L'actualité de la crise: briser l'encerclement de la dette, par François Leclerc

Billet invité.

BRISER L’ENCERCLEMENT DE LA DETTE

Deux réunions vont se tenir en Suisse ce dimanche et en début de semaine, dont nous ne saurons probablement pas grand chose. Mais ce n’est pas la discrétion qui les entoure qui fait en soi leur intérêt, mais plutôt leurs objets respectifs. La première est une réunion régulière de la Banque des règlements internationaux (BRI), la seconde un forum organisé conjointement par le FMI et la Banque nationale suisse (BNS), la banque centrale du pays.

La crise européenne est suivie de près dans le monde entier, en raison de ses conséquences systémiques potentielles à court terme, et de ses incidences à moyen terme : l’Europe, première puissance économique, représente plus de 30% du PIB mondial. Le G7 s’est donc penché dessus dans l’urgence vendredi dernier, à l’occasion d’une téléconférence.

Quant aux banques centrales, restées aux premières loges de la crise générale depuis son démarrage, elles ont de nombreux sujets à discuter ce week-end. Notamment Bâle III, cette future réglementation internationale qui vise à renforcer les fonds propres des banques, et qui est l’objet d’un bras de fer avec les Américains d’un côté et les Européens de l’autre.

Mais la crise européenne risque de modifier l’ordre du jour de leur rencontre. Quel rôle la BCE va-t-elle effectivement jouer au sein du dispositif permanent de « stabilisation » en cours de mise au point finale, afin de le consolider ? Va-t-elle également engager de discrètes et vigoureuses actions de soutien à l’euro sur le Forex, avec ou sans l’aide de la Fed et de la BoE ? Revenir à ses modalités antérieures d’allocation de liquidités aux banques, qu’elle avait commencé à restreindre  ? Pourra-t-elle continuer à refuser d’acheter directement la dette souveraine de tel ou tel pays sur le second marché, afin d’en soutenir le cours ? Rien n’est moins certain, car une attaque du couple Espagne-Portugal ou de l’Italie, qui ne peut être exclue, fera à nouveau dangereusement craquer l’édifice, plan de « stabilisation » européen ou pas. Les banques, qui pourraient ainsi se délester, y seraient-elles favorables.

Des décisions rapides de la part de la BCE sont espérées et attendues, qui pour certaines d’entre elles doivent faire l’objet de concertations avec ses consoeurs. Car il n’est pas vraiment garanti que le nouveau plan européen intimide la spéculation, cette imagerie naïve de la logique profonde des marchés dont se servent les chefs d’Etat pour puérilement jouer au gendarme et au voleur devant les caméras. L’inquiétude réitérée que vient d’exprimer Barack Obama à propos de la situation européenne est là pour le confirmer.

Va-t-il falloir une nouvelle crise aiguë pour que ce qui a été repoussé à plus tard soit abordé ? Afin de soulager les Etats de la dette qui les étrangle et les précipite dans la récession, en achetant partiellement celle-ci. En la restructurant également, avec décote, tout en soutenant parallèlement les banques qui en subiront les effets. Ces dernières sont de toute façon menacées si la dépression s’installe durement, soit en raison de leur portefeuille obligataire, soit par leurs encours commerciaux. Le nouveau plan européen pâtit du même travers que le précédent : il va être assorti de conditions injouables pour ceux qui en bénéficieraient, à l’instar de la Grèce. Or aucun pays, parmi ceux qui sont susceptibles d’être attaqués ou d’autres considérés plus solides, ne pourra revenir dans les clous du pacte de stabilité en trois ans. C’est cette constatation qui a précipité la crise la semaine dernière. Rien n’a changé depuis. La juste mesure de la crise n’a pas été prise.

Il ne va pas y avoir trente-six mille manières de faire face à la crise de la dette publique, une fois qu’il aura été vérifié que les mesures budgétaires et fiscales des gouvernements n’y suffiront pas, et que la croissance n’y contribuera pas ou si peu. Il y en a trois : la restructuration de la dette au détriment des créanciers, sa pure et simple monétisation ou encore le développement de plans de soutien publics à l’économie induisant une relance de l’inflation au-delà de la sacro-sainte norme des 2%. Elles peuvent être combinées. Les méthodes sont différentes mais le résultat attendu est en réalité le même : la dette publique est dans les trois cas dégonflée au détriment de la dette privée.

On en revient à cette idée que les bulles s’alimentent tour à tour, n’ayant pas d’autre issue. Dans l’étape actuelle, le système financier, après avoir cru pouvoir s’exonérer du payement de l’addition, est rattrapé par la crise de la dette publique, qui le menace d’une manière ou d’une autre. Soit parce que les Etats risquent de faire défaut, soit parce qu’il est nécessaire de les aider à leur tour afin de l’éviter.

C’est là que le FMI envisage d’intervenir et d’en étudier les moyens lors de sa réunion de brain-storming à Zurich mardi prochain. La liste des participants n’est pas connue, mais on sait que de nombreux banquiers centraux y sont attendus, suite à la réunion de Bâle de la BRI qui se termine lundi après-midi. Il ne s’agit rien de moins que de réfléchir à un nouveau Bretton Woods, une reconfiguration d’ensemble du système monétaire international.

Cette problématique n’est pas en soi nouvelle, puisqu’elle avait été largement évoquée dans le cadre de ce qui a été appelé par les américains la global imbalance, le déséquilibre global. Les dirigeants chinois avaient présenté un plan selon lequel il était à terme substitué au dollar comme monnaie de réserve un panier de devises incluant leur devise nationale. L’idée avait progressivement quitté le devant de l’actualité, le processus étant considéré comme nécessairement à long terme, et d’autres urgences prenant le dessus.

Elle rebondit désormais dans le cadre d’une problématique élargie à la question de la dette publique mondiale, celle de l’Europe étant bien moins importante que celles des Etats-Unis ou du Japon. Ce qui laisse supposer, même compte-tenu des disparités de situation, qu’elle n’a comme unique issue possible qu’une impasse identique. Le FMI, dont le costume de sauveteur a déjà été considérablement élargi par le G20, ne cesse depuis de chercher à encore accroître ses missions. Il puise dans ses réserves et y a trouvé une ressource qui lui semble pouvoir répondre aux exigences de la situation, à quelques adaptations près. Il a en effet été doté, comme les banques centrales, de la prérogative régalienne de la création de la monnaie. Pendant longtemps, les Etats-Unis ont freiné toute utilisation de celle-ci, les droits de tirage spéciaux (DTS), qui dans la pratique n’ont été que marginalement utilisés par les Etats membres du fonds. Remis au goût du jour, cet outil serait susceptible selon le FMI de contribuer au financement de la dette publique.

Un package a été clairement avancé, auquel s’ajoute la proposition que les banques centrales adoptent un nouveau seuil acceptable d’inflation. Sans discuter, pour ne pas enterrer le débat, les modalités de son calcul actuel. L’idée étant de faciliter ainsi la résorption de la dette grâce à l’érosion monétaire, en complément de son financement.

Enfin, un autre dossier est sous-jacent à ces préoccupations. C’est celui du carry trade, cette spéculation qui s’appuie sur les écarts de rendement entre les monnaies, un marché dont le volume est estimé à 1.500 milliards de dollars. Il a fait dire début mai à Heiner Flassbeck, l’économiste en chef de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) : « Si vous me demandez quel est le plus sérieux problème actuellement dans le monde, je dirais que c’est le carry trade ». Adair Turner, le responsable du FSA (le régulateur britannique) ne manque pas non plus une occasion de dire son inquiétude devant son développement et ses conséquences. La crise ayant abouti à des taux très bas aux Etats-Unis, les investisseurs se sont alors rués sur le dollar pour investir dans les monnaies des pays émergents où les taux d’intérêts sont élevés, perturbant leurs économies et contribuant à la création de bulles financières.

L’écroulement du système mis en place à Bretton Woods, dans les années soixante-dix, sonnant la fin du système de monnaies à parités fixes, a créé les conditions de l’essor progressif du carry trade, sans doute le plus performant des instruments ayant permis la formation de l’impressionnante masse des capitaux flottants actuelle. Une réflexion à ce sujet est-elle sur l’agenda du forum du FMI ? Nous avons toutes les chances, vu le caractère explosif du sujet, de ne pas l’apprendre dans l’immédiat. Il s’agit en effet de l’un des plus beaux terrains de jeu des mégabanques, qui a donné le signal de la dérégulation généralisée des années quatre-vingt et envoyé le signal de la grande folie. Aboutissant à la Grande Crise.

Ainsi allait aujourd’hui le monde.

105 réponses sur “L'actualité de la crise: briser l'encerclement de la dette, par François Leclerc”

  1. Qu’en serait-il s’il était envisagé une sortie de l’euro ?
    De la mise en place d’un Glass-Steagall ?

    1. Toute sortie d’un pays de la zone Euro entraîne la chute de sa monnaie par dévaluation forte, une attaque par spéculation qui oblige à faire appel au FMI (telle l’Angleterre en 93) et une hyper-inflation entrainée par l’augmentation énorme des matières, énergies et services importés.
      En gros, passer ses vacances au bord du volcan islandais est plus sympa et moins dangereux.

      Vous choisissez quoi..??

    1. La chance de l’Europe : l’Euro
      L’europe a toujours été un continent divisé par des intérêts nationaux antagonistes.
      Quand la bourgeoisie venant à être influente aurait pu commencer à cimenter une europe des lumières ouvertes aux idées révolutionnaires, Napoléon n’a pas compris ce challenge.
      L’euro est aujourd’hui la notion trascendante qui peut servir à fédérer les états européens dans une vision de démocratie sociale.
      L’euro est l’étalon commun des états européens que tout et surtout l’histoire différencie, alors qu’un socle commun d’idéal politique existe.
      Le prix à payer par les peuples sera élevé, mais le challenge est à la hauteur.
      Sauver l’euro même momentanément ne servira probablement à rien d’autre que de rapprocher des peuples qui ont jusqu’ici toujours refusé de se considérer comme des membres de la même civilisation.
      On a attribué des prix nobel de la paix pour moins que cela

    2. L’euro est mort le jour ou le résultat du référendum de 2005 concernant le TCE a été rejeté comme nul et non avenu comme le désiraient nos bons maîtres. Ce n’est pas une question économique ou historique ou philosophique, c’était simplement le signal du découplage définitif entre une forme de démocratie, certes imparfaite mais qui faisait malgré tout consensus, et un diktat imposé par une catégorie de la population française, essentiellement, comme le rappelle les sondages, composée des classes moyennes supérieures opposées aux couches populaires. Ces mêmes classes moyennes qui refusent farouchement toute idée d’adaptation aux nouvelles conditions de consommation, de solidarité nécessaire pourtant dans cette période de crise. ces mêmes classes moyennes qui ne se diviseront en 2012 qu’entre l’incompétence de Sarkozy et l’immobilisme de DSK, laissant d’ailleurs un boulevard pour le FN ou le PG. Marx, désolé de le citer encore, on va croire que le blog de Jorion est un repère de marxistes, montrait bien l’impuissance de la petite-bourgeoisie, coincée entre ses origines populaires, son désir d’ascension sociale et sa peur panique de redescendre l’escalier social. Franchement, quand on voit que les partisans de l’euro sont à 86% des cadres supérieurs et des professions libérales et que les partisans de la sortie de l’euro sont à 60% des ouvriers et employés, jeunes de surcroît, on voit bien la ligne de fracture qui est en train de se dessiner pour préparer les futurs affrontements…

    3. Vladimir @
      « Franchement, quand on voit que les partisans de l’euro sont à 86% des cadres supérieurs et des professions libérales et que les partisans de la sortie de l’euro sont à 60% des ouvriers et employés, jeunes de surcroît, on voit bien la ligne de fracture qui est en train de se dessiner pour préparer les futurs affrontements… »

      Analyse socio-politique foncièrement incomplète, voire fausse.
      Veuillez vous placer 70 ans en arrière, et vous serez bien obligé de voir la même ligne de fracture sociale. Entre:
      Les pétochards qui se couchent avec la légalité à la bouche pour défendre leur petite cuisine dans leur petit coin.
      Ceux qui voient « les choses étant ce qu’elles sont » et qui veulent agir en conséquence dans le domaine du possible.

    4. Wladimir. Les camarades Piotr, Igor, Tartar ainsi que moi-même pouvons te confirmer que la Démocratie est morte depuis bien longtemps…

      Quand à la dictature du Peuple, elle n’a pas vraiment duré beaucoup… 🙂

  2. Bonjour cher François LECLERC

    Vos articles et analyses sont toujours d’une concision et d’un intérêt remarquables, superbement écrits sur la forme, superbement intéressants sur le fond … d’une limpidité très pédagogique compte tenu de la complexité du propos.

    Je me régale … continuez et faîtes comme Paul, écrivez-nous un livre qui, j’en suis sûr, deviendra un best seller !

    Bien cordialement et bon dimanche

    François TERRIN

  3. Je ne sais pas si c’est le meilleur endroit pour le signaler, mais l’émission récente d’Arrêt sur Images avec le duel Mélenchon – Touati est exceptionnellement en accès gratuit à l’adresse suivante : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2967

    Un grand moment de démontage d’un « téléconomiste » (joli néologisme signé Schneidermann) par un homme politique pugnace.

    1. merci pour le lien, intéressant effectivement ..
      (sur les retraites les grecs passent de 37 ans et demi -comme nous avant- à 40 ans comme nous aujourd’hui -sans doute avec la décote – ….
      donc 53 ans c’est lorsque l’on commence à travailler à 16 ans …..)

    2. Interressant débat , Touati , un jeune loup qui s’est fait lui même et qui profite à fond d’un système qui enrichit les plus malins , Mélenchon , un vieux lion qui défend une certaine conception de la civilisation .
      L’un des deux cite la révolution française , pour l’autre , 1984 c’est juste après le moyen-âge …
      La grande escroquerie intellectuelle , c’est de laisser croire qu’avec beaucoup de volonté , chacun pourra avoir la réussite sociale de m Touati ( un jeune des cités qui s’est fait tout seul …..)
      Pourquoi alors autant de misère et de chômage chez les 18/25 ans , pourquoi autant de petits jobs sous payés etc .
      Pour ce qui est des dettes des états , il me semble que la démonstration de Mélenchon est très claire .
      Pourquoi faire traiter cela par des marchés alors que ceux-ci n’ont pour finalité que de gagner des pépettes .
      La grande question au final est de savoir si les politiques ( les représentants des peuples ) pilotent encore quelque chose aujourd’hui en Europe à moins qu’ils ne soient que les drh/flics au service du marché .
      Quand on écoute Lagarde et consort , on a presque la réponse !

  4. Comme toujours terriblement intéressant. Le chantier de la refondation du système (ou alors le chantier de bricolage a coup de rustines géantes) est impressionnant par son ampleur.
    Carry Trade, Endettement, Hedge funds, quantitative easing, gouvernance des banques, autorités de régulation des marchés à réformer..
    Si en plus on rajoute les « métastases » avec au premier chef l’immobilier commercial en souffrance, va en falloir des téléconférences pour trouver des solutions..
    Vous voulez passer la crise sans encombres ? Investissez sur Cisco.. 😉

  5. « la restructuration de la dette au détriment des créanciers, sa pure et simple monétisation ou encore le développement de plans de soutien publics à l’économie induisant une relance de l’inflation au-delà de la sacro-sainte norme des 2% »
    …Les 2 dernières options sont difficiles à mettre en oeuvre dans la zone Euro, car les pays y participant n’ont plus de souveraineté monétaire. En dehors de l’hypothèse d’un éclatement de la zone euro, il appartiendra donc à la BCE de gérer cela. Et ça, cela dépendra beaucoup de l’Allemagne..et des pressions contradictoires des autres pays.
    Peut-on imaginer un changement – en catastrophe- des statuts BCE, avec la suppression de l’article 123 qui permettrait aux états de se fournir directement auprès de cette dernière?

    1. Nous sommes à quelques heures de la proclamation d’une manière d’Etat d’urgence, en Grèce et ailleurs.

      Nous sommes tous des grecs !

  6. Article très intéressant, comme à l’habitude mais une question ne cesse de me tarauder : même si les trois éventualités que vous évoquer (restructuration de la dette publique, monétisation de celle-ci, hyperinflation ou cocktail des trois) venaient un jour à être utilisées, je ne vois vraiment pas comment il serait imaginable de sortir de cette crise sans envisager un retour à la croissance économique (c’est-à-dire la production de richesses !) dans tous les Etats membres de la zone Euro. L’accroissement des déficits publics sans croissance économique (donc sans création d’emplois, avec augmentation des dépenses sociales et avec baisse de la consommation), ne voilà-t-il pas le vrai problème ? Selon moi, le modèle occidental est fichu tant qu’il ne prend pas la mesure de l’extrême nécessité de spécialisation de son économie (dans les domaines à très forte valeur ajoutée notamment) face à ses concurrents émergents.

    1. Hhmm.. Colagène.
      Sauf que vous oubliez que la privatisation de la valeur ajoutée est déjà en place. Donc toute « croissance » ne fait plus progresser un pays. Hormis les émergents. Et encore, ils surchauffent…

      Voyez aussi l’excellente analyse d’Onubre sur son blog : recherche : criseusa blog le monde.
      Il constate que le poids de la dette des US est tel qu’un dollar injecté dans le système ne produit plus qu’un demi dollar de « croissance ». Surtout financière, d’ailleurs, cette « croissance ». Donc, artificielle.

    2. C’est quoi la création de richesse ?
      Si j’ai acheté mon logement 100 000€ et que je le revends 120 000 € ai-je créé de la richesse ?

    3. Frederic, vous avez fait un PLACEMENT.

      C’est à dire acheter un truc qui monte en prix et qui a tué les Ricains.

      En gros, les murs de votre logement ont 20% de hauteur en plus et la superficie a augmenté aussi…

      Par contre, la « valeur » de l’argent a diminué d’autant par rapport à lui…
      Prix d’un logement entre 1999 et 2007 : X 2,5…

      Et c’est sans compter tout le papier-argent virtuel créé à coté.. des millions de milliards.

    1. Maître de la fin d’un monde, au grand jour. La question est de savoir s’il souhaite participer à la création d’un autre ou accompagner le précédent en en restant le maître. Mais dans les deux cas, je crois qu’on s’en contrefout.

    2. @Zébu

      Dominique Strauss-Kahn est un homme sans envergure, sans vision à long terme, dont le parcours politique signe en tous points son renoncement aux valeurs fondatrices de la gauche. Il fait partie de cette élite technocrate médiocre, sans colère et sans grandeur aucune, qui a renoncé à tout sauf à ses ambitions personnelles. Que les voiles se lèvent non seulement sur un monde surréaliste de chiffres et de spéculation folledingue, c’est une chose, mais que les hommes qui depuis plus de quarante ans mènent le monde, soient maintenant sommés de rendre des comptes, de faire amende honorable, et de passer leur tour puisque, anciens idolâtres du dieu marché auto-régulateur, ils se sont plantés dans les grandes largeurs, cela me semble au contraire in-dis-pensable si nous voulons retrouver le sens d’une vertu que nos dirigeants ont depuis trop longtemps oublié : la responsabilité.

    3. @ Martine :
      Abzoooooolument !
      Quand je dis qu’on s’en contrefout, c’est du fond de la question et de la personne qui la porte.
      Cela ne changera guère les choses, du moins de mon humble avis. DSK, tout comme Fabius, est de ceux qui ont promu « l’économie de marché » si chère (dans les deux sens du terme) aux socialistes pot-1983, de ceux qui ont porté : Maastricht, Lisbonne, mais aussi l’épargne salariale, les privatisations des entreprises publiques (Jospin en particulier), la Taxe Tobin (dont DSK est un fervent opposant, et ce depuis 2001, en empêchant une proposition de loi de passer à l’Assemblée Nationale), j’en oublie et des pires certainement …
      Bref, le même qui hier ne disait rien d’autre qu’il est nécessaire de ‘moderniser’ l’Etat français (ainsi, que, nonobstant, la société française), revient par la bande (du FMI, organisation multilatérale dont on a connu les grandes largesses restructurantes, z’avez qu’à demander aux mexicains ce qu’ils en pensent depuis 1982 …), en ‘sauveur’ et commence même à définir l’octroi des postes pour 2012.

      D’où ma répartie, sur le fait qu’on s’en contrefout car que ce soit l’une option ou l’autre, cela ne change rien aux données du problème. DSK reste un monétariste, vicéral (et je n’ai pas dit libéral mais j’aurais pu). Sa tentative de remettre en selle les DTS n’a été qu’une possibilité de ‘monter d’un étage’ dans la fuite en avant, en permettant, au niveau mondial, ce que font les Banques Centrales actuellement : Le Quantitative Easing. Ce qui n’a rien à voir avec le Bancor (par exemple) car DSK n’est pas un ‘post-keynésien’ mais plutôt un ‘post-monétariste’ (que je défini de la manière suivante : monétariste en faveur d’une monnaie mondiale).
      Les ‘groupies’, fanatisées, qui restent encore au sein du PS dans l’attente du retour de leur messie montrent si tant est qu’on ait besoin d’en avoir une preuve qu’on va morfler veugrah dans l’abattage médiatique qu’on nous prépare pour 2012 : ça a déjà commencé …
      Sans compter la fabuleuse odyssée médiatique des ‘primaires’ à venir entre temps, en 2011, sinon le spectacle risque d’être long et poussif.
      Genre un livre sur ‘Le duel DSK / Sarkozy’ (livre au demeurant passionnant pour les insomniaques, qui redécouvriront enfin la définition de ‘grand sommeil’).

      Vous souvenez vous, chère Martine, des discussions (fortes intéressantes me semblent-ils, en tout cas bien plus que le ‘duel’ que l’on veut nous vendre) que nous avions eu sur le vote et la participation, au lendemain des résultats des régionales ?
      Et bien je maintiens ma position au cas où ceci adviendra (à la rigueur, parce que j’ai eu un grand père qui a fait le débarquement de Provence, j’irais, au second tour, pour voter … ‘nul’. Comme ce qu’on nous proposera. Ou pas).

      Bien cordialement.

  7. Pour briser l’encerclement de la dette, François Leclerc écrit les 3 solutions possibles : « la restructuration de la dette au détriment des créanciers, sa pure et simple monétisation ou encore le développement de plans de soutien publics à l’économie induisant une relance de l’inflation au-delà de la sacro-sainte norme des 2%. »

    D’après certains médias, les dirigeants européens vont choisir la deuxième solution : la monétisation de la dette.

    Lisez cet article :

    « Le mécanisme décidé autorisera la Commission européenne à emprunter des fonds sur les marchés financiers grâce à une garantie des Etats membres de l’Union européenne et de la Banque centrale européenne. »

    Romandie

    Concrètement : la Commission européenne va emprunter des centaines de milliards d’euros.

    Deux entités vont se porter garants de cet emprunt :

    1- Les Etats européens. Tu parles d’une garantie ! C’est une garantie en toc ! Les Etats européens sont eux-mêmes surendettés !

    2- La Banque Centrale Européenne apportera sa garantie. Problème : ça prépare de futurs effondrements, mais cette fois-ci au niveau des Etats. Pourquoi ?

    Parce qu’après le 15 septembre 2008, les banques auraient dû faire faillite. Or, les banques n’ont pas fait faillite. Les banques ont été sauvées par les Etats car elles étaient « too big to fail », trop grosses pour faire faillite.

    Conséquence : après le 15 septembre 2008, les banques ont continué à faire des conneries, car elles savaient qu’elles ne risquaient pas de faire faillite, puisque les Etats les sauveraient en cas de problème.

    Et aujourd’hui ?

    Aujourd’hui, c’est pareil, mais au niveau des Etats.

    Par exemple, un chef d’Etat européen (grec, ou italien, ou français…), va pouvoir faire toutes les conneries pour pouvoir être ré-élu. Ce chef d’Etat va pouvoir laisser dériver ses finances publiques.

    Ce chef d’Etat va pouvoir endetter son pays pour les quatre générations suivantes : il s’en fout, puisqu’en cas de risque de défaut de paiement, il sait que la Commission Européenne le sauvera, grâce à la garantie de la Banque Centrale Européenne.

    Conclusion :

    Un chef d’Etat veut être ré-élu. Un chef d’Etat, juste avant l’élection présidentielle, arrose ses électeurs en creusant toujours plus la dette publique de l’Etat. Ce problème va atteindre des proportions gigantesques en Europe puisque la Commission européenne renflouera désormais les Etats surendettés.

    Cette fuite en avant est un crime pour les générations futures.

    Cette fuite en avant est suicidaire.

    Cette fuite en avant est un suicide collectif.

    1. la grande question est: l’économie mondiale a-t’elle totalement réussi à nous couper de notre milieu naturel, la planète ? si ce n’est pas le cas, pourrions-nous alors nous passer de l’économie pour repartir sur des bases saines, loin de l’influence de ceux qui ont monopolisé une tentative d »économie pendant des centaines d’années, et qui ont commis le sacrilège de l’utiliser comme un outil géopolitique ? bref, lâchons-les pendant qu’il en est encore temps… ils nous piègent dans une histoire de dette qui ne nous regarde plus et que d’autre continuent d’accepter sous notre nom. il faut couper le cordon !

    2. Les marchés à terme (les futures) ne permettent pas les Etats de se débarrasser de la dette par l’inflation, cette option n’est donc pas possible en réalité.

    3. Marlowe @

      « Que pensez vous que doivent faire ceux qui ne veulent pas du suicide »

      Quelle question ! Vous en connaissez beaucoup vous des gens qui dans l’histoire des peuples se suicident parce que ils ont perdu leur pouvoir d’achat ?
      Ils font face, et certains se refont une position sociale enviable.
      Sic transit opera mundi

    4. Et la commission européenne, vous ne croyez pas qu’elle finira par ëtre mal notée par Fitch-Moody and C° ?

      Après les paticuliers, les banques et les états : les unions et fédérations d’états !

      Ce serait dans la logique de cet éparpillement de risque qui reste toujours à assumer.

    5. Suicide ! non, en ce qui concerne les générations futures c’est un meurtre. celui qui se suicide sait ce qui’il fait c’est son choix.

  8. Cette note de Willem Buiter, mise à jour opportunément hier, sur la situation de la BCE:

    « La BCE est handicapée sévèrement par la non-existence d’une Europe fiscale, et pat l’absence
    d’une autorité fiscale, facility fiscale ou arrangement fiscal qui pourrait la recapitaliset si elle venait
    à souffrir des pertes liées aux risques de crédit assumés comme partie de ses politiques monétaires,ses politiques en matière de mise à disposition de liquididités ou de développement du créditElle dispose des options de politiques suivantes, si elle est disposée à prendre un risque de crédit additionnel
    1)Allonger la maturité maximale de ses mise à disposition de liquidités ( contre un collatéral éligible ) de six mois à deux ans
    2)S’engager dasn une politique de prets non sécurisés aux banques, incluant agir comme contre-partie universelle de dernier ressort sur le marché interbancaire de l’Eurozone.Ceci
    est un assouplissement du crédit dans un système de crédit intermédié par les banques-la contre-partie naturelle des achats de sécurités privées par la banque centrale dans un système de crédit régi par le marché
    3)S’engager dans le Q.E en achetant en achetant un panier d’obligations souveraindes des 16 pays membres de l’Eurozone
    4)S’engager dans un assouplissement du crédit dans un système de marché en achetetant des sécurités privées

    Pour toutes ces opérations ( incluant le Q.E via l’acquisition d’un portfolio d’obligations souveraines de l’eurozone ) ,la BCE devrait devrait obtenir une garantie complète, une commune et collective
    garantie pour le risque de crédit ( le risque de défaut) de la part des 16 gouvernements de l’Eurozone.
    Sans l’obtention de cette garantie, la BCE ne peut poursuivre ses objectifs de stabilité financière sans mettre en danger sa capacité à poursuivre son mandat de stabilité des prix

    Fiscal dimensions of central banking

  9. Et pendant ce temps l’encerclement du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie du nord par le nuage volcanique se traduit par la fermeture des aéroports. La France réagit à son tour depuis une heure seulement alors que l’Italie était dèjà touché!
    La confusion est décidément partout !

    1. sur les OGMs: à priori personne
      Phyto Bar : OGM, le feuilleton continue

      « Dans la grande tradition des séries interminables où les adversaires s’affrontent sans qu’on ne voie jamais d’issue au combat (faute de débat sérieux), l’offensive est ces temps-ci du côté des tenants de ces technologies. Autorisation d’une pomme de terre transgénique en Europe, avancées discrètes du côté de la mutagenèse, et grande campagne de discréditation de Gilles-Eric Séralini, scientifique reconnu.

      Avec : Gilles-Eric Séralini , Christian Vélot , Hervé Le Meur (scientifiques) et Eric Meunier (Inf’OGM) »
      lien:
      http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/terre_a_terre/
      cela n’empêche pas que sur d' »autres sujets elle puisse l’être, mais ……
      (s’il n’y avait que les OGMs …….)

  10. Les faits
    Hier Dimanche, le VAAC-volcanic ash advisory center- de Londres détermine une zone »no fly » sur le proche Atlantique et pour simplifier au large de Biarritz. Cette bande Est/Ouest affecte l’Espagne, le Portugal, l’Italie et potentiellement le sud de la France du fait des prévisions météo. Avec des remontées du Sud, Paris pourrait être ‘touché’
    Le VAAC de Toulouse, cousin de celui de Londres, n’est pas d’accord avec son homologue sur la zone »no fly »et est plutôt conforté dans sa décision d’après la carte satellite…
    à suivre…

  11. En gros, on nous propose en Europe une stagflation avec une inflation significative… Tout ceci n’amenera pas de gain à l’exportation, puisque nous sommes encore leader sur les produits que nous exportons actuellement, mais avec la devaluation inherente à cette politique, moins de devises rentreront. Et sur les produits que nous importons, nous ne serons jamais competitifs par rapport aux emergents, et donc nous ne gagnerons pas de parts de marché…!! Resultats : hausse du chomage, effondrement du pouvoir d’achat et au final, crise de notre democratie. Pour memoire litre de diesel déjà à 1,15, avec la devaluation de l’euro on peut arriver à 1,30-1,40 sans probleme..

    Alors qu’on deviendrait tres vite plus competitif avec un minimum de conscience citoyenne. Vu l’avenir que l’on nous propose et auquel nous ne pouvons souscrire par un vote !!! ( Vivent le démocraties europeennes ), il serait preferable de loin que l’on repousse la retraite à 45 d’activité, et de repasser à 40 voire 45 heures hebdo payées 37 ou 38. C’est d’ailleurs ce qui se passe en Australie qui eux ont en plus un sous-sol ultrariche en matieres premieres…

    Nous sommes un ancien pays riche, autant s’y faire et recommencer à travailler dur.

    1. On peut aussi payer pour travailler,mettre la retraite à 102 ans,payer pour respirer,tuer les vieux à 70 ans etc …ça vous va la ??

    2. Bin …
      On pourrait aussi empaler les cons, cela permettra de replanter des arbres : c’est bon pour la planète. 🙂

    3. on peut aussi accorder une hausse des loyers, à plus de 100% d’augmentation…
      parce que la norme électrique
      parce que la norme incendie
      parce que la norme isolation
      parce que la norme ..

    4. Pourquoi travailler 45 h par semaine alors que 5 à 6 millions n’arrivent déjà pas à travailler 35 h !

      Ne peut-on pas s’organiser pour donner du boulot à chacun ?

      Bien sûr se serait une autre organisation sociale , avec une autre répartition des richesses produites .

      Cependant , les dogmes économiques en vigueur ,sont très loin de mettre en avant ce genre de solution .

    5. c’est marrant, j’avais pas l’impression qu’on roulait sur l’or en se tournant les pouces. Voir les chiffres excellent de la productivité avant de débiter des lieux communs.
      Sinon, c’est vrai que si on travaillait 69 heures par semaine pour 150€ par mois, qu’on arrêtait la sécu et qu’on tuait tous les vieux on arriverait à ce prodige de pourvoir rivaliser avec le Zimbabwe.
      C’est fantastique cet avenir que vous proposez.

  12. Bonjour François Leclerc,

    Vous évoquez la monétisation de la dette publique par les banques centrales ou le FMI. Mais ceci est-il raisonnablement envisageable sans effectuer, au préalable, une profonde réforme des marchés financiers ?

    L’annonce, en l’état, d’un système permanent d’achat de bons du trésor par les banques centrales doublé d’un assouplissement des règles en matières d’inflation ne risque-t-il pas de nous conduire à un Krach obligataire, les investisseurs privés cherchant à fuire les obligations d’états pour les réinvestir sur d’autres supports (matières premières, actions, immobilier) ?

    Et puisque les banques centrales se proposent d’assurer la liquidité, cela pourrait aller très vite. L’inflation deviendrait alors très difficilement maîtrisable.

    Ne faudrait-il pas, au minimum, interdire l’accès au marché des matières premières aux simples spéculateurs ?

    1. Au minimum… oui. Mais trop tard, c’est déjà fait.

      Sinon, le prix de l’acier vient de doubler, l’Australie profite de ses richesses pour taxer fortement les exportations (donc hausse évidente en vue), le pétrole ne recule un peu que parce que le dollar augmente un peu,…

      L’inflation est déjà en route. Accrochons-nous aux branches, ça va secouer.

    2. Pas de malentendu, j’évoque, comme vous dites bien, je ne préconise pas ! Je ne suis pas vraiment opposé à un radical coup de balai, comme je me lâche parfois à le reconnaître, si cela ne transparait pas assez.

      Le danger d’un reflux des marchés que vous évoquez n’est pas une hypothèse d’école. Il faut domestiquer la bête. Interdire les paris sur les fluctuations de prix, c’est comme retirer la banane de dessous la pile, si je peux me permettre cette comparaison faisant de Paul Jorion un maraîcher, lui qui a déjà fait la marée.

      Quand à ce phénomène dont tout le monde parle et que beaucoup étudient sans se mettre d’accord, l’inflation, c’est un repoussoir qui donne tient lieu à d’incessantes incantations.

      On parle de l’inflation de quoi ? Qui se déclenche comment ? Pourquoi, pour ne dire que cela, nous n’avons pas connu d’inflation en occident ces dernières décennies ? Uniquement parce que les chiens de garde veillaient ? L’épouvantail a beaucoup été agité aux Etats-Unis, peut-on tout de même se demander pourquoi ?

    3. il y a quelques personnes en ce monde -disons 200 , por reprendre des 200 familles- qui quoique si elles perdaient un peu beaucoup,ou même vraiment beaucoup …
      cela en changerait quoi -autre que sinon pas grand chose…- pour les autres ???

  13. Pour faire face à la crise de la dette publique,il est certain que les mesures budgétaires et fiscales n’y suffiront pas.Même si on parvenait enfin à endiguer l’évasion fiscale à travers les paradis fiscaux,estimée à 500 milliards €/an.
    Par contre,je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous écrivez que » la croissance n’y contribuera pas ou si peu ».Il suffirait d’ accompagner le libre échange du respect des normes sociales fixées par le Pacte International des Droits Economiques,Sociaux et Culturels de l’ONU et par les Conventions Fondamentales de l’OIT et du respect de normes minimales de protection de l’environnement et de la santé,d’autoriser l’instauration de taxes d’importation sur les produits en provenance de pays qui ne respecteraient pas ces normes,d’inciter les pays émergents à fonder leur croissance davantage sur leur demande intérieure et moins sur l’exportation,en s’inspirant des règles appliquées dans le cadre du Plan Marshall.
    De plus en plus d’économistes libéraux réputés,dont Maurice Allais,Prix Nobel d’économie,et le professeur Christian Saint-Etienne,l’écrivent depuis longtemps.Il serait temps d’organiser un colloque international sur la libre concurrence entre pays dont les normes sociales et environnementales sont radicalement différentes.
    Il faut en finir avec ce tabou du libre échange non régulé,cause essentielle des déséquilibres macroéconomiques à l’origine de la crise actuelle, et qui interdit aux pays développés tout espoir de relance significative de l’emploi,de la croissance,et de rentrées fiscales et sociales suffisantes,pour rembourser les montagnes de dettes,publiques et privées,accumulées.
    Cette »révolution » devrait évidemment être accompagnée de l’instauration d’un nouveau Système Monétaire International(le bancor?),d’une saine régulation financière internationale concrétisée par une Convention Financière Internationale.

    1. Je partage votre idée d’une autre globalisation. En parlant de la faible contribution possible de la croissance à la réduction de la dette publique en Europe, je voulais seulement signifier qu’il ne fallait pas en attendre des recettes fiscales !

    2. les élites n’en sont pas là:
      elles préconisent hausse de la TVA, abolition de la retraite par répartition, braderie des services publiques, ….
      et après : création de nouvelles taxes à la consommation
      la croissance, n’en parlons pas, ….
      mais si de toutes ces fadaises il reste à considérer seulement des échanges, il en restera quoi ???
      les grands yatchs, le super luxe ….
      soit, soit mais après ….

  14. Je viens de lire une déclaration de JC Juncker comme quoi l’UE présentera ce soir, dimanche, pour avant l’ouverture des marchés, « une ligne de défense imperméable » et que « les spéculateurs en seraient pour leur frais ».

    Quelqu’un peut-il me dire s’il y a un fondement sérieux à ceci ou si on est encore dans une de ces « puériles  » rodomontades dont parle F. Leclerc dans le billet?

    Ce genre de déclaration est-elle propre à rassurer les marché ou au contraire à les provoquer?

    Merci à la bonne âme qui voudra bien m’éclairer.

    1. Peut-on s’attendre à ce qu’il dise le contraire ? Provoquer les marchés c’est encore utiliser les ressources de la psychologie (assez sommaire, reconnaissons-le) pour expliquer le fonctionnement des marchés. Nous pourrions abandonner ce schéma d’analyse-là , non ?

    2. et si lundi il y avait coupure générale d’électricité dans les salles de marché ?

  15. Le coeur de l’article tient en trois mots : « monetisation-relance-maîtrise des taux ».

    Ces solutions me font penser à l’instauration obligatoire de l’amnésie au Chili, ou en Argentine, par rapport aux crimes des dictatures et aux exactions d’individus encore vivant, tranquilles, dans une société à qui on a ordonné de fermer les yeux et de prendre des calmants.

    Vendre la dette, ni relancer ne supprimera pas l’ampleur des dégats économiques déjà commis (chômage croissant, coupes sociales immenses, perte conséuuent ou massive de pouvior d’achat), ni le maintien du loup dans la bergerie.

    Je ne suis ni économiste, ni journaliste et j’ai juste mon bon sens pour me guider.

    Il me demande qui a tué. Je réponds « les marchés financiers ». Hors, vous n’en dites rien Aucune règlementation nouvelle de proposée. Aucune taxe massive pour nous reprendre (un peu) l’argent qu’ils ont volé. Aucune amputation directe pour les ramener au néant, puisque c’est du fait, si j’ai bien compris avec mes gros sabots, de leur capacité à aller n’importe où et repartir aussi vite, que les emprunts sont fragiles comme des brindilles et les économies (les gens) soudain ruinés.

    Je crois que c’est Reagan, sous l’influence de l’économiste de Pinochet, un certain Friedmann, qui a ouvert la Bourse sur le monde. C’est également lui qui a lancé la mode de financer les Etats en faisant gagner de l’argent à ceux qui étaient déjà très riches. Vous me direz, Reagan condidérait sans doute que les millardaires faisaient parite de sa base, de la même manière que Bushs.

    Il me semble donc, vu de ma pragmatique fenêtre, qu’il faut interdire tout simplement la spéculation, par tout un tas de mesures (fin de la vente à découvert, fin du day-trading, fin des rémunérations pour placement à court terme au-delà d’un taux obligataire, etc).
    La solution la plus simple me paraît de fermer les Bourses de l’UE, puisque, je m’en souviens encore, ma professeur d’histoire et géographie en classe de Première, m’avait dit que les échanges qui s’y déroulaient représentaient 90% de spéculation.

    Je m’étonne qu’un journalistes, comme vous M. Leclerc apparemment, se limite au prè-carré des solutions « de bon ton », que nos politiques manifestement sous influence proposent.

    D’une part, parce que vous n’êtes pas soumis à leur pressions, et sans doute leurs laisses, et que c’est sans doute le coeur de la déontologie d’un journaliste ou du moins de quelqu’un qui veut informer et réflechir pour de vrai, s’attaque aux vrais ennemis et leur applique les solutions les plus nécessaires.

    D’autre part, parce que les dividendes d’un renflouement massif des banques, qui sont je crois bien les principaux « marchés financiers », avec leurs jumelles assurances, plus quelques mafieux en hedges funds, eh bien, M. Leclerc, il se paye comptant.

    Pas content, à vrai dire, quand on a 800€ de retraite ou un salaire au SMIC, en France, et qu’on sait que l’Etat gèle les dépenses publiques – en raison directe de la crise Grecque et sans doute par fanatisme dogmatique de la cohorte UMP qui veut appliquer sa petite « stratégie du choc » à elle – et carrément désespéré en Grèce, je ne vais pas vous peindre le tableau, M. Leclerc, c’est dimanche…

    Cependant, j’aimerais dans ces tableaux que vous peignez avec Paul Jorion, voir un peu plus de sang et de larmes et le fer porté sur ce déni, cette permanente façon de toujours penser aux riches, à ceux qui nous ruinent, quand on s’appelle Barroso, un Sarkozy, un Strauss-Khan.

    Sinon, il suffirait de lire Quatremer et boire son thé.

    1. Je bois du café.

      Je ressens comme vous la même indignation et partage les mêmes inquiétudes. Notre consolation est de ne pas être les seuls, c’est j’en conviens faible.

      Ne vous y méprenez pas, tenir une chronique de l’actualité a pour servitude d’en rendre compte telle qu’elle se déroule. Pas d’endosser ce que l’on relate et tente de mettre en perspective.

      Je m’arrête pourtant, quand je la rédige, là où j’espère que d’autres poursuivront. Essayant de préserver l’espoir, car quand je critique les riches, c’est aux pauvres de nous que je pense.

  16. Bonjour à tous,

    Juste quelques questions :
    Pensez-vous que (ou savez-vous si) le commerce international a repris dans les mêmes conditions qu’avant la Grande Crise ?
    Si par hasard la réponse devait être non : pensez-vous que ce commerce reprendra un jour ? Si non, savez-vous pourquoi ?
    Pensez-vous que le commerce international et la régulation financière internationale sont liés ?

    C’est tout… le reste appartiendra à demain.

    Cordialement,

    1. je lis que les petits épargnants Suisses , et autres ont acheté de la dette Argentine pour gagner un peu d’argent . Ils risquent de perdre leurs économies . Quel était le rendement de leurs prêts ? Était-ce usuraire ? Ont-ils contribué à étrangler l’Argentine ?
      Si je prête de l’argent à un ami , je ne lui demanderai pas d’intérêts , si cet ami est dans une gêne extrême , alors je l’aiderai sans l’obliger à rembourser , ou alors plus tard quand il sera remis sur pied . Bien entendu , si cet ami flambe au casino , il est évident que je l’encouragerai à faire une cure de désintoxication .
      Non de Dieu! ( qu’il me pardonne ) il faut construire autre chose que ce monde débile .

  17. La zizanie commence deja ….

    Londres refuse de participer au Fonds d’urgence européen

    AFP

    La Grande-Bretagne refuse de participer, en y apportant sa garantie, au Fonds d’urgence européen envisagé pour aider les pays de la zone euro en difficulté, a indiqué dimanche une source diplomatique britannique à l’AFP.

    1. Si j’ai bien compris, ce fonds serait abondé par les 27 de l’UE pour garantir la zone Euro (et elle seule). Peut-on reprocher à la GB de ne pas garantir un fonds qui ne viendrait jamais à son secours?

      Pour moi, l’inquiétant est plutôt que, dans l’urgence, on arrive à ce genre de plan ficelé et bourré de contradictions. Son abondement reste « modeste » : 70 milliards. De plus, il s’agit encore et toujours « d’aller sur les marchés », sans doute espère-t-on des taux voisins des taux allemands. Ce qui bien sûr, serait très vite « testé par les marchés ».
      Le pire est maintenant que le plan étant annoncé comme l’arme ultime, tout le monde va se retrouver lundi en slip (slip : verbe anglais signifiant « glisser »).

    2. Rien d’étonnant.Le royaume Uni a-t-il agit une seule fois en faveur de l’Europe? Tout ce qui se trouve à l’est de Douvres ne l’intéresse que très modérément.Par contre ça peut donner des idées à d’autres.

    3. Rien de nouveau sous le FOG!
      -Le Royaume uni s’accommodera d’une communauté européenne raisonnablement inefficace puisque chaque dysfonctionnement de l’ Europe est perçue à Londres comme une garantie de liberté-
      E.TODD

    4. Les anglais ne font partie de la zone euro.
      Pour rembourser leur dette souveraine il leur suffit de dévaluer la livre sterling et de mettre en route la planche à billets de la Banque d’Angleterre.
      De leur point de vue,ils n’ont donc pas tort de ne pas s’associer au fond d’urgence européen envisagé,qui n’est rien d’autre qu’un fond de soutien de l’euro ou fond de garantie des dettes souveraines des pays de la zone Euro.
      Au stade où nous en sommes de la crise des dettes souveraines des pays de la zone euro,je pense personnellement qu’il n’y a que deux solutions possibles:
      -créer un Fond Monétaire Européen entre les pays de la zone euro,ce qui exigerait de mettre en place simultanément un « gouvernement » économique de la zone euro( ou ,si l’on a peur des mots, un système de surveillance collective des gestions budgétaires des différents pays de la zone)
      -maintenir l’euro comme monnaie commune,mais permettre à chaque pays de la zone euro de retrouver une certaine liberté pour sa politique de change de sa monnaie nationale par rapport à l’euro,en concertation étroite avec les autres pays de la zone.
      Dès lors on pourrait imaginer qu’un noyau de pays conserverait l’euro comme monnaie unique,avec création d’un » gouvernement »économique commun.
      Quant au très court terme je crains que l’annonce du fond d’urgence qui nous est annoncé pour lundi ne calme pas les spéculations sur l’euro et que les dirigeants de la zone euro seront contraints de demander rapidement à la BCE d’acheter directement(au taux de 1%?) des Bons du Trésor émis par les Etats de la zone en défaut de liquidités.

    5. Le dernier áuto-saboradage’de Alistair Darling manifestement, Felipe Gonzalez ayant présenté hier
      les résultats d’une étude qui lui avait été commandée par l’UE sur son avenir / futur, a commenté publiquement son incompréhension sur la régulation des ‘hedge-funds’, toujours en sursis depuis un coup de télephone de Gordon Brown à Zapatero pour fairer retire le dossier de l’ordre du jour de la réunion Ecofin, amha on peut prévoir un retour de baton, ils iront exercer leurs talents en Suisse…

  18. « LA » dette. Très bien.

    Mais svp , reviendrez -vous sur son mode de calcul , qu’évoque P Jorion récemment?

    Se focaliser sur LA DETTE (des états) semble plutôt une façon de brandir un épouvantail sous le nez des peuples pour imposer des mesures d’austérité…

    1. je dirais plutôt que cette histoire de dette, il y a longtemps qu’on nous la chante,
      de mon point de vue, non pas de parceque, et de ceci ou de cela mais car
      la retraite par répartition représente une belle masse d’argent qui n’est pas jouée, …
      et l’éducation publique, ne représente-t-elle pas aussi un marché qui échappe aux marchés …
      hors le marché a soif

  19. « …rassurer les marchés… » devient ces jours -ci une des formules des plus employées par les médias.

    Ne trouvez -vous pas Svp qu’il s’agit d’une formule qui dénote à la fois la parfaite obéissance inconsciente des médias aux faiseurs d’opinion, et en même temps la volonté de montre qu’il n’y a pas d’alternative…?

  20. Je n’ai pas encore tout lu mais ….
    dans ma logique à moi : $ORTIE /€XIT ou €XIT/$ORTIE

  21. On vit dans un monde formidable !

    L’autre jour , un de mes amis recherchait sur Ebay des Bd d’occasion . Il trouve un vendeur qui les propose pour 20€ les 3 . Mon ami le contacte pour faire affaire . Le lendemain , le vendeur le rappelle pour lui dire qu’il avait consulté le marché et que finalement , ces bd d’occase etaient côtées 30€ pièce . Il ne voulait donc plus les vendre au prix initialement proposé .
    Bref , mon ami est retourné sur Ebay et a fini par les acheter à quelqu’un d’autre pour 15 € !

    Il y a un marché , même pour des vieilles bd des années 80 , qu’on trouve encore partout !

    it’s a wonderful wonderful world .

  22. Si je comprends bien et pour résumer sommairement ce qu’il s’est passé depuis 2007 :

    1) Les banques ont joué avec les subprimes et ont perdu des sommes colossales entraînant une crise financière et économique sans pareille.
    2) Cette dette a en partie été monétisée par les banques centrales et les Etats se sont endettés pour racheter l’autre partie
    3) Les Etats surendettés, dont les économies les plus faibles, sont attaqués sur les marchés par des fonds voraces
    4) Les autres pays de la Zone Euro, aidé du FMI, achètent une partie de la dette de la Grèce pour tenter d’apaiser les marchés
    5) La BCE accepte des banques tous les titres grecs pour éviter toute paralysie du marché interbancaire, monétisant indirectement la dette grecque.

    Et ce qui est sur le point de se jouer dans les mois qui viennent :

    7) Le FMI et la CE financent les dettes des pays qui ne pourront plus se financer sur les marchés et la BCE assouplit sa politique sur l’inflation, tandis que la Grèce verra sa dette restructurée.

    Ce qu’il en ressort, c’est que cette gigantesque montagne de dettes gravit un à un les différents échelons (banques, banques centrales, Etats, CE, FMI) et on peut se demander si les derniers pourront supporter à leur tour son poids puisque ceux d’en dessous ne le peuvent pas.

    1. je ne me demande pas, je ne comprends pas l’intérêt de perdre tout ce temps, et tout ce temps perdu pour n’aboutir à rien, même en imaginant le retour à l’esclavage, pire encore ….
      l’argent n’est qu’un moyen d’échange,…
      la dynamique engagée de sa propre contraction sur lui-même, évidente, visible vu toute cette comédie(-tragédie) : cette frénésie de spasmes devant la soit-disant douloureuse, si douloureuse à financer des marchés, n’aboutira à rien…
      c’est autant de jouer à la roulette russe

  23. Bon Dimanche M. Leclerc, et vous aussi M. Jorion,
    Depuis que je lis vos articles sur ce blog, (dont je vous félicite), je suis à la fois content et déçu!
    Content je le suis quand, aprés avoir lu vos articles et les commentaires des blogueurs, j’ai la naïveté de penser que je ne suis pas seul à décrypter les turpitudes du monde dans lequel nous sommes trop souvent spectateurs, mais je suis déçu, quand finalement au travers de vos écrits une trop grande modération perce, (vous vous excusez même de votre trop grande supposée véhémence!).
    Rien ne va plus, les jeux sont faits! Est-il besoin de conserver un langage politiquement correct? Hier, en plein désarroi, les dirigeants des grandes nations ont innondé, les marchés de liquidités qu’ils espéraient récupérer avec la croissance revenue. C’est comme au casino, on joue juqu’à son dernier sou, espérant toujours se refaire. C’est sûr cette fois si c’est la bonne ! Oui, c’est comme au casino, plus le jeu dure longtemps et plus le joueur est certain de perdre. Il fallait être C.. pour y croire.
    Le retour d’une croissance au niveau mondial permettant de renflouer les dettes et de continuer comme avant, il n’y a guère que les Chefs d’Etat qui y ont cru! Et s’ils ont fait semblant c’est encore plus grave parce qu’ils ont menti collectivement pour dépouiller un peu plus leur peuple. C’est du niveau de l’association de malfaiteurs, de bandes organisées. A qui profite le crime? C’est la seule question qui mérite réponse. A entendre les commentaires, et lire la presse, la faute, le crime serait d’avoir vécu au dessus de nos moyens, que l’on soit Grec, Français, Anglais ne change rien à l’affaire puique tous les états sont surendettés! (à part l’Allemagne, et la Chine, joli duo!). La seule solution qui s’impose aprés un tel constat est évidemment de mettre fin à la gabegie. Fini, les diners au Fouquet’s, les voyages de milliardaires, les retraites dorées sur tranche…il va falloir travailler plus pour gagner moins, et ne plus se soigner, ni même espérer un avenir meilleur.
    L’avenir c’est en Chine ou en Allemagne qu’il faut aller pour en avoir un apperçu. La Chine régime communiste pour le bien du peuple, où le droit de grève est interdit et où les capitalistes du monde entier se précipitent tant la liberté y est faible, et le profit immense, (pour quelques uns seulement). L’Allemagne, qui a retrouvé une compétitivé en bloquant les augmentations de salaires et les hausses de pouvoir d’achat, lui permettant d’exporter toujours plus.
    Deux pays, deux régimes, une même illusion! J’entends souvent, aprés une compétition sportive décevante, qu’il faut être deux pour faire un bon match! (2 joueurs ou 2 équipes). Le problème c’est que malgré la pléthore de Chef d’Etat, on peine à en touver ne serait ce que deux pour faire un monde correct.
    Alors, finalement, la situation est suffisamment grave pour que vous sortiez de votre réserve, et nul besoin de vous en excuser!

    1. Chacun son genre, moi c’est plutôt les colères froides ! Contenues mais sans appel.

    2. François Leclerc @
      Froide ou volcanique, la colère ne sert à rien et brûle inutilement l’énergie vitale humaine.
      Méditer, chercher la voie du Tao, puis la suivre…..
      Cette voie passe vraisemblablement par un nouvel ordre financier mondial où l’or servirait d’étalon mais où les peuples travailleurs et imaginatifs se tailleront la meilleure part au détriment des autres……comme par le passé.

    3. La colère est elle utile? Oui devant une situation inacceptable. Alors un peu de véhémence, de fougue, de passion et pourquoi pas d’emportement ne peuvent pas être vain. Quant à la voie du Tao, de Lao Tseu, ce recueil écrit à plusieurs mains, si l’utilité de toute chose provient des « vides », alors ce qui se passe en ce moment est sans aucun doute,…très utile.

  24. Les masques tombent .

    Dommage que nous ne votions que dans deux ans ….en principe .

  25. Le président américain a appelé la chancelière allemande Angela Merkel pour réclamer des mesures « énergiques » de l’UE afin de rassurer les marchés face à la crise de la dette. belga

    Gonflé Obama qu’il s’occupe de mettre de l’ordre dans sa pyramide de ponzi d’abord …..

    1. Donc, si je comprends bien Merckel veut rassurer les marchés et Sarko veut les niquer. Génial ces politiques. A moins qu’ils ne veuillent les rassurer en les niquant? En tous cas, ils ont joui de plaisir ce lundi.

  26. Un bank run est il possible demain ou le peuple est il trop endormi par les médias?

    1. Un bank run du pékin moyen n’est pas vraiment possible vu que vous ne pourrez pas accéder à votre argent directement. Si vous voulez retirer par exemple dix mille euros, vous ne les aurez pas et devrez attendre 24 ou même 48. Cela déjà en temps normal, imaginez au milieu de la panique (votre agence sera probablement close). Autrement dit, vous vous rendrez compte trop tard que vous avez été refait. Par contre, il est possible d’avoir toujours un peu de liquide chez soi au cas où ça tournerait mal. Vous ne récupérerez pas tout ce que vous aviez en banque mais ce liquide vous permettra de tenir quelques semaines.

  27. Il est évident que l’inflation facilite le désendettement mais le problème c’est que l’inflation ne se décrète pas ! Nos pays occidentaux sont au contraire en situation de déflation et il est donc totalement illusoire de croire qu’on pourra s’en sortir avec l’inflation. Cette crise, qui est avant tout une crise du libre-échange et de la mondialisation est le révélateur de profonds déséquilibres dans les échanges qui entraîne dans nos pays une déflation importée (la Chine en est le principal vecteur).

  28. http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/581594/le-budget-communautaire-ne-suffit-pas.html

    Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn « sont maintenant en train de pousser les Etats membres à agir sur la base de cette proposition afin de s’assurer » que les ministres « concluent un accord ambitieux » non limité au seul recours au budget de l’UE, a-t-elle ajouté.

    Elle n’a pas précisé les détails de ce second mécanisme. Mais le ministre belge des Finances, Didier Reynders, a évoqué des « garanties » apportées par les Etats de la zone euro pour des prêts supplémentaires.

    D’après une autre source diplomatique, si Bruxelles ne pouvait pas emprunter suffisamment avec la garantie du budget communautaire,
    « les Etats membres pourraient donner leur garantie également, pour que la Commission lève de l’argent (supplémentaire) sur le marché ».

    De la sorte, « il n’y a plus de plafond », on a « un crédit illimité avec une garantie illimitée », a commenté cette source.

    Bruxelles négocierait avec le ou les pays en difficultés pour « poser un certain nombre de conditions très sévères, comme on a fait pour la Grèce », et les ministres européens des Finances (Ecofin) devraient donner leur aval, a précisé cette source.

    « On peut imaginer un suivi de la situation tous les 6 mois, et qu’elle impose des mesures pour que le pays concerné rembourse aussi vite que possible et retourne sur les marchés aussi vite que possible », a-t-elle ajouté.
    La Banque centrale européenne, enfin, pourrait aussi faire un geste.

    1. il semble qu’ils aient peur, …
      (le marché libre et non faussé se comporterait-il exactement comme une mafia ??? …)

  29. L’accélération du processus fait peur.
    Un peu comme un chauffeur routier qui sent que son tacot n’a plus de freins.
    Comment arrêter un 43 tonnes poussé à pleine vitesse avant qu’il n’emplafonne tout le monde.
    A quoi pensaient-ils quand ils ont pondu ces carry trade.

    Est-ce encore une fois une posture pour se dédouaner auprès de l’opinion du fait que cela saigne.

    1. « A quoi pensaient-ils quand ils ont pondu ces carry trade. »

      Ben jusqu’ici ça leur réussit plutôt bien. Les milliardaires ne se sont jamais aussi bien portés et ils vont baisser les salaires, réduire les pensions, etc. Ils pouvaient pas prendre ces mesures en temps normal sans que les gens se soient révolté. Là ça va peut-être passer comme une fleur. De là à dire, comme Naomi Klein, que tout ça est prémédité…

  30. David Cooperfield peut se recycler.

    Comment concrétiser du virtuel par la peur.
    Tout ce que retienne les gens est le prix que cela avait avant que cela dégringole.
    A une autre époque on appelait cela la pierre philosophale, ou comment transformer le plomb en or.
    A partir du moment où sera inscrit dan le marbre les i[pertes virtuelles]i, qui osera contester l’état de la fortune de quelques uns.
    C’est très bien fichu ce truc.

    1. là question reste qui est celle de l’usage,
      ( et entre autre usage, … l’usage que nous voulons faire de notre temps)
      hors l’usage n’est pas l’usure, pas plus que l’usure de se prendre pour l’usage …

  31. Il semble qu’on s’oriente vers un fonds de 600 ou 650 milliards d’Euros dont 440 garantis pas les pays de la zone Euro. Jolie somme mais d’où viendra-t-elle ?

    Il n’est pas possible en effet de réduire les dépenses de l’état et de sortir des centaines de milliards en même temps. Cela va mutualiser la crise à tous les pays de la zone Euro mais ne va pas la régler.

    Avantage: il y aura de fait une gouvernance économique européenne unique. Inconvénient: le social va encore passer à la trappe et vue l’ampleur du hold-up annoncé, cela ne va pas passer.

    Source: http://lemonde.fr/europe/article/2010/05/09/cacophonie-autour-du-fonds-d-urgence-europeen_1348771_3214.html

    1. « Jolie somme mais d’où viendra-t-elle ? »

      De votre poche bien sûr. (Et de la mienne aussi, snif)

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