.
      Sachant que l’économie est complètement planifiée par le pouvoir central, y’a de quoi se poser des questions, non..??

      Je leur filerais bien l’idée d’utiliser ces matières secondaires pour faire des armes et des bunkers, mais je vais passer pour qui, moi, après..??

    2. Yvan,

      Pour l’utilisation des surplus de ciment et d’acier, la fosse des Mariannes n’est pas trop loin de la Chine, si on ne bascule pas avant.

  11. « 360.000 milliards de dollars de prêts de toute nature » ??? Je ne veux pas mettre en doute les chiffres avancés par François, mais celui-ci détonne et m’étonne. Avant, on était censé être vachement impressionné par de petites dizaines de milliers, voire beaucoup moins. Nombre d’articles évoquaient les 2000 milliards de la réserve chinoise, un stock jugé gigantesque, et il fallait opiner gravement du chef : ouh là là ! Ca craint ! Maintenant elle fait peine à voir.

    1. Les 2000 milliards de réserve des chinois constitue un stock.
      Les 360 000 milliards constituent un flux dont une bonne partie va se détruire par le remboursement du principal (le reflux).

      C’est peut-être la raison pour laquelle il y a un tel écart

    2. Cela va des prêts immobiliers (les plus importants en volume) jusqu’aux prêts étudiants, aux Etats-Unis.

  12. Ce qui est surprenant, c’est le décalage entre, ce que vous dîtes et ce que l’on trouve dans le Monde. Quelle annalyse trouve-t-on dans les journaux comme la Tribune, les Echo ?

    1. « Ce qui est surprenant » : oui, tant que l’on ne s’est pas fait à l’idée que notre « prestigieux » « quotidien vespéral » « de référence », catho de gauche, n’a eu de cesse de tenir la main du néolibéralisme.

    2. Je pensais surtout au fait que je n’ai pas le souvenir d’y avoir lu de véritable analyse. Je n’y ai trouvé qu’un très bref résumé des mesures envisgées sans qu’il soit précisé quelles ont été les point qui ont fait grief.

    3. Ah ah ah ah ah…
      Ca fait du bien de rire de temps en temps.

      A, ça, ça surprend, non..???
      Et vous allez continuer à regarder la téloche..???
      La propagande fut inventée par les Allemands pendant la dernière (avant la suivante) guerre mondiale.
      Mais fut bien optimisée, je vous le garantis. Le meilleur exemple planétaire semble avoir été élu en la personne de notre ministre des finances…
      Au moins, on est bon quelque part…

  13. Echec d’une adjudication allemande de 6 milliards d’euros!..
    seulement 5,4 milliards d’euros obtenus.
    Ils ne veulent meme plus preter aux allemands.
    Encore un (petit)effort et cela deviendra un vaste désastre!!!

    1. A rapprocher de « les investisseurs cherchent
      refuge sur le marché de la dette souveraine. »
      Contradictoire ?
      Ou déja balayé par une crise étendue
      jusqu’ à ce refuge sûr ?

      Je croyais que le taux de couverture
      des emprunts souverains servaient
      d’ indicateur du crédit de l ‘Etat émetteur.
      Si même l’ Allemagne n’est plus le havre
      ultime en Europe, les impôts diminués
      de l’ austérité ne vont pas suffire !
      Si les conditions d’adjudication sont
      normales, et si elle vérifiée,l’info est kolossale.

  14. François, vous écrivez :

    « Ainsi, on sait que la BCE a déjà acheté pour successivement 16,5 et 10 milliards d’euros d’obligations d’Etat les deux semaines qui viennent de s’écouler. Jusqu’où devra-t-elle aller, sachant que la dette cumulée de la Grèce, de l’Espagne du Portugal et de l’Irlande est estimée à 2.400 milliards d’euros ? Le montant de 600 milliards d’euros est déjà avancé. La BoE, quant à elle, pourrait reprendre ses acquisitions de la dette souveraine britannique, qu’elle n’a d’ailleurs que supendues. »

    Où avez trouvé ces info ?
    Qui avance le montant de 600 milliards de dette publique à acheter par la BCE ? Comment peut-on établir de telles prévisions ? Sur quelles bases ?

    1. Ma source est le service de Nouriel Roubini intitulé Roubini Global Economics, ce sont ses estimations.

  15. toxico, poudré jusqu’aux sourcils
    bras troués, des trous partout, des trous,
    des injections entre les doigts de pieds
    et toujours pas défoncé
    toujours pas assez

    et c’est tous les autres
    qui sont en cure de désintox

    goinfre, bouffeur compulsif
    et gavé, rempli jusqu’aux narines,
    plein des talons jusqu’aux oreilles
    et toujours pas content,
    pas encore rassasié

    et c’est les ventres creux,
    gonflés de vide,
    qui sont forcés
    de vomir

  16. Les problemes ne sont pas mes meme pour tous le monde , la suisse ne sait bientot plus comment faire pour stopper l envoler du franc suisse , libor chf 3 mois a 0,12 hier soir , achat massif d euro qui commence a plomber le bilan de la bns . Ils craignent un retour de la recession par des symptomes different de ceux de la zone euro. Mais au final malgré des fondamentaux economique robuste , ils replongerons quand meme . Le systeme est mort pour tous le monde , ca rassure un peu .

  17. Un besoin européen de 1500 milliards d’euros d’ici fin 2011?
    J’espère que la décision d’un nouveau plan de sauvetage des banques sera, cette fois, soumise à un référendum!

  18. « Tim Geithner va rencontrer George Osborne et Wolfgang Schäuble, ses homologues britannique et allemand, ainsi que Mervyn King et Jean-Claude Trichet, les boss de la Banque d’Angleterre et de la BCE.  »

    –> Au fait, il n’y a rien qui surprend qui que ce soit ici ?

    De deux choses l’une, soit Schaüble n’a rien à faire là puisque Trichet y est. Soit il manque Lagarde.
    C’est assez clair pour tout le monde ?
    Je pense que ça l’est, non ?
    En fait, ça n’est vraiment pas clair, justement…

  19. Cette analyse confirme, une fois de plus, ce que j’avance depuis un certain temps déjà:
    Si les banques centrales rachètent des dettes souveraines autrement invendables, cela revient tout simplement à faire de l’argent avec du papier et de l’encre sans réelle contrevaleur.
    Au fond, cela aboutira à davantage de thésaurisations, at aussi à davantage de liquidités disponibles pour les spéculations les plus extravagantes.
    La dette ne peut en aucune façon diminuer ainsi, en se déplaçant des états devenus austères sur les couches des populations les plus endettées déjà. Et cela aggravera nécessairement la baisse de la consommation. Par contre, les créances en face, « monétisées », seront détenues par les BC.
    On ne voit pas en quoi cela relance l’économie tant que les hyperinflations ne se déclenchent pas.
    Encore une fois, si, au lieu d’acheter les dettes souveraines avec cette monnaie thésaurisable, les BC pouvaient avoir l’idée d’émettre des SMT (des signes monétaires marqués par le temps) exclusivement et dès maintenant sans même toucher aux signes traditionnels, sauf pour ceux que les banques ramènent aux BC (gelés et ensuite remplacés par des SMT progressivement), il y aurait un moyen élégant de relancer l’économie tout en diminuant peu à peu les endettements, aisément refinancés à un taux proche de zéro, tout en évitant des dérapages inflationnistes, car les BC rachèteraient les dettes souveraines seulement en cas de manque de liquidités. Autrement, elles pourraient attendre, histoire de mener ainsi une politique monétaire adaptée à la stabilité des prix.
    Par ailleurs, la spéculation se trouverait immédiatement décapitée, car le risque de recevoir des SMT en échange d’actifs renverrait sur les spéculateurs eux-même les risque lié au temps qui passe sans pouvoir le répercuter sur leur victimes habituel. Cela irait leur gâcher quelque peu le plaisir et stabiliserait instantanément les cours boursiers des actifs (qui ne baisseraient plus guère en moyenne, car ils seraient devenus les valeurs refuge en lieu et place de la monnaie liquide).
    Alors, dire, comme on lit un peu partout, qu' »il n’y aurait pas de solution face au dilemme actuel », cela confine à la plus parfaite mauvaise foi.
    Il n’y a pas, visiblement, de volonté d’en sortir, car le moyen est prêt depuis plus de cent ans déjà, depuis que Silvio Gesell l’a inventé.

  20. Bonjour,

    Pour « Louis drlgles » la hausse de CHF devrait encore continuer fortement si les incertitudes ne cessent pas. Jusqu’à un point où l’économie en souffrira. Ce n’est pas encore le cas mais, cela dit, la BNS ne fait pas le poids (le CHF n’a pas les volumes de l’euro ou du USD), ce n’est pas une monnaie de réserve mais une monnaie « que l’on met en reserve » en cas de coup durs.

    Pour mr Jorion, j’ai une question: Vous mentionnez des chiffres faramineux (vous me direz qu’en ces temps, rien n’étonne plus), 360.000 milliards de prêt interbancaires, 615.000 milliards de produits dérivés.

    Curiosité: Ou avez vous déniché ces chiffres?? y a t il des statistiques ??

    Merci

    Cincinatus

  21. Crise de liquidité en Espagne!:
    La banque espagnol BBVA a été incapble de lever hier un milliard de dollars
    sur le marché américain de l’argent à court terme…
    Source: Bloomberg

    PS:La BCE est-elle la banque aux liquidités infinies?

  22. REG / FIN quasi enterrée comme vous le démontrez bien, dont ‘l’esprit’ est souligne par ce post du blog de Simon Johnson

    Regulation versus structural change

    Ceci dit, le résultat de fait résultant en une impossibilité de fait de réformer le système international, avant les propos de Tim Geithner sur les ‘stress-tests’, plusieurs analystes outre-manche,dont W.Münchau, ont de nouveau souligné récemment les problèmes du système bancaire européen ( certains commentateurs américains incluant la France dans leur analyse du retard pris
    par l’Europe en matière de provisions ) rappelant l’estimation de la BAFIN début 2009 sur les 800 mds de provisions auxquelles feraient face les banques allemandes-un tiers du PIB allemand- ceci avant que Sheila Bair n’émette publiquement ses doutes en début de semaine, et que ne soient de nouveau sur-médiatisés les problèmes des ‘cajas’ espagnoles

    FDIC’s Bair says Europe should make banks hold more capital
    L’un des experts du thinktank Breugel considère que l’inaction européenne en matière bancaire devient de plus en plus en couteuse EU inaction on banks grows ever costlier
    L’AFM semble aller dans le meme sens: « Pour progresser dans ses efforts, le leitmotiv de l’AMF est la nécessité d’une harmonisation à l’échelle européenne »
    http://www.boursier.com/vals/ALL/pour-l-amf-l-horizon-reste-menacant-eco-2342.htm"
    Pour l'AFM, l'horizon reste menaçant
    En dehors de la chimérique ‘taxe financière’, y-a-t-il selon vous une probabilité d’une telle réforme
    au niveau européen ?

    1. C’est tout la question de la dynamique de la crise que vous évoquez là.

      A voir la discussion engagée à propos d’une taxation des banques en Europe, on observe la diversité des réactions. Depuis les Allemands qui en ont fait une loi, aux Anglais dont c’est une promesse électorale mais qui veulent se servir de son produit pour diminuer la dette actuelle (sans évoquer de montant), aux Français qui n’y sont pas favorables sans vouloir le dire ouvertement.

      Mais il y a un moteur, c’est celui de l’impasse dans lequel ces gouvernements se découvrent. C’est de toute évidence ce qui anime les Allemands, qu’en sera-t-il pour les autres ? Si Berlin fait cavalier seul, c’est que les Allemands craignent l’enlisement de leurs propositions dans des discussions communautaires (et que leur opposition le réclame).

    2. Merci François pour ces éclaircissements: Pour lire la presse allemande, il me semblait que Herr Scháuble avait pris pour position d’attendre le G20 et déclare publiquement qu’il considère
      qu’il y a peu de chances que sa proposition soit acceptée; par ailleurs disparition totale des
      deux projets de réforme bancaire allemande, l’un en provenance du ministère des Finances,l’autre
      conçu par la Bundesbank; en dehors du souvenir que l’AFB locale s’y était vivement opposé en fin d’année dernière, des propos de J. Ackermann, tenus aujourd’hui lors de l’A.G de la Deutsche Bank,il semble qu’il ‘y soit favorable.
      Maintenant on apprend via un article
      US Treasury Secretary calls for European action as EU is divided over bank reforms

      que Michel Barnier, commissaire à la Concurrence, ‘Internal Markets commisisoner’ a dévoilé hier un projet de taxe sur les actifs, créances et bénéfices du secteur financier , qui serait appliquée dans les 27 pays..
      Sans nier les qualités de Michel Barnier, 1) un projet de taxe bancaire n’est pas à priori une réforme bancaire 2) ce n’est pas son territoire de compétences.
      Pour reprendre une expression de Willem Buiter, il est minuit moins cinq sur un problème qui,amha, plombe l’Europe. Nos amis les bankters ont du arreter les pendules…

  23. Je trouve cet article approximatif. Sans nier la situation de crise dans laquelle nous sommes plongé, l’auteur fait preuve d’un pessimisme extrême. La source des données est également a remettre en cause. On a l’impression que c’est un condensé de tous les Cassandres du Monde entier qui mettent en ligne toutes leurs évaluations basées sur des modèles propres. A trop vouloir assombrir l’horizon, on est amené à exagérer, voir fausser certaines données.
    Je pense que l’auteur de cet article est sur cette pente glissante: affoler de plus en plus, pour attirer de plus en plus de lecteurs …

    « Selon l’Independant Credit View, une agence de notation Suisse, le système bancaire européen devrait faire face fin 2011 à un besoin en capitaux estimé à plus de 1.500 milliards de dollars, au terme de calculs reposant sur des hypothèses explicitées et revendiquées » ???!!!!???

    1. Je ne surcharge pas mes papiers par des références, que je donne toujours sur demande.

      Je vous suggère de lire cette dépêche de John Glover, en poste à Londres pour Bloomberg.

      http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=ayMh7QbM3p14

      Quant à la complaisance que je mettrais à jouer les Cassandres, faites donc un saut en arrière et consultez mes papiers précédents, en utilisant le moteur de recherche du blog (tapez Leclerc). Vous pourrez vérifier si j’ai, ou non, prédit des rebondissements qui ne se sont pas produits.

      Quant à affoler les lecteurs et chercher ainsi de l’audience, je vous laisse votre commentaire.

    2. @ Flouze
      Pour reprendre vos propos, il me semble que vous êtes sur la « pente glissante » du procès d’intention. Une grande partie des sources utilisées par François, que vous qualifiez de « Cassandres du Monde entier » se nomment Financial Times, Wall Street Journal, Bloomberg, etc. Libre à vous de remettre en cause ses sources, mais il faudrait préciser pourquoi.

      Quant à une volonté délibérée de catastrophisme à des fins utilitaires, vous vous méprenez sur la nature du blog : il s’agît d’un espace par le biais duquel Paul Jorion propose aux lecteurs des réflexions qui viennent être enrichies par les contributions des commentateurs. Par conséquent, on appelle un chat un chat, car il n’y a pas d’autres enjeux que la contribution intellectuelle au débat. Ceux qui cherchent – c’est compréhensible – des discours rassurants sur les événements qui se déroulent ont tout le loisir d’allumer la télévision ou d’écouter les discours de nos dirigeants.

      Si l’audience du blog se porte bien, c’est essentiellement parce qu’un nombre croissant de personnes rejette la méthode Coué. Ni plus ni moins.

    3. Chers François et julien,
      Ne vous méprennez pas. Je suis un lecteur assidu de ce blog. J’y apprécie les informations financières (surtout depuis que je ne dispose plus d’un bloomberg). Cela me permet d’approfondir ma connaissance de l’actualité financière (je considère que les médias en général ont tendance à trop simplifier)
      Mon propos visait plutôt à souligner qu’il ne faut pas trop prendre pour argent comptant toutes les analyses publiées ici ou là sur la toile. J’ai pris l’exemple de l’independent Credit View, cité dans l’article. Quelle est leur crédibilité ? (peut etre est ce du au fait que je me méfie un peu des suisses que je ù’en prends à eux!)
      Ensuite, leur étude parle du besoin de financement des banques au niveau mondial (vous dites que ce sont les banques européennes uniquement, ce qui a tendance à faire peur)
      Enfin, quelle est la raison de ce besoin de financement? Provisionnement de pertes encore à venir ou refinancement dû aux changements attendus en matière de régulation financière (uniquement du tier 1 et essentiellemnt constitué d’actions) ? Ou les deux? mais dans quelle proportion. Quand bien même , rien n’est encore arrêté en matière de régulation!
      Ceci dit, encore une fois, j’apprécie fortement vos écrits et commentaires. Mon propos visait seulement à suggérer d’éviter de prendre pour argent comptant nombre d’affirmations circulant sur le net. Bon nombre d’acteurs ont intérêt à propager voir amplifier la panique. Je n’ai rien contre le marché (nous sommes tous un peu le marché, avec notre compte en banque et notre portfeuille d’action ou de sicav(si tu n’as pas de portefeuille d’actions à 50 ans, tu as raté ta vie)). Ce que je n’apprécie pas, ce sont les rumeurs qui ont tendance à se propager comme une trainée de poudre; La plus scandaleuse ces derniers temps était celle faisant référence à une demande de l’espagne d’une ligne de credit de 280 Milliards € auprès du FMI.
      Je suis néanmoins conscient que la situation est très critique et que les forces qui s’opposent actuellement détermineront notre destin

    4. Flouze…
      Je VOUS cite : « les forces qui s’opposent actuellement détermineront notre destin »
      Le votre, ou celui de votre « portefeuille »…???

      Je ne suis pas pauvre, ayant quelques facilités à gagner de l’argent. Mais il me semble que vous êtes bien ancré dans le système qui vous et nous berce de douces illusions et d’agressive propagande.

      Pour ceux qui se révoltent contre la corruption de l’argent que j’ai constaté, ou contre cette suite ininterrompue de mensonges distillés par les massmédia, la finalité du combat est la même : retrouver une certaine dignité.

    5. Flouze 17:34

      J’ai 57 ans, toutes mes dents, mais point de sicav ni d’actions et encore moins de rolex, que celà vous déplaise me conforte dans mes choix de vie.

      N’ayant rien à perdre, mes nuits sont sereines, qui dort dine….l’argent n’est que superflu.

  24. The study compared estimated capital needs for the end of 2011 with capital ratios reported at the end of last year. The analysts took into account the banks’ earnings estimates for this year and next, forecasts for loan and provisions growth as well as an increase in the tangible common equity ratio to 10 percent from the average of 9 percent at the end of December.

    Voilà ce qu’a écrit à propos de cette étude Elena Logutenkova, journaliste de Bloomberg, qui repose sur l’analyse de 58 grandes banques. Contrairement à ce que John Glover a le lendemain laissé supposer dans sa propre dépêche qui reprenait l’information, il ne s’agissait donc pas uniquement de banques européennes. Dont acte.

    Il s’agit nécessairement, donc, d’une estimation, mais elle donne la mesure des problèmes du système bancaire.

    Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’en rajouter, comme on dit. Depuis le début de cette crise nous allons de surprise en surprise en raison de l’ampleur de ce que nous apprenons. Avec l’inévitable et nécessaire sentiment que nous ne connaissons qu’une partie de la réalité. Mais avec aussi celui que nous en savons assez pour comprendre l’essentiel des mécanismes du système.

    Cela n’empêche pas de rester au plus près des sources d’information faisant référence.

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