L'actualité de la crise: la quadrature de la dette, par François Leclerc

Billet invité.

LA QUADRATURE DE LA DETTE

La crise européenne – puisque l’on ne dit plus grecque – illustre l’impasse générale dans laquelle se trouve celle de la dette publique occidentale dans son ensemble. Et, pour faire bonne mesure, celle de la dette privée aussi, leurs sorts étant liés. Car, si les projecteurs sont aujourd’hui braqués sur la première, la seconde n’en est pas moins toujours présente et pèse lourdement sur la situation. La situation resserrée du crédit bancaire, relevée par la BCE, est là pour le démontrer, qui contribue aux tendances déflationnistes enregistrées.

Certes, la dette publique européenne a des particularités. Pas seulement parce qu’elle est partagée par plusieurs Etats au sein d’une zone monétaire unique dont la construction est incomplète, comme le relèvent souvent les observateurs, par opposition aux ensembles intégrés que constituent les deux plus importants débiteurs mondiaux, les Etats-Unis et le Japon. Mais également parce qu’elle est pour l’essentiel détenue en son sein même, à l’instar du Japon mais à la différence des Etats-Unis, ce qui rend la situation infiniment plus complexe.

Ce qui est actuellement en discussion, au-delà du sauvetage de la Grèce, c’est la possibilité de stopper l’effet domino qui est redouté au sein de la zone euro. Une crainte appuyée par le fait qu’il a été clairement observé que l’épidémie se propage non seulement sur le terrain propice de la dette souveraine, de pays à pays, mais également via le tissu bancaire, pouvant atteindre ainsi directement non seulement les pays les plus faibles mais également les plus puissants, via leurs mégabanques. Cette constatation alarmante, et sous-estimée, alimente les commentaires qui tournent tous autour de la même idée : il faut faire très vite quelque chose pour éviter cette contagion, car le plan destiné à la Grèce ne pourra pas être reconduit, s’il est nécessaire de sauver d’autres pays.

Aujourd’hui, le paroxysme de la crise dépassé en raison du déblocage de la situation, les bourses et les marchés respirent, les taux se détendent. Au chevet des malades – le Portugal, l’Espagne, l’Italie – les experts rivalisent de propos apaisants et trouvent mille raisons pour dire que la situation de ces derniers est toute différente de celle de la Grèce. Certes, mais est-cela qui est en cause ? Qu’est ce qui permet d’affirmer, une fois de plus, que tout est sous contrôle, vu ce que nous venons de voir ? La tension enregistrée aujourd’hui sur le marché interbancaire, sur lequel les banques se prêtent entre elles des fonds – montre bien que les leçons de la journée d’hier n’ont pas été perdues pour tout le monde : elles se défient à nouveau les unes des autres.

Les sommes en jeu, afin de pouvoir demain faire face, sont estimées à environ 600 milliards d’euros, soit l’équivalent du programme américain TARP (700 milliards de dollars), à la différence près que la BCE n’est pas la Fed et ne peut pas financer, au moins pour partie, un tel besoin. C’est dire qu’il va falloir faire preuve de créativité.

Les gouvernements européens, comme les instances européennes, ont montré qu’ils étaient totalement dépassés par les événements, à tel point qu’il a fallu au directeur général du FMI et au président de la BCE aller à Berlin pour convaincre les parlementaires allemands de débloquer la situation ! Ce manque de réactivité s’explique non seulement par leur incapacité à sortir de leur cadres de pensée, alors que les dogmes de la théorie économique continuent de s’écrouler, mais aussi à assumer la tâche qui leur est implicitement confiée par les marchés : faire payer l’addition par leurs administrés.

Car son montant, on commence à le comprendre, est bien trop important pour que cela soit possible sans créer les conditions d’une importante crise sociale, personne ne pouvant se hasarder à dessiner les contours de ses conséquences politiques. Ce qui reste en question aujourd’hui, en filigrane, c’est comment trouver la recette pour faire supporter une partie de l’addition au système financier privé.

Des expédients sont dans l’immédiat possibles pour rendre moins douloureuse l’addition. La BCE peut décider de baisser la garde et d’accepter comme collatéraux (pour le refinancement des banques) des titres de la dette souveraine notés en dessous du seuil fixé actuellement, par exemple. Les gouvernements peuvent essayer de mettre sur pied un système de garanties réciproques de leurs dettes, ce qui leur éviterait d’aller sur les marchés et de devoir accepter des conditions détériorées pour leurs emprunts. L’émission d’obligations européennes pourrait être également décidée. Enfin, il pourrait être envisagé, sans enclencher la lourde et longue machine de la révision des statuts de la BCE, de faire intervenir celle-ci sur le marché secondaire des obligations d’Etat (les achetant non pas aux Etats, mais aux banques).

Mais toutes ces solutions ont en commun de nécessiter une décision politique, dont il est peu crédible, si l’on considère ce qui s’est passé pour la Grèce, qu’elle puisse être prise avant que la crise ne s’approfondisse. Nous risquons donc fort d’assister à une répétition des atermoiements dont nous venons de sortir. Avec comme conséquence similaire l’augmentation du coût de futures opérations.

En fin de compte, pourra-t-on éviter de commettre un sacrilège et de demander au système financier une contribution à son propre sauvetage ? C’était déjà envisagé, de manière très modeste, avec le projet de taxe sur les banques qui a depuis lamentablement capoté. Alors que les démocrates américains viennent de mettre de l’eau dans leur vin à ce propos, afin de débloquer l’adoption de la loi de régulation financière par le Sénat, les ministres des finances du G20 n’ont pas pu se mettre d’accord sur cette question lors de leur dernière réunion à Washington. Les discussions qui ont eu lieu en Allemagne à propos du plan de sauvetage de la Grèce sont instructives à cet égard. Que demandaient, avant de se rallier au projet gouvernemental, le SPD (les sociaux démocrates allemands) et certains parlementaires ? Et qu’a refusé la Bundesbank ? Que les banques privées allemandes soient mises à contribution pour prêter à la Grèce, ce qui revenait, puisque le chiffon rouge d’un défaut de remboursement était agité, à faire prendre une partie du risque par celles-ci. Nous y revoilà  !

La nouvelle mouture du plan de sauvetage de la Grèce, si elle se confirme, revient à la placer pendant les trois années à venir hors marché en lui garantissant des conditions de prêt plus favorables. Une manière de reculer pour mieux sauter et d’éviter dans l’immédiat un défaut, un rééchelonnement de la dette (à la charge du débiteur) et une restructuration (à celle des créanciers). Si un autre pays prend la succession de la Grèce, sans même attendre l’échéance du plan, qu’en sera-t-il ?

La situation des banques, nonobstant leurs résultats actuels qui cachent leur faiblesse, reste très fragile. C’est en cela que les deux bulles privée et publique sont toutes les deux aussi menaçantes. La principale conséquence est que faire payer le système financier pour ses propres turpitudes est plus complexe que l’on pourrait simplement le concevoir. Il faut identifier un levier, et l’actionner pour dégraisser le mammouth et réduire le pouvoir de la finance et ses énormes capitaux flottants.

Lorsqu’on évoque, comme plus haut pour la Grèce, la possiblité d’une restructuration de la dette, il faut se rappeler qu’un pas en avant en ce sens avait été fait, en 2002, lorsque la directrice adjointe du FMI, Anne Krueger, avait obtenu que soit adopté par le Comité monétaire et financier international (CMFI) de celui-ci le principe d’un tribunal des faillites, sur le modèle de la loi et du système américain (dénommée chapter eleven). Les autorités américaines avaient coupé court, craignant que sa mise en pratique puisse nuire à Wall Street. L’idée était d’organiser sous la houlette d’une instance internationale acceptée par tous la négociation de la restructuration et de la décote de la dette d’un pays, rendue très difficile en raison de la multiplicité des créanciers et de leur nature et intérêts différents. L’inconvénient du dispositif était qu’il prévoyait de facto de donner la main aux plus importants d’entre eux, c’est à dire aux mégabanques.

Il faudra très probablement y revenir, car l’autre hypothèse, celle d’une poussée inflationniste, est fort peu crédible. Non seulement en raison du fait que les milieux d’affaires y sont farouchement opposés – on le voit aux Etats-Unis, où ils souhaitent que la Fed relève au plus vite ses taux, afin d’y faire obstacle, ayant tout à y perdre – mais aussi et surtout parce que le contexte économique est très nettement déflationniste. Le chiffon rouge de l’inflation ne cache pas la protection des petits rentiers, derrière laquelle on se réfugie ! Au contraire de l’inflation, qui touche tout le monde, des renégociations structurées de la dette publique permettraient d’appliquer des décotes différenciées suivant la nature des créanciers et d’ainsi mieux préserver certains.

Nous n’en sommes pas là. Les mégabanques s’activent plutôt pour empêcher toute tentative de taxation – les dernières en date à monter au créneau étant les banques suisses – et font l’assaut du Comité de Bâle, des gouvernements et des banques centrales, afin que les futures mesures visant à accroître leurs fonds propres et leur qualité, ainsi qu’à réduire les effets de levier (les ratios d’endettement) soient repoussées à plus tard et revues à la baisse. Ceci sans prendre en compte l’âpre bagarre qui se déroule dans les coulisses entre banques européennes et américaines, chacune défendant la conception des mesures à prendre qui les avantage.

Recevant le prix du « Leadership des affaires » à Washington, Josef Ackermann, président du directoire de la Deutsche Bank, vient de demander que les réformes financières « n’étouffent pas l’économie en étouffant le système bancaire ». Voilà la ligne de défense que l’on entend partout: « le système bancaire devrait pouvoir fournir du capital, flux vital de l’activité économique ». Chiche, et à son plus juste prix !

La discussion sur la meilleure manière d’éviter une nouvelle crise (comme si celle qui est en cours était terminée !) ne peut que rebondir. Ce qui restera dans la loi américaine de régulation financière, une fois adoptée, va être à tous égards pitoyable, notamment à ce propos. La conception même de la réglementation Volcker était en soi déjà tout un poème, puisqu’elle reposait sur l’idée que l’on allait tracer une frontière entre un secteur bancaire sain et protégé et un autre qui pourrait s’adonner en toute liberté à ses folies, et qui pourrait être laissé à son inévitable triste sort. La traduction qui va en être faite dans la loi va rendre le tracé de cette frontière extrêmement hasardeux, laissé à l’appréciation du régulateur, plus concrètement dans les mains de la Fed. Et la problématique de l’aléa moral – la certitude qu’ont les grands banques qu’elles devront être sauvées quoi qu’elles fassent – restera sans solution.

L’interdiction de tout pari sur les fluctuations de prix aurait pour effet, comme une taxe sur les transactions financières (une mesure bien moins radicale), d’entamer la drastique cure d’amaigrissement financière qui est la seule issue. Une renégociation d’ensemble de la dette publique, sans que le montant de celle-ci soit soumise à l’appréciation des agences de notation, sans que soit utilisée la planche à billet des banques centrales, ou sans qu’une autre échappatoire soit trouvée telle la proposition du FMI de financer la dette des Etats par la création d’une nouvelle monnaie, serait incontestablement la meilleur porte de sortie. Elle réparerait cette iniquité flagrante qui veut que les banques sont financées hors marché par les banques centrales et que les Etats n’y sont que très partiellement, quand les banques centrales achètent de la dette souveraine (ce qui n’est pas le cas au sein de la zone euro). On est, bien évidemment, très loin de cette renégociation.

Incorrigibles, à court de munitions dans leur arsenal de mesures monétaires, il se profile que les plus hautes autorités – quand elles sont éclairées et à condition que cela n’entre pas en contradiction frontale avec leurs intérêts nationaux (comme c’est le cas pour les Etats-Unis) – vont chercher de nouvelles solutions dans ces entrepôts-là. Prochainement, on va beaucoup reparler de la réforme du système monétaire international. Le FMI va tenir en mai prochain une conférence à ce propos avec la Banque nationale suisse (BNS); Nicolas Sarkozy a l’intention d’en faire le cheval de bataille de sa future présidence du G20. Mais cela va se limiter, dans l’immédiat, à agiter des projets, à évoquer des principes, sans que rien ne puisse aboutir à court terme. Et quand bien même, cela ne réglerait pas le problème des bulles privée et publique existantes.

La crise de la dette publique, elle, ne va donc pas attendre. Prévoyant une hausse des taux des T-bonds américains, Peter Orszag, le directeur du budget de la Maison Blanche, vient de déclarer à propos de la dette américaine que « le problème essentiel auquel nous sommes confronté est que nous devons nous assurer d’agir avant que cette pression ne devienne une crise (…) Car si nous voulons mettre un terme à l’évolution de ce type de crise que franchement nous voyons dans d’autres pays dans le monde aujourd’hui, la situation sera beaucoup plus déplaisante qu’en s’y attaquant à temps ».

Barack Obama vient d’installer une « Commission nationale pour la responsabilité budgétaire et la réforme », afin de proposer au Congrès d’ici au 1er décembre des pistes d’économies. « L’heure de vérité approche » a-t-il dit à cette occasion, en affirmant que « tout doit être sur la table ». Annonçant des hausses d’impôts, Ben Bernanke a été plus explicite en déclarant : « Aucune prévision crédible ne permet de penser que le futur rythme de croissance de l’économie américaine sera suffisant pour réduire (le déficit) sans que l’on modifie profondément la politique budgétaire ». Toute la question sera d’y procéder sans porter atteinte, dans un pays où la consommation des particuliers, et donc leurs revenus, joue un rôle aussi grand dans la croissance économique.

Avant les Américains, les Européens ne vont pas pouvoir éviter d’en venir à la conclusion que cette piste-là n’est pas à elle seule la solution. L’addition va être partagée, la bagarre va consister à déterminer où le curseur va être placé. Le test grec, de ce point de vue, va être suivi de près, afin d’essayer de déterminer la charge maximale qui va pouvoir être supportée par les Grecs eux-mêmes. Le poids de ce que les économistes appellent si joliment des « ajustements fiscaux ». D’autant que, à peine remis de leurs frayeurs, pour les faire payer, les uns et les autres en rajoutent sur les sacrifices qui vont devoir être consentis.

74 réponses sur “L'actualité de la crise: la quadrature de la dette, par François Leclerc”

  1. Nous venons d’apprendre que les Etats européens devraient prêter en tout 120 milliards d’euros à la Grèce.

    Concrètement, qui devrait prêter combien ?

    – 1- L’Allemagne devrait prêter à la Grèce 27,92 % du prêt total.

    Si le prêt total est de 120 milliards, l’Allemagne devrait prêter 33,6 milliards d’euros à la Grèce.

    – 2- La France devrait prêter à la Grèce 20,97 % du prêt total.

    Si le prêt total est de 120 milliards, la France devrait prêter 25,2 milliards d’euros à la Grèce.

    – 3- L’Italie devrait prêter 18,42 % du prêt total.

    Si le prêt total est de 120 milliards, l’Italie devrait prêter 22 milliards d’euros à la Grèce.

    – 4- L’Espagne devrait prêter 12,24 % du prêt total.

    Si le prêt total est de 120 milliards, l’Espagne devrait prêter 14,8 milliards d’euros à la Grèce.

    Euractiv

    Premier problème : les Etats européens sont eux-mêmes surendettés.

    Deuxième problème : les Etats européens devraient emprunter sur les marchés internationaux, et ensuite re-prêter ces sommes à la Grèce à un taux d’intérêt de 5 %.

    Troisième problème : plusieurs Etats européens devront emprunter à plus de 5 % car ils sont très mal notés par les agences de notation. Exemple : le Portugal doit emprunter à 5,50 %, l’Irlande doit emprunter à 5,20 %.

    Quatrième problème : ces 120 milliards d’euros prêtés à la Grèce seront à fonds perdus car la Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit.

    Conclusion : ce « plan d’aide » n’est pas un plan d’aide. C’est un gigantesque mensonge destiné à rassurer les marchés internationaux.

    C’est du bluff pour faire croire que la Grèce pourra éviter le défaut de paiement.

    1. Je ne suis pas tout à fait d’accord pour prendre sans discussion les chiffres fournis (sans les nier). Le réel besoin (de la Grèce entre autres) est le financement d’un différentiel de taux, et non pas le financement du principal.

      Ce différentiel de taux doit de plus s’apprécier non pas en fonction du taux actuel du marché (de 9 à 13% aujourd’hui), mais doit être dégagé des positions spéculatives : 5% à 5,5% paraît plus juste.

      Il est clair qu’à ce taux, personne n’achètera, ensuite financer le différentiel actuel (par un mécanisme à trouver) revient à donner une prime aux spéculateurs. L’Europe doit donc s’attendre à prêter le principal, et ce n’est pas aux états de le faire, mais à la BCE, éventuellement comme mesure d’exception à décider politiquement (éventuellement par création pure et simple : planche à billet). En effet, l’Europe en tant qu’entité est en bien meilleure position que les « mauvais élèves » pris individuellement, et c’est bien évidemment la grande faiblesse de l’Euro et de l’Europe que de les laisser ainsi exposés.

      Le processus est gagnant-gagnant, et peu importe que la Grèce rembourse ou non la totalité de a dette (principal et intérêts), il lui suffira d’améliorer progressivement sa situation, au mieux des possibilités raisonnables, et elle sera alors en mesure de le faire. Avec le temps, on pourra lui demander ce qu’elle pourra mieux donner. La solution de l’étranglement est évidemment un processus perdant.

      Ce qui sera décidé, par exemple des cures d’austérité drastiques dans différents pays d’Europe dont la France, en dira long sur la pensée profonde (l’implication dans la finance) de nos politiques.

  2. ils sont forts quand même ! combien de fois faudra-t-il faire payer les citoyens pour sauver un système qui les appauvrit?

    « l’heure de vérité approche » oui, et elle n’est pas préparée par les peuples, mais par leurs chefs. il y a du souci à se faire… et le curseur dont vous parlez, ce sera de faire porter le poids de cette dette au maximum sur le peuple, sans toutefois qu’il se révolte.

    que souhaiter ?

  3. Comme vous le suggérez , revoir le statut de la BCE , serait surement un des moyens pour limiter la casse. Changer les règles et permettre à la BCE de prêter à moins de 3% aux pays en difficulté , casserait la spéculation et ne mettrait plus le couteau sous la gorge aux grecs et aux suivants.Est-ce que les politiques en ont le pouvoir et surtout la volonté ?

    1. le parlement européen a-t-il l’iniative des lois ???
      et les députés européens osent-ils seulement ….. ????

    2. Non, le Parlement européen n’a pas l’initiative des lois, seule la Commission l’a. Et aucun des deux n’a la moindre volonté de changer ce système de toutes manières.

    1. Camarade Piotr. L’addition semble arriver tranquillement.

      Et pas seulement par un relèvement de 10% du prix du gaz, mais aussi par la privatisation des barrages français qui servent à lisser le prix de l’électricité lors des pics de consommation.
      Regardes comment augmentent les prix des matières premières, dont l’acier qui vient de doubler grâce à la spéculation maintenant permise et tu devineras que nous allons tous payer en tant que CONsommateurs…
      Et pas qu’un peu…

  4. Dans l’optique du ‘curseur’, poursuivant une réflexion sur la situation de l’Europe et l’effet-domino
    que vous avez largement décrit, et le cout subséquent pour freiner l’effondrement européen, Simon Johnson et Peter Boone proposent une solution ‘intéressante’, dans le New York Times aujourd’hui: http://economix.blogs.nytimes.com/2010/04/29/can-europe-save-itself/

    Je ne pense pas que, comme il sera certainement objecté, que ce soit une propostion catastrophiste, rejoignant la réflexion de W.Münchau il y a quelques jours sur la capacité des
    acteurs européens à se projeter en avant, ‘looking forward’

    « L »Europe peut-t-elle se sauver elle-meme ? »

    « Quand Mr Trichet et Mr Strauss-Kahn se sont précipités à Berlin hier pour rencontrer la chancellière et présenter leur plan au Bundestag, le moment rappelait Septembre 2008- quand H.Paulson se précipita au Coongrès, demandant 700 milliard de $ aux fins du programme TARP
    . Il faut se souvenir des lendemains de cette débacle, beaucoup plus d’argent que prévu fut nécessaire, et Mr Paulson quitta ses fonctions quelques mois plus tard avec un nuage au dessus de la tete.

    Le problème cette fois est plus grand. Ce n’est pas seulement les banques,, il s’agit de l’essence de
    l’eurozone et la survie politique des figures politiques. Si Mr Trichet et Mr Strauss-Kahn étaient honnetes avec eux-memes, ils diraient à la chancellière: “nous nous sommes trompés il y a plus d’une décennie quand nous étions respectivement gouverneur de la Banque de France et ministre des Finances ».
    Ces deux co-fondateurs du reve de l’unité de l’Europe aidèrent à la mise en place des règles pour l’eurozone, qui, de par leur nature, ont fait que des défauts se transforment en grands dangers.
    La règle sous-jacente est la règle pour l’impression de monnaie: dans l eurozone, chaque gouvernement peut se financer en émettant des obligations directement ou indirectement à destination des banques commerciales, et ensuite que ces banques se refinancent (..ie emprunter avec ces obligations comme collatéral ) auprès de la BCE en échange d’euros tout frais.Les banques commerciales font un bénéfice puisque la BCE a des taux très baux pour ces prets, pendant que dans le meme temps les gouvernements peuvent obtenir l’argent-et ainsi financer de plus grands déficits. Le problème est qu’éventuellement, le gouvernement doit repayer ses dettes, ou, plus modestement, au moins stabiliser le déficit dde ses finances publiques.

    La meme structure aboutit à la distorsion des motivations des banques commerciales: elles ont de fait un ‘backstop’auprès de la BCE, qui est le preteur de dernier ressort, et la BCE et l’UE mirent une grande pression sur les pays de l’eurozone pour sauver les banques commerciales en difficulté.
    Quand un pays rejoint l’eurozone, ses banques gagnent un accès à un montant important de financement à bas prix, tout en gardant l’expectation qu’elles seront sauvées si elles font des erreurs.
    Ceci, à son tour, permet aux banques d’accroitre grandement leurs totals de bilans, de plonger dans l’immobilier, de financer leur expansion internationale ou d’acheter les produits conçus par Goldman Sachs.Pensez simplement à l’Irlande ou à l’Espagne, ou les banques consentirent massivement des prets qui sont en train de couler actuellement leurs pays.

    Puisque l’eurozone offre cet accès facile à de l’argent bon marché, il n’ est pas étonnant que de nombreuses nations veulent s’y joindre. Pas étonnant non plus qu’elle ait implosé. Les nations avec des gouvernements dépensiers ou des faibles systèmes financiers eurent leur age d’or. Ils empruntaient pour l’essentiel aux moins dépensiers ailleurs dans l éurozone, soutenus en cela par la BCE.Les Allemands furent relativement austères, la périphérie tira profit du boom. Mais maintenant que nous sommes au-delà du boom,et quelqu’un en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Irlande ou peut-etre en Italie doit repayer un pret-ou du moins arreter d’emprunter sans contrainte.. Donc Mr Trichet et Mr Strauss-Kahn vont demander une aide supplémentaire à l’Allemagne.

    Il y a trois scénarios possibles: primo, la BCE est autorisée à outre-passer ses règles en matière de mise à disposition de liquidités et achète plus ou moins toutes les obligations des pays en difficulté de l’eurozone. Mais ceci est exactement le chemin qui produit toujours et n’importe où l’inflation.Les Allemands s’opposeraient fermement à une telle politique, bien qu’elle permette d’éviter l’insolvabilité

    Deuxio, les officiels espèrent encore que les spreads taux pour les obligations des gouvernements les plus faibles s’accroissent mais se stabilisent. Ceci est une mauvaise nouvelle pour les pays en difficulté de l’eurozone, mais ils parviennent à éviter de se déclarer insolvables.Le reste de l’économie mondiale croit suffisamment pour tirer meme le “Club Med”européen et l’Irlande. Appelons ca l’effet d’entrainement ou un miracle..

    Le plus vraisemblable, la situation empire et se déploie le trosième scénario. Le cauchemar à ce moment là n’est plus la Grèce ou le Portugal, mais l’évolution des taux sur les obligations italiennes
    ou espagnoles. Cette semaine, leurs taux augmentent, pendant que les taux allemands baissent-donc le spread s’accroit fortemement.Les taux pour l’Espagne par exemple montent parce que des investisseurs inattentifs, qui pensaient que ces obligations étaient aussi liquides que l’argent, pensent maintenant qu’elles pourraient perdre de leur valeur ou meme faire défaut.

    Etant donné que l’Espagne a un taux de chomage de 20 %, un manque de competitivité, une importante dette publique et un déficit de ses finances publiques estimé à 11,2 % ( à comparer aux 13.6 % de la Grèce et les 9.4% du Portugal ), tout le monde maintenant se demande: Est-ce qu’un taux d’interet de 5% sur les obligations à 10 ans espagnoles justifie le risque ? Le marché est de plus en plus enclin à opiner que non, du moins pour l’instant.. Ainsi, nous pouvons anticiper que les taux d’interet des obligations italiennes et espagnoles vont continuer à monter. Ceci, à son tour, provoque la chute de la valeur d’actifs dans d’autres pays, empirant ainsi la situation de leurs systèmes bancaires, et logiquement à la contraction du crédit et à la fuite de capitaux. Ceci est un diagnostic abysmal.

    Ensuite cela devient pire. Comme les taux montent, les investisseurs traditionnels en obligations de
    l’eurozone, les fonds de pension et les banques commerciales, cessent d’en racheter. Donc il n’y a plus d’acheteurs sur le marché et les gouvernements ne sont plus en mesure de ‘rollover’ leurs dettes.Nous avons eu un premier aperçu de ceci mardi, lorque et les adjudications espagnoles et irlandaises d’obligations à court terme furent un échec virtuel.Une fois que ce phénomène se répand, le problème sera trop grand pour que puissent le résoudre meme Mr Trichet ou Mme Merkel. L’eurozone sera sous la menace d’un effondrement massif..

    Si ce scénario horrible, mais malheureusement plausible, devenait réalité, il y a une claire solution-malheureusement, elle est anathème pour et Mr Trichet et Mme Merkel, et donc improbable qu’il soit discuté sérieusement avant qu’il ne soit trop tard.
    C’est le ‘package’standard qui accompagne les marchés émergents en crise: une chute très importante de l’euro, une refonte des règles fiscales et monétaire de l’eurozone afin de les rendre compatibles avec la stabilité financière, et une aide extérieure massive-non pas parce que l’Europe ait un problème de balance des paiements, mais parce que c’est la seule façon d’offrir le soutien bugétaire suffisamment crédible pour atténuer le choc des programmes d’austérité requis.

    L’aide de liquidités serait importante-si nous assumons que trois ans de repaiement de dettes souveraines doivent etre garantis- et cela demande ce type d’engagement pour combattre ce type
    de sentiment négatif, alors environ 1 trillion de $ seraient requis pour ‘backstopper ‘ la Grèce,le Portugal,l’Espagne et l’Italie.Il est possible que plus de fonds soient nécessaires-mais quelque soit le cas, le montant serait inférieur au montant des réserves totales de la Chine. Ces montants seraient ‘reduits de fait si l’euro continue sa chute: il est possible qu’il se dirige vers moins d’un dollar par euro, le niveau où il se trouvait il y a dix ans.

    Une aide financière externe n’aurait de sens que si elle était combinée avec des réformes structurelles majeures, incluant la fin de la fenetre de liquidités à la BCE. Comme un ancien banquier d’UBS le faisait remarquer récemment, la BCE pourrait émettre des obligations à tous les pays-qui seraient utilisées ensuite pour leurs opérations monétaires- chaque banque centrale a besoin d’une façon d’ajouter ou de soustraire la liquidité au système financier. Ces obligations auraient besoin d’etre garanties via une petite taxe “eurozone”, contribuant à faire de la BCE une banque centrale plus similaire à celles existantes dans le monde.Elle n’accepterait plus d’obligations ‘régionales’ de la part d’un gouvernement membre de l’Union comme collatéral, et, en lieu et place, achèterait et vendrait des obligations “eurozone ». Ces nouvelles obligations eurozones offriraient une facon aux gouvernements de ‘rollover’ une partie de leurs dettes existantes.
    Si l’eurozone en vient à avoir besoin de ce ‘package’, il ne peut etre géré comme un modèle standardisé. Ces fonds auraient besoin de venir du G20, et des décisions extremement dures en matière de politique fiscale et monétaire auraient besoin d’etre gérées de façon ferme et autoritaire.
    Quelqu’un aurait besoin d’etre en charge de l’Europe ( la Commission européenne, ou Mme Merkel et le gouvernement allemand ) et quelqu’un doit représenter le G20. De loin le partenaire le plus naturel du G20 pour gérer ce processus est-en dépit de ses ‘bagages’-le FMI, mais il y a alors un sérieux problème. Mr Strauss-Kahn, le chef actuel du FMI, souhaite devenir le prochain président de la France. Il n’y aucune manière pour le G20 de mettre `disposition des fonds dont il assurerait la gestion-il y a là un inévitable conflit d’interet- et aucune motivation pour prendre les dures décisions requises aujourd’hui pour l’eurozone.

    Mr Strauss-Kahn devrait alors démissionner et un leader financier respecté d’un pays relativement indépendant prendrait en charge la direction du FMI. Une possibilité pourrait etre Mark Carney, le gouverneur de la Banque du Canada. Ou, si le G20 accepte l’idée qu’il est temps d’oublier le role du G7 ( qui n’a pas eu de bons résultats récemment ), Montek Ahluwalia de l’Inde serait aussi alors un candidat parfait. »

    Comme complément, une analyse de Willem Buiter, juste publiée, qui inclut le(s) problème (s) de la dette américaine

    Global Economic view: Sovereign debt problems in advanced economic countries

    1. Ben voyons : un peu grosse la ficelle : on fait payer les citoyens européens et en plus on récupère le FMI (à mourir de rire de transparence les « libéraux »)

    2. Ne manque que la 4ème option : faire comme les US.
      Soit, truquer tous les chiffres, aussi bien dans le public que dans le privé, et truander au maximum les lois afin d’avoir un semblant d’équilibre financier en façade.

    3. PETER BOONE AND SIMON JOHNSON écrivent : « Mr Strauss-Kahn, le chef actuel du FMI, souhaite devenir le prochain président de la France. »

      mais ils oublient de préciser s’il sera le candidat de la droite ou de la gauche.
      Ah mais non, pas à gauche, de Villepin est déjà sur le coup.

  5. Josef Ackermann argumente exactement comme GS il y a de cela quelques années:
    « Ce qui est bon ou mauvais pour les établissements de crédit US est également bon ou mauvais pour le business et la défense des intérêts nationaux ».

    On est entrain d’en admirer le magnifique résultat… un cataclysme géopolitique: et la liquidation amorcée de 3 siècle de domination occidentale. Bravo! Parfois on se demande ce que les politiques ont dans la tête pour croire de telles imbécilités…

    Pour ce qui est de la réforme du système monétaire international, on attend ça avec impatience: parce-que si jamais le dollar n’est plus monnaie de réserve, et c’est ce qui est en jeu, les US prennent une dernière balle dans la tête.

  6. L’unanimisme qui prévaut, quant au nécessaire sauvetage du soldat grec, n’est pas sans rappeler celui, récent, de la validation d’une construction européenne dont la singularité de la situation actuelle amène à s’interroger sur son futur.

    Déjà, l’unanimisme caractéristique du système de pensée français, de gauche à droite, livre au monde la seule bonne solution, celle soutenue par les représentants de l’ordre établi (FMI, banques centrales, et gouvernements). Sans recul, sans discernement, unanimement la France soutient que le sauvetage des créanciers est prioritaire. On a connu les Etats Unis plus souple pour remettre en selle General Motors ou les états européens pour sauver les dynasties de la sidérurgie.

    Il est toujours préférable de se tromper avec le groupe, que d’avoir raison seul, au risque d’être excommunié.

    Aussi, comme on se désignerait pour jouer le rôle du méchant, il en faut bien un, tentons d’imaginer quelques instants ce qu’un individu malpensant pourrait avancer.

    Ecoutons le…

    L’action héroïque visant à sauver la Grèce, c’est beau, c’est grand, c’est périlleux. Mais n’est-ce pas au-dessus de nos forces, au moins de celles du contribuable qui devra régler l’addition, quand la probable restructuration de la dette grecque interviendra. Elle est inéluctable. Il est aujourd’hui question d’apporter quelques secours, pour régler un problème de liquidité, mais trente-six mois ne suffiront certainement pas à ramener le déficit budgétaire grec dans une enveloppe soutenable, et le marché n’aura pas cette patience. D’autant que, dans le cas improbable où la crise grecque serait traitée et ne déborderait pas, les autres états européens, pour éviter le même sort, vont devoir rapidement augmenter la pression fiscale. Cet intéressant débat mériterait d’être déjà engagé, car cette seconde étape est désormais certaine.

    La méchante spéculation, même vaincue dans les plaines du Péloponnèse ne reviendra t-elle pas par la dette lusitanienne, ou en s’attaquant au seigneur de la Mancha ? Qui viendra s’opposer à elle, lorsque l’idée de vendre à découvert la dette du Portugal lui prendra. Qui peut aujourd’hui soutenir que ces pays rembourserons. Qui peut supporter de ne pouvoir sortir demain de cet investissement sans enregistrer des pertes considérables en cas de nouvelles dégradations de notes. D’autant que les systèmes de limites d’engagement pour compte propre des intervenants financiers sont implacablement procycliques. Le déséquilibre entre le bien et le mal, l’offre et la demande semble établit. Un repli stratégique s’impose. Cette échauffourée terminée, vainqueur ou vaincu, pourquoi l’offensive contre l’Espagne serait elle retardée ? Viendra le moment où les agences de notation, à juste titre, dégraderont les notes des pays participant à ce syndics de soutien de l’insoutenable.

    Le chœur unanime des faiseurs d’opinion devrait prendre le temps d’écouter les arguments de la contestation, qui comme les nuages s’arrêtent aux frontières françaises, sans échos dans notre pays que l’on dit pourtant frondeur, à l’esprit libre et toujours partant pour des joutes verbales. On en a vu de moins essentielles.

    Pourquoi prêter à une cause perdue, la préservation du mythe européen le vaut-elle encore ?

    Pourquoi ne pas laisser les grecs envisager une solution moins douloureuse . Celle qui consisterait à rester dans l’euro, ou non, mais en restructurant leur dette publique, en réduisant les sommes dues aux créanciers et en reportant les échéances ? Sauf à vouloir défendre les légitimes intérêts des banques, des fonds étrangers, et des retraités américains pourquoi vouloir condamner les grecs aux privations ? Pensez que cela pourrait nous arriver. Alors pourquoi insulter l’avenir ?

    Pourquoi feindre de croire que le sort de cette guerre se joue dans la seule bataille grecque déjà mal partie ?

    Avant de reprendre le cours normal de la pensée unanimiste, rappelons que celle-ci nous a déjà amenée à reprendre le vote des rares peuples consultés jusqu’à ce qu’il soit conforme au dogme, au nom du renforcement d’une Europe dont les résultats sont pour le moins ténus.

    Un fonds couperait plus rapidement les têtes d’un exécutif qui a fait d’un actif remarquable il yà 20 ans (Maastricht) une holding hétérogène sans stratégie ni sinergies, à la gouvernance pour le moins douteuse et dont le seul mérite des dirigeants et de n’en avoir aucun.

    Strategix.

  7. Dans l’attente de la divulgation des conditions dans lesquelles la Grèce va bénéficier d’une aide financière, il est possible de déjà remarquer que les arbitrages politiques et les compromis qui en ont été à l’origine lui sont très défavorables.

    Sauf accident de parcours, le plan permettra de gagner trois ans, s’il n’est pas interrompu entre temps, le gouvernement grec ne parvenant pas à rester dans les clous de ses engagements.

    Deux décisions ont été prises qui justifient cette analyse. Le taux d’environ 5% qui a été consenti pour les prêts bilatéraux des pays de la zone euro va obliger le gouvernement à utiliser une partie importante des efforts réalisés à payer des intérêts au lieu de diminuer sa dette. L’absence de toute négociation sur une décote de celle-ci va aller dans le même sens.

    Il y a donc de fortes chances que l’affaire se termine, à un moment ou à un autre, par un manquement au cadre général de l’accord, impliquant sa renégociation. Une décote ne pourra alors plus être évitée, dont les créanciers de la dette grecque, c’est à dire les banques européennes feront les frais, à moins qu’elles aient réussi à s’en délester auparavant.

    1. Ou bien les bénéfices engrangés avec la différence de taux payé par les européen et celui appliqué par eux au grecs couvrira une partie de la décote? Le plan d’aide pourrait aussi avoir pour but de permettre aux banques de se désengager au fur et à mesure de la maturation de la dette grecque. Ce serai alors l’occasion idéale de remettre les Euro-obligations sur le tapis au bout des trois ans (une éternité) avec plus de force. La France y voyant un moyen de créer une couche supplémentaire de dette et l’Allemagne la possibilité d’interdire l’endettement au niveau des états européens « individuels » en leurs coupant l’accès direct aux « marchés ». N’est-ce-pas un peu trop machiavelique ?

    2. Sauf erreur de ma part, la France est le plus gros détenteur de dettes européennes.

      Si c’est exact, je me demande :

      -> pourquoi avons nous fait un tel choix,
      -> quels sont les conséquences d’un tel risque face à la situation actuelle

    3. @ Bernique

      Au royaume du bricolage, tout est possible. Mais, comme vous dites, trois ans c’est l’éternité.

    4. @ François Leclerc

      « Une décote ne pourra alors plus être évitée, dont les créanciers de la dette grecque, c’est à dire les banques européennes feront les frais, à moins qu’elles aient réussi à s’en délester auparavant. »

      A s’en délester… sur les Etats ? C’est ce que vous voulez dire ?

    5. Au fur et à mesure que les obligations arrivent à maturité, mais trois ans c’est court. Ou en les revendant sur le second marché.

    6. Délestage par dégazage (en haute finance) ?

      Le grand retour du marché de la titrisation, bonds inside ?

      Subprimes II, le retour.

  8. Il n’y en a que pour les grecs mais la France est également très mal engagée : fiscalité à toc et « liberaux » et agriculteurs soutenus à grand renfort de défiscalisation (ce que nous reproche les agences de notation) et subventions sans parles de l’immobilier que l’on empêche de s’ajuster (bidouillage de l’IRL et autres PTZ). L’ingénieur ne sait plus où brancher ses tuyaux de délestages pour éviter que l’usine à gaz n’explose. C’est effectivement l’usine qu’il faudrait reconstruire.

  9. Bilan d’étape avant la montée du col .

    a) heu…supposons que les états européens ( bien endettés déjà) ont du mal à prêter à la Grèce .
    b) heu…supposons que le FMI vienne à la rescousse ( dans la mesure de ses moyens)
    c) heu… supposons que des petits malins se disent  » tiens , c’est un bon coup que de pouvoir acheter l’or du FMI  » (3000 tonnes d’or d’après le magazine capital)
    d) heu …supposons que d’autres petits malins se disent  » tiens, mais c’est un super bon coup que de prêter à des taux de plus en plus haut  »
    e) heu…supposons que des agences de notations « dégradent » dans un bel ensemble de plus en plus de pays européens .
    f) heu… supposons que la dette grecque soit bien de 300 milliards d’euros

    Et alors ?

    L’euro baisse tellement que s’impose le retour aux monnaies locales, celles ci ne pouvant concurrencer le dollar ?.
    Les politiques décident de « dégrader » les agences de notations, d’interdire la spéculation source récurrente de crises ?

  10. D’abord me reconstruire – simplement – le plus simplement possible – le moins cher possible – le plus proche d’une simplicité volontaire tenable sur le long terme – pas de dépendance – puis entrer en coopération avec des pairs – j’espère des voisins – devenir solide – entrer en coopération de simplicité globale – solide et simple – très simple – puis un jour entrer en lutte avec les systèmes organisés anciens – masse inerte d’une incroyable force parce que simple – et gagner par un simple haussement des sourcils – ainsi les troupes victorieuses remportent elles d’abord la victoire puis cherche ensuite à engager le combat.

  11. Bonne analyse générale.
    « protéger le petit rentier… » tu parles : protéger celui qui a le pouvoir, soit le milliardaire et SURTOUT, celui qui vit grassement en faisant fonctionner le système, bande de valets… Passons.

    Je retiens néanmoins le premier NON de l’Europe concernant le refus de livrer les informations de transferts européens SWIFT aux US.
    Avec un peu de chance, le protectionnisme va se développer. Et nous aider. De façon naturelle et obligatoire.
    Après tout, même Chirac a eu du courage, un jour dans sa vie, car la France perdait son pouvoir en Irak…

  12. La crise est finie … qu’il en plaise ou non à tous les impérissables pessimistes . Il est tant de remettre tous ces feignants de chômeurs aux boulots bon sang !

    1. Il est temps de travailler un peu l’orthographe. Le chômage a parfois du bon. L’idéal serait de mettre toutes ces feignasses pessimistes – qui voudraient faire de leur cas personnel (un désastre ambulant et ruminant) une généralité (« la crise n’est pas finie ») – en stage, dans une maison d’édition par exemple. 😉 (stage non rémunéré cela va de soi)

      Ultime avancée sociale au royaume de France : Le Sénat supprime la rémunération des stages des futurs travailleurs sociaux

    2. @reveil

      Je me sens doublement visé par votre remarque.

      J’étais très pessimiste sur la manière dont nos dirigeants européens géraient la crise grecque. Ils ont enfin réagi à la hauteur. Tant mieux. Je ne pense pas néanmoins que l’idée d’un plan d’une telle ampleur leur soit venue tout seul. Les « jérémiades » de l’ensemble des « impérissables pessimistes » ont du jouer leur rôle. Bien entendu, je ne cherche pas à tirer la couverture sur ce blog. L’ensemble de l’opinion publique a joué son rôle. Sinon comment expliquer un tel revirement d’ambition dans leur plan? Enfin, rappelons que le sort des citoyens grecs ne fera peut-être plus la une mais pour eux rien n’est réglé…

      Pour le deuxième point, oui je suis chômeur. Je préciserai même que j’abuse de la situation au point d’être au chômage depuis 2 ans. Bref, je suis ce que vous pourriez appeler un parasite de la société. Pourtant, croyez le ou non, je ne demande qu’à travailler. Je l’ai fait pendant 20 ans sans pour autant montrer du doigt ceux qui n’en avaient pas. Rien ne me pèse plus que ma situation qui n’est pas plus enviable que celle de nombreux américains, grecs, espagnols, irlandais, etc.

      Verywell disait que le chômage a des vertus. C’est vrai. J’en profite pour lire ou relire mes classiques. Tenez cela m’inspire soudain. C’est pas du Ronsard mais un peu d’indulgence je débute.

      Le Pair de France et le sans-culotte
      Le pair de France :
      Que vois-je là !
      Ne serait-ce point une des ces petites gens qui raillent la finance ?
      Ne faudrait-il pas qu’aux laquais on les balance ?

      Le sans-culotte :
      Votre Seigneurie a comme toujours raison
      Face à vous nous ne tenons comparaison.
      Nous ne racontons que des fadaises
      Et nos théories sont pure foutaise.

      Tous justes bons à brailler comme de vulgaires pleureuses,
      Nous ne sommes jamais comme vous d’humeur joyeuse.
      Mais, Messire, nous ne sommes point comme Thérèse,
      Nous ne rions pas quand on nous baise.

      Le pair de France :
      Parbleu, ce gueux ne manque point d’arrogance.
      Des gens de qualité, il ignore la bienséance.
      Voyez ce faquin qui se prend pour quelqu’un,
      Visiblement, il a perdu tout sens commun.

      Le sans-culotte :
      Ah ! Faut-il que ces choses là soient dites en langue de salle de garde ?
      La question mérite en effet qu’on s’y attarde.
      Mais pour sûr, Messire, elle ne mérite pas votre attention,
      Car vous êtes trop sûr de notre manque d’éducation.

      Des manières dignes d’un vulgaire décurion !
      Bah, que voulez-vous, je ne suis point Paul Jorion.
      Car ce ne sont pas les textes d’Hegel,
      Bien que je conçois qu’ils donnent des ailes,
      Que je relis régulièrement,
      Mais sûrement pas religieusement.
      Non, c’est ce poète paillard nommé Brassens,
      Le responsable de mon délirium trémens
      Et pour tout dire de cette éducation si mince !

      Faut-il pour autant que je sois jeté à la camarde,
      Comme un de ces révolutionnaires à la cocarde ?

      Et pour vous confirmer mon absolu manque d’éducation,
      Le majeur dressé n’étant pas l’expression de ma génération,
      Messire, c’est avec mépris et en pleine lumière,
      Qu’ostensiblement, je vous montre mon derrière.

    3. Pour l’orthographe, il parait que çà n’a plus d’importance comme l’a écrit Der Closet, Alors ! Seule la productivité mérite nos égards

    4. Bravo Frédérique 2, réaction indispensable pour ne pas se laisser endormir.
      Ce n’est pas parmi les chômeurs que l’on dénombre une majorité de prédateurs et de parasites à mon humble avis.
      Dans des milieux plus privilégiés les enjeux et valeurs de prédations sont autrement significatifs.
      Encore sous peu un auditeur avisé d’une station périphérique rappelait les taux d’imposition des PME (environ 33%) à comparer à celui de certains cadors du CAC40 (ça peut descendre à 10%) CQFD.
      Ce qui m’horripile le plus c’est l’écart scandaleux entre la rémunération du travail et celle du capital (inversion vers les années 70/80) où l’on peut s’engraisser même en dormant, il n’y a que les petits qui se font plumer.

  13. Notre manque de réactivité s’explique non seulement par notre incapacité à sortir de notre cadres de pensée, alors que les dogmes de la théorie économique continuent de s’écrouler, mais aussi à assumer la tâche qui nous est implicitement confiée par les marchés : nous faire payer l’addition.
    Certes, la dette publique européenne a des particularités. Pas seulement parce qu’elle est partagée par plusieurs Etats au sein d’une zone monétaire unique dont la construction est incomplète, comme le relèvent souvent les observateurs, par opposition aux ensembles intégrés que constituent les deux plus importants débiteurs mondiaux, les Etats-Unis et le Japon.
    Notre « cadre de pensée » se contentera de cette « construction incomplète » est ignorera souverainement qu’au sein de notre « zone monétaire unique » l’empire britannique cet autre « ensemble intégré »(dont, à titre de figurants, le Canada et l’Australie) s’oppose à toutes réglementations du système .

    Merde! Les anglais tirerons les derniers!!!!

  14. Pour réduire le déficit de la Grèce, les citoyens sont mis au régime sec et les conséquences sociales seront très dures, ainsi les braves gens vont payer pour des fautes qu’ils n’ont pas commises.
    Il y a pourtant un bon moyen de réduire ce déficit, sans pénaliser les citoyens :
    réduire drastiquement les dépenses militaires. La Grèce a le plus fort budget militaire de l’ordre de 4.6% du PIB. C’est bien au delà du raisonnable. Dans le seul but de s’opposer a son ennemi de toujours la Turquie, ne faudrait-il pas commençer par la

    1. @ Lamarck :
      Tututut …
      Complexe militaro-industriel.
      On ne plaisante pas avec ces choses là.
      Certains y ont laissé leur tête.
      Et si nécessaire, on provoquera une bonne crise, bien comme il faut, où vous voudrez.
      Tiens, Chypre, par exemple. Pour commencer …
      Puis des colonels aux lunettes noires commenceront à parler de ‘sauver la démocratie’ (remplacer par la mention nécessaire : ‘patrie’, ‘marché libre’, ‘religion’, …).

    2. @ Marlowe :
      +1 !!
      j’avais oublié les dangereux anarchistes et les vilains syndicalistes.
      Mais pire encore, les ‘terroristes’, dont la particularité est justement qu’on ne peut jamais véritablement les identifier.
      Et ma foi, c’est bien pratique, quand on manque d’explications … :))

  15. Virons les anglais de l’UE, ce cheval de troie du capital anglo-saxon et faisons une Europe fédérale avec plusieurs cercles concentriques, le noyau dur étant constitué de 6 membres fondateurs de la CEE. C’est ça ou la dislocation de l’Europe continentale et l’éclatement de l’euro, euro que n’aiment pas les anglo-saxons. De Gaulle avait bien raison de ne pas vouloir les anglais en Europe. D’ailleurs on se demande bien ce qu’ils y font, si ce n’est la saboter. C’est une longue tradition historique chez eux, empêcher par tous les moyens l’émergence d’une puissance continentale en Europe. Quant aux allemands ils faudrait qu’ils apprennent à être un peu moins rigides: par exemple accepter une BCE moins dogmatique en terme de lutte contre l’inflation, et nous un peu plus courageux et un peu moins fanfarons. Pour tempérer mon propos j’aime bien les anglais, les pitreries de Mr Bean en particulier, mais il faut se rendre à l’évidence l’Angleterre est une île !

  16. une information qui n’a rien a voir
    je crois que le blog de JFK est bidonné par le dard.
    Vous vous rendez compte JFK victime de patrick sébastien.
    Ou comment mister bean devient plus intelligent qu’Einstein

  17. Il ne reste plus qu’au peuple grec d’accepter d’être tondu sur l’autel d’un néolibéralisme financier qui n’a jamais eu autant de prise sur nos gouvernants vaincus.

  18. @ François Leclerc :
    Merci pour votre analyse synthétique. Je suis d’accord avec vous sur l’inflation (bien que je le regretâsssssse mais c’est ainsi) : pas ou peu de possibilité de ce côté là. Surtout dans le contexte actuel. On oublie aussi souvent de dire que les salaires n’étant plus automatiquement indexé sur l’inflation depuis 1983, c’est nous qu’on va morfler. Par contre, risque quand même mais à terme et sous conditions me semble-t-il : un choc pétrolier, une guerre, une pénurie alimentaire (pour ‘x’ raisons), un virus, etc. et l’hyperinflation peut vite advenir. Mais pas maintenant. On a le temps de ‘jeuner’ de déflation …
    Vous n’avez pas parlé du bancor ?

    1. Parmi les raisons d’aborder les questions monétaires internationales, il y aussi le carry-trade. Mais il y a tant de sujets en suspens…

    2. @ François Leclerc :
      Oui. Les bads guys du Forex vont pas apprécier … l’interdiction du pari sur la fluctuation des prix. Ce serait la fin du carry trade.

  19. Ceux qui ont voté NON à Maastricht avaient donc bien vu…..dont Fabius….
    L’Europe comme elle fonctionne actuellement s’écroulera financièrement et ou politiquement…
    tous les empires se sont effondrés un jour ou l’autre same for les USA….soins intensifs pour tous…heure du décès??L’Empire est une structure contre nature….ça ne peut pas fonctionner.

  20. @François Leclerc :
    je proposerais bien 3 choses, inspirées directement du New Deal de FDR mais évidemment adapté au contexte (européen en premier lieu) :
    – Emergency Banking Act. Stress tests, réalisés par la BCE et les services des Trésors des pays européens, afin de déterminer exactement les actifs pourris et réouverture de l’activité si viables. Les actifs pourris, y compris les obligations d’Etat dont la note est inférieure à BBB-, sont immédiatement achetés par la BCE contre un paiement d’un intérêt à taux fixe ‘préférentiel’ à 10 ans par la banque à la BCE. Les banques dont l’activité est jugée non viable sont totalement nationalisées et les actifs pourris achetés de la même manière par la BCE.
    Les banques dont une partie supérieure à 10% des actifs seront jugés pourris pourront bénéficier d’un délai supplémentaire (et proportionnel) pour appliquer le taux de leviérisation normal capital/prêt (notamment Bâle III). Intégration des actifs pourris dans le bilan de la BCE et création d’une taxe sur les échanges en chambres de compensation européennes afin de financer ces acquisitions.
    – Executive Order 6102 : interdiction pour les banques ayant passé les stress test de transférer ou d’accepter des fonds provenant de paradis fiscaux et obligation de fournir les informations nécessaires par des banques étrangères n’ayant pas passé des stress test (conventions internationales) pour garantir cette interdiction. En cas de fraude, saisie immédiate des fonds et amendes des mêmes montants pour les banques fautives (voir saisie complète des actifs et interdiction de réouverture).
    – Glass-Steagall Act : séparation stricte entre banque de dépôt et banque d’investissement, ces dernières ne pouvant plus accéder au financement, directement ou indirectement, de la BCE. Interdiction aux banques de dépôts de financer les banques d’investissement.

    J’ajouterais quatre choses :
    – l’interdiction des paris sur la fluctuations des prix,
    – un SMI (Système Monétaire International), sur la base du SME européen des années 80 ;
    – une agence de notation européenne (en cours) ;
    – la possibilité, exceptionnelle et transitoire (pendant 10 ans), aux pays européens endettés d’accéder aux financements de la BCE à taux fixe sur 15 ans uniquement et exclusivement pour rembourser le capital de leurs dettes et éteindre le service des intérêts de leurs dettes, sous conditions (ne pas dépasser 1 ou 2% de déficit annuel, …). En l’absence de respect des conditions, sortie du dispositif et retour à la situation précédente.

    Liste des courses : alors, ça c’est fait …

    1. Pas mal, monsieur zébu. A votre liste des courses, je retirerais seulement le SME parce qu’il ne fonctionnait pas terrible, c’était d’ailleurs la raison principale de l’euro, et les agences de notation. Faut carrément LES VIRER, celles-là, parce qu’elles sont pro-cycliques et synchronisent les marchés. Tant qu’il y aura ici et là des petites lumières clignotantes pour dire achetez ou vendez, on sera dans la merde des marchés. Point de vue utopiste, j’en conviens, mais perspective réaliste si le but est de ne pas retomber dans l’ornière. Disons schématiquement que l’information dont les acteurs ont besoin pourrait circuler selon d’autres modalités que celle des marchés.

    2. @ Crapaud Rouge :
      Sur quelles modalités alors pour la circulation des infos hors marchés ?
      Pour le SMI, je sais. C’est juste pour éviter de dire ‘bancor’, parce que j’y comprends rien … :))

  21. A mon tour, plus modestement, mais plus en profondeur: Je proposerais 3 choses:
    1- La remise en cause total du système défectueux de réserve fractionnaire sur lequel le système bancaire est construit, et tout notre argent/dette créé;
    2- La remise à zéro des compteurs dettes, dépôts, placements etc.;
    3- Rattachement des banques centrales à des organismes indépendants des états, et des banques.

    Dans ce nouveau systèmes les banque centrales créent l’argent proportionnellement aux richesses créées (pas d’inflation et pas d’accumulation de dette); L’économie de marché est maintenue et équilibrée; Les banques de détail prêtent l’argent créé par les banque centrales (fini la croissance monétaire par la multiplication du crédit…); les dépots sont non rémunérés et payants. « Out » les banques d’investissement; Les états font appel aux banques centrales indépendante pour emprunter l’argent nécessaire à leur fonctionnement sans intérêts; Et enfin la démocratie se remet à fonctionner dans l’intérêt général du publique.

    Voilà, et au passage :
    – Plus besoin de croissance
    – Le plein emploi
    – La justice sociale
    – La fin des crises récurrentes
    – etc.

    1. c’est trop beau ..! si les banques ne peuvent plus « spéculer » sur les marchés dérivés elles n’accepteront jamais..;et comme ce sont elles qui « décident »…!

    2. quel est l’intérêt de déposer de l’argent sans être rémunéré?

      Autant louer un coffre!

      si on suit le même principe, pas d’intérêts sur les prêts que feront les banques.

    3. de plus, états et indépendants sont des mots qui ne vont pas ensemble.

      Les états occidentaux ont acceptés la délocalisation et la montagne de dettes pour compenser le pouvoir d’achat de ses administrés quand cela les arrageaient!

      C’est la nature de l’homme qu’il faudrait changer surtout…..autant dire impossible!

    4. @ Millesime
      Les lois sont faite dan l’intérêt général, par des représentants de l’état démocratiquement élus, dans un contexte ou les financiers n’on plus d’influence sur les élus puisqu’ils ne contrôlent plus la monnaie.
      L’alternative étant l’Anarchie…

    5. @ Cédric
      Déposer son argent dans une banque permet de le protéger. Il est normal de rémunérer le service. Il est gratuit aujourd’hui car les banques utilisent les dépôts pour faire les crédits!… Forcément il est moins intéressant de thésauriser dans ce contexte proposé.

      Les banques de détail prêtent avec intérêts aux particuliers et entreprises. Cet intérêt représente leur marge par rapport au coût du crédit auprès des banques centrales.

      Faisons confiance à la nature humaine. Ce blog en est un exemple 😉

    6. Belle liste des courses …

      Plus clair et plus simple. Mais terriblement difficile à mettre en oeuvre parce que pour le coup, ce doit l’être au niveau mondial, ou G20 à minima.
      Mais bon, comme on dit, ce n’est qu’un début, …

  22. Ce manque de réactivité s’explique non seulement par leur incapacité à sortir de leur cadres de pensée, alors que les dogmes de la théorie économique continuent de s’écrouler, mais aussi à assumer la tâche qui leur est implicitement confiée par les marchés : faire payer l’addition par leurs administrés.

    Ce passage me fait penser au billet de Manuel Maria Carrilho : fév 2010
    La bulle du conformisme
    , traduit par François, où il est dit que :

    Nous vivons ainsi dans le plus grand des paradoxes, qui est d’attendre la solution à la crise de la reprise des mécanismes qui l’ont produite. (…) Parce que, aujourd’hui, ce ne sont pas les idées ni les options alternatives qui manquent. Ce qui fait défaut, c’est la capacité politique de les entendre, d’en discuter et éventuellement de les suivre.

    Mais par où commencer ? Le système financier ne voulant pas se laisser réformer, il bloque sur tous les fronts : bonus, taxes, fonds propres, règlementations diverses. La Chine n’ayant pas encore de poids politique international, Obama ne faisant pas le poids dans sa propre maison, et les banques étant soumise à la concurrence, il n’y a personne pour peser et personne pour céder, donc personne pour changer.
    Moralité : attendre que tout cela s’écroule pour de bon, et voir ce que fera le successeur d’Obama.

  23. avez-vous vu le film « l’encerclement » qui vient d’être primé au festival de BERLIN ?
    je vous le recommande.

  24. 1.ère remarque: plus de 10 lignes de commentaire, je lis pas!

    2.ème remarque: sauver les grecques? S’ils n’ont plus d’argent qu’ils vendent des iles! A commencer par Chypre. Ca leur fera, du même coup, des économies ‘militaires’…
    Arrêtez de vous laisser mener en bateau par les politiciens. Ils nous demandent de cracher au bassinet POUR RIEN!… ou plutôt pour ne pas avoir à se remettre en question EUX!
    Quand les grecques auront vendu leur dernier morceau de territoire (l’Acropole) le problème sera règlé et les Allemands (travailleurs) pourront aller passer leurs vacance sur de nouvelles plages ensoleillées.

    3.ème remarque: Les pays seraient t’ils exclus de la règle universelle: ‘apprendre en payant pour ses erreurs’ ?

    1. « qu’ils vendent des iles » pour recevoir en échange de l’argent qui ne vaut rien, qu’ils gardent leurs iles pour y bronzer tranquillement.
      Les 80% du peuple, n’ont pas à payer les erreurs des autres.

  25. Les faits démontrent que les grecs n’on pas été irresponsable: Leur déficit est inférieur au service de la dette. Cela démontre que malgré la ponction des intérêts par les prêteurs depuis 40 ans la dette grecque est bien inférieure au total d’intérêts cumulés.
    Le reste est issu de la propagande officielle des Oligarques et économistes académiques, reprise par tous les médiats et grands et petits spéculateurs.

    Service de la dette actuelle : 12%
    Déficit budgétaire : 10%

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE63M1PW20100427

  26. Je me pose la question sur la faisabilité de l’acceptation en collatéral par la BCE d’une fraction de la créance sur un Etat selon le taux d’intérêt qu’elle porte ; elle a les moyens de le savoir. Ainsi, par exemple, elle accepte en garantie à 100 % si elle porte intérêt inférieur à I1 %, à 50 % si le taux d’intérêt est compris entre I1 et I2 et le refuse ceux dont le taux serait supérieur à I2.

    Je me demande aussi quelles sont les conséquences que cela pourrait avoir, tant sur la capacité d’emprunt de la Grèce que sur les comportements spéculatifs de certaines banques. Dit autrement, cela permettrait-il de réduire la liquidité (et le pouvoir de nuisance) des établissements prêtant à des taux jugés excessifs tout en subvenant aux besoins des autres.

    Mais jugés excessifs par qui ? Selon quelle règle ? Pourquoi pas un multiple de la moyenne des taux des Etats souverains notés AAA ? Quid aussi de la politique de prêts de ces établissements, notamment à l’économie, dans ce cas.

    S’agissant de la Grèce, les titres (obligations et bons du Trésor) émis par son gouvernement sont admis en collatéral pour les opérations de refinancement de la BCE. Même les plus récentes : titres à 3 mois du 23 avril, à 6 mois du 16 avril, à 1 an du 16 avril, à 3 ans du 14 avril, à 7 ans du 7 avril (cf. http://www.banquedefrance.fr/fr/poli_mone/regle_poli/telechar_prot/page4a.htm). Une façon, je pense, pour la BCE de soutenir la Grèce. Mais indirectement, une « prime » aux banques prêteuses assez colossale.

    Quant à « l’interdiction de tout pari sur les fluctuations de prix aurait pour effet, comme une taxe sur les transactions financières (une mesure bien moins radicale), d’entamer la drastique cure d’amaigrissement financière qui est la seule issue », il faudrait une conscience et un courage politique que nos gouvernants n’ont pas. Serait-ce exagérément optimiste de rajouter : ‘actuellement’ ?

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