L'actualité de la crise: le fond de la rigueur, par François Leclerc

Billet invité.

LE FOND DE LA RIGUEUR

Ces derniers mois, la seule promesse qui pouvait encore être tenue dans les pays occidentaux était celle d’une croissance sans emplois, en application d’un nouveau concept de la science économique mal établi et que l’on hésitait encore à revendiquer.

Puis est brusquement survenu un mal qui répand la terreur, le déficit puisqu’il faut l’appeler par son nom, et qui a tout balayé ! De Tokyo à Bruxelles et de Washington à Londres, la dette publique est en peu de temps devenue l’ennemi public n°1. Reléguant à un second rôle le spectre de l’inflation et anéantissant par la même les velléités des banques centrales de fermer le robinet de leurs libéralités en faveur des banques, dont la poursuite est au contraire réaffirmée pour une longue période. Un nouveau spectre lui succédant, à ce point craint que son nom est le moins possible prononcé : la déflation. Une plaie dont on sait quand on y rentre et jamais comment on peut en sortir. Un mécanisme face auquel le danger de la dette publique devient secondaire et impose d’en trouver le financement pour jouer la relance.

L’Europe et la Grèce ont tenu ces dernières semaines le devant de la scène dans le grand drame de la dette, et l’on constate aujourd’hui que rien n’est toujours réglé, comme le démontre la remontée des taux sur les obligations souveraines grecques, qui viennent à nouveau de dépasser le seuil des 7% (taux à 10 ans). Un plan de sauvetage européen existe désormais, mais les conditions dans lequel il pourrait être activé restent floues, aussi politiques que ses principales mesures, dont on commence à douter qu’elles seront assez efficaces.

Espérant détourner les foudres qui les menacent, les Espagnols et les Portugais multiplient dans la précipitation les déclarations de bonne volonté, les premiers annonçant être prêts à tenir les objectifs de réduction de leur déficits à « n’importe quel prix », les seconds avoir de nouvelles mesures de rigueur en réserve. Il en faut plus pour impressionner les marchés, dont il se confirme, en fait de conjuration, qu’ils sont en ce qui concerne la dette souveraine européenne très bien représentés par les banques européennes.

D’autres signaux d’alerte retentissent plus lointains. Aux Etats-Unis, Ben Bernanke, président de la Fed, donne à nouveau de la voix et se fait de plus en plus insistant en entonnant l’air de la réduction du déficit. Au Japon, une dévaluation drastique du yen accompagnée d’amples mesures de création monétaire finançant la dette publique sont proposées par le parti social-démocrate au pouvoir.

Chacune à leur manière et dans des contextes économiques différents, les deux premières puissances mondiales recherchent comment elles vont bien pouvoir gérer au mieux les impératifs contradictoires d’une dette qu’il faudrait réduire d’un côté et amplifier de l’autre, afin de retrouver la croissance ou bien la conserver en soutenant l’économie. L’Europe reste en première ligne, mais le tour des Etats-Unis et du Japon se rapproche inéluctablement. L’un toujours protégé par le dollar, l’autre par son épargne intérieure qui fléchit.

C’est à se demander si la Grèce n’a finalement pas eu de la chance d’être choisie en premier pour l’exemple, bénéficiant à l’arraché de mesures de sauvetage, même si certains considèrent que celles-ci vont la soutenir comme la corde soutient le pendu. On s’interroge non pas sur l’identité de celui des pays pré-sélectionnés qui va la suivre, mais sur la hauteur de la marche qui va être franchie la prochaine fois, la crise montant d’un cran, et rendant peu vraisemblable la réédition du plan de sauvetage grec : on parle de 80 à 90 milliards d’euros sur trois ans pour la seule Grèce. Si l’Espagne devait être aidée, on changerait d’ordre de grandeur.

Mais il ne s’agit pas seulement de cela. Les objectifs de réduction des déficits fixés par Bruxelles ne sont pas tenables et ne peuvent pas tenir lieu de stratégie économique. Pas plus que le plan de sauvetage n’est, contrairement à ce qu’a imprudemment déclaré Christine Lagarde, la ministre française de l’économie et des finances, un mécanisme valable pour de nouvelles crises.

Si aucune avancée dans ces deux domaines n’est effectuée, il faudra revoir les objectifs et repousser les échéances pour le retour aux paramètres de bonne conduite, après avoir constaté qu’elles n’ont pas été tenues ou ne pourront l’être. On se sera entre temps installé, grâce aux premières mesures de rigueur et en raison de l’absence d’un plan européen de relance, peu ou prou dans la déflation, et pas seulement dans quelques pays particulièrement mal en point, comme le concède désormais le président de la BCE, Jean-Claude Trichet. Qu’en sera-t-il de l’euro  ?

Venant de publier ses nouvelles « Prévisions économiques mondiales », le FMI fournit un éclairage juste à propos. S’en tenant pour l’instant à la période qui va jusqu’à la fin 2011, l’organisation internationale estime que le taux de chômage va rester à un niveau élevé, chiffré selon une moyenne peu significative à environ 9%, constatant qu’il continue de monter en raison de « l’expansion continue de la population active  ». Sans qu’il soit besoin de chicaner le FMI pour son chiffrage et ses commentaires, on est en droit de craindre qu’il n’a pas pris en compte – ou les sous-estime en tout cas – les effets des plans de rigueur en cours d’application ou de conception. Mais il constate néanmoins que le chômage ne va pas régresser.

Un autre document, cette fois-ci de l’OCDE, est plus alarmant. Etudiant le chômage des jeunes (moins de 25 ans), il évoque le risque d’une « génération sacrifiée ». Connaissant actuellement, dans les 30 pays de l’OCDE, un taux de chômage de 19%, cette génération aurait des perspectives « plutôt sombres » dans les deux ans à venir. « Les jeunes peu qualifiés qui, même avant la crise, étaient confrontés à de multiples obstacles pour trouver du travail, sont maintenant exposés à un risque élevé et prolongé d’inactivité et d’exclusion ». La question serait de leur fournir, à court terme, un « filet de sécurité ».

Ce n’est pas autre chose que vient de faire, pour les salariés en général, le gouvernement Allemand, en décidant de proroger jusqu’à la mi-2012 les subventions au travail à temps partiel qui ont déjà permis d’éviter que 1,2 millions de travailleurs allemands ne rejoignent les rangs des chômeurs. On voit que la rigueur est facile à décréter mais plus difficile à instaurer.

A l’heure où le dossier des retraites fait l’actualité, et où sont adoptées dans certains pays les premières mesures restrictives, on peut s’interroger sur le sens d’une société où les jeunes vont avoir de plus de difficultés à accéder au marché du travail, alors que les plus âgés en sont sortis de plus en plus précocement (et vont voir leurs retraites très amoindries). Ce n’est pas seulement en raison du vieillissement de la population que le régime des retraites est déséquilibré (sans entrer dans d’autres aspects du dossier), mais aussi en raison de la diminution de la taille du marché du travail.

De fait, la question ne va plus pouvoir être traitée sous son angle purement financier. Elle va impliquer une réflexion plus globale et, à tout le moins, des mesures de protection sociale, faute desquelles la société à deux vitesses que l’on connaît déjà va se développer très rapidement.

C’est dans ce contexte social que la crise de la dette publique va devoir être traitée.

111 réponses sur “L'actualité de la crise: le fond de la rigueur, par François Leclerc”

  1.  » C’est à se demander si la Grèce n’a finalement pas eu de la chance d’être choisie en premier pour l’exemple  » .
    Un peu comme sur le Titanic où les premiers qui tombaient à l’eau avaient plus de chance de monter sur un canot de sauvetage .Y a-t-il assez de canots pour sauver tout le monde ?

  2. Le pire, dans toute cette histoire des dettes publiques, c’est la propagande des grands médias : « La récession est finie. Le pire est derrière nous. La Grèce est sauvée. Etc. »

    J’ai l’impression de revivre les huit premiers mois de 2008.

    Pourtant, les grands médias devraient dire aux citoyens quel est l’état réel des dettes publiques. La prochaine explosion viendra des dettes publiques : il faudrait que les grands médias expliquent l’état réel de la Grèce, aujourd’hui, malgré le triomphalisme qui a suivi la dernière réunion européenne et son hilarant « plan d’aide à la Grèce ».

    Pour la Grèce, la situation devient intenable :

    – Emprunt à 6 mois :

    En janvier 2010, la Grèce a lancé un emprunt à 6 mois. La Grèce a dû verser un taux d’intérêt de 1,38 %. Mardi 13 avril, la Grèce a dû verser un taux d’intérêt de 4,55 % !

    – Emprunt à 12 mois :

    En janvier 2010, la Grèce a lancé un emprunt à 12 mois. La Grèce a dû verser un taux d’intérêt de 2,20 %. Mardi 13 avril, la Grèce a dû verser un taux d’intérêt de 4,85 % !

    – Emprunt à 10 ans :

    Lundi 12 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 6,637 %.
    Mardi 13 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 6,815 %.
    Mercredi 14 avril : le taux de l’obligation grecque à 10 ans était de 7,034 %.

    En clair :

    la Grèce doit emprunter à des taux d’intérêt qui augmentent de plus en plus.

    La Grèce se surendette de plus en plus.

    Plus aucun accord européen ne parvient à freiner cet emballement de la dette grecque.

    Voilà ce qui est en train de se passer en ce moment, sous nos yeux : une dette publique qui s’emballe et qui est devenue incontrôlable.

    1. moi qui suis d’origine wallonne par mon grand pére, je connais l’amertume des wallons dont les aiuex ont enrichi la belgique pendant des decennies et qui , aujourd’hui alors qu’ils vivent le declin de la metallurgie depuis 30 ans, se voient traiter de parasites par certains de leurs compatriotes.
      le temps humain n’est pas le même que le temps des mutations industriels et economiques. le temps humain rend la memoire courte et oublie l’histoire

    2. Veuillez m’excuser, mais..

      Les conséquences de ce changement de richesse entre Wallonie et Flandres sont toujours bien présentes à l’heure actuelle..
      Et pour longtemps.

    3. puisque vous en êtes de discuter des belges, qu’en est-il des yatchs de propriétaires belges, sous pavillon luxembourgeois, voire anglais ….. ?

    4. Eh bien ce que l’on peut en retirer c’est que même unis dans un même pays le ressentiment entre deux populations peut émerger suite à la primauté de l’une sur l’autre ; les flamand n’ayant pas bien accepté d’être considéré à l’époque comme arriérés car plus agricoles que les wallons. On peut, éventuellement en déduire la manière dont nous seront considérés par les peuples que nous avons exploité ou méprisé quand les niveaux de développement se seront égalisés (chinois, indiens, américains etc..)

  3. Entendu dans le (bon) journal de 18h sur France Culture (et 19h sur France Musique): le chômage a augmenté de 16 % en Seine-et-Marne depuis un an. Si le chiffre est exact, cela fait froid dans le dos…

  4. Bonsoir François,

     »Espérant détourner les foudres qui les menacent, les Espagnols et les Portugais multiplient dans la précipitation les déclarations de bonne volonté, les premiers annonçant être prêts à tenir les objectifs de réduction de leur déficits à « n’importe quel prix », les seconds avoir de nouvelles mesures de rigueur en réserve. »

    A n’importe quel prix ? En travaillant jusqu’à 70 ans ? Et en envoyant l’armée contre les manifestants ?

     »Un autre document, cette fois-ci de l’OCDE, est plus alarmant. Etudiant le chômage des jeunes (moins de 25 ans), il évoque le risque d’une « génération sacrifiée ».  »

    Effectivement si les salariés doivent travailler jusqu’à 65/70 ans, une voire plusieurs générations seront sacrifiées.

    En France, nous en prenons le chemin en tout cas.
    La jeunesse, leurs parents supporteront-ils encore longtemps cette perspective ?

  5. Bonsoir,
    J’ai vu aujourd’hui que le taux du Livret A restait à 1.25 %. Ce taux inchangé avantage-t-il les banques, et si oui que feront-elles à votre avis de « ce matelas » d’argent frais ? Peut-il servir à la spéculation contre la Grèce ? Avec un risque accru de voir le taux demandé à ce pays s’envoler encore ?
    Je tiens également à vous remercier pour la qualité de vos articles toujours enrichissants.

    1. Les Caisses d’Epargne et la Banque Postale continuent de gérer l’essentiel des dépôts sur le Livret A. Les quelques 190 milliards d’euros de la collecte (de mémoire) fournissent des capitaux à faible intérêt, c’est pourquoi le Livret A avait originellement comme seule utilisation le financement du logement social. Autre temps, autres moeurs !

  6. Grèce: Bernanke disculpe Goldman Sachs
    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/201004/14/01-4270426-grece-bernanke-disculpe-goldman-sachs.php

    Les autorités grecques et Goldman Sachs ont déjà soutenu que ce contrat sur des transactions en devises, qui a fourni des liquidités à Athènes sans apparaître dans les comptes publics comme un emprunt, n’avait rien d’illégal.

    «Nous avons discuté de cette question avec Goldman, et ils ont des procédures beaucoup plus fines pour évaluer ce genre de transaction. Donc nous pensons que la situation est désormais sous contrôle», a dit M. Bernanke.

    1. Je m’excuse, mais… le vol légal existe depuis bien longtemps. N’est-ce pas un candidat aux élections présidentielles françaises qui avait dit qu’il dépénaliserait le droit des affaires (encore trop « contraignant » pour lui et ses copains) et a détruit les fondements du Code Napéléon qui obligeaient à une certaine honnèteté dans les affaires..???

      Par contre, cette réaction de protection de GS est tout à fait normale. GS et US, même combat.
      Ils en arrivent néanmoins à des arguments de dernières extrémités, là. Car se retrancher derrière le fait que GS a des procédures « beaucoup plus fines » est un argument à double tranchant.

      Là où c’est bien joué, c’est lorsqu’il sort « que ce contrat avait été conclu bien avant le durcissement des normes provoqué par le scandale du courtier en énergie Enron »

      Hors, c’est un mensonge flagrant car tout le monde sait maintenant que les plus grooses banques américaines planquent en MOYENNE 42% de leurs pertes juste avant le bilan trimestriel…

      Mais bon, demander à un truand de devenir honnête, on peut toujours rêver.

    2. Légère précision : grosse s’écrit souvent avec un « o » et 2 « s ». Sauf quand c’est vraiment groos..

  7. Merci Mr Leclerc pour ce billet si agreablement posé.Quand les problèmes sont si clairement ennoncés on a comme l’impression renforcée d’une possible et évidente solution.Impression seulement Hélas !Je m’interesse depuis peu à ce blog et à la lecture de toutes ces nouvelles alarmistes concernant la dette surtout ,je ne peux m’empecher de penser à l’histoire de la poule aux oeufs d’or car enfin les créanciers de toutes ces dettes mirobolantes seront peut-etre obligés de faire quelques concessions afin de ne pas tuer la pauvre volaille.Voilà je n’ai trouvé que cela naivement pour calmer mon inquiétude.

  8. @ François Leclerc

    Pour Jacques Attali dans son billet « Le déshonneur et la guerre », la solution FMI, aux mains des américains, lesquels ont intérêt à et spécialisé dans les déséquilibres de balance des paiements, alors que dans le cas grec c’est un problème de dette publique), est tout à fait inadéquate. Par contre, pour lui, la Banque Européenne d’Investissement pourrait faire l’affaire, disposant des fonds nécessaires à même de tenir les spéculateurs à distance.

    Attali précise :  » .. Au lieu de menacer, comme viennent de le faire la France ou d’autres , de déclencher une crise à propos de la réforme de la politique agricole commune, pour défendre des subventions gigantesques reçues par quelques milliardaires agricoles, il aurait mieux valu accepter une crise en Europe sur le soutien à la Grèce. Elle n’aurait pas été très longue : les Allemands ne peuvent se permettre de laisser sombrer l’euro …  » (Cet Attali là me plaît bien, il appuie là où ça fait mal et se fait défenseur d’une PAC plus visionnaire)

    Que faut-il penser de cette option BEI
    et pourquoi les dirigeants ne l’ont-ils pas évoquée ?

    1. Elle aurait peut-être les fonds nécessaires, mais ce n’est pas sa vocation. Elle finance des projets, elle ne renfloue pas des Etats. Et puis les prêts sont bien répartis entre pays membres, il ne s’agit pas que la Grèce, par exemple, accapare la moitié des fonds disponibles pour être sauvée car cela signifie que les autres pays n’auront pas leur part des prêts (âprement négociée). In fine, cela reviendrait au même que les déclarations actuelles: les pays européens se mettent ensemble pour prêter au pays en difficulté. La solidarité européenne existe-t-elle vraiment et est-elle au-dessus des égoïsmes nationaux? Tout est là.

    2. La mission de la BEI est de financer des investissements répondants à des objectifs prioritaires tels que le soutien aux PME ou les réseaux transeuropéens de transport et d’énergie.

      A ceux qui proposaient qu’elle intervienne pour soutenir la Grèce, il a été répondu que ce n’était donc pas possible. Lever cette objection aurait nécessité un accord de son conseil des gouverneurs, qui réunit les ministres des finances des Etats membres.

      Cela ne résolvait pas un problème politique et secondairement technique.

  9. Excellente analyse encore une fois !
    A propos du Japon, pays que je connais bien pour y séjourner régulièrement en visite auprès de mon dernier fils, il me parait évident que si le gouvernement actuel, que l’on peut difficilement qualifier de socialiste au sens franchouillard du terme, mais plutôt de socio-libéral, qui est en présence d’une population respectueuse, éduquée et courageuse décidait d’un nouvel emprunt auprès des citoyens, il réussirait. C’est sans emphase que je considère le Japon comme le pays le plus civilisé du monde : pour réorienter le pays et notamment combattre la dénatalité (on ferme de magnifiques écoles faute d’élèves, c’est très triste) qui à terme représente le plus important défi des politiciens actuels, et ensuite relancer la consommation intérieure par des mesures d’incitation aussi simples que l’isolation des maisons, pour ne citer qu’un exemple trivial, le gouvernement va devoir faire appel, encore une fois à l’épargne populaire et par un vieux réflexe protectionniste et insulaire, mêlant le respect et la philosophie shintoïste, les japonais répondront à l’appel du gouvernement massivement.
    D’autre part, il ne faut pas oublier que la Chine est le premier partenaire commercial du Japon et vice-versa (on a tendance à oublier que je Japon fait plus de business avec la Chine qu’avec l’Europe ou les USA), que Tokyo est la deuxième place financière du monde et le restera encore : toutes les grandes banques du monde y ont pignon sur rue et après le grand coup de balai du début des années 90, la confiance règne à nouveau !
    Un détail parmi tant d’autres : le Japon est le premier producteur de robots industriels du monde. Qui est son premier client pour les robots aujourd’hui ? La Chine. Mais il faut garder en mémoire que l’industrie japonaise utilise plus de 60 % des robots industriels du monde pour son industrie domestique.
    Si le gouvernement japonais décidait d’une dévaluation du yen, ce serait de concert avec la Chine, donc d’une réévaluation concomitante du yuan car les intérêts multiples de ces deux pays sont trop intimement liés. Je m’explique : la Chine a grandement besoin des technologies japonaises, le Japon doit absolument raviver ses exportations, or seule la Chine est en mesure de présenter cette opportunité. Il sera donc intéressant de suivre l’évolution de votre hypothèse – relative à une dévaluation du yen – car sans en douter un instant la planète financière sera secouée et les cartes seront redistribuées.

    Maintenant, à propos de la déflation : je me suis retiré à Tenerife depuis quelques années et je vous donne un exemple significatif pour moi qui suis un amateur de bière : il y a six mois, dans le petit supermarché du coin de la rue, un pack de douze bières coutait 2,60 euros, aujourd’hui il coute 2,32 euros, soit une baisse de près de 11 %, et c’est la même tendance pour bien d’autres produits, y compris le prix des menus « anti-crise » dans les restaurants qui sont passés de 10 à 7,50 euros (tout compris). Certes l’Espagne est frappée de plein fouet par la crise, mais elle entre aussi assurément dans une période de déflation qui va être durable, mais à terme bénéfique pour son économie : au fait, la déflation n’est-ce pas une sorte de dévaluation de la monnaie ?

    1. « au fait, la déflation n’est-ce pas une sorte de dévaluation de la monnaie ? »

      Du point de vue de la justice sociale, je crois qu’il n’y a pas photo entre les deux choix (si tant est que la déflation soit un choix).
      La déflation est payée par les salariés (elle favorise même les détenteurs de capitaux qui ont provoqué la situation) et entraîne une chute de la consommation interne (des produits nationaux et des produits importés). La dévaluation est payée par tous et touche surtout la consommation des produits importés (qui sont les seuls à devenir plus chers). De plus, la dévaluation entraîne à terme un rééquilibrage (le pays exportera plus et il faudra réévaluer) alors que la déflation risque d’être un trou duquel il sera difficile de sortir.

    2. Combien de millions de chômeurs supplémentaires pour que Monsieur puisse payer sa bière 28 cents de moins?
      C’est bien ça la déflation, tout benef pour les rentiers.

    3. « la déflation n’est-ce pas une sorte de dévaluation de la monnaie ? »

      Que du contraire…
      Le gros problème de la déflation, c’est que les dettes, elles, ne baissent pas et donc qu’elles « pèsent » plus relativement aux revenus des ménages, profits des entreprises, impôts des états qui, eux, baissent.

    4. @Henry38

      « on ferme de magnifiques écoles faute d’élèves, c’est très triste »

      Effectivement, pour être passé au Japon au début des années 90 (au faîte de sa prospérité), je m’étais fait la réflexion suivante :  » lorsqu’un bâtiment rutilant se construit, au Japon c’est une école, en France c’est une agence bancaire ». Il y a peut-être là une des clés de la résistance aux mauvais vents économiques.

      J’y suis retourné récemment avec appréhension : je me suis rassuré en ne voyant nulle inscription dans le paysage d’une crise sociale qui correspondrait à 20 ans de déflation, ni une dette de 200% du PIB (de quoi exaspérer les tenants des critères de Maastricht). Ce modèle n’est semble-t-il pas soutenable, et ma faculté d’analyse est sans doute obérée par une certaine nippophilie. Mais en tout cas, il y a encore, pour le Japon, des atouts à faire valoir, comme vous venez de le signaler.

      Pour finir : 12 bières à 2.30 €? je suppose qu’il ne s’agit pas de Kirin ou de Sapporo… vous seriez donc le 1er bénéficiaire de la dévaluation…

    5. Suis de l’avis de fujisan : la déflation augmente la valeur de la monnaie. Le même produit pouvait être acquis pour une plus petite quantité de monnaie, c’est comme si la valeur de l’unité avait augmenté. Note: la déflation favorise les salariés car leur salaire n’est pas diminué. Elle pénalise les assistés, dans la mesure où l’état peut diminuer ses allocations.

  10. Lisant et relisant attentivement les divers articles de ce blog, j’en vois la pertinence et la justesse d’analyse à chaque lecture mais je me dis :Paul Jorion, ni François Leclerc malgré tout leur talent n’ont qu’un seul défaut : ils ne sont pas des politiciens. Défaut rédhibitoire s’il en fut car c’est justement pour cette raison qu’ils ont, hélas, raison.

    En effet, s’ils étaient politiciens, non seulement ils devraient commencer par faire une analyse objective de « la crise » (ce qu’ils font dans ce blog) mais ils devraient aussi essayer d’y trouver des remèdes qui ne soient pas seulement des cataplasmes, et, pour ce faire, ils devraient se mettre « à dos » toute une intelligentsia, sans compter la multitude d’ennemis qu’ils se créeraient par la même occasion risquant, bien sur, de finir comme ce brave JFK à Dallas. Sans compter que, au bout du compte, on mettrait peut-être la planète à feu et à sang (encore qu’on ne sait jamais….la sagesse…qui sait….).

    Le sujet économique est éminemment technique, certes, mais il est, in fine, social par les implications « sociales » et politiques qu’il génère.

    C’est la raison pour laquelle à défaut d’élire un ou des dirigeants clairvoyants et charismatiques (et encore…) capables d’imposer des mesures certes impopulaires mais acceptées implicitement par une bonne majorité (une sorte de nuit du 4 Aout à l’échelle mondiale), nous ne sortirons pas de cette crise puisque les mesurettes préconisées ne font que repousser l’issue fatale……..le délitement du système. L’aveuglement est tel que le citoyen lambda, même inculte, et indépendamment de ses opinions en arrive à ne plus participer à la vie politique et préfère, comme dans les occupations d’usines à se dire : « au fond, ce qui est pris est pris, faisons cracher les employeurs maintenant, ce sera toujours ça qu’ils n’auront pas ». Il y a dans ce désarroi une immense détresse et une immense colère qui, actuellement, s’exprime…..encore……plutôt pacifiquement (si on peut dire comme cela).

    A quelques reprises, dans des commentaires précédents, j’ai mentionné ce fait qui me semble essentiel (bien que rarement signalé) selon lequel le « monde économique » n’a plus de « far west » à découvrir. C’est vrai nous avons fait le tour de la planète, nous connaissons à peu près toutes les terres émergées habitées et maintenant, nous n’avons d’autres choix que de tenter de rectifier les déséquilibres et de vivre ensemble……bon gré malgré.

    Il y a là, à mon sens, un tel « accouchement d’un monde nouveau » dont la gestation dure depuis trente ans au moins qu’il est impossible que cet accouchement ne se fasse pas dans la douleur. La perception de la finitude (économique et géographique) de notre planète est probablement vécue comme une frustration. Bien sur, s’agissant de la Grèce, on aimerait une solidarité qui puisse cimenter la nation « Europe », sachant que cette Europe tant décriée est tout de même un des blocs économiques majeurs de la planète. Mais non, cette solidarité ne sera au rendez vous que sous la contrainte, comme d’habitude…les pays du Nord regardant notamment de haut les pays du sud qui seraient prétendument paresseux, laxistes, etc….

    Dans ce paysage, la réforme des retraites, les déficits à répétition, le chômage croissant ne sont que des obstacles « techniques » qui certes impactent sur la marche de notre société mais ne sont que les contractions pré-natales de ce monde nouveau en devenir.

    Devant un tableau si sombre, il me semble que ce blog apporte justement sa pierre à l’édifice de ce monde nouveau. Certes, la perfection n’est pas de ce monde mais le niveau de réflexion et de commentaires, d’échanges d’idées, de volonté de positiver une situation fort compromise, tout cela me convient bien pour autant qu’on veuille éduquer sans forcer, semer des idées pour qu’elles germent même si les fruits seront, probablement, à la fin, récoltés par d’autres.

    Laisser le temps au temps……c’est la sagesse.

    1. Certains ont vendu l’eldorado « de l’intérieur », les nanotechnologies.

      « there’s plenty of room at the bottom » (Feynman dec. 1959 il y a 50 ans environ).

      Quels que soient les défauts de cet mot passe partout, nous sommes là devant un quizz, car ce qui est en jeu est du savoir.
      Ce n’est plus en trouvant de l’énergie qu’on conquiert quelque chose (qui un empire, qui une capacité industrielle), même s’il en faut un bon peu.
      C’est en rentrant dans ce continent complexe de la « maitrise de la matière », où l’on vient doubler le biologie en partie sur son propre terrain (biomimétisme) , que l’on transforme puissamment la société. Laquelle avec une certaine intelligence objective a étendu le concept sans qu’on le lui demande. Par exemple, la technologie RFID (badges, dont Navigo) tombe régulièrement sous les accusations les plus graves de la part des luddites technophobes, mais quel que soit le bien fondé de l’accusation, il ne s’agit quasiment pas de nanotech : l’antenne, pour être activée à 1 m ou 20 cm , doit faire au moins un quart de mm. Pas gros, mais pas du tout nano, pas plus que la circuiterie qui fait marcher la puce à côté de l’antenne.

      Les oppositions qu’on a vu aux Nanotech en France (à Grenoble notamment) sont un sujet sociologique intéressant. Y a t il eu là une anticipation plus sensée que d’autres des phénomènes de décroissance ? Ou doit on y voir une sorte de « misère symbolique » de gens qui n’ont pu être muni d’un outil intellectuel à la hauteur de l’enjeu (pas parce qu’ils seraient bêtes, bien sûr, mais parce que la technologie avance si neutre qu’elle ne voit pas ses conséquences, et crée une vaste zone de non dit propice à la « misère » au sens symbolique) ?

      Bref, si on parle de chômage de masse et de déflation, c’est que certaines valeurs s’effritent sous le coup d’évolution qui sont techniques. Cela étant dit toutes techniques confondues, mais certaines sont simplement plus parlantes que d’autres.

    2. Dans ce monde de plus en plus conditionnel, ou l’erreur et la faute sociale n’est plus
      permise comme dans un parcours de vie, la possession du portable en finit même par devenir déjà obligatoire dans certaines sociétés, sinon on vous remplace aussitôt du jour au lendemain. Néanmoins c’est vrai la technique, comme la cosmétique et le contrôle évolue rapidement ça au moins c’est rassurant, c’est positif ça fait mieux le branché aussi, très important de nos jours d’être mieux vu en société, peut-être bien tout aussi illusoire quand même comme au début des belles années de l’Amérique lorsqu’elle faisait rêver le monde, tant le charme et le commerce de son corps était grand, enfin le fond de la rigueur s’imposant partout on en finira bien pour plus de sécurité par mettre d’autres petites choses en place, ce qui nous manque surtout c’est juste les circonstances calamiteuses de plus afin de pouvoir mieux faire avaler la pilule pour tous.

      Je peux bien sur me tromper, délirer, déraisonner, paraître même le plus cassandre et le moins positif de ce blog dans la plupart de mes commentaires sur la crise, tant mon écriture ne me rend pas non plus mieux service à votre lecture. J’en suis néanmoins très consterné de voir souvent le monde se laisser conduire et traiter davantage comme du bétail par nos décideurs les plus bêtes.

    3. sur les nanotechnologie, Grenoble …. (soit donc de l’allusion à PMO -Pièces et main d’oeuvre – …)
      il n’empêche que derrière cette question des nanos
      il y a la question de l’eau, les nanos consomment beaucoup d’eau -pure et potable-, et que cette eau après … ????
      et aussi beaucoup beaucoup d’énergie, ….
      (et sans parler du reste …..)

  11. Déflation = baisse des prix ?
    Je ne sais pas trop.
    Mais un autre phénomène devient de plus en plus visible, c’est le manque d’argent.
    De plus en plus de gens se trouvent confrontés à des difficultés pour pouvoir retirer l’argent qu’ils ont sur leur compte, des bureaux de poste se retrouvent sans argent, des encaissements de chèques, des virements sont retardés (avec le prétexte de disfonctionnements informatiques mais personne n’est dupe).
    Ce phénomène s’accélère ces derniers jours.
    Que se passera-t-il si les échanges ne peuvent plus être effectués ?
    C’est à dire si demain, même avec un compte approvisionné, on ne peut plus payer ?

  12. Ce matin j’ai eu un doute : je connaissais grosso modo le fonctionnement du FMI , mais je me suis posé la question , qui abonde le fonds du FMI ?

    Il me semblait logique que ce soient les budgets des pays participants à cette organisation..

    J’ai lu : au départ effectivement il y a un système de quote-part, mais actuellement , semble t’il, la FMI peut emprunter sur le marché financier…

    Dons ces marchés financiers peuvent attaquer les finances d’un pays, et ces mêmes marchés , proposer ds prêts , sous condition naturellement , via le FMI…La condition étant les réformes structurelles, la libéralisation de l’économie et des structures politiques des pays (démantellement des services publics, contraintes sur les fonctionnaires , augmentation des prélèvements, des taxes, etc, etc…)

    Mais apparemment les FMI n’obéit plus du tout aux conditions sur la base desquelles il a été mise en place…

    http://fr.wikipedia.org/wiki/FMI

  13. Pierre-Yves D. pose la question de l’intervention de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour sauver la Grèce, car cette solution vient juste d’être proposée par Jacques Attali.

    Pierre-Yves D. écrit : « Que faut-il penser de cette option BEI et pourquoi les dirigeants ne l’ont-ils pas évoquée ? »

    Je pense que j’ai trouvé la réponse en fouillant sur internet.

    Le 25 février 2010, Philippe Maystadt, le président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), a été interrogé par la presse pour savoir si la BEI pouvait sauver la Grèce.

    Il a répondu que la BEI ne pouvait pas intervenir car elle était chargée d’investir dans des investissements concrets, des projets économiques concrets, des constructions d’usines, des financements d’entreprises, etc. Mais en revanche, ses statuts lui interdisent d’aider un Etat.

    Lisez cet article :

    « Interrogé par la presse sur une éventuelle intervention directe de la BEI en faveur d’Athènes, M. Maystadt a souligné que les statuts de son institution ne le permettaient pas.

    « Nos statuts ne nous permettent de soutenir que des projets d’investissement. Pas de pratiquer un sauvetage (financier) ».

    Rappelant que la BEI avait déjà financé plusieurs projets en Grèce en 2009, son président a indiqué jeudi que son institution était disposée à en faire autant, « et voire plus », en 2010. « Nous examinerons tous les projets qui nous serons soumis », a-t-il promis.

    Trends.rnews.be

    1. Dans tout ce pessimisme réaliste, je me permets quand même une petite remarque sur le fonctionnement de l’UE.
      Statutairement, il y a encore trois semaines, il était formellement impossible et interdit par tous les traités qu’un état prête à un autre.
      Dans les faits, cahin-caha, face à l’urgence, malgré tout, la zone euro s’est mise d’accord pour un dispositif.
      Donc, même s’il s’agit d’une cautère sur une jambe de bois, n’a-t-on pas là la preuve que les sacro-saints critères et règlements sont bien plus souples qu’on ne voudrait le croire.
      On a su laisser filer les déficit en regardant pudiquement ailleurs, on a su faire un plan d’intervention bancaire pour sauver le système en contradiction avec tous les règlements, on sait faire un plan d’urgence, malgré toute l’intox, la preuve est là que le politique reste maître à Bruxelles.
      Le « pragmatisme » de Bruxelles consiste à n’avancer qu’en cas d’urgence. Mais c’est un peu comme cela que se fondent les nations, dans la réaction face à une crise.
      Ce qui est encourageant est que si la crise est populaire, et que les politiques sont « motivés » par des populations combattives, il y a tout à fait moyen de bâtir vite, cette Europe pour les peuples dont nous rêvons.
      Il me semble que nous assistons à la fin de l’époque dorée pour les lobbyistes ultra-libéraux d’occuper seuls le terrain de l’influence dans les institutions européennes.
      A nous, citoyens européens, de les renvoyer à la niche et d’exiger le respect de nos volontés. Chemin long, difficile mais heureusement facilité par internet et des blogs comme celui ci.
      Paul Jorion a raison(ça devient lassant) la Grèce va peut-être sauver l’Europe.

    2. @KERJEAN: « la preuve est là que le politique reste maître à Bruxelles. » : peut-être, mais des politiques qui restent inféodés à l’orthodoxie des marchés. S’il faut compte sur eux pour « bâtir vite, cette Europe pour les peuples dont nous rêvons » , on risque de rêver encore longtemps.

  14. Bonjour,

    Je ne peux m’empêcher de rapprocher la lecture de votre billet de la lecture de deux autres
    « articles »; d’une part, la « scientifique projection » du Comité d’Orientation des Retraites sur laquelle doit s’appuyer la prochaine réforme des retraites et d’autre part, l’inénarrable « contribution au débat » de la Première secrétaire du parti socialiste, Martine Aubry sur le même sujet, « Au delà de la réforme des retraites, il faut réussir la révolution de l’age ».

    Les bases de projection sur lesquelles sont effectués les calculs de projection, par le COR, sur les besoins de financement des retraites sont : hypothèse optimiste, un taux de chômage de 4,5% et hypothèse pessimiste, un taux de 7,5%. A la lumière de ce que toutes les données économiques passées et présentes nous indiquent nous voyons donc là, à quel type d’expertise nous avons à faire… (Depuis plus de 30 ans aucune de ces hypothèses n’a bien sur été vérifié dans notre pays…)

    De l’escroquerie intellectuelle au déni de réalité en passant par la bêtise pure et simple… Je me refuse totalement à la qualifier d’incompétence, si à la mode… Ces experts sont compétents, ils ont reçu l’éducation et les diplômes, ils ont même été reconnus par leurs pairs…

    Quant à notre chère Martine, l’intertitre « Les seniors soutiennent la société et ne se bornent pas à lui demander secours. En meilleure santé, ils voyagent, épargnent… », choisi par la Rédaction du journal Le Monde apparaît comme exemplaire lui aussi…

    Mme Aubry n’a pas du avoir le temps de lire les projections de l’OCDE dont vous faites mention… Elle nous parle certainement des retraités de sa bonne ville de Lille qui n’arrêtent pas de voyager et d’épargner ( C’est bien connu, dans le Nord, c’est Cocagne…) Là où, la diminution de la taille du marché du travail n’aura certainement aucune influence sur le financement des dites retraites…
    Par ailleurs dans la contribution en question, Mme Aubry se garde bien de donner des indications fermes et concrètes sur les choix de financement proposés par le PS. Elle indique des pistes… Que de précautions de langage… On ne sait si c’est, pour ne pas influencer les « partenaires sociaux » et « respecter leur indépendance » ou si le double langage habituel du PS est, une fois de plus à la manœuvre….
    A savoir, un pseudo discours de gauche : les fameuses pistes, élargissement de l’assiette des cotisations, abolition des privilèges fiscaux…
    avec une réelle fuite et capitulation en rase campagne quand il s’agit de se battre pour ce qui n’étaient, bien sur, que des pistes ( certes moralement justifiées mais tellement contraignantes économiquement…)

    Là aussi, la tartufferie le dispute à l’odieux et l’obscène quand le seul avenir qu’elle propose aux jeunes générations est, réellement, de torcher le cul de ses vieux… C’est certainement « une piste » pour la revalorisation du travail…

    Voilà, j’en ai fini avec ma bile, mais l’abîme qui sépare, chaque jour un peu plus, une analyse à peu près sensée du cours de notre époque et celles citées plus haut, me laissent à penser que le Mur n’est plus très loin.
    Irons-nous nous écraser en passagers passifs et impuissants, saurons-nous nous jeter hors de la voiture au risque de sérieux « dommages collatéraux » ou tels des héros de films d’action américains arracher le volant à ces funestes conducteurs?
    La question subsidiaire étant, bien sur, éjecterons-nous d’un coup de pied vengeur ces conducteurs criminels ou nous contenterons-nous de les assommer et de les jeter sur le siège arrière, au risque qu’ils reviennent avec leurs sombres manigances…

  15. @François Leclerc (Sur la dévaluation) :

    « Au Japon, une dévaluation drastique du yen accompagnée d’amples mesures de création monétaire finançant la dette publique sont proposées par le parti social-démocrate au pouvoir ».

    D’un point de vue technique, comment un gouvernement peut-il aujourd’hui organiser directement une dévaluation ? Le Yen est pleinement convertible, et fait partie du vaste marché des devises, contrairement à la Chine où le niveau du Yuan est fixé par le gouvernement, en fonction d’un panier où le dollar est majoritaire.
    Et si cette dévaluation a bien lieu, comment éviter d’être accusé par les USA de manipuler la monnaie, comme il se dit pour la Chine (sans passer à l’acte, toutefois…)?

    Autre perspective : le Japon reste le 1er acheteur de bons du trésor US (à égalité avec la Chine). Une dévaluation aurait (si je comprends bien) pour effet de revaloriser les immenses réserves accumulées en dollars, mais aussi de rendre plus difficile l’achat des futurs bons US.

    1. Il paraît que les Britanniques ont dévalué la livre. Pourquoi les Japonnais ne feraient-ils pas de même avec le Yen ? D’après l’article, on voit bien que ce serait pour favoriser ses exportations vers la Chine. Cela dit, je suis loin de tout comprendre…

  16. Bravo M. Leclerc,

    Très bon article.

    Juste un petit commentaire sur la phrase que vous avez extraite du rapport de l’OCDE:

    « Les jeunes peu qualifiés qui, même avant la crise, étaient confrontés à de multiples obstacles pour trouver du travail, sont maintenant exposés à un risque élevé et prolongé d’inactivité et d’exclusion »

    Cela fait déjà longtemps que le chômage des jeunes ne touche pas que les moins qualifiés. Même des jeunes issus d’écoles d’ingénieur et d’écoles de commerce y sont confrontés. Leur terreur numéro 1 : faire le tour du cadran. C’est-à-dire se retrouver en concurrence avec la promotion suivante sans avoir rien à mettre sur leur CV!

    Le résultat de cette situation est un favoritisme encore plus exacerbé (il a toujours été présent en France). Chaque décideur essaie de favoriser les candidats issus de son école.

    Que reste il pour les autres, les malheureux qui n’arrivent pas à trouver une entreprise où un ancien élève leur tendra la main? Le CDD perpétuel. Car il y a bien du travail en France mais il s’exerce dorénavant dans des conditions précaires.

    Et à ce petit jeu, on pourrait croire que le privé tient le haut du pavé. Que nenni, il se défend très bien certes mais il est largement dépassé par l’état, les collectivités locales et les entreprises publiques (la Poste par exemple).

    Quant à l’emploi des séniors ou plutôt le non emploi des séniors, étant personnellement impliqué je ne suis peut-être pas la personne la plus objective, mais il est clair qu’il y a là encore des idéologies à faire tomber sans autre forme de procès.

    1. Pour les seniors, c’est un problème de mentalité franco-français. Vous êtes aujourd’hui un senior à partir de 45 ans, 48 ans … et trouvez déjà des difficultés à ces âges pour trouver du travail. J’ajoute à cela l’exigence des employeurs dans les profils recherchés répondant à une productivité et à une mise opérationnelle au premier jour. Plus le temps de former. Ce n’est plus le mouton à 6 pattes, mais celui à 8 pattes que souhaite embaucher aujourd’hui un employeur.

    2. Malheureusement, pas uniquement franco-français.

      Au palmarès européen, il y a deux pays qui font pire que nous: la Grèce et le Portugal. Eh oui, encore eux. C’est entre autre pour cela que je disais dans un autre post il y a quelques jours que les années qui viennent vont être terrible dans ces pays…

  17. Mais quels sont les indicateurs pertinents de la déflation ?

    Voit-on un début de la déflation ? Au contraire l’inflation est permanente, plus ou moins forte, mais depuis des décennies, en valeur annuelle elle est là tous les ans.

    Selon les derniers relevés statistiques, l’inflation ne disparaît pas. A fin Mars 2010 l’inflation est de 1,6% par rapport à Mars 2009.
    http://www.france-inflation.com/

    J’ai toujours imaginé que l’inflation et la déflation sont alternatives : c’est l’une ou l’autre.

    Puisque d’après les données officielles l’inflation se maintient, comment définissez vous la déflation qui vous semble imminente ?

    Dans la déflation à venir (quand ?) quels sont les prix qui baisseront (alimentation ? services ? immobilier ? énergie ? matières premières ? etc.), est ce que les salaires baisseront ou bien les dividendes et les indices boursiers etc. ?

    1. Par déflation, il est entendu par les économistes baisse moyenne des prix à la consommation, enclenchant une spirale déflationniste.

      La baisse des prix mène à une réduction de la production, qui engendre une baisse des salaires, puis un recul de la consommation et de la demande, suscitant la baisse des prix.

      La déflation accroît également le poids de la dette publique et est combattue (avec un succès relatif comme le montre le cas du Japon), par une baisse des taux directeurs des banques centrales.

      Quand les taux sont déjà très faibles, comme c’est le cas, les marges de manoeuvre sont réduites d’autant.

      En Europe, nous connaissons actuellement des tendances inflationnistes.

      Inflation, déflation, stagflation, stumpflation… sont des phénomènes sur lesquels les économistes ne s’entendent pas nécessairement, tant en ce qui concerne leurs causes que la manière de les combattre. En faire des icônes ne clarifie pas le débat, dans le contexte actuel d’affolement des boussoles.

      Se référer à des normes intangibles (exemple : la règle des 2% d’inflation, ou des 3% de déficit annuel maximum des Etats de la zone euro) n’est pas une ressource dans la crise actuelle.

      Faire de l’inflation l’unique ennemi est une vue qui s’appuie sur l’expérience passée, pas sur l’analyse de la situation présente. Voir à ce propos la proposition d’Olivier Blanchard, chef économiste du FMI, de relever le seuil de l’inflation acceptable à 4%, qui a suscité une levée de boucliers. A mon avis, on y reviendra !

    2. remarque sur les notions d’inflation – déflation:
      simplifions à l’extrème: inflation = hausse des prix
      déflation= baisse des prix.
      au risque de paraître béotien, je persiste à dire que, pour payer ses dettes, rien de tel qu’une bonne dose d’inflation.
      Or, TOUS NOS DIRIGEANTS ACTUELS ont le cerveau lavé à la pensée unique qui dit
      Inflation …c’est très mauvais. Voir toutes les bonnes écoles de commerce……
      Alors, qu’on m’explique comment les américains vont payer leurs dettes car, la Grèce, à coté…c’est de la gnognotte

      Amicalement

      Cincinatus

    3. « Par déflation, il est entendu par les économistes baisse moyenne des prix à la consommation, enclenchant une spirale déflationniste.

      La baisse des prix mène à une réduction de la production, qui engendre une baisse des salaires, puis un recul de la consommation et de la demande, suscitant la baisse des prix. »

      Il me semble que l’enchaînement des causalités tels que décrit ci-dessus n’est peut-être pas toujours applicable.

      Si les prix des biens de consommations baissent en Europe (en moyenne, car l’énergie et les matières premières ne peuvent désormais que monter) c’est parce que le mondialisme permet l’importation sans barrières, sans obstacles protectionnistes, des produits en provenances d’autres continents qui sont produits dans des conditions concurrentielles imbattables, qui sont plusieurs fois moins cher à produire que les équivalents européens.

      La baisse des prix en Europe est donc un résultat : c’est le résultat d’une production qui ne baisse pas mais qui est déplacée en Chine, Inde, Brésil etc.

      C’est donc à cause de la production à faible prix en Chine, Inde, Brésil que la production en Europe baisse, que les salaires en Europe baissent.

      Donc l’analyse du phénomène doit tenir compte de l’influence de ce qui se passe dans les pays émergents (cause possible parce qu’on a dictatorialement instauré le mondialisme) sur ce qui se passe dans les « anciens pays avancés » (effet sur les économies mises en situation de ne pas pouvoir se défendre).

      Le résultat pour les Européens n’est pas obligatoirement la déflation.

      Comme je l’ai déjà signalé les prix de l’énergie et des matières premières ne peuvent désormais que monter.

      D’autre part les citoyens européens, broyés parce qu’ils perdent l’accès aux emplois rémunérateurs qui sont désormais situés en Chine, Inde, Brésil et autres pays émergents, ne vont pas nécessairement continuer à consommer comme avant.

      Mais ça ne veut pas dire que les prix en général doivent baisser.

      En France on constate par exemple que les volumes des transactions immobilières baissent très fortement depuis deux ans, alors que les prix immobiliers baissent très peu ou sont stables selon les secteurs. Seuls les gens qui sont pris à la gorge par les crédits qu’ils n’arrivent plus à rembourser vont vendre. Les autres – dans le contexte de la crise ou de l’écroulement du système – préfèrent garder leur bien. Les prix bougent donc très peu.

      Pendant ce temps-là le chômage s’installe donc en Europe sans espoir de rémission parce que les gouvernants de gauche et de droite refusent le protectionnisme pro-européen qui sauverait les Européens. Et le volume des revenus salariés baisse en Europe.

      Mais en France l’inflation se maintient globalement : baisse des prix sur les produits importés de Chine, Inde, Brésil et autres pays émergents, hausse des prix de l’énergie et des matières premières, stagnation de l’immobilier.

      Je répète : à fin Mars 2010 l’inflation est de 1,6% par rapport à Mars 2009.

      Je ne pense pas que l’arrêt du déclin européen réside dans des solutions qui concernent uniquement les mécanismes financiers.

      Pour moi il n’y aucun doute qu’il faut instaurer le protectionnisme européen, cohérent, englobant toutes les branches de l’économie, unissant sous les mêmes règles toutes les régions d’Europe. Il faut instaurer des barrières douanières pour tout les flux qui viennent de l’extérieur de cet ensemble européen et il faut empêcher la baisse des salaires qui résulte de l’importation de la main d’œuvre pas chère en provenance de l’extérieur de cet ensemble européen.

      Le protectionnisme signifie qu’on va se défendre. Pour se défendre il faut mettre en œuvre tous les moyens rationnels pour protéger les produits et les emplois européens.

  18. Souvent, à des messages pessimistes sur ce blog, certains répondent : Bien, mais que peut-on faire ? Peut-on sortir de ce Titanic (voir billet de l’Arsène) ?

    Je pense que les Etats, sous leur forme actuelle (libéraux ou capitalistes /car on peut être totalitaire et capitaliste, ex : la Chine) ne peuvent plus rien faire.
    Morgan Stanley a beau faire de brillantes affaires, il n’a pu empêcher ces jours-ci, le krach de l’un de ses fonds immobiliers à hauteur de 5 milliards de $ au moins. Lorsque l’on n’a plus les capacités de rembourser (Etats, collectivités locales ou particuliers), on fait faillite, c’est aussi simple que cela. Lorsque la consommation de pétrole de la Chine est appelée à doubler celle des USA, le prix du pétrole, faute de capacités de production supplémentaires, ne peut qu’exploser et les voitures rester au garage. Lorsque le défaut de paiement intervient, l’Etat se recentre sur ses activités régaliennes et les prestations sociales périclitent. Etc, …

    Mais à titre individuel – hélas pas pour tous – il est possible d’agir ; je le sais, je le fais :
    – Tendre vers zéro dettes
    – Fuir le crédit
    – Éduquer les enfants en ce sens
    – Se préparer à des baisses drastiques de revenus
    – Tourner résolument le dos à la société de consommation (plus d’achats compulsifs, maîtrise du budget, paiements en espèces généralisés,..)
    – N’effectuer que des achats utiles, voire indispensables
    – Tendre vers l’auto-suffisance alimentaire (Poulailler, jardin potager,… /si vous êtes à la campagne ou disposez d’un terrain)
    – Privilégier les échanges non marchands et l’entraide (nourriture contre services ou l’inverse,…)
    – Donner la priorité aux petits producteurs locaux (bio ou respectueux de l’environnement)
    – Préférer les marchés aux supermarchés
    – Constituer un petit stock d’urgence (en quelques jours, l’on sait que les centrales d’achat sont à genoux)

    Et rester optimiste. IL y a toujours (jusqu’ici ?) un après.

    1. Ce que vous dites est tellement vrai.

      Mais il faut être fils de paysan et avoir à sa disposition maison individuelle, jardin, poulailler, etc…chose que j’ai la chance d’avoir. Et, de fait, quel que soit le métier que vous exercez au quotidien, le soir quand vous rentrez chez vous, vous reprenez ces occupations »basics » qui vous ramènent à des réalités simples et tangibles…de la survivance.
      Cela a encore d’autres vertues telle que l’apprentissage de la nature (je vous le confirme, au ca ou vous en douteriez….ce sont les vaches qui produisent du lait et celui-ci n’est pas fabriqué en usine dans des packs en carton) et la confrontation avec la matière brute (la terre).
      Confronté à cela, on comprends très vite qu’il existe une échelle de valeurs qui va de la survivance physique en passant par la compréhension du monde et qui finit à l’élèvation spirituelle..tout cela n’étant en aucun cas antinomique. Tout cela cohabite fort bien en ce qui me concerne.

      De là à vivre en autarcie, il y a un pas que je ne franchirai pas d’où l’intérèt porté à la vie en société et surtout l’intérèt que nous devrions porter sur nos systèmes éducatifs….mais ceci est une autre histoire

      Amicalement

      Cincinatus

  19. @ tous

    Ne cherchez plus: cette « crise » s’appelle une « guerre »…
    On se demandait ce que serait le 3ème conflit mondial? Et bien le voilà…les « morts » sont à venir… certains le sont déjà (cf les suicidés de France télécom, etc.)
    Je crois qu’il faut ouvrir les yeux: soit nous nous défendons vraiment et pacifiquement contre toutes les attaques et contre la rigueur, tous autant que nous sommes et contre les prédateurs politiques et financiers, soit nous serons décimés voire beaucoup plus, et nos jeunes les premiers.
    Personnellement, je suis une mère dans le genre tigresse, ascendant lionne, alors je ne vais pas laisser agresser mes petits ! Je suis bonne, mais pas c…!
    Je déclare dès aujourd’hui qu’il faut une grève du zèle mondiale pour en finir avec ce capitalisme fou! Ne travaillons qu’un jour sur deux sans le déclarer ouvertement! Faites passer!
    Et boycottons tout ce qu’on trouve lamentable.
    Il faut manifester partout contre ce système capable de s’emballer au point d’aboutir au massacre de ses populations… Je crois en fait que la résistance a déjà largement commencé et que si la réponse du capitalisme est si dure, c’est que les gens se défendent bien justement!
    Ce n’est pas d’aujourd’hui, avant, il y a eu le colonialisme, et encore avant, l’esclavage, toujours grâce au vieux principe suivant: « sauver » une élite pendant que les autres regardent et crèvent… cf Titanic effectivement…
    Bref, nous ne sortons pas de cette célèbre pensée de Marx: « L’Histoire n’est que l’histoire de la lutte des classes ».
    Comment serait-ce autrement tant qu’il y a des classes et des distinctions de droit entre les classes, entre les sexes, etc…
    Ils essaient un nouveau concept en ce moment en France: entre les générations avec le problème des retraites.
    Ils n’y arriveront pas en haut, si nous sommes fermes en bas et si nous RESISTONS!

    1. @AlexT

      Je crois que la spéculation n’est pas une obligation effectivement et je préfère une société de partage à un monde qui divise pour régner et qui crée la violence.
      Je crois que ce sont les masses surtout qui font l’histoire et pas quelques individus aussi riches ou aussi importants soient-ils…

  20. Comme je sortais de la forêt, je tombai en extase devant le mirabellier en fleurs…

    Là-bas tout est calme et volupté, me dis-je!, et je pensai à ces 19% de chômeurs dans la tranche de moins de 25 ans…

    Qu’on leur fiche la paix !

    Et aux autres aussi.

    L’instauration d’un revenu-de-base m’apparait inéluctable à ce moment de la crise.

    Ce sera soit le chaos social, l’explosion de la délinquance, la multiplication des gangs et des mafias diverses, soit la guerre civile si l’on pense qu’il faut laisser chacun se « débrouiller comme il peut en étant inventif » dans ce monde en déliquescence.

    Les gouvernements, ayant peur de tout, étant incapables d’assumer et d’expliquer la mise en place d’un revenu universel, allongent néanmoins la durée d’indemnisation par ci, et disposent un « filet de sécurité » par là…

    Fassent les nuages qu’ils réfléchissent davantage: retraites, chômage, indemnisations pour handicap, RMI, etc, … … fassent qu’ils remplacent ces montages délirants par une allocation accessible à tous, permettant de vivre avec un minimum de dignité dans un monde où le « plein emploi » est irréalisable.

    Toute personne travaillant aurait donc un salaire qui s’ajouterait à ce revenu, et l’employeur verserait cette différence. (Pour tous renseignements complémentaires, voir vidéo du lien taotaquin , même si d’autres possibilités de financement sont à étudier bien évidemment).

    On m’a dit que le mouvement Utopia (PS) réfléchissait à cette proposition. Yves Paccalet (Europe écologie) m’a dit être pour. Un peu partout (sauf au gouvernement) la réflexion s’engage.

    Je le redis: la mécanisation devait nous détacher petit à petit du Travail/Tripalium, surtout pour ceux qui souffrent du travail, épuisant leur vitalité à effectuer des tâches répétitives et sans intérêt).

    Réduisons le travail obligatoire, puis supprimons-le!

    Et expliquons une fois de plus que, depuis environ les années 70, l’augmentation du pouvoir d’achat ne s’accompagne plus d’un bien-être de vie en conséquence (à partir d’un certain seuil de « confort matériel », tout supplément de revenus n’améliore pas l’existence).

    « Ne désespérez jamais, faites infuser davantage. » (Henri Michaux)

    Bon, je retourne en forêt et vous remercie pour cette grande oreille heuristico-ironique.

    Amicalementao à tous, nuages compris.

  21. Dans un autre contexte, ce à quoi nous assistons est:

    Un MUNICH financier

    Avec Merkel dans le rôle de Chamberlain et Lagarde (tiens, un domaine où l’omni-président est absent!) dans celui de Daladier.

    Elles ont sauvé la GRECE et l’EURO comme ils avaient « sauvé la paix ». Après l’anschluss les sudètes mais, foi de dirigeants européens, ça n’ira pas plus loin…

    Aujourd’hui, après la GRECE, le PORTUGAL, l’ESPAGNE, l’IRLANDE… on n’ose penser… la FRANCE, pour s’en tenir à l’Euroland.

    Sauver la paix c’est rassurer le bon peuple et éviter de prendre le taureau par les cornes. A la limite heureusement, parce que le saut de taureau c’est une cure de rigueur qui ajouterait au mal, témérité (pour les autres) qui masque un véritable manque de courage (pour soi-même): celui de changer de paradigme économique et financier. Seulement pour cela, il ne suffit pas de demander aux peuples de serrer la ceinture à en étouffer: il faut sortir les élites (politiques, intellectuelles, financières, etc.) et les nantis du système de la bulle de confort et de conformisme où ils se sont enfermés à l’abri des réactions de ceux dont ils ne voient même pas comment ils pourraient ne pas les opprimer sans que leur propre situation n’en patisse.

  22. Les saisies immobilières aux États-Unis sont reparties à la hausse, de 19% par rapport à février, et de 8% sur un an, selon l’indicateur RealtyTrac.

    Ben Bernanke, président de la Fed, a reconnu qu’elles allaient continuer d’augmenter, jusqu’en 2011, a-t-il estimé pour le moment. Le marché de l’immobilier résidentiel américain est totalement sinistré, atteint dans ses oeuvres vives.

    Sans perspective crédible de le remettre sur ses pieds, il est tenu à bout de bras par Fannie Mae et Freddie Mac, deux agences gouvernementales, elles-mêmes renflouées sans limite par le Trésor.

    Cela ne va pas contribuer à faciliter la lutte contre le déficit public.

  23. Sur le ‘fil rouge’ dont parlait Paul Jorion, qui commence à être tiré mais pas forcément par ceux que l’on pensait devoir l’être en premier :
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/04/14/04016-20100414ARTFIG00785-bruxelles-avertit-le-portugal-.php
    Sans doute que la Commission européenne a pris les devants, pour ne pas se voir ‘accusée’ de ne pas les avoir pris …

    « L’objectif, dit Olli Rehn, est de «rendre ce type de traitement si peu attrayant qu’aucune capitale ne pourra raisonnablement souhaiter y avoir recours» ».
    Au moins, les choses sont claires : on en fera tellement baver la Grèce qu’on vous dégoutera à tout jamais de pas prendre la voie de la déflation dès maintenant.
    Le ‘test grec’ commence véritablement à prendre figure de ‘modèle’ pour la Commission européenne.
    L’Irlande a déjà plié depuis lurette. La Grèce est déjà en cours. Le Portugal ‘averti’. Bientôt l’Espagne. Puis, à qui le tour ?
    « Avec la crise de l’euro, la capacité des pays développés à affronter les déficits à venir de leurs régimes de retraite est de plus en plus considérée comme une mesure de l’aptitude des États à maîtriser leurs comptes. Il n’est qu’à voir l’insistance de Bruxelles à demander à la Grèce de réformer ses retraites (en fait, d’alléger ses coûts). À l’affût, les agences de notation observent. Si l’État français devait provisionner les retraites de ses fonctionnaires, il lui faudrait créer un fonds de près de 1.000 milliards d’euros pour les vingt ans à venir… »
    http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-04-14/reforme-retraites-les-fonctionnaires-chouchoutes/916/0/444151

    On a déjà quelques éléments de réponses et les acteurs de la future pièce qui se jouera. Bientôt.
    Demain est un autre jour.

    1. MDR !
      Un fonds, càd de l’argent placé et qui sera réclamé à l’avenir. A qui à votre avis ?

      En Belgique, nous avons un prétendu Fonds de vieillissement. Je dis bien prétendu, car il n’y a effectivement aucun argent dans ce fonds. En effet, la loi oblige qu’il soit placé en … bons du trésor. Donc, l’état se prête de l’argent à lui-même contre une promesse de se le rembourser à lui-même à l’avenir. Entre-temps évidemment l’état a dépensé cet argent (sinon pourquoi emprunter ?) et devra soit l’emprunter à nouveau (faire rouler la dette) soit augmenter les taxes et cotisations sociales pour les payer à l’avenir. Notez au passage, que ce tour de passe-passe a permis de réduire artificiellement la dette publique car ce n’est pas comptabilisé dans la dette publique au sens de Maastricht.

      Dit autrement : comment prendre le bon citoyen pour un c.. en lui faisant croire qu’on s’occupe des pensions. Et puis, c’est un bon coup pour caser les copains dans un service tout à fait inutile mais avec avec des titres ronflants et de belles rémunérations.

    2. @ F. Leclerc :
      Oups ! Pardon.
      Usurpation d’identité littéraire, ça va chercher dans les combien ? 🙂

      Réparation : ‘Demain est un autre jour’ n’appartient qu’à son propriétaire, à savoir François Leclerc.

      Ceci dit, votre expression se vérifie chaque jour qui passe et qui advient car ‘à chaque jour suffit sa peine’ (celle-là est libre, je crois) et ‘la peine s’alourdit chaque jour’ (celle-là est de moi, enfin je crois …).

      Cordialement.

    3. @ zébu

      Quand je lis:
      « Si l’État français devait provisionner les retraites de ses fonctionnaires, il lui faudrait créer un fonds de près de 1.000 milliards d’euros pour les vingt ans à venir… »

      Je dois dire comme FL : Copieurs … des belges ou comment enfumer le bon citoyen.

      Mais peut-être que les belges ont copié … les américains:

      À nouveau, cela signifie que TOUTES les recettes du gouvernement américain PLUS la valeur de tous les actifs ont été imputés sur les dépenses connues afin de déterminer que, aujourd’hui, le gouvernement américain devrait recevoir 8900 milliards de dollars pour équilibrer son bilan.

      Mais ce n’est même pas 1/5ème du montant. Une fois que nous ajoutons la sécurité sociale et les soins de santé, le déficit gonfle soudain à 53 000 milliards de dollars selon les propres calculs du Trésor.

      Whoa! Halte là! C’est plus de 4 fois le PIB! Cela signifie que le gouvernement américain est insolvable. Point final. Pourquoi n’est-ce pas le sujet n ° 1 débattu dans la campagne présidentielle? Un pays embarqué aussi loin pose de réelles questions pour l’avenir, et est potentiellement sur la voie de la faillite.

      Si vous pensez qu’il y a un peu d’argent enfoui dans un compte spécial du gouvernement américain, comme une «coffre fort», voici une photo de George Bush à côté de l’ensemble du “fonds d’affectation spéciale” de la sécurité sociale. Le voici … l’ensemble du fonds d’affectation spéciale est un simple classeur contenant des bouts de papier qui indiquent que le gouvernement américain a dépensé tout l’argent et l’a remplacé par … des bons spéciaux du Trésor.

      Un moment … les bons du Trésor ne sont-ils pas une obligation du gouvernement américain? Comment le gouvernement peut-il devoir de l’argent à lui-même? Il ne le peut pas. Toutes les recettes du gouvernement proviennent soit des contribuables soit d’emprunts, donc lorsque le moment sera venu de rembourser ces bons spéciaux, l’argent viendra soit des contribuables soit de nouveaux emprunts. S’il était possible de devoir de l’argent à soi-même et de payer des intérêts dessus, alors nous pourrions tous devenir fabuleusement riches en écrivant des chèques à nous-mêmes. Mais bien sûr c’est une notion insensée, facilement dissipée.

      En tout cas, selon les nombres de l’organisme gouvernemental que vous utilisez, le déficit fédéral est toujours entre 53 000 et 85 000 milliards de dollars. Ce nombre est si grand qu’il fait peur, même aux petits singes. Et pour preuve qu’on ne peut de sortir de soi même d’un déficit de la VAN, ce nombre a augmenté de près de 40 000 milliards de dollars au cours des 10 dernières années, se creusant en périodes économiques fortes aussi bien que faibles.

      Ou les fonds de pension américains :

      Comme nous l’avons appris dans le chapitre sur la dette, notre pays a un niveau d’endettement historique, jamais vu auparavant et un manque d’épargne historique.

      Maintenant, certains diront qu’il n’est pas raisonnable de n’examiner que la dette et l’épargne, on doit également tenir compte des actifs. Après tout, est-ce vraiment important si vous n’avez pas d’épargne et un million de dollars de dette mais si vous avez des actifs pour une valeur de 10 millions? C’est un point notable et nous allons maintenant jeter un coup d’oeil aux actifs.

      Afin de bien comprendre la raison pour laquelle j’ai répété cette notion que les actifs sont variables et que leur valeur dépend de la proportion entre acheteurs et vendeurs, nous avons besoin de visiter un peu la démographie.

      Mais lorsque nous prolongeons ce graphique jusqu’en 2000, l’excroissance des baby-boomers est très visible. Outre le défi que ce profil démographique présente pour les engagements sociaux, un défi encore plus grand se présente concernant les questions de dette et d’épargne que j’ai exposé dans les chapitres précédents, et ceci concerne aussi la valeur de nos actifs.

      Voici ce que je veux dire. Les baby-boomers sont la génération la plus riche jamais connue, ils détiennent presque tous les actifs, et ils auront besoin de se défaire de ces actifs pour financer leur retraite.

      À qui les baby-boomers ont-il prévu de vendre leurs actifs? Ce type? Même si sa génération trouvait les moyens d’acheter tous ces actifs, il n’y a tout simplement pas assez de gens de sa génération pour les acheter tous.

      Afin de financer leur retraite rêvée, les baby-boomers vont devoir vendre leurs actifs. Et encore on peut se demander “à qui” exactement?

      Enfin, si l’accumulation massive de dette au cours des 23 dernières années a été basée sur l’hypothèse que l’avenir sera beaucoup plus grand que le présent, on peut aussi se demander comment exactement cela se produira si les baby-boomers prennent leur retraite en masse et que moins de personnes les suivent pour prendre leur place? Bon sang … la prochaine génération devra être prête à travailler vraiment très, très dur! Dommage qu’ils obtiennent leur diplôme avec les plus hauts niveaux d’endettement jamais vu.

    4. Si « demain est un autre jour » est pris, empruntez donc « demain est une autre nuit » au tchèque Jan Zabarma (Toute une vie, chez Alia ; extraits de son journal 1969-1984, chaudement recommandé) !

  24. Il y a tout de même un point qui me dérange concernnt les méfaits de la déflation.
    Pourtant dans notre système capitaliste de concurrences la déflation et le moteur de l’industrie, puisque sont seul objectif et de fournir des biens a un prix toujours plus bas.

    Donc lorsque l’on parle de la déflation de M (masse des moyens de paiements) on dit que c’est trés grave alors que lors la déflation de P (prix des biens) tout le monde applaudi.

    Pourtant dans l’équation MV = PQ (masse des paiement*vitesse de circulation = Prix* quantité des biens) que la déflation soit d’un coté ou de l’autre il n’y a aucune difference.

    En appauvrissanr les gens ont diminu M se qui est une forme de déflation, pour cela ont cherche a reduire P, en produisant en chine afin que la quantité de Q ne soit pas inpacter. le problème est produire P en chine implique une baisse de M chez nous.

    Pourquoi une déflation de P est serait’elle plus néfaste qu’une déflation de M ?
    Surtout lorsque M doit faire appel a une augmentation des crédits pour compenser une augmentation des prix.

  25. On comprend que le FMI fasse un diagnostic prévisionnel assez juste…Vu qu’il en grande partie responsable de la déroute mondiale, pour avoir brisé les barrières protectrices de nombres de pays, engagé l’UE dans la catéchèse néo-con, joué aux brise-glaces pour les capitaux partout sur la planète et surtout sanctifié la main du marché comme infaillible et les hausses boursières comme signe de santé.

    La preuve de l’incroyable délire de cette institution boufonne n’est-elle pas qu’elle est dirigée par un socialiste. Socialiste qui va pousser le culot, ou l’inconscience jusqu’à se présenter comme le héraut de la gauche en 2012…A mourir de rire, ou à pleurer, c’est selon.

    1. @Contempteur, au sujet du dirigeant « soit disant » socialiste du FMI:

      Je ne peut résister à l’envie de répondre, très brièvement, à votre message !! En effet, je suis certain que nombre d’entre nous s’accorderont à dire que DSK est aussi socialiste qu’une pierre est douée de la parole … L’habit de ne définitivement pas le moine, mais c’est un peu le cas de tous nos politiciens qui seraient, eux-même, bien en mal d’exprimer clairement les différences fondamentales entre « la droite » et « la gauche » …

    2. En tout cas, un socialiste, c’est pratique.
      Ca peut faire directeur du FMI et en même temps, homme de ménage :
      http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9354
      « DSK : il n’y aura pas de reprise tant que les bilans des banques n’auront pas été nettoyés (ABC) »

      A rapprocher avec le fait que la FDIC a commencé à revendre les « actifs toxiques » des banques en faillite des US à 22% de leur valeur faciale…
      Même si on m’avait donné avec de l’argent, j’en aurais pas voulu.
      (quoique… avec une garantie d’état…)

  26. Le taux des obligations grecques à dix ans continue de grimper ce jeudi, dépassant 7,3%, le marché se rapprochant du record de 7,5% de la semaine dernière.

    1. En poker ça s’appelle « call the bluff »… (désolé ne ne connais pas le terme francophone idoine). Les marchés ne croient pas – à mon avis avec raison – au « plan de sauvetage ». On va rapidement voir qui a raison !

  27. A propos du plan de secours à la Grèce :les Etats de la Zone Euro envisagent de lui prêter à 5%, alors qu’ils empruntent eux-même à 3.5% (Allemagne, France). Ces prêts secourables à la Grèce leur rapporteront environ1.5%. Quelle générosité, gagner de l’agent sur le dos de celui que l’on prétend secourir!

    D’ailleurs que justifie ce diiférentiel ? une « prime de risque? » Cela signifie que les Etats prêteurs ne sont pas totalement décidés à sauver l’Etat grec et n’excluent pas son défaut malgré leur aide. Quel aveu fait aux autres investisseurs.

    Moralement (!) il n’est pas acceptable que les partenaires de la Grèce s’enrichissent sur son dos en lui prêtant. Je suggère que le bénéfice qu’ils font en prêtant à ce taux soit versé à un fond d’aide au peuple grec, ou à une autre bonne cause.

    1. Le choix du taux d’environ 5% (avec l’euribor pour base) est un compromis politique, pas autre chose. Il ne résulte pas d’une appréciation financière de la situation grecque et d’un savant calcul, à tel point qu’il estimé par certains qu’il mène quand même et inéluctablement la Grèce vers une renégociation de sa dette.

      Dans le monde politique, et parmi les croyants de l’économie néolibérale, des taux sont agités comme autant d’épouvantails qu’il faut craindre et de totems qu’il faut vénérer. Un jour, ils sont abattus…

  28. Bonjour à tous
    Etant donnés la chute d’eau, le gaz d’éclairage….. Non çà c’est Marcel!

    Etant donnés: le pic pétrolier ( cf Robert Hirsch sur contre info), le réchauffement climatique qui devient problématique, la crise économique en cours (cf ici même), les retraites, l’emploi etc…

    Chaque spécialiste des ces domaines commence à crier qu’il voit un gros mur devant nous .
    Mais je ne vois pas grand monde dire que tous ces murs divers pourraient bien n’être que des éléments d’un seul et même mur et que donc la stratégie consistant à négocier chaque parpaing au fur et à mesure pourrait bien décevoir!
    Peut être qu’une telle question dépasse le « courage conceptuel »?

    Mais à part çà, Madame la Marquise, tout va très bien tout va très bien!

    Cordialement…

    1. donc …. le mur …. de l’impératif catégorique (même si de pas si catégorique que ça ) ???

  29. Il serait peut-être intéressant, après avoir consulté billet et réactions, de se pencher d’une autre façon sur les retraites, dont les « fondamentaux » nous sont présentés une fois encore (dont hier matin par A.Minc sur France Inter) comme « incontournables ». Soit on augmente les cotisations, difficile en période de récession, car mauvais pour la consommation, soit on augmente les charges, impensable en période de récession, car mauvais pour l’investissement, soit, donc, on travaille plus longtemps, oubliant le chômage et la productivité. René Passet, lors du dernier débat sur les retraites, avait fait le parallèle suivant : il y a de moins en moins de paysans, donc on devrait mourir de faim !

  30. Comment justifier que le super-Etat européen refuse de soutenir efficacement la Grèce alors que tout le monde s’y est mis pour sauver les entreprises privées que sont les banques ? Il aurait peut-être mieux valu laisser s’effondrer le système bancaire privé quitte à faire un moratoire des dettes pour repartir de zéro, comme l’avaient fait les Athéniens lorsqu’ils créèrent la drachme il y a deux mille cinq cents ans plutôt que de laisser s’effondrer une nation (et pas n’importe laquelle !). Des banquiers, on en trouvera toujours, un peuple, lui, n’a pas à payer pour les inconséquences desdits banquiers. Les Grecs ont toujours vécu à crédit depuis qu’ils ne purent rembourser à partir de 1830, les dettes contractées pendant la Guerre d’Indépendance ! Donc, contrairement à la thèse de Bernanke, qui comme presque tous les économistes a une crise de retard, ce qui a été une catastrophe en 1929, aurait peut-être été bénéfique en 2008!

    1. C’est en effet ce qu’à dit Sorros en début de crise.
      Ne pas aider les banques aurait été beaucoup plus violent, mais beaucoup plus COURT comme crise.
      Et là, on recule pour mieux sauter.. dans l’abime. Génial ce système, non?

      Hors, les « enjeux » des plus riches ont pesé plus lourd.
      On a beau retourner le problème dans tous les sens, on revient toujours et encore à ces pauvres riches qu’il FAUT sauver.
      Alors que nous sommes dans une concentration de richesse supérieure à celle de 1929.

      Moi, je dis : bravo les gars. Coté autodestruction, champions toute catégorie voire, même hors catégorie.
      N’empêche qu’on a bien fait de venir au monde pour voir cette période. Je m’en serais voulu de louper ça 😉 🙂

  31. Le Canada s’oppose à une taxe pour les banques
    http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/international/201004/14/01-4270508-le-canada-soppose-a-une-taxe-pour-les-banques-avertit-flaherty.php

    Mais M. Flaherty croit plutôt que la taxe pourrait encourager le contraire, c’est-à-dire inciter les banquiers à prendre plus de risques puisque la taxe leur donnera l’impression que le gouvernement doit les aider en cas de problème.

    Le ministre canadien estime qu’il y a de meilleures façons d’obtenir le même résultat. Il a proposé la création d’un fonds d’assurance contre les risques du système.

  32. Merci à Lambert Francis de citer la revue TOUDI en ligne. Je ne sais pas où l’on peut trouver ce chiffre qu’il a cité auparavant d’une Wallonie ou Belgique représentant 60% du PIB français (au début du 19e siècle) et, à première vue, cela ne semble pas possible sauf si l’on ne retient que la puissance industrielle éventuellement (le charbon et l’acier)???

    Bien cordialement et à simple titre d’information,

    José Fontaine

    Félicitations aussi pour ce Blog et sa bonne tenue, ce qui change de beaucoup de discussions sur la toile…

  33. Pourquoi vous inquiétez-vous de la hausse des taux des obligations grec, étant donné qu’a chaque fois qu’il y a une levée de fonds, le taux est bien plus bas, et que c’est ce taux qui est réellement payé, le taux du marché est seulement pour les gens qui se les échangent il me semble.

  34. Cela n’a pas tardé. Signe précurseur d’une demande d’activation, la Grèce cherche à clarifier le mécanisme du plan de sauvetage avec la Commission de Bruxelles, la BCE et le FMI, et en a fait la demande par courrier. Le FMI vient d’annoncer qu’il envoyait une mission à Athènes.

    1. Ils vont aller « évangéliser »..??
      Qu’elle sera leur position?

      Blague à part, une réaction relativement rapide comme celle-ci montre bien que certains commencent à mesurer les conséquences futures.
      A quand une impossibilité d’honorer qui provoquerait l’autodestruction finale des « investisseurs »..???

    2. @ F. Leclerc :
      L’analyste de la BNPPARIBAS avait dans un article de FT Alphaville déclaré que ‘les marchés’ étaient fatigués de ce petit jeu du ‘plan d’aide’, activable ou non, par les pays de la zone euro.
      « It must stop. No more spikes in spreads. Flash the cash. Now. »
      A priori, ce n’était pas une déclaration mais bien un avertissement.
      Paul Jorion avait dit dans sa vidéo de la semaine dernière que la durée de réaction sur les évènements se déroulant sur les marchés sont de 48h maximum.

      Moins de 48h se sont écoulés …
      L’UE n’a pas réagit. Les pays de la zone euro non plus. La Grèce, oui. Et advienne que pourra.
      On ne pourra pas reprocher à la Grèce d’être un acteur ‘irrationnel’.

      PS : l’Athex (la bourse d’Athènes) est en pleine augmentation après deux jours de chute. + 2,07%.
      Pour les valeurs bancaires (Athex-CSE banking index), c’est même + 4,23% !!
      http://www.ase.gr/content/en/MarketData/Indices/Prices/default.asp
      Les banquiers seraient-ils contents qu’enfin le FMI intervienne ou que le plan d’aide européen se déclenche ? Etonnant, non ?

      http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/04/15/203481/the-greek-debt-merry-go-round-goes-round-again/
      http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/04/14/202351/bored-with-greece-bnp-paribas-is-too/

    3. Bien sûûûr, Zebu.

      Regardons l’Islande qui, malgré les 97% de refus de rembourser va tout de même se faire endetter sur des siècles et des siècles…
      Amen.

      C’est TOUT le système qui est « maintenu » en dessus de cette épée de Damoclés.
      L’amusant, est qu’il s’y est mis tout seul…

  35. Une question me vient à l’esprit en lisant les différents billets de François Leclerc et Paul Jorion: pourquoi pensez vous au Portugal et à l’Espagne comme les prochaines victimes de la spéculation sur l’endettement publique? Je comprends que leur dette et surtout leurs déficits soient un réel problème, comme cela était le cas pour la Grèce (qui y a pour son malheur ajouté une tendance à la fraude et la dissimulation, en esprit si ce n’est dans la réalité). Mais quand je repense à la situation de la Grèce juste avant que ça ne tourne très mal pour elle, je ne peux m’empêcher de trouver l’analogie bien plus pertinente avec le Royaume Uni.

    Voilà un pays qui va bientôt changer de gouvernement (probablement sans majorité claire), dont les déficit sont autrement plus abyssaux (12% du PIB), dont l’économie repose sur une City dévastée et qui n’a même pas le parapluie (certes léger dans le cas de la Grèce) de l’euro! Pire, le sauvetage du Royaume-Uni s’il venait à suivre le chemin de la Grèce serait tout simplement in-envisageable, car dépassant de loin les capacités des états amis.

    Bref, d’ici 3 semaines je me demande s’il ne fera pas meilleur être portugais, espagnole ou même grec
    qu’anglais…

    1. Pourquoi après la Grèce viendront l’Espagne et le Portugal? Parce que ces pays sont dirigés par des socialistes! Alors que le Royaume-Uni non.
      Je plaisante???

    2. Mon dieu!!
      Quand je pense que notre président citait il y a encore peu Jaurès!!!!
      Tous aux abris!!!!

      🙂

    3. J’en suis bien d’accord : il n’y a que l’embarras du choix!

      En prélude à la réunion des ministres des finances de l’eurozone du week-end à venir, à Madrid, Jean-Claude Junker vient de déclarer  à l’Expansion : « Nous avons eu recours à ces prêts parce qu’il n’y avait pas d’autre solution au sein du traité de l’UE. Pour le futur, il faudra instaurer un mécanisme européen, sans que cela n’autorise certains pays membres à se relâcher et à ne pas lancer leur assainissement budgétaire », ce qui vaut aveu implicite du fait qu’il pense que ce n’est pas fini. « Il n’est pas exclu, toutefois, que nous ayons besoin d’un changement de traité », a-t-il ajouté.

    4. @ Julien :
      A socialiste, 1/4 de socialiste alors …
      Le PASOK n’a rien à envier aux partis sociaux-démocrates espagnols et portugais (quoique …).
      Par contre, dans les ‘PIGS’, si décriés, il y a l’Irlande, avec le Fianna Fail (centre-droit voir droite type UMP). Sans compter que l’on peut aussi parler de l’Italie de Berlusconi, dans le lot des pays ‘concernés’.
      Mais il est vrai que l’Irlande a appliqué immédiatement la politique de rigueur nécessaire dès février 2009 et que l’Italie de Berlusconi a encore de beaux jours devant elle pour les marchés … parce qu’il y a Berlusconi au pouvoir et que l’on sait compter sur lui (il a déjà suffisamment prouvé combien il connaît la déflation) !!
      Cordialement.

      PS : ceci dit, il reste que les ‘seuls’ pays dont on parle actuellement sont des pays à gouvernements sociaux-démocrates (je n’ose inclure le gouvernement anglais dans le lot, tant ceci semblerait incongru). Les autres pays gouvernés par les sociaux-démocrates, notamment du nord de l’UE, ont appliqué à la lettre les ‘bonnes gouvernances’ depuis déjà lurette, leur évitant ainsi ‘la fessée’ que les marchés administrent à la Grèce.

  36. http://www.leap2020.eu/GEAB-N-44-est-disponible–Crise-systemique-globale-USA-UK-Le-couple-explosif-de-la-seconde-moitie-2010-Ete-2010-la_a4523.html

    Je ne sais pas s’il faut prendre au serieux ces prospectives, mais les lendemains qui chantent de la reprise ne semblent pas pour demain.

    Si l’on as tres justement admis, certe apres la bataille, que les arbres ne montaient pas au ciel, tout autant, il me semble que la poche de l’epargnant n’est pas sans fond et que le besoin de financement rien que des USA est insoluble.

  37. @ F. Leclerc et à tous :
    Un autre élément de réflexion, ‘inversé’ dirais-je et auquel je n’avais pas pensé (comme quoi, il suffit de changer sa position pour changer son regard) :
    « Les Bunds ont bénéficié ces dernières semaines des problèmes persistants de la Grèce, qui ont alimenté un mouvement de refuge vers la sécurité des emprunts d’Etat. Une résolution de ce problème, même à court terme, pourrait raviver l’appétit des investisseurs pour le risque. »
    http://www.investir.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/obligataire-les-bunds-patissent-de-la-requete-de-la-grece-243147.php

    En clair, la situation de la Grèce (maintenue ‘en vie financière’, non faillie mais non sauvée non plus) … profiterait aux bunds allemands !! Que la situation se ‘résolve’, d’une manière ou d’une autre et les bunds allemands seront pour le coup moins attirants. Alors que tout le monde avait le syeux rivés sur l’augmentation du spread AU DETRIMENT de la Grèce, personne n’a relevé aussi qu’à l’inverse le spread était A l’AVANTAGE de l’Allemagne pour accéder prioritairement et à moindre coût aux financements … Et plus la position de l’Allemagne était intransigeante quant à la résolution de la crise et plus le spread était favorable à celle-ci et défavorable à la Grèce.
    Evidemment, vu comme ça, on comprend que les allemands n’étaient pas très favorables à un plan IMMEDIAT pour sauver la Grèce. Et que la Grèce, ne voyant rien venir, préfère prendre les devants et arrêter de payer … pour l’Allemagne.
    La course aux obligations et aux financements, comme mobile de la perpétuation de la crise (attention, je n’ai pas dis ‘à l’origine’).

    Qu’en pensez-vous, François Leclerc ? Plausible ou pas ?

    1. Vous pourriez aussi dire qu’à 6% et plus les obligations grecques ont été une bonne affaire pour ceux qui ont souscrits et estimé qu’un sauvetage interviendrait nécessairement, sous une formule ou une autre.

      Je ne crois pas que le calcul que vous évoquez soit plausible. Le taux des bunds est resté globalement stable et les Allemands n’ont rencontré aucune difficultés avec leurs émissions, qui auraient justifié de les rendre plus attractives, au moins relativement.

    2. @ F. Leclerc :
      C’est sûr, vous avez raison : à 6%, ceux qui en profitent le plus, ce sont ceux qui ont eu accès au ‘pactole’ de la dette (sauf risque, très minime mais ‘nucléaire’, d’annulation de la dette grecque).
      Je parlais de cette hypothèse car l’article faisait état suite justement à l’annonce de la lettre à l’UE du ministre des finances grec et de la sollicitation du FMI d’une baisse du ‘rendement’ du bund :
      « Le contrat de juin sur le Bund perd 19 points, à 122,95, tandis que le Bund à dix ans se replie à 100,77, pour un rendement de 3,154%. »

      Est-ce anecdotique, sans relation ou est-ce parce que je n’y comprend (absolument, tout à fait) rien ?

  38. Le fond de la rigueur? Peut-on faire mieux qu’aux USA en ce moment? Voir à ce sujet deux articles sur l’augmentation des saisies immobilières:

    Dans le New York Times (en anglais, évidemment):

    http://www.nytimes.com/2010/04/15/business/15mortgages.html?ref=business

    Et dans Capital, la revue française:

    http://www.capital.fr/immobilier/actualites/le-nombre-de-saisies-de-logements-en-forte-hausse-aux-etats-unis-493893

    Nota: Le « mieux » que Capital semble espérer à la suite de RealtyTec tient sans doute au programme de « modification des hypothèques » des ménages en défaut de paiement. Selon le papier du NYTimes précité, ces ‘modifications’ ne feraient à la base pas grand chose pour régler le problème, car, après rééchéancement de leur dette, les emprunteurs sont toujours incapables de payer. Ceci va de pair avec l’annonce de la nouvelle augmentation des demandeurs d’allocations chômage.

  39. « Europe, figure spirituelle » disait E.Husserl dans un discours prophétique prononcé à Vienne en mai 1935.

    Eh bien, Europe, pour reprendre le titre du dernier essai de Peter Sloterdijk: « Du muBt dein Leben ändern », tu dois changer ta vie, ce que les entrepreneurs politiques européens, à l’exception de l’Irlande et des Pays-Bas qui se sont mis ou vont se mettre avant les autres le harnais, ne parviennent pas à comprendre, et il va etre intéressant comment des gouvernements de gauche ou de centre-gauche, PVDA, le parti qui semble se profiler comme le vainqueur des élections de juin vont gérer la rigueur contrainte, dans le cas des Pays-Bas, des coupes annuelles d’entre 29 et 37 milliards d’euros pendant cinq ans, Dutch cutbacks proposals unique in Europe

    Evidemment si votre billet, par l’ampleur de son spectre n’incite guère à l’optimisme ce qui reste le plus remarquable à l’examen du panorama de la ‘global economy » aux yeux d’observateurs non-européens est l’absolue incapacité de gestion de la crise grecque, l’UE semble aux yeux des Sud-Américains, friands du genre, la nouvelle ‘Telenovela’ ( avec, très symboliquement parralèlement, les mouvements de retraits des pays demandeurs d’une adhésion à l’UE, et, en un rappel douloureux de la récente actualité, la recommandation du gouverneur disparu de la Banque Centrale de Pologne de ne pas précipiter le passage du zloty à l’euro ), car,
    faut-il le rappeler, il était prévu d’annoncer les détail du plan UE / FMI ( ‘Codename: SCHULD, un mot à deux entrées en allemand, parfait dans le contexte ) demain à l’occasion de la réunion Ecofin qui aura lieu demain à Madrid, le commissaire Ollie Rehn chargé de la tache ingrate de maintenir la pression et menacer les autres pays ‘passagers clandestins’ de l’Eurozone, et que le FMI fait savoir maintenant, un camouflet de plus pour l’UE et la BCE, qu’il se rendra à Athènes le 19 Avril.

    Pour terminer sur une note positive, je rappelerais que le fondement de l’unité de cette ‘figure spirituelle’ évoquée par E.Husserl, avait comme source principale l’esprit de la philosophie grecque, la Raison et l’esprit critique, la rationnalité universelle de l’esprit critique, pouvant faire surgir, selon ces termes, ‘une supranationalité d’un type entièrement nouveau, la forme spirituelle de l’Europe..un nouvel esprit, un esprit de libre critique et de normation par des taches infinies ‘. Que ses voeux puissent etre exaucés…

  40. Juste une petie idée concernant la déflation. En baissant les prix ont favorise la demande et ont diminu l’ccés au crédit. Le problème de solvbilité des banques devrait donc en fin de compensation s’améliorer a condition que la mase monnaitaire diminu mais soit compensé par une plus grande fluidité de l’argent.

    9a doit pouvoir se mettre en place se genre de mécanisme. Puisque le but reste de toute façon de faire tourner l’économie. Sauf bien sur pour ceux qui ne s’iterresse qu’aux plus value. Il y a donc un choix a faire entre l’optimisation des bénéfices et la stabilité du système.

    La stabilité restant la seul argument valable en face de la déstabilisation qui dans beaucoup de cas amméne a la chute.

    C’était juste en passant, puisque persoone ne fait de billet sur la déflation.

    1. Je me demandais d’ailleurs pourquoi les billets de François Leclerc ne sont pas des articles « press’lib » comme ceux de Paul ? Ils mériteraient d’être très largement diffusés.

    2. Ce n’est pas mentionné, mais ils sont libre de reproduction…et ils sont reproduits !

  41. La Grèce n’aura probablement pas besoin de recourir au plan de soutien financier mis au point par les pays de la zone euro, a déclaré vendredi le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaeuble, à la radio allemande Suedwestrundfunk.

    « Nous pensons toujours que les Grecs sont sur la bonne voie et qu’ils ne devraient pas avoir besoin de recourir au plan de soutien », a déclaré le ministre.

    Wolfgang Schaeuble a souligné que si la Grèce désirait utiliser les prêts de 30 milliards d’euros prévus par ses partenaires de la zone euro, elle devrait le faire au taux du marché : « Nous ne pouvons accorder aucun taux préférentiel, cela invaliderait le pacte de stabilité européen ».

    Le ministre a précisé que le gouvernement autoriserait la banque publique KfW Banking Group à fournir un prêt à la Grèce, et qu’il garantirait ce prêt.

    Investir

    1. Elections obligent, il est évident que les allemands cherchent à se convaincre que la Grèce n’aura pas besoin d’aide.

      La Tribune titre : « La Grèce au bord de l’activation de l’aide de l’Europe et du FMI ». Les grecs demandent à entamer des discussions avec les autorités européennes et le FMI car le taux de l’obligation à 10 ans est passé à plus de 7,3% hier.

      Ca se précise donc et les politiques vont devoir faire un choix plus tôt qu’ils ne le pensaient.

    2. Et pendant ce temps là, DSK, préconise une baisse générale des salaires du privé en Grèce….
      DSK l’homme de la déflation?
      Il faudra s’en rappeler en 2012…

  42. Dans « Charlie-hebdo » de cette semaine, Bernard Maris dit que la Grèce va emprunter 50 milliards à 8% aux banques, alors que la BCE prête à 1% à ces mêmes banques ! Cherchez l’erreur !

  43. Juste pour dire que c’est à chaque fois un immense plaisir de lire du François Leclerc : un économiste littéraire. Ou un littéraire économiste. Le Balzac des budgets, en quelque sorte. De ceux dont la hauteur de vues, qui ne se formule plus, ni en équations, ni en concepts, mais bien en paradigmes, atteint une très impressionnante vériclarté.

  44. Pour continuer sur le Portugal, et « le fil rouge », voici un intéressant article du NYT :

    http://economix.blogs.nytimes.com/2010/04/15/the-next-global-problem-portugal/?src=me&ref=business

    J’ai du mal à comprendre la logique du paragraphe ci-dessous. Pourquoi est-ce la BCE qui décide si le Portugal, ou la Grèce peuvent émettre de la dette? Quelqu’un peut-il m’éclairer ? Merci.

    « Last week the European Central Bank had a chance to dismantle this doom machine when the board of governors announced new rules for determining what debts could be used as collateral at the central bank.

    Some anticipated the central bank might plan to tighten the rules gradually, thereby preventing the Greek government from issuing too many new bonds that could be financed at the bank. But the bank did not do that. In fact, the bank’s governors did the opposite: they made it even easier for Greece, Portugal and any other nation to borrow in 2011 and beyond. Indeed, under the new lax rules you need only to convince one rating agency (and we all know how easy that is) that your debt is not junk in order to get financing from the European Central Bank. »

    1. Si de la dette émise par un Etat est noté en dessous du plancher défini par la BCE pour accepter en garantie des titres, les banques ne peuvent alors plus acheter cette dette, qu’elles ne peuvent échanger auprès de la BCE contre des liquidités en prêt.

  45. Je crois rêver lorsque je lis les doctes avis de nos brillants commentateurs : mon dieu !!, comment allons nous faire pour payer ces emprunts à des taux pareils ?? Et comment ils vont faire les chômeurs pour faire face ? C’est simple, quand on pousse le bouchon trop loin ( par exemple en agitant une torche enflammée devant le chat, tout en l’acculant dans un coin, loin de la porte de sortie, et bien le chat vous saute à la figure toutes griffes dehors). C’est exactement ce qu’est en train de faire la maffia mondiale qui nous dit depuis des lustres que le progrès technique, est la clé de la réussite et du bonheur !! A la finale, on s’aperçoit que le progrès technique fabrique du chômage (une machine égale « x » travailleurs) parce que les revenus qu’il génère ne sont pas redistribués à l’ensemble de la population, soit en diminution du temps de travail, soit en numéraire, mais ces revenus, ne sont pas perdus pour tout le monde, et ceux qui en profites, sont de moins en moins nombreux, mais en profite de plus en plus. Tout cela pour dire que l’équation travail = salaire est complètement dépassée dans la mesure ou l’on ne donne plus de travail (lequel est de moins en moins nécessaire, vu justement le progrès technique). Conclusion, cela va péter un sacré coup, quand tout le monde aura pigé l’arnaque. Et comme toujours, il y aura des bavures et de la viande collé au mur !! Bon courage aux nouvelles générations, car la lame de fond c’est eux qui n’ont plus d’avenir.

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