L'actualité de la crise: le sur place n'est pas une option, par François Leclerc

Billet invité

LE SUR PLACE N’EST PAS UNE OPTION

Tandis que le G20 Finances se terminait à Washington sous le signe d’un sévère échec, faute de décisions, la crise de la dette publique en Europe rebondissait, en raison de l’attitude dilatoire du gouvernement Allemand à la suite de la demande officielle d’activation du plan de sauvetage financier de la Grèce. Mais que pouvaient-ils les uns et les autres décider ?

A Washington, en effet, un accord n’a pas pu être trouvé au sujet du projet de taxation des établissements financiers, dans la cacophonie ambiante à ce propos. Tandis que la déclaration finale alignait les pétitions de principe et les formulations creuses, réaffirmant à la fois la nécessité de préparer des plans de sortie de crise tout en estimant que le soutien public à l’économie devait être maintenu, « si cela est cohérent avec la viabilité des finances publiques », « jusqu’à ce que la reprise soit fermement conduite par le secteur privé et mieux établie ».

Les ministres des finances du G20, qui n’ont pas été en mal de phrases ronflantes à défaut de pouvoir annoncer une orientation commune claire, ont également « mis l’accent sur la nécessité d’avoir des politiques économiques bien coordonnées qui soient cohérentes avec des finances publiques saines, la stabilité des prix, des systèmes financiers efficaces et résistants, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté ». Demain, on rasera gratis !

Les gouvernements occidentaux, comme les banques centrales, n’ont plus d’autre politique que le sur place, dépassés par les évènements, incapables de prendre l’initiative, car cela supposerait des mises en cause qu’ils ne sont prêts ni à assumer, ni même à concevoir. Sans doute sommes-nous de ce point de vue arrivés à un tournant de cette crise. Les mots n’ont pas de prise sur elle tandis que les actes font défaut.

En Europe, les interrogations se multiplient à propos de l’attitude du gouvernement allemand. S’agit-il simplement de gagner encore du temps, avant l’échéance électorale du 9 mai prochain, cruciale pour la coalition au pouvoir – déjà très éprouvée par ses contradictions internes – ou bien de mettre en musique une politique ayant comme véritable objectif la sortie de la Grèce de la zone euro, puis sa reconfiguration avec par exemple l’entrée ultérieure de la Pologne? Avec en arrière pensée l’idée d’imposer aux autres pays, en premier lieu la France, de rentrer sans plus tergiverser dans le carcan de la réduction à marche forcée des déficits?

En réalité, ni l’une ni l’autre de ses explications n’est probablement la bonne. Car ce qui continue de dominer dans cette crise, c’est bien davantage la totale improvisation dans laquelle les gouvernements européens tentent de la gérer, plutôt que le déroulement logique d’un plan allemand qui trouverait prochainement son aboutissement. Si cette dernière hypothèse devait se révéler exacte, on peut d’ailleurs se demander, dans la tourmente que créerait la sortie grecque de l’euro, quelle serait la capacité du gouvernement allemand à empêcher que la crise ne se poursuive et atteigne non seulement le Portugal, mais aussi l’Espagne, aboutissant alors à une crise générale de l’euro.

On peut aussi douter que les banques européennes, Allemandes et Françaises en premier lieu, puissent affronter le risque d’un défaut grec, inévitable alors, qui aboutirait obligatoirement à la négociation d’un plan de restructuration de la dette grecque, c’est à dire à une décote atteignant les créanciers. Une situation qui serait susceptible de coûter très cher à ces deux pays et qui de surcroit mettrait à bas les banques grecques, avec un effet domino garanti dans toute l’Europe.

Mais tout est possible quand il n’y a plus de pilote dans l’avion. Lorsque toutes les décisions possibles sont mauvaises. Car les objectifs qui ont été assignés aux gouvernement grec ne sont pas réalistes. Le sont-il pour autant pour les autres pays de la zone euro ? Y compris pour l’Allemagne, à y regarder de plus près ?

Les Européens ont le redoutable privilège de faire face en premier à la crise de la dette publique. Tim Geithner vient d’annoncer qu’il escomptait pour 2011 une reprise tirée par le secteur privé qui permettrait de commencer à réduire le déficit américain. Puisqu’il le dit…

106 réponses sur “L'actualité de la crise: le sur place n'est pas une option, par François Leclerc”

  1. Une armée d’opérette piétinant sur les planches en scandant : « Marchons ! Marchons !… »… J’en suis à souhaiter le défaut, car tout vaudra mieux pour les peuples d’Europe que le régime de famine que leurs gouvernants, fondés de pouvoir de la finance, s’apprêtent à leur faire déguster…

    1. D’accord pour « Une armée d’opérette piétinant sur les planches » , mais en balbutiant des : « heu… heu… qu’est-ce qu’on pourrait faire ? »

    2. D’accord avec notre ami batracien. Ce serait plus honnête, réaliste et moins belliqueux, bon certes, c’est pas vendeur.
      Vous n’en avez pas assez, vous, de notre hymne national ? Est-ce qu’il représente la France avec ces paroles ignobles ?

    3. le texte (version d’origine) des paroles de la Marseillaise sont lien ci-dessous page 4,5,6
      http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/images/lamarsei.pdf
      la Marseille (celle d’origine) est un chant de guerre, la révolution se débat contre la coalition des monarchies étrangères, (les tyranies, avec leurs féroces soldats) le chant (dans la version manuscrite du texte présenté page 4, 5 et 6, signé Rouget de Lisle) ne parle que d’ailleurs que cela, de cette guerre,… (comparativement s’il faut parler en terme de morts, la guerre en provoquera 96%, la terreur 4% ….)

  2. « on peut d’ailleurs se demander, dans la tourmente que créerait la sortie grecque de l’euro, quelle serait la capacité du gouvernement allemand à empêcher que la crise ne se poursuive et atteigne non seulement le Portugal, mais aussi l’Espagne, aboutissant alors à une crise générale de l’euro » : NULLE.

    Mais inversement, on obtiendrait la même réponse à la question suivante : « on peut se demander, dans la tourmente provoquée par le maintien de la Grèce dans la zone euro, quelle serait la capacité du gouvernement allemand à empêcher que la crise se poursuive … aboutissant alors in fine à une crise générale de l’euro ».

    Dans les deux cas, c’est trop tard. Il va falloir gérer les conséquences des actes manqués.

    A moins que … demain, l’Allemagne ne déclare désirer refonder la construction européenne sur autre chose que le marché libre et non faussée et une conception ultra-rigoriste de la monnaie.
    Mais pour cela, il faudrait vraiment que la crise se poursuive …

    1. Tout n’est donc qu’une affaire de perception. Et si vous croyiez que votre pouvoir d’achat baisse ou que le chômage augmente, c’est elle qui vous trompe. Et puis faut dire ma bonne dame qu’on vit et vivra globalement mieux que nos grands-parents qui ont connu deux guerres mondiales.
      Propos sans envergure et gros foutage de gueule. Cela n’endormira personne, même pas les lecteurs du Figaro. Ou comment gagner de l’argent en disant aux gens que s’ils sont malheureux c’est parce qu’ils sont bêtes. Consternant.

    2. Vincent WALLON: « Vous n’en avez pas assez, vous, de notre hymne national ? Est-ce qu’il représente la France avec ces paroles ignobles ? »

      C’est un hymne guerrier et donc sans concessions dans sa formulation mais c’est pour beaucoup l’hymne de la Révolution (même si historiquement inexact).

      Cet hymne est plus que jamais d’actualité, c’est un appel a la lutte du peuple (notre seul Espoir). Il suffirait de modifier sa destination par nos vrais ennemis « les classes dirigeantes » et cet hymne aurait alors une portée mondiale (imaginez un instant la mondialisation se retournant contre ses instigateurs, non la je reve).

      il y en a marre de ces raccourcis et reformes lénifiants:
      – simplification du Français -> la médiocrité a le légitime droit de cité -> bientôt on écrira en SMS
      – victimes civiles d’un bombardement -> dommages collatéraux (sic)
      – dépression -> croissance négative (ca c’est de l’humour)
      – guerre préventive (en prévention de quoi ? une guerre … ah bon celle-le elle aurait pu être pour Coluche)

      On vit dans une Société ou seule prime la forme (consensuelle bien évidemment) qui nous prive (avec notre non désaccord) de toute forme d’existence. Alors merde, cet hymne est peut-être ignoble a vos oreilles mais il a un sens et parce-que ce genre de choses est en voie d’extinction … PROTEGEONS LE

    3. @Patmas,

      Tout à fait d’accord avec vous, y en a marre de ces discours politiquement corrects où tout le monde, il est beau et gentil et il faudrait ménager les sensibilités des uns et des autres… La Marseillaise est un hymne guerrier et alors ? Ce n’est pas une guerre qui se déroule devant nos yeux ? La lutte des classes, les riches contre les pauvres et cela depuis toujours depuis que ce monde existe. De toute façon, il faudra bien se bouger un jour, alors autant s’y préparer le plus tôt possible…

  3. Que peut-il ressortir d’une telle pagaille dûe aux indécisions des Hommes Politiques.? Rien si ce n’est l’aggravation de la situation en Grèce car pendant qu’on perd du temps à déterminer le « sexe des anges » les effets toxiques continuent leur emprise. On a voulu dompter les marchés mais heureusement qu’ils restent en place car pour le moment ils ont encore leur utilité.

    1. il semblerait que … le marché (quoique le mot en lui-même soit très flou, marché financier, marché de l’emploi …) est aussi ces nuisances …

  4. N’ayons crainte : la « crise » ira jusqu’à son terme …
    Sans que nous puissions d’ailleurs en connaître ni modalités, ni teneur.
    Une chose concréte (tant réclamée ici par nombre d’entre nous) est la suivante :
    Autour de Paul Jorion,de ses Ouvrages,et ici avec F. Leclerc,il s’est constitué un irréversible courant novateur au sein duquel,grâce aux capacités de la majorité des intervenants,une trame,à vocation universelle,s’est construite.
    Aux désorientés , décideurs du moment ,de faire preuve et de sagesse (humilité) et d’intelligence pour venir y puiser, sinon y participer, d’une manière ou d’une autre ,mais vite :
    Le temps compte… La « crise » ,du fait d’une poignée de fauteurs coupables et cyniques, est en train de pourrir de façon bientôt indélébile notre Espéce qui,désespérément, poursuit dans un brouillard plus que cendré sa quête de Sens..

    1. Oui, n’ayez pas peur, gens de peu de foi  » la crise » ira jusqu’à son terme car il est inconcevable
      que ceux qui tirent avantage de ce système renoncent si facilement à leurs juteuses combinaisons
      financières qu’ils iront gentiment cacher dans les paradis fiscaux. Le système broie tout sur son
      passage y compris les individus qui l’ont mis en place et précaution à ceux qui l’osent l’attaquer. Il ne peut ensuite qu’inexorablement éclater lui-même détruisant ce qui reste… mais il y a toujours un feu qui ne demande qu’à vivre sous les cendres.

      Le système fera un exemple. Il m’a été dit que les généraux japonais pendant la guerre décapitaient non pas les « mauvais » mais le « meilleur » général afin que tous les autres intégrent les messages. Cependant cette pratique n’a pas l’air d’avoir cours encore en Europe.
      Goldman Sachs peut être l’ exemple, il fait partie des « mauvais » d’un certain point de vue
      mais du « meilleur » de l’autre. Comment s’est terminée la guerre du Japon par une solution
      que les grands de ce monde ont prise dans leurs bureaux feutrés à l’insu des populations.
      Take care of yourself tous et toutes que je côtoie depuis si longtemps. J’ai connu l’anxiété
      depuis 2007 mais je sais maintenant que les plus belles fleurs ont besoin de fumier bien
      décomposé pour pousser.

  5. Il est effectivement difficile de prêter aux gouvernements allemands successifs un « agenda secret » poursuivi consciemment.
    Néanmoins, depuis la réunification à marche forcée, la reconnaissance prématurée de la Slovénie (l’un des facteurs de déstabilisation de l’ex-Yougoslavie), les délocalisations industrielles massives vers l’Europe Centrale, il y a un retour de facto à une politique d’intérêt national tourné vers l’Est de l’Europe. En quelque sorte, cette région du monde deviendrait le « Mexique » de l’Allemagne (si ce n’est déjà fait en partie). Dans ces conditions, se délester des contraintes liées aux engagements vis-à-vis des pays du Sud devient tentant.
    Certes cette politique aurait dans l’immédiat un coût important. Mais, comme dit Zebu plus haut, est-il réellement supérieur, pour l’Allemagne, au renflouement successif de plusieurs pays?

    Je n’imagine pas, puisque nous y pensons nous-mêmes, que le gouvernement allemand n’y songe pas…

  6. Juste une réflexion, si gouverner c’est prévoir, on peut dire que nos gouvernants et tous leurs conseillers issus des grandes écoles devraient tous pointer à Pôle emploi et pour des postes moins importants à l’avenir parce que sur leur nuage du libéralisme économique à tout va, ils ont planés comme sous l’effet d’une drogue et ils n’ont rien vu venir. C’est lamentable de se rendre compte qu’ils ont manqués dans leurs réunions pendant des années d’un simple bon sens. C’est le principe de Peter qui trouve ici tout son fondement.

    1. J’ai une réminiscence à ce sujet. C’est quelque chose comme :

      « Quand votre salaire dépend de votre incapacité à comprendre, vous devenez totalement obtus, »

      L’idée est là. Pour la précision de la citation, je n’ai aucune chance d’avoir raison. Mais cette idée explique aussi pourquoi la compréhension est si lente. Ce n’est pas toute l’explication à mon avis.

  7. en clair, le défaut de paiement d’un etat ferait passer le problème du public au privé…?
    Il faut choisir entre la peste et le cholera…

    que peut on faire d’intelligent en attendant ?

    1. Bonjour,

      ce serait de bonne guerre n’est ce pas ? aprés la titrisation et la socialisation des pertes qui en a résulté,
      retour à l’envoyeur donc, comme à la mode des Islandais ?

      Mais est ce un raisonnement de comptoir ?

      Qui est responsable dans un excés d’endettement ? l’emprunteur uniquement ou bien le couple prêteur/emprunteur ?

      salutations

  8. Ce qui est inquiétant, c’est qu’on ne connaît toujours pas le nombre de centaines de milliards d’euros qui seront nécessaires pour sauver la Grèce.

    Ce qui est inquiétant, c’est la phrase prononcée par un dirigeant européen à propos de la dette publique grecque : « Avec la Grèce, les chiffres changent tout le temps. »

    On ne peut rien planifier à partir du moment où tous les chiffres de la dette publique grecque ne sont pas connus.

    Le seul économiste qui a tenté de faire ce calcul, c’est à ma connaissance Nicolas Barré, et lui-même a conclu que la dette publique grecque ne pouvait être chiffrée qu’AU MINIMUM :

    « il faut savoir que la Grèce a besoin non pas de 30 milliards (le montant du plan européen) mais au minimum de dix fois plus : 150 milliards d’euros d’ici 2015 au titre du principal de sa dette actuelle, et 90 milliards au titre des intérêts. Ceci sans compter la dette supplémentaire qu’elle va devoir souscrire d’ici là du fait de ses déficits. Le soutien à la Grèce est un enjeu à plusieurs centaines de milliards d’euros. En a-t-on encore les moyens ? »

    Nicolas Barré

    Si nous acceptons ce chiffre d’ AU MINIMUM 300 milliards d’euros d’ici 2015, la situation commence déjà à s’éclaircir. La Grèce aura besoin d’au minimum 300 milliards d’euros d’ici 2015 : nous pouvons maintenant planifier ce qui va se passer :

    les Etats européens ne pourront pas sauver la Grèce du défaut de paiement.

    Je n’ose même pas imaginer ce qui se passera ensuite pour la dette publique du Portugal, de l’Irlande, de l’Italie, de l’Espagne, du Royaume-Uni, de la France, etc.

    Je propose donc aux dirigeants du G20 de tirer les conséquences de cette réalité :

    les dettes publiques des Etats occidentaux ne pourront jamais être remboursées.

    Je suggère donc aux dirigeants du G20 de choisir entre quatre possibilités :

    1- L’inflation.

    2- La guerre.

    3- La privatisation de tout (sauf la Justice, la Police et l’Armée car il faudra réprimer les émeutes).

    4- Le défaut de paiement de tous les Etats du G20, annoncé à la fin du prochain G20 : « A partir d’aujourd’hui, nous arrêtons de payer nos dettes. Nous remettons les compteurs à zéro. Merci encore. Au revoir. »

    1. Simon Johson fut l’un des premiers à évaluer le montant total de l’aide sur 3 ans à 150 mds d’euros:
      sa dernière analyse est traduite sur Contre-info

    2. En ce qui concerne la dette grecque j’ai trouvé aujourd’hui 3 évaluations :

      115 % du PIB dans un article de « lemonde.fr »
      125 % du PIB dans un autre article de « lemonde .fr (tous deux datés du 23 Avril)
      99,6 % du PIB sur le site de « the Economist » (http://buttonwood.economist.com/content/gdc)

      je note d’ailleurs que ce chiffre ne bouge plus depuis assez longtemps. The Economist a sans doute perdu espoir de publier quelque chose d’exact.

    3. pourquoi carrément ne pas tout privatiser, … ???
      contre les émeutes des mercenaires, (il semble que c’est une industrie prospère en Irak …) pour la justice, il doit être possible de payer des justiciers (je ne suis pas tout très bien, mais Israël commandirait dit-on de beau assassinat …) , ….

    4. Comme une guerre ce n’est rien d’autre qu’une RAZ des compteurs avec en prime toutes les horreurs, crimes et destructions parfaitement stériles, alors va pour la solution 4 si la 1ère ne fait pas l’affaire.
      Que ceux qui ont la cervelle creuse et appellent à « une bonne guerre » soient immédiatement déplacés au centre du conflit pour les faire quelque peu réfléchir; au préalable on pourrait leurs projeter des scènes de boucheries.
      J’oubliais l’essentiel, et nos enfants ?
      La vie est tellement belle, préservons la et combattons plutôt toutes les cupidités, l’argent est si peu de choses.
      La guerre pour la préservation de l’humanité, de la planète, est bien la seule qui mérite d’être menée.

    5. Bonjour,

      quatre chemins ?

      la guerre contre qui ? la russie pour ses réserves en energie, les pays nord africain et l’afrique ? un nouvel Irak ? entre europeens ?

      l’inflation; quand l’euro aura éclaté seulement, mais c’est en cours.

      la privatisation des services … la route est déjà bien entamée il me semble.

      Dire merci à nos créanciers ! tiens là il n’y a qu’un seul camp retranché peuplé d’irréductibles Islandais et entouré des camps romains de … oh là non c’est pas la même histoire. Plaisanterie à part, il est étrange que cette solution ne soit quasiment jamais explorée, il est courant pourtant de réechelonner sa dette, c’est un tabou pour les dettes souveraines ? les agences de cotation veillant au grain ?

      Dans tout les cas, la conséquence c’est que le peuple va déguster et que il devrait y avoir à terme de la gîte dans le contrat social de nos sociétés.

      Mais certainement je déraisonne.

      Cordialement

  9. Une petite remarque hors sujet.

    Beaucoup de nos compatriotes sont encore des « réfugiés du volcan », abandonnés en terre étrangère. Pendant ce temps les compagnies aériennes ont repris leurs vols, comme auparavant, pour tous les nouveaux passagers.

    On doit comprendre que le « cas de force majeure » a a annule de fait sinon en droit tous les engagements antérieurs des compagnies et des voyagistes. Les naufragés doivent se réinsérer d’eux-mêmes dans le circuit, en achetant de nouveaux billets (et en réglant si posible le surcoût de leur séjour)

    Pour la plupart, la voie judiciaire, ce sera après, et ce sera très long et très couteux …

    1. Bonjour,

      naufragé de nos temps moderne, et pour la plupart volontaires, chevauchant un baril de pétrole aérien partis à l’aventure touristique.

      Certainement des souvenirs inoubliables pour eux.

      Cordialement

  10. « Les mots n’ont pas de prise sur la crise tandis que les actes font défaut »…
    qui sont les destinataires des différents discours sur la crise?
    les financiers et « l’opinion publique » (conque d’où résonne plus sûrement l’appel national).
    Les médias, par leur dépendance à leurs maîtres et à leurs clients ne vont certes pas faciliter la tache d’y voir, d’exposer, occupés à créer une sorte de rhétorique molasse au nom de l’homme qui rempli le vide qu’ils s’efforcent de conjurer, s’étourdissant à jongler du maître et du client; l’écran brouille le lointain et le proche, Baudrillard parlait d’hyperréalité par le simulacre, la déréalisation: les mots leur servent à gommer l’évidence, ou plus simplement à remplacer les choses qu’ils désignent… le vide et la confusion que propagent les discours sur la crise je crains laissent traîner en pâture des « solutions » compensatoires…

  11. En résumé depuis le traité de MAASTRICHT:
    1) L’europe et la FRANCE en particulier ont fortement contribué financièrement à la réunification allemande;
    2) L’europe et la FRANCE en particulier ont fortement contribué financièrement au maintien d’une position d’exportation fortement dominatrice de l’ALLEMAGNE et donc à sa balance fortement créditrice.

    Quand, maintenant, l’EUROPE a besoin que l’ALLEMAGNE manifeste un peu de solidarité, celle-ci s’inscrit aux abonnés absents…

    Madame MERKEL et ses amis devraient se méfier un peu des attitudes qui peuvent à nouveau attiser des ressentiments qui semblaient avoir disparus envers son pays.
    Il semble peu vraisemblable que l’ALLEMAGNE puisse gagner quoi que ce soit dans son attitude de vierge effarouchée (WALKYRIE) doublée de « mère la vertu » au sein de la zone économique qui la fait vivre en grande partie et dont elle tire ses profits et ses avantages concurrentiels.

    Messieurs MITTERRAND et CHIRAC se sont montrés généreux, voire naïfs, envers leurs homologues allemands. Surtout avec monsieur SARKOZY à leur tête, il n’y a pas pire que des français (et d’autres) floués dans leurs bons sentiments de générosité et de coopération.

    Nous sommes décidément très proches d’une fin de la stabilité en EUROPE et de tout ce qui a été construit en soixante ans à cette fin.

  12. Pour prévoir inspirons nous de l’histoire,
    quoi d’autre à ce point ?

    Par exemple, ce qui fait penser à l’eurozone,
    l’Union Latine … qui a duré bien plus longtemps !
    Elle a fini comment ?

    Il y a également des cycles financier, prévisibles,
    les crises monétaires à répétitions,
    les complexités accumulées du passé … rasées périodiquement.

    D’autre part Leap2020 présente ses schémas,
    au vu du passé ils ont un bilan d’efficacité pondéré.

    Dans l’immédiat c’est l’attente … significative.
    Certains prennent positions.

    Après l’élection britannique il y aura des « révélations à la mode grecque »:
    le nouveau gouvernement va « découvrir des choses », aussi.
    Par exemple le taux de chomage réel, parmis tant d’autres « statistiques ».

    Donc une phase de « désordres » en vue … répercutés sur une UE bien fragile.
    L’appauvrissement « encaissé » d’un coup comme une secousse sismique.
    Le choc et les désordres consécutifs vont évidemment aggraver la note.

    Toute proportion gardée, rappelons nous l’implosion de la société soviétique pour entrevoir l’étendue des possibles, une sorte de fatalité autant que la durée de déroulement.

    Mais foin d’optimisme, reste à envisager le pire.

  13. Effectivement, vous avez bien raison de noter que nous avons le choix entre le pire :
    – la Grèce reste dans l’Euro
    Et l’encore-pire :
    – la Grèce sort de l’Euro.

    Mais…
    Est-ce vraiment une question d’Euro…??? Car coté déficit, la GB fait largement mieux.

  14. D’aucuns parmis vous ont déjà surement vu des matchs aux règles diverses opposant de petits robots entièrement automatiques.

    Ces robots sont dotés d’une programation spécifique, une algorythmie improprement nommée intelligence artificielle qui leur permet d’apprendre… On a programmé un objectif, des règles, ils sont bardés de capteurs et d’actionneurs pour appréhender et agir sur leur environnement, ils peuvent apprendre les uns des autres, communiquer, échanger, s’associer, trahir même…

    La gestion temporelle de ces petites machines est d’importance, car c’est de sa sophistication que seront tirée les lois de causalité qui vont permettre aux robots d’agir et donc de prendre des décisions…

    Prendre des décisions… En fonction de coûts, coûts qui seront établis à court, moyen et long terme, coûts qui auront été préalablement pesés par le moteur d’intelligence articficielle en fonction des lois de causalité apprises.

    En ce qui concerne le rapport à notre économie, j’ai l’impression qu’au niveau macroscopique ça se comporte un peu comme une partie de football robotisée :
    – il y a quelques grands acteurs bien identifiés, pays, lobbies industriels économiques et spirtituels,
    – Les règles sont relativement simples et le cadre bien établi
    – Il n’y a pas d’arbitre
    – Et l’objectif est d’amasser le plus de ballons possibles…

    Ah, j’oubliais un détail d’importance : ces petits robots inoffensifs ne sont pas dotés des lois de la robotique sensées nous protéger, nous, les humains.

    – Apparament pas trace des lois de la robotique dans la bagarre économique en cours.

    Au niveau macroscopique donc, on a l’impression d’être devant des acteurs dont les règles de coûts/causalité sont assez simples et court termistes : mon analyse serait de dire qu’on se trouve face a des robots assez basiques ayant peu de mémoire, de ceux qui vont se taper dans un mur, reculer, se décaler à peine, avancer et se cogner, reculer, etc… Tout cela parceque se décaler beaucoup est trop cher en coût ou hors de portée de leur calcul temporel. Sauf que la partie est réelle, les dégats sur l’humain sont réels ! Le cadre même de la partie est en train de se dégrader…

    Sauf que…

    Les grands acteurs de cette partie de football sont des humains.

    Des humains et des groupes d’humains… Bien plus complexes que des robots, chacun ayant des règles et des coûts sensiblement différents, on voit même assez souvent des humains aux règles déviantes, ou même carémént déréglés. Les notions de plaisirs et d’affects, typiquement humaines, sont toujours hors de portée de la robotique…

    Les comportements de ces humains et groupes d’humains sont du domaine de la sociologie, un des domaines de prédilection de Paul Jorion. J’avoue que j’aimerais assez lire son avis de sociologue sur ce qui nous attend, car entre le rapport du FMI dévoilant les « limites » à ne pas dépasser dans ce qu’ils imposent à un pays, les différents numéros du GEAB, les réalités culturelles des différents pays, groupes de pays, j’imagine assez mal l’ampleur des modifications de mode de vie pour nous Français, Européens, dans dix, vingt, trente ans…

    Fin de la robotique,
    Du même auteur, vous trouverez la psychohistoire de Hari Seldon dans le cycle de fondation (Isaac Asimov).

    C’est presque le roman que je demanderais à Paul Jorion de m’écrire !…

    1. Bonjour,

      j’éspére être dans le sujet, mais ne pensez vous pas que la puissance tentaculaire des procédés informatiques de gestion à tout les niveaux est cause majeure de la robotisation de nos sociétés (et cela jusqu’à la plus petite entité de l’individus), et de cette sidération socio-politique devant des événements inattendus, au-delà des limites de l’attendus.

      La menace financiére (économique) sur nos sociétés n’est elle pas du même ordre que la menace terroriste (politique) ?

      je crois que en securité, la resilience des organisations est une notion trés importante maintenant.Malheureusement le financier est un homme trés bien intégré dans les instances dirigeantes depuis bien longtemps, le vers étant dans le fruit, le logiciel étant dés sa conception biaisé, la notion de résilience est bien fluette devant la menace financiére actuelle. C’est avec des grands coup dans la termitiére comme par exemple des grands mouvements sociaux qui arriveront à faire sortir de l’orniére nos sociétés développées : un temps révolutionnaire comme substitut à la « guerre » pour sortir de la crise des états endettés.

      Cordialement

  15. Quelle influence a eu la guerre dans l’ex Yougoslovie sur l’Europe?
    Aucune.
    Quelle influence aura un éventuel mais presque certain défaut de paiement de la Grèce pour l’Europe?
    Aucune.
    La Grèce sera abandonnée et ce qu’il se passera chez eux ne nous touchera absolument pas. Que la Grèce sorte de l’Europe, emette sa propre monnaie, s’enfonce dans la guerre civile ou ce que vous voulez, ce ne sera pas notre problème parce qu’on a nous même les notres. C’est la dure réalité, mais c’est ainsi.
    Ce sera juste le début d’une lente désagrégation de l’Union Européenne.

    1. Evrard @
      Mille fois exact !
      Si les grecs ont vécu au dessus de leurs moyens, c’est leur problème.
      S’ils en ont bien profité, tant mieux.
      Mais un jour faut payer la note de la fête.
      Mais n’oublions pas que la stratégie des USA et de leur valet le RU est de torpiller l’Union Economique Européenne……
      De Gaulle avait en son temps très bien décortiqué tout cela.
      Nos politiciens préfèreront voir sombrer le bateau Europe plutôt que de larguer ce fruit pourri économique qu’est le budget public Grec.
      Et tout cela pour le plus grand bien de l’Oncle Sam !
      Nous avons les hommes politiques que nous méritons.
      Regardez un peu ce von Rampuy choisi pour représenter l’Europe !
      Nigel Farage le MP britannique a lui les pieds sur terre.

    2. je ne sais pas trop sur la Yougoslavie, mais question de vive la pollution (les bombardements d’entreprises, les armes à l’uranium appauvri, ….) ou question de vive la régression sociale …., alors là pour sûre, c’est un vrai succès …

  16. Ce spectacle pitoyable doit-il encore s’attarder ou un sursaut est-il envisageable ? Une forte volonté pourrait sans doute renverser cette glissade infernale, mais on ne voit point de lueur du côté de cet horizon là.
    Triste spectacle en effet que celui de l’usure extrême précédent l’effondrement. Notre actuelle façon de concevoir l’organisation des sociétés humaines débouche sur le verbiage et l’impotence (spectacle désormais irréfutable à toute personne intègre) après que le temps eut été laissé à son autre rejeton, la science moderne, de libérer son fruit vénéneux.

    1. redéfinir l’usure comme un délit ????
      (je n’ai rien contre, bien au contraire, …. l’usure est encore un délit en 1910, aujourd’hui, je considère qu’elle ne l’est plus, nous pouvons parler d’usure actionnariale avec des taux de profits largement au dessus de 10%, …. mais il reste à la penser aussi avec et la santé, et les retraites ….. )

  17. Merci de nous rappeler que le mois de Mai à Bruxelles, en raison de nombreux jours fériés, est une bonne période de vacances !!! Dans quel état arrivera-t-on en Juin ?

  18. Sur place, sans doute mais aussi une incertitude sur la ou les raisons de la crise.

    L’allemagne est à L’europe de l’euro ce que la chine est au monde.

    Les raisons de la crise sont diverses bien évidemment mais le résultat final est une création virtuelle de richesse dans les bulles précédents la crise, richesse brutalement évaporée, à travers la politique laxiste de déversement de billets par les banques centrales, c’est le remplissage de cette création virtuelle et mis en évidence par la crise qui est fait…, comme si on remettait de l’eau en permanence pour boucher la fuite d’une baignoire…

    La raison de cet état de fait, personne n’a assumé la totalité de la perte de cette richesse virtuelle, il eut fallu dire qu’elle était virtuelle et faire supporter cela à ceux qui en profitait, à savoir les actionnaires des banques, cela n’a pas été fait, cette perte est donc présente, nous longeons ce précipice de pertes que personne ne veut assumer…

    Un problème cependant, les banques centrales se sont contentées de remettre de l’eau qu’ils peuvent reprendre à tous moments, fondamentalement parlant, personne n’a assumé cette perte, elle est là latente et c’est juste la trésorerie qui a été avancée et pas l’appurement des pertes.

    Autre raison de la crise les balances commerciales, la Chine pompe si l’on peut dire, telle une sangsue, la richesse des pays qu’elle inonde de ses produits, l’Allemagne le fait pour l’Europe, elle a compris, au travers de la Grèce que cette absorption du sang des pays de l’Euro, et compte tenu de l’Euro, que tous les pays seraient entrâinés eux mêmes dans cette dégénérescence, comme si l’Allemagne elle-même et en fin de compte s’aspirait son propre sang, en d’autres termes comme si cette course effraînée de baisse des coûts derrière la Chine montrait au niveau européen ce qui demain touchera la planète.

    Voilà je pense qu’une balance des paiement représente réellement la force d’une nation, les déséquilibres par trop importants de ceux-ci avec la Chine et l’Allemagne et rajoutés aux comportements abjects de la finance même notre planète à une auto destruction.

    Dans cette crise de la Grèce, nous retrouvons les deux composants, l’Allemagne et un budget de la Grèce déficitaire montrant sa pauvreté actuelle, en fait la Grèce à besoin d’une transfusion sanguine de toute urgence, les allemands sont conscients de cela je pense et si cette transfusion fonctionne alors la crise touchera un autre pays européens, entrainant l’Allemagne dans un abîme…

    En parallèle la finance veut absolument boucher le trou de la richesse virtuelle disparue avec la crise, ce à tous prix et très vite avant que le système n’explose…

    En fait notre planète est en route vers l’implosion, je ne parle pas de la surpopulation et des richesses minérales et du pétrole en particulier, quant au réchauffement climatique, qu’il soit réel ce n’est que dans une dizaine d’année que cela fera mal, si nous sommes que dans un réchauffement provisoire, ce n’est aussi que dans une dizaine d’année que nous le saurons mais dans tous les cas, c’est bientôt que nous verrons la crise faire imploser notre système économique.

    D’une certaine manière je crois que nous revivons les années précédents la 2ème guerre mondiale, des alternoiements, des indécisions, des un pas en avant et des un pas en arrière … c’est prenant, juste que derrière ce sur-place il y a l’indécision et la peur de lendemain …

    Les déséquilibres, je pense que l’économie n’aime pas, ce n’est pas le capitalisme qui est en cause, c’est le déséquilibre qui est cause de tout, contrôler la finance c’est bien mais il faudrait aussi contrôler les déséquilibres des états, dettes et déficits …

    La Grèce et l’Allemagne en sont un exemple frappant et préfigure la grande crise de demain, elle entre la Chine et les USA, in finé, dans les faits et en réduisant l’équation actuelle de la crise à sa plus simple expression, la Grèce demande à l’Allemagne une transfusion de richesse tout simplement…

    1. Bourdon @

      Très bien analysé !
      Imaginons maintenant une union économique Chine/Allemagne avec monnaie commune !
      Si on y ajoute la Suisse, on a le cocktail parfait du point de vue monétariste

    2. seulement la Chine et l’Allemagne, (la Suisse est un fidèle alliée de la France -révolutionnaire..- donc on se la garde… ou elle nous garde …. de toute façon elle sera neutre, … laissons la Suisse fidèle à elle-même ….)

      sur le reste, j’en reste au même « c’est le don qui fait circuler les richesses » donc il conviendrait déjà de réfléchir à redistribuer, et puis aussi de travailler d’oeuvrer (nous n’en sommes encore coincés qu’à la concurrence libre non faussée et autres balivernes de financiers , soit rientés en priorité vers la concentration des richesses, …il y encore des ressources, de l’ oeuvre,… mais aussi beaucoup de tartufferies, uniquement orientées de vendre pour vendre, dans une stratégie absurde sinon débilitante… tout est à recommencer…)

  19. Bonjour à tou-te-s et Merci,

    « Dédicace anti-crises »

    C’est la crise de la dette publique
    Qui va engloutir le système
    Car la crise anthropologique
    Ne veut pas s’y résoudre elle-même !

    Les banksters au-dessus des lois,
    Les politiciens m-a-l-vertis
    Et tous leurs complices pour une fois
    Vont être jetés aux orties !

    Ah ! Place à la re-création
    D’un monde plus humain avant tout
    Plein de liens et de relations
    De confiance ici et partout !

    De moindre empreinte écologique
    Ce monde a un bel avenir
    Qui dans ses dimensions quantiques
    Ne nous fera jamais rougir !

    luami
    Bon voyage dans la Vie !
    http://luami.viabloga.com

    1. Oui nous aurons sans trop tarder
      Dans nos maisons, chez nos amis
      Bientôt la même calamité
      D’escamotage d’économie.

      Pour patienter allons donc voir,
      Chez les Grecs sans plus d’écu,
      Si la misère et le desespoir,
      Leur ont vraiment botté le c…

  20. En fait de nouvelle gouvernance à 20, vu le néant sorti de la réunion d’hier, la session du FMI qui a commencé à Washington fait office de rattrapage, mais à 186…

    La machine à produire des déclarations ne vaincra pas celle qui fabrique des dettes et des bulles. Le combat est par trop inégal !

    1. Dans contreinfo, il y a un article préoccupant d’un certains Simon Johnson qui parle de faillite du projet européen, de privatisation des finances publiques d’un pays par des puissances privées étrangère(il dit « il vaut mieux une Société Générale Grecque viable qu’une Banque Nationale Grecque en faillite »…) , puis il parle de l’incohérence européenne et du « devoir » que les américains auraient à intervenir(en rachetant la Banque de France?) sur le champ européen.

      Je crois que dans son chapeau, le titulaire du blog se méprend sur la nature des propos de l’article.

      Si vous avez le temps de lire, auriez vous l’amabilité de me dire s’il s’agit d’un effet de ma parano ou si , en filigrane, ce bonhomme n’est pas entrain de préconiser d’affermer les états et de vendre à l’encan les puissances publique???

      http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3044

      Merci

    2. @Kerjean: Il est assez étonnant de lre votre réaction,à moins que vous ne soyez l’un des anciens élèves de Larry Summers, sachant que j’ai posté en traduction son analyse de la situation sur ce
      blog il y a quelques jours: aussi je vous recommanderais d’aller faire un tour sur le Projet Syndicate, dont il est l’un des contributeurs réguliers:

      http://www.project-syndicate.org/series/the_hopeful_science/description

      et par ailleurs, de besoin, lire la critique du livre de Simon Johnson et James Kwaak parue hier
      dans le New York Times:

      13 Bankers: Your Money, Their Pockets

    3. @Charles
      je ne connaissais pas Johnson hier encore.
      Je ne suis pas sûr de bien comprendre entre les lignes c’est la raison pour laquelle je demande l’aide de gens plus calés que moi su la question.
      Je vais aller lire votre traduction mais pouvez vous m’en dire plus sur la signification profonde des propos de Johnson dans cet artcile en référence que je cite.
      Merci.

    4. @Kerjean: Lecteur et commentateur régulier de ce blog et de celui de Simon Johson, il m’est difficile objectivement, pour des raisons compréhensibles de répondre longuement à votre question. Pour reprendre un commentaire du monde, Simon Johnson appartient, comme Yves Smith, à une génération d’économistes crtiques, tout comme les auteurs de ce blog

      Le grand mérite de Simon Johnson face aux problèmes de la dette souveraine européenne, me parait etre:

      1) Son évaluation du besoin de financement de la Grèce est parmi les plus réalistes, 150 mds d’euros sur trois ans ( elle rejoint celle de W.Münchau et de la Bundesbank ) et, par ailleurs, il a insisté sur la nécessité d’une aide préemptive pour le Portugal de 100 mds d’euros, soulignant
      les dangers sous-jacents de la situation pour les banques grecques, européennes et américaines

      La question est posée: l’UE ( et le FMI ) peuvent-ils mettre à disposition ces sommes et ainsi endiguer ce que Wolgang Schaúble, le ministre des Finances allemandes a désigné, comme Paul Jorion, le spectre d’un deuxième Lehman Brothers,i.e un deuxième tsunami ( la Banque d’Angleterre a récemment estimé le cout de la crise financière à 200 trillions de $) qui emporterait tout le système ?

      2) A la lecture de certains commentaires récents de ce blog, rappeler que Simon Johnson, fut économiste en chef du FMI avant la nomination d’Olivier Blanchard, à une période où le FMI
      n’était pas confronté à la restructuration de dettes souveraines et à la mise en oeuvre des  »thérapies de choc »conséquentes, parfaitement analysées par Naomi Klein.

      Donc pour résumer, il connait la maison de l’intérieur, et apporte un point de vue d’économiste britannique, professeur au M.I.T, naturalisé américain, de facto plus au fait des problèmes de l’Europe que certains de ses confrères américains type Krugman, et à la différence de nombreux analystes britanniques, une analyse non fondamentalement euro-sceptique

      3) Ses analyses sont régulierement reprises dans la presse européenne ( une analyse précédente
      dans les pages saumon du Figaro, notamment ) , comme une simple requete sur un moteur de recherche vous permettra de constater.

    5. Merci de ces précisions.
      Quand je lis quelques chose, surtout d’aussi pointu, et pas dans mon domaine d’expertise, je commence par lire une fois. Puis je relis une deuxième fois. Je laisse passer un moment et je relis en mettant un coup de stabylo(copier-coller sur le net) sur les choses qui m’intriguent.
      Or, dans cette article de Johnson, j’ai essayé de comprendre et de pousser jusqu’au bout le raisonnement mais s’il y a des trous.
      Je récapitule:
      -explication de la crise, des risques de contagions etc…
      -exhortation à l’entre-aide intra-européenne en privatisant le privilège le plus fondamental de souveraineté d’un état. Appelons un chat un chat. Il dit lui même qu’il vaut mieux une Société Générale de Grèce qui marche qu’une Banque Nationale Grècque en faillitte.
      Que veut-il dire? Qu’il préconise que les Grecs cèdent la banque de Grèce à une banque privée française?
      Mais si j’ai bien compris, c’est profondément scélérat.
      Surtout qu’il va plus loin après en préconisant l’intervention des USA pour voler au secours des européens qui seront fatalement en difficulté. Alors évidemment, il dit que ce serait en finançant un fond de secours.
      Deux questions:
      -avec quel argent?
      -de quelle manière? en privatisant et reprenant la Banque de France par exemple?

      Sincèrement, j’espère mal comprendre.
      C’est très aimable à vous de bien vouloir essayer de m’expliquer ces notions et logiques qui me sont étrangères.
      Cordialement

  21. Au fond, ce qui reste une fois qu’on a fait table rase des intentions présumées, des programmes de sauvetage si hâtivement construits qu’ils sont inapplicables ou inefficaces, ce sont les mentalités, comme diraient les historiens. A ce point de vue, il faut bien admettre que l’on a en Allemagne une parfaite illustration du pharisaïsme: j’ai travaillé toute ma vie, je suis donc méritant plus que tout autre, pense l’Allemand moyen votant CDU/CSU en Bavière, je ne suis PAS comme ces cueilleurs d’olives, ces va-nu-pied à peine déguisés, etc. [il s’agit d’une nouvelle mouture de la parabole du pharisien et du publicain], Grecs, Portugais, Maltais, voire Espagnols, que l’on n’a admis en Europe que pour agrandir le ‘marché unique’.

    D’un autre côté, on a des pays du sud qui se sont bien moqués de la discipline budgétaire ou fiscale préconisée par l’UE, et dont vivre au dessus de leurs moyens a des conséquences autrement plus dures que pour… les Français, qui sont, eux, à un stade intermédiaire. Ah! ces Français. Ils ont du talent, ils travaillent même très bien quand on le leur demande, mais ils sont incapables de cohérence: ils semblent se comporter comme des citoyens normaux, mais la râlerie finalement les emporte, de même que la tendance au farniente propre aux méridionaux. Ils ne pensent que vacances, temps libre, flânerie, grèves à répétition (qui font tant pour emmerder le voisin; c’est même un sport national)…

    Cette vision caricaturale de l’Europe nous ramène plus d’un siècle en arrière, lorsque l’Allemagne a définitivement refusé le modèle — somme toute bonhomme — des Habsbourg pour tomber sous la férule martiale des Hohenzollern, tandis que la France n’en finissait pas d’établir une république solide et prétendument égalitaire sur les débris d’une longue tradition monarchique centralisatrice et despotique.

    Tout est remis en question par la crise, couronnant trois décennies de délabrement graduel. La Belgique, fondée en 1831, mais déchirée par des querelles de clocher qu’on croit ‘linguistiques’ en oubliant les décennies de mépris dans lesquels les Wallons ont tenu ces bouseux de Flamands, et qui suscitent avant tout à Anvers un désir infantile de revanche et de négation de l’Autre, n’est pas/plus un Etat. L’Italie non plus, avec sa Ligue du Nord ouvertement sécessionniste. Même en Espagne, il est facile d’imaginer les provinces développées du nord (Catalogne, Pays Basque, région de Valence) en arrivant au stade de la rupture d’avec l’Andalousie, tout aussi suspecte d’un refus du travail net et bien fait que le sont les Grecs et les Portugais aux yeux des Allemands.

    « Je ne veux pas payer pour les autres! » entend-on partout dans le concert européen. A mon sens, c’est cette balkanisation funeste qu’il faut craindre avant tout. Financièrement, l’Europe est proche du défaut de paiement et de l’anéantissement de l’euro, mais politiquement, elle est sur le point d’imploser. Adieu, veaux, vaches, moutons, couvées! Si les peuples n’y mettent pas le holà, les ‘marchés’ auront tôt fait de nous dépecer en autant de ‘petits Moi’ soucieux avant tout de préserver nos ambitions fallacieuses, fussent-elles au prix d’une réduction à l’esclavage collectif.

  22. L’éjection de la Grèce de la zone Euro devient une hypothèse émise (par voie de presse) par la CDU/CSU, ce qui va dans le sens de ce que je disais précédemment :

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/24/des-conservateurs-allemands-pronent-une-sortie-de-la-grece-de-la-zone-euro_1342116_3234.html#ens_id=1268560

    Reste à savoir comment, d’un point de vue technique, s’articulerait le défaut de paiement puis la sortie de l’Euro…

  23. Est-il bien raisonnable d’organiser de tels sommets – à grands frais j’imagine (du point de vue du « pékin moyen » bien sur, car comparé à l’ampleur de la crise ce sont certainement des peccadilles) – alors que, de mémoire, aucun d’entre eux n’a jamais produit les résultats escomptés?

    L’individualisme semble jouer au niveau des États également : Chacun sait ce qui devrait être fait (à discuter, sans doute) mais attend que son voisin fasse le premier pas. Et comme tous suivent cette même démarche, rien ne se passe jamais – c’est la copie conforme du phénomène que décrivait F. Lordon à propos du fonctionnement bancaire dans cette vidéo http://www.dailymotion.com/video/x8mswd_frederic-lordon-partie-2_news (vers 3’50 – elle date un peu).

    La divergence d’avec cette analyse intervient au niveau des solutions proposées. Autant l’idée de « nationaliser la totalité du secteur bancaire » a un sens bien connu, autant on conçoit difficilement une instance supérieure aux États pour leur dicter leur conduite – On aurait à la rigueur pu songer au cadre européen en cette matière, mais il eût fallu le doter d’un pouvoir politique réel et indépendant (de ses États constitutifs), ce que n’incarne manifestement pas Mr. Rompuy (il va bien au fait? On reste sans nouvelles de lui à ce jour…). Au contraire, le cadre européen tel qu’on le connait actuellement aurait plutôt tendance à exacerber la tendance au « cavalier seul » comme l’illustre fort bien la crise grecque.

    En résumé, on est pas sorti de l’auberge…

  24. De cette crise sortira peut-être (je veux le croire) une Europe, unie et fraternelle, et si nous le voulons, nous les Européens, c’est ce qui arrivera. Nil volentibus arduum. Il n’y a aucune raison pour que l’Europe ne se fasse pas. Elle est en marche. Combien sont mariés à un conjoint de nationalité différente, combien d’enfants sont nés de couples mixtes, combien d’étudiants ne partent pas étudier dans un autre pays, combien sont amenés à travailler à l’étranger, combien sont allés vivre dans un autre pays, combien regardent le soir une autre chaîne que celles proposées par la télévision nationale, combien sont en contact via le Net avec l’autre, ailleurs? Nous le savons tous. Cette crise linguistique en Belgique: mais bon sens, pratiquez le bilinguisme, le multilinguisme! Une crise n’est pas forcément une mauvaise chose, de cette crise une vraie Europe va naître. Nous ne serons peut-être plus aussi riches, plus le centre du monde, nos certitudes ne seront plus ce qu’elles étaient… nous serons différents, cosmopolites, mélangés, enrichis, plus généreux, plus enclin à la COMPASSION, plus humains, plus croyants. On peut dire ce que l’on veut, de toutes les façons possibles, le langage façonne notre pensée et nos systèmes… mais une chose est sûre, nous avons, nous humains, besoin de croire et de transcender… ou alors nous sommes inhumains. Je veux croire en cette vieille Europe, qui ressortira plus unie et plus forte de cette crise, quand nous aurons compris qu’il ne faut pas avoir peur de l’autre et préférer le spirituel au matériel. Nous allons peut-être devoir apprendre notre leçon et nous défaire de nos illusions, mais certaines épreuves doivent être vécues pour apprendre à mieux vivre. Sur mon frigidaire, j’ai accroché il y a quelques mois une photo publiée dans le NRC (journal néerlandais) montrant Herman van Rompuy, seul, en méditation ou en prière, dans le réfectoire de l’Abbaye de Affligem. Quelle belle photo, quelle symbolique, pour nous Européens, un peu désorientés… Merci, monsieur van Rompuy pour cette belle photo, qui pourrait en inspirer plus d’un !

    1. L’Europe que vous évoquez est en fait constitutive du problème: Elle s’adonne sans réserve à l’économie de marché et à l’idéologie néo-libérale. C’est même sa raison d’être fondamentale, puisque la construction européenne repose essentiellement sur sa composante économique – on pourrait d’ailleurs presque dire qu’il s’agisse de sa composante exclusive tant les autres pouvoirs y sont atrophiés.

      Hormis l’évocation des couples, qui échappent à cette logique du « tout économique » (encore que…), tout le reste est conforme à cette vision matérialiste:

      – Les cursus estudiantins ont pour but de former les masses laborieuses futures.
      – Les flux migratoires sont soit motivés par des besoins économiques (on va chercher le travail où il se trouve), ou au minimum ils génèrent des flux économiques (le tourisme).

      Une Europe politique – et donc populaire – ne pourra jamais émerger d’une telle tourbe, d’autant moins du fait de la « concurrence libre et non faussée » qui conditionne toutes les relations entre États membres: Étant concurrents, ils sont par définition voués à défendre leurs intérêts propres plutôt que « l’intérêt général européen ». La seule théorie qui ose prétendre l’exact contraire, c’est celle de « la main invisible du marché »… Avec les résultats qu’on sait.

    2. Aïe ! Van Rompuy en méditation ? J’ai bien peur que ce ne soit encore de la comm’…
      Par ailleurs, qui sont ces « nous » que vous invoquez à chaque phrase ? Les peuples ? Il y a du boulot avant que « nous » puissions faire entendre efficacement notre voix (nos voix, éventuellement divergentes ?)… Quand un peuple européen vote, et que le résultat n’est pas celui attendu par « nos » « élites », alors elles s’assoient dessus ! Français et Néerlandais sur le TCE, Irlandais que l’on fait re-voter après leur avoir bien fait peur…
      Non, pour l’heure, je ne vois rien d’autre que réfléchir et essayer de naviguer au mieux dans les rapides. Et faire des émules : que de plus en plus de gens lisent ce genre de blogs, ou soient approchés au porte-à-porte, ou sur les marchés, pour des explications sur l’Europe, les retraites, toute l’information authentique pour contrer la vaste dés-information des médias aux ordres…
      Mais même cela, je n’y crois pas trop (bien que militante politique) : ça s’appelle vider l’océan avec un dé à coudre…

    3. @ Anne

      Affligem, Affligem,… il me semble qu’il y fabriquent une excellente bière, ce qui expliquerait peut-être la posture méditative de notre cher président. Après 2 ou 3 bières , on peut confondre.

      Sans rancune

    4. Anne écrit : « Sur mon frigidaire, j’ai accroché il y a quelques mois une photo publiée dans le NRC (journal néerlandais) montrant Herman van Rompuy, seul, en méditation ou en prière, dans le réfectoire de l’Abbaye de Affligem. »

      Bon, d’accord, mais avez-vous vu cette photo plus récente :

      Herman Van Rompuy, le jeudi 15 avril 2010 (en pleine crise grecque)

      Et les poèmes écrits par Herman Van Rompuy :

      « Trois vagues déferlent /
      abordant ensemble au port /
      le trio est rentré », avait-il déclamé sous le regard intrigué de la presse internationale.

      « Absent deux jours /
      un monde qui a changé /
      le verger en fleurs ».

      Au milieu de la tempête, le capitaine du bateau européen Herman Van Rompuy publie … un recueil de poèmes. Le 15 avril, il passe sa journée à présenter son livre « Haïkus » à la presse internationale.

      Faut-il en rire ou en pleurer ?

    5. @ Anne:

      Mais l’Europe (enfin, en grande partie) était unie sous Charlemagne! Elle a bien tenté de se ré-unir par la suite, par exemple quand Coligny a sollicité l’aide d’Elisabeth I d’Angleterre pour l’alliance qu’il avait forgée avec les Orange protestants des (futurs) Pays-Bas (la Hollande étant une vraie puissance continentale et maritime à l’époque) et plusieurs principautés allemandes de confession luthérienne. Déjà le double jeu britannique l’avait emporté, et Elisabeth avait préféré le grand large, privilégiant l’insularité et la puissance de sa flotte aux dépens de l’unité continentale et d’une paix possible avec l’empire hispanico-germanique. Ensuite, on n’a eu que des efforts d’asservissement du continent par les uns ou les autres (Louis XIV, Napoléon, Hitler, Staline…). Il y a un tropisme européen de la division qui n’est pas imputable au capitalisme! Certains sociologues, dont un Norvégien (son nom m’échappe aujourd’hui; c’est l’âge, sans doute…) prof au Collège de France et ami de Michel Crozier, perçoivent surtout dans nos comportements une irrépressible envie de ce qu’a le voisin (« the grass is always greener over there »), doublée d’une aigreur bilieuse face à son apparente réussite. Et comme cela est sans doute extrapolable à l’ensemble des conduites humaines sur la planète, nous ne sommes pas sortis de l’auberge! Je serai personnellement optimiste une fois que je croirai qu’il y a de bonnes raisons de l’être. Cela dit, comme disait le grand Orange-Nassau, rien ne sert d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. L’essentiel est d’agir, ici et maintenant!

    6. Quoiqu’il en soit, cette affaire démontre la profonde erreur(étant poli, je ne vais dire ni imbécilité ni scélératesse) de ces prometteur d’une UE sans les peuples qui nous martèlent depuis des décennies que l’UE garanti la paix et la stabilité.
      On voit bien que c’est très exactement le contraire. Non seulement c’est la paix et la stabilité qui permettent au Machin de croître mais en plus, celui ci menace gravement la stabilité aujourd’hui en espérant que ce ne soit pas la paix demain.

    7. Quand vous évoquez le matérialisme, je pense que vous évoquez plutôt le consumérisme.

      D’ailleurs, je vois mal la possibilité d’une spiritualité sans matérialisme. Nous sommes du verbe incarné, faits de langage et d’hormones. Le problème des pauvres c’est justement le manque de produits matériels à leur disposition, pas un manque de spiritualité.

      Le multi linguisme et vivre à l’étranger, je connais, près de 2 ans en Hollande et maintenant plus de 2 ans en Allemagne. Ce que ces expériences m’apprennent, c’est que je suis très français et que la France, sa langue, ses paysages, son architecture, sa cuisine…, m’a toujours manquée dans cette situation. Même si j’apprécie les qualités des peuples où je vis. On moins ça me permet de comprendre le sentiment des immigrés vivant en France.

      Ne voyez aucun nationalisme dans mes propos, mais il y a des attachements à ses origines qu’on ne peu pas renier.

      Donc, oui, vivre à l’étranger est une expérience intéressante pour découvrir d’autres peuples et aussi redécouvrir son pays d’origine.

      Tout ça nous éloigne de cette union Européenne telle qu’on a voulu nous la faire accepter.

      L’union pour l’union, ça me parait insuffisant. On le voit en ce moment.

      Je ne sais pas comment va réagir la Grèce, mais quand un peuple est acculé au mur, on a vu ce que ça a donné dans le passé. D’autant que la Grèce a une armée assez fournie en matériel, l’une des causes de sa dette. Elle risque d’être tentée de s’en servir si elle ne trouve pas d’autre issue pacifique. Comment ? Je laisse aux stratèges la prospective des scenarii.

      Croisons les doigts et qu’adviendra une issue pour la Grèce.

    8. D’un point de vue symbolique, je rajouterais, que la chute de la Grèce, pays que j’ai visité et apprécié, serait un choc dur puisqu’il s’agit du berceau de notre philosophie, langage, art, culture et principes politiques. En ces temps actuels, nous pourrions dire que nous nous sentons tous grecs comme nous nous avons pu nous sentir américains auparavant dans d’autres circonstances.

      Le gouvernement grec me parait faire preuve d’une patience exemplaire, qui, souhaitons le, inspire les autres pays partenaires de cette mauvaise fortune.

  25. Cette douloureuse crise accouchera d’une Europe enfin réduite, mais forte comme elle aurait dû l’être depuis 15 ans. L’Allemagne trace sa rigueur sur le chemin à suivre et au sacrifice des pays très prochainement exclus de l’Euro (PIGS).

    Seule une Europe forte et à venir proposera un contre-poids crédible face à une Amérique carnassière. Ceux qui prônent un autre modèle social européen à l’image de sn idéal initial doivent comprendre qu’elle se concrètisera qu’au prix de ces sacrifices.

    Nous en prenons le chemin, et c’est tant mieux

    1. Vivement qu’on passe à l’étape suivante, et qu’à la suite des PIIGS on évoque les FAAB (France Allemagne Angleterre Bénélux). En effet, je ne vois pas bien au nom de quoi le « jeu de dominos » s’arrêterait en si bon chemin, alors que l’économie européenne n’est qu’une myriade d’interconnexions…

      En résumé, l’Europe (néo-lib) atteindra son optimum quand il n’y aura plus aucun État membre… Vaste programme, j’ai hâte. 🙂

      Pardonnez-moi mon ironie, mais tout de même… Il me semble bien que le nombre ou même la qualité des adhérents ne soient pas en cause. Le fond du problème réside plutôt dans la structure dans laquelle on place ces derniers, qui n’est rien d’autre qu’un vaste « jeu de massacre ».

      La doctrine de la « concurrence libre et non faussée » peut être reformulée par l’injonction suivante: « Combattez-vous (économiquement) les-uns-les-autres, pour le bien de tous. » Ça ne vous semble pas un tantinet paradoxal? Moi si.

    2. vous rêvez.

      L’UE est morte en 2001, au traité de Nice. Seulement, il faut quelques temps avant de voir les premières traces de putréfaction. La première trace fut le « non » au TCE qui n’aurai jamais eu lieu si les pays de l’est n’avaient pas été si calamiteusement acceptés en rase campagne suivant le diktat anglo-saxon et le dumping fiscal et social ainsi que le virage atlantiste qui ont suivi.
      Aujourd’hui, la putréfaction commence vraiment à sentir et les membres vont commencer à se détacher.
      Mais l’UE est morte. Depuis longtemps.

    3. Pour qui les sacrifices, réveil ? Je crains que vous ne soyez profondément endormi intellectuellement…

      Dissonance a pour le reste, complètement raison. L’Union ne récolte que ce qu’elle a semé. L’unité ne nait pas de la concurrence économique acharnée, la cohésion est principalement une affaire politique. La refondation de l’Union est nécessaire…

    4. @Coucou

      Je parle bien sûr d’une refondation sur des bases bien différentes. Si vous vous insinuez que le changement actuel est impulsé par l’Allemagne, cela signifie simplement qu’on accélère encore un peu plus en vue du mur en se crispant sur les dogmes économiques qui ont failli…

    5. Et revoilà la ritournelle de l’Europe puissance face au méchant ogre américain.

      Décidément, ces bobards ont la vie dure. Ce que vous appelez l’Europe EST une créature des états-unis qui en est le syndic. Or l’intérêt présent des états unis est que l’euro s’affaiblisse pour masquer leurs propres turpitudes.

      Question: qui est derrière les tbtf? qui sponsorise les agences de notation? Pourquoi la Grèce plus qu’un autre pays, etc…

      pour reprendre un slogan de Sarkozy: l’Europe, tu l’aimes ou tu la quitte.

    6. Bonjour,

      Une autre Europe basé sur une cohésion des politiques sociale et fiscale et par force une unité économique. Mais maintenant l’Allemagne se tourne vers l’Est, le Royaume Unis toujours de l’autre côté de l’Atlantique et les US vers le pacifique et la Chine, resterait aux latins la zone mediterranéenne …

      J’aimerais bien savoir ce que pensent les dirigeants polonais , tchéque d’une Europe sociale !

      Cordialement

  26. Je voudrais citer ici cette phrase de E.Husserl, philosophe juif-allemand faut-t-il le rappeler, concluant une conférence à Vienne en 1935 déclarant: « La crise de l’existence européenne ne peut avoir que deux issues: ou bien le déclin de l’Europe devenue étrangère à son propre sens traditionnel de la vie, la chute dans la haine spirituelle et la barbarie, ou bien la renaissance de l’Europe à partir de l’esprit de la philosophie, grace à un héroisme de la raison qui surmonte défintivement le naturalisme.Le plus grand danger pour l’Europe est la lassitude. »

  27. Les conservateurs allemands estiment que l’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro doit être envisagée « sérieusement ». Ils s’expriment dans le magazine Spiegel à paraître lundi 26 avril.

    Un des hauts responsables de la CSU, Hans-Peter Friedrich, affirme que le sujet « ne doit pas être un tabou », ajoutant que « la Grèce n’a pas seulement un problème de liquidités mais aussi un problème de fond, structurel et de croissance ».

    Accablé par une dette record, le pays s’est résolu vendredi à demander une aide d’urgence à l’Union européenne et au FMI. La Grèce pourrait ainsi recevoir un prêt d’urgence de 45 milliards d’euros. Cependant, l’Allemagne, qui en est le principal contributeur, continue à poser des conditions au versement.

    « Je suis extrêmement sceptique sur la question de savoir si ce paquet d’aides est conforme au droit européen et au droit constitutionnel allemand », déclare de son côté au Spiegel le chef du groupe conservateur allemand CDU/CSU au Parlement européen, Werner Langen. Plus encore, il doute que cette aide apporte des solutions durables à la crise. Pour lui, « la véritable alternative » serait que la Grèce « quitte la zone euro et redevienne compétitive à l’aide de rudes réformes structurelles ».

    Samedi 24 avril, plusieurs autres journaux allemands relayaient l’éventualité d’une sortie de la Grèce de la zone euro. Le quotidien populaire Bild, le plus lu en Allemagne, titrait « Les Grecs veulent notre argent » et affirmait « la seule véritable solution est une coupure claire : la Grèce doit quitter l’euro ».

    Selon le même journal, la décision ne peut être prise que par la Grèce, « de son propre gré » et « dans son propre intérêt ». La monnaie européenne est « un corset étroit » présentant pour le moment trop d’exigences pour ce pays et sans lequel les Grecs auraient « plus de leviers en main » pour assainir leur économie.

    « Sortir momentanément de la zone euro n’est pas une honte », ajoute le journal, qui estime par ailleurs que la Grèce est « en ce moment un puits sans fond » et que le plan d’aide européen n’est pas une solution à long terme.

    Pour le quotidien berlinois Tagesspiegel, « la dernière issue pour les Grecs, si l’aide (européenne et du FMI) ne fonctionne pas, est une sortie » de la zone euro.

    Pour le journal, la véritable question est de savoir si à la fin de cette crise, la zone euro comptera toujours seize membres ou un de moins.

    Tempsreel.nouvelobs

    1. Si vous comprenez l’anglais, ne ratez pas cet entretien. Nous sommes à un tournant dans la prise de conscience relative à la nature exacte de la crise. Cette émission passe sur PBS, la chaîne publique américaine : beaucoup de gens l’ont vue, ou la verront.

      Comme certains me diront certainement : « Vous voyez cela prouve qu’il y a conspiration ! », je réponds par avance : « C’est bien pire : cela n’a pas été fait par des gens qui se réunissaient en secret, cela a été fait par des gens qui ont dit très clairement ce qu’ils allaient faire, et une majorité a voté pour eux, parce qu’elle pensait qu’elle aussi allait bénéficier de cette fraude généralisée. Cela ne s’appelle pas « Bilderberg », cela s’appelle « libéralisme ». Cela n’a pas été fait par une minorité complotant dans une cave : cela a été voulu par la majorité en plein jour. Le fait que cela ait très mal tourné n’y change rien ».

    2. En 1999 je peux vous affirmer que si vous demandiez à votre député, à votre banquier ou à vos collégue de travail ce qu’ils pensaient de l’abrogation du Glass-Steagall act, cette « majorité du plein jour » vous aurait dit:
      « Le Glass-Steagall quoi???!!!! Peccora? Connais pas….. »
      Quand à sont abrogation en France par DSK le « socialiste » flanqué du jeune François Pérol, le « technicien » balladurien plein d’avenir, on en trouve même pas traces sur Wikipédia. Vous avouerai que l’on fait mieux comme transparence….
      Ne parlons pas de la majorité silencieuse qui s’est prononcée sur la constitution Européenne malgré le matraquage médiatique et l’ostracisme généralisé face à ses opposants.
      Tout le monde est loin de lire Junker dans »der Spiegle » et d’être aussi éclairé que vous monsieur Jorion!

    3. Quel soulagement et quelle triste joie cet interview. Les voix s’élèvent dans le monde et la caste des intouchables financiers va devoir rendre des comptes et…. J’ai gardé un article du Point du 11 février signé Robert Schmidt intitulé « Il ne lâchera pas Geithner ! » dans lequel Darrell Issa ,républicain le plus haut placé au sein de la puissante commission du contrôle et de la réforme du gouvernement au sein de la Chambre des représentants et membre le plus riche du Congrès américain, affirme que Geithner et consorts « ont fait preuve de malhonnêteté envers le Congrès » et a qualifié Bernanke de « coconspirateur non inculpé » dans le plan de sauvetage d’AIG. Les batailles médiatiques et politiciennes commencent mais ils s’amusent encore tous sur la plage alors que les vagues du tsunami pointent à l’horizon. Ma vision est sombre ce jour. Je ne vois que les ombres du tableau. Demain je mettrai la lumière.

    4. @Pierre

      Sur la question de la séparation des activités bancaires en France, et sous réserve que mes informations soient exactes, il me semble qu’il faille féliciter messieurs Debré et Haberer qui, dès 1966, avaient entrepris de « l’assouplir » dans une réforme qui porte (bien sur) leurs noms.

    5. Paul Jorion,

      Et quelle école, quel parcours, si il y en a un, enseigne aujourd’hui l’intégrité ?
      Qu’avez vous donc, que ces libéraux n’ont pas ?
      Si il faut avoir tiré sur des filets de pêche à Houat (ou autre équivalent très concret) pour acquérir cette notion, ce que je crois, la suite ne va pas être du gateau.
      Ou sont les hommes dont nous avons besoin, si ils existent ?

  28. Quand la Grèce sortira de l’Euro, l’Allemagne sera pointée du doigt comma fautive pour avoir refusé de mettre la main à la poche. Le signal sera alors clair pour le Portugal et l’Espagne ; ‘Pas plus d’aide de l’Allemagne pour les deux autres cancres de la classe, démerdez-vous …. »

    La France, trop contente alors de se cacher derrière sa petite soeur allemande, toutes deux complices de cette stratégie de dé-tricotage de l’Europe. Car en définitive, mieux vaut détruire pour reconstruire à terme autour d’un euro fort, que de laisser rentrer dans l’urgence le loup dans la bergerie, le FMI, donc les US.

  29. Nous devons quand même faire une autre hypothèse.

    Cette autre hypothèse, la voici :

    l’Allemagne ne veut pas prêter un seul euro à la Grèce car l’Allemagne pense que la Grèce n’est pas sauvable.

    Autrement dit : l’Allemagne ne veut pas prêter des milliards d’euros à la Grèce car elle pense que la Grèce ne les lui remboursera jamais.

    Si cette hypothèse est la bonne, cela expliquerait l’attitude d’Angela Merkel.

    Si cette hypothèse est la bonne, cela rejoindrait l’analyse de Nicolas Barré :

    « il faut savoir que la Grèce a besoin non pas de 30 milliards (le montant du plan européen) mais au minimum de dix fois plus : 150 milliards d’euros d’ici 2015 au titre du principal de sa dette actuelle, et 90 milliards au titre des intérêts. Ceci sans compter la dette supplémentaire qu’elle va devoir souscrire d’ici là du fait de ses déficits. Le soutien à la Grèce est un enjeu à plusieurs centaines de milliards d’euros. En a-t-on encore les moyens ? »

    Les Echos

  30. « Mais que faisait donc le grand banquier devenu la semaine dernière le seul ­pilote de Lazard Paris, Matthieu Pigasse la semaine ­dernière à Athènes ? La question le gêne. Car rien n’est officiel. On ­apprend de source grecque que la star de la banque Lazard Frères a réussi à détrôner Goldman Sachs dans son rôle ­juteux de conseiller du gouvernement grec pour la ­restructuration de sa gigantesque dette. »

    La suite est dans « Paris-Match », et oui, chacun ses sources….:
    http://www.parismatch.com/Actu-Match/Economie/Actu/Pigasse-de-l-Acropole-au-Louvre-181043/

    1. belle intuition, à 8%, le casse-noisette devient intéressant

      au nom du père, extrait du lien:

      «  »
      Chargé notamment de la délicate réforme du statut des Caisses d’épargne, Pigasse parvient à rallier au projet le groupe communiste, qui y était au départ opposé. Ce tour de force lui vaudra la reconnaissance éternelle de Charles Milhaud (qui sera l’un de ses meil­leurs clients une fois chez Lazard) ainsi que le respect de ses aînés, bluffés par sa ténacité. Pour gagner un député récalcitrant à sa cause, le jeune conseiller n’hésite pas en plein week-end de Pentecôte à prendre sa 205 rouge et à aller frapper à la porte de l’élu, à Dieppe. « Cet épisode a démontré qu’en plus d’être un bon technicien Matthieu est aussi un politique », commente son ami et coauteur, Gilles Finchelstein. Et déjà un communicant redoutable, puisque l’exploit a donné lieu à un article… dans Le Point . «  »

      http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-12-17/matthieu-pigasse-le-banquier-qui-reve-de-prendre-l-elysee/916/0/405828

      http://entourages.lalettrea.fr/2009/05/matthieu-pigasse-le-banquier-de-gauche.html

      http://www.lepost.fr/article/2009/11/01/1770375_closer-a-t-il-peur-du-banquier-qui-a-abandonne-marie-drucker.html

      http://www.latribune.fr/journal/edition-du-1704/banque-et-assurance/404701/l-irresistible-ascension-de-matthieu-pigasse-star-de-la-finance-et-des-medias.html#%5B2%5D

      Les gracques:
      Parmi la vingtaine de membres, on trouve, d’après la presse : Jean-Pierre Jouyet jusqu’à la date de son entrée au gouvernement, Denis Olivennes, Roger Godino, Matthieu Pigasse, Ariane Obolensky, Bernard Spitz, Guillaume Hannezo, François Villeroy de Galhau, Gilles de Margerie[réf. nécessaire]. Ils se sont depuis progressivement élargis à des universitaires, chercheurs, artistes et représentants du secteur associatif[réf. nécessaire]. //WIKI

  31. En résumé : Sauve qui peut

    Les hérauts sont fatigués, l’information a été diffusée en temps et en heure.
    Il ne sert à rien de rester sur la plage avant le raz de marée.

    Il est vrai cependant que les zones abritées sont très mal indiquées.

  32. Goldman Sachs vendait à ses clients des subprimes… dont il se débarrassait en douce

    Article publié le 30 Décembre 2009
    Par M. R.
    Source : LE MONDE
    Taille de l’article : 550 mots

    Extrait :
    Le gendarme de la Bourse américaine enquête sur les pratiques de plusieurs « supermarchés » de la finance. Le visiteur de la tour de béton à l’architecture impersonnelle du 85 Broad Street, siège social de Goldman Sachs, se voit souvent offrir, en guise de cadeau de bienvenue, un livret intitulé Our Business Principles (« nos principes en affaires »). Le précepte numéro un proclame : « L’intérêt de nos clients vient toujours en premier lieu. » Mais selon une récente enquête du New York Times, le mastodonte des services financiers a aussi tendance à privilégier ses propres intérêts.

    …..no comments, poison d’avril!

    1. Oui, mais bon….

      Est-ce plus hypocrite que de vendre de l’alcool en en interdisant la consommation abusive, ou de proposer des véhicules qui roulent à 200 km/h dans un monde ou ces vitesses sont punies par la loi…

      Souvent, au nom de la liberté, il est proposé un choix évidemment mauvais.

      La double pensée n’est pas une exclusivité Goldman Sachs.

  33.  » Mais tout est possible quand il n’y a plus de pilote dans l’avion. »
    C’est exact et en plus il n’y a jamais eu de cabine de pilotage . Et aujourd’hui les passagers s’en rendent compte et c’est le sauve qui peut. Pour cette raison les allemands n’accepteront pas de payer un seul Mark ,pardon un Euro pour sauver la Grèce car ils savent que les autres dominos vont tomber et l ‘Euro et l’UE sont en phase terminale. Pour éviter de souffrir , ne vaut-il pas mieux dans ce cas être euthanasié le plus tôt possible ?

  34. hum …

    alors comme ça, la Grèce devrait faire sécession de l’UE puis redevenir compétitive …

    hum …

    en 2006, la Grèce importait 3 fois plus en valeur qu’elle n’exportait …

    http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMImportExportPays?codePays=GRC

    amha, toutes les dévaluations compétitives du futur drachme ne changeront rien à ce catastrophique ratio 1/3 … en plus, ses exports principaux sont lié au domaine de la chimie, càs dire un domaine déjà hyper compétitif …

  35. Le directeur général du FMI a dissimulé ses longues dents
    et s’est exercé à rassurer les Grecs.
    (« Les citoyens grecs ne doivent pas craindre le FMI »).
    Il y a quelques jours, il avait conseillé une baisse des salaires
    grecs de 6%.
    Je serais Grec, je craindrais une telle aide.
    Le but immédiat du FMI et de l’Europe, ce n’est pas
    l’ aide à la Grèce, c’est la poursuite du ‘bail-out’
    des banques.
    Le pauvre citoyen grec, travailleur exemplaire,
    va devoir payer les errements d’un sytème failli.
    L ‘exemple du Japon, ayant des atouts autrement
    diversifiés, montre que la solution retenue entraîne
    la victime dans une spirale déflationniste sans
    fin.
    La théorie des avantages comparatifs permet
    de prédire que la Grèce est condamnée à inonder
    les marchés- les vrais marchés hebdomadaires-
    en produits méditerranéens.
    L ‘allemagne n’aura jamais assez d’estomacs
    pour digérer toutes les olives salvatrices.

  36. ça y est, il semblerait que l’Allemagne ne prêtera pas à la Grèce. Et le fait que ce soit un ministre des affaires étrangères qui l’annonce plutôt que celui des finances donnent toute la dimension politique à ce refus.

  37. Je dois avoir des hallucinations…
    Cette nouvelle était sur le site de boursorama. J’étais même étonné que ce soit un ministre des affaires étrangères qui annoncent ça. Et maintenant, cette info a totalement disparu du fil.
    Intox?

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