L'actualité de la crise: la déflation est annoncée, par François Leclerc

Billet invité.

LA DEFLATION EST ANNONCEE

Il aura fallu deux mois aux gouvernements européens pour trouver entre eux un accord. C’est le 11 février qu’il avait été pour la première fois annoncé la décision d’aider financièrement la Grèce. Deux mois fertiles en annonces destinées à masquer les désaccords, laissant progressivement s’installer un doute de plus en plus fort à propos de leur capacité à y parvenir, ne trompant personne. Certainement pas les marchés, en tout cas, qui l’ont fait savoir avec de plus en plus d’insistance sur tous les tons, obligeant finalement les gouvernements à s’entendre, la crise qu’ils avaient enclenché devenant trop sérieuse et menaçant de déborder, atteignant la zone euro en tant que telle.

Cette première constatation exprime la force de la crise qui s’est engagée et permet de penser qu’elle n’est pas résolue. Même si à court terme la Grèce a obtenu le soutien qui lui faisait défaut, elle à fait monter de manière irrésistible à la fois les enchères et les taux obligataires grecs, qui ont atteint des sommets. A court terme, il va falloir scruter non seulement le marché de la dette et celui de l’euro, pour voir comment ils réagissent, mais également la situation des banques grecques, très malmenées dans la phase finale de la crise. Ensuite, d’autres difficultés vont inévitablement intervenir. Ce matin, le taux grec se détendait, établi à 6,690% contre 7,126% vendredi à 18 heures.

Un taux de 5%, inférieur à celui du marché est une aide, il n’est pas un cadeau. Le montant de la dette grecque est toujours aussi élevé, et si une diminution de l’effort qui va être nécessaire pour la réduire a été obtenu (rendant celui-ci un peu plus plausible), celui qui reste à accomplir en très peu de temps reste immense. De ce point de vue la crise grecque n’a pas été résolue, elle est passée de son stade aiguë à un stade chronique, une situation que nous connaissons bien et qui nous renvoie à la crise générale dans laquelle nous continuons de piétiner.

Une fois reconnu que ce dénouement provisoire a pris des proportions et des caractéristiques qui n’étaient pas attendues – volume des prêts envisagés, dispositif pluri-annuel – il faut envisager la suite. La pire des décision aurait en effet été de ne prendre que des mesures homéopathiques, alors qu’il était nécessaire de garantir par un plan à moyen terme (trois ans pour l’instant) la première tranche des prêts. Les sauveteurs, devant emprunter pour effectuer le sauvetage, sont en effet désormais placés en première ligne si un défaut de la Grèce devait intervenir, faute de la mise en place d’un plan suffisamment conséquent.

La situation de la Grèce avait été pressentie comme allant être un test. Il est possible aujourd’hui de dire qu’elle est effectivement un laboratoire. Il y a été montré que les gouvernements réagissaient fort mal et que les Grecs étaient précipités sur un toboggan. Nul doute que leur comportement va être suivi avec attention et que la rigueur grecque va résonner aux oreilles de toute l’Europe.

Une interrogation plus générale subsiste. Est-il concevable de penser que la crise de la dette publique, qui a trouvé en Europe via la Grèce sa première illustration à grande échelle, est réglée pour autant ? Tous les regards vont dorénavant se tourner vers les pays pré-sélectionnés pour concourir à la grande réunion sportive qui a commencé. La réédition d’une crise selon le même mécanisme d’une hausse brutale et incontrôlable des taux de la dette obligataire d’un nouveau pays placerait en effet les gouvernements dans une situation difficile.

Aujourd’hui, ils affirment avoir mis en place un mécanisme d’aide, mais l’on peut se demander si ce n’est pas un fusil à un coup. Pourraient-ils à nouveau l’actionner, surtout si la prochaine victime potentielle à protéger se dénommait Espagne, la quatrième puissance économique européenne ? Sans vouloir se complaire dans l’annonce des catastrophes, il n’est pas possible de se voiler la face. Les gouvernements se sont engagés et sont au milieu du gué. Rebrousser chemin n’est pas une option, aller de l’avant imposera autre chose qu’une simple répétition de l’accord dont ils ont péniblement accouché.

José Luis Rodriguez Zapatero n’a pas attendu pour déclarer au Financial Times du jour que le gouvernement espagnol allait diminuer « à n’importe quel prix » le déficit en appliquant son plan d’austérité.

Comme vient de le reconnaître Jean-Claude Trichet, président de la BCE, dans une interview au journal économique italien Il Sole 24 ore, certains pays européens vont devoir entrer dans la déflation, en raison de la dynamique de réduction de la dette publique dans laquelle ils sont engagés. Une « inflation négative » comme il dit, afin de ne pas prononcer de gros mots.

Il se confirme donc, de source on ne peut plus officielle, que nous entrons dans une seconde phase de la crise, et qu’il est loin le temps des « jeunes pousses vertes » ! Que la réduction de la bulle de la dette publique risque d’entraîner une bonne partie de l’économie occidentale dans une situation qui ne pourra être comparée qu’à celle du Japon, dont il faudra reconnaître qu’il aura été un précurseur. Constatant que ce pays ne s’est jamais remis d’être entré dans la fameuse « trappe à liquidités » de Keynes, une période de déflation prolongée dont il ne parvient toujours pas à sortir, une vingtaine d’années après.

Dans l’immédiat, le FMI a commencé à discuter de sa participation au plan, dont Dominique Strauss-Kahn a confirmé le principe. Athènes, pour sa part, conserve comme ligne de ne pas demander l’activation du plan européen, dans l’espoir de voir les marchés cléments. Un test pourrait être tenté demain avec une petite émission obligataire.

98 réponses sur “L'actualité de la crise: la déflation est annoncée, par François Leclerc”

  1. Plusieurs économistes américains jugent « inévitable » un défaut de paiement grec.

    « Inéluctable ». Le mot commence à se répandre dans les colloques sur la « crise grecque » outre-Atlantique. Malgré les réassurances du président de la BCE, Jean-Claude Trichet, plusieurs économistes américains commencent à considérer comme pratiquement inévitable un défaut de paiement grec.

    Les Echos

    1. d’ailleurs, l’Euro remonte très faiblement à 1,3580 ce lundi matin .. le doute subsiste incontestablement.

    2. Les commentaires cités par Pierre de Gasquet datent de la semaine dernière, alors que la perspective d’un accord de sauvetage n’était pas établie.

    3. Bonjour,

      Quelles seraient les conséquences d’un défaut de paiement grec ?

      Qui sont les plus gros prêteurs d’argent des Etats ? Des banques ? Il suffit de faire comme les USA, on cache les dettes ou on efface l’ardoise…

      De toute manière il faudra à un moment ou l’autre arriver à une telle solution, les dettes ne font que croître et le PIB suffira bientôt à peine à rembourser les intérêt des dettes. Et la récession ne va pas arranger les choses.

      Tout cela ce sont des calculs de financiers et de chefs d’Etats auxquels la plupart des particuliers ne comprennent rien et peu s’en préoccupent d’ailleurs… Demandez autour de vous.

    4. J’ai l’habitude de lancer des appels. Alors, vu la focalisation ponctuelle, je demande deux coups de main.

      Onubre, pourriez-vous nous redonner le lien vers votre blog sur l’endettement exponentiel US.

      Par contre, je ne me rappelle plus quel vétéran du blog a déniché le forum qui contient la courbe montrant que le poids de l’endettement US ne pouvait plus faire de production artificielle de PIB..???

      Merci par avance Messieurs.
      Cela nous permettra de mieux cerner le malaise ambiant. Et de relativiser d’une « certaine » manière.

  2. BONJOUR.

    Une question me turlupine, le taux de 5% du plan de sauvetage me semble exhorbitant en ragard du taux auquel empruntent les sauveteurs, 3 3,5% si j’ai bien compris!

    C’est un peu la corde qui soutiens le pendu, ce taux releve t’il de bas calculs nationaux, genre les elections allemandes, ou pire d’un moralisme plus que deplace vu les circonstances et surtout les consequences si la grece sombre.

    1. Il relève d’un compromis politique avec les Allemands, qui a mis deux mois a être trouvé.

    2. c’est ahurissant de betise, un taux de 4% maxi, voire 3,5% serais coherent, bref on vas droit a la catastrophe grecque, meme si le plan est actionné.

      Dans la page orange 29 du figaro, simon johnson evoque trois scenarios pour la grece:

      1)Un plan de garantie de trois ans d’un montant de 150 milliard d’euro pour contenir le probleme de la dette.

      2)La faillite souveraine en restant dans l’euro.

      3)La faillite souveraine et la sortie de l’euro.

      Tout en precisant que l’intervention du FMI n’implique pas l’impossibilite de la faillite souveraine, s’appuyant sur les precedents argentin, uruguayen, dominicain et indonesien.

    3. Mon épouse et moi sommes propriétaires d’une maison, d’économies jadis considérées comme normales pour la « classe moyenne » à notre âge et d’une petite entreprise familiale, le tout représentant à ce jour bien moins d’un million d’euros.

      Nous venons de faire une étude pour un investissement mobilier qui nécessiterait un emprunt bancaire correspondant à 50 % de nos avoirs et nous avons eu en fin de semaine dernière une offre pour un prêt à taux fixe de 3,3 % sur 10 ans et de 2,15 % à taux variable, capé à 2 %, sur 10 ans.

      Si l’on compare cette offre qui comporte, il est vrai, peu de risque (garantie prise par la banque sur le bien objet de l’achat) aux taux proposés aux états et aux entreprises sur la même durée, il est facile de comprendre comment fonctionne ce que je nomme la « mafia bancaire ».

  3. C’est assez bizarre que vous donniez en exemple le Japon comme exemple d’une économie « déflationniste ».
    Si je me fie à mon « Atlaséco » (2009, avec les stats jusqu’en 2007), les croissances de PIB ont été de 2,7%/1,9%/2,2%/2,1%/ sur 2004 à 2007.. C’est la 2° ou 3° puissance commerciale mondiale…
    S’il est vrai que sa dette est importante (d’ailleurs détenue en interne, donc sans réelle importance), je ne vois pas le Japon ayant sombré dans la déflation. D’ailleurs la parité Yen Euro est aussi revenue à ce qu’elle était en 2003

    1. Je vous propose de lire l’article de The Economist (du 8 avril dernier),

      http://www.economist.com/displayStory.cfm?story_id=15867844

      Traduction du sur-titre, du titre et du sous-titre :

      Economie de surendettement et du Japon
      Une crise au ralenti
      Le gouvernement japonais aura à terme une catastrophe sur ses mains s’il ne s’attaque pas aux problèmes profonds de la dette et la déflation
      .

      Quant à la dette, il apparaît que le Japon se prépare à aller chercher partiellement son financement sur les marchés internationaux, l’épargne interne donnant des signes d’essouflement.

    2. @ Mr Leclerc.

      Pourquoi le Japon devrait-il aller sur les marchés internationaux alors qu’il peut ? (c’est ma question) s’endetter en Yen directement auprès de sa banque centrale sans même faire appel à l’épargne des japonais ?

    3. Le gouffre de la dette est tel que le Japon use de toutes les cordes qu’il a à son arc pour le combler: achats directs par la Bank of Japan d’obligations d’Etat, achats de celles-ci par les banques japonaises qui les déposent à la Bank of Japan en échange de liquidités, appel à l’épargne intérieure, via des fonds…

      Il va faire de plus en plus appel aux marchés internationaux.

  4. « Un taux de 5%, inférieur à celui du marché est une aide, il n’est pas un cadeau. »

    Expliquez moi :
    tous nos états étant endettés ils empruntent aussi cet argent (reprêté à la Grèce) à la BCE à 1% ?
    donc bénef de 4% ? Alors … cadeau ?
    N’est ce pas la première fois que des états de l’eurozone gagnent de l’argent ainsi ?
    Beaucoup de banques étant des « zombies nationalisés » … c’est plus direct ?
    Est ce que l’on n’assiste pas à une tournante de la dette, un carrousel financier où ces « patates chaudes » tournent entre états ?

    1. Ce sont les banques qui empruntent à la BCE à 1% et qui ensuite achètent des obligations d’Etat avec une belle marge.
      Les Etats ne peuvent se refinancer directement auprès de la BCE

    2. L’augmentation au passage, c’est le risque tout simplement que la Grèce n’arrive pas à rembourser et qu’il faille lui faire cadeau de certaines échéance ainsi que du risque que comporte le fait d’utiliser les capacité d’emprunt d’un état à à aider un copain au risque de se mettre soit même en faillite en n’utilisant pas plutôt cet argent à sa reconstruction interne.

  5. Pauvre Union. Elle espère sans doute gagner du temps. Elle souhaite sans doute que ce temps résoudra par lui-même les choses. Le plan est tout à fait dérisoire. En imaginant que la Grèce y fasse appel, ce simple fait démontrerait la précarité de la situation et enclencherait un mouvement de panique. Ces doctes argentiers de l’Europe n’ont vraiment aucune notion du fonctionnement des marchés.

    Il eût mieux valu que ces ministres aient conclus une sorte de fonds de garantie, assurant l’amortissement des emprunts grecs. De cette façon le pays pourrait émettre à meilleur compte. Aujourd’hui, les 30 milliards d’euros ne seront disponibles qu’un an. Ils ne pourront jamais servir de garantie.

    Et quid des autres pays nécessiteux ? Quand leur tour viendra, pourront-ils à leur tour disposer d’une partie de ce montant ? Cela n’a vraiment pas de sens. Pour l’instant, les marchés réagissent avec circonspection. Sans doute que les spéculateurs fourbissent leurs armes et mettront prochainement l’obligeance européenne à l’épreuve.

    Une chose est claire : les spéculateurs peuvent remercier les dirigeants européens. Ces derniers sont experts dans la création du chaos et de l’incertitude. Quoi de mieux pour engendrer de forts soubresauts et écumer davantage ce qui reste de liquidités sur les marchés ? A se demander s’ils le font exprès !

  6. On peut se demander pourquoi l’UE se déclare prête à consentir des fonds à la Grèce au taux de 5% (environ), alors que le FMI accepte un taux de 3,5%. Qu’est-ce qui explique ce différentiel? Si ce dernier taux est maintenu, le FMI apparaîtra vite comme l’intervenant « de dernier recours », et on commencera à se poser des questions sur l’intérêt qu’il y a à rester au sein de la zone euro. Une ‘dislocation compétitive’ de l’UE semble proche dans un contexte de sauve-qui-peut général.

    En ce qui concerne la spirale déflationniste, elle est inévitable, et affectera tous les pays de l’Union sans exception. On voit mal comment même l’Allemagne pourra y échapper, car il n’y aura bientôt plus de preneurs de ses exportations en Europe, qui reste aujourd’hui son principal client.

    1. Parce que le FMI ne dispose pas des ressources pour assurer tout seul. Dans ce cas il sert plus d’étrier à l’UE qu’autre chose.

    2. Ce sont les Allemands qui ont exigé ce taux « à la hausse ». Par ailleurs, dés aujourd’hui, les instances Allemandes ont l’air de relativiser « l’obligation » de l’Allemagne a préter quoique ce soit, certains même utilisant l’image de l’existence de l’extincteur accroché au mur qui n’est en rien un gage de son fonctionnement. Bonjour l’ambiance.

  7. Bonjour,

    Maintenant qu’il a coulé de l’eau sous les ponts, quel type d’évolution de la crises pouvons nous avoir ? Je me souviens d’un fil sur le blog qui nous donnait 4 sorties possibles A,B,C,D.

    Avec le recul, qu’en est il aujourd’hui?

    Cordialement

    1. Pour faire comme les agences de notation : nous sommes probablement  »dégradés » à E avec tendance négative. (E——–).

  8. Une chronicisation à la japonaise n’est ce pas mieux qu’un arrêt cardiaque ?
    On a un peu plus de temps pour faire le deuil du temps jadis…

  9. Ce qui me semble invraisemblable « d’amateurisme » c’est que des critères très stricts ont été établis et que rien, strictement rien n’a été prévu pour les contrevenants.
    Je rappelle quand même que Bruxelles fait continuellement des rappels au règlement, y compris et surtout pour la France depuis des années.
    Dans un tel laxisme, un tel manque de discipline et maintenant même, une telle tromperie avérée de certains états, la plupart en fait, que reste -t-il de base minimale de cette confiance nécessaire à l’exécution de tout contrat?
    On peut bien accabler les Allemands pour leur dureté, mais c’est quoi ce machin où des états mettent leur signature à des traités et s’empressent de violer leurs engagements?

    L’euro, L’UE peuvent-elle survivre à cette attitude indigne de cancre hâbleur?

    1. Non, et c’est peut-être « tant mieux »
      De plus en plus de voix prêchent pour « une menace » à l’application de l’article 50 de Lisbonne. où au moins à une sortie de l’Euro

    2. Je confirme :
      La France est réputée être le pays qui, quelques soient les amendes infligées par Bruxelles, ne les payent pas.
      Mais bon, dans l’hypocrisie générale, il est clair que l’honnêteté ne paie pas.

      Le plus gros souci de toute cette histoire, est que cela apporte de l’eau au moulin des anti-Européens.

      Car je vous rappelle gentillement que le principe de rassemblement économique a été instauré depuis octobre 2008 par :
      – les BRIC (d’où l’histoire du G2 est une fumisterie car les Russes et les Brésiliens n’auraient rien à gagner, au contraire)
      – les Pays du Golfe avec l’instauration d’une banque centrale (et créeront peut-être un jour leur monnaie commune)
      – l’accord SUCRE des pays d’Amérique Latine
      – la zone de libre échange asiatique à l’initiative de la Chine.

      Tous ces mouvements de volonté de regroupement n’ont pas du être fait par hasard, je pense…

    3. En meme temps il fallais etre supremement intelligent pour inventer un dispositif d’amende a l’encontre d’un pays deja tres malade.

      L’equilibre des finances publiques est insoluble sauf a reformer de fond en comble le financement des etats et des comptes sociaux dans des pays touches par le vieilissement de la population et le chomage de masse structurel.

    4. @Astrorock
      ou alors il fallait être soit particulièrement scélérat, soit imbécile, soit naïf, soit les trois pour convenir de critères si irréalistes.

  10. Bonjour,
    Effectivement des critères de stabilité très stricts ont été établis mais rien en cas d’instabilité. Autrement dit on n’a prévu que les mesures de beau temps !
    Je pense que la survie de l’euro ne se passera pas de la création d’un FME, apte à prêter aux pays membres qui auraient interdiction d’emprunter annuellement au-delà des 3% de leur PIB. En cas de mise en oeuvre d’un plan de secours, le pays bénéficiaire serait mis sous tutelle budgétaire jusqu’à rétablissement de l’équilibre de ses comptes publics, moyennant la sanctuarisation des dépenses sociales fondamentales (santé, retraites, éducation). Ceci est bien sûr un principe général mais combien de temps en fera-ton l’économie ?

    1. Bonjour,
      J’avoue ne pas comprendre la démarche, pourquoi créé un FME, alors qu’il suffirait de modifier le mode de fonctionnement de la BCE ? Pouvez vous éclairer ma lanterne svp car je n’ai peut être pas tout compris

  11. après la croissance négative, l’inflation négative!
    Tout cela peut s’appeler l’intelligence négative!
    Eh bien oui, cela fait bientôt 20 ans que le Japon préfigure ce qui va nous arriver, une trappe aux liquidités!
    Tout ce que je pouvais prédire autour du signe monétaire actuel se cofirmera donc.
    Et si on considère le climat comme déflationniste dans quelque temps, dans peu de temps certainement, un taux à 5% pour la Grèce se révèlera kolossal!
    Les banques centrales pourront dès lors ouvrir toutes les vannes et arroser à jet continu (comme au Japon!) avec de la monnaie liquide, celle-ci gèlera tout aussi vite dans les coffres!
    En clair, tant que l’on continuera à émettre une monnaie « pour ne pas circuler »!, rien ne changera.
    Mais, tant que les économistes ne thématisent même pas ce problème, je perds sans doute mon temps et crie dans e désert!
    Un type particulièrement obtus m’a exprimé hier de la « compassion » à propos de mon refus de la « création monétaire via le crédit bancaire » dont il a admis que le « ex nihilo » n’est pas du « ex nihilo ». En voilà un exemple d’intelligence négative!. C’est vrai que je souffre d’une vérité qui ne peut manfestemment s’entendre et n’est donc pas suffisamment relayée.
    Au fond, les économistes ne souffrent même pas, en tout cas pas davantage que d’habitude, car ils ont l’habitude de ne rien comprendre et, du, de ne même plus croire leurs propres fadaises! Ne souffrant pas, je doute qelque peu de leur capacité à compâtir!

  12. Est-ce que cela ne va pas avoir pour effet de tendre encore davantage les taux des obligations d’Etat des pays surendettés, comme l’Espagne, le Portugal etc… si ces derniers doivent emprunter en plus pour la Grèce ?

    Au final, ce mécanisme ne va t-il pas entraîner davantage de pays dans le sillage de la Grèce et précipiter l’éclatement de la zone Euro ?

    1. Tres juste car on ne vois pas bien comment des pays menace de degradation, la france et l’allemagne au hasard, sans parler des pigs restants, vont pouvoir emprunter pour preter a 5%….

      Car 5% c’est deja beaucoup pour la grece qui continue a pretendre pouvoir s’en tirer seule…

    2. Est-ce qu’on pourrait bannir l’acronyme de PIGSS sur ce site s’il vous plaît ? Je sais que ce n’est pas nécessairement dit d’une manière péjorative par ceux qui l’utilisent, mais cela reste un terme péjoratif qui laisse tout de même filtrer l’idée sous-jacente que c’est de leur faute et rien que de leur faute si ces pays en sont là. Rappelons tout de même qu’ils n’en seraient pas à ce point s’ils n’avaient pas dû en catastrophe sauver le système financier et ramasser l’économie à la petite cuillère dans la foulée. Alors les financiers qui viennent ensuite donner des leçons de bonne conduite aux Etats, je trouve tout de même que c’est pousser le cynisme un peu loin. Faudrait tout de même voir à pas trop nous chercher, nous le peuple. Vont finir par nous trouver sur leur chemin, bien décidés à nous faire entendre, cette fois.

  13. La Grèce, laboratoire? parlons plutot d’une salle de torture expérimentale!
    Il est surprenant de lire les déclarations d’un Trichet ou d’un Strauss-Kahn, affichant comme seule voie possible l’imposition d’une déflation (des rumeurs faisaient état d’un pourcentage de 30% au stade actuel..) pour la Grèce..
    Il est évident que cela ne peut amener qu’au désastre, et finalement au défaut !
    ..avec de sacrées conséquences pour les pays de l’union monétaire..
    L’article 123 du Traité de Lisbonne est monstrueux, car il ote tout moyen (souveraineté) monétaire aux pays concernés, au bénéfice de banques privées: ça ne peut évidemment pas tenir..
    Comme ces messieurs ne sont en principe pas bètes, que cherchent-ils?
    Ou veulent-ils en venir?
    La situation grecque fait furieusement penser à celle de l’Argentine à la fin des années 90 (remplacer l’euro par le dollar..)

  14. L’importance du « mix énergétique » sur le niveau de la dette souveraine: une voie d’action à long terme ?

    What makes them PIIGS? Luis de Sousa
    http://www.eurotrib.com/story/2010/4/8/55346/04864

    (Voir le graphique)
    In orange, all lined up to the left, are found the PIIGS, the most Oil reliant states in the Union. Coincidence? Certainly not. (…)
    Without having hard numbers, this reliance on Oil is mainly due to the Transport sector, given that all the PIIGS have been modernizing their Electricity infrastructure and consolidating balanced energy mixes there. The PIIGS are possibly more reliant on road transport than average, something stemming from geographic location, inappropriate Urban Planning or both. There are also structural reasons for this, PIIGS are maritime states, where industries like Fishing have considerable weight in the Economy. These maritime industries are fully reliant on Oil and present policies even incentive that dependence with fuel tax cuts. Another important observation is that the PIIGS are today largely stripped of heavy industries, where Natural Gas or Nuclear, for instance, could be employed to balance the Energy Mix.

  15. Deux questions à court terme étaient restées lundi matin pendantes, dont la réponse commence à s’éclaircir: on attendait les réactions Allemandes et s’interrogeait à propos de la réaffirmation par le gouvernement grec qu’il ne demandait pas l’activation du plan de sauvetage.

    En ce qui concerne la première d’entre elles, la crise politique au sein de la coalition gouvernementale allemande, qui couvait déjà, est en train de mûrir. La question est de savoir jusqu’où elle va aller, dans l’attente des résultats de l’élection régionale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie le mois prochain. Le retour à une grande coalition (avec le SPD) pourrait en résulter, ouvrant la porte à une évolution de la politique économique allemande.

    Des dissonances sont toutefois apparues entre un porte-parole du gouvernement Allemand non identifié et le chef de file de l’Eurogroup, Jean-Claude Junker, à propos de la nécessité ou non d’obtenir encore l’accord d’un « sommet européen spécial » pour activer le plan.

    Pour la seconde, il semble que le gouvernement grec veuille tester les marchés avec une petite émission de 1,5 milliards d’euros, demain mardi. Ce test risquant d’être peu significatif, car à ce niveau les émissions obligataires sont généralement souscrites par les banques nationales. Par contre, ces mêmes banques ont besoin d’urgence d’être soulagées sur les marchés, une activation du plan de sauvetage devant y contribuer.

    1. Simplement pour confirmer vos propos sur la situation allemande: dès dimanche, les responsables et de la FDP et de la CSU ont commencé à tirer sur le plan. Par ailleurs, le gouvernement allemand
      a imposé une ‘auto-censure’ à ses membres sur les réformes à venir jusqu’à l’issue des élections
      dans le NRW ( Nordrhein-Westfalen ). Il faut par ailleurs souligner que celle-ci n’est pas une parlementaire partielle, mais une sénatoriale partielle: en cas de défaite,la coalition perd sa majorité au Bundesrat ( Sénat allemand )

    2. Je ne comprend plus l’interet qu’on les pays de l’eurogroupe a donner du temps au temps…

  16. Jacques Delpla publiait le 30 Mars, dans les Echos un point de vue intéressant:

    Il est urgent de lutter contre la déflation par la dette en Europe du Sud

    Argumentaire développé aussi par Paul Krugman le 6 Avril: « La déflation est un processus douleureux, qui impacte et la croissance et le chomage. Donc la Grèce ne pourra inventer un chemin pour sortir de la dette. Au contraire, elle devra affronter sa dette avec une économie stagnante, au mieux »

    Learning from Greece

  17. Bjr,

    Euh, pour moi, déflation veut dire baisse des prix. Comment cela est il possible alors que l’ ensemble des matière spremières augmente dans des proportions alarmantes.
    Aujourd’hui, les entreprises ( les PME s’entend) n’ ont plus de marge de manoeuvre, coincées entre leurs clients qui veulent des baisses de prix et les grands groupes ( pétroliers en premier) qui vous passent des hausses tous les jours ( pour exemple, regardez le gaz, le caoutchouc, le fer,…).
    On fait comment ?
    Merci

    1. C’est du language d’économiste :
      Les prix ne vont effectivement pas baisser. Comment le pourraient-ils..??
      Ce sont les salaires qui vont baisser. Ainsi que vont remonter toutes les ponctions faites sur tout.
      C’est ça, la déflation. La perte du « pouvoir » d’achat.

      Cela me refait penser à un Irlandais disant que la nationalisation des banques mettait son pays au bord du gouffre.
      J’imagine bien le Grec derrière…

    2. @Yvan: Une commission indépendante islandaise, mandée par le Parlement islandais, vient de
      rendre aujourd’hui un rapport de 2 000 pages mettant en cause la responsabilité de l’ancien premier
      ministre, de la banque centrale et de l’autorité des régulateurs locaux, dans la faillite des trois
      banques, Lansbanki, Glithner, et Kaupthing et leurs propriétaires, qui avaient en 2008 un total de passif 10 fois la taille du PIB islandais ( à titre de comparaison Royal Bank of Scotland, 110% du PIB britannique, des petits joueurs ), et un total de dettes à court terme égal à 16 fois le total des réserves en devises du pays. Record d’Europe, série en cours….

    3. Charles. Je parlais des IRlandais.
      Ceux qui ne sont pas à l’Euro ne m’en touche même pas une pour faire bouger l’autre.

      Guerre économique oblige.

    4. au terme d’une déflaton, les prix peuvent effectivement baisser, mùême significativement, et le résulatat serait, évidemment la mise en faillite de pans entiers de l’économie.
      Une vraie déflation, c’est l’horreur!

    5. @Yvan: mille pardons pour la confusion Irlande / Islande

      Par contre, pour ton autre question, je crois que c’est l’argument du livre de Kenneth Rogoff
      et Carmen Reinhart: »This time is different »eight centuries of financial folly »: ‘points out that there is a tipping point for sovereign debt beyond which a country cannot recover without resorting to outright default or (if the country is able to print the currency that the debt is issued in) to default-by-inflation. That tipping point is a sovereign debt to GDP ratio of about 1:1. The United States will cross that threshold within the next few years.

      Will Financial crisis affect long term growth

  18. Une aide à la Grèce n’est qu’hypothétique, réaffirme Berlin.

    Le gouvernement allemand continuait d’affirmer lundi 12 avril qu’une aide à la Grèce n’était pas à l’ordre du jour, au lendemain de la concrétisation par les pays de la zone euro de leur plan d’aide qui verrait l’Allemagne prêter plus de 8 milliards d’euros à Athènes.

    « Le fait qu’un extincteur soit accroché au mur ne fournit absolument aucune information sur la probabilité de son utilisation », a commenté Christoph Steegmans, porte-parole adjoint du gouvernement allemand, lors d’un point de presse ordinaire.

    Le porte-parole du ministère des Finances Michael Offer a jugé pour sa part que l’accord trouvé dimanche était simplement « une concrétisation au niveau technique », qui avait pour but de calmer les marchés.

    M. Steegmans et M. Offer ont rappelé que l’activation du plan d’aide, dont les pays de la zone euro ont fixé dimanche le montant maximal et les modalités, supposait que la Grèce demande de l’aide, ce qu’elle n’a pas fait à cette date, et nécessitait un vote à l’unanimité des pays de la zone euro.

    Dépêche AFP

  19. Les pays qui viendront en aide a la gr’ece ne prennent il pas le risque de voir leur propre note degradee et leur taux d’ emprunt augmenter ?
    Si les taux augmentent en zone euro, cela ne risque il pas de generer de l’inflation plutot que de la deflation ?

  20. On nous annonce que les economies qui ne sont pas en totale perdition prendront 10 ans a se remettre. La fameuse « jobless recovery ».
    Comment peut-on rever une seconde a un sauvetage de la Grece avec un taux a 5% surtout quand les requins de la finance tournent autour de la victime.
    Ne faudrait il pas interdire les paris contre les Etats avant d’implimenter le plan et rabaisser le taux a pres de 1% plutot?

    1. Hhmm… ambigu
      Si on fait un taux trop faible à quelqu’un, il se gave de pognon.
      Un taux trop fort, il meurt de pauvreté.
      Il faut savoir doser l’étranglement.

      Il est clair, par contre, que les US continuent de dépenser sans compter avec leur taux à zéro. Il suffit d’aller voir le blog d’onubre (criseusa) sur le monde pour constater qu’ils ont agravé leur déficit de 333 milliards sur le mois de mars, et sur un forum qui vient de démontrer que leur endettement coutait tellement cher en intérêts qu’il ne pouvait plus faire d’augmentation de PIB…

      En gros, en Europe, on va faire plonger les déficits et continuer à vendre les meubles (tels les barrages et la régie de publicité de France Télévision) pour reculer l’échéance…

      L’Europe veut faire la politique américaine mais sans le moyen de faire tourner la planche à billets.
      On va rire.

    2. A propos des USA, ou je vis, le present n’est pas rose, loin de la.
      Je travaille dans le prive, et recemment pris une reduction de salaire pour qu’un de mes collegues ne passe pas a la trappe.
      J’ai acces aux chiffres de mon patron qui n’a pas pris de salaire depuis un an.
      La fameuse reprise est une forme de corporatisme qui enfonce encore plus les plus faibles.
      Un ami en charge d’une branche d’une de ces corporations a recu une lettre lui indiquant que le payroll de sa branche devait passer de $10000/semaine a $7500/semaine, sans negotiations…rien du tout…demerde-toi (excusez mon Francais comme on dit ici).

      A propos de la Grece, a qui profite des taux a 5%, surtout quand des millions de citoyens Grecs seront affectes par un eventuel defaut?
      Et ensuite a qui profitera les defauts Espagnols, Portugais, Anglais ou Francais.
      C »est ridicule, face a cette situation, on trouve l’Europe de l’Ouest, glorieuse pendant des siecles, prisonniere et impuissante devant sa propre monnaie et son propre destin, c’est inadmissible.

      J’etranglerais les financiers avant de porter un secours ephemere a la Grece, et au diable les institutions usurieres tel que le FMI.

      Un peu de solidarite envers la Grece montrerait un peu plus l’exemple plutot que des conversations d’antichambre Franco-Germaniques.

    3. Dans tous ces apitoiements pour la Grèce, il convient quand même d’ajouter que ce sont les grecs les plus fortunés qui ont en premier lieu ruiné la Grèce en ne payant plus guère d’impôts, du fait de la corruption de ce pays!
      Et cela se produira ailleurs, y compris en Allemagne ou en France et, évidemment aux USA, les plus riches ne payent pas assez d’impôts et font tout pour frauder le plus possible!
      C’est cela, la fin de la phase actuelle du capitalisme avant les grosses crises sociales à venir!

    4. @johannes finckh : exact ! Il faut dire et redire que les riches ne paient que des clopinettes, et pas seulement les personnes physiques, mais aussi les personnes morales, ce qui représente à l’arrivée des sommes colossales. Quand on y pense, ça donne vraiment envie de voir une nouvelle révolution violente car, tant qu’à faire d’être pauvres, qu’on le soit tous ! C’est très bien qu’il y ait des riches, ils méritent le même respect que les autres, mais il y a des limites non écrites à ne pas franchir.

  21. la déflation est une rétroaction positive qui est bonne pour le Kapital ?

    l’inflation est une rétroaction négative qui est bonne pour les salariés ?

    1. Je n’ai peut-être pas tout compris mais il me semble qu’en terme de répartition, une inflation monétaire (suivi d’une inflation des prix et des salaires) permet mathématiquement de réduire les gains des préteurs (souvent les plus riches…), et de réduire les dettes des emprunteurs (souvent les plus pauvres…).

      Et que même si il y a tout un tas d’effets pervers, c’est peut être dans certaines situations graves (et il me semble que c’est le cas…) une solution à envisager très sérieusement.

  22. Il me semble que tous ces emprunts c’est reculer pour mieux sauter , dans le deux sens du mot , car quel est le sens d’emprunter quand les rentrées fiscales sont absentes pour cause de crise économique ..?

    Bon, on voit bien justifier les politiques libérales , le serrage de ceinture , mais on ne pourra jamais concurrencer les bas salaires…Même en Allemagne , il y a des répercussions :chômage, paupérisation…

    Nous arrivons à la fin d’un système , mais nous revoyons monter les nationalismes…

    Alors guerre ou planification ?

  23. Tout à fait d’accord pour bannir l’acronyme PIGS, les peuples n’ayant pas d’ennemis.

    A lire les commentaires de nos bons vieux économistes qui penchent majoritairement aujourd’hui pour un défaut probable de la Grèce, eux toujours si optimistes, cette défaillance est fort à redouter.
    De même pour la déflation qui semble progresser dans leurs suffrages.
    Car, depuis le début de cette crise, le pire a toujours été sûr et nos docteurs Diafoirus n’ont pas eu leur pareil pour nous confirmer que les parpaings que nous venions de déguster venaient effectivement de nous défoncer le portrait (j’assume ce mauvais Audiard).

    Alors, lorsque l’on entend les mêmes nous servir leur sauce « d’après-crise », nous entretenir doctement de « sortie de la crise », ou « de la crise qui nous venons de traverser », Ouaf, ouaf,…

    1. Les hommes de l’état qui parlent d’après crise sont des prospectivistes patentés qui prétendent voir loin afin de ne pas s’occuper du présent.
      Ils prétendent gérer le long terme et n’assument pas le chaos qui risque de suivre leur calamiteuse gestion.
      A ce propos nous sommes loin de l’effet papillon mais il se trouve que l’impression qui prévaut est qu’une très petite erreur après chaque réunion Gx peut déclencher un collapsus économique mondial.
      Le malade est en état de choc et son métabolisme est fragile il ne faut pas que les anesthésistes forcent trop sur le curare…ou l’adrénaline ,ce serait une rupture de ce qui reste des équilibres hormonaux et chimiques.

  24. la Situation du Japon est très particulière dans la mesure où ce pays, dont la dette est extravagante (plus de deux fois le PIB), a constitué une dette « en interne », c’est-à-dire qu’elle est à plus de 90% entre les mains des citoyens, des grands groupes industriels et de quelques banques japonaises. Les intérêts versés pour cette dette sont dérisoires et comme la confiance règne, le Japon va continuer dans cette voie pour entamer les réformes de grande ampleur décidées par le nouveau gouvernement. On pourrait dire que les détenteurs de bons du Trésor japonais ont constitué une épargne, garantie par l’Etat, et ils peuvent en disposer à tout moment.
    J’ai été surpris que le gouvernement français ne se tourne pas vers les citoyens et exclusivement vers eux pour ce qu’il a appelé le « grand emprunt » qui n’est grand que par son inefficacité. Les français sont peu endettés, pourquoi le gouvernement n’a pas choisi cette option, je me le demande. Plutôt que de garder des « bas de laine » ou des cassettes derrière sa plaque de cheminée, il aurait été judicieux de faire appel aux citoyens pour un emprunt national de l’ordre de 500 milliards d’euro.

    1. 500 milliards d’euros ? Vous croyez qu’il y a tout ça, dans les bas de laine tricolores ? Si oui, il faut présumer que 490 de ces milliards appartiennent au 1% les plus riches. Vous croyez que ceux-là pourraient faire confiance à un état ? Quand on détient les clefs du coffre, ce n’est pas pour l’ouvrir et le vider comme une baignoire…

  25. Excusez mon inculture, mais comment ça se passe concrètement pour les habitants de la Grèce?
    Comment est ce qu’ils vivent cette crise?
    Est ce sensible que pour une partie de la population, ou que pour une minorité.

    Bravo à Paul Jorion, ses journalistes et les commentateurs ici pour la qualité du travail.

  26. un pays endetté emprunte pour payer sa dette
    quel particulier ayant pratiqué cette methode s’en est sorti sans detruire son univers ?
    encore 6 mois a vivre …pour la grèce

  27. à evrard:
    pour les grecs, nous assistons à des hausses des taxes genre tva, des baisses de salaires des fonctionnaires en supprimant primes, 13èmes mois, etc.
    Quant au privé, la baisse de la demande entraînera son cortège de faillites, les banques en quasifaillite ne prêteront plus guère.
    le ralentissement très marqué de la circulation monétaire conduira à un effondrement de la demande solvable et à une spirale déflationniste marquée.
    La spirale déflationniste aura pour effet des baisses de bénéfices et même des pertes au niveau du commerce et de l’industrie entraînant d’autres baisses de salaires qui entraîneront d’autres reculs de la demande.
    Tout cela augure mal des rentrées fiscales à venir et de la possibilité du gouvernement grec à faire face à ses créanciers,enfin, vous voyez le scénario de cercle vicieux d’une spirale déflationniste!
    Evidemment, cela touchera rapidement le reste de l’Europe, à moins que la BCE n’ouvre complètement le robinet monétaire, ce qu’elle va peut-être être amenée de faire pour faire comme les anglais, les américains et les japonais.

  28. Pourquoi, à la place de PIGS, n’utilise-t-on pas plus souvent le nouveau et savoureux STUPID, avec D pour Dubai ?

  29. Fitch Ratings continue son ‘travail de fond’ sur la notation des finances grecques (après la dégradation de la note de l’Etat) par la dégradation des covereds bonds (obligations) de 3 banques grecques : NBG, Alpha et Marfin.
    Toutes les trois en ‘perspective négative’.
    http://www.istockanalyst.com/article/viewarticle/articleid/4022074
    Après la dégradation de la note de l’Etat grec vendredi puis dans la soirée de ce même jour de 5 banques grecques. Et enfin, aujourd’hui, avec ces 3 programmes d’obligations.

    C’est impressionnant cette ‘persévérance’ dans l’effort de Fitch quant à démontrer la ‘faillibilité’ des finances grecques …

  30. avez vous vu les images du premier tour des élections hongroises ?

    après un plan de rigueur qu’on imagine « juste » par un gouvernement « socialiste » l’extrème droite héritière des nazis hongrois à fait 16%

    les images du journal de france2 montrait des personnes portant uniforme dans une réunion ……..

    le capitalisme ne survit que de crises, qui souvent se terminent en guerre

    l’humanité a créé des moyens techniques tres puissants ; malheureusement les humains n’ont pas évolués à la même vitesse …….

    dans quel monde vont vivre nos enfants ?

    il est grand temps de rentrer , de nouveau , en résistance !

  31. Bjr,

    Pour répondre à ceux qui expliquent la déflation par une perte de pouvoir d »achat ( bref, une sorte de solde), je peux vous dire que c’est déjà fait : Dans mon entreprise, les salaires moyens en 2009 ont baissé de 4 %. Dans le même temps, le ratio de productivité a chuté de 14 %. Cela s’ appelle du « perdant-perdant ». Et dans le même temps, évidemment, les prix de consommation ne m’ ont pas eu l’ air de chuter de la même manière… Conclusion : Trop tard, on y est déjà !!!

  32. Dans les Etats européens, la dette publique s’est emballée. Selon la Banque des règlements internationaux, la charge de la dette va atteindre 10 % du budget de tous les Etats européens.

    This is confirmed by the projected interest rate paths, again in our baseline scenario. Graph 5 shows the fraction absorbed by interest payments in each of these countries. From around 5% today, these numbers rise to over 10% in all cases, and as high as 27% in the United Kingdom.

    C’est à la page 9 :

    Banque des Règlements Internationaux

    Pour le Royaume-Uni, la Banque des Règlements Internationaux a prévu que la charge de la dette va atteindre 27 % du budget de l’Etat.

    Je dis bien : 27 %.

    C’est un pourcentage insupportable pour les Etats européens.

    C’est intenable car, pour payer un pourcentage toujours plus grand destiné à la charge de la dette, chaque Etat privatise, chaque Etat démantèle, chaque Etat détruit toutes les protections sociales.

    Or, en faisant cette politique-là, chaque Etat détruit la demande intérieure.

    Conclusion : un cercle vicieux est enclenché. Ce qui est en train d’arriver à la Grèce est ce qui va arriver aux autres Etats européens. En voulant rembourser ses dettes, l’Etat s’endette encore plus. En voulant rembourser ses dettes, chaque Etat détruit encore plus sa demande intérieure. Chaque Etat se prive de ses propres recettes futures.

    C’est un cercle vicieux.

    C’est un cercle vicieux qui nous emmène droit dans le mur.

    En Europe, nous allons assister à une longue épidémie : les défauts de paiement des Etats européens.

    La Grèce ne sera que le premier d’une longue série.

  33. bonjour,

    merci de prendre connaissance,indulgence pour la longueur,svp…:

    thèses sur la grève des chômeurs et précaires

    lundi 12 avril 2010 (15h03)

    un texte en appui à l’appel à l’action des chômeurs et précaires à partir du 3 mai

    Quelques militants du Mouvement des Chômeurs et Précaires en lutte de Rennes, le 9 Avril 2010 mcpl2008@gmail.com

    De : mcpl

    lundi 12 avril 2010

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article100968

    1. Que font les syndicats pour défendre les chômeurs ? ils ne pensent qu’à défendre les fonctionnaires .. le reste , ils en n’ont que faire .

  34. Il serait peut-être temps de comprendre la nature exacte de l’union européenne.
    La politique menée par ces institutions se décide aux USA, et ce, depuis le début. Cette politique consiste à créer des institutions paralysantes puis à les phagocyter.

    Le but? Faire de l’Europe un glacis Américain.

    Cet objectif est atteint à 100% et l’Union Européenne travaille aujourd’hui à la destruction des économies des pays qui la composent, sans aucun but in fine autre que celui de sauver les « valeurs » Américaines, à savoir leur système financier et leur monnaie.

    Pour ce faire, nous payons pour eux. tous les jours. Avant la crise, on préservait les poules pour qu’elles continuent à pondre des œufs, aujourd’hui, on tue les poules.

    La conclusion est que cette institution (l’UE) est l’ennemie mortelle des peuples européens, donc notre ennemie à tous.

    L’art de la guerre nous apprend qu’on peut finasser avec son ennemi, au final, c’est toujours le rapport de force qui l’emporte. Et il n’est pas en faveur des peuples. Clairement.

    Quand on parle de la Grèce, j’aimerais assez qu’on dissocie le peuple grec qui va bientôt manger des racines, et l’oligarchie grecque qui, comme les autres oligarchies européennes, s’en est mis plein les fouilles et à favorisé les copains.

    Alors quoi? Plus rien n’a donc de sens? Pourquoi cette oligarchie criminelle à-t’elle encore droit au respect?

    Mr Van Rompuy est coupable de Haute Trahison, lui et tous ses sbires. La Justice française devrait délivrer à son encontre un mandat d’arrêt international pour intelligence avec l’ennemi en vue de fomenter un complot.

    Combien de temps vais-je entendre ici ou là: « je ne crois pas à la thèse du complot, mais… »

    Les preuves du pilotage des institutions européennes en sous main par la CIA existent. Tout le monde peut les consulter. Le parcours des membres de la commission actuelle est lui aussi connu et édifiant. Mais on continue de créditer ces gens de « bonne foi » à priori.

    Il va falloir rapidement trancher maintenant, quitte à oublier pendant un temps le « rêve Européen ». Rien de bon pour nous ne sortira de ces institutions, et ce système est irréformable par essence, étant donné qu’il ment sur ses propres objectifs et qu’une énorme part de son action est dissimulée.

    Ce qui ne nous laisse pas beaucoup de choix…

    1. Inutile de s’énerver, tout arrivera à son heure : La destitutions des élites, et leur remplacement. Ils sont incapables de sauver le système et s’exposent à des crises sociales qui iront en s’amplifiant. Les gouvernements incapables sont remplacés, telle est le loi de la démocratie que cela plaise ou pas ! Ceux qui refusent la démocratie s’exposent à l’exclusion, la relégation voire au bannissement.

      La démocratie, le peuple, des mots qui aujourd’hui font peur remarquez-le !

      On n’ose plus faire de référendum, on n’ose pas questionner la démocratie représentative, alors qu’avec internet, la démocratie directe serait possible, l’internet ressuscite en quelque sorte l’antique Agora grecque, celle dont on nous disait qu’elle était impossible, avec un lâche soulagement inavoué !

      Effectivement abrutir le peuple au travail pour laisser à d’autres le soin de s’occuper des affaires, la belle politique que voilà.

      Disant cela je suis populiste n’est-ce pas, car le consensus veut que l’idée qu’on se fait du peuple est qu’il est incapable de se gouverner et incapable de discernement, voilà la belle conscience démocratique de nos « élites », qui effectivement sont capables de mener le pays à la ruine et susceptible de toutes le corruptions, puisque l’autocrate au pouvoir vise à abolir la séparation des pouvoir par exemple.

      Remarquez que le mot démocratie fait peur… c’est le monde à l’envers. On préfère dictature soft, préconisée pour la Grèce par exemple par l’illustre A. Adler, etc.

      La démocratie est en danger. Chaque citoyen doit se convaincre qu’il est le seul détenteur du pouvoir légitime, la source du pouvoir de la république. Les représentants n’agissent que sur la délégation des pouvoirs de chacun !

    2. Mon cher Litzfr, je vous retrouve ici comme sur d’autres sujets et j’en suis heureux.
      Vous aurez probablement remarqué que je concentrais mon propos sur l’union européenne qui à mon avis est une construction condamnée, dès lors que la prise de conscience pleine et entière de sa nature se fera.

      Je ne suis pas inquiet pour le peuple français, qui est beaucoup plus attaché aux valeurs de 1789 qu’il ne le pense lui même. Le peuple français est un peuple qui doute, et les derniers arrivés ne sont pas les moins critiques, contrairement à ce qu’on croit. Ils ont mille fois raison.

      Mon propos était d’exposer clairement la nature de l’union européenne. C’est très rarement fait. Tout le monde considère comme normal que le président de la commission -non élu- ait plus de pouvoir que les dirigeants élus de tous les pays. J’insiste encore une fois sur le fait que le mécanisme principal de l’UE est de DIVISER.

      Et je fais un rappel historique que tout le monde peut vérifier en consultant les archives dé classifiées de la CIA pour la période 50-70 (Daily Telegraph, A.E. Pritchard). On y apprend que Mr Shumann, co-fondateur de l’Europe, était un employé appointé de la CIA. Ces documents expliquent clairement la stratégie des USA: puisqu’une Europe doit exister, prenons en le contrôle.

      L’élargissement permanent à aussi été fortement appuyé par l’administration américaine. A leurs yeux, il s’agissait de rendre tout consensus impossible du fait des intérêts divergents des uns et des autres. De plus, les USA ont toujours eu la haute main sur la politique allemande, pour des raisons qui se comprennent d’elles mêmes. De fait, l’Allemagne a toujours joué le jeu des états-unis. A titre d’exemple, le traité de l’Élysée signé en 63, correspondant à la volonté de De Gaulle de faire du couple Franco-Allemand le moteur de l’Europe, et qui fut vidé de sa substance dans un préambule faisant allégeance aux USA.

      De fait, on comprend mieux la position allemande actuelle. Cela implique que ce qu’on nous a toujours présenté comme le fondement de la construction européenne est un leurre. Il n’y a pas de moteur Franco-Allemand. Les allemands font la politique des USA et s’en trouvent bien aise, et la France fait des concessions.

      Cette situation complexe augure mal des difficultés qui nous attendent lorsque l’UE s’effondrera. Nous allons nous retrouver face à une Allemagne de nouveau agressive. Je nous souhaite bien du plaisir.

    1. Une lutte contre la déflation qui soit valable pour tous les pays occidentaux
      serait basée sur quelques principes de bon sens :

      1- Les prix baissent quand il y a mévente.

      2- Les très riches qui accumulent de nouvelles richesses aux dépens des pauvres ne consomment pas davantage quand ils ont déjà tout ce dont on peut rêver .
      Par contre ceux qui sont obligés de se priver par manque de revenus relanceraient la consommation s’ils avaient quelques centaines d’euros de plus, et ils sont très nombreux à se priver de l’essentiel .

      3- De faibles revenus recentrent les achats sur ce qui est essentiel à la vie ou simplement utile .Tant mieux si la mévente de ce qui est inutile perdure afin que cesse le gaspillage des ressources du sol avec la disparition de ce type d’entreprises aberrantes, faute de clients . Le problème, c’est que de moins en moins de personnes ont de quoi manger jusqu’au 15 du mois, y compris des salariés qui n’ont pas (pas encore ?) perdu leur emploi, ceux que l’on nomme pudiquement les travailleurs pauvres .

      Si les prix baissent quand il y a moins d’acheteurs potentiels, il ne faudrait pas que les entreprises utiles disparaissent elles aussi avec des clients trop appauvris pour acheter ou …déjà morts de faim .
      La seule solution serait une meilleure répartition des revenus, réglementée afin que le plus haut salaire d’une entreprise, primes et stock options comprises, ne dépasse pas trois fois le salaire du plus petit employé, qu’un plafonnement de tous les revenus mobiliers, immobiliers soit effectif, tout le contraire du bouclier fiscal , et que le surplus soit prélevé par l’Etat et redistribué à ceux qui sont privés de tout .

      Tout argent gagné en France doit être prélevé à la source par le Fisc français ou européen, quel que soit le pays de résidence du contribuable.
      ex : les produits des concerts donnés en France et les disques vendus en France de chanteurs résidant en Suisse seraient prélevés à la source par la France.
      L’argent sortant de France, d’Europe etc par milliards d’euros …même prétendument vers des filiales , doit être taxé à 50%

      En faisant repartir la consommation recentrée sur les produits utiles, les prix cesseraient de chuter et remonteraient, entraînant le lancement de nouvelles entreprises utiles et un redémarrage de l’emploi

      Quel élu, quel groupement de politiques battra le rappel pour une solution de bon sens avant l’effondrement généralisé qui s’annonce ?

    2. Vous parlez de déflation … mais les prix alimentaires grimpent, en tout cas , c’est ce que je constate sur Paris.

  35. La déflation ne peut-elle venir tout simplement d’une ‘déconsommation’? La classe moyenne n’a plus les moyens de sa consommation, les chiffres dans le ‘mass market’ sont mauvais et le débat sur les retraites ne risque pas d’améliorer le climat. La low class avait décroché avant mais la middle class semble bien partie depuis 2009, à quand le décramponnage de la low upper class(cadres sup, toubibs, avocats, etc.)? Vers 2019 lors d’un prochain grand cycle récessionniste?

  36. Pourquoi certains produits alimentaires augmentent-ils à Paris en période de déflation ?
    Nous avons assisté à la ruine des producteurs agricoles français à cause de la concurrence de pays lointains exploitant une main d’oeuvre sans protection sociale, phénomène aggravé en France, par les prix trop bas imposés par les centrales d’achats des hypermarchés qui revendent ensuite les produits alimentaires avec d’énormes marges bénéficiaires. Après la liquidation de centaines de milliers d’exploitations agricoles, il n’est pas étonnant que les prix des denrées alimentaires remontent actuellement alors que s’effondrent tous ceux des autres produits non alimentaires et non subventionnés par des primes à la casse ou autres .

    Faute d’une demande suffisante de la part de clients solvables, l’électronique, l’informatique , l’électro-ménager coûtent de moins en moins cher, sauf évidemment quand il s’agit de la dernière innovation technologique .

    Dans l’immobilier, les logements vacants et les maisons à vendre se multiplient dans les zones à bas salaires, c’est à dire dans toute la France à l’exception de l’Ile de France , des villes côtières et des stations de montagne où les riches achètent toujours . Les agences immobilières du reste de la France, délaissé par les riches, ne cessent de baisser les prix sans trouver d’acquéreurs pour autant car le SMIC et le RMI/RSA généralisés sur l’ensemble du territoire ne permettent même plus de se nourrir. Si nous prenons l’exemple de l’Aveyron, à 45 000 euros, certaines maisons avec jardin ne trouvent pas d’acquéreur .

    C’est le début de la déflation qui s’amplifiera quand, comme le dit Fabb, la « low upper class » décrochera à son tour, rejoignant la classe moyenne, les smicards , les chômeurs et les RMIstes dans le bouclage des fins de mois difficiles . Il restera seulement une petite poignée de très riches encore plus riches pour continuer à consommer, beaucoup consommer, certes, mais pas plus qu’avant, incapables de remplacer la consommation de toutes les classes sociales appauvries.

    La déflation , c’est l’entraînement de toute l’économie dans la spirale infernale d’une compétition vers le toujours plus bas et le toujours moins : toujours moins d’emplois, moins de salariés, tous forcés d’accepter des salaires toujours plus bas leur faisant exiger des prix toujours plus bas pour consommer un minimum , entraînant la délocalisation accrue des entreprises , donc encore moins d’emplois …

    1. @ouhlala
      Fabb a précisé ce qui est considéré comme la « low upper class »: cadres sup, toubibs, avocats, etc…

    2. @ Mianne

      Il y a des avocats au smic (après charges) et d’autres qui ont des jets privés, des médecins propriétaires de cliniques privées et d’autres qui décrochent leur plaque pour faire un autre job. Le métier n’est plus la garantie d’un revenu. Donc ma question reste valable, à mon sens.

  37. Et face à cette déflation annoncée, que doivent faire ceux qui ont ( encore) une épargne ?
    A quoi faut-il l’affecter en période de déflation ?
    L’or c’est bon en période d’inflation, mais en période de déflation ?

  38. Bonjour à tous,
    Je n’y connais pas grand chose en économie, aussi j’aurais besoin de vos lumières.
    Dans le cas d’une déflation telle qu’elle est annoncée, les salaires vont probablement suivre à la baisse. Si tel est le cas est-il prévu un aménagement pour ceux qui sont endettés à hauteur de 30 %, notamment, ceux qui ont acheté ces dernières années où l’immobilier a atteint des sommets ?
    Si rien n’a été prévu par nos gouvernants, cela laisse imaginer un nombre record de saisies et une dégringolade de l’immobilier, l’ancien ne se vendant plus et le neuf étant freiné par le prix devenu trop concurrentiel de l’ancien. En plus le chômage dans la filière du bâtiment ferait un bond.
    A moins que des démolitions massives de logement avec primes de l’Etat moribond soient organisées avec l’argument fallacieux du rendement énergétique, à l’image des reprises de voitures. Puisqu’on est dans le gâchis et le n’importe quoi, allons-y gaiement.
    Par avance merci de vos réponses.

    1. Comme vous dites allons-y gaiement !
      Le problème c’est que la prime à la démolition a intérêt à être conséquente !
      Et ne pourrait concerner que ceux qui sont propriétaires de leur maison !
      Pour les apparts ce serait plus difficile !
      Quoique avec de bons artificiers….

    2. Au moins aux USA, quand un propriétaire surendetté par un emprunt immobilier rend sa maison à la banque, on le libère de sa dette .

      Par contre, en France, la banque fait expulser l’emprunteur défaillant et récupère, pour la revendre, la maison qui, avec la mévente actuelle, a perdu de sa valeur. La banque la revend pour presque rien à un de ses partenaires, un particulier ou un marchand de biens. L’emprunteur défaillant qui n’a plus de maison, victime d’une énorme arnaque, culpabilisé à mort par la banque, doit néanmoins continuer de rembourser à la banque l’emprunt initial étalé sur une plus longue période de remboursement par un « plan d’apurement de sa dette » et remercier la banque de sa clémence.

    3. Il y a quelques années, un beau discours de Mr Sarkozy clamait qu’il fallait braver l’interdiction de construire dans les zones jugées inondables par des municipalités frileuses . Aujourd’hui, après la catastrophe, il veut faire démolir 1400 maisons. Serait-ce un début de prime à la casse dans l’immobilier ? D’abord les logements construits dans les zones inondables, ensuite les logements en très mauvais état , puis ceux qui ne sont pas isolés sur le plan thermique , etc…

      Nos villes et nos routes sont transformées actuellement en gruyère par de multiples chantiers de remplacement des tuyaux de plomb pour l’arrivée d’ eau ( des lotissements datant de moins de dix ans avaient des canalisations en plomb !!!) et les conduites de gaz . On refait les places publiques, on installe des ronds-points fleuris à tous les carrefours . C’est un véritable plan Marshall, financé par le département ou par la région, pour employer les entreprises privées locales pendant la crise de la construction .
      Qui devra payer ? Les impôts locaux annuels sont déjà de la valeur de 1,5 à 2 SMICS par famille dans les régions désindustrialisées où les habitants sont, pour la plupart, smicards, chômeurs ou RMIstes . Avec si peu d’entreprises, il n’y a pas de taxe d’apprentissage versée par les entreprises pour financer les établissements scolaires, collèges, lycées, lycées pro et c’est le contribuable appauvri qui doit tout financer . Jusqu’à quand le pourra-t-il ?

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