Billet invité.
L’EUROPE PRISE EN TENAILLE
Au vent de panique qui eu pour effet l’adoption du plan de sauvetage européen succède désormais une nouvelle phase faite de sourde inquiétude sur l’avenir, qui s’annonce de longue durée, sauf rebondissement peu probable dans l’immédiat.
Une seule journée à été nécessaire pour que les commentaires passent de l’expression du soulagement au mode de l’interrogation : appliqué dans la précipitation, le plan européen est certes un pansement indispensable et probablement efficace, mais une politique économique cohérente à la hauteur de la situation va-t-elle en résulter, et si oui laquelle? Dans la bouche d’Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, cela a donné hier à Bruxelles : « Le paquet est crédible, a la bonne taille et va fournir le temps nécessaire pour examiner objectivement (la situation)».
Comme d’habitude, les marchés se sont révélés plus rapides, exprimant à leur manière leur profond doute à ce propos. Ni l’évolution des taux obligataires – ce marché étant maintenant largement sous le contrôle de la BCE, son premier acheteur, comme les émissions italienne et portugaise d’hier et d’aujourd’hui l’ont montré – ni le yoyo boursier, après avoir effectué une figure spectaculaire, ne sont en l’espèce les bons indicateurs.
Le cours de l’euro par rapport au dollar est en réalité plus illustratif : l’euro est reparti à la baisse après s’être un peu rétabli, entrant désormais dans une zone dangereuse. Celle où les investisseurs internationaux – dont l’euro n’est pas la devise – vont commencer à hésiter à son égard, car sa valeur risque de descendre encore et de les mettre en perte, étant donné la valeur moyenne à laquelle ils ont acquis les réserves en euro qu’ils possèdent déjà. D’après Bank of New York Mellon, rapporté par le Financial Times, celles-ci ont été constituées au cours moyen de 1,2877 dollar pour 1 euro. Mercredi après-midi, le taux de change était tombé à 1,2672.
Cette situation, si elle se confirme, va avoir pour conséquence de restreindre la demande, lors des futures émissions obligataires européennes, si elles sont effectuées en euros, seuls les investisseurs de la zone euro ne subissant pas par définition les effets de sa baisse. Alors que beaucoup entrevoient un risque de poursuite, la parité avec le dollar devenant possible.
Dans ces conditions, on comprend que les banques européennes, qui se délestent actuellement de leurs obligations de certains pays européens présentés comme en danger, ne seront pas non plus très chaudes pour investir sur ce marché. Ce qui impliquera que la BCE, qui a sauté le pas et y intervient désormais, sera alors condamné à poursuivre et amplifier ce qu’elle a entamé. Probablement au-delà des limites qu’elle doit s’être donnée, mais qu’elle n’a pas rendu publiques.
Cette perspective remet à sa modeste place les déclarations insistantes de Jean-Claude Trichet, selon qui la planche à billet n’aurait pas été mise en marche. Les analystes financiers considèrent pour leur part qu’elle devra tôt ou tard l’être, la BCE entraînée plus loin qu’elle ne souhaite aller, au nom de son rôle de prêteur en dernier ressort qu’elle va devoir étendre des banques aux Etats. C’est pour eux l’expression d’une implacable logique de marché, pour les raisons évoquées plus haut.
Pour tendre encore plus cette situation, et pour accroître la foule qui se masse déjà aux abords du marché obligataire déjà bien encombré, une étude de Standard & Poor’s vient d’établir que les collectivités locales des douze pays de l’Europe de l’Ouest vont également venir en force sur celui-ci. Elles vont venir y chercher 210 milliards de dollars cette année, soit 20% de plus qu’en 2009. Pudiquement, S&P évoque pour justifier cet accroissement « des performances financières détériorées », c’est à dire les bouillons que les banques leur ont fait prendre, ainsi que la baisse de leurs recettes fiscales.
Il est intéressant de noter que les collectivités locales allemandes représentent à elles seules près de la moitié (47%) de ces emprunts (122 milliards d’euros). Viennent ensuite les collectivités espagnoles (17%) et françaises (8%). Comme quoi on ne peut être vertueux en tout.
Face à l’accroissement de la demande obligataire, les établissements financiers manifestent leur inquiétude devant la perspective de devoir s’y rendre à leur tour, afin d’accroître leurs fonds propres suivant la formule magique des CoCos, les titres hybrides convertibles. Tout du moins si le Comité de Bâle donne, comme probable, le feu vert à l’utilisation de cette formule qui n’affectera pas le taux de rentabilité de capital des banques, leur credo.
Du point de vue des mégabanques, il y deux excellentes raisons de crier au loup à propos de la dette publique : solder à leur avantage l’addition actuelle de la crise et obtenir que leur soit cédée la meilleure place sur le marché obligataire.
Les pays européens sont maintenant pris en tenaille. D’un côté, ils subissent une hausse du coût de financement de leurs déficits et du refinancement de leurs dettes, de l’autre, ils s’installent dans une croissance très faible, qui pourrait facilement être menacée. Un pari stupide de plus est en train d’être pris, selon lequel il faudrait en même temps jouer la rigueur, la relance et la diminution du déficit. Il ne faut pas s’étonner que les marchés n’y croient pas avant même la mise en oeuvre.
Pour les 27 pays de l’Union européenne, Eurostat vient d’estimer cette croissance à un taux moyen de 0,2% pour le premier trimestre 2010. Selon l’Institut national de la statistique espagnol (Ine), l’économie du pays est sortie de la récession au premier trimestre et a enregistré une croissance de 0,1% par rapport au dernier trimestre 2009. Il faut s’appeler Christian Noyer, et être le gouverneur de la Banque de France, pour déclarer sans sourciller que les mesures de restriction budgétaire qui n’ont pas encore été décidées et donné leur effet n’auront pas de conséquence sur la croissance.
Cette reprise très faible est menacée et n’aidera pas les gouvernements à réduire rapidement leurs déficits. « L’impact de la rigueur budgétaire est encore à venir. Avec les gouvernements de toute la région forcés de serrer leur ceinture, la reprise ne va pas mettre longtemps à faiblir, et une nouvelle récession menace dans la périphérie », analyse ainsi Jennifer McKeown, économiste de Capital Economics, un institut de recherche londonien cité par l’AFP.
Fidèle à son rôle de sentinelle avancée, le FMI vient dans son dernier rapport de déclarer que la dette publique a atteint « la cote d’alerte », reconnaissant que l’ « on observe une reprise modérée et inégale de l’activité dans toute l’Europe, qui est alimentée par le rebond du commerce mondial et les mesures de relance prises par les pouvoirs publics ». Modéré est le mot-clé, le FMI considérant que « les moteurs traditionnels de la reprise seront sans doute moins vigoureux que par le passé », une litote de plus.
Comme à l’accoutumée, le Fonds admet que « des politiques macroéconomiques d’accompagnement restent nécessaires pour que la reprise puisse se poursuivre », tout en considérant que « les indicateurs de viabilité de la dette publique ont atteint la cote d’alerte dans la plupart des pays, où de vigoureux efforts de rééquilibrage s’imposeront à moyen terme ». Le terme clé est « moyen terme », une nuance dont il n’est pas nécessairement fait preuve partout.
Venant en premier lieu de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne, aucun gouvernement ne restant silencieux, toute l’Europe retentit d’un même appel à l’austérité. Le nouveau gouvernement de coalition britannique – auquel les mauvais esprits prédisent déjà une vie aussi difficile que celle que connait la coalition allemande – en fait son objectif numéro un. L’Espagne et le Portugal doivent aller au rapport à ce propos à Bruxelles, le 18 mai prochain.
Seule voix un tant soit peu discordante, celle de Didier Reynders, le ministre belge des Finances, qui a déclaré au Soir, quotidien de référence francophone, ne pas « être opposé à ce qu’on étale un peu sur la durée l’effort de réduction du déficit budgétaire, (…) seulement à une condition: que cela aille de pair avec un vrai travail sur l’amélioration de la compétitivité ». Il a poursuivi : « J’espère que la crise servira à faire comprendre qu’il faut une vraie politique économique et sociale, en matière de santé, de pensions, de recherche, et pas seulement rester rivés au budget ».
Appuyée par Angela Merkel, la Commission prend quand à elle une initiative, chose assez rare pour être soulignée, même si elle y a été probablement aidée. Prenant au mot les gouvernements européens, elle vient de proposer un ensemble de mesures afin de renforcer la discipline budgétaire, qui font déjà grincer des dents. Examen préalable des budgets nationaux dès l’année prochaine, avertissements et sanctions financières en cas de déficits excessifs, constitution de réserves financières dans les périodes grasses, réduction des écarts de compétitivité (une formule laissée dans le vague) et création à moyen terme d’un mécanisme permanent de gestion de crise pour la zone euro sont au menu. Le calendrier même dans lequel certaines de ses mesures s’inscrivent indique que la crise européenne va être très durable.
D’autres propositions viennent d’être faites par Dominique Strauss-Kahn, dont l’objectif est aussi de se préparer à gérer des situations difficiles dans les temps à venir. Tout en regrettant, mais à titre personnel a-t-il dit, que des émissions d’euro-obligations ne soient pas actuellement envisagées, il propose que soient mises sur pied des possibilités de transfert fiscaux provisoires entre Etats, au même titre que le font déjà certains fonds d’intervention communautaires. Une idée lointaine cousine de celle d’un Front Monétaire Européen, proposé il y a plusieurs semaines par les Allemands. Mais son objectif irait plus loin, puisqu’il pourrait contribuer à momentanément pallier les déséquilibres internes à la zone euro. Le temps nécessaire à ce que des ajustements de politique économique soient faits, mais c’est sous-entendu. La Commission tourne autour du même pot avec sa proposition de mécanisme permanent de gestion de crise, mais la proposition du FMI offre une méthode de correction des déséquilibres économiques communautaires.
Deux questions sont actuellement posées, auxquelles même un début de commencement de réponse n’a pu être encore apporté. La première est que, comme le fait remarquer Martin Wolf dans sa dernière chronique du Financial Times, la création de l’euro n’a de fait pas abouti à la convergence économique espérée entre ses membres, mais au contraire à l’accroissement des divergences entre eux. La seconde est que refuser par principe la perspective que certains pays puissent faire défaut au sein de la zone euro – ce qui est inévitable selon lui – c’est en réalité protéger le système bancaire et se préparer à en subir les conséquences. Pour la deuxième fois, pourrait-on ajouter à son analyse.
Marek Belka, le directeur pour l’Europe du FMI, a annoncé cet après-midi que son institution était prête à augmenter sa mise, si nécessaire, sans qu’il ne lui soit rien demandé. Cela peut être interprété de trois façons, qui ne sont en rien antinomiques : il s’agit d’anticiper la nécessité d’augmenter le montant du plan décidé ce week-end, en prévision de ce qui va se passer ; cela témoigne de la forte implication des Américains dans la crise européenne et des craintes qu’elle suscite chez eux (après la décision de la Fed d’instaurer à nouveau des swaps de dollars, comme au plus fort de la crise financière) ; ou encore c’est une manière de dire que le FMI est prêt à jouer un rôle plus important, en mettant un pied dans la zone pour commencer à financer la dette publique, afin qu’il soit plus naturel demain de le faire de manière encore plus ample. Et, les Etats membres ne pouvant plus répondre aux appels de fonds du FMI, qu’ils en viennent à accepter que ce dernier batte à son tour monnaie.
Peu de choses ont filtré, comme attendu, des deux réunions qui se sont successivement tenues en Suisse, la réunion régulière de la Banque des règlements internationaux (BRI) et le Forum organisé par le FMI et la Banque nationale Suisse. Une chose est néanmoins à retenir de ce qui a été expliqué à propos des débats dans ce dernier, au-delà de l’appel assez symbolique aux gouvernements à réduire leur dépendance au dollar, en leur proposant d’introduire le yen et l’euro dans leurs réserves de change. Ou bien de la nécessité d’instaurer une meilleur surveillance des capitaux, allusion transparente mais dépourvue de propositions d’actions vis-à-vis du ravageur carry-trade dans les pays émergents.
A retenir plutôt donc la troisième mesure, de plus grande portée, qui a été évoquée : l’utilisation plus intensive des droits de tirage spéciaux (DTS), cet instrument de réserve du FMI basé sur un panier de devises. Cela pourrait à la fois permettre de faire entrer, à terme, le yuan chinois dans le jeu, et de soulager aussi les pays occidentaux d’une partie de leur dette. Avec à la clé, pour les premiers, des garanties substantielles de ne pas voir fondre – sans pouvoir s’y opposer, sauf à la marge – leurs réserves en dollars.
C’est ce fil rouge que le FMI commence à tirer. Comme une porte de sortie de crise pour laquelle il avance ses pions, afin de prendre la succession de banques centrales, dont la BCE, aux bilans déséquilibrés. Une option de dernier recours et une échappatoire de plus.
@ François Leclerc
Le recours au Quantitative Easing met-il selon vous un terme à la crise de la dette des états (je ne parle bien sûr pas du court terme)?
Peut-on également envisager un nouvel épisode tragique de la crise avec l’Espagne où l’on verrait le secteur bancaire s’effondrer en raison de son exposition dans le marché des crédits hypothécaires? (cette hypothèse impliquerait bien entendu un nouveau sauvetage des banques de la part des états et donc la réactivation de la crise de la dette des états).
Les banques centrales sont loin de répondre aux besoins, et d’être en mesure de le faire. C’est pourquoi le FMI a formulé sa proposition qui est pour l’instant tombée dans le vide.
En réalité, il faudrait procéder en faisant une gigantesque restructuration de la dette, une complexe opération sélective en fonction des créanciers, ce qui reviendrait à renvoyer la balle à certains pour épargner d’autres, et nous ramènerait au cas précédent; mais en laissant cette fois-ci les banques faire faillite et créer des « good banks » sur fonds publics, qui reprendraient les dépôts des « bad banks » laissées avec eurs actionnaires actuels à leur triste sort.
Il faudrait parallèlement asphyxier les paradis fiscaux.
Une option toute théorique dans l’état actuel des choses !
Un nouvel épisode avec l’Espagne, et avec d’autres pays, est dans l’ordre des choses. Tout est une question de temps.
Merci pour cette somme François.
Nationaliser les banques.
Asphyxier les PF.
Mode d’emploi?
D’autre part demeure une question sans réponse actuellement ;quid de l’attitude des Peuples et éventuellement de leurs représentants qui sont aux premières loges pour essuyer une phase de révolte.
Ce paramètre (en fait c’est principal) est assez négligé dans les plans de sauvetage à court terme.
@Tartar.
Comment neutraliser les paradis fiscaux?
2 solutions;
-interdire toute transaction financière avec ces pays(proposition personnelle)
-taxer lourdement toute transaction avec ces pays(proposition de M.Camdessus,ex-DG du FMI).
Ceci impliquerait l’établissement d’une Convention Financière Internationale qui,entre autres choses,imposerait la publication systématique de l’identité des actionnaires et des comptes de toutes les sociétés,trusts ou fondations qui y sont domiciliées,pour lutter efficacement contre l’évasion fiscale( non seulement des personnes physiques mais aussi et surtout des institutions financières et des firmes transnationales)
@Ribes Gilbert
Oui, cela paraît être une bonne solution.
Les pays peuvent faire un embargo économique pour les paradis fiscaux, comme cela a été fait avec l’IRAK.
Bonsoir,
@ M. Ribes,
Je pense qu’en effet votre solution serait bonne mais il me semble que nous n’en prenons pas le chemin puisque, sous l’influence opiniâtre du lobby du droit des affaires, le sénateur Marini a « enfin réussi » à introduire, récemment, en droit français, le trust anglo-saxon (partiellement il est vrai, mais c’est un bon début !).
Très sincèrement, supprimer cette poule aux oeufs d’or ne doit pas entrer dans beaucoup de projets de nos dirigeants d’aujourd’hui et de demain…
Serait-il possible de faire machine arrière afin d’éviter l’iceberg ? J’en doute… les paris restent ouverts…
Cordialement,
L’Irak est en effet une excellente référence du point de vue embargo…
Toujours se poser la question : « A qui profite le crime..??? »
😉
Je constate donc dans vos propos la mise sous tutelle mondialiste, de plus en plus probable, de la zone Euro par le FMI .. l’Europe n’aura donc plus son destin en main, noyée qu’elle sera sous l’emprise des vraies puissances financières que seront la Chine et les US à terme qui contrôleront le FMI.
La boucle est bouclée, y a plus à rien à voir (comme dit l’expression .. ) Pauvre de nous !
Je suis personnellement pour la mise en place d’une gouvernance mondiale à terme, ce qui permettrait de s’attaquer plus facilement aux paradis fiscaux et aux déséquilibres mondiaux.
Cela impliquerais effectivement une sorte de mise sous tutelle de l’Europe, mais aussi des Etats-Unis à terme.
Car les Etats-Unis ne sont pas en meilleur posture que l’Europe, lorsque petit à petit les pays vont s’attacher à un panier de devises en lieu et place du dollars, les Etats-Unis feront à leur tour l’objet d’attaques de la part des spéculateurs et des prêteurs inquiets pour leurs remboursements…
@Suricat
Il me semble au contraire, qu’une gouvernance mondiale (concentration des pouvoirs) serait du pain béni pour les lobbies financiers et les multinationales. Plus besoin pour eux d’agir à des niveaux différents, ils concentreraient leurs efforts uniquement sur ce gouvernement.
On le voit avec la construction de l’UE qui permet la libéralisation des marchés dans des pays où elle n’était pas la bienvenue. Bruxelles pond des directives toujours plus libérales les unes que les autres et les pays membres doivent suivre à marche forcée.
Mais si ce n’était que cela ! La capitale européenne s’attaque t-elle à la régulation financière, aux paradis fiscaux qu’elle abrite ou encore à la spéculation ? Non, bien sûr que non.
« gouvernance mondiale » ? Et qu’est-ce qu’elle pourra f… cette « gouvernance mondiale », hormis légiférer en faveur des riches et des puissants ?
Mais si les états vont toujours vers plus de libéral et de concurrence non faussée, ce n’est pas pour un simple plaisir, c’est pour éviter de se faire manger par les autres états plus compétitifs. Si les pays d’Europe ne sont pas suffisamment compétitifs, les produits étrangers envahiront encore plus nos maisons.
De même, en imposant trop les riches, ils partent dans les paradis fiscaux.
La seule solution est de limiter la concurrence à un niveau transnational.
Au contraire, un gouvernement mondial est peut-être la seule façon de pouvoir lutter contre les pouvoirs financiers. Les pouvoirs financiers peuvent en effet se mettre à l’abri dans les pays complaisants ou dans les paradis fiscaux si d’autres pays tentent d’agir contre eux.
Bull or Bear | http://ur1.ca/n3fn | « Fear the Boom and Bust »
@ F. Leclerc :
« Les pays européens sont maintenant pris en tenaille. D’un côté, ils subissent une hausse du coût de financement de leurs déficits et du refinancement de leurs dettes, de l’autre, ils s’installent dans une croissance très faible, qui pourrait facilement être menacée. »
Avec les deux termes que vous énoncez, que va-t-on avoir potentiellement : hausse ou baisse des prix ?
Le FMI a déjà exprimé ‘souhaiter’ une hausse de l’inflation, contre la BCE et l’Allemagne. De même, la Chine prévoirait une réévaluation du Yuan en Mai-Juin, renchérissant le coût des importations et des matières premières exportées par le BRIC notamment.
Personnellement, je redoute plus la stagflation que la déflation :
http://www.easybourse.com/bourse/international/news/830943/lespagne-doit-reformer-son-marche-de-lemploi-fmi.html (préconisation d’Olivier Blanchard du FMI pour l’Espagne hier).
Vous me direz qu’entre le choléra et la peste …
Cordialement.
PS : des nouvelles de l’Islande. Intéressant.
http://www.liberation.fr/monde/0101635072-il-ne-fait-pas-bon-etre-banquier-en-islande
On comprend mieux l’acharnement des banques européennes contre l’Islande. Et on salue les islandais …
‘Pillée de l’intérieur’ : c’est un peu ce qui nous attend, non ?
Mais aussi quelques ‘espoirs’ :
http://www.forexyard.com/en/news/Iceland-says-Icesave-talks-await-Dutch-vote-2010-05-12T145256Z-INTERVIEW-UPDATE-1
Pour un pays à la dérive, 2,5% de déficit en 2010 et un chômage en baisse par rapport aux prévisions, j’en connais qui seraient preneur dès maintenant !! Au final, l’Islande a ‘tenu le choc’ et fait face. Pour l’instant. Je voulais vous en informer : le test islandais ne donne apparemment pas les résultats escomptés par les banques. Ce pourrait être un exemple néanmoins … à suivre pour tous les autres.
Le plus cocasse est que 3 de ces banquiers sont venus de leur plein gré du Luxembourg (où ils sont résidents) pour être arrêtés sur place, ce qui en dit long sur leur décalage de perception. Un dernier comparse mène des affaires juteuses en GB, et n’a pas l’intention de se rendre en Islande. Il a en substance évoqué les droits de l’homme pou y rester. A suivre.
On est frappés aussi par la différence de mobilisation entre l’Islande et la Grèce (qui, quoiqu’on en dise reste faible, hors les cortèges rituels, équivalant à nos « Bastille-République », et les actes isolés imbéciles qui consistent à brûler les succursales de banque et les employés qui s’y trouvent). L’une des raisons est peut-être que la Grèce est prisonnière du carcan (UE + Euro) qui l’empêche d’imaginer toute forme de politique autonome.
En élargissant, il faudrait réfléchir à l’impact psychologique sur les populations de ce carcan, et le sentiment d’impuissance qui en résulte.
Zébu, les 2,5% de déficit…
Quel est le budget de l’Islande et combien le FMI leur a prêté..??
Comme je suis bien plus informé au quotidien par la plupart de vos articles sur la crise financière, bancaire, sociale qu’un bon nombre de journalistes réunis à la fois et aux heures de grande écoute.
Mais écoutons d’abord nos élites à l’antenne.
« Nos élites à l’antenne », comme vous dites, n’y sont que pour tester notre capacité à absorber des bobards.
Nos élites à l’antenne :
– la croissance négative
– le rythme de l’augmentation du chômage est en baisse
– etc…
Paroles, paroles, paroles chanterait Dalida…
Ajoutons :
La relance ralentit
L’idée d’un contrôle a-priori des budgets nationaux par la Commission de Bruxelles a tout de suite suscité l’ire de Paris, ce qui veut dire que la bonne gouvernance des politiques économiques a déjà du « plomb dans l’aile ».L’idée d’un « gouvernement économique de l’Europe » a peu de chances de se réaliser.
« L’idée d’un contrôle a-priori des budgets nationaux par la Commission de Bruxelles a tout de suite suscité l’ire de Paris » : évidemment, déjà que l’Europe ne brille pas par des excès de démocratie, il manquerait plus que ça ! Faut être débile au dernier degré pour proposer des idées pareilles. Et les contrôles a priori des crédits accordés par les banques, ils y ont pensé ?
@François Leclerc
Je ne suis pas sûr que la panique soit calmée de la part du gouvernement Français, qui continue – semble-t-il – à redouter une dégradation de la note de la France.
On connaissait la décision de geler les dépenses de l’Etat sur 3 ans. Hier, Fillon a précisé les premières modalités : les « crédit d’intervention » de l’Etat vont DIMINUER DE 10% « en valeur » sur la période 2011-2013.
Ces crédits d’intervention sont constitués pour plus de la moitié de dépenses à caractère social (ex : aides au logement, RSA, contrats aidés…) ainsi que des dépenses ou subvention pour les transports , la culture (beaucoup d’associations y émargent).
Vous avez parlé des collectivités et de leur endettement. Or, beaucoup de ces dépenses sociales transitent de l’Etat vers les collectivités (ex : RSA). En France, les collectivités se doivent de présenter un budget en équilibre. La diminution des recettes va donc conduire de facto, soit à un endettement supplémentaire (de moins en moins faisable), soit à une augmentation des impôts locaux (dont l’assiette est très aléatoire d’un point de vue social, et qu’on ne peut assimiler à une redistribution, contrairement à l’impôt sur le revenu). La seule possibilité est une diminution drastique des dépenses d’investissement.
Or, en France, les dépenses d’investissement sont au 2/3 (chiffre de mémoire) assurées par les collectivités. Voilà donc à l’oeuvre un magnifique mécanisme déflationniste. Tout cela pour un AAA…
Pas tout cela pour AAA. Tout cela pour ne pas entrer dans une spirale infernale : méfiance des investisseurs, donc hausse des taux d’intérêts, donc hausse du coût du déficit, donc hausse de la dette, donc hausse de la méfiance des investisseurs.
Il y a des décisions difficiles à prendre, mais ne pas les prendre, c’est juste reporter le problème pour avoir par la suite des décisions encore plus difficiles à prendre…
@suricat
Il y a probablement des décisions à prendre mais sauf erreur de ma part, il est envisagé de réduire les prestations pour les handicapés…
Je ne pense pas que cela soit pas là qu’il faille commencer en premier.
Je ne me souviens plus du nom de l’homme d’Etat qui s’est attribué une augmentation de 175 % il y a deux ans…
Peut-être y a t’il quelques économies à faire sur des catégories sociales disons .. privilégiés.
Jeanpaulmichel…
Lequel de l’équipe fouquet’s parlez-vous…???
Ne pas oublier que la « régionalisation » de la France en forme de « Länder » n’a pas été achevée.
Ce sont les régions qui ,dans le plan euromondialiste, auraient dû assumer la responsabilité de l’échec dû au surendettement…et au désengagement des états.
La crise est survenue trop tôt…timing raté.
Les anciens états-nations existent encore, il va falloir que leurs chefs assument…à leurs risques et périls.
BIEN VU, Tartar.
Le souci est que les régions commencent à ne plus cacher le mouvement fait par l’état. Le mouvement de contestation qui pourrait faire chuter l’état pourrait être initié par elles.
Selon une étude de la BRI, en 2011, la dette représentera 99% du PIB pour la France, 97% pour le Portugal,130% pour l’Italie et la Grece,204% pour le Japon et une moyenne de 3 à 4% pour les pays asiatiques émergents.Devant de tels écarts , ne devine-t-on pas l’avenir du fil rouge d’une pseudo-banque centrale mondiale avec ses DTS ?
http://www.bis.org/publ/work300.pdf
La realité de 2010 rappellée par la crise grecque:
Le volume de la speculation mondiale depasse le volume de la production de biens et de services mondiaux depuis ???.
Aujourd’hui en Grèce, demain en Espagne et au Portugal, après demain en France.
Pour dénoncer cette réalité les militants communistes des Alpes Maritimes du PCF ont déployé cet après midi (12 mai) une banderole de 70 m2 sur la tour Bellanda à Nice.:
FAISONS PAYER LES BANQUES PAS LES PEUPLES !!!
La prochaine initiative se tiendra à Cannes le samedi 15 mai à 15 heures devant l’Hôtel Martinez.
Malgré le vote recent du Parlement Europeen pour une taxation des flux financiers,aucune mesure institutionnelle pratique pour tracer,mesurer ces flux :
“D’un autre côté rien n’a été entrepris pour contrôler et réglementer la « Libre circulation des capitaux » malgré le vote du 11 mars 2010 au Parlement de Strasbourg où il y a eu une majorité de 536 voix contre 86 pour étudier l’impact d’une Taxe Tobin.
Le Brésil, Taïwan, l’Indonésie, l’Inde, la Russie sont bien plus avancés pour freiner la libre circulation des spéculations sauvages….”
L’Europe providence bancaire engraisse la spéculation et la libre circulation des capitaux sur le dos des contribuables
Par Thomas, le Cimbre, le 10 mai 2010, – Economie de bulles, crises systémiques, subprime – Lien permanent
http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2010/05/10/L-Europe-providence-bancaire-engraisse-la-spéculation-et-la-libre-circulation-des-capitaux-sur-le-dos-des-contribuables
Merci Vladimir de faire des copiés-collés sur plusieurs sites, mais sépare tes propos des miens. Je ne suis pas encarté et j’y tiens.
Instrumentaliser le Festival BOBO de Cannes est une excellente idée!
Je me surprends moi-même!
Bonjour,
Je pense qu’il faut arrêter de s’imaginer que l’euro qui baisse c’est une catastrophe, le passif des banques européennes est massivement en Euro et l’Euro plus faible est bon pour le commerce.
Selon la blogosphère US (qui a fait ses preuves amha elle vaut bien mieux que la presse), ce pourrait bien être les banques européennes qui jouent le plus la baisse de l’Euro.
Qui plus est l’euro est encore cher.
Otto,
Je ne vous explique pas à quel point les importations vont voir leurs prix augmenter…
Là, c’est de l’inflation importée qui va nous arriver droit dessus.
@ Yvan.
Non Yvan, cela ne va pas faire monter le prix du made in China ou ailleurs, les pays exportateurs et les distributeurs margeront moins cela s’arrête la.
Les prix des produits manufacturés asiatiques vendu en Europe sont fonction du revenu des consommateurs européens beaucoup plus que du prix de reviens qui est epsilonesque, les prix ne montent que si le consommateur peut suivre or la demande au mieux stagne.
Pour l’essence c’est un autre problème mais quand l’euro baisse contre le dollar le baril baisse aussi.
L’Euro est encore surévalué. On évalue en général le cours central de l’Euro par rapport au $ devrait être dans la fourchette 1,1$ à 1,2$. Cette surévaluation a favorisé des délocalisations et la baisse d’activité.
Par ailleurs les marges de nombreuses entreprises importatrices sont très élevées.
Il est possible que l’impact de la baisse de l’Euro soit atténué par cette baisse des marges.
Si on préfère les données chiffrées :
une hausse de 10% de l’Euro par rapport au $ conduit à une perte de PIB de 0,7% pendant au moins 3 ans
une hausse de 20% du prix du barril entraine une perte du PIB de 0,2% / an
Donc la baisse de l’Euro est tout à fait normale ; elle est bonne pour l’activité économique dans la zone euro, ce qui réduira également le besoin en emprunt (le besoin net est égal au déficit commercial qui s’est creusé justement du fait de la surévaluation de l’Euro
« les distributeurs margeront moins cela s’arrête la. »
Pardon, Otto..???
Vous avez vu jouer cela quelque part…???
Pourquoi, à votre avis, la finance a-t’elle ENCORE plus faim à l’heure actuelle..???
Ca mange, ces petites bêtes.
Et comme « la crise est finie », (mais que la titrisation ne fonctionne plus), il faut se refaire sur tout ce qui bouge. Donc, les états et, SURTOUT les consommateurs.
Le principal souci pour la baisse de l’euro ne se situe pas en europe, et les banques n’en ont pas grand chose à cirer de la baisse de l’euro, mais c’est surtout parce que cela rendra les exportations américaines plus chères pour eux…voilà pourquoi Barack obama se fait tellement de souci, une grosse partie des exportations US vont en europe, donc cela ralentit la croissance américaine.
Votre survol met bien en lumière les menaces, les paradoxes, et l’urgence sous-jacente de la situation
mais ne serait-t-il pas opportun de se poser la question: qui va etre le moteur de cette convergence ?
Car, si comme l’écrivez c’est la Commission prend l’initiative, il semble que ce soit par la voix d’Ollie Rehn, dont les propos ont rencontré une vive opposition tant à Berlin qu’à Paris, car au final, il s’agit bien de casser le dogme de l’indépendance budgétaire, ces projets de réforme devant etre examinés lors de la prochaine réunion de l » Ecofin, selon le souhait de Mme Merkel.
Meme débat ou memes tensions, beacoup moins feutrées entre la BCE et l órthodoxie allemagne sur les risques inflationnistes de la politique d’acquisition d’obligations de pays ‘menacés’, un tournant contrainnt, mais que de nombreux analystes considerent comme un tournant à 180 degrés, par ailleurs le Mécanisme de Stabilisation / Stabilité Européenne est vu comme une coquille vide.
Je ne saurais que recommander la lecture de deux études et propositions, toutes deux parues dans Voxeu, l’une de Charles Wyplosz
European Stabilisation Mechanism: Promises, realities and principles
l’autre des deux auteurs qui avaient déjà proposés la création du F.M.E, Daniel Gros et Thomas Mayer
Financial Stability beyond Greece: Making the most out of the European Stabilisation Mechanism
@Jérémie
Ah oui ,fameux certaines élites à l’antenne.!!
Qui,quel(s) groupe(s),quel(s) « lobby » (es) les convaincront de ce que nombre de responsables de hauts niveaux ,ici sur ce site, disséquent les faits,analysent,proposent des pistes trés sérieuses,hors dogmes idéologiques, depuis plusieurs mois.
Et ce de façon pertinente et altruiste.
De la même façon,et toujours à la lecture suivie et attentive de ces interventions,en sus de nos observations glanées dans nos milieux,quels qu’ils soient,comment leur faire savoir que :
Nos Concitoyens savent ,sont finement informés de l’état désastreux des lieux.
Et aussi,que ces élites n’occultent pas,n’occultent plus la dimension de Justice quand il s’agit de répartir les efforts,et,au delà les fruits de ceux ci !
—
RIEN ne peut passer si cela n’est fait,hormis les risques de violents mouvements sociaux ruinant tout ce qui aurait pu se faire à l’aide de TOUS.
—
Un avis donc :
— Laisser tomber dogmes ultra libéraux rigides ,aussi bien que populismes des extrêmes et les soucis électoralistes hors sujet
— dDemander leurs avis, en qualité de consultants en » Economie de guerre » de :
Paul Jorion ,F. Leclerc…pour éclairer enfin M. Soubie…et les « conseillers » divers.
Europhile j’ai toujours rejeté cette fausse Europe construite à l’envers afin de péricliter plus surement.
Pas question d’effectuer des corrections sur un schéma falsifié au départ.
Après la crise (s’il y a un après) il faudra tout reprendre à partir d’une monnaie commune en « harmonisant » les fiscalités et le droit civil et pénal des états participants.
Etouffement des paradis fiscaux par la force s’il le faut.
Moralisation de la finance à travers l’interdiction de ce que vous savez.
Enfin établissement d’une monnaie unique…puis d’un état fédéral.
Si le reste du monde n’est pas d’accord avec ces principes on est mal!
Est ce l’Europe ou l’Euro qui est pris en tenaille ?
Y a-t-il des indications à tirer des analyses relatives Euro /dollar , Euro / livre britannique , Livre britannique/dollar ?
Le rejet apparemment très large de la dernière proposition de contrôle a priori des budgets des nations européennes , sonne pour moi , pae ce qu’il sous-tend, comme un glas d’un espoir de l’expression de la volonté d’un destin commun .
C’est effectivement une interpellation réelle des souverainetés nationales .
C’est un véritable sujet de referendum européen plus lisible et plus significatif que le TCE .
C’est la fin des parlements nationaux : le plus tôt sera le mieux .
C’est ,en puissance ,la consécration d’un véritable parlement européen : le plus tôt sera le mieux .
Pas de destin commun sans constitution , armée , budget ,justice, politique sociale , fiscalité , communes.
Mais les nations ( enfin les dirigeants , car les peuples ne sont pas interrogés ) européennes semblent préférer la tutelle du FMI et de la gouvernance mondiale ( donc des banques ) sans représentation démocratique , à leur propre « projet » .
Démocratie que de crimes commet on en ton nom .
Seul Dany le rouge semble l’avoir compris et le dire .
Ce qui est proposé est le contrôle a priori par la commission (les âmes mortes de Bruxelles) et en aucun cas par un quelconque parlement.
Le budget est l’acte le plus significatif d’un gouvernement, et l’expression de la démocratie (même quand le gouvernement ne nous plaît pas). Il s’agit d’un choix politique, engageant une responsabilité politique.
Par la supervision de la commission, ce choix politique est déguisé en choix purement technique, qui plus est sans que quiconque en porte la responsabilité.
Une solution technocratique n’arrangera rien au problème de fond, qui n’est pas institutionnel, mais intellectuel, c’est à dire relatif à la compréhension des mécanismes qui ont provoqué la crise.
Seuls de véritables contrepouvoirs peuvent apporter la transparence et le débat contradictoire au grand jour. Or le parlement est inféodé au conseil de l’Union et à la Commission et les organes de contrôle indépendants sont insuffisants, voire inexistants.
Une Commission avec des pouvoirs renforcés, ou même la mise en place d’une gouvernance économique (laquelle ?) seront a priori plus réactives, mais est-ce pour autant qu’ils prendraient les bonnes décisions ?
Et quand bien même aurions-nous affaire à un despotisme technocratique éclairé le jeu en vaudrait-il la chandelle s’il faut confisquer encore un peu plus le pouvoir des citoyens européens ?
Que n’a-t-on dit lorsque la crise financière éclata à la face du monde, qu’il fallait plus de transparence !
Or l’instauration de cette gouvernance ou des pouvoirs renforcés pour la Commission, il ne faut pas se leurrer, n’iront pas dans ce sens. Il y a tout lieu de penser que cette proposition de renforcement de la structure technocratique, même sous l’appellation « gouvernance », traduit en réalité un raidissement dogmatique. Le but de la manoeuvre est seulement de consolider, institutionnaliser la mutualisation des pertes du grand casino de la finance. On attend toujours les mesures sérieuses pour mettre au pas la spéculation et plus généralement la circulation sans limites des capitaux.
Le contrôle des budgets au niveau européen perdrait beaucoup de sa nécessité si les mesures radicales visant à mettre un terme à l’emprise de la finance sur l’économie étaient effectivement prises. Les déficits sont dus principalement à un système économique et financier qui rend l’utilisation du crédit nécessaire au delà du raisonnable en raison des problèmes d’insolvabilité structurelle que provoque un système inégalitaire où les banques proposent des produits financiers hasardeux et à des taux usuraires, le but du jeu étant pour elles de s’enrichir aux dépend des maillons faibles du système. Bref, tant qu’on aura pas pris la décision de fermer le casino, c’est une pure vue de l’esprit et surtout une escroquerie intellectuelle que de parler de contrôle des budgets.
Belle profession de foi euro-fédéraliste! Mais j’ai bien peur quece train là soit déjà passé depuis longtemps… L’idéal européen est mort depuis belle lurette, peut-être même dans l’œuf et en tout cas avec le refus de la défense commune sous la quatrième république en France. Même un Rocard aujourd’hui, avoue qu’il « n’y croit plus »!
-Elle a distribué ses bienfaits à l’acier et au charbon: disparus l’acier et le charbon! Reste Arcelor-Mittal…
-Elle a voulu assurer son auto-suffisance alimentaire et soutenir son agriculture via la préférence communautaire et la PAC: des agriculteurs en déserrance-désespérance, en voie de disparition et soumis aux traders sur le marché de Chicago; un niveau de pollution des sols et des eaux durablement incrusté; des estomacs africains, dans le meilleur des cas, « néo-colonisés » par notre production surnuméraire subventionnée et donc une agriculture locale dévastée; un élevage européen massivement dépendant au soja OGM américain ou brésilien gagné sur l’Amazonie; et enfin la reconstitution « de l’Atlantique jusqu’à l’Oural » d’un véritable système latifundiaire avec ses nouveaux « Landlords », anonymes ou pas. Et ce ne sont pas « l’éco-conditionnalité » ou le problème du découplage (OMC)recouplage (pseudo-post OMC) des aides PAC, ni le cache-sexe « respect de la bio-diversitédéveloppement durable » qui donneront le change. Restent Danone, Nestlé, Unilever, Kraft, Kellogs, GLD (groupe Louis-Dreyfus=30Mds$ de CA en négoce et production de produits agricoles, pas que l’OM), Cargill, BASF, Monsanto, Syngenta, Limagrain, et quelques autres pour donner le ton avec le concours de la FNSEA à la commission et au parlement européen…
-Elle a offert ses aides structurelles de développement aux pays méditerranéens sortant d’années de dictatures atlanto-compatibles: Espagne, Portugal, Grèce aujourd’hui gentiment enroulés autour d’un platane avec en prime un garrot autour du cou…
-Elle a « généreusement » accueilli les pays de l’Est avec un cours de rattrapage intensif en doxia hajecko-fridmanienne: exode rural, néo-colonialisme industriel allemand ou français, précarisation et « pré-carrisation » germanique, et FMI partout…
Bon j’arrête la liste, parce que, voyez-vous ma bonne dame, ici en Gironde depuis Montaigne, Montesquieu, Vergnaud et les Girondins, Mauriac, et tutti quanti, on était plutôt européistes, modérés et respectueux de la décence…amoureux de la paix…jusque là.
@ à tous les trois :
Je perçois bien ce que la proposition actuelle de contrôle a priori peut avoir d’iirritant et de non recevable en l’état .
Elle a l’avantage de mettre les opinions publiques et les gouvernements devant leurs responsabilités .
Elle devrait selon moi susciter un authentique referendum plus large sur une constitution européenne qui se substitue à la constitution des nations qui l’adopteraient .
Hors de ça , je serais tenté de partager avec Vigneron , un verre de bordeaux , tant qu’il en reste, et que j’ai encore la liberté de croire que la lâcheté ne condamne pas l’avenir de mes enfants sinon le mien , à subir les arbitrages américano-chinois .
Et il me faudrait plus d’une bouteille , pour espèrer un Montesquieu au FMI .
Le temps est triste quand on préfère son cofort à ses droits civiques .
@juan nessy: mais où est-ce que vous allez ? Ne pensez-vous qu’avant d’instaurer ce « contrôle a priori » il serait judicieux d’instaurer la démocratie ? Bon sang de bon soir ! On va de plus en plus vers une société cybernétique et catastrophique qui ne laissera que des ruines. (De l’entropie dirait zébu.) Aussi irrationnelles que semblent être les multiples dépenses de consommation, (retraites, santé, éducation, culture,…) elles sont le dernier rempart de l’humanisme contre ce monde de fous que constitue la « rationalité » capitaliste.
@juan nessy
Un autentique référendum ?
Mais c’est une blague que vous proposez ?
Avez vous déjà oublié ?
Le dernier référendum en France c’est traduit par un rejet massif du traité européen…qui fut mis en application à la suite du vote du congrès suite à l’élection de NS.
La démocratie est MORTE.
Bien amicalement.
@juan nessy
je suis hélas obligé d’avouer mon accord avec le constat de jeanpaulmichel. Les faits sont têtus … Néanmoins vous avouerai-je aussi ma lancinante honte à n’avoir pu sauvegarder cette foi démocratique qui vous habite encore et toujours. Difficile de ne pas céder au mal suprême du pessimisme dénoncé si bien par Spinoza, péché mortel pour nos églises autant que pour Paul…
Lâcheté sans doute comme vous l’évoquez aussi. Mais passage obligé sans doute aussi. Du reniement la renaissance peut se nourrir. Une rupture radicale me semble inévitable.. Les décors du village Potemkime seront inéluctablement renversés. Les petits arrangements entre amis de bonne compagnie pour rafraîchir le décorum n’ont plus de sens. Mais l’idéal démocratique, s’il n’est plus viable sous nos horizons, reste indépassable.
Au plaisir d’en deviser alors autour d’une bouteille… À la santé de ce viel esclavagiste et vigneron de Mr de Secondat de la Brède de Montesquieu, précurseur du libre-échangisme si favorable à ses ventes de Bordeaux , pourfendeur des guerres royales si défavorables à ses ventes de Bordeaux, mais tellement à l’avant garde des combats de son temps… Ne jamais trop gratter derrière les magnifiques façades dix-huitième de la belle endormie.
@janpaulmichel qui doit être catholique et Crapaud rouge qui ne m’a lu qu’en diagonale :
Je parle d’un referendum européen sur la même question partout en même temps, le même jour .
Après , on compte et on sait où l’on en est et ce que peuple veut ou ne veut pas .
On ne gère , ni ne gouverne avec des fictions .
@Vigneron :
Pour l’homme Montesquieu , je n’ai pas d’opinion et il m’intéresse peu , tout comme Einstein qui était un génie et un triste sire . En tout cas c’est ce que laisse à penser sa première femme .
Je n’ai pas vraiment décelé vers quel port vous souhaitez faire escale .
In vino veritas .
Cordialement .
Bonsoir,
@ Pierre-Yves D., vigneron et « batracien écarlate » :
Oui, vous avez tout à fait raison : restaurons la démocratie et les contrepouvoirs effectifs avant de penser à recentrer encore la centralisation technocratique qui cache bien ses véritables centres d’intérêts…
Sinon, gare aux lendemains qui déchantent. Les gens sont tellement focalisés par les détails qu’ils ne voient pas l’essentiel qui est « la démocratie et la liberté en danger » !
Cordialement,
@juan nessy: je ne vous ai pas « lu en diagonal », seulement je me fiche de ce référendum puisque je trouve totalement absurde, absolument absurde, cette idée de « contrôle a priori des budgets nationaux » par une entité, la commission européenne, qui N’EST PAS DEMOCRATIQUE. Dans un autre post ci-dessus, j’ai écrit : « Faut être débile au dernier degré pour proposer des idées pareilles ». Mais enfin, pourquoi contrôler les budgets nationaux, alors que politiquement on ne contrôle rien du tout, c’est LE CAPITALISME QUI A LE CONTROLE !!!!!
@Crapaud roiuge :
Un contrôle a priori n’est pas démocratique . Je ne dit que ça .
Sa » menace » a pour moi l’avantage de faire sortir le loup ( à défaut de Robin) du bois . Et je ne connais rien de plus démocratique qu’un referendum dans les conditions dites .
Le capitalisme ne va pas s’écrouler tout seul quoi qu’on dise , écrive ou » démontre » .
Mais si vous ne croyez pas dans la force ( démocratique) d’un referendum européen , je ne vois pas d’autre issue que l’acceptation servile ou la révolte violente .
J’ai aimé la définition de la nouvelle Europe que l’on nous dessine inexorablement :
——– L’Europe NEO-EURO-COLONIALISTE ———-
Plus efficace que 30 lignes
Bien dit. Dès lors, à quoi bon encore voter à l’échelon national (fédéral, pour nous Belges) ? Ne faudrait-il pas uniquement voter aux échelons européen et locaux puisque les décisions les plus importantes se prendront désormais à ces niveaux ? Problème : les citoyens de l’UE ne sont absolument pas prêts à cela. Tiens, imaginerait-on une circonscription européenne unique ? Ce serait marrant de pouvoir voter pour des Roumains ou des Chypriotes ! Tant qu’à faire, la légitimité de l’Europe toute-puissante ne passerait-elle pas par-là ?
@kohaagen
Mais précisément, c’est ce qu’il faut réaliser le plus vite possible : un ensemble politique et électoral unifié, pour que les idées puissent circuler librement car ce sont bien elles qui sont entravées aujourd’hui, alors que les capitaux eux font ce que bon leur semble au détriment de la majorité de la population.
Juan nessy un peu plus haut, fait étalage de la maladresse des orthodoxes fédéralistes qui n’ont jamais compris qu’on ne pourrait pas faire une intégration par la volonté technocratique. L’Union dans ses fondements a été une machine à détruire le politique alors que seul ce dernier peut avoir une chose de réaliser l’unité. Un signal d’alarme avait été tiré en 2005. On sait comment il a été ignoré…
@Kohaagen :
C’est bien ce qu’il aurait fallu faire dès les dernières européennes . Si on veut une Europe politique c’est même la condition première : Une constitution , un parlement , des députés européens membres de partis européens se présentant comme tels .
J’ignore si ça arrivera un jour , mais entre temps parler d’Europe politique est un fantasme , et pire une monstruosité qui nous fait occulter que nos soient disantes libertés nationales ne sont elles mêmes que des comprimés hypnotiques pour nous faire admettre notre auto-capitulation devant le marché et nos plaisirs bourgeois .
Il est dommage de constater l’urgence de l’intégration politique et économique (je veux parler ici de la politique économique et non des règles commerciales) alors que l’UE se construit depuis 60 ans ! Des choix brusques vont devoir être opérés qui, je le répète, seront très mal vécus par les populations des Etats membres : qui est aujourd’hui prêt à accorder à Bruxelles un droit de regard en matière fiscale (fiscalité directe, j’entends) ou sociale ? A force de tergiversations et de « batailles-pour-défendre-son-pré-carré », les Etats européens ont loupé le coche. Ils vont DEVOIR agir dans la précipitation et cela n’augure rien de bon. Dommage, vraiment…
Là, François Leclerc devient vraiment un champion du surf sur les vagues mondiales de la crise , à force de les fréquenter si assidûment . Du panorama sur ce chantier pourtant bouillonnant il s’en dégage une certaine sérénité , comme si les mouvements des plaques tectoniques de la mondialisation commençaient à se réordonner avec les nouveaux poids de chaque monnaie , de chaque institution , de chaque continent . Et en plus c’est élégamment dit . Chapeau .
Grand coup de ciseau de Zapatero !
M. Zapatero a annoncé mercredi, sous la pression de l’UE et des Etats-Unis, des mesures d’austérité supplémentaires pour 2010 et 2011 afin de réduire les importants déficits publics.
D’un montant de 15 milliards d’euros, les économies annoncées impliquent notamment une baisse des salaires pour les fonctionnaires, un gel de la revalorisation de certaines retraites, la fin d’une prime à la naissance ou la suppression de projets d’investissements publics.
Ou est la baisse des revenus financiers extravagants ?
Quelle honte !
Et nous en France, c pour quand ?
Pour gueuler, on préfère c sûr, s’en prendre aux piétons qui traversent la rue sur son passage réservé. C bien plus facile et surtout plus accessible.
Dégouté je suis, dégouté je resterais.
ne l’oublions pas, au-delà des réformes indispensables sur la dépense publique dans les pays de la zone euro, la sortie définitive de la crise de la dette publique dépend surtout de la capacité des pays à dégager plus de croissance que la charge d’intérêts de la dette.
Dès lors, si la BCE venait à augmenter ses taux directeurs dans les prochains mois et à entraîner par là même l’euro à la hausse, la crise serait relancée.
Il faut donc au contraire laisser l’euro baisser vers son niveau d’équilibre, c’est-à-dire autour des 1,20 dollar pour un euro. Dans ce cadre, la croissance eurolandaise pourra enfin profiter du rebond de l’économie mondiale et retrouver un rythme de 2% à 2,5% en 2011. Avec une inflation d’environ 1,5%, la croissance du PIB en valeur avoisinera alors les 4%, soit 0,5 point de plus que la charge des intérêts de la dette publique des pays eurolandais.
Parallèlement, l’harmonisation des conditions fiscales et réglementaires, ainsi que la création d’un budget fédéral eurolandais devront être engagées. Et c’est seulement à ce moment là que la zone euro sera définitivement sauvée…
Marc Touatib http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml?news=7668924
Monsieur Lambert.
Sachant que les swaps Euro/dollar viennent d’être réactivés, les variations de taux devraient être limitées.
Mais…
Coté zone Euro, que les choses aillent mieux serait surtout de s’isoler du dollar, comme tout le monde. Enfin, autant que faire se peut.
Coté suite des évènements, Monsieur Leclerc, le LEAP est-il toujours dans les clous..??
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-44-est-disponible–Crise-systemique-globale-USA-UK-Le-couple-explosif-de-la-seconde-moitie-2010-Ete-2010-la_a4523.html
– Pendant ce temps, aux Etats-Unis, le gouverneur Arnold Schwarzenegger prépare le peuple de Californie : des jours difficiles s’annoncent. Ils vont devoir se serrer la ceinture.
« Des coupes terribles » sont en chemin, a déclaré le gouverneur.
– Vous souvenez-vous de ce qu’ont fait les Coréens ? Ils ont donné leurs bijoux en or pour que l’Etat puisse payer ses factures aux prêteurs étrangers.
– Les Grecs, en revanche, semblent chercher la bagarre. Ils pensent avoir droit à la dolce vita. Ils trouvent que ça fait partie de ce qu’on obtient en rejoignant l’Union européenne.
Bill Bonner, http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100513-2728.html
Quand Marc Touati fera de bonnes prévisions, les poules auront des dents…ça fait dix ans que les médias nous le sortent et le mec est toujours là pour raconter le contraire de ce qui va se passer…
On ne peut pas servir deux maîtres à la fois.
Marc Touati travaille dans la finance. Il est donc orienté marché. Par principe, suivant ses convictions, le marché c’est la liberté et de ce fait c’est bien lui qui doit mener la danse. Que cela soit visible ou pas, c’est bien le marché qui guide tout et les donneurs d’ordres sont bien les capitaux. Ceux sont eux qui drive. La mule c’est nous et les états, le cocher qui conduit le chariot « civilisation » c’est le détenteur de capitaux. Personne au-dessus. Marc Touati mets donc ses compétences au service de ce maître suprême. Son discours est adossé à ce mur. Il ne lui viendra jamais à l’esprit de s’en écarter.
A ce titre, il est intéressant de suivre le débat qu’il eut avec un politique. Deux visions différentes.
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2967
Hervey, cela confirme bien qu’il y a plus de fous en liberté que dans les asiles. Et si j’assimile fous à manipulés ou manipulateurs, je ne suis pas trop loin de la vérité, je pense.
Bon, sinon, Monsieur Lambert, les Grcs qui se révoltent…????
Ne croyez-vous pas qu’ils se rendent compte qu’ils se sont faits bercés de douces illusions et que la « chute » est brutale…???
Ceci dit, j’aurais souhaité que le peuple américain réalise cela aussi, mais la puissance de l’American Dream semble extraordinaire…
Money forever is good for you… Et je vois mal une agence de notation dégrader un état US…
Albatros@:
Oui. Marc TOUATI préfère à priori les plateaux de télévision que ses austères bureaux parisiens. Lui a compris que le « paraître » est plus lucratif que la compétence .. çà on ne peut pas lui retirer.
@coucou :
Parce que vous trouvez les arguments de Mélanchon intelligents ?
Mais le monde marche vraiment sur la tête !
Où avez-vous lu le nom de Mélanchon dans mes propos ? Je n’ai aucun avis sur ce Monsieur à la verve aïgue
@coucou :
Autant pour moi, je croyais que vous faisiez allusion à la vidéo de l’émission Arrêt-sur-image postée par Hervey, dans laquelle il y a un débat entre Mélanchon et Touati.
Ce qu’y disait Marc Touati me paraît très logique, contrairement aux propos de Mélanchon. Mais je n’ai pas entendu tout ce qu’a pû dire M. Touati dans le passé, pour savoir s’il disait beaucoup de bêtises.
Pour continuer le message de Jacques, ci-dessus à 9h18 :
Voici les dernières prévisions de la Banque des Règlements Internationaux :
– En 2011, la dette publique de l’Espagne sera de 74 % du PIB.
– En 2011, la dette publique de l’Allemagne sera de 85 % du PIB.
– En 2011, la dette publique de l’Irlande sera de 93 % du PIB.
– En 2011, la dette publique du Royaume-Uni sera de 94 % du PIB.
– En 2011, la dette publique du Portugal sera de 97 % du PIB.
– En 2011, la dette publique de la France sera de 99 % du PIB.
– En 2011, la dette publique des Etats-Unis sera de 100 % du PIB.
– En 2011, la dette publique de l’Italie sera de 130 % du PIB.
– En 2011, la dette publique de la Grèce sera de 130 % du PIB.
– En 2011, la dette publique du Japon sera de 204 % du PIB.
http://www.bis.org/publ/work300.pdf
C’est bien joli cette liste mais ce qui est important dans la dette publique c’est de savoir qui détient cette dette.
Pour la France ce sont pour la majorité des étrangers, pour le Japon et l’Allemagne c’est l’inverse et ça change tout, ça permet notamment au Japonais d’avoir une dette de 204% du PIB sans gros problème puisque ce sont les épargnants japonais eux même qui profitent de cette dette.
C.B écrit : « ça permet notamment au Japonais d’avoir une dette de 204% du PIB sans gros problème puisque ce sont les épargnants japonais eux même qui profitent de cette dette. »
Comment ça, sans gros problème ?
Quand un Etat est de plus en plus surendetté, le service de la dette devient un des plus gros postes budgétaires. Par exemple, pour la France, le service de la dette est le deuxième poste budgétaire (le premier, c’est l’Education Nationale).
Conséquence : l’Etat choisit le plus souvent de réduire massivement les dépenses publiques, et ce sont donc les plus pauvres qui morflent.
Pour revenir au cas du Japon :
Près d’un Japonais sur six vit sous le seuil de pauvreté.
Aujourdhuilejapon
@BA :
Certes mais CB a raison . Quand une dette reste dans la famille , ça permet à la famille de rester libre . Libre en particulier de laver son linge sale en famille , sans se perdre dans les écrans de fumée du marché ( des banques internationales ) .
Et ça change TOUT : car le politique et le vote ont alors encore leur mot à dire .
Bonjour, il serait intéressant de connaitre les montants de dettes détenues privées publiques:
de la dette Française privée publique détenue par des étrangers.
de la dette étrangère privée publique détenue par des Français.
Au principe d’état souverain (tu me fais çà, je te rends l’appareil), deux dettes d’un montant identique s’annulent (entre pays).
Puis, à l’organisation du peuple souverain, un comité national de répudiation des dettes financières spéculatives, après étude de chaque cas particulier.
Sur nomination d’intérêt national, il sera confié à Paul Jorion et François Leclerc et …………… la défense des intérêts souverains dans ce comité.
Merci à François et Paul d’accepter cette nomination.
@BA :
Je reconnais néanmoins que mon affirmation ne vaut que si les membres de la famille qui sont créanciers se snetent encore de la famille . Si comme certains en france , ils sont français quand on parle de régime social , et étrangers quand on parle d’impôts , c’est au contraire la double peine pour les français endettés .
Sauf à déchoir de leur nationalité et de leur créance , ces salopard(e)s internationaux ., qui sont les vrais bandits de grands chemins .
Les japonais ,eux ,peuvent choisir le Hara-kiri .
@C.B
Certes je Japon détient en interne la presque totalité de sa dette souveraine. La France d’ailleurs était jusqu’à assez récemment proche de ce cas de figure, jusqu’à ce que nos banques et compagnies d’assurances aillent chercher des rendements plus attractifs en Italie, Espagne, Portugal ou Grèce. De manière, en bon maquignons, à gonfler les atours de leurs jolis petits produits financiers (assurance-vie et autres) pour les refiler à leurs jolis petits rentiers de clients ou prospects.
Ceux là même qui s’inquiètent, ou que l’on veut inquiéter, de notre soi disant redhibitoire dette. Zauraient mieux fait de s’inquiéter de la dette « porcine » (comme ils disent élégamment sur zerohedge)! Cela dit ils auraient eu tort de s’affoler, les petits rentiers: l’EU et la BCE viennent jouer les zorro pour sauver la mise à leurs gentilles BNP, SG, CASA, AXA, GROUPAMA et consorts!
Je suis désolé d’avoir à le dire, mais tant que cette piétailles, engraissée au biberon crypto-balladurien du joyeux capitalisme populaire (trademark déposée version 85/86), n’aura pas été touchée au coeur de son système nerveux central , c’est à dire sa bonne vielle épargne des familles, rien ne bougera. Le logiciel continuera à ronronner en mode veille, ou au pire sécurité, et pas de 4 août à l’horizon!
C’est un peu la parabole du bounty. Tant que les corps intermédiaires, les seconds et lieutenants du bateau, ne se sentent pas personnellement victimes de l’injustice et du dérèglement qui règnent, pas de mutinerie.
La pire des inégalités me semble celle du partage de l’insécurité. Car elle emporte une part grandissante de chaque peuple dans la précarité et l’angoisse du pire, tout en maintenant dans la paralysie ceux qui croient encore aux privilèges de leur pseudo sécurité. Et ce d’autant plus, qu’alors, grande ouverte est laissée la porte aux vents mauvais, sécuritaires, régressifs, répressifs et reactionnaires. La moisissure du repli.
Et pour en revenir au thème de la dette, au delà de l’apparent avantage pour un pays de posséder sa propre dette en interne, ne pas oublier qu’il est beaucoup plus aisé, politiquement comme économiquement, de faire défaut lorsque c’est » l’étranger » qui la détient..:-)
@BA
1. On emprunte plus qu’on ne paye d’intérêt, donc ça ne coute rien et surtout pas aux pauvres.
2. On ne remboursera pas la dette et je ne suis même pas sûr qu’on paye un jour les intérêts. Les 3% de Maastricht sont là pour ça !
3. Ne pas rembourser sa dette et emprunter les intérêts, passe encore, mais creuser toujours plus le trou, ça va finir par se voir. Il faudra donc réduire les dépenses de l’état et augmenter les impôts.
Sauf erreur, on est un pays riche, très riche, ça ne tuera personne de prendre un peu plus aux super-riches, aux très riches, aux riches et aux petits riches. Quand je verrais moins de voiture à 45K€ dans les rues, quand les maisons à 250K€ ne se vendront plus, quand les pauvres arrêterons d’acheter des i-phones alors là, je me ferrais du soucis.
Pour le fun : Les prêteurs (en général) ont plutôt pas intérêt à ne pas réclamer leurs dûs, ils se rendraient compte qu’en fait ils n’ont rien. Mieux vaut pour eux qu’ils fassent semblant d’y croire.
Non, Juan Nessy, car la dette publique détenue par les nationaux n’est pas détenue par tous les membres de la famille, mais par les 5 % les plus riches.
En clair : 95 % des membres de la famille ne possèdent pas de bons du Trésor.
95 % des membres de la famille ne sont pas détenteurs d’obligations de l’Etat.
Et donc, surtout :
95 % des membres de la famille vont maintenant devoir se serrer la ceinture pour que les 5 % détenteurs de la dette d’Etat continuent à percevoir les intérêts des prêts qu’ils ont accordés à l’Etat.
@BA
Quelles sont vos sources sur les 5%?
La plupart des assurances vie contiennent des obligations d’Etat, on est donc trés loin des 5%!
Je rajoute que lorsque qu’un pays detient sa propre dette globalement il ne s’appauvrit pas.
C’est pour cela qu’il faut différencier un pays en faillite d’un Etat en faillite.
@ jeannot :
la détention de dettes n’est pas symétrique : la France (banques, investisseurs français) possèdent un tiers de la dette italienne soit environ 500 milliards d’euros mais les Italiens ne possèdent pas 1/3 de la dette française et c’est là le problème. La France est un cas extrêmement bizarre d’un pays dont la dette est détenue au deux-tiers trois-quarts par des « investisseurs étrangers » mais qui est un gros créancier avec d’autres pays notamment ceux du sud de l’Europe.
@BA
Le seuil de pauvreté n’indique en aucun cas la richesse ou pas d’un pays, c’est un indicateur d’inégalité à l’intérieur d’un pays. Au japon, le seuil de pauvreté est à moins de 8500€, c’est plus que le revenu moyen en chine, pourtant la chine n’a pas de dette !?!
Mieux vaut naitre endetté au japon que créditeur en chine !
@C.B
vos constats me semblent faux. Le Japon est devenu un cas d’école et un repoussoir pour quelqu’économiste que ce soit, toutes chapelles confondues. 20 ans qu’ils sont à la trappe, électro-cardiogramme plat, à ramer pour revenir à la surface après leurs krach bancaire et immobilier. Ah bien sur, en bons petits soldats nippons, ils se saignent aux quatre veines pour aider leur état à faire tourner la machine. C’est qu’on à notre honneur monsieur! En attendant c’est une régression incroyable, une génération sacrifiée, au point même d’en arriver à mettre enfin au pouvoir un parti « de gauche ». Une première depuis la guerre!
Pour ça il avait quand même fallu qu’ils promettent de stopper l’extension de la base américaine d’Okinawa. Un petit refrain patriotique ça mange pas de pain… Bien sur le premier ministre est en train de manger son chapeau. « Hey face de citron t’es bien gentil, mais contente toi de ton poste de marionnette, paye tes dettes et laisse l’oncle Sam faire ses tas de sable sur tes plages! »
Les classes populaires sont détentrices d’assurance-vie ?
Jeudi 13 mai 2010 :
Le Japon devrait envisager une cure d’austérité « à la grecque ».
Le Japon est en passe de décrocher le titre de « Grèce de l’Orient ». En effet, même Naoto Kan, le ministre des finances japonais, n’aspire qu’à maintenir l’emprunt d’Etat de l’année prochaine au même niveau que cette année, c’est-à-dire 44 300 milliards de yens (374 milliards d’euros). Mais l’épargne légendaire des ménages et des entreprises du Japon a chuté. Et si par le passé les épargnants nippons ont toujours été indulgents à l’encontre des dépenses excessives de leur gouvernement, l’épargne est aujourd’hui insuffisante pour financer le véritable gouffre creusé par la dette publique. Et d’autres financiers se montreraient certainement moins conciliants. Le ratio de la dette du Japon sur son produit intérieur brut (PIB) dépasse désormais la barre des 200 %, et le montant des emprunts d’Etat pour l’année allant de mars 2010 à mars 2011 s’élève à plus de 9 % du PIB.
La suite ici :
Le Monde
Le Japon est en passe de décrocher le titre de « Grèce de l’Orient ».
« Grèce de l’Orient » ?
Tout est dit.
@ronron
Faux! Le seuil de pauvreté indique juste un chiffre égal à la moitié du revenu médian d’une nation. Point barre!
Par contre la proportion de ceux survivant avec un revenu en dessous de ce seuil commence à s’approcher d’une indication parlante du niveau d’inégalités et donc de souffrance sociale.
Et là se situe la vraie pauvreté, puisqu’elle est par essence une valeur relative. Pas de richesse sans pauvreté et inversement!
Et sur votre parallèlle Japon/Chine pas d’accord mon plus car, encore, il ne faut pas se concentrer sur la valeur absolue objective du chiffre mais plutôt sur la dynamique qui le sous-tend. Et globalement les chinois vivent une progression, une relative embellie, là où les japonais vivent une régression, une vraie dépression. Et pareillement le cadre supérieur déclassé arbitrairement, même à revenu plus élevé, se sentira pauvre et malheureux, contrairement à l’ouvrier promu chef d’équipe.
Et quand c’est de génération en génération que la dynamique du déclassement s’installe dans les esprits, puis dans les faits comme ici aujourd’hui, alors c’est tout ce qui reste de contrat social qui s’évanouit dans les eaux boueuses du grand marché mondial. Droit vers l’anomie de Durkheim… Du suicide social pur et simple. Saint Bourdieu priez pour nous! C’est pas Marx ou Lénine qu’il nous faudra c’est Kropotkine ou Mad Max…:-)
@BA :
– classe populaire et assurance vie : je n’ai pas de chiffres global qui définissent le pourcentage de foyers modestes et le poids de leurs dépôts , mais si je me contente de regarder autour de moi je vous confirme que beaucoup de foyers modestes ( disons autour de 2000 euros mensuels ) viennent de vider leurs livrets A ou épargne logement où étaient déposées des sommes souvent inférieures à 1500 euros , pour contracter des assurances vie . Si vous entendez par classe populaire des personnes qui n’ont aucune épargne , votre étonnement ^peut se comprendre . Mais vous seriez surpris de découvrir que des personnes au RSA , justement parce qu’elle savent se qu’épargner veut dire , dispose d’un livret d’épargne même très modeste .
– Japon et Grèce : au delà du fait qu’il s’agit de deux îles , je ne vois pas pourquoi j’emboîterais le pas aux journalistes en mal de comparaisons porteuses et flashies . Je maintiens que la rigueur quand c’est nécessaire , est plus légitime et transparente dans un pays où la dette publique est portéee par les nationaux . Car on peut s’expliquer entre japonais , c’est à dire politiquement .et jouer sur tous les tableaux sociaux , économiques , de choix de développement et de rythme de progression . Je suis juste un peu inquiet , pour les riches ,créanciers ou pas , japonais comme français , sur leur sens national qui depuis longtemps est celui de la valeur de leurs seuls patrimoine e revenus .
Auquel il faudra bien s’attaquer . A commencer par les revenus de la rente .
Je corrige car la Grèce ne se limite pas à la Crète . Mais un pays qui compte plus de mille iles n’est pas tout à fait continental .
Imaginons une famille : la famille « France ».
L’Etat va voir cette famille. L’Etat convoque la famille entière. L’Etat pose la question à la cantonade :
« Bonjour ! J’ai besoin de plusieurs dizaines de milliards d’euros pour boucler mes fins de mois. Je viens d’en emprunter à des banques étrangères, à des entreprises d’assurance étrangères, à des caisses de retraite étrangères, etc. Maintenant, je me tourne vers vous. Qui peut me prêter de l’argent ? »
Silence.
Quelques mains se lèvent.
Ce sont les membres les plus riches de la famille « France ». Ils acceptent de prêter à l’Etat.
Une lapalissade : ce sont les détenteurs de capitaux qui peuvent prêter des capitaux à l’Etat.
Combien sont-ils en pourcentage sur 65 millions de Français ?
Combien sont en pourcentage les Français détenteurs de capitaux qui acceptent de prêter à l’Etat ?
Ma réponse : 5 %.
Conclusion : les plans d’austérité décidés partout en Europe, y compris en France, ont ceci de scandaleux :
95 % de la population vont être encore une fois pressurés pour que les 5 % les plus riches puissent continuer à percevoir les intérêts des prêts qu’ils ont accordés à l’Etat.
Autrement dit :
l’argent de 95 % de la population française va être siphonné en direction des 5 % les plus riches.
@BA :
A trop faire parler les chiffres et les pourcentages , vous en oubliez la politique , ses élections , ses confrontations , ses arbitrages fiscaux .
Si la France est une famille ( je crains qu’elle ne le soit plus , quand il faut être compagne d’un ministre nouvellement nommé pour se sentir obligée d’y payer ses impôts ) , la politique nationale est le moyen de règler ses comptes .
Par négociation commerciale ou prélèvement autoritaire ou les deux .
Je me suis mouillée de prétendre que ma famille efficace pour peser un peu dans la bagarre mondiale , est l’Europe . Avec une constitution ( plus une « économique » dont on attend toujours la parution dans une version non anglo-saxonne ) , des élections , un parlement , une fiscalité , une protection sociale , une armée , une justice , des règles environnementales ….communes .
On est loin du compte ?
Raison de plus pour le revendiquer .
Juan Nessy, votre famille est l’Europe ?
Ah bon ?
Moi, ma famille est la France.
Et je dois avouer que je n’aime pas votre famille.
@BA :
Citation tronquée ne vaut pas . Pas plus que le matraquage de chiffres sortis de leurs contextes .
La France est ma mère .
L’idée que vous vous faites de la famille semble se réduire à un cocon illusoire .
L’idée que vous vous faites de la famille est celle du dessin animé « LES BISOUNOURS ».
Le monde merveilleux de la construction européenne touche à sa fin.
L’Histoire est tragique.
Je voudrais mentionner ici une intéressante série de questions-réponses sur la crise européenne
publiée dans le New York Times, avec les réponses de Simon Johnson, Carmen Reinhart et Yves Smith:
<a href=“http://economix.blogs.nytimes.com/2010/05/10/europes-debt-crisis-your-questions-answered/ “< Answers on Europe´s debt crisis part 1
< a href=“http://economix.blogs.nytimes.com/2010/05/11/more-answers-on-europes-debt-crisis/“
< Answers on Europe´s debt crisis part 2
< a href=“http://economix.blogs.nytimes.com/2010/05/11/answers-on
-europes-debt-crisis-part-3/?ref=business“ < Answers on Europe´s debt crisis part 3
Le FMI come deus ex machina, non merci. Ce bras US, je ne vois comment en parler, moi, avec pondération et étudier avec sérieux ces préconisations ultra-libérales qui ont ruiné et ruinent encore tant de pays qu’il contraint à ouvir leurs marchés au dumping des pays riches, aux capitaux des pays riches.
En termes politiques, accepter le rôle de pivot du FMI, c’est dire adieu à l’indépendance. On n’en sera pas étonné de la part d’un Sarkozy, ce « français à passeport américain », comme le définissait son ministre Eric Besson, socialiste dans une vie antérieure.
Enfin, on joue dans le paradigme « marchés financiers ». On les gave, on les rassure. On attend la corde pour les ficeler, sinon les pendre. C’est quand même formidables, on fait un bas de laine de 700 milliards au cas où, pour appeler un chat un chat, les banques, les assurances, les hedges funds de ces mêmes banques, tout ce marigot qui se contrefiche totalement des lois et de l’intérêt général, aurait encore fin dans quelques temps. Quand il aura digéré le gavage « Greek bunds ».
Je rappelle accessoiremet que tout ce nouveau financement pour calmer le golem lancé par l’innefable Reagan et toute sa clique de néos continuateurs est décidé en dehors de tout contrôle démocratique.
Au moment de l’élection des députés européesns, tous les médias ont entamé le grand air de l’UE démocratique. On allait voir ce qu’on allait voir!…L’UE était à l’écoute des peuples et ses instance ne faisaient que mettre en musique l’éction du Parlement souverain.
Aujourd’hui, les mirages ont été rangées dans les boites en attendant de resservir et un groupe de quelques personnes, ou plutôt deux – Serkozy et Merkel- décident en toute autocratie d’aller à rebours de toute logique, satisfaire les appétits censitaires de l’aile avancée de l’ultra-libéralisme qui ruine les peuples depuis non pas 2008, mais au moins 2002. Car c’est entre autres pour celà que Jospin a été éjecté, pour s’être soumis lui aussi à la « bonne gouvernance » de la finance, dont, déjà les peuples souffaient.
La forme de la décision à 700 milliards d’euros, les bénificiaires de la décision et les conséquences totalement négatives, de quelque côté qu’on regarde, tout celà est un scandale absolument inouï, qui va impacter les vies quotidiennes de chacun dramatiquement, en Grèce comme en France.
L’UE et ses machiavéliques acteurs, avec bien sûr, les mercenaires internationaux du Marché, FMI et BM, s’avère être, si l’on est sincèe et lucide, des ennemis des peuples.
Hhmm… vous avez une réflexion qui me plait. A un détail près.
L’Europe n’a pas forcément les mains vraiment libres avec une Angleterre qui attaque de l’intérieur avec l’accord du grand frère US…
Là-dessus, on ne peut que reconnaître que le grand De Gaulle, tout comme Philippe Séguin, étaient des politiques qui, malgré leur étiquette de droite, pensaient de temps en temps à leur pays, EUX !
Toujours plus vite, toujours plus complexe et plus très loin de la folie. C’est à se demander si le moyen terme veut encore dire quelque chose pour quelqu’un. Tout cela parce que nous continuons à vouer un culte sans limitte aux marchés, ces ogres sans-forme qui ne sont que les sommes de nos désirs désincarnés, ou alors l’incarnation même de la déresponsabilisation.
Le finance mondiale est devenue totalement irrationele, elle se réfugie dans l’instant pour tenter de faire des gains, pour tenter de se légitimer, pour tenter de survivre. Elle se débat alors que le seule vraie alternative pour un avenir serait de se concentrer sur le long terme et surtout apprendre à faire avec (l’imprononçable politiquement).
J’ai écouté BFM hier matin et j’ai entendu une bande d’hallucinés de la finance délirer sur le bon sens des nano gains et des nano transactions, des mécanismes informatiques qui mettent encore plus l’Homme entre parenthèse alors que sincèrement on peut se demander ce qu’il a encore à dire et si il existe encore.
Raisonnons un peu plus loin que les marchés. Quel pays de la zone Euro est le plus dépendant du pétrole ? Les Pays-Bas et leurs fleurs ? Le Royaume-Uni et leurs imports de nourriture ? Ou la Grèce et sa flotte maritime ? Quel est le pays qui est potentiellement le plus vulnérable au mutli-crises-défis qui se présentent à court, moyen et long terme ? Quelle est la crédibilité d’un pays sans armée et qui serait incapable de contenir une population qui pourrait basculer dans le révolution sous la pression de la rigueur ?
Si je devais choisir un pays en Europe où me réincarner, je n’hésiterais pas, je choisirais la Grèce.
Une vue globale du truc ambiant :
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3054
« Dette et Austérité : aujourd’hui comme hier, les marchés se trompent, par Paul De Grauwe »
Mais je pense que ce ne sont pas les marchés qui se trompent.
Mais l’auteur.
Cela avait déjà été écrit ici à plusieurs reprises. Les « zinvestisseurs » jouent la montre : après eux, le déluge…
@ Yvan : c’est ça qui est difficile pour le citoyen ordinaire: moi j’avais lu cet article sur ContreInfo et trouvais que cela avait du sens. Maintenant voilà qu’un de mes commentateurs favoris – excusez cette petite flagornerie sincère – me dit le contraire. J’essaie de comprendre ?
Non sur plusieurs points. Et pas par plaisir de contredire mais :
– vous n’êtes pas un citoyen ordinaire (sur facebook ou la télé), vous suivez le blog.
– je suis un citoyen ordinaire et ça me gonflerait grave d’être le contraire. Juste un citoyen qui REFUSE d’entrer trop dans les détails de la finance mais qui comprend VACHEMENT quand on lui raconte des conneries.
Je n’ai aucun mérite : c’est mon boulot.
Comme dit notre ami Leclerc, « le marché » est un truc hétérogène qui n’a pas de politique vraiment cohérente SAUF sa soif de fric à court terme. Et le fait qu’il soit constitué d’intérêts qui jouent à avoir la plus longue, nous nous rendons compte que nous sommes sauvés d’une dictature mondiale par l’argent.
Une fois ça compris, ça s’éclaire beaucoup.
Ne croyez donc pas, malgré une tendance à l’ambivalence que j’ai depuis tout petit et qui m’a certainement poussé vers mon métier de juge infernal coté fric, ne croyez pas, donc, que les « zinvestisseurs » aient une vue à long terme qui dépasse une demi-journée……….
Dans la demi journée, un idiot de gouvernement pourrait prendre une décision qui pourrait leur faire perdre les 15% de rendement annuel qu’ils VEULENT sur chaque dollar « placé » (voir plus si affinité) et, croyez-moi, ils connaissent leur force de prêteur de denier.
Chose « amusante », c’est cela qui a provoqué la gentille crise actuelle et causera leur perte en tuant la classe moyenne et les plus pauvres du G20.
J’espère avoir été clair, net et précis. Car en plus d’avoir une réflexion chaotique car erratique, je ne suis pas un champion en expression.
Je préfère les Maths… 😉
La « poule aux œufs d’or »…
Ca se trouve en lecture libre, sur le net..????????????
T’as raison yvan. Ils pensent à court terme. Mais c’est assez rationnel. S’ils ne pensaient pas comme ça, ils se feraient bouffer avant même d’avoir atteint le moyen terme. Le problème c’est quand on ne leur met pas un cadre qui permette de canaliser ce phénomène et intègre le long terme. Sans ce cadre, ils prennent les commandes et attachez vos ceintures. C’est je crois ce que voulait dire l’auteur cité, les marchés se trompent (sauf à très court terme) et les prix en bourse ne reflètent aucune réalité objective sur le produit coté. Il a oublié de dire, comme si je ne me trompe Keynes l’a dit un jour, qu’au milieu des spéculateurs complètement hystériques et moutonniers c’est le gars raisonnable rivé sur la réalité du produit qui va se faire lessiver.
@Yvan
comme Didier, sans complaisance, je dirai qu’avec Zebu et Moi, vous êtes dans mes commentateurs préférés et moi non plus je n’y connais pas grand chose en finance.
Cependant.
Cependant, il me semble que si vous vous y connaissez vachement bien en pittbull, si vous y connaissez pas mal en maître de pittbull, il semble que vous ignoriez totalement l’existence du propriétaire, du patron du maître du pittbull. Lui, il a du temps pour penser. Il n’a que ça à foutre, et des techniciens comme le maître du pittbull, il en a dans plein de registres différents. Ne prenez pas les valets pour des maîtres.
Même s’ils manipulent des milliards de dollars, vos traders ne sont rien que des pittbulls. Et leurs patrons, même s’ils croient faire le travail de Dieu, ne sont que des exécutants. Balaises certes, mais des larbins quand même.
@Yvan(bis)
il y a déjà dix ans, on estimait à 500 milliards de dollard le fric investissable par les narcos sud américains. Sans compter les asiatiques et les moyens orientaux.
Il faut connaitre la mentalité d’un voyou qui même archi milliardaire reste un voyou. Pas forcément une lumière mais avec une sorte d’animalité quand il s’agit de pouvoir et de pognon. Ces mecs là n’ont absolument aucun respect pour un larbin. Et pour eux, qu’ils se paye un tapin, un polytechnicien, le meilleur avocat sorti d’Harvard ou le plus génial des traders, c’est pareil. Ils casquent pour avoir le meilleur, et ils attendent le meilleur.
Je pense qu’un maffieux Russe, un prince du pétrole, un héritier en diamant ou un bâtisseur d’empire à la Murdoch, sont du même tonneau.
Et ces gens là, tout individualiste qu’ils soient, connaissent la pratique et l’intérêt d’un cartel.
C’est la seule chose que je reprocherai à ce site d’excellence, il a un peu le nez sur la vitre du fait de la complexité monstrueuse des mécanismes en jeu mais je crains que la passion du légo ne fasse perdre de vue, à la longue, les visions densemble.
Les blankfein et autres, tout balaises qu’ils soient, ne sont que des troisièmes couteaux.
@ Yvan : bon, je commence à comprendre bien que la métaphore du pittbull me perturbe!
oui je lis ce blog assidument car je sens que quelque chose va se passer et je veux comprendre. Et puis ca me rassure de constater qu’il y a encore des gens qui ne sont pas abrutis 😉
Complètement d’accord, Kerjean.
Et il y a tout lieu de ne pas se « tromper » de cible quand le politique ou la presse nous lance un demi pittbul (voir un pittbull empaillé) pour désigner un « coupable » au peuple.
Là par contre où le cercle de pittbull sera de plus en plus restreint et donc identifiable, est que le mouvement de concentration de richesse non seulement continue, mais, grace aux milliards injectés, s’accélère.
(regardez la remontée magique des fortunes des milliardaires. Officielle, bien sûr. Et hors truands de haut vol qui ne sortent pas de l’ombre)
Ce mouvement de suppression de la classe moyenne nous venant des US, il est plus en avance chez eux. Les tea party s’appuient là-dessus, d’ailleurs.
D’ailleurs, Obama se sent obligé de « rassurer ».. :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20100514.OBS3924/l-economie-americaine-est-sur-la-bonne-voie-selon-obama.html
Mais la méthode Lahargarde a toujours des limites…
Les maitres des pittbull ont du souci à se faire.
F. Leclerc @
« succède désormais une nouvelle phase faite de sourde inquiétude sur l’avenir, qui s’annonce de longue durée, sauf rebondissement peu probable dans l’immédiat. »
– Nous gagnerons parce que nous sommes les plus forts
– Nous avons la situation bien en main
– etc…..
La probabilité « immédiate », c’est à dire dans moins de 3 mois, est l’abandon de l’euro par le premier des PIIGS dont le gouvernement aura le courage d’admettre que les faits ont toujours raison par rapport à la théorie et à l’utopie. C’est le peuple qui se chargera d’ouvrir les yeux à ce gouvernement.
Les gouvernements des autres pays en difficultés suivront……comme des moutons, étant donné que ces hommes politiques ont toujours retourné leur veste comme des girouettes.
La crise financière donne tort à ceux qui imitent mal le Gal De Gaulle quand il prétendait que la politique de la France ne se fait pas à la corbeille. De Gaulle tenait compte des réalités et a dévalué le franc quand cela s’est révélé nécessaire.
Les hommes politiques racontent et font n’importe quoi par idéologie. Le peuple lui ne se trompe pas sur les choix fondamentaux.
Les peuples des PIIGS apporteront la solution à cette crise de l’euro.
Grèce : « comité de crise » après des « annulations massives » de touristes.
Le gouvernement grec a annoncé jeudi la création d’un « comité de crise » face aux « annulations massives de réservations » touristiques dans le pays, l’Association des hôteliers d’Athènes (AHA) évoquant près de 20.000 nuits d’hôtels annulées dans la capitale et ses environs.
« Après les annulations massives de réservations, un comité de crise piloté par l’Organisme grec du tourisme a été mis en place », a annoncé un porte-parole du gouvernement à la presse, estimant le coût de ces annulations à « des dizaines de millions d’euros ».
Près de 20.000 nuits d’hôtel ont été annulées depuis les violences qui ont fait trois morts en marge des manifestations du 5 mai contre le plan de rigueur du gouvernement et « ce chiffre continue d’augmenter », avait auparavant affirmé à l’AFP le directeur de l’AHA, Loukas Douvas.
Romandie
BA, je vous aime bien, mais…
L’éclatement de la zone Euro, vous la prévoyez quand…???
Et, sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, vous me devez une choucroute.
« Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit… » (Victor Hugo, Après la bataille)
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/13/tour-d-europe-des-plans-de-rigueur_1351160_3214.html#ens_id=1268560
Mais un vague espoir politique, mais alors vraiment très vague :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/13/vince-cable-l-homme-qui-fait-fremir-la-city_1350927_3214.html
Il faut voir ce que Vince fera réellement…
Même s’il me ressemble et donc me plaît pour l’instant.
Je ne juge que sur les faits.
Sachant que 24 heures après la constitution de cette hydre à 2 têtes de gouvernance, sa mort est déjà annoncée.
Merci au Vigneron du site de nous permettre de lire : « La moisissure du repli ».
Force de la langue issue du réel, mollesse des courbes économiques…
merci du compliment Claire
On apprend aussi, sans toujours l’expliquer, à discerner la pourriture noble, grandeur des Sauternes, de la banale moisissure, tout juste abjecte… Mais elles sont souvent si semblables et presque contigues… Or et actif pourri en quelque sorte…
La BCE:
« ..En particulier, le Conseil a décidé de mener des interventions dans les marchés de la dette publique et privée dans la zone euro, et sur les marchés obligataires de la dette privée, dans
le cadre de son Programme de Marchés obligataires afin d’assurer la profondeur et la liquidité
dans les segments du marché qui sont dysfonctionnels.L’objectif de ce programme est de faire
face aux dysfonctionnnements de ces marchés obligataires et de restaurer un mécanisme adéquat de transmission de politique monétaire.L’ampleur de ces interventions sera déterminé par le Conseil. En prenant cette décision, le Conseil a pris note de la déclaration des gouvernements de la zone euro qu’ils ‘prendront toutes les mesures nécessaires pour réaliser
leurs objectifs en matière fisscale et dans les années à venir en relation avec leurs politiques de
dette excessive »et des engagements concrets pris par certains des gouvernements de la zone-euro d’accélérer leur processus d’ajustement fiscal et assurer la soutenabilité de leurs finances publiques.L ímpact des interventions décrites plus haut sera stérilisé en menant des interventions pour réabsorber la liquidité injectée via le Programme des marchés obligataires.. »
Bulletin mensuel 12 Mai
Je sais que ce blog déteste prendre la lorgnette par le bout politique. Mais à propos de la dernière exigence de la Commission, ce soir, un excellent édito de JF Kahn.
Il est le premier éditorialiste à déclarer ceci
http://www.jeanfrancoiskahn.com/Vers-une-Europe-colonisee%C2%A0_a134.html
sera-t-il le seul?
Très étonnamment, Joffrin a pondu un éditorial assez proche dans le ton :
http://www.liberation.fr/economie/0101635191-humiliant
La proposition de Barroso est évidemment inacceptable car déconnectée de l’expression citoyenne. En tant que jacobin, je n’ai rien contre le centralisme, forcément, mais à condition qu’il s’exerce dans un espace politique qui permet le contrôle démocratique. Là c’est précisément le contraire…
Le problème: les pays membres de la zone euro sont enfermés dans son système, un système qui devient automatiquement un piège quand les choses tournent mal. Autrement dit, ils ne peuvent reculer ni avancer. Cette situation les oblige à gérer dans l’urgence, et cela en permanance, jusqu’au crash inévitable.
Il y a pourtant une solution plus simple : limiter les intérêts de ces milliards qui dorment.
Il n’y a aucune raison de payer le prix fort pour des masses d’argent qui sont en fait des surplus.
C’est une hérésie de nous avoir faire croire le contraire. L’argent doit circuler et tout un chacun doit pouvoir subvenir à ses besoins et non pas être en attente d’intérêts.
Nous voilà à la rigueur, quel monde merveilleux des magasins pleins, des gens sans argent, du gaspillage, de la pollution, des chômeurs et des dettes monstrueuses parce qu’il parait qu’on doit rémunérer cher l’argent qui dort de ceux qui en ont trop, ou bien qu’on doit rémunérer l’argent collecté pour l’avenir mais au lieu de rendre l’avenir meilleur, c’est le pire qui est au rendez vous.
Il n’y a à dire nous avons une excellente gestion de l’humanité !!!
Huit grandes banques internationales, dont le Credit Agricole, se retrouvent sur la sellette aux Etats-Unis au sujet de leurs agissements pendant la crise, alors que les débats au Congrès sur la réforme financière s’intensifient.
Parallèlement, le ministre de la Justice de New York, Andrew Cuomo, enquête sur la possibilité que les grandes banques aient fourni des informations trompeuses aux agences de notation qui évaluaient les CDO.
Deutsche Bank a également confirmé à l’AFP être visée par l’enquête, tout en clamant son innocence. Les autres banques ont décliné tout commentaire.
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/services-financiers/201005/13/01-4280003-huit-banques-dans-la-mire-des-autorites-americaines.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS7
Ackermann (Deutsche Bank) a des doutes sur la solvabilité de la Grèce.
Le président du directoire de Deutsche Bank a déclaré jeudi 13 mai qu’il doutait de la capacité de la Grèce à rembourser sa dette, tout en expliquant que le plan de stabilisation de la zone euro serait utile pour l’Espagne et l’Italie, mais que la situation portugaise restait « difficile ».
Josef Ackermann, qui a participé à la coordination des initiatives du secteur privé allemand en vue d’aider la Grèce, a remis en question la capacité d’Athènes à sortir de la crise budgétaire, selon des extraits d’un entretien que devait diffuser jeudi soir la chaîne de télévision ZDF.
« Pour ce qui est de savoir si la Grèce est à l’heure actuelle réellement en mesure de fournir l’effort nécessaire, j’ai des doutes », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il s’agissait là « d’efforts incroyables ».
Mais, si la Grèce venait à s’effondrer, il y aurait une contagion à d’autres pays et cela pourrait se traduire par « une sorte d’effondrement ».
Grâce au plan de 750 milliards d’euros, l’Italie et l’Espagne seront « suffisamment fortes pour honorer leurs dettes », ce qui limite les risques de contagion. Pour le Portugal, en revanche, la situation est plus « difficile », a-t-il ajouté.
En dépit des turbulences qui secouent la zone euro, cette dernière reste plus forte que les Etats-Unis ou l’Angleterre, a également déclaré Josef Ackermann, estimant que l’Allemagne, en particulier, bénéficierait de la chute de l’euro en raison du poids des exportations dans son économie.
Reuters
« bénéficierait de la chute de l’euro en raison du poids des exportations dans son économie. »
Marginal à mon avis. Les 2/3 des exportations allemandes sont vendues en Europe. 55% de l’excédent commercial est le fruit des échanges avec des partenaires de la zone euro. 85% si on y inclut les 27 pays de l’UE. En résumé, pour que la chute de l’euro bénéficie à l’Allemagne au niveau des exportations, il faut que la livre anglaise et les monnaies des pays de l’Est ne baissent pas aussi. Rien de moins sûr, c’est plutôt face au dollar qu’est la dépréciation de l’euro (la livre chute aussi face au dollar).
Ackermann doit savoir tout ça. Il ment donc. Par contre, ce qui plomberait les exportations allemandes, c’est la fin de l’euro ou la sortie de quelques-uns de ses membres qui pourraient ainsi dévaluer leurs monnaies. Ackermann le sait aussi.
Il est à espérer que nos doctes dirigeants devant remanier le système monétaire international n’optent pas pour le droit de tirage spécial (DTS). Ce dernier n’est pas une monnaie mais un numéraire. Le FMI en crée dans des limites convenues avec ses membres afiliés, en fonction de leur quote-part au sein du FMI. Chaque membre en reçoit autant qu’il n’en doit. C’est donc une forme de crédit qui, au départ, n’a aucune incidence monétaire sinon celle des intérêts que els DTS engendrent.
Dès qu’un membre est dans le besoin, il peut « tirer » des DTS, les remattant au FMI qui choisit alors parmi ses autres membres qui les accetpera contre monnaies sonnantes. Le membre nécessiteux devra régler des intérêts sur les DTS tirés tandis que les autres, ceux qui ont converti les DTS en leur monnaie, recevront des intérêts.
On ne va quand même pas remodeler le système monétaire international avec une nouvelle forme de crédit, diantre ! Il faut absolument rejeter cette proposition.
A noter que les DTS avaient été imaginés à la fin des années 60, quand les USA étaient devenus incapables de convertir leurs dollars en or comme c’était requis par les statuts du FMI. L’institution devant faire face à des problèmes de liquidités à l’époque, a alors créé ce numéraire. Il devait uniquement servir à ses besoins. Il doit continuer à ne servir qu’à ses besoins. Une monnaie ne peut en aucun cas rapporter ou coûter des intérêts par elle-même. C’est de l’hérésie.
Relançons le Bancor, comme Paul Jorion le préconise. Cette piste-là est nettement plus prometteuse. Et gageons que les Brittaniques la soutiendront, leur cher Keynes recouvrerait son prestige d’antan.
Votre rappel du fonctionnement des DTS est parfaitement fondé, j’ai été elliptique.
L’idée qui a été proposée n’est pas d’élargir l’usage de ceux-ci tels qu’ils sont, mais d’en faire un nouvel instrument, dont les caractéristiques n’ont pas été rendues publiques et encore moins discutées dans des enceintes internationale.