L'actualité de la crise: le spectacle est bâclé, par François Leclerc

Billet invité.

LE SPECTACLE EST BÂCLÉ

Dans ce moment de la crise, sans que cela diffère tellement des précédents, les calculs réels et présumés des acteurs qui occupent le devant de la scène apparaissent bien dérisoires et à courte vue. La crise grecque, voulue et provoquée pour l’exemple, a dérapé sans que son issue ne soit désormais aisément maîtrisable. Elle n’est cependant que le symbole d’une situation qui dépasse les frontières de l’Europe et atteint l’ensemble du monde occidental.

Certes, certains pays sont moins atteints que d’autres, mais est-il réellement pensable qu’ils puissent tirer seuls leur épingle du jeu dans un monde financièrement et économiquement aussi interconnecté ? Du Japon aux Etats-Unis, en passant par l’Europe, la dette va continuer d’enfler, sans que les bonnes résolutions adoptées le temps d’une rencontre puissent inverser la tendance. Sauf à accepter de prendre le risque de s’engager collectivement dans une longue déflation à la Japonaise accompagnée d’une crise sociale profonde et dure.

Jour après jour, la crise de la dette publique s’annonce donc redoutable. Car, par son ampleur, il ne peut plus y être trouvé de solution aussi facilement qu’on le croyait avec les recettes éprouvées. Les restrictions budgétaires pour réduire le déficit et la dette devraient être d’une telle ampleur qu’elles sont impraticables à une telle échelle, si elles ne sont pas relayées par une croissance économique, par ailleurs introuvable. Ben Bernanke, le président de la Fed, vient de reconnaître que la croissance ne suffirait pas à faire baisser le déficit budgétaire à un niveau acceptable. Le premier ministre grec, Georges Papandréou, vient de déclarer dans une belle envolée devant les députés : « La condition principale pour réussir (…) c’est de tout changer dans ce pays, économie, Etat, habitudes, mentalités, comportements, pour fonder une économie viable ». Un programme qui donne la mesure de ce qui ne sera pas fait et qui fait sonner par avance le glas d’ambitions qui ne seront pas tenues.

A l’inverse, les milieux financiers ne peuvent envisager de devoir subir les effets d’une inflation qui réduirait la dette en les touchant de plein fouet en tant que créanciers. De même qu’ils ne peuvent accepter qu’interviennent des défauts sur la dette souveraine, qui impliqueraient des restructurations de dette les atteignant également. Ils flottent désormais sur leurs matelas de liquidités et n’envisagent plus de redescendre de ces nuées, quand bien même elles déclenchent l’orage.

Un certain temps, il fut concevable de se poser une seule question – qui va payer la facture au final ? – et d’y répondre en se disant que cela allait se régler en fonction du rapport de force. Mais il va falloir se résoudre à affronter une question bien plus sérieuse : et si les Etats n’étaient pas en mesure de digérer leurs dettes et les gouvernements de les faire assumer par leurs administrés ? Certes, les molochs de la finance pèsent de tout leurs poids afin de les y contraindre, mais est-ce bien réaliste ?

Comme à l’habitude, ces derniers cherchent à gagner sur tous les tableaux. A court terme, en profitant en tant que créanciers de la hausse des taux obligataires. A moyen terme, les taux s’étant détendus, en se présentant à leur tour sur les marchés, afin de satisfaire aux nouvelles obligations prudentielles qu’ils négocient actuellement à minima en freinant des quatre fers. Suite logique des édulcorations et des blocages successifs de la régulation américaine, sabotant les unes après les autres les mesures qui les brident, les mégabanques cherchent à faire de même avec les obligations de renforcement de leurs fonds propres et de calcul de risque que le Comité de Bâle s’efforce d’instituer.

D’un côté, les équipes au pouvoir, d’une manière qui pourrait être qualifiée de pathétique si elles n’étaient pas complices, cherchent à contenir les errements futurs d’une finance dont on sait maintenant jusqu’où elle peut aller. Elles essayent de mettre au point dans le plus parfait désordre les illusoires pare-feux d’une nouvelle crise dont on sait ne plus avoir les moyens. Tout en pressentant déjà, lorsqu’elles sont lucides, que ces mesures seront déjouées.

Car, de l’autre, les industriels de la haute finance balayent ces réglementations de pacotille, plus que jamais décidés à poursuivre leur activité délétère. Deutsche Bank vient d’annoncer 1,8 milliards d’euros de bénéfices nets au 1er trimestre, en progression de 50%, générant un rendement des capitaux propres de 30%. C’est la division de banque d’investissement qui est à l’origine de ce résultat, grâce aux émissions massives de dette des Etats et des entreprises.

Ces bénéfices, ainsi que le calcul visant à faire payer par les autres l’addition de la crise, reposent sur des têtes d’épingle. Lucas Papademos, vice président de la BCE, a jugé aujourd’hui mardi que « les leçons majeures de la crise budgétaire grecque étaient en train d’être tirées » par les pays ayant des « problèmes similaires ». « Je pense que c’est une expérience (…) qui les pousse vraiment à un ajustement de leurs politiques pour restaurer leur compétitivité et améliorer leur situation budgétaire ». Poursuivant  : « C’est, si l’on peut dire, l’effet de contagion positif de la crise grecque sur d’autres économies avec des problèmes similaires ».

Est-ce bien si sûr ? En Espagne, le taux de chômage a dépassé les 20% en mars, niveau le plus élevé depuis 1997, selon l’Institut national de la statistique (Ine). Cela représente 4,612 millions de chômeurs officiels, 286.200 de plus en trois mois. Après avoir sous-estimé la crise financière et la crise économique, les édiles font de même avec la crise sociale qui monte.

Qui maîtrise aujourd’hui la dynamique de la crise ? Certainement pas les politiques, qui viennent de nous offrir le spectacle bâclé d’un G20 des ministres des finances qui n’a su qu’acter les divergences, et où ne s’est exprimé, en fait de volonté collective, qu’une unanime impuissance. Pas davantage les mégabanques, qui continuent de donner le « la » mais qui ne seront pas plus porteuse demain d’une issue à la crise qu’elles n’ont été capables, hier, de réguler leur activité comme elles le prétendaient.

A quel monde rêvent-elles et sommes-nous dans le même ? A moins que ce ne soit un cauchemar qu’elles nous préparent, dont la seule solution, pour s’en échapper, sera enfin de se réveiller.

50 réponses sur “L'actualité de la crise: le spectacle est bâclé, par François Leclerc”

  1. « Deutsche Bank vient d’annoncer 1,8 milliards d’euros de bénéfices nets au 1er trimestre, en progression de 50%, générant un rendement des capitaux propres de 30%. » : mais c’est fou ! C’est à croire que le jeu consiste à s’en mettre plein les poches avant que le grand crack ne vienne siffler la fin de la partie, à piller ce qui peut l’être avant que d’autres ne s’en chargent.

    1. Mouais …
      Me fait penser à ça :
      http://www.cairn.info/revue-herodote-2009-3-p-125.htm

      « La richesse est drainée par et pour les mafieux exclusivement. Par ailleurs, la mafia se livre aussi à de véritables razzias, y compris hors de son territoire. Ces razzias sont liées aux situations d’urgence : crise des déchets, tremblement de terre, etc. Elles permettent à la mafia de s’emparer de fonds publics. »

      Contre le rezzou, il y a ça :
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/04/27/les-syndicats-grecs-appellent-a-la-greve-generale_1343570_3214.html#xtor=RSS-3234

      Ceci dit, dans le même article, on voit bien aussi que les ‘agences de notation’ sont bien là pour ‘veiller au grain’ : BB+.
      Non Investment Grade.

      On y est.

      Demain, l’Athex va plonger. Et NBG aussi.

      L’UE a 48 heures, je crois, pour réagir, si on suit la théorie de Paul Jorion.

      Jeudi soir, on saura.

  2. Très bel article mise à part le titre ;le spectacle est bâclé.
    Avouons le,le spectacle est grandiose.

  3. « Un programme qui donne la mesure de ce qui ne sera pas fait et qui fait sonner par avance le glas d’ambitions qui ne seront pas tenues.  »

    Exactement François. Leur tactique pour ne pas bouger et renvoyer un changement aux calendes grecques (c’est de circonstance), c’est de dire qu’il faudrait tout changer, ou qu’il faut le faire au niveau international, mondial, etc. Des mesures simples, précises, limitées, graduelles, pourraient être prises et avec de grands effets, mais non. Comme je ne pense pas qu’ils soient idiots, c’est donc de la mauvaise volonté et leurs couplets du style « il faut tout changer », c’est juste de la com’ pour dire aux gens « vous voyez que c’est pas possible de changer, nous on veut bien mais il faudrait tout changer! ».
    En réalité, une grande partie des mesures à prendre sont très aisées à mettre en place car ce sont celles qu’ils détricotent depuis quelques décennies.
    Je suis dégoûté par ces démocraties qui n’en ont plus que le nom.

    1. Dans « Fin de partie », Samuel Beckett fait dire à Clov: « Si je ne tue pas ce rat, il va mourir ».

      Je me demande bien pourquoi cette réplique me vient en mémoire…

      Quoiqu’il advienne, le pire advient, semble-t-il.

      Le titre du dernier livre de Beckett ?

      « Cap au pire ».

  4. A quand un appel citoyen mettant en demeure les chefs d’état du G20 de :
    – limiter les mécanismes de spéculation et interdire notamment les paris sur les prix
    – limiter vraiment les risques systèmiques bancaires
    – mettre en place des sanctions pénales pour les individus (peine d’emprisonnement et amende ) et les personnes morales (amendes très fortes) qui ne respecteraient pas ces limitations
    – s’engager à ne pas faire supporter directement par les populations ( classe populaire et classe moyenne) les conséquences des crises actuelles dont elles ne sont en rien responsables. Elles seront de toute façon, pour celles qui n’ont pas été raisonnables, pénalisées par les conséquences indirectes
    – mettre ne place une limitation de distribution des dividendes dans les grandes entreprises (les critères seraient assez simples à définir) et des incitations fiscales plus importantes pour l’investissement et la répartition vers les salariés
    -…etc
    liste à compléter et à traduire…
    A défault…
    insurrections populaires…
    Saccages des banques….
    Assault des palais..

    Après tout on a les chantages qu’on peut…..

    1. Pour ma part, il semblerait que les grecs aient compris (très bien) que le seul moyen dont ils disposent est tout simplement la grève générale. Voir illimité.

      Au moins, ce type d’action est pacifique et légal.

    2. Le peuple doit apprendre par son expérience. Comme c’était le cas hier avec l’UEM, les sacrifices que les partis de la ploutocratie veulent imposer au peuple aujourd’hui, afin que le capital grec soit plus fort et plus compétitif, ne lui apporteront aucun bénéfice. Au contraire, on amène le peuple à un désastre sans fin.

      C’est un moment de responsabilité pour les travailleurs et le peuple. Il est temps pour l’unité populaire de classe et la mobilisation avec le KKE pour le renversement de la politique antipopulaire

      http://www.humanite.fr/Les-Grecs-ne-veulent-pas-de-la-potion-FMI-ni-pour-eux-ni-pour-l-Europe

      ——————————————————————————————————————

      Marc Fiorentino : «Les politiques nous mentent, les politiques nous abreuvent d’histoires. On a vu combien de G20, combien de déclarations d’Obama depuis qu’il est là en disant : “Attention Wall Street, tremblez, voilà, j’arrive” ? Il avait dit ça, c’était son premier discours dès qu’il avait été intronisé, il avait dit qu’il lutterait contre les bonus, et il se trouve que les bonus ont été les plus élevés»

      Bernard Thomasson : «Imaginez ce que pensent les gens qui nous entendent en ce moment, ils vont se dire, mais qu’est-ce qu’il faut faire, il faut faire la révolution, il faut aller brûler des banques, faut… ?»

      Marc Fiorentino : «Je suis toujours assez surpris de voir que finalement il n’y a jamais de manifestations devant les banques, je trouve ça assez étonnant.»

      Bernard Thomasson : «Voilà, Marc Fiorentino, moi je suis surpris de vos propos, vous qui avez dirigé des banques américaines en Europe…»

      http://www.marianne2.fr/Finance-les-politiques-nous-menent-en-bateau-C-est-un-trader-qui-le-dit_a192242.html?com

  5. Le problème des paradis fiscaux est-il réglé ? A ce que je sache, non ! Et pourtant c’était le moins difficile à comprendre, alors le reste…

    Autre contradiction : les mesures d’austérité d’un côté, les plans de relance de l’autre, deux mesures qui s’annulent ! Où est la cohérence ?

    1. Pour vous contredire … amicalement.
      NS n’a t’il pas dit que les paradis fiscaux c’était terminé ?
      Auriez-vous des doutes ?

      D’ailleurs la recession est terminée. C’est ce qu’avait dit l’Elysée récemment.
      Le chômage n’a t’il pas baissé ce mois ci ?

      Et vous parlez de cohérence …
      Vaste sujet.

  6. « Elle n’est cependant que le symbole d’une situation qui dépasse les frontières de l’Europe et atteint l’ensemble du monde occidental.  »
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.

  7. « Nous devons penser le monde d’après » …
    http://www.liberation.fr/politiques/0101631521-nous-devons-penser-le-monde-d-apres-crise-et-operer-une-rupture

    « Quid de la régulation de la finance ?
    Nous voulons une réforme d’ensemble du système financier : limiter la taille des établissements voués à la spéculation, séparer les activités de dépôt et d’investissement, mettre en place une agence de notation publique sous l’égide de l’Eurogroupe. Nous sommes favorables à une taxe Tobin [sur les mouvements de capitaux, ndlr]. »

    Je serais tenté de dire : trop peu et trop tard.

    Et c’est d’autant plus désolant que concernant la dite taxe Tobin, M. Moscovici sait très bien que son grand ami DSK s’est opposé, constamment (il l’a d’ailleurs encore redit récemment), à ce type de taxe, alors même qu’il était déjà en 2001 lors de sa discussion (où il s’est très fortement opposé à ce projet de loi, provenant de ‘ses rangs’) … Ministre des finances.

    Presque 10 ans.

    Maintenant, c’est un peu tard quand même …
    « Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ».

  8. La mort rôde.

    Que ce soit celle d’un type de société ou celle d’humains.

    La seule, l’unique façon de régler le problème de la dette, c’est de nier la dette.
    Nier la dette, ce n’est pas le défaut…..c’est la qualité d’une gouvernance qui déciderait de remettre tout à plat.

    Cela ne se passera pas sans pleurs ni douleurs. Que se soient les riches ou les pauvres, gageons que tous vont morfler.

  9. Excellent billet, François, comme d’habitude. Je vous en veux seulement un petit peu de prendre les déclarations de Lucas Papademos à la lettre. J’ai l’impression au contraire que ce monsieur a beaucoup à se faire pardonner en tant que ‘maîtresse cigale’ grecque (il y en a d’autres, évidemment, mais c’est un autre débat), et qu’il répond d’avance aux lourdes critiques qui ne manqueront pas de lui être adressées en épinglant les comportements insouciants, voire irresponsables, d’autres membres des PIIGS…

    Ne savait-il rien de la situation fiscale de son pays? Ne serait-on pas fondé de voir en lui l’un des ‘magiciens’ de la fraude aux chiffres réels dont les gouvernements grecs se sont rendus coupables ces dernières années?

  10. Nouvelles de France : Légère baisse du chômage en mars qui reste à confirmer

    « Mais l’éclaircie (6600 en catégorie A) s’arrête là car le nombre de demandeurs d’emploi inscrits dans les quatre autres catégories augmente. Et parfois fortement : +2 % en catégorie BC (+24700 chômeurs ayant travaillé plus ou moins de 78 heures dans le mois) ; +2,4 % en catégorie D (+6200 chômeurs en stage, formation ou maladie) et +3,8 % en catégorie E (+11400 chômeurs en contrats aidés). Pis, sur un an, les variations vont de + 18,3 % (catégorie BC) à + 36.4 % (catégorie E). »

    Heu… -6600+24700+6200+11400=35700
    On pourrait donc tout aussi bien dire qu’il y a 35700 chômeurs de plus en mars en France.

  11. et inlassablement le blog de Paul Jorion nous tient informés et maintient une ligne d’analyse compréhensible et qui ne se contredit pas sans arrêt ça fait la différence ! merci pour celle ci François

  12. Quelle ville est si semblable aujourd’hui à la grande ville d’Athènes comme autrefois ? Quelle autre grande ville lui ait si semblable par son histoire, sa culture, comme par rapport à tant d’autres grandes capitales du Globe ?

    Pourquoi s’étonner alors au sujet de la Grèce que de plus en plus de gens en finissent par s’inquiéter en commençant même par se jeter violemment de la poussière sur leur têtes ?

    Dans cette tragique histoire les Grands de ce monde pleurent-ils vraiment sur elle ? Je m’interroge, ne serait-ce pas plutôt sur quelque chose d’autre et de bien plus grave sur le fond ?

    Quel Malheur ! Quel grand Malheur pour cette grande ville où se sont enrichis par son opulence et sa grande culture d’autrefois tous ceux qui ont encore beaucoup de navires sur la mer.

    Mon Dieu, mon Dieu et contrairement à tant de lavage de cerveau médiatique, j’ai bien peur que cela ne soit pas qu’une simple petite récession de rien du tout pour les Grecques, comme pour ses autres iles d’une autre grande beauté unique et exemplaire. Et pour le luxe et l’opulence supplémentaire de quelqu’uns en plus, ainsi sera certainement précipitée violemment le reste des peuples dans la mer.

  13. En cette soirée du 27 avril, j’imagine la PRESSION sur les épaules d’ Angela MERKEL … la fonction de Chef d’état n’est pas de tout repos, il faut avoir l’honnêteté de l’admettre.

    Je pense que demain l’Allemagne donnera son feu vert pour débloquer les fonds.

    1. je ne parierais pas là dessus …
      D’abord parce que les paris sont ce qu’ils sont ( 🙂 ).
      Ensuite parce que la question pour allemands commence à être : ‘à quoi bon, puisque cela ne servira à rien’.

    2. Je parie une choucroute que l’Allemagne ne prêtera pas les 8,4 milliards d’euros à la Grèce.

    3. @ BA :
      Attention, ça fait la deuxième choucroute que vous pariez, avec celle d’Yvan. Vous allez finir par exploser ! 🙂

  14. Gros malaise sur les Bourses européennes

    Les Bourses européennes ont dévissé après l’annonce de la dégradation de la note souveraine du Portugal alors que la Grèce est toujours dans la tourmente.
    Gros malaise sur les Bourses européennes

    ©AP

    Les bourses européennes ont vécu une fin journée agitée. Les craintes restent toujours très vives sur le sort de la Grèce.

    Les marchés ont mal réagi à la baisse de la note souveraine du Portugal décidée par l’agence de notation Standard & Poor’s. Cet abaissement de notation reflète les craintes sur la situation des finances publiques portugaises, qui restent selon nous structurellement faibles, nonobstant les importantes réformes structurelles du secteur public ces dernières années>, développe l’agence de notation financière. A l’heure de la clôture, on apprenait en outre que l’agence de notation avait en outre abaissé de trois crans la note de la Grèce, de « BBB+ » à « BB+ », la reléguant dans la catégorie des investissements spéculatifs.

    Résultat :

    Paris a perdu 3,82 %, sa plus forte baisse de l’année 2010

    Francfort -2,73 %

    Madrid – 4,19 %

    Londres -2,61 %

    Lisbonne – 5,36 %

    et Bruxelles -3,34 %

    1. L’attente moyenne de recouvrement sur la dette grecque est de de 30 à 50% en cas de restructuration ou de paiement par défaut.En attendant on peut observer la triplette infernale : INACTION – AUTOREALISATION – PANIQUE AVEUGLE.

  15. VRAIS chiffres du chomage Mars 2010 : moins 6600 chomeurs disent les médias, ou + 18100 catégorie ABC ? réalité : resultat net, catégories ABCDE + 35700 demandeurs d’emplois inscrits à l’ANPE entre février et mars : catégorie A – 0,2 % catégorie B + 1,3 % catégorie C + 2,6 % catégorie D + 2,4 % catégorie E + 3,8 % catérorie A : 2 661 300 catérorie B et C : 1 229 700 catérorie D et E : 569 900 catégorie ABCDE mars 2010 : 4 460 900 catégorie ABCDE février 2010 : 4 425 200 TOTAL : + 35700 demandeurs d’emploi, par rapport à février, ou il y avait déjà augmentation de + 24500 (+3000 annoncé dans les médias) + sorties des listes de pôle emploi pour autres cas que reprise d’activité ou entrée en stage, ou arrêts maladie, donc les Radiés : pour cessations d’inscription pour défaut d’actualisation : 198900 personnes pour ce mois de mars sorties des listes pour radiation administratives 39900 personnes pour ce mois de mars sorties des listes inexpliquées, classées dans « autres cas » 73800 personnes pour ce mois de mars (+ 49,7% SUR UN AN)

    1. Merci roma
      superbes chanson et images
      le pire c’est de le vivre
      et de le laisser faire
      et nous sommes vivants
      si jamais il fallait
      le prouver

    2. Très bon choix.

      Mais à la vue du sujet choisi par M. Leclerc, j’aurais plutôt choisi: « C’est comment qu’on freine ».

  16. Tiens bon la branche – merci François, merci Paul – mais le maelström est si impressionnant de force – a t’on raison d’avoir raison quand on est mort prématurément – le vent souffle – un bruit assourdissant – nous mourrons lucidement – merci à vous – mais quelle douleur à venir.

  17. Oui,malgré le caractére coriace,dangereux des maffieux,il est probable que tous nous renaîtrons forcément aprés ces séries de mutations.
    Mais Tous nous serons forcément trés différents.
    Des pauvres,des riches ? Je pense, qu’à peu prés sûrement, cela ne sera plus.
    Pour s’aider à entrer dans cette voie de réflexion,simple et pas simpliste ,il faut lire dans le Courrier International du 26 avril les supputations à propos d’un volcan qui aurait cloué au sol tous les aéronefs pendant :
    — 1mois
    — 6 mois
    — 1 ans….
    De quoi méditer,et ensuite se reposer ,sûrs au moins (cela console beaucoup) que les maffieux seront,comme tous,au pain sec et à l’eau en travaillant à construire un autre mode de vivre ensemble.

  18. Les jours qui viennent sont cruciales pour l’Europe. Si l’Europe ne soutient pas la Grèce, c’est fini pour l’Euro et la construction européenne….J’imagine mal un refus allemand et je pense que si une décision imminente doit être prise, on attendra pas l’élection Allemande, cet argument c’est du vent.
    Les Allemands vont soutenir la Grèce, ils n’ont pas le choix.

  19. pourquoi soutenir la Grèce?
    Merkel sait que c’est perdu d’avance. En laissant crever l’abcès, elle se refait une santé électorale et abat l’euro du même coup. L’Europe marchande et monétaire est morte, vive l’Allemagne!

    1. Soutenir la Grèce c’est soutenir le système, tout simplement, mais pas par philanthropie. C’est à cause des banques européennes qui sont EXPOSEES ! Exposées au risque, vous comprenez, c’est terriblement dangereux, ça, le risque ! Alors, après deux mois d’une politique inspirée des plus hauts principes jamais pensés à ce jour, à savoir : les fourmis n’aident pas les cigales, l’Allemagne se résout, la mort dans l’âme, à la realpolitik. En un mot, ça veut dire : on arrête de jouer aux c…, on va les aider ces enf…. de Grecs.

  20. Il est vrai que les gouvernements européens n’ont pas de solutions à proposer au bon peuple, sauf de faire des économies, dans presque tous les domaines, le social inclus. Le milieu officiel allemand parle d’une nécessité de favoriser la croissance tout en faisant des économies drastiques – la quadrature du cercle. Ce serait le seul moyen pour réduire le déficit 🙂

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