L'actualité de la crise: un sauvetage qui n'augure rien de bon, par François Leclerc

Billet invité.

UN SAUVETAGE QUI N’AUGURE RIEN DE BON

Tout le monde s’y est donc mis, ou presque, afin de conclure au finish d’interminables négociations. Un plan de sauvetage semble cette fois-ci avoir été vraiment décidé, auquel ont contribué, dans le désordre, la BCE, le FMI et des Etats de la zone euro dont on ne connaîtra la liste que lorsque le moment sera venu de passer à l’acte. Afin de laisser intact le suspens, un ultime examen de passage a encore été prévu, une adoption unanime par les pays membres de la zone euro, qui donne encore à chacun d’entre eux un droit de veto final au moment décisif.

Comment réagissaient les marchés  ? A New York, à l’annonce de l’accord, l’euro plongeait et valait 1,3277 dollar, contre 1,3315 dollar mercredi soir. Cela semble signifier que la crise de l’Euro n’est pas terminée, car celle des déficits publics ne prend pas le chemin d’être réglée devant l’ampleur et les difficultés de la tâche.

L’épisode grec a révélé de profonds désaccords entre les deux principaux partenaires de la zone euro, qui ne datent pas d’hier d’ailleurs mais d’avant même sa constitution, qui vont être aussi difficiles à résorber que vont l’être les déficits. Le chacun pour soi a, dans ces conditions, toutes les conditions de devenir la règle.

Les pays les plus faibles vont inévitablement en subir les conséquences et la question se pose sans attendre de savoir où et quand va éclater la prochaine crise. Reposant le problème d’une aide financière pour laquelle il sera difficile d’employer le schéma qui a été péniblement adopté aujourd’hui. Car il met à contribution directement les finances des Etats, ce que des émissions d’euro-obligations ou plus simplement l’octroi de garanties aurait évité.

En réalité, des problèmes identiques et commun se posent à des degrés divers à tous les pays de l’Union européenne, qu’ils soient faibles ou plus puissants, membres ou non de la zone euro. Ils s’appellent croissance anémique et risque de récession (si les mesures de relances publiques cessent), chômage accru devenu structurel, déficit des finances publiques impliquant pour les résorber des coupes budgétaires aux lourdes conséquences sociales, montée des taux obligataires rendant l’équation encore plus difficile à résoudre.

La première puissance exportatrice mondiale va elle aussi subir le contre-coup de la crise européenne, puisqu’elle y réalise plus des trois quarts de ses affaires. Toute l’Europe est confrontée à une même et simple question : quel peut être le moteur d’un renouveau économique (pour ne pas parler de croissance), ayant comme préoccupation de résorber le chômage et de relancer la consommation ?

Les mots ne vont être d’aucun secours.

120 réponses sur “L'actualité de la crise: un sauvetage qui n'augure rien de bon, par François Leclerc”

  1. l’euro plonge?
    Drôle d’affaire, cela signifie que les exportations allemandes hors zone euro vont encore croître?
    En attendant, François, je pense comme vous, rien ne se résoura dans le cadre actuel de l’euro, cela me semble impossible.
    Les USA ne peuvent acheter davantage, peut-être les chinois en nous fourguant leurs ollars excessifs, vu que l’euro plonge, ils achèteront davantage ene Europe? Et nous vendront moins?

  2. Comment l’économie US supportet-elle l’appréciation du dollar? Cela signifie que les exportations US se renchérissent? Je ne vois pas bien comment tout cela peut encore aller ensemble. La spéculation avec les devises semble prendre le pas sur les autres spécualtions…

  3. Excusez mon intervention profane sur ce site où s’expriment des spécialistes très qualifiés. Vous m’apprenez beaucoup sur le dessous des cartes, mais croyez vous encore qu’il aura une reprise?

    Crises économiques sur crises économiques.
    Le monde occidental semble plonger lentement dans une récession, heureusement le mouvement est très lent et très irrégulier.

    Et on ne peut rien faire, on ne peut que s’y adapter. Comme lorsqu’on sait que l’hiver arrive, on ne tente pas de l’arrêter mais de préparer sa maison, d’avoir du combustible pour se chauffer.

    1. Il n’y aura pas de reprise – et j’ai le droit d’avoir des certitudes après tout; je ne suis pas spécialiste et donc moins susceptible de me tromper…

      On ne peut pas s’adapter.

      « Down, down, down. Would the fall NEVER come to an end! ‘I wonder how many miles I’ve fallen by this time?’ she said aloud. ‘I must be getting somewhere near the centre of the earth. »

    2. Si vous entendez par reprise un retour à la situation d’avant la crise, c’est clairement non. On ne peut avoir pour l’instant qu’une seule certitude: la reprise enregistrée est anémique et elle s’accompagne d’un important chômage. C’est une tendance de longue durée.

    3. Et de cette reprise enregistree, il faudrais connaitre la part de la finance.

      Hors finance on doit etre a zero, voire en negatif.

    4. Les « PIB » pourraient même augmenter du fait de l’inflation qui démarre.

      Regardez le prix du gaz. Et ce n’est qu’un début.

    5. @Lizstfr: « – et j’ai le droit d’avoir des certitudes après tout » : pourquoi dites-vous ça ? Quelqu’un vous aurait-il allumé(e) pour avoir affiché quelque certitude ?

    6. @Crapaud Rouge

      Oui, il est assez mal vu d’avoir des certitudes… il y va sans doute du « Connais toi toi-même » qui signifie connais tes limites surtout, et puis le doute cartésien, et puis le discours qu’on nous serine à longueur de journée dans les média bien pensants, à savoir que toute idéologie est une folie, toute utopie est une folie (voire R. Enthoven, qui dès qu’il s’agit d’utopie n’arrive pas embrayer sur autre chose que il ne s’agit surtout pas de la réaliser…) …

      MANE, THECEL, PHARES, toutes ces menaces

      Toute certitude est présomption, manque d’humilité… Oui sans doute et pourtant, je n’avance aucune idée en l’air. Et puis l’on se trouve tout seul avec ces certitudes, moi j’ai raison contre la moitié du monde, moi, tout seul contre 37800 économistes de l’ENA et d’HEC, contre une armée de 2 milliards de gens bien éduqués qui se considèrent avec agrément, vont diner au restaurant italien, dissertent à perte de vue sur des choses abstraites… des cadres, des avocats…. enfin.

      « … le monde est rempli de ronronnements de chats » écrit Mishima quelque part, – le suicide de la souris n’a servit à rien. Oui, mais le chat ne mange pas cela.

      J’ai raison contre Angela Merkel, et tous les discours officiels, tous les économistes respectables.

      Il doit y avoir un rapport aux parents également, sensés avoir toujours raison et à contrario, les enfants, jamais. Donc ça c’est le rapport oedipien.

      Mais en tant que non spécialiste dans une technocratie, l’individu doit, c’est une injonction, s’en remettre aux experts, et n’a pas le droit, sauf outrage, d’avoir une certitude… voilà.

  4. L’autre question qui me semble devoir être posée, tout cynisme mis à part, est tout bonnement celle de la pertinence de la résorption du chomage et de la relance de la consommation en Europe. En quoi est-elle nécessaire à la réalisation de bénéfices financiers aujourd’hui déconnectés de la consommation de et dans l’union européenne. Précipiter dans une pauvreté encore plus grande un nombre toujours croissant de personnes n’est un problème économique que s’il entrave la réalisation de plus-value. Que cela puisse devenir un problème de maintien de l’ordre est une question d’ordre politique. On pourrait presque voir çà comme une opération « d’externalisation des couts ».

    1. un animal moins égal que les autres,

      Votre remarque me plaît, tout cynisme mis à part.

      Pour ce qui est de la pertinence de la résorption du chômage, je ne suis pas sûr que vous trouviez ici de nombreuses oreilles attentives. Cela tient de la manipulation, de masse ou pas, « officielle » ou sectaire, ou du mantra si vous préférez une formulation moins agressive : « le problème c’est l’économie », répétez cette sentence une centaine de fois, imprimez-la les plus souvent possible dans le maximum de médias, envoyez « vos » meilleurs ministres et spécialistes en débattre à la radio, à la télé ou pendant de meeting politiques…et posez ensuite la question à ceux que cette intelligentsia se plaît à considérer comme la masse laborieuse : « Pour vous, quelle est le principal problème que connaît aujourd’hui notre société ? »

      Vous serez sidéré par les réponses !

    2. Le monde de « Soleil Vert » et « Zardoz » nous pendent au nez; enfin, au nez des plus jeunes d’entre nous. A moins que nous n’y soyons déjà.

    3. Je peux répondre, Fab ?

      Économisme – wikipédia

      L’économisme désigne une tendance en sciences sociales à considérer tous les faits sociaux comme des faits économiques.
      L’économisme est aussi une expression, parfois péjorative, présentant l’économie comme une idéologie.
      Elle est souvent employée pour critiquer une vision purement économique de la société, dans une perspective réductionniste qui serait une construction représentative de l’Homme et de la société tout à fait artificielle.

      On parle « croissance », « reprise », « relance »… sans même qu’il soit besoin de préciser de quoi il s’agit.

      Heu…
      La croissance des légumes au potager ?
      Les barres de reprise ? « Menuetto d.C ma senza replica » qu’il écrit Ludwig à la fin du Trio 😉
      Relancer la conversation ou la balle ?

    4. fujisan,

      Merci de vous être permis. Je prends.

      L’économisme a aujourd’hui largement dépassé les limites des bornes des sciences sociales. L’économisme, c’est un voile jeté sur l’humanisme de l’humanité, comme la religion l’a été…et l’est toujours pour certains. C’est un aveu de faiblesse. D’incompréhension au moins. De la peur de l’inconnu en fait.

      L’homme privé de la découverte, c’est un peu comme un lion dans un zoo : ça ressemble à un lion, mais ce n’est en fait que l’enveloppe. Nous nous sommes enfermés et avons jeté la clé. Or, chaque crise de civilisation est une possibilité de remettre la main dessus, si tant est que l’on prenne garde à appeler un chat un chat : c’est une crise de civilisation et pas une crise économique ou financière, l’homme en a marre d’être prisonnier de ce jeu, d’être privé de sa vie, de la liberté de vivre sa vie.

      Il faut se donner la peine de chercher la clé.

      PS : heu…que pensez-vous de la reprise des bars…2 à 3 bars ferment chaque jour en France, 7 pubs en Grande-Bretagne ! http://www.youtube.com/watch?v=fP1uJSmxpNc

    1. Et moi donc, je remercie encore ceux qui ont à supporter cela en plus dans leur quotidien.

  5. Le mercantilisme généralisé, dont c’est peut-être le chant du cygne (ne rêvons pas!), aura dissout jusqu’à la substance vitale des nations, des sociétés civiles productrices chassées des principaux centres de décision. Quelle analogie percutante avec le mercure-métal qui est le seul élément pouvant dissoudre l’or pourtant réputé incorruptible. Quel symbole! Mercure, dans la Tradition gréco-latine est le dieu des commercants et des voleurs (bien sûr tous les commercants ne sont pas visés ici), on voit que le mercure ce métal liquide va jusqu’à dissoudre l’or! C’est dire au plan symbolique la puissance de dissolution des forces et des éléments mercuriens ploutocratiques à l’échelle du monde qui aiment l’argent par dessus tout sous toutes ses formes, donc l’or!

    Il est plus que temps de remettre Mercure à sa place et de retrouver le symbole solaire, ce symbole-réalité du Soleil qui, lui, peut attirer la loyauté dans les sociétés, cette qualité partout disparue avec la nuit civilisationnelle et spirituelle dans laquelle nous sommes.

    Jacques Attali qui déclara il y a quelques années que l’Urss était le dernier empire précapitaliste s’est sans doute trompé. Il aurait mieux fait de dire que l’Urss, qui représentait donc la voie de réalisation de l’idéal communiste, était le rejeton du capitalisme lui-même. Car J. Attali documente lui-même dans son livre sur ‘Sigmund Warburg un homme d’influence’, que le banquier allemand Max Wargurg effectua des prêts aux bolchéviques (et que je sache, il n’était pas le seul banquier à le faire aux mêmes clients) facilitant ainsi grandement l’accès du communisme au pouvoir puis sa consolidation et ce, au moment où rien n’assurait la victoire définitive aux bolchéviques. La révolution bolchévique provoqua les applaudissements d’une partie notable de la mercante mondialiste d’alors, Maison Blanche comprise…

    Ne pas oublier que l’Urss fut le prototype de mondialisme et que l’ « Europe » insipide brussello-strasbourgeoise est fille du même mondialisme son commanditaire.

    Pas étonnant que ce système financier, qui voyait déjà il y a preque un siècle l’ « unification » du monde sous sa « présidence » non dite mais très réelle, ce système financier ayant pour seule « patrie » – là où ca rapporte – était dors et déjà un système « citoyen du monde », les nations n’étant plus que des défroques passagères et à se débarrasser après usage. Ce système financier devait donc engendrer (1) cette « Europe » actuelle, Jean Monnet fut sa vie durant un fidèle entre les fidèles de la City de Londres…

    Mais à présent, c’est une « Europe » aux cheveux blancs, tout juste un musée, vieille et radotteuse, France en tête, totalement artificielle, insipide et stérile dont les enfants (dont le nombre baisse dramatiquement) ne savent pas qui ils sont. Cette « Europe » qui, au lieu de créer et construire des choses en rapport avec sa civilisation et ses cultures, voit au contraire arriver à grands pas son ratatinement intérieur et extérieur sur tous les plans, une regression magistrale et sans doute fatale. La Suisse, au moins la Suisse intérieure et domestique qui applique le principe de subsidiarité, puisse-t-elle tenir! Elle est un modèle viable à côté. Cette « Europe » de Bruxelles et de Strasbourg ressemblerait à ce que pouvait être la Grèce, ou Constantinople, alors centre de l’Empire d’Orient, à la veille de sa prise par les Turcs en 1453…

    Tandis que les riverains du Pacifique (3) prennent le relais dans un cadre mondial où les plus grandes incertitudes planent, et que l’Afrique reste odieusement un champ de pillards où opèrent les services secrets « spécialisés » et leurs assasins financiers (2) capables de fomenter des crises et des guerres civiles. Le discours de Thomas Sankara alors du président du Burkina-Faso, le 29 juillet 1987 à Addis-Abeba, trois mois avant d’être assassiné lors d’un coup d’État, discours (de 17 minutes) si opportunément mis sur ce blog il y a très peu de jours par un intervenant (dont le nom ne me revient pas à l’instant) est un monument de prophétisme, un prophétisme réalisé. Les 23 années écoulées depuis cette intervention magistrale et la très actuelle et brûlante actualité mondiale parlent d’elles-mêmes.

    (1) entre autres grands « projets » que les sociétés, dans le monde, devaient découvrir à leur frais quand ce ne fut pas par leur sang.

    (2) lire d’urgence, de John Perkins: Confessions d’un assassin financiers 2005, et: Histoire secrète de l’empire américain 2008, parus tous deux en francais aux éditions Al-TERRE (Canada-Québec) on est au cœur du sujet.

    (3) souhaitons que les riverains de l’océan Pacifique sachent réaliser concrètement le sens de son nom: Pacifique. Pacifique par la paix, mais d’abord pacifique en chassant et réduisant à néant d’où elle est venue cette force belligène qui, sous couvert de démocratie ce mot répété jusqu’à la nausée par les mal intentionnés, constitue l’essentiel du système financier, autrement dit: la paix des banquiers. On a vu ce qu’était cette « paix par le commerce et par l’argent bancaire » d’abord durant la première moitié du 20ème siècle, puis, plus « subtile » et infiltrante, durant la deuxième moitié du 20ème siècle. Tous les pays qui furent sous la férule communiste, puis ceux du Tiers-Monde sur la férule des dettes tueuses sans fin ont « apprécié »…

    1. Je suis frappé par l’utilisation d’un certain type de vocabulaire utilisé dans votre commentaire: à savoir « substance vitale », « éléments ploutocrates », »symbole solaire, « mondialisme » (et non pas mondialisation). En général ce genre de vocabulaire est celui utilisé par une pensée d’extrème-droite païenne. Et ce n’est pas la référence à Thomas Sankara qui invalide mon sentiment car il est immédiatement connoté à la notion de « prophétisme ». Je respecte la liberté d’opinion et d’expression, je propose seulement à chacun ici d’ouvrir les yeux ou plutôt d’analyser un certain type de sous-texte qui transparait du texte proprement dit. A bon entendeur salut.

    2. « Le discours de Thomas Sankara alors du président du Burkina-Faso, le 29 juillet 1987 à Addis-Abeba, trois mois avant d’être assassiné lors d’un coup d’État, discours (de 17 minutes) si opportunément mis sur ce blog il y a très peu de jours par un intervenant (dont le nom ne me revient pas à l’instant) est un monument de prophétisme, un prophétisme réalisé. »

      C’est là : http://www.pauljorion.com/blog/?p=9289#comment-65625

    3. Quelle serait la superficie de la Suisse si elle se trouvait dépliée sur une carte ? (F.Kafka)

      LA situation actuelle ressemble à un déni de réalité il me semble. On ne veut pas voir la limite du mode d’organisation socio-économique actuel, qui ne peut pas continuer pourtant. C’est comme le refus de voir les limites de l’existence humaine, le refus de voir qu’on est mortel appliqué à la gouvernance.

      Des enfants nous gouvernent, ils se croient immortels et croient leur modèle immortel. Il n’y a même pas une réflexion sur ce qu’implique l’augmentation de la productivité.

      Les salariés sont la masse des clients. La productivité implique moins d’emplois donc moins de clients !

      Une demi douzaines de types sortent d’une usine le soir, en Roumanie, et regardent leur travail, un parking rempli de voiture, – et partout dans le monde c’est la même chose : quelques salariés contemplent éberlués les montagnes qu’ils ont produites, sachant que le client, les clients c’est eux même.

      L’outil industriel avance et transforme les équilibres salariés/travail. Il avance plus vite que les idées politiques….

    4. Bonjour,

      Votre point de vue, qui apparaît fort intéressant et pertinent, n’en reste pas moins qu’un point de vue.
      Est-il vraiment possible de trouver une logique à un bouleversement quasi total des repères de ce qu’il est convenu d’appeler une civilisation ?
      Certes, on trouve des fils conducteurs, des événements initiateurs du mouvement que nous pourrions décrire (sans abus de langage semble-t-il) comme brownien mais rien qui finalement emporte l’adhésion définitive (en raison de la multiplicité des causes et des effets exponentiels produits par les premières).
      Peut-être tout simplement qu’il s’agit là de la fin de l’argent comme mode d’échange universel, ou peut-être que c’est le modèle de l’échange universel qui est remis en cause. Quoiqu’il en soit, on peut difficilement ignorer le fait qu’un échange nécessite de la matière à échanger. Qu’est-ce que l’occident a aujourd’hui à échanger avec le reste du monde ? Pas de matière première, plus de produits industrialisés. Il ne reste à l’occident qu’à être capable de supporter une certaine autarcie dans laquelle il faudra au moins espérer que les populations ne mourront pas de faim, de froid etc. A moins que les grands prédateurs de ce monde ne fasse avec les matières premières agricoles ce qu’ils ont fait avec les autres matières premières : de l’accaparement.
      La majorité des personnes vivant en occident acceptera-t-elle longtemps ce jeu qui finalement se fera sur son propre dos, après l’avoir été longtemps sur le dos des autres ?

      Voilà plus de questions que de réponses mais la raison avance, me semble-t-il, à coup de questions.

      Cordialement,

    5. Lisztfr,

      Ce qui nous ramène à : « produire et financer quoi et pourquoi, nous ne savons pas et ne voulons pas savoir ». (http://www.pauljorion.com/blog/?p=9401#comment-67325)

      Ne serait-il pas temps de s’y mettre ? Le détricotage des mécanismes économico-financiers a été fait, la veille des magouilles économico-financières est en place. Les anges sont asexués : sinon ils se reproduiraient et ça se verrait, il est grand temps de passer aux choses sérieuses.

      un animal moins égal que les autres : ne vous inquiétez pas trop quand même : on n’est pas plus cons qu’un autre !

    6. un animal moins égal que les autres dit : « Je suis frappé par l’utilisation d’un certain type de vocabulaire utilisé dans votre commentaire: à savoir « substance vitale », « éléments ploutocrates », »symbole solaire, « mondialisme » (et non pas mondialisation). »

      Pourquoi ces préjugés ? Tous ces termes sont pertinents.

      Par exemple le mot « mondialisme » désigne une idéologie et la « mondialisation » est le processus de mise en place des préceptes prônés par cette idéologie.

      C’est bien le mondialisme qui est en cause en tant qu’idéologie – la mondialisation n’en est que la conséquence. C’est bien cett idéologie qu’il faut combattre.

    7. Mercuriale:
      Bulletin reproduisant les cours officiels des denrées vendues sur un marché public.
      Les cours eux-mêmes.

    8. @ un animal moins égal que les autres dit :
      26 mars 2010 à 09:45

      + 1

      ce Rumbo me semble boire à une certaine source

      mais en ces temps troublés , certaines idées ressortent.

      le paralléle entre Constantinople bientot prise par les sarrasins et l’europe actuelle est saisissant.

      tout cela sent la nouvelle droite !

      je me permets de l’écrire car je remarque que de plus en plus souvent, certains discours d’extrème droite se retrouvent sur des blogs où jamais je n’aurai pensé lire une telle litterature.

      bien entendu suivant les blogs, le discours est plus ou moins policé mais le fond vient bien de l’extrême droite , en particuliers du GRECE.

      quant à la citation de Sankara, il suffit d’écouter un Alain de Benoist pour savoir qu’ils ne sont pas gênés par certaines récupérations.

    9. Bonjour.

      Et en quoi le propos de rumbo vous fait t’il grimper aux rideaux. Il y a moderation par le createur de ce blog, faisont lui confiance.

      Plus largement, on sent chez certains la volonte d’exclure du debat des idees qui a ma connaissance ne sont pas interdites. Le club de l’horloge ca n’est pas ma tasse de the, pas plus que le NPA, mais quand des propos ultra gauchistes sont tenus on sent moins les chiens de garde du politiquement correct surgir.

      Ca n’est pas en excluant, au nom de quelle morale d’ailleurs, qu’on fait avancer le debat politique.

      Il y a des lois, tant qu’elles ne sont pas transgressees, tout propos a droit de citer.

    10. J’observe. Je lis, et relis, votre texte depuis quelque temps. Il m’apparaît comme un objet monolithique. Cela m’inquiète, me perturbe. Bref, je ne sais quoi en dire. Et d’un seul coup, JE VOIS L’OR, EXTRAIT DE LA BOUE, comme une illumination !

  6. Sur le fond, Angela Merkel semblait hier soir sur le point de dicter sa loi au reste de l’Union Européenne. A priori isolée dans son orthodoxie, l’Allemagne a démontré que rien ne peut se faire sans elle dans une Europe en crise. Inflexible, la chancelière a imposé son prix.

    Nicolas Sarkozy, le patron de la BCE Jean-Claude Trichet, le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, le chef de l’exécutif européen José Manuel Barroso, tous auraient préféré une solution européenne. Tous voyaient dans le recours au FMI une atteinte à la fierté européenne. Hier soir, la menace d’une débâcle sur l’euro ne leur a pas laissé le choix.

    Le Figaro

    Les nains ne voulaient surtout pas du FMI.

    Les nains (Sarkozy, Trichet, Barroso, etc.) ne voulaient surtout pas du FMI.

    La géante, elle, voulait que le FMI intervienne.

    La géante a tapé du poing sur la table.

    Les nains se sont écrasés.

    Dans l’Union Européenne, la patronne, c’est Angela Merkel.

  7. « relance de la consommation » ?

    Gardons espoir, l’adécroissance adaptera Mémé à ses fins de moins difficiles. Déjà une startup ne lui offre-t-elle pas de tricoter des bonnets – commandés sur mesure par internet (laine fournie par l’employeur ) et en retour, photos de l’acheteur avec l’Œuvre sur la tête .

    Réinventons le vivre ensemble.

    1. C’était une formule rapide, et même malheureuse; j’aurai du employer avec autant de circonspection consommation que croissance.

      Il faudrait parler de la satisfaction des besoins et de ce que cela signifie.

    2. C’est incroyable, ça ! J’observe qu’il est impossible de critiquer la politique d’austérité sans s’attirer les foudres des anti-consommateurs. La première position (en faveur d’une relance de la machine) traduit un compromis réaliste entre le remboursement des dettes, posé a priori comme nécessaire, et le moyen de le réaliser. La seconde, qui s’insurge contre la relance de la consommation, ne peut se justifier que d’autres considérations (long terme, environnement, modèle de société, épuisement des ressources, etc.) qui n’ont strictement rien à voir avec la première. S’imaginent-ils qu’on pourrait payer « Wall Street » avec les navets de son jardin ?

    3. @françois,@crapaud

      j’écrivais par antiphrase, France Inter nous bassine avec des pratiques « anticrises », cf. cette histoire de « start up trico pour mémés » ou de »jardin anticrise » ( jardinage = éclo = trois mois de salaire de smicard).

      Le serrement de ceinture social exigé par le capital s’accommode très bien d’une phraséologie décroissante 🙂

  8. Tout ça me parait bien simpliste et ce qui s’est passé hier ( pas trop éloigné de ce que je présumais ) , n’a fait que confirmer que personne , en Europe ou ailleurs n’a les clés pour apporter la bonne réponse ,seul, aux errances du capitalisme sans loi .

    Je suis de ceux qui trouvent plutôt positif qu’une solution sans doute provisoire , mi-chèvre /mi-chou , ait pu être avancée . Sa principale vertu est d’avoir donné le réflèxe et le début des liens opérationnels pour agir dans un domaine vital pour la maison commune .

    L’Europe , quoi qu’on dise , n’est pas la plus mal lotie pour atténuer les écarts furieux du capital . Il serait ridicule d’attendre d’elle qu’elle apporte seule La solution .

    D’autant que les autres contraintes planent : démographie , énergie , dégradation écologique , …

    On ne peut parler de parade au capitalisme en ne parlant que d’outlis financiers . Les lois à revisiter concernent aussi bien d’autres domaines .

  9. Pourvu que ce soit toujours les autres qui chutent d’abord les premiers, l’épisode Grec peut aussi nous révéler qu’ils existent également de profonds désaccords de conduite en Amérique, je dirais même que le chacun pour soi est beaucoup plus présent. Si ça se trouve ce n’est pas du tout l’Europe qui va chuter plus lourdement la première, mais bien L’Amérique ce grand Astre déchu.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_noir

     » Un sauvetage qui n’augure rien de bon  »

    Puis-je d’abord venir vous sauver avec ma mentalité, mes lumières, mes richesses, mon égoïsme,
    mes villes outres spirituelles et idéologiques aussi, ma vanité, mon égo, ma position, mes valeurs, mon parti, mes déficits, mes attentes de plus à votre égard, vous forcer, vous obliger, vous contraindre, mais d’abord et avant tout par les mêmes mesures mises en place partout ailleurs, surtout lorsque tout devient vraiment une question de chantage et d’abrutissement généralisé, pour pouvoir conserver sa place, son salaire, sa position, aussi bien d’ailleurs pour tous les corps de métier d’une société, taisez-vous, vous n’existez d’ailleurs même pas pour ces gens là.

    Comment réagissent les marchés lorsqu’on préfère davantage se montrer plus mauvais payeur
    à l’égard de l’homme ? Les grands de ce monde ne sont bien sur plus d’aucun secours pour les premiers touchés aussi bien sur le plan de la moralité que de l’exemple. N’est pas étonnant alors que les caisses de la sécurité sociale se creusent de plus en plus, les gens n’en peuvent, ça craque bien évidemment plus de partout. Les jeux sont fait, rien ne va plus ! Ce n’est plus qu’une question de temps, de moyens, s’y préparer spirituellement.

    1. Bonjour,

      Je ne partage que partiellement les deux idées-forces émises dans la conclusion de ce document.

      1/ les modèles économiques des pays occidentaux ont été certes mis en cause par la crise, mais ils l’étaient déjà en raison de l’évolution économique mondiale et de l’émergence effective des pays dits émergents. C’est en tirant ce fil que l’on trouvera les nouveaux modèles.

      2/ l’émergence d’une gouvernance économique européenne démocratique, en soi souhaitable, n’a de sens que si elle s’accompagne de l’adoption d’une nouvelle stratégie de développement, exprimant la recherche d’un nouveau modèle économique commun. Impliquant une réponse à la grande question : que l’Europe va-t-elle produire, pour quel bien-être, dans le cadre de quels échanges mondiaux ?

    2. Je vous rejoins totalement sur la deuxième remarque. Produire quoi, tout est là. les militants, du parti que je fréquente à l’occasion…ainsi que les élus locaux, pensent d’abord en terme d’emploi; La création d’emploi étant le seul but possible, n’importe quelle activité (quoi que, jusqu’à présent, la production de cannabis n’aie pas été envisagée!) est bonne en soi.

    3. Lou, votre remarque m’a fait sourire…
      Le cannabis devrait bientôt être légalisé aux US… 🙂

      Et cela rejoint une réflexion (et sur les cofee shop hollandais qui semblent avoir de moins en moins la cote..) :
      Pour mieux maitriser un peuple, rien ne vaut que de le droguer.

    4. @lou

      Eh bien si !

      Californians to vote on legalizing marijuana

      The Regulate, Control and Tax Cannabis Act of 2010 would allow counties and cities in the state to adopt ordinances to authorize cultivating, transporting and selling marijuana, raising revenue through taxes similar to those on alcohol and cigarettes.

      Les Californiens vont voter pour légaliser la marijuana

      La loi de réglementation, contrôle et taxation du cannabis de 2010 permettrait aux comtés et villes de l’Etat d’adopter des ordonnances pour autoriser la culture, le transport et la vente de marijuana, de l’augmentation des recettes par le biais des taxes semblables à celles sur l’alcool et les cigarettes.

    5. @lou: « les élus locaux, pensent d’abord en terme d’emploi » : qui pourrait les en blâmer ? Ces élus ont des responsabilités immédiates, et sont en contact avec des électeurs qui n’ont pas tous un coffre en Suisse.

    6. Ah la Californie! Je ne suis pas forcément d’accord avec vous Yvan, je ne suis pas si sure que tout le monde finisse accroc. Même si y a des antécédents, avec l’opium, en Chine.
      Crapaud Rouge,
      en fait, je suis persuadée que ne plus faire dépendre le revenu du travail, lèvera enfin les problèmes liés à cette obsession de la croissance, pour créer des emplois. C’est en ça que je dis que les élus en ne pensant qu’à la création d’emplois, en viennent à réclamer la création d’activités, pas forcément utiles à la société, et nuisibles en matière d’environnement et de santé publique. La voiture, par exemple, donc le pétrole, pétrochimie, raffinerie…
      C’est pour cela que les élus de gauche que je connais vénèrent encore la déesse croissance.

  10. Bonjour,

    Je ne suis pas un spécialiste des questions financières mais je vous invite à regarder la vidéo faite à l’ENS (Ecole Normale Supérieure) par Charles Gaves : il y explique comment l’Allemagne va mettre le reste de l’Europe sous protectorat financier.
    Je ne sais pas s’il a raison ou pas, mais il a le mérite d’être compréhensible et pédagogique.
    La vidéo dure 15 minutes.
    http://www.dailymotion.com/video/xck13c_charles-gave-euro-ligne-maginot-mem_news

    1. Dans son discours, l’élément concernant la perte des états dans l’euro du contrôle de leur monnaies est très juste comme on peut le lire dans les articles et les commentaires sur ce blog avec lesquels je suis en accord. Par contre la réintroduction d’un discours ultra nationaliste et anti-allemand est totalement médiocre pour justifier sa réflexion et la volonté de changer le cours de cette crise. L’Euro et l’Allemagne ne sont pas les coupables de cette crise, quelle simplicité dans la réflexion de ce monsieur fier d’appartenir à l’école de Chicago.

  11. « Car il met à contribution directement les finances des Etats, ce que des émissions d’euro-obligations ou plus simplement l’octroi de garanties aurait évité.  »

    la solution choisie est la meilleure est de loin… Le « Extend and pretend » (émission de bons loufoques, garanties qui ne garantissent rien, promesse émises sur la banque des yeux…) n’ont plus cours. Maintenant c’est qui casse paye et qui veut bien réparer doit amener le cash nécessaire.

    On prend le bon chemin.
    Ce sera dur, compliqué, ça va hurler… mais nous en recueilleront les fruits ultérieurement.
    Une bonne diète de temps en temps cela fait du bien après la cocktail party de ces quinze dernières années

    1. Qui s’est empiffré durant cette cocktail party ?
      Qui va être mis à la diète ?

      Les mêmes ?

  12. Parallèle :

    D’une certaine manière, la crise européenne est la même crise que celle du monde et des USA en particulier.

    Nous avons une europe avec un taux de change bloqué et à l’évidence un problème de phagocytation du marché Européen par l’allemagne.

    Dans le monde, nous avons entre la chine et les Usa un taux de change bloqué et à l’évidence un problème de phagocytation du marché US par la Chine

    J’ajoute, compte tenu de la faible variation des monnaies entre elles compte tenu du différentiel des coûts que cette phagocytation de la Chine concerne également l’Europe…

    Ce faisant, on se rend bien compte que le problème européen n’est pas financier mais de déséquilibre de la concurrence, cela va dans le sens de ma pensée que le principal problème de notre planète actuellement est le problème des taux de change fixes qui ne permettent pas de réduire le différentiel de coûts entre deux pays par l’utilisation de la dévaluation ( valorisation de la monnaie )

    Ce me semble tout le monde parle de dévaluation dans l’Europe ou de sortie de l’Europe pour résoudre ce problème de différence de coûts, pourquoi ne pas l’évoquer pour la Chine vis à vis du monde…

    Curieusement nous retrouvons aussi un duo responsable, France-Allemagne pour l’Europe et Chine – USA pour la planète, bref le problème du monde n’est il pas que le plus fort cherche toujours à tirer la couverture à lui, en d’autres termes, quand le plus fort n’est plus tout seul, les problèmes commencent…

    Exercice de style direz vous, quoique, ici et ailleurs on prône le contrôle des financiers pour sortir le mode de la crise, moi je dis arrêtons les taux de change fixe, le dollar d’accord mais chaque monnaie du monde doit se fixer par rapport au dollar, le cours du Yuan doit être fixé par le marché et non par la Chine elle-même, en conséquence et si je ne me trompe, L’Euro devra disparaître…

    J’ajoute que la montée en puissance de la finance a commencé lorsque les USA ont cessé la convertibilité des monnaies par rapport à l’Or et ont contrôlé leur monnaie, in finé une monnaie doit refléter la richesse et la force d’un pays, ce devrait être un fondamental économique, le marché est efficient disent les américains, pourquoi donc contrôlent-ils leur monnaie !!!!

    Je persiste à penser que les raisons de la crise n’ont pas été correctement analysées, d’ailleurs lorsque je lis toutes les supputations sur la crise de 1929, je dois bien avouer qu’il y a plusieurs explications données, d’une certaine manière que les économistes ne soient pas en accord sur les raisons de cette crise démontre que l’économie n’est pas une vraie science et dans tous les cas pas exacte du tout, cela devrait nous rendre humble face à la crise actuelle ce me semble.

    1. Il me semble nécessaire d’aller plus loin dans l’analyse et de ne pas s’en tenir aux phénomène monétaires, expression plus que cause de ce que nous observons.

      Remédier aux déséquilibres dans les échanges que nous constatons implique une réflexion non seulement sur l’évolution du système monétaire international (qui en est l’instrument), mais sur la nature des productions qui s’échangent et sur les conditions dans lesquelles elles sont réalisées. Sur une autre globalisation, en d’autres termes.

      Ne faut-il pas remettre le monde à l’endroit ? Partir des besoins de l’espèce humaine et non pas soumettre celle-ci -et son environnement – aux exigences exprimées par des lois prétendument déterminantes par rapport à celles de la nature ?

    2. @François Leclerc :

      Je préfère ça . La prochaine campagne présidentielle ne perdrait pas son temps à y être consacrée .

    3. Excellentes réflexions, Bourdon. (d’autant que je les partage)
      L’économie n’a rien d’une science. Et l’effondrement de sa partie virtuelle n’en est qu’UN exemple.
      Notez, quand j’écris sa partie virtuelle, lorsque j’échange un mois de travail réel par une voiture réelle, j’aurais tendance à dire que le canal argent est un simple moyen. Point.
      Après, comme tout moyen, l’humain en fait ce qu’il veut.

      Monsieur Leclerc.
      Globalisation face à des différences de moyens, culturelles, religieuses, et même de mentalité…
      Hormis un protectionnisme tout à fait raisonné et raisonnable, (et ceci sans vouloir entrer dans des extrémismes idiots mais plutôt parler de respect réciproque) je ne vois pas comment remettre le monde à l’endroit.

      D’ailleurs, ce mouvement de protectionnisme est déjà en marche un peu partout dans le monde. Et devrait s’accélérer de façon logique, vu la joyeuse crise actuelle.

  13. L’Allemagne est prisonnière d’un modèle qui se retournera contre elle parce que la crise n’est pas finie. Quand elle connaitra un rebondissement ce sont les pays exportateurs qui seront les plus touchés, de plus elle ne veut pas voir comme le souligne Patrick Artus dans ses notes que son succès est du aux « cigales » de l’UE et que la Chine fabriquera bientôt les produits que l’Allemagne exporte si bien, et à des prix qu’elle ne pourra tenir. Ce sera alors la revanche amère de tous les pays qui auront subi la régression économique et sociale qu’elle impose à ses « partenaires » mais aussi à son propre peuple. Elle contribue à l’éclatement programmé de la zone euro, voire la mort de l’euro!

  14. Le prix de la fiabilité.
    Est-ce que les réticences Allemandes à aider les Grecs à obtenir des prêts à meilleur marché ne trouve pas leur origine dans la différence de culture? D’un point de vue rationnel, l’allemagne n’a pas intérêt à affaiblir l’UE parce qu’elle en subira le contrecoup du fait que la majorité de ses exportations se fait en Europe. Et pourtant elle en a pris le chemin. Les Allemands accordent une place importante à la fiabilité dans les relations économiques. Ils n’aiment pas les partenaires qui ne sont pas fiables à leurs yeux. Et une bonne partie des pays Européen pour qui les engagements économiques n’ont pas la même valeur que pour les Allemands entrent dans cette catégorie.

    1. Bien vu, c’est aussi une réalité de l’aveuglement allemand. Quelque part on peut se poser la question si l’Allemagne n’est pas une société parano.

    2. Il ne faut pas aller très loin pour voir se heurter des modèles culturels .Ce ne sont pas nos amis belges qui nous diront le contraire.

    3. A Liverol,
      Le fait que le critère de fiabilité, la loyauté soit au-dessus de la pile pour les Allemands n’en fait pas une société parano. C’est quand même un peu étonnant et discutable que la parole donnée non tenue, l’engagement qu’on ne respecte pas apparaissent comme la norme.
      Dans mon parcours professionnel, j’ai eu l’occasion de travailler avec des entreprises anglaises et il m’a fallu plusieurs mois pour me mettre en phase, décoder le non-dit et éviter les malentendus. En particulier, il m’a fallu devenir beaucoup plus vigilant sur les contrats, sur ce qui était écrit exactement pour éviter de « me faire avoir ». C’est en tout cas comme ça que j’ai ressenti mes premiers malentendus. Je conçois que les Allemands puissent avoir l’impression de « se faire avoir » quand ils constatent que les Grecs n’ont pas été loyaux à leurs yeux.

  15. Suite du Parallèle.

    Bien évidemment il doit y avoir une réflexion plus profonde sur le monde actuel qu’une simple vue financière.
    juste que je réponds sur le sujet présent, j’ai depuis mon arrivée sur ce site indiqué combien notre monde s’était engagé dans des voies sans issues et qu’il serait bon de réfléchir et de repenser notre évolution.

    C’est à ce niveau que cela devient difficile, cela touche à tout, la religion avec un déséquilibre provoqué par l’état d’esprit qui est fonction de sa croyance, cela touche à la formation, financière, productive, ingénieur, médical….

    Le monde est devenu si complexe que chacun a sa propre analyse de la crise et de ce qu’il faudrait faire, reste des points importants qui ont profondément perturbé le système, on critique la finance et je prétends que la finance est devenue absurde car le système monétaire ne fonctionne plus correctement et j’en cite pour ma part la raison que je trouve la plus réaliste.

    Fondamentalement la croissance telle que nous la connaissons a atteint ses limites, reste qu’actuellement nous sommes dans une guerre économique qui va nous retirer sans doute la 1/2 de ce que nous avions, sera prendra 4 ou 5 ans mais c’est inéluctable et je prétends que le système de monnaies bloquées, contrôle du Yuan et Euro pour la zone européenne sont l’un des principaux armements de cette guerre financière, juste cela, maintenant bien évidemment il y a d’autres raisons sans aucun doute.

    Juste à travers mes mots donner un avis qui me semble un peu différent de l’ambiance, c’est par la multiplication des avis que souvent le lumière vient ne trouvez vous pas M. Leclerc !

  16. Succès pour Mme Merkel dans la presse allemande, succès pour le président francais dans la presse francaise, succès pour ‘Gordo’Brown selon le FT, qui serait à l’origine du compromis, le PPDM commun est donc un succès.Sieur Van Rompuy se voit chargé d’une mission à long-terme sur la ‘gouvernance économique’, etc, uzw. Ersatz, placebo. La seule chose que je trouve intéressante est que le groupe d’économistes allemands introduira sa plainte devant la Cour Constitutionnelle allemande.
    Pour le reste, je partage le scepticisme de Francois Leclerc car les chiffres mentionnés ( 22 mds ) couvrent simplement les dettes que la Grèce doit refinancer en avril et en mai, c’ est à dire demain.Le court-termisme, meme la cure thermale serait préférable, il devient difficile d’imaginer
    que cette génération de leaders politiques puisse proposer un plan de sortie de crise de l’Europe,
    tandis que Sieur Barroso rédigera ses fameux ‘rapports’sur l’Europe 2020

    C’est un succès pour l’Europe puisqu’on vous le dit

    1. On s’arrache un succès en Europe dites-vous. N’est-ce pas en fait le succès des USA?
      Après une attaque spéculative des milieux d’affaires américain (dont Goldman Sachs, proche du gouvernement US) contre l’Euro, voilà que le FMi, contrôlé en grande partie par les USA, arrive à la rescousse d’Européens incapables de s’entendre! C’est certes un échec patent de l’Europe. Mais n’est-ce pas, plus encore, une confirmation que l’Europe ne peut se débarrasser de la tutelle américaine? Et que l’on ne peut proposer de réguler le système sans risquer de se prendre une volée de bois vert par son maître?
      La crise de l’Euro est une bataille dans une grande guerre monétaire: tous les Européens viennent de l perdre.

  17. Le Monde – Économie, lundi 8 – mardi 9 mars

    Lors de la chute des banques, les États se sont portés à leur secours. Le tour des États est maintenant venu. Le FMI restera seul pour tenter de sauver ceux-ci. Il a annoncé le 26 février, par la bouche de son président, Dominique Strauss-Kahn, qu’il était prêt à assumer ce rôle. On compte sur lui : le FMI est bien le dernier rempart.

    1. Musique : http://www.youtube.com/watch?v=RKeYTcE–aY

      Le dernier rempart : http://www.pauljorion.com/blog/?p=8925#comment-63608

      Espérons qu’il tombe. Pas nécessairement au sens de faillite mais afin qu’il soit mis à nu : de quoi le FMI est-il le dernier rempart ?

      C »est le dernier rempart de notre civilisation. Une civilisation qui accepte qu’un enfant meure de faim toutes les six secondes, que quinze personnes meurent chaque minute de n’avoir pas accès à l’eau potable, qui se refuse d’admettre que si une minorité est riche c’est uniquement parce qu’il y a des pauvres, qui refuse de se regarder en face pour ne pas voir qu’elle ne fait pas mieux que les Shadoks, …………………………………………………………………………………………………………….

      Ça y est, la nausée revient ! Qu’il tombe ce dernier rempart. Et en attendant : préparons-nous et préparons le terrain. Sinon…http://www.jeux-internet.com/videos.php?titre=singe-peur-miroir

    2. Les banques centrales peuvent émettre de la monnaie sur de simples « prises en pension » de titres de dettes souveraines. Le FMI peut-il le faire (ses statuts le lui permettent-ils ?) ou bien doit-il se financer préalablement auprès de prêteurs ?

    3. En injectant des liquidités, c’est à dire en refinançant les établissements financiers, les banques centrales pratiquent la création monétaire. On confond souvent cette pratique avec l’achat de dette souveraine, lorsque l’on parle de la BCE.
      Le FMI a statutairement le droit d’émettre des droits de tirage spéciaux, ce qui procède également de la création monétaire.

    4. arkao,

      Je suis aujourd’hui prêt pour répondre à votre question. je viens d’en avoir la preuve ! A la lecture du message de FL en peu en dessous du vôtre, la lecture à deux reprises en très peu de temps de l’expression « création monétaire » n’a pas même provoqué chez moi un vague cillement intempestif !

      Donc : « Et qui pour sauver le FMI lorsque celui-ci aura sombré à son tour ? »

      Vous, moi, nous quoi ! Comment… ? En nous posant la question « pour quoi ? » ! Pour quoi voudrait-on le sauver ? Pour aller vers quoi ? C’est un rempart, un mur, et vous voudriez le sauver, le maintenir sans même savoir ce qu’il y derrière ?

      Hé, ho : http://www.youtube.com/watch?v=ezqnKlYPUiY

      Ne comptez pas sur moi en tout cas pour apporter une brique supplémentaire à ce mur !

    5. Fab,
      C’était une question, dont la réponse était sous-entendue, pas une acceptation du rôle actuel du FMI ni d’un souhait de le voir se péréniser en l’état.

  18. Euh… ce plan de sauvetage, attendons qu’il soit réellement appliqué pour en constater la pertinence, non ? Combien ils en ont voté, de fumeuses résolutions solidaires, nos Gtrucs, sans que rien ne voit le jour ? Pour l’instant, là encore, ce n’est qu’UNE PROMESSE de plan de sauvetage.

    J’attends avec un amusement non dissimulé – hé hé – de voir des États européens perclus de dettes, assommés de déficit, pétrifiés par la persistance de la récession dans leur pays (mais oui !) voler À L’UNANIMITÉ (c’est une des conditions de ce fameux « plan de sauvetage » [sic]) au secours d’un des leurs en plein marasme.

    Au secours de la Grèce, puis du Portugal, puis de l’Espagne, puis de l’Irlande, puis de la France… Hé hé hé !

    Oui, j’aimerais bien savoir où ils vont les trouver, cette fois, les milliards d’euros.

    Au fait, vous pouvez nous rappelez cette histoire de « calendes grecques » [rires] ?

    1. Lorsqu’il n’y aura plus d’autre solution socialement supportable , les banques centrales les créeront: c’est aussi simple que cela

  19. Aide à la Grèce : l’Eurogroupe entérine un accord inspiré par l’Allemagne.

    Les Echos

    L’Allemagne a gagné sur tous les tableaux :

    1- Le FMI va intervenir pour sauver la Grèce.

    2- Une opération de sauvetage de la Grèce ne sera déclenchée qu’à l’unanimité des pays de la zone euro. Un seul pays pourra l’empêcher en votant contre.

    3- Chaque Etat membre ne sera pas obligé d’accorder un prêt à la Grèce. Seul les Etats volontaires prêteront quelques milliards d’euros à la Grèce : ce ne sera pas obligatoire.

    4- A partir de là, la répartition prévue ne pourra pas avoir lieu dans la réalité. Selon la répartition prévue, deux tiers des prêts seront accordés par les Etats européens. Un tiers des prêts sera accordé par le FMI. Mais dans la réalité, quels seront les Etats européens volontaires pour prêter à la Grèce ?

    Tous les Etats européens sont endettés, et même surendettés. Quel Etat européen pourra accorder un prêt à la Grèce ? Et, surtout, avec quel argent ?

    Cela impliquerait qu’un Etat européen volontaire emprunte quelques milliards d’euros sur les marchés, et ensuite il les reprêterait à la Grèce !

    Par exemple : la France a déjà une dette publique de 84 % du PIB aujourd’hui, soit 1 500 milliards d’euros. La France devrait donc s’endetter encore plus, pour pouvoir ensuite prêter à la Grèce, et la France ne serait même pas sûre d’être remboursée par la Grèce !

    Conclusion : seuls deux ou trois Etats européens accepteront de prêter à la Grèce. L’écrasante majorité des prêts sera fournie par le FMI.

    1. Vous menez campagne par media interposés, c’est votre droit bien que ce n’en soit pas nécessairement le lieu !

      Pourriez-vous nous éclairer sur le fond de votre pensée ?

    2. Le fond de ma « pensée » est le suivant : cela fait 3 mois que les dirigeants politiques européens mentent.

      Et ils continuent aujourd’hui encore :

      – sauver le Portugal, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne coûterait 320 milliards d’euros (calculs de l’économiste Paul Mortimer-Lee) ;

      – rien que pour ces 4 pays, la somme est colossale ; donc seul le FMI pourrait sauver ces 4 pays ; seul le FMI possède les fonds pour intervenir et sauver ces 4 pays ;

      – d’après les termes de l’accord signé hier soir, les prêts que les Etats européens pourront accorder à un Etat européen en faillite sont FACULTATIFS ; un prêt ne pourra avoir lieu que sur une base volontaire ;

      – nous savons d’ores et déjà que très très peu de pays européens seront volontaires pour prêter à la Grèce : la répartition prévue par l’accord d’hier est une répartition qui ne sera pas tenue dans la réalité ; nous savons d’ores et déjà que c’est le FMI qui prêtera l’écrasante majorité des 320 milliards d’euros ;

      – alors pourquoi continuer à mentir aux citoyens ? Pourquoi leur faire croire que la solidarité européenne peut s’exercer quand tous les Etats membres ne pensent qu’à une seule chose :

      éviter la faillite.

      Aujourd’hui, chaque Etat membre de la zone euro ne pense qu’à une seule chose : éviter lui-même le défaut de paiement.

      Alors, arrêtons de mentir aux citoyens.

    3. Bon, connait le style de BA … 😉
      N’empêche que le fond du propos me paraît frappé au coin du bon sens . L’ Allemagne a réussi à diluer et à enfermer les autres pays dans des mêmes termes communs : la critique à leur encontre sera difficile …

      C’est plutôt très bien joué.

      L’Allemagne a probablement une certaine inconséquence dans son comportement global, mais globalement ils ont une logique par rapport à eux mêmes.
      Et nous, en France ou ailleurs nous avons une certaine légèrement … dont la première est de s’être mis à la merci de notre voisin.

      On aura beau parler de solidarité, même à juste titre, le Français serait-il prêt , lui, à payer ou du moins prendre des risques considérables pour le Grec ? J’ai des doutes. On verra.

      On peut toujours menacer les Allemands d’être victimes de leur propre décisions, ce sont gens à serrer les coudes et a en supporter les conséquences, même s’ils ont torts. (Ils en vu d’autres … !)

      Mais le problème de fond est que si, à l’intérieur d’un pays, on peut accepter des déplacements de richesse d’une région à une autre, je pense que l’on en est pas prêt au niveau européen. (Sauf à le faire de manière administrative, un peu fumeuse et opaque) .
      On va probablement s’en sortir en allant plus loin dans la rigidité de l’intégration : ma foi si les riches acceptent de prêter ou payer et que les autres acceptent de souffrir … pendant un certain temps … qui risque toutefois de durer puisque l’euro a l’air bien implanté, selon des règles ‘austères’ .

      L’Europe a été présentée comme un plus, un progrès, un mieux , comment donc gérer durablement , au yeux du peuple électeur, une réalité inverse ? Et comment le persuader et maintenir cette idée que s’il y avait moins d’ Europe et moins intégrée , ce serait forcément pire ?

    4. Je peux partager votre souci et également demander que l’on arrête de « mentir aux citoyens ». Bien que ce genre d’apostrophe m’interpelle un peu, car il est possible de s’y reconnaître de bien des points de vue et je n’ai toujours pas compris le vôtre. J’ai cru percevoir que vous préconisiez la solution du chacun pour soi. Est-ce que je me trompe ?

      Mais je ne peux partager votre analyse. Le FMI serait en effet bien en peine de faire face aux besoins de financement des Etats européens potentiellement en difficulté dont vous fournissez la liste, s’il devait se substituer aux marchés.

      Il lui faudrait passer, avec l’accord de ses mandants, à une prochaine étape (qu’il a évoquée), supposant qu’il s’engage dans la création monétaire.

      Ce qui serait une échappatoire de plus, dont la réalisation semble pour l’instant lointaine, tant qu’il n’est pas apparu dans toute son horreur une cruelle vérité : les Etats occidentaux ne remonteront pas comme ils prétendent vouloir le faire la pente de l’endettement.

      Il n’y a que les boas qui avalent autrement qu’en image les chapeaux.

    5. Je ne préconise pas la solution du chacun pour soi.

      Je préconise d’abord de faire le bilan de la monnaie unique.

      Après, et seulement après, nous pourrions demander aux 16 peuples européens ce qu’ils pensent.

      Cette votation pourrait donc avoir deux questions :

      1- La monnaie unique a-t-elle été positive pour vous ?

      2- Voulez-vous que la France reste dans l’euro ?

      Cette votation serait purement consultative, mais au moins les 16 peuples européens pourraient dire ce qu’ils pensent de la monnaie unique.

      L’euro a été une expérience.

      En 1992, on nous avait promis monts et merveilles si nous votions oui à l’euro.

      Maintenant, 18 ans après le référendum de 1992, nous pourrions faire le bilan de l’expérience.

      Nous pourrions demander (par votation) aux 16 peuples leur avis sur l’euro.

    6. Après avoir refusé tout plan de sauvetage financier à la Grèce, vous préconisez aujourd’hui un vote sur l’euro, en espérant qu’il sera défavorable, pour justifier le rejet d’une monnaie unique, car vous croyez au franc.

      Vous avez par ailleurs précisé que vous êtes pour une Europe des Etats et préconisé d’arrêter l’expérience supranationale.

      Vous avez le mérite d’être logique, mais ne croyez-vous pas vous tromper d’époque et de bataille ?

    7. Hummm, François ,

      En deux mots, votre avis sur la position de J-C Werrebrouck (que vous ne pouvez pas ne pas avoir lu !) , svp , dont la critique est tout de même argumenté , non ?

      Cordialement

    8. Oui, ses papiers sont très structurés.

      Mais, depuis me semble-t-il toujours, la seule souveraineté qui m’ait importée est celle du peuple, en dépit de toutes les difficultés rencontrées à la conquérir comme à l’exercer.

      La déification de L’Etat et des attributs de sa souveraineté, dont la monnaie, m’ont toujours paru appartenir à un âge qui a pour moi vocation a être révolu. Je respecte, bien entendu, ceux qui défendent ces positions mais je ne partage en aucune manière leurs positions.

      L’Etat est parvenu dans nos sociétés à un stade historique de sa construction qui – tout aussi bien que dans d’autres contextes où, au contraire, il est encore peu ou pas présent – me semble désormais permettre d’envisager la substitution à ses formes et méthodes d’administration et de contrôle de la société d’autres règles de fonctionnement démocratiques.

      Si elles adviennent, elles couvriront dans toute son étendue le champ de la politique (dans son sens premier), en particulier l’activité économique, l’administration de la maison disaient les grecs anciens qui ont forgé le mot.

    9. L’euro a été positif pour les classes sociales supérieures. Donc les classes sociales supérieures veulent à tout prix conserver l’euro.

      En revanche, l’euro a été un désastre pour les classes populaires et pour les classes moyennes. Cette expérience nous a menés là où nous sommes aujourd’hui : en mars 2010, nous sommes face à une alternative (qui est la même dans chacun des 16 Etats membres de la zone euro) :

      1- soit nous sauvons l’Etat social et nous détruisons l’euro ;

      2- soit nous détruisons l’Etat social et nous sauvons l’euro.

      Que vont choisir les dirigeants politiques dans chacun des 16 Etats membres ?

      Le suspens est insoutenable.

    10. @ BA :

      l’Etat comme l’Euro sont des constructions éphèmères . Comme le G 20 . Ou les USA . Ou l’URSS . Ou la Chine .

      Une véritable constitution commune ( a minima européenne) établie par les citoyens des nations démocratiques qui ont suffisamment d’intérêts et d’histoire en commun , est la voie pour sortir, pour un temps ,d’une fausse alternative qui n’offre le choix qu’entre des outils qui ne font pas sens humain , mais ne sont que des dogmes .

      La France s’honorera et rendra service en y inscrivant sans faiblesse : liberté , égalité , fraternité, prééminence du peuple sur les pouvoirs .

      C’est là qu’est son trésor sacré . Pas dans la monnaie ou ses frontières .

      PS 1: Vous n’êtes plus en campagne contre les déplacements en avions ( je partage ce combat avec vous )?

      PS 2 : @ François Leclerc : qui percole qui ? Par ailleurs , j’attends toujours une réponse sur le processus mis en oeuvre dans la collecte de contributions évoquée dans le billet ‘ contre appel du 22 mars . »

    11. En fait BA confond l’euro avec les politiques suivies, l’euro n’est qu’un instrument, qu’il soit au service d’une politique nefaste, ou satisfaisante est une autre chose.

      Pour moi le probleme est dans les traites et ce qui en decoule en terme d’institutions (parlement, commission, etc, etc) et organisation des relations entre elles.

      Francois lui pretend qu’on se trompe d’époque et de bataille sans forcement expliquer en quoi et surtout vers quelle formes d’organisation son coeur balance.

    12. 8 mai 1945 : fin de la Seconde Guerre Mondiale.

      2 décembre 1945 : Charles de Gaulle nationalise la Banque de France et les banques françaises. Le pouvoir politique prend le contrôle du pouvoir monétaire. Le pouvoir politique donne des ordres au pouvoir monétaire.

      Concrètement : le pouvoir politique donnait au pouvoir monétaire une mission, et une seule : une mission de service public, au service de l’intérêt national.

      A partir de 1986, tout change.

      A partir de 1986, le pouvoir politique obéit à une nouvelle mode idéologique. Cette nouvelle mode idéologique est la suivante :

      « Le pouvoir politique ne doit plus donner d’ordres aux banques : les banques doivent être privatisées. De même, le pouvoir politique ne doit plus donner d’ordres au pouvoir monétaire : le pouvoir monétaire doit devenir indépendant du pouvoir politique. »

      A partir de 1986, tous les gouvernements (de gauche, et aussi de droite) ont suivi cette nouvelle mode idéologique.

      A partir de 1986, le pouvoir politique (de gauche, et aussi de droite) a renoncé à donner des ordres au pouvoir monétaire et au pouvoir financier.

      Bilan : la catastrophe que nous sommes en train de vivre.

      Conclusion : retour au programme du Conseil National de la Résistance.

      Concrètement : le pouvoir politique français doit reprendre le contrôle de la monnaie de la France, le franc. Le pouvoir politique français doit re-nationaliser les banques françaises. Le pouvoir politique français doit redonner aux banques françaises une mission de service public, au service de l’intérêt national.

    13. Réponse à Juan Nessy :

      Je suis toujours en campagne contre les déplacements en avion ! Ces déplacements en avion sont une catastrophe pour la planète. René Dumont nous avait déjà prévenus en mai 1974.

      « En juin 1972, le ministre des Finances organise un colloque sur les conclusions fort alarmantes du Club de Rome. En mai 1974, le candidat Giscard d’Estaing ne leur accorde plus la moindre considération, ne parle que de « croissance » ! Et pourtant, les écologistes anglais, américains et français, comme mon collègue François Ramade, sont tous d’accord. Si nous maintenons le taux d’expansion actuelle de la population et de la production industrielle jusqu’au siècle prochain, ce dernier ne se terminera pas sans l’effondrement total de notre civilisation, par épuisement des réserves minérales et pétrolières (même si les chiffres du Club de Rome sont discutables, la tendance à long terme ne l’est pas) ; par la dégradation poussée des sols (érosions, lessivage, latérisation…) ; par la pollution devenue insoutenable de l’air et des eaux, des rivières aux littoraux marins ; enfin, par une altération des climats, due notamment à l’accumulation du gaz carbonique ou à l’attaque par les avions supersoniques de la précieuse couche d’ozone. »

      (René Dumont, « A vous de choisir : l’écologie ou la mort », Pauvert, p. 7)

      Ce livre, « A vous de choisir : l’écologie ou la mort », a été publié en mai 1974 !

    14. Ce débat BA/François passe très au-dessus de mes maigres compétences, cependant je comprends fort bien ce que veut dire François, car je suis persuadé que la démocratie « représentative » n’est plus à la hauteur des enjeux. La preuve par Sarko: qu’un seul bonhomme soit en position de décider d’à peu près tout est une aberration. Il n’a pourtant pas enfreint les lois ni la Constitution. La preuve par la banque centrale aux mains de la ploutocratie. La preuve par le PS, incapable de faire une politique vraiment différente de la droite. La société civile est parfaitement capable de faire émerger des structures de citoyens responsables, compétents, hiérarchisées et légitimes, auxquelles on pourrait confier les décisions au plus haut niveau. Mais cela exige quelques menus changements. En premier lieu celui-ci: cesser de croire que les riches sont plus intelligents, plus compétents ou plus responsables que les pauvres.

    15. Je n’ai pas non plus tout suivi, mais merci à tous d’avoir poussé FL à ça :

      « La déification de L’Etat et des attributs de sa souveraineté, dont la monnaie, m’ont toujours paru appartenir à un âge qui a pour moi vocation a être révolu. Je respecte, bien entendu, ceux qui défendent ces positions mais je ne partage en aucune manière leurs positions.

      L’Etat est parvenu dans nos sociétés à un stade historique de sa construction qui – tout aussi bien que dans d’autres contextes où, au contraire, il est encore peu ou pas présent – me semble désormais permettre d’envisager la substitution à ses formes et méthodes d’administration et de contrôle de la société d’autres règles de fonctionnement démocratiques.

      Si elles adviennent, elles couvriront dans toute son étendue le champ de la politique (dans son sens premier), en particulier l’activité économique, l’administration de la maison disaient les grecs anciens qui ont forgé le mot. »

  20. FMI et DSK

    En imaginant que le FMI soit le sauveur des Etats, si DSK réussi il lui sera difficile de quitter le FMI en pleine réussite et donc de se présenter à la présidentielle de 2012..

    Si le FMI ne réussi pas, DSK sera alors marqué par cette défaite finalement et il ne pourra pas se présenter à la présidentielle…

    Est ce cela qui a poussé Sarko a accepter l’intervention du FMI en Europe….qui sait

    Maintenant si cela devait être, ce serait une bonne chose dans le sens où enfin une structure mondiale s’attaquerait au problème de la crise des dettes des Etats, reste qu’apparemment le FMI semble contrôlé par les USA, en d’autres termes les pays du BRIC n’accepteront pas cet état de fait…

    Il me semble que Sarko doit salement s’en vouloir d’avoir aidé DSK à atteindre le FMI, en voilà une position que notre président aurait bien aimée avoir ce me semble…

    Je rigole, je rigole mais la situation n’est pas sympathique du tout..

  21. Je parcours ce blog en néophyte, et chaque lecture m’avertit un peu plus et aiguise ma conscience. Plus nous serons d’hommes avertis en valant deux, et plus nous serons donc nombreux à nous rendre compte que la richesse nous quitte, ce qui démultiplie les raisons de trouver autre chose pour « le monde d’après ». Parmi elles il nous restera aussi l’amour de la langue et des mots. C’est cet amour qui me porte ici à remercier chaleureusement François Leclerc pour ce billet. Je vous lis avec une attention particulière et vous remercie pour vos éclairantes synthèses. Mais j’avoue ne pas toujours trouver le style fluide, curieux paradoxe d’une pensée si lapidaire. Or ce billet coule bien plus agréablement que les autres à mon sens. L’emploi du participe présent se raréfie, ouf! On respire en s’instruisant, et la méditation y gagne, c’est certain. Merci.

    1. J’écris vite et de manière d’autant plus heurtée que j’essaye de faire court tout en exprimant les nuances, sans y parvenir !

    2. Monsieur Leclerc. Entre nous, ça sortira pas du blog.
      Mieux vaut un bon fond avec d’éventuels soucis de forme que le contraire.
      Ne changez rien.

    3. Malgré tout , « la forme , c’est le fond qui remonte à la surface  » garde pour moi sa pertinence .

    4. « Parmi elles il nous restera aussi l’amour de la langue et des mots. »

      Il est rare de lire ceci.
      Cette phrase a quelque chose de magique, un sésame.
      Nous habitons une langue.

    5. « Au début était le verbe ».
      Il faut vous remercier. Vous apportez un peu de lumière à ce débat matérialiste; comment serait-il d’une autre nature puisqu’il s’agit d’économie.
      Or, purement matérialiste, l’économie est un artefact, qui tout comme le biface nourrit ou tue selon l’intention de la main qui l’actionne.
      Nous ne pouvons plus accepter que notre barque commune soit pilotée par des enfants-tyrans. Et malheureusement malgré plus de 40 siècles d’enseignements philosophiques et spirituels, la forteresse intérieure n’a toujours pas été ébranlée.
      Le véritable défi pour l’Europe et le Monde actuellement est de créer du langage.
      Et c’est ce langage qui donnera au peuple Européen la cohésion et la solidarité qui lui fait tant défaut pour prendre en main sa desinée. Il nous faut des traducteurs, des penseurs, des chercheurs, des artistes. Nous devons créer du sens.

      Quelqu’un plus haut dans les commentaires cherchait quoi produire. Produisons donc la seule richesse qui ne peut nous être otée, la connaissance. Cela présente un attrait particulier, elle ne croit que si elle est partagée et cette croissance est sans limite. L’esprit s’élevant, la tentation matérielle devient moins aliénante.
      Alors oui, il faut que nous exportions la devise nationale, celle qui orne les frontons de nos Mairies, pas celle qui git au fond de nos poches.
      Après tout pourquoi ne pas simplement appliquer, au capitalisme, ces principes de Liberté d’Égalité et de Fraternité, derniers vestiges du siècle de Lumières, afin qu’il produise enfin de la culture et de la protection sociale. Faisons en sorte que l’économie soit un outils au service d’un Homme éclairé.
      Sans cela nous pouvons bien imaginer n’importe quel système politique ou économique, le résultat à terme sera toujours identique.

  22.  » Lors de la chute des banques, les États se sont portés à leur secours.  »

    Secoure moi d’abord si tu as encore de l’oseille, sinon tu iras plus vite à l’eau avant moi, c’est important d’avoir les reins solides pour pouvoir mieux continuer à dicter ses vues aux autres.

    Lorsque les choses se précipiteront, ce sera sans doute la tyrannie de l’homme fort qui s’installera de nouveau au dessus des peuples de plus en plus désœuvrés et en colère, quel en sera alors le prix et la condition supplémentaire d’une meilleure sécurité matérielle pour tous ?

    Sans doute la fourche et le marquage identitaire de plus, histoire de rassurer vainement le plus grand nombre. Et oui voilà ce qui arrive progressivement lorsqu’on préfère avant tout vivre uniquement que pour les seules valeurs matérielles et marchandes, il ne faudra pas alors s’étonner que les mêmes choses recommencent, ce n’est bien sur jamais assez pour mieux produire le bien du monde dans la concurrence !

    L’humanité s’est bien rendu peu à peu prisonnière au fil du temps de beaucoup de choses, les dès sont bien pipés la preuve le monde toujours en rond, un peu comme en enfer à travers tant de nos élites bien hypocrites, enfin le principal c’est de pouvoir toujours fonctionner comme hier.

    Tout se fissure, comme tout s’écroulera subitement, même les systèmes recherchant sans cesse à pousser les êtres vers plus de contrôle et de sécurité ça ne marchera pas, ça ne tiendra pas. Mais non on s’entête et encore et encore à faire croire qu’il n’y a que ça de plus concret sur terre.

    Foutaises oui !

  23. Les détails de l’accord européen sont maintenant connus :

    1/ La participation des Etats au système des « prêts bilatéraux coordonnés » se fera au prorata de leur participation au capital de la BCE ; ce qui fait de l’Allemagne et de la France les deux principaux contributeurs.

    2/ Les taux consentis seront supérieurs au taux moyen que paient les pays européens sur les marchés, prenant en compte la réalité du risque que représente le pays qui en bénéficie, et non pas la surévaluation constatée sur les marchés.

    A remarquer que l’activation de chaque plan de sauvetage impliquera une augmentation de l’endettement des autres Etats, imposant des limites prévisibles à son application. Et que chaque activation reste soumise à un accord unanime des pays concernés, comme déjà souligné.

    On peut prédire que ce mécanisme de compromis et de circonstance ne tiendra pas le choc, si la crise du déficit public et la spéculation des marchés se poursuivent comme prévisible.

    Dans l’immédiat, le cours de l’euro par rapport au dollar joue au yo-yo et n’est pas significatif. Rentrant dans le rang, Jean-Claude Trichet a bien essayé de tempérer son coût de sang hier, contre l’intervention du FMI et en défense de l’euro avec comme contrepartie la rigueur. Jean-Claude Junker a joué les optimistes en déclarant « J’aurais été surpris si le cours de l’euro n’avait pas pris cette direction-là », ajoutant toutefois  : « il faudra voir au cours des jours à venir quelle sera la réaction d’ensemble ».

    1. Il y a un point que je ne comprends pas.

      Ces plans de sauvetage : ils devraient permettre aux pays de se mettre à l’abri de la spéculation, non?
      Donc, on nationalise simplement la dette des autres, ou je n’ai pas compris une subtilité ?

      (ça va faire plaisir aux anti-Européens 😉 )

    2. Ce que j’ai essayé de faire voir via les commentaires des blogs, est que cet accord n’est qu’un bricolage, absence de montants, absence d’horizon temporel , suite de conditionnalités, etc. Prenons par analogie une entreprise ( excusez moi les Néerlandais évoquent fréquemment la n.v Nederland ), en difficultés financières, pensez vous réellement qu’un plan ainsi torché passe l’obstacle du Tribunal de Commerce ? Le seul document que cela m’evoque est le premier plan TARP rejeté par le Congrès,
      rédigé dans l’urgence de la menace de proclamation de la ‘loi martiale’ il est vrai, lol, les 4 pages de
      Paulson,que W a coloriées ensuite…

    3. Ben moi je trouve que , tant qu’on joue au jeu de poker avec des banques  » too big to fail  » , c’est être avisé que de ne pas se livrer aux fauves tout seul en dévoilant toute la réalité de son jeu . Et d’en garder par devers soi .

      J’attends par contre comme un premier pas dans un sens efficace , le désossement des trop gros . Si Obama y pense , il serait bien de le conforter .

    4. Cela donne le tournis tous ces chiffres et plans de (re)financement montés pour aider les pays déficients.
      Si j’ai bien compris, la France et l’Allemagne ayant la part la plus importante du capital de la BCE, ce sont ces deux pays qui seront mis le plus à contribution.
      Ce qui signifie que si demain le Portugal plonge, nous paieront encore…
      Et encore plus si l’Espagne ou l’Italie suivent le même chemin.

      Donc nos déficits vont exploser encore plus.
      A combien vont-ils se monter en intégrant ces plans de sauvetages ? Nous étions à environ 90% du PIB avant ce plan. Si nous devons soutenir 2/3 pays, à quel niveau va se monter le déficit ?
      Sûrement à plus de 100%. Je me trompe ?

      Nos pauvres retraites vont passer à la trappe…et financeront indirectement ces plans.
      Les anciens doivent se retourner dans leurs tombes.

  24. « La France » seule avait en 2008 « offert » une garantie de 360 milliards d’Euros aux banques…
    Ça tient toujours ?

  25. Pour informer vos lecteurs, le point de vue du groupe d’économistes allemands:
    A euro exit is the only way out for GreeceWilhelm Hankel, Wilhelm Nölling, Karl Albrecht Schachtschneider and Joachim Starbatty

    La Grèce affronte la menace d’une faillite d’Etat.Il n’y a plus aucune illlusion que l’appartenance
    à l’eurozone donne une protection face à ces réalités difficiles.Depuis son entrée dans l’eurozne en 2001, la grèce a sacrifié sa compétitivité et amassé d’énormes déficits de balance commerciale.
    Théoriquement, pour rattrapeer le terrain perdu depuis dix ans, les Grecs devraient dévaluer de
    40%, Ceci est impossible dans une union monétaire.Il n’a pas de manque de propositions pour aider les Grecs, incluant l’assistance d’autres gouvernements de l’eurozone-une iniative qui constituerait une infraction au traité définissant l’union monétaireIl n’y a malheureureusement qu’une facon d’échapper à ce cerce vicieux.Les grecs devront quitter l;’euro,
    recréer la drachme et ré-entrer l’encore existant mécanisme du SME, le dénommé ERM-II, qu’ils vaine tquitté en 2001

    There is no shortage of proposals to help the Greeks, including assistance from other eurozone governments – a move that would contravene the “no bail-out” rule enshrined in the treaty setting up monetary union. There is, sadly, only one way to escape this vicious circle. The Greeks will have to leave the euro, recreate the drachma and re-enter the still-existing exchange rate mechanism of the European Monetary System, the so-called ERM-II, which they departed in 2001.

    We do not make this statement lightly. As the four professors who took the German government to the German constitutional court in 1998 over Germany’s entry into the euro, we have a track record of straight-thinking and plain-speaking. In a landmark judgment in 1993, the constitutional court ruled that, once it came into force, monetary union had continuously to satisfy the full conditions of the “stabilisation treaty” concluded when the single currency was agreed. If it did not, the court ruled, Germany would be obliged to leave. Ceci en tete, nous aimerions déclarer clairement que si les gouvernements de l’euro-zone devaient preter assistance à la Grèce d’une facon qui contrevienne aux dispositions du traité, nous n’aurions pas la moindre hésitation à déposer une plainte devant la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe pour faire en sorte que l’Allemagne quitte l’eurozone. Déjà en 1998, nous avons assigné le gouvernement car nous pensions

    With this in mind, we would like to state clearly that, should eurozone governments provide assistance to Greece in a manner that contravenes the no bail-out rule, we would have no hesitation in lodging a new lawsuit at the constitutional court to enjoin Germany to depart from monetary union. In 1998, we took the government to court because we believed that some entrant countries had not sufficiently fulfilled the entry conditions and had, at least in part, manipulated statistics to secure membership.

    In view of those conditions, and bearing in mind the 1993 judgment, in 1998 we called upon the court to prevent Germany from participating in monetary union. Then, our suit was rejected. Today, with the plight of the errant euro states and the statistical irregularities recognised by nearly everyone, we believe the outcome would be different.

    It is reasonably clear that Greece has run out of options. The country has adopted an austerity programme of near-unprecedented severity, cutting government spending, raising taxes and depressing salaries. This programme completely ignores Keynes’ dictum that states must face crises with counter-measures to support demand. The Greek action is painfully reminiscent of Germany’s ill-fated moves to slash spending in the 1930s slump, which taught the world that cutting budgets to appease creditors in a downturn generates mass unemployment and radicalises society.

    The European Union, too, has been discussing assistance, perhaps combined with a loan from the International Monetary Fund. The German government has put forward a suggestion that appears unworkable: a European Monetary Fund. Even if this were set up, it would come far too late to help the Greeks. It is in any case self-defeating. If the EMF ever saw the light of day, euro members in similar predicaments to Greece would slacken efforts to balance their books, because they would know the fund was there to help. Such an initiative would make monetary union a mechanism for throwing good money after bad.

    So the Greeks have no way out but through the exit door. Restoring the drachma at a lower exchange rate would help exports and lift revenues from tourism. It would also send a message to other countries that they have to take serious steps to avoid landing in a similar predicament. Loss of confidence in Greek economics imperils all of Europe. Removing Greece from the euro provides a way of preventing a drama from becoming a tragedy – and of ensuring the survival of monetary union.

  26. quand les états stopperont-ils les mégabanques qui organisent 80 % des echanges boursiers ,les agences de notation ,les agences de consulting ???

    pourquoi cet ordre religieux du veau d’or n’est pas dissous comme le furent tout les autres lorsqu’ils prirent trop d’importance ?

    vivons nous une guerre économique ? la démographie tend à le prouver le comprotement des jeunes « primipares » ressemble de plus en plus à celui des anciens de la guerre 14-18 !

    1.  » Vivons nous dans une guerre économique  » Muscade

      Je n’ai jamais cru que le tout commerce sur terre à 100% puissent toujours suffir à maintenant la paix entre les peuples comme dans les cœurs et les esprits, bien au contraire en fait c’est comme dans un couple, c’est ce que d’ailleurs Mr Jorion avait bien vu l’autre jour, à vrai dire plus les choses s’aggravent à cause de l’argent ( le matériel ) et plus les choses se corsent et se déchirent surtout dans un tel monde.

      Et oui ça aussi c’est bien du concret, du visible, du tangible, à force de vouloir continuellement rejeter et exclure le spirituel dans la plupart des êtres comme en chacun de nous et cela d’ailleurs à tous les niveaux religieux ou pas de la société. Bien évidemment on essaie encore d’y croire, même si d’ailleurs tout ce fissure à une vitesse vertigineuse merci encore à nos élites.

      Comme on en finit par reprocher un peu aux autres leur franc parler, leur vécu, leur différence surtout pour les premiers touchés, sans doute des gens encore trop pauvres et sensibles pour pouvoir mieux raisonner froidement et avec intelligence comme les grands de ce monde, combien de fois n’ai-je pas déjà constaté cela un peu partout mais peut-être que cela vous parle un peu.

      Oh mais monsieur gardez votre calme si si je vous assure tout va bien il n’y a vraiment aucune raison d’avoir mal de se mettre en colère, même si d’ailleurs on préfère toujours pousser les êtres à aller vite, ce monde matérialiste ne s’attend vraiment à recevoir une autre plus douloureuse demain avec obligation de sourire tous comme des Mickey.

      Puis-je encore vous informer de la crise avec en prime mon bon sourire de circonstance à l’antenne, et dire que nos élites et nos médias en sont toujours aussi bien payés au mérite.

  27. Les USA jouissent toujours seuls d’un « droit de veto » au FMI.
    Quel est le champ d’application de cette prérogative?

    1. Les Etats-Unis disposent actuellement de 16,77% des quote-parts et d’un pourcentage identique de droits de vote au sein du conseil d’administration du FMI.

      Formellement, ils ne détiennent de minorité de blocage que pour toute décision relative à la modification des quote-parts des Etats membres (majorité de 85% requise).

      Dans les faits, le FMI est contrôlée par les pays occidentaux (Etats-Unis et Union européenne), sous influence américaine dominante.

      De nombreuses décisions demandent une majorité de 70% des voix.

    2. Merci François.
      Il ne s’agit donc pas d’un droit de veto.
      Je me pose toujours la question de la vassalité économique de tous les états vis à vis du FMI si celui-ci est encore en partie sous la férule US.
      Apparemment ce « veto » n’est qu’une minorité de blocage et ne s’appliquerait qu’à la modif des quote parts des membres, par exemple si l’Allemagne prétendait réduire la sienne.
      Au prorata total des partcipations (si encore une fois l’Europe était unie) elle disposerait aussi du « blocage »…mais l’Europe est en charpie.
      En résulte-t-il que les Us restent seuls capables de bloquer une aide du FMI?

  28. Paul Jorion
    26 mars 2010 à 11:39
    Le Monde – Économie, lundi 8 – mardi 9 mars

    «  »Lors de la chute des banques, les États se sont portés à leur secours. Le tour des États est maintenant venu. Le FMI restera seul pour tenter de sauver ceux-ci. Il a annoncé le 26 février, par la bouche de son président, Dominique Strauss-Kahn, qu’il était prêt à assumer ce rôle. On compte sur lui : le FMI est bien le dernier rempart. » »

    Je crains que ce soit le premier rempart.
    Ce « rempart », s’il doit commencer à fonctionner, va ouvrir une période qui ne peut que profiter qu’à ceux qui cherchent à tout prix (c’est le cas de le dire) que le système actuel perdure d’une manière ou d’une autre. Ce « rempart » serait celui du « réaménagement », soit de l’agrandissement de la prison des dettes bancaires, prison surpeuplée de détenus à élargir à tout un groupe de pays, soit l’Europe…

  29. @astrorock,
    Je ne comprends pas votre réaction, voire votre procès d’intention. Je ne propose pas de censurer quoi que ce soit. Je dis au contraire que je respecte la liberté d’opinion et d’expression. Vous me prêtez des propos qui n’existent pas…. Où lisez-vous la volonté d’exclure ? Qui parle de morale et d’exclusion? Je propose seulement d’ouvrir les yeux.

    1. 26 mars 2010 à 19:30
      un animal moins égal que les autres dit :
      26 mars 2010 à 09:45

      « substance vitale », « éléments ploutocrates », »symbole solaire, « mondialisme » (et non pas mondialisation). En général ce genre de vocabulaire est celui utilisé par une pensée d’extrème-droite païenne. Et ce n’est pas la référence à Thomas Sankara qui invalide mon sentiment car il est immédiatement connoté à la notion de « prophétisme ».

      -Ben la substance vitale des nations, c’est tout simplement ce qu’elle savent et peuvent produise en biens et service, c’est également leurs matières premières et cela devrait être d’urgence leur monnaie (le système est prêt) reflétant exactement leurs réalités économiques, on en est loin. Le mot ploutocrate ou ploutocratie me semble parmis les plus représentatifs de ce qui constitue le « pouvoir » réel et actuel dans le monde dit « moderne ».
      Le symbole solaire est celui qui me paraît le plus universel. Si nous savons bien que le Soleil est, en principe, une étoile banale parmis des X milliards et milliards d’autres dans l’univers, le Soleil n’en demeure pas moins pour les humains, la source principale d’énergie (en particulier énergie électro-magnétique), de même sa masse représente quelques 99% de la masse totale de tout son systéme connu, c’est à dire tout le système solaire constitué des planètes, dont la Terre, avec lesquelles il est en relation et dont il détermine majoritairement les orbites autour de lui; l’ensemble des planètes constituant le système solaire, dont Jupiter étant la plus grosse, ne représentent que 1% environ de la masse totale connue du système solaire. Mais le symbole solaire est donc un symbole-réalité, il suffit de « lire » notre environnement spacial. Il faut réhabiliter l’espace-temps anéanti donc par des ploutocrates, lesquel sont d’ailleurs plus « malins » que les idéologues quIls se mettent dqns la poche…
      Oui, j’emploie le terme ‘mondialisme’ pour souligner qu’il s’agit, en dehors de l’interdépendance – naturelle – qui existe depuis toujours, du produit d’une idée (comme tous les « ismes ») avec toute la « dose » de subjectivité qui existe dans tous les « ismes », donc de gros risque de déni de la réalité avec les conséquences toujours nefastes qui en découlent.
      Quant au prophétisme, à mon sens, tout (ou toute la proportion) ce qui se réalise pour l’essentiel – après – que quelqu’un a fait une description orale ou écrite d’une situation peut relever légitimement du prophétisme, mot qui peut aussi être employé comme une allégorie, au choix.
      Foin l’extrême droite païenne ou non et foin la gauche non moins extrême et presque toujours païenne, foin l’actionnariat et le prolétariat, je l’ai déjà dit, je fais mienne cette phrase de Saint Paul (sauf erreur dans sa lettre aux Théssaloniciens) « Examinez toute chose et retenez ce qui est bon ».
      Si je devais décrire mon parcours, je dirais simplement en bon « francais » que c’est un « patchwork ». Tout homme contient une parcelle de vérité, même celui avec lequel je n’est pas d’atome crochu. Le danger est quand un homme croît, sans preuve ou expérimentation, que sa vérité à lui en est une grande et, généralement, en entraîne d’autres avec lui dans sa chute très probable.

  30. Je viens de lire le document « officiel » de l’accord signé par les Etats européens (merci pour le lien, Charles).

    Cet accord est encore pire que ce que je pensais.

    En réalité, cet accord n’impose strictement RIEN.

    En réalité, cet accord n’impose aucun prêt de qui que ce soit.

    En réalité, cet accord n’impose à personne de prêter quoi que ce soit.

    En réalité, cet accord ne vise qu’à temporiser, qu’à gagner du temps.

    C’est une tentative mensongère de faire croire aux marchés internationaux qu’en cas de problème, les Etats européens voleront au secours de la Grèce en lui prêtant des milliards d’euros.

    C’est une tentative désespérée pour cacher l’horrible vérité aux marchés internationaux : les Etats européens sont surendettés. Les Etats européens n’ont pas les moyens de sauver la Grèce. Ils ne PEUVENT pas sauver la Grèce.

    (Je ne parle même pas de plusieurs Etats européens tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Autriche, etc, qui, eux, ne VEULENT pas sauver la Grèce : plusieurs pays européens ne VEULENT pas sauver ceux qu’ils surnomment avec mépris « les cueilleurs d’olives »)

    Lisez cet accord pipeau :

    – observez notamment l’utilisation du conditionnel « seraient décidés »

    – observez notamment cette expression hilarante « Nous nous attendons à ce que les États membres de la zone euro participent … »

    « Ce mécanisme, complétant un financement du Fonds monétaire international, doit être considéré comme un dernier recours, ce qui signifie en particulier que le financement de marché est insuffisant. Les déboursements des prêts bilatéraux seraient décidés par les États membres de la zone euro à l’unanimité et soumis à de fortes conditionnalités, sur la base d’une évaluation menée par la Commission européenne et la BCE. Nous nous attendons à ce que les États membres de la zone euro participent au prorata de leur part au capital de la BCE. L’objectif de ce mécanisme ne sera pas de fournir un financement au taux moyen des emprunts des pays de la zone euro, mais comportera des incitations pour retourner vers des financements de marché le plus vite possible par une tarification adéquate du risque. Les taux d’intérêt seront non concessionnels, c’est-à-dire qu’ils ne contiendront aucun élément de subvention. »

    Conclusion : le bluff continue. Le mensonge continue.

    Bientôt, l’heure de vérité arrivera et posera la seule question qui vaille : « Qui va payer pour sauver la Grèce ? Et avec quel argent ? »

    1. Le bluff continue, le mensonge continue ? Oui, selon toute vraisemblance, mais vous oubliez dans votre raisonnement que les marchés ne sont pas en quête de vérité-réalité, mais de vérité spéculative. S’il faut mentir pour qu’ils n’exigent pas des intérêts stratosphériques, eh bien mentons ! Dire la vérité, à savoir que les états européens sont surendettés, signifierait tout bêtement: « Ne nous prêtez rien, nous sommes surendettés, vous courriez à votre perte ! » C’est un peu comme pour un entretien d’embauche: vous devez faire miroiter au recruteur que vous êtes un sacrément bon candidat, pas un vieux croûton au bout du rouleau…

    2. @ Crapaud Rouge

       » C’est un peu comme pour un entretien d’embauche: vous devez faire miroiter au recruteur que vous êtes un sacrément bon candidat, pas un vieux croûton au bout du rouleau… »

      Savoir se vendre, savoir vendre son Âme le premier c’est très rémunérateur de nos jours surtout
      dans un tel monde de marchands, de lèches-culs, de politiciens et d’hypocrites, on adore surtout recruter les gens qui fonctionnent pareillement comme vous oui c’est pas toujours bon à sentir partout, oui j’ai rarement vu une marque différente dans ce monde ils ont beau faire de la pub.

      Bien sur quand on est jeune, on sort de l’école, on ne peut pas vraiment comprendre le point
      de vue des anciens ou de gens comme vous Mr crapaud rouge, mais moi maintenant je comprend mieux l’écœurement de plus en plus grandissant des gens, on croit même que cela arrive toujours aux autres mais jamais à soi tôt ou tard.

      Enfin tant qu’il me sera toujours possible au pouvoir de traiter et de payer toujours aussi mal les êtres comme les marchandises, pourquoi devrais-je alors en finir par commencer à recruter autrement le premier surtout dans ma vigne ?

      Je ne veux surtout pas donner à l’autre autant qu’à moi, oh non surtout pas cela cela va même carrément à l’encontre de tout ce que l’on ma toujours dit depuis des lustres, les derniers seront les premiers et les premiers deviendront bientôt les derniers.

  31. @ François Leclerc

    Vous dites:
    « Remédier aux déséquilibres dans les échanges que nous constatons implique une réflexion non seulement sur l’évolution du système monétaire international (qui en est l’instrument), mais sur la nature des productions qui s’échangent et sur les conditions dans lesquelles elles sont réalisées. Sur une autre globalisation, en d’autres termes.

    Ne faut-il pas remettre le monde à l’endroit ? Partir des besoins de l’espèce humaine et non pas soumettre celle-ci -et son environnement – aux exigences exprimées par des lois prétendument déterminantes par rapport à celles de la nature ? »

    Vous parlez là de ce qui me tient le plus à coeur, il s’agit là d’un système totalement différent de création et de distribution des richesses.
    Pourquoi toujours examiner la satisfactions des besoins de l’espèce humaine sous le prisme de l’échange, l’autonomie et voir même l’autarcie pourraient être considérées comme des moyens tout aussi valable.
    Pourquoi toujours ce péssimisme qu’il soit de gauche ou de droite qui ne voit que la solution dans la relance de l’emploi et du marché?
    Que je sache, il faut des ressources planétaires pour cette relance.
    L’épuisement des ressources est souvent évoquée sur ce blog et souvent par les mêmes contributeurs, mon intuition me dit que si vous écriviez un billet sur le sujet, il y aurait un tas de propositions.
    Mon petit doigt me dit que c’est l’avenir de ce blog.

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