L'actualité de la crise: le FMI a pris date, par François Leclerc

Billet invité.

LE FMI A PRIS DATE

De rebondissements en rebondissements, tous les enseignements des tests islandais et grecs sont loin d’avoir été encore tirés.

Dans le cas de la Grèce, il était déjà apparu que la démonstration qui était recherchée par les pays leaders de la zone euro avait abouti à une profonde crise de l’euro qui n’était pas dans les tablettes. On s’aperçoit que, dans celui de l’Islande, le test qui y est mené pourrait également avoir des effets imprévus et se révélant préoccupants pour le Royaume-Uni.

Dans un éditorial daté du 26 février, intitulé « Plus de corde raide », le Financial Times revient sur cette dernière crise, après avoir fait depuis plusieurs semaines campagne auprès des gouvernements britannique et hollandais en faveur d’une solution négociée et d’apaisement avec les Islandais.

Le journal en vient à s’inquiéter, devant l’échec des négociations qu’il analyse comme étant le reflet d’une intransigeance malvenue des premiers, des conséquences inattendues que celle-ci pourrait avoir pour eux. S’inquiétant que, dans leur insistance à présenter faussement l’attitude islandaise comme un futur défaut de payement (assimilant le désaccord sur les modalités de remboursement d’une simple dette à un remboursement de dette souveraine sur le marché), ils contribuent finalement à créer des tensions sur les marchés obligataires, qui pourraient se retourner contre eux et surenchérir leur propre dette.

On a donc l’impression de voir rejouer le même film  !

Un second aspect commun aux deux tests en cours et à l’attitude de certains gouvernements en ces deux occasions doit être relevé : dans les relations entre Etats, ils calquent totalement leur attitude sur celle qu’aurait une banque privée avec l’un de ses clients.

On note en effet que le désaccord opposant Britanniques et Hollandais aux Islandais ne porte pas sur le principe du remboursement dans sa totalité de l’avance effectué par les premiers au second, qui est acquis. Mais sur les intérêts à la charge des Islandais, à qui il est proposé de supporter un intérêt majoré de +2,75% par rapport au LIBOR (le taux interbancaire hors zone euro). Tout comme une banque le ferait, sans aucune considération sur la solvabilité de son client.

Par ailleurs, on apprend que les autorités de Bruxelles vont demander au gouvernement grec des mesures d’austérité supplémentaires par rapport au plan qui a été déjà accepté, au prétexte qu’il est nécessaire de faire un effort en plus. Ce dernier devant désormais prendre en compte les coûts supplémentaires du marché en raison de la hausse des rendements des obligations d’Etat grecques occasionnée par la spéculation financière.

Dans les deux cas, ce sont donc les règles du marché qui font référence et prévalent, comme si elles régissaient désormais les rapports entre Etats, eux-mêmes y étant soumis pour se financer.

C’est à la lumière de cette troublante constatation – et de ses lourdes conséquences – qu’il faut comprendre les différentes initiatives dernièrement prises par le FMI. Soit en proposant, via son économiste en chef, qu’un autre seuil d’inflation soit adopté comme règle de conduite des banques centrales; soit en ouvrant la perspective, via son directeur général, de la mise à la disposition des Etats de nouveaux financements affranchis des contraintes du marché.

La perspective à plus long terme d’une refonte complète du système monétaire international est par ailleurs dessinée, au profit de la création d’une nouvelle monnaie de réserve, qui resterait à créer sous les auspices de la mégabanque centrale que pourrait devenir à l’occasion le FMI. Car, comme on le constate particulièrement à nouveau ces derniers temps, les marchés de la dette obligataire et des devises sont étroitement liés et réagissent entre eux. Et que l’on ne peut pas concevoir de toucher à l’un sans procéder de même pour l’autre.

Ces bouleversements sont certes loin d’être acquis, on peut même s’attendre à ce qu’ils suscitent d’importants tirs de barrage. Si c’est le cas, il faudra alors que la crise de la dette publique s’approfondisse encore, comme cela en prend le chemin, pour que les gouvernements occidentaux en viennent à résipiscence.

Car, après avoir eux-même creusé le fossé qui s’ouvre maintenant sous leurs pas, ils vont devoir le combler d’une manière ou d’une autre. Les expédients dont ils s’apprêtent à user risquant fort d’être difficiles à mettre en place et ne pas suffire, il leur faudra en envisager un autre, beaucoup plus gros. Dans cette attente, le FMI a pris date, vis à vis des Européens aujourd’hui et des Américains demain.

145 réponses sur “L'actualité de la crise: le FMI a pris date, par François Leclerc”

  1. Bonsoir,
    Peut-être que quelqu’un l’a déjà signalé , mais Frédéric Lordon, que certains ici connaissent a écrit un papier dans le dernier Monde Diplo en forme de réquisitoire contre les marchés boursiers particulièrement pertinent et fort bien écrit (ce qui ne gâte rien) Le titre, un rien provocateur est le suivant:  » Et si on supprimait la bourse? ». Le papier s’attache à démontrer la dérive et la dénaturation qui caractérise la bourse aujourd’hui en s’interrogeant sur son efficacité pour l’économie réelle, et sa nocivité. La démonstration que Frédéric Lordon construit par petites touches et par étapes est impressionnante, particulièrement didactique et donc accessible aux non-initiés.

    Merci
    VM

  2. @ François Leclerc

    « L’actualité de la crise »

    Mais pourquoi diable avoir abandonné l’appellation si appropriée de « la Grande crise » ? Que je me propose d’ailleurs de reprendre systématiquement dans mes propres prochains billets.

    1. Bravo, la Grande Crise est faite pour être reprise !

      Elle n’a cependant jamais été le titre de la chronique, qui a été nommée dès le départ l’actualité de la crise par Paul Jorion.

      N’invoquez pas le diable, il est occupé avec les détails de la régulation financière !

    2. Etant donné que les êtres humains sont dotés de conscience,
      et que cette conscience sans cesse en mouvement et en marche les mène
      en des lieux, états et niveaux les pus inattendus, et ceci en tous les domaines
      imaginables ou déjà prétendument connus, il n’est pas à désespérer que même
      les plus réfractaires aux éclaircissements s’agissant des diverses crises, passées,
      présentes et à venir, en viennent un beau matin à remettre en question leurs certitudes
      réflexes et commencent enfin à y réfléchir posément, soigneusement, en leur âme et conscience.
      amen

    1. « Une crise c’est une exacerbation, ou un affaiblissement ou une métamorphose en une autre affection, ou la fin ». Selon Hippocrate…
      Nb-) Pas de service de réanimation sous Hippocrate…
      Les grecs,toujours les grecs…

    2. Piotr…

      Tu penses aux Grecs tant que ça…???
      Notes, l’un dans l’autre… 😉

      Je respecte, néanmoins. Chacun son truc.
      (je t’avais prévenu : j’ai envie de déconner autant que toi vu tout le boxon actuel…)

      On va s’éclater, c’est le principal. En tant qu’humain plein et entier.
      Le reste après… Du moment qu’on aura pu faire avancer les choses dans le bon sens pour les générations futures, on peut bien mourir tranquille.

  3. Il y a aussi la solution de faire défaut sur la dette.
    Ce ne serait pas la plus mauvaise solution qui soit…
    (Et peut-être même la meilleure pour l’endetté)…

    Les sociétés commerciales le font tous les jours…

    1. se mettre en situation de sur-endettement ?
      puis ré-étaler la dette ? la débouter ?

      mais… les créanciers, être créancier est-il nécessairement amoral au point de perdre son épargne ?
      (sujet brûlant sur ce blog…)

    2. @Karluss,

      A propos de sujet brûlant, j’ai quand même l’impression que nous nous dégageons un peu facilement de nos responsabilités sur ce blog. Après tout, nous avons bien profité de cet endettement facile pendant trente ans et nous avons laissé sans problème le renard de la finance s’introduire dans le poulailler et s’engraisser jusqu’à devenir « Too big, too fail » tant que cela nous arrangeait. Qu’il nous faille maintenant rembourser les traites tant privées que publiques (surtout en France) que nous avons tirées sur l’avenir un peu légèrement, ne me paraît pas immoral, à condition de ne pas refaire les mêmes erreurs à l’avenir…
      Il me semble quand même que les Trente Glorieuses n’étaient pas spécialement glorieuses pour les revenus ouvriers, il a fallu attendre Mai 68 pour voir le SMIG progresser de manière significative et c’est surtout l’utilisation intensive du crédit, en particulier immobilier, qui nous a entrainé dans les bulles spéculatives que nous regrettons aujourd’hui. Je rappelle que le chômage massif s’est envolé dès les années 90 et que les délocalisations ont commencé dès les années 80.
      Pas de leçon de morale dans mon commentaire, mais juste souligner que le mal est profond et ancien et que les solutions faussement radicales, du style arrêtons de payer en changeant pas notre façon de vivre ne règlent pas le fond du problème…

  4. Si on avait encore des doutes sur les agences de notation, notamment Moody’s, qui appartient en partie à Goldman Sachs :
    http://www.news-banques.com/icesave-lechec-des-negociations-menace-la-sortie-de-crise-de-lislande/012118962/
    « L’émergence possible d’une instabilité politique à la suite du référendum risque de détourner le gouvernement d’importants enjeux pour le pays »
    Bientôt, les agences noteront aussi les orientations démocratiques des pays …
    ‘AhAhAh’ : pays endettés jusqu’au cou et remboursant rubis sur ongle les créditeurs étrangers en étranglant leurs peuples (note maximum de Moody’s pour un pays)

    1. Lire l’article de François et dans la foulée l’article que vous avez donné en référence, la mise en parallèle est saisissante, on voit 2 mondes différents, un summum de clarté et d’intelligence humaine d’un coté qui ouvre tous les possibles, un summum de fermeture et de « Conformisme » de l’autre.

      Suivant l’humeur du matin , cela peut être très réjouissant ou très inquiétant, car à ce jour, on ne sait pas dire qui de la BETISE (esclave de la VEULERIE de quelque uns) ou de la LUMIERE l’emportera.

      Ce matin, pour moi, c’est la Lumière.

      Merci à tous.

      Cordialement

    2. Pour ce qui est des agences de notation, les Allemands n’en sont plus au stade des discussions

      Sur le site du Parlement allemand :

      “Die Bundesregierung will nun Konsequenzen aus der Krise ziehen. Ratingagenturen sollen künftig schärfer überwacht und bei Fehlverhalten mit Bußgeldern belegt werden. So sieht es ein Gesetzentwurf (17/716) vor, der am Donnerstag, 25. Februar 2010, gegen 12 Uhr eine Stunde lang beraten werden soll.“
      http://www.bundestag.de/dokumente/textarchiv/2010/28707930_kw08_sp_ratingagenturen/index.html

      Traduction : « Le gouvernement fédéral veut désormais tirer les conséquences de la crise. Les agences de notation devront être mieux surveillées et des amendes devront leur être imposées dans les cas de comportement déviant. C’est ce que prévoit le projet de loi 17/716 qui doit être discuté (au parlement) pendant une heure, le jeudi 25 février 2010 vers 12h. »

      La traduction du blog en allemand me paraît un plaisir purement narcissique. La presse allemande n’a pas connu de mise au pas. Elle est réellement pluraliste et connaît près de 300 quotidiens régionaux qui ne dépendent pas les uns des autres. D’autre part, la classe politique est suffisamment réaliste pour prendre en main les problèmes – sans remettre en cause le capitalisme, mais seulement ses excès – seul le parti « Die Linke » propose d’aller plus loin. Bref, pendant que les Français discutent sur des blogs (ce qui s’explique par l’irresponsabilité de la majorité parlementaire et d’une partie de l’opposition), les Allemands agissent et continuent à débattre. Pas suffisamment, c’est sûr.

      Et n’oublions pas : la banque allemande HRE ‘Hypo Real Estate’, en faillite, a été nationalisée en quelques jours, sans état d’âme. Et en France, qu’a-t-on fait ?

    3. @alain V
      Merci pour votre article qui corrige l’etat d’esprit de certains post.
      Juste une correction : cela fait longtemps que l’allemagne hausse la voix sur le fonctionnement des marchés, et ce n’est pas la première fois qu’elle critique les agences de notation.
      Cela s’explique : l’allemagne est la seule nation importante à ne pas avoir cédé aux sirènes de la financiarisation, ce qui explique la tension récurrente avec les ancglo-saxons . Et cette tension est à l’oringine des critiques récurrentes qu’elle reçoit pour ne pas suivre les sirènes de l’endettement généralisée. Que la France se rallie – aux moins dans les mots – à cette démarche ne peut faire qu’un contre poids salutaire
      Mais il faut s’attendre à des attaques récurrentes de la part des « économistes » officiels qui ne peuvent que lire le réel au travers des yeux anglo-saxons
      J’en profite pour alerter les blogueurs sur l’illusion du FMI : la voix du FMI c’est une voix totalement hostile à l’europe qui n’a d’autre logique que d’organiser le relais de la financiarisation voulue par des Etats Unis désormais incapable d’imposer leurs règles à tout le monde .
      cordialement

  5. Le jeu de dupes dans lequel la finance internationale, les grandes multinationales, les marchés et la bourse nous plonge va-t-il durer longtemps? Leur entente pour couler les deniers publics et pour plumer le contribuable va durer encore combien de temps?
    combien de fois encore allons nous régler, puisqu’ils recommencent ou continuent à spéculer, le remboursement de l’argent avec lequel ils spéculent, et qui tombe en permanence dans un gouffre sans fond, ou dans la poche de ceux qui se sont enrichis sans rien dire ?
    Ma théorie est que ce sont les gens solvables, les contribuables, les salariés qui payent toujours la note car la faillite, pour le capitaliste, est un moyen commode de liquider un secteur pour se refaire ailleurs et cache en fait des règlements de comptes entre concurrents (leur petite guerre de joueurs cyniques) et leur volonté de dérégler le code du travail en étant insolvables pour ne pas mettre sur pied de plan de licenciement. Tout le monde sait cela et je suis surprise que cette vérité ne surgisse jamais clairement dans les explications, même si je simplifie. Il n’y arien à comprendre en fait que ce principe de survie du capitalisme selon lequel il lui faut toujours plus de fric frais. C’est pourquoi on nous propose l’actionnariat à tire-larigo. le piège à gogo, comme au loto. Beaucoup misent: un seul remporte le magot! Voila ce que je sais de cette économie…et qu’elle demande la confiance parce que sans confiance, pas de possibilité de rouler.
    Cette grande crise, quand la confiance disparaît, est le seul moyen de libéraliser totalement le système et de retrouver ses mises. On s’en prend alors à tout ce qui coûte de l’argent: les services publics et les fonctionnaires en priorité, en ne remplaçant pas ceux qui partent à la retraite par exemple, en faisant partir les gens avec des retraites diminuées, etc.
    Ainsi, cette crise, bien loin d’être redoutée par les capitalistes leur est utile. C’est le grand ménage qui commence, et plus elle durera, plus elle leur rapportera; on mange les petits et on liquide les acquis des salariés sous prétexte que « c’est la crise »…
    C’est pourquoi cette crise, à mon sens, ne comporte aucune solution économique. La situ sinon un changement total de mode de production. C’est donc un problème politique mondial qui se pose car rien ne pourra émerger d’un seul pays.
    M.Hugo Chavez a donc raison d’envisager la construction de la 5ème internationale, mais au train où les quatre autres se sont construites, avec leurs maladies, leurs cancers, on peut désespérer du monde. Cela dit, le principe en est correct puisque ni la 1ère, ni la sde, ni la 3ème avec Staline, ni la 4ème avec ses dérives sectaires n’ont réussi à imposer un autre système que le système capitaliste à cause d’une propagande arriérée, de graves erreurs dues à un machisme certain et rétrograde, à cause du blocus qu’opérait le reste du monde et à cause de la bureaucratisation et de la répression qui en a été la conséquence.
    Un collectivisme à visage humain doit pouvoir exister, sur la base de principes et d’interdictions simples qui évite à l’être humain la tentation qui existe en lui à la thésaurisation par peur du manque et à la destruction par simple inconscience et irresponsabilité. Il suffit d’énoncer ces règles économiques et politiques à partir du simple principe de base qui définit toute liberté: ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse.
    En dehors de cette réflexion là, et de l’élaboration d’une constitution démocratique qui garantisse le cadre, la juridiction, la création d’organes de décision contrôlables et adaptés et les conditions
    de la liberté, je ne vois pas ce qui peut être fait pour nous sauver du marasme, qu’i soit politique, économique, écologique, répressif, guerrier….
    La paix sera à ce prix il me semble…et il faudrait songer à

  6. Désolée, mon message est incomplet à cause d’une fausse manipulation…
    Je reprends ce qui peut l’être:
    Il faut comprendre « La situation demande un changement total de mode de production » (1 quinzaine de lignes avant la fin)

    Et pour finir ma dernière phrase:
    « Il faudrait songer à se dépêcher d’agir car le temps est le facteur le plus important. Plus les gens s’enfonceront dans la pauvreté, plus le capital va récupérer ses billes et moins les gens écouterons les solutions à apporter. On sent déjà un grand abattement saisir la population…il faut réfléchir intensément, mais vite. Nous ne pouvons plus nous permettre de tenir salon…

  7. Une monnaie créée de toutes pièces ? Depuis le précédent billet, cette idée ne me semble ni complètement stupide ni irréaliste, et du reste je n’ai pas bien saisi l’ironie avec laquelle elle a été accueillie. Ne pourrait-elle pas jouer le rôle d’un stock d’or de référence ? Un stock purement numérique, soit, mais qui s’inscrit bien dans l’histoire de la dématérialisation de la monnaie.

    1. Zorro est arrivé comme la cavalerie, qui est toujours là à temps (dans les westerns) !

      La voie que propose le FMI redonnerait collectivement aux Etats, qui en sont les membres, la maitrise d’une création monétaire dévoluée aux banques centrales indépendantes.

      Mais elle leur permettrait également d’éluder une réforme financière ayant pour objectif de fermer les portes du casino.

    2. à Tous : Je propose pour cette nouvelle monnaie le nom de Agreed Supra-State Internationnal General New Account noTe (acronyme : ASSIGNAT)

  8. vôtre manière très clinique d’expliquer les évènements me renvoie 40 ans en arrière lorsque le cancerologue de service entrait comme chaque jour dans la chambre de mon père alité, pour nous expliquer l’évolution irréversible de sa maladie,en vain, puisque nous avons été totalement décontenancé par sa mort

  9. Le FMI mégabanque mondiale? Une nouvelle monnaie de réserve?
    Pourquoi pas une faille temporelle et un acte de contrition de la clique à Friedman?

    Keynes s’est déjà pris un bon râteau avec sa proposition de Bancor émis par sa Banque centrale mondiale à Bretton Woods, il y a long.

    Le FMI et son fonctionnement actuel appuient à merveille l’idéologie et la géopolitique américaines. Si la Grèce -comme toute autre nation- se soumet, les politiques d’ajustements structurels imposées par l’organisation la laisseront exsangue.

    1. @ Pipas

      Vous vous fondez sur la politique du FMI pratiquée hier. Mais aujourd’hui, c’est différent. Le nouveau système monétaire préconisé par DSK et ses partisans aurait pour conséquence de réduire le dollar à sa « valeur » réelle, en le noyant dans un panier de monnaies où il ne jouerait plus le rôle de monnaie de réserve unique et incontournable. Je ne vois pas en quoi cela servirait les intérêts des Etats-Unis. Il faut savoir reconnaître les tournants quand ils se produisent.

    2. Il y a plusieurs mois, Bonafi prédisait ce que le FMI prépare : « Nos dirigeants nous proposeront une solution mondiale, une monnaie d’échange mondiale et un organisme de contrôle mondial (FMI) qui seront sous le contrôle de quelques-uns. Rien ne changera, ce sera pire : destruction de la planète et de nos libertés au programme. Il s’agit d’un hold-up (mondial) inacceptable face auquel il n’existe qu’une solution, celle que Paul Jorion nomme « une constitution pour l’économie » qui préserve notre écosystème et nos libertés. Une révolution mondiale à travers le web, la première « cyber révolution ». »

    3. FMI, FMI ? FMI ! .
      Le Fmi évoluera-t-il ? et évoluera-t-il dans un sens rationnel ?
      Je propose un petit syllogisme à compléter par vos soins:
      – Le FMI est dominé statutairement par les USA, représenté par son
      gouvernement.
      – L’ opinion publique US et son président n’ont rien fait ( n’ont pas
      agit ) contre les débordements de Wall-Street. Toutes les mâles
      paroles d’ Obama se sont fracassées contre le mur des lobies.
      Des mesures de transition en douceur sont sans doute possibles
      mais l ‘idée selon laquelle la bourse représente une opportunité de s’enrichir
      offerte à tous est encore trop prégnante pour une action positive.
      (citation: [ le peuple américain demeure sensible
      à la spéculation en bourse, et possède ]  » la conviction
      que l’esprit d’entreprise peut être suivi de récompense
      illimitée que chacun est appelé à partager « . Galbraith, la crise de ’29.]
      – Actuellement, Obama fait face à une opposition qui lui reproche
      d’ être trop à gauche ( socialisme primaire, et traduction inconnue
      pour moi: « social corporate ») . Nixon aussi avait aussi une opposition
      qui lui reprochait de ne pas en faire assez au Viet-nam : pas assez
      de bombes et trop peu d’avions.
      – Relevé sur le Net- sdna- :  » les démocrates sont devenus républicains,
      les républicains sont passés à l’extrême droite, l’ extrême droite est à l’asile. »
      De cette blague, il faut retenir que l’opinion publique est profondément
      conservateur.
      – Du reste, un changement dans l’ idéologie dominante aux USA
      entraineraient un plongeon de la richesse US ( fin des facilités
      accordées de fait au dollar etc…) Je ne crois pas qu ‘Obama
      soit stupide à ce point et nous n’ avons aucun droit à demander
      des sacrifices au peuple US. Tous changements dans le FMI
      suppose que des garanties d’innocuité soient apportées
      aux responsables US.

  10. Samedi 28 février 2010 :

    Berlin dément l’existence d’un accord pour aider la Grèce.

    Un responsable allemand a démenti les informations d’un journal grec selon lesquelles l’Allemagne et la France auraient accepté d’aider la Grèce à vendre des obligations grecques en échange d’importants efforts d’Athènes pour réduire son déficit budgétaire.

    Les ministères grec et français des Finances et la Commission européenne se sont refusés à tout commentaire sur ces informations.

    Le journal grec Ta Nea écrit, en citant des sources bancaires et des responsables non identifiés, que la banque publique allemande KfW achètera des obligations grecques ou fournira des garanties pour que d’autres banques en achètent.

    La Caisse des Dépôts française sera aussi impliquée dans cette aide, écrit Ta Nea, ajoutant que le président Nicolas Sarkozy en a discuté par téléphone avec le Premier ministre grec Georges Papandreou. Contacté à Paris, l’Elysée n’a pas fait de commentaires.

    En échange, le gouvernement grec aurait accepté de prendre des mesures d’austérité supplémentaires représentant quatre milliards d’euros afin d’atteindre son objectif de réduire son déficit budgétaire de quatre points cette année, ajoute le journal.

    Un haut responsable allemand, qui a requis l’anonymat, a démenti l’existence d’un tel accord. « Non, ces informations sont absurdes », a-t-il dit.

    Une source parlementaire allemande a néanmoins dit à Reuters que le gouvernement préparait des dispositions budgétaires d’urgence en vue d’une aide possible à la Grèce. Le ministère des Finances l’a démenti.

    Face à une opinion publique allemande très hostile à une aide à la Grèce, le gouvernement de la chancelière Angela Merkel s’est borné à une vague promesse de prendre « si nécessaire » des mesures pour assurer la stabilité financière.

    Boursorama

    1. Au train où vont les choses, le jour où les Allemands ne démentiront plus l’existence d’un plan, c’est que celui-ci aura été abandonné !

    2. @ F. Leclerc :
      Excellent ! Cela en dit long sur la logique paranoïde ‘des marchés’, puisqu’il faut dire ‘bleu’ pour que ‘les marchés’ pensent ‘vert’.
      Et sur la soumission des états à cette logique …

    3. @ BA :
      Et concernant la CDC, dont j’avais annoncé qu’elle serait certainement de ‘la partie’ pour l’histoire du soutien européen à la Grèce, étant donné son statut, il faut savoir qu’en 2008, pour la première fois de son histoire (créée en 1816 !!) a subi une perte nette : 1,4 milliards d’euros …
      http://www.caissedesdepots.fr/fileadmin/ra2008/appli.htm?onglet=&page=

      Grâce à qui ? Grâce à Dexia !!
      http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/banque-dexia-bruxelles-approuve-le-plan-de-restructuration-26-02-2010-830656.php

      La CDC était un des fleurons de la banque d’investissement étatique et plus largement française. Il faut craindre qu’avec ce type de ‘solution’, ce fleuron n’en prenne encore un coup dans l’aile. Et que les collectivités locales y subissent aussi en contre-coup une réduction de crédits (la CDC est l’une des sources de financements des collectivités locales françaises).

      Mais aussi :
      – le logement social,
      – fonds d’investissement pour les PME,
      – 1 fond de retraite sur 5 en France,
      – l’assurance (CNP, filiale de la CDC, assure 24 millions de personnes en France),
      – etc etc etc

      On prend des gros risques, là, en faisant intervenir la CDC sur la dette grecque, sans que cela d’ailleurs ne résolve le problème à terme.
      Par contre, les actifs pourris, c’est clair que ce sera pour la CDC …

      LAMENTABLE !!

  11. Je poursuis!
    Sans consentement à l’austérité, pas de crédits du FMI alloués aux pays attaqués, pas de sauvetage du risque systémique -au passage provoqué par les parasites performants de la phynance-.
    La spéculation, le vampirisme sont encouragé par le FMI, chantre de la déréglementation.

    Le système protège les Etats-Unis. Que représente le DTS face au dollar? Pas grand chose.
    L’empire le plus endetté, avec le plus gros complexe militaro-industriel abandonné à sa course folle n’a pas à se soucier de sa monnaie. Même si la Chine devait un jour le supplanter, les changements seraient minimes, car elle roule elle aussi (je le crains) pour la clique à Friedman.

    La dette des petits états comme le nôtre est le fond de commerce du FMI et de ses zélateurs.

    1. La crise provient des chiens de la finance dont les politiques ont fait des loups, tout le monde en convient, mais faut pas croire que les faire revenir à la niche suffira à établir la paix, le bonheur et la prospérité sur la planète. Quand la finance sera de nouveau régulée, (je ne serai sans doute plus là pour le voir), il restera encore à distribuer équitablement les revenus, le travail, l’énergie, les ressources naturelles, et tout ça dans un monde où les pays occidentaux seront vigoureusement concurrencés. Dans ces conditions, inutile de taper sur la g… du FMI dont on sait depuis des lustres qu’il est le bras armé du néolibéralisme. Quand il y aura quelqu’un pour lui présenter la partition d’une autre orthodoxie financière, il la jouera, parce que c’est son job.

  12. … si voluptatibus vostris otium praebere voltis, expergiscimini aliquando et capessite re publicam! Non agitur de vectigalibus neque de sociorum iniuriis: libertas et anima nostra in dubio est.
    Salluste. Conjuratio Catilinaria. LII.

    1. Quand ce fut le tour de Caton, il s’exprima à peu près en ces termes :

      « Mon avis, à moi, Pères conscrits, est très sensiblement différent, quand j’observe la situation périlleuse où nous sommes et que je réfléchis aux opinions émises par quelques sénateurs. Ils m’ont paru discuter sur le châtiment à infliger à des hommes qui ont décidé la guerre contre notre patrie, nos familles, nos autels et nos foyers ; or la situation nous invite à nous garder de leurs attaques, plutôt qu’à déterminer leur peine. Les autres méfaits ne peuvent se poursuivre qu’une fois accomplis ; aujourd’hui, si nous ne savons pas empêcher le crime, quand il sera commis, c’est en vain que nous ferons appel à la loi : une fois la ville prise, il ne reste rien aux vaincus. Par les dieux immortels, je fais appel à vous, qui, toujours, avez fait de vos maisons de ville et de campagne, de vos statues, de vos tableaux, plus de cas que de l’État ; si tous ces objets de votre amour, tous quels qu’ils soient, vous voulez les conserver, si vous voulez réserver du temps à vos jouissances, réveillez-vous enfin, et prenez en mains les affaires publiques. Il ne s’agit pas aujourd’hui des impôts et du tort fait à nos alliés : c’est votre liberté, votre vie qui sont en question.

  13. Bonjour M. Leclerc
    Si j’ai bien compris, le FMI souhaiterai être le régulateur financier de la planète, mais alors, pour la zone euro, à quoi servirait la BCE ?
    En complément de l’article de Frédéric Lordon, déjà cité par vmigeat, je vous signale la sortie d’un livre d’Alain Supiot prof. de droit à Nantes : « l’esprit de philadelphie ».
    Il y a aussi  » La stratégie du choc – La montée d’un capitalisme du désastre » de Naomi Klein qui relate l’impact de l’idéologie de l’école de Chicago pilotée par Milton Friedman que nous subissons actuellement

  14. Source : GEAB N° 42

    3. Les dirigeants et les médias anglo-saxons utilisent la situation (comme l’année dernière avec le soi-disant tsunami bancaire venu d’Europe de l’Est qui allait emporter la zone Euro [5]) pour masquer l’évolution catastrophique de leurs économies et de leurs dettes publiques, et pour tenter d’affaiblir l’attractivité de la zone Euro à un moment où USA et Royaume-Uni ont un mal croissant à attirer les capitaux dont ils ont un besoin urgent. Parallèlement, Washington et Londres (qui, depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, est totalement exclu de la gouvernance de l’Euro) seraient ravis de voir le FMI, qu’ils contrôlent parfaitement [6], s’introduire dans la gouvernance de la zone Euro.

  15. Bonjour,

    je ne me hasarderais pas à commenter votre analyse sur le plan économique (j’en profite pour vous dire à quel point elles me passionnent), mais il me semble important de formuler à cette étapes des remarques d’ordre politique sur la comparaison entre les « tests » de ‘Islande et de la Grèce. En effet, ces 2 pays sont en quelque sorte des laboratoires du futur immédiat, que chacun scrute avec intérêt. Et qui sait, peut-être pourrait-on aussi trouver quelques éléments d’optimisme…

    1) l’Islande

    Les Islandais sont d’ores et déjà allés très loin : après avoir déposé le gouvernement conservateur, ils s’apprêtent de plus à désavouer le gouvernement « social-démocrate » (je ne trouve pas d’autre mot) par le biais du référendum. Ce gouvernement avait d’ailleurs dans un 1er temps accepté un « arrangement » avec l’Angleterre et les Pays-Bas dans des conditions bien désavantageuses, et espèrent toujours trouver un accord in extremis avec ceux-ci, arguant de l’imminence de ce référendum. Je ne sais pas bien quelles conséquences il tirera en cas (fort probable apparemment) de non lors de la consultation. Une crise politique sera-t-elle ouverte? qui seront les forces de remplacement (les conservateurs sont hors jeu pour un moment)? voilà qui est bien intéressant.

    En attendant, on peu se demander quels sont les facteurs objectifs qui ont permis aux Islandais (à la réputation de grande impavidité) de trouver ce courage d’affronter le vent dominant. Je pense aux facteurs suivants :
    – Tout d’abord et avant tout : la conscience de son bon droit. L’ancien prix d’excellence de la mondialisation avait tout fait comme il faut. On ne peut lui faire honte, cela ne marche pas.
    – Un cadre légal pré-existe (celui du référendum), au sein duquel la révolte peut s’organiser. Les prudents peuvent s’y sentir à leur aise.
    – La punition est collective : tous seront frappés, et clairement. Tous seront affectés, et durement. Il suffira d’être ou de naître Islandais… alors, la perception aussi devient aussi collective. J’y vois d’ailleurs une erreur manifeste de leurs créanciers…

    2) La Grèce

    La Grèce est en quelque sorte en retard de phase sur l’Islande : le gouvernement conservateur a été battu, un gouvernement social-démocrate est en charge du pays, mais la pression populaire ne fait que commencer. Comme son homologue islandais, le gouvernement estime que sa tâche est de trouver un accord avec d’autres gouvernements (sur le plan économique, la symétrie n’est pas totale, puisqu’il ne discute pas avec des créanciers directs, mais la signification politique est du même ordre, et sera considérée comme telle) quel qu’en soit le prix (fardeau à la limite du supportable).
    Comment s’organise la protestation? de façon plus classique (grève générale de la fonction publique à durée limitée). Il y a aussi, en arrière-plan, le spectre de la révolte de jeunes de 2007, à la traduction politique incertaine, mais qui hante l’Europe. Dans ce contexte, l’action de la Commission Européenne manque autant d’à propos que celle des créanciers de l’Islande. J’avoue mon ignorance quant à la possibilité de referendum en Grèce.

    Les prochaines échéances économiques (refi de la dette, notamment) vont donc être cruciales. Le gouvernement Grec, déjà pris en tenaille, pourrait ne pas résister, même si son élection est récente. Là aussi, les conservateurs sont hors jeu pour un certain temps.

    3) Perspectives

    Il y a donc des situations potentielles de vide politique à brève échéance, dans des pays très différents au départ. Il y a bien sûr matière à inquiétude, mais aussi une petite place pour l’optimisme : elles montrent que l’acceptation de plans « d’ultra-rigueur » passe mal. Et le risque « politique » pourrait alors être intégré, nolens volens, par les gouvernements et les « marchés »…

    1. Je partage votre constatation quant au vide politique qui apparaît ici ou là, et je l’élargis.

      D’autres pays donnent des signes d’un tel vide, ou tout du moins les manifestations d’un avenir politique incertain: les Etats-Unis (la renommé du Tea Party Movement n’est plus à faire), ou l’Italie, minée en profondeur par le Berlusconisme. Dans les deux cas, ce n’est pas spécialement encourageant.

      Quelle peut-être la traduction politique de la Grande Crise ? est une question qui mérite d’être envisagée et débattue: la réponse n’est pas univoque.

    2. « …La vitesse à laquelle les gouvernements sociaux démocrates s’usent et se discréditent dans de telles circonstances ouvrent une brèche béante. Le point suivant de montée de température est celui ou l’on entendra le célèbre « que se vayan todos » (qu’ils s’en aillent tous) qui a été le mot d’ordre de départ de toutes les révolutions démocratiques en Amérique latine.
      Seuls demeurent totalement imprévisibles le «où» et le «comment». Une banque qui craque ? Un train qui déraille ? Un barrage qui cède ? Un manifestant malmené ? Quoi ? On ne sait pas. On sait juste que toutes les conditions sont remplies pour qu’un évènement déflagrateur ait lieu… »

      extrait blog Mélenchon 27/2/2010

    3. Monsieur Leclerc, vous demandez-vous réellement quelle est la traduction politique…??

      Hé bien, pour moi, elle est exactement identique à ce qui se passa dans plusieurs pays à partir de 1929.
      Et ce n’est pas terminé, car tout est fait pour reculer les échéances. Soit, l’effondrement.

      Il faut néanmoins espérer que cette fois-ci, les écrits du web permettront de bien détailler ce qui s’est passé afin que les faits ne soient plus obscurcis, tronqués, faussés, modifiés, arrangés pour que ceux qui utilisent le peuple recommencent leur « travail ».

    4. Il est naturel, au fond, que ces pays donnent des signes de vide…
      ils signalent par là aux populations une vérité primordiale destinée
      à remonter le moral des troupes : tant qu’il y a du vide, il y a de l’espoir.

  16. F. Leclerc ajoute une tonalité et un zeste de radicalisme nécessaires.
    Et,ici,sur ce sujet ,on voit bien se dessiner l’architecture possible (?) d’un monde définitivement gouverné par l’oligarchie trés réduite de la finance,celle des possesseurs des trilliards de trilliards.
    Sans rapprocher de la mystique et sérieuse théorie des cordes , on pourrait y trouver une certaine analogie ( fusion ou confusion ) de la théorie,en physique, des quantas d ‘une part et d’autre part de la théorie de la relativité générale (gravitation) .
    Cela fait,et suivant en la matière Paul Jorion et tous les acteurs d’ici,éminemment riches en réseaux sinon en pouvoir(s) , il faut bien vivre ensemble et plutôt Tous ensemble.
    Et là nous devons,vite je crois,nous organiser au niveau sociétal,pour faire face à la gigantesque mutation en cours et qui,dans les mois/années devant nous, nous obligera à composer et à partager justement.
    P.S Il existe encore une autre façon de faire ,déjà expérimentée à des milliers de reprises :
    La Guerre / …Elle risque alors d’être la dernière.

  17. @ François Leclerc,

    une éventuelle refonte complète du système monétaire international se dessinant au moins sous votre plume va-t’elle nous permettre d’échapper au Krach obligataire se dessinant lui aussi au fond des trous abyssaux ?
    noir dessein à éclaircir, si vous présentez vos prospectives avant qu’elles ne deviennent effectives, vous serez comme Paul sur les plateaux de télé, heure de vérité, gloire méritée !

  18. @ tous

    Après la tempète :

    Bon, M. Jorion va bien.
    Par chez moi pas de dégats.
    Les autres donnez vite des nouvelles !

    1. les géraniums de Paul Jorion vont bien, il pourra retourner sur sa terrasse pour les arroser ; par contre pas de nouvelles de François Leclerc concernant la tempête obligataire et surtout son devenir, et ses prospectives ; le krach est-il lui aussi passé ?

      une aile de papillon brise le temps qui bruit,
      notre prophète en larmes garde ses secrets,
      et nous, novices sans arme, comme des souris
      errons, malencontreuses, en restant aux aguets…

    2. Sur Quiberon, une tempête comme une autre. La force de l’habitude fait des merveilles. Et montre aussi que l’humain qui respecte la nature, connait sa force.

      Cela vient aussi confirmer que l’humain est l’animal le plus adaptable qui soit, ainsi que le plus fou quand il se prend pour dieu.

  19. Si j’ai bien compris, le FMI dispose actuellement de 300 milliards USD (217 milliards DTS) de réserves. Ce montant devrait être porté à 1 trillion USD. La France, par exemple, contribue pour un montant de 10 milliards DTS. Tout ceci pour aider l’ensemble des pays de la planète. Ce montant est-il suffisant? N’oublions pas qu’il s’agit du prêteur en dernier ressort.

    http://www.imf.org/external/np/sec/memdir/members.htm

    Quand on parcourt cette liste, on remarque des choses curieuses. Par exemple, les Emirats donnent un montant modeste: 611 millions DTS alors que le fonds souverain d’Abu Dhabi dispose de plus d’un trillion USD. Il en va de même pour la Chine. Ces pays ne peuvent-ils pas augmenter leur quote-part?

    1. Quote-parts et droits de vote font l’objet d’une décision de l’assemblée générale du FMI, et impliquent pour toute modification, dans le cadre des statuts actuels, l’accord des Etats-Unis (qui ont une minorité de blocage).

      Toute la machinerie du FMI – les dispositions de son aide financière – a déjà évoluée à la faveur de la Grande Crise, aboutissant notamment à lui donner plus de moyens de différentes manières. Pourquoi cela ne continuerait-il pas ?

    2. Il y a là quelque chose qui m’échappe.
      J’ai dû rater un épisode.
      Où les pays trouvent-ils de l’argent pour le donner au FMI ???????????

    3. A Louise,
      Il me semble avoir compris que l’endettement des états est encore loin d’être au niveau de leur « valeur » (patrimoine + capacités de production). Donc, ils peuvent encore continuer à s’endetter.

    4. La Chine a demandé de façon « appuyée », en octobre/novembre 2009, une part de vote plus importante au vu de l’augmentation légitime de son PIB.
      Elle s’est fait envoyée dans les roses…

      Et cela montre bien, fallait-il le rappeler, que le multilatéralisme est un doux discours d’endormissement que ce pays a décidé de rejeter en douceur en formant SA zone d’influence économique qui peut parfaitement se révéler plus forte que la zone US en déliquescence.
      D’autant que la Chine n’est pas un pays franchement démocratique et n’a aucun intérêt à « trop » s’ouvrir, si ce n’est qu’au niveau commerce international.

      Donc, vu ce qui précéde, je veux bien qu’on continue à perdre notre temps avec un FMI qui deviendrait une « super autorité économique », mais franchement, sachant que les BRIC et la zone de libre échange qui vient d’être crée par la Chine ne cherche qu’à s’en passer…vu les refus de participation.

      Et, chose qui pourrait devenir amusante, si les vieux du G7 cherchent trop de poux sur la tête des milliardaires-banquiers-spéculateurs, la Chine pourrait en hériter !!!
      YOUPIIIIII !!!!!!

  20. @ Messieurs Jorion et Leclerc,

    merci de mettre votre vie au service de cet impératif:

    « Réveillez-vous et prenez en main les affaires publiques. Il ne s’agit pas

    aujourd’hui des impôts et du tort fait à nos alliés :

    C’EST DE VOTRE LIBERTE, VOTRE VIE dont il est question ».
    Caton via Mr Jorion

    REVEILLONS-NOUS.TOUS

    On ne papote plus de chiffres et d’argent. Cela c’est LA FACADE.

    Derrière celle-ci -qui nous aveugle- un seul BUT : nous asservir,faires de nous des ESCLAVES, sans plus aucun droits, taillables et corvéables à merci.

    Voilà les beaux projets qu’ ‘on’ nous réserve.

    La naïveté (feinte ou réelle) n’est plus de mise.

    1. @ Paul JORION et Laurence
      Merci pour ce magnifique texte de CATON, écrit il y a plus de deux mille ans et tellement pertinent aujourd’hui.
      Mais je reste sur ma fin car on ne peut apprécier cette lecture sans s’engager aussitôt à rebondir sur les quelques mots qui exhortent à s’engager sans délai dans des actes forts ; « REVEILLEZ-VOUS ENFIN ET PRENEZ EN MAIN LES AFFAIRES PUBLIQUES « .
      Comment , aujourd’hui participer concrètement et efficacement à la reprise en main des affaires publiques?
      Et pour cela, comment faire d’abord savoir que nous sommes de plus en plus nombreux, et comment montrer nos muscles?

  21. « Dans les deux cas, ce sont donc les règles du marché qui font référence et prévalent, comme si elles régissaient désormais les rapports entre Etats, eux-mêmes y étant soumis pour se financer. »

    « Comme si » & « désormais » … m’étonnent. De tous temps, les états endettés se sont mis en dépendance des marchés ou de financiers. Il n’y a qu’une différence de degré.
    De même « règles du marché » alors qu’on lui reproche sa dérégulation: il s’agit donc de règles abandonnées, modifiées ou nouvelles.
    Sinon en dehors de ces « marchés aproximatifs » les rapports entre états sont régis par la force: la diplomatie et l’armée. En aucun cas réglés. (Ainsi l’histoire séculaire d’Haiti et de la France pour sortir des merveilleux rapports intra-européens.)
    Marchés ou force, de Charybde en Scylla: quel choix.
    On ne peut sortir de cette confrontation qu’en changeant ces éléments: les marchés et les états.

    Or les marchés démontrent de plus en plus leur maîtrise des Nations.
    Les Nations, elles, accusent leurs propres traités internationaux d’être la source de leur impuissance. Comment proposer l’augmentation ou la modification de la source de son impuissance ? Abandonner ces traités signifierait évidemment une multitude d’autres traités … au petit bonheur la chance des mêmes politiciens sous la pression de crises décuplées à la Grècque.

    Nations et marchés étant intégrés de fait, l’impuissance révélée, la tentation d’un tiers grandit. (Le Zorro de l’article précédent). Du FMI jusqu’à un miracle Chinois … et plutôt les deux puisque la Chine s’implique de plus en plus. Le miracle étant l’entente avec les USA. (Comme des Islandais endettés envers la Grande Bretagne.)

    Fondé et maitrisé par les USA l’histoire du FMI dans les crises précédentes n’est pas exactement réjouissante. De plus le FMI a surtout servi à nier les multiples avertissements de la crise actuelle! Vous parlez d’une référence !

    Après sa nuisance le FMI a ainsi repris date de son incompétence, dans une nouvelle pitrerie politicienne. Les maudits marchés en disent la même chose.
    Et donc la crise continue en roue libre … avant que « les gouvernements occidentaux en viennent à récipiscence » ? Avec « un expédient beaucoup plus gros » ? expédient …

    Ils aggraveront donc la crise, ils les multiplieront aussi (les Malouines en plus), exactement ce qu’ils ont fait et continueront à faire.

    Zimbabwe mon amour, à défaut d’hiroshima.

  22. François LS

    Vous nous dites « quels sont les facteurs objectifs qui ont permis aux Islandais (à la réputation de grande impavidité) de trouver ce courage d’affronter le vent dominant ? ».
    Ne vous méprennez pas sur le sens de l’impavidité des gens du Grand Nord. Ils sont calmes car ils savent que ‘Rien de sert de courir…  » et que « Patience et longueur de temps font mieux que force et que rage ». Mais ils sont déterminés et quand ils sont fâchés ils sont fâchés et à la place des Gouvernements grand-breton et néerlandais, je n’insisterais pas trop…

    Faut dire qu’il y a de quoi être fâché. Des banques privées se font un fric fou grâce à des capitaux importés en grosses quantité. Des épargnant avides se sont payés des return of two digits et puis quand le vent a tourne (et il souffle fort dans l’Atlantique nord), les lambins (ceux qui n’ont pas compris à temps le sens de « Prend l’oseille et tire-toi ») exigent maintenant que ce soit les habitants de l’île, qui n’en peuvent mais, qui paient leur déculottée. Paradoxalement, ce sont donc ces ces déculotés qui ne manquent pas de culot ! Enfin, comme me disait un gars qui marchande même le prix de sa baguette de pain: « On ne risque rien à essayer… »

    1. D’ailleurs la solidarité ou l’intérêt mutuel bien compris me semble également une de leur qualité. Cf : il me semble, sans pouvoir le prouver, que le fond souverain norvégien (de 300 à 400 milliards de dollars quand même) se serait délesté brutalement de belles quantités d’avoirs britaniques…(j’ai lu ça quelque part et l’auteur ne comprenait pas car la plus value liée à l’opération ne lui semblait pas mirobolante).

  23. Des négociations de la dernière chance (afin d’éviter la tenue du referendum du 6 mars prochain) se tiennent aujourd’hui à Reykjavik entre les représentants des gouvernements islandais et britanniques, les Hollandais traversant une crise politique en raison de la chute de leur gouvernement à propos de l’intervention militaire en Afghanistan.

    1. En Hollande, la coalition de centre ayant explosé sur la divergence du retrait des troupes en guerre américaine, l’extrème-droite aura une large majorité prévisible dans le futur gouvernement.

      Flying Dutchman que je suis pose la question à son congénaire Jorion. Cela va-t’il dans le bon sens…??

  24. Toutes ces manigances et simagrées, tests et expériences, mesures et démesures etc.,
    n’en sont pas moins faites sur le dos des populations, et avec les richesses qu’elles ont
    (naïves ou/et intéressées) contribué à valoriser, et qui leur sont automatiquement confisquées.
    Cela devrait paraître tellement évident, naturel et indiscutable aux Entreprise Islande et Entreprise Grèce.
    Que diable !

  25. Monsieur Leclerc, plutôt que de « vide politique » – manque d’imagination et d’audace liées à la crainte de perdre le pouvoir ou d’enclencher des processus non maîtrisables (ce qui est de toute façon à peu près le cas actuellement) – ne faudrait-il pas parler d’impuissance politique ?

    Car dans le monde actuel, où l’on constate que le président de la première puissance mondiale doit se contenter de « tancer » ces « messieurs de Wall Street », qui donc possède le pouvoir de résister à la puissance financière qui arrose les campagnes électorales de sa menue monnaie, attendant avec cynisme le renvoi d’ascenseur à tous les étages ?

    En Europe: pas de vision politique globale qui tienne la route, et des politiques nationales donc les intérêts à court terme divergent.

    Pas ou peu d’entente entre le gouvernement chinois et le gouvernement américain, qui ont une vision de « l’ordre social mondial » sensiblement différente.

    Une Russie instable dans laquelle les habitants craignent avant tout la police.

    En résumé, une planète au bord du chaos dont la majorité des habitants pratiquent le déni de réalité (ne soyez pas pessimiste! disait-on en janvier 1933, soit quatre ans après 1929…)

    Je pense, au risque de me répéter, qu’il faudra un choc dont les dégâts sont incalculables pour la majorité des peuples avant que n’éclose sur les ruines du capitalisme financier un environnement sensiblement moins hostile…

    Amicalementao

    1. Bonsoir,

      impuissance politique et une note trop salée pour les citoyens occidentaux lambda. Nous vivons tous audessus des moyens que la terre nous offre jusqu’à présent, mieux vaux donc pas trop regarder cet écueil qui s’avance et coulons tous ensemble dans une sorte de joyeux esprit de corps.

      cordialement

  26. deux pitites reflexions du weak end :

    -je remarque que les secteurs encore en bonne santé ( la grande distribution par exemple )

    commencent à réduire la voilure : ils ne veulent pas faire dans du social et gâcher leur cashflow dans des aides imposées par des états ou exigées par leurs banques !

    paul jorion parlait de la crise de l’immobilier commercial : après il y aura la crise des services commerciaux : on dirait un domino’s day structurel ,toutes les savantes constructions financieres se détricotent à vitesse grand V .

    -fin 19ieme ,le premier cable telegraphique sousmarin transatlantique fut installé pour que les ordres négociés en bourse arrivent plus vite ,la mondialisation et l’automatisation aidant c’est précisemment ce systeme de bourse qui dégagera le premier :

    des systemes comme SWIFT,Clearstream,akamaï ou l’ICANN sont trop centralisés , pas assez redondants et donc trop fragiles face aux piratages,spéculations ou mouvement moutonnier des traders ,il manque un controle de pile pour éviter les stack overflow [dépassement de pile] (pas l’acte désesperé de joe the texas plumber ) ces bugs générés par l’entassement sauvage de variables non déclarées et non définies (entier,booléen,texte ou ici plutot les dts,les lbo,cds,… ).

    le fmi et les autres instances peuvent se concerter autant qu’elles veulent si il n’y a aucune coordination ,et il y en a aucune , comment le systeme peut se reformer ?

    1. Je vous plusse à fond !
      C’est un honneur que j’accorde rarement.
      Nous brassons du vent, tout se passe en coulisse à la µ-sec et nos gouvernants qui sont de piètres acteurs ont oublié leur texte.
      Le souffleur ne sait même pas lire.
      Cà va finir en bide.

    2. Je vous plussois tout comme AH.
      Et aussi par le simple fait que SWIFT s’est déjà fait piraté DEUX fois. Mais ceci n’est pas le plus important.

      Le plus important est que dans la race des exploiteurs, c’est du chacun pour soit. Donc, cet individualisme ne pourra jamais résister à l’association de simples personnes de bonne volonté qui décident un jour d’en avoir marre de trop souffrir.
      Il faut en effet souffrir pour se rendre compte du bonheur vraiment mérité. Hors, eux ignorent le sens du mot effort.

      Laissons faire les obsédés de l’argent. Laissons-les assécher la planète. Surtout qu’ils peuvent y arriver bientôt et complètement.

      Je veux une mise à plat. Le jeux de dupes a trop duré.

  27. «  »What we seek is a new focus and capacity to deal with systemic risks, » said IMF Managing Director Dominique Strauss-Kahn ».
    Comme vous le faites justement remarquer, si le FMI prend date, il me semble aussi toujours ‘sauter une étape », l’éléphant ou l’ourang-outang au milieu de la pièce, quand il dit vouloir construire une ‘carte du risque global de risques systémiques émergents’, alors que de son cote,la Financial Crisis Inquiry Commission ( FCIC ) du Congrès faisait part de son intention le meme jour de réentendre les chefs des banques et d’entendre les ‘overseas’ régulateurs, son chairman Phil Angelides, déclarant “Our view generally is that the crisis is not a past-tense phenomenon.”, ‘notre position est que la crisis n’est pas un phénomène qui se conjugue au passé’. ?

    IFM considers crisis-lending plan

  28. Bonjour M. Leclerc

    dimanche bien venteux
    plus de boeufs, plus de cornes.

    Je tentais seulement de dire que la gauche en particulier les anarchistes grecs disposent de quartiers entiers à Athènes où les forces de l’ordre pénètrent difficilement.
    Qu’il ne se passe pas une semaine sans explosion devant une banque ou un grand centre de distribution, les nouvelles Églises de la religion consommation.

    Que même si les forces politiques de gauche se sont laissées minées par des manœuvres perverses, laissant le Condottieri envahir tout l’espace, les Italiens sont pr ès à une explosion sociale.

    Comment déporter sur un instance internationale- avec conflits d’intérêts entre les protagonistes alimentant sa caisse- le pouvoir de création monétaire règlerait le problème de la dette publique des États ?
    {Un des mécanismes d’entrée selon le mode de colon impérial des pays occidentaux a été la suscitation d’une dette chez les futurs colonisés, la Banque de Paris et des Pays-Bas en a été l’agent majeur de l’occupation du Maroc et de la Tunisie.}

  29. Cette situation me fait penser à l’époque où des bourgeois arrivistes achetaient très cher des titres de noblesse au roi Louis XV qui avait de grand besoins d’argent (quelle banalité!) sans qu’ils se rendent compte que la situation de noble n’avait plus d’avenir… Tandis que d’autres bourgeois, plus avisés, avaient compris qu’il fallait investir ailleurs. Ces derniers ne savaient pas qu’ils leur faudraient attendre encore des décennies à cause de la révolution française…

  30. Pour mémoire : commentaires sur le rapport du FMI sur la France en date du 16 juin dernier.
    « La France a résisté à la crise « mieux que beaucoup d’autres grandes économies », observe le Fonds monétaire international (FMI), dans un rapport de synthèse de cinq pages qu’il publie aujourd’hui sur la France. Les mesures de relance et les stabilisateurs automatiques ont « été utiles pour amortir le ralentissement économique », estime-t-il, et la situation des banques s’avère meilleure que chez de nombreux voisins. Au-delà même de la gestion de la crise, le FMI égrène les motifs de satisfaction sur les réformes menées par le gouvernement : mise en place du revenu de solidarité active, absence de coup de pouce au SMIC, création de l’Autorité de la concurrence… Mais la flambée de la dette publique et le vieillissement de la population imposent maintenant à la France de mener une « stratégie crédible » de consolidation de ses comptes dans le budget 2010 et par une maîtrise des dépenses, demande le Fonds. L’expérience montre que les plans qui ont le mieux réussi ont souvent été lancés au milieu des phases de ralentissement ou lors des prémices de reprise, assure l’institution.
    Nouvelle relance budgétaire
    Pour éviter que les mesures de relance, annoncées comme temporaires, ne deviennent permanentes et dégradent encore davantage les finances publiques, le FMI suggère au gouvernement d’en mener rapidement un bilan. A la veille de la baisse de TVA dans la restauration, il demande que cette mesure soit elle aussi temporaire, jugeant qu’elle est une nouvelle « distorsion » dans le système fiscal, « sans générer d’importants bénéfices économiques ». Pour réaliser des économies, le Fonds demande aussi d’étendre aux collectivités locales la règle de non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique. « L’arrivée à l’âge de la retraite, à partir de 2010, de nombreux fonctionnaires des collectivités territoriales, est une opportunité pour réaliser des économies », estime-t-il. Plus largement, « nous encourageons le gouvernement et les partenaires sociaux à considérer sérieusement le relèvement de l’âge légal de la retraite, qui, à 60 ans, reste considérablement inférieur à celui des autres pays européens », indique l’institution. »
    Le chois se poserait donc en tre un plan d’austérité Sarkozien et un plan d’austérité Strauss Kahnien. Enivrante liberté !

    1. IL y en a un qui doit se retourner dans sa tombe et hausser le sourcil, c’est Philippe Séguin dont le dernier rapport à la Cour des comptes estimait que la règle du non remplacement des fonctionnaires mise en place par le gouvernement Sarkozy a été appliquée avec beaucoup trop de zèle !

    1. De la coupe au lèvre, il y a encore du temps.
      Mais quand même, que Mme Lagarde déclare que les « CDS doivent être au moins très très réglementés, rigoureusement réglementés et plafonnés ou bien interdits », c’est un tabou qui est levé.
      Il faut continuer à relayer les messages de ce blog.

  31. @ AlainA,

    et pourquoi nous ne sommes nous pas TRES FACHES, TRES TRES FACHES

    au vu de ce qu’on nous prépare -et qui est déjà entamé- privation de liberté, que des devoirs et plus aucun droits ???

    En quoi sommes nous différents des islandais qui font masse pour s’opposer à des abus ??

    Il semble qu’ils soient CONVAINCUS DE LEUR BON DROIT.
    Pourquoi pas nous?

    1. Bonjour Laurence

      Je crois que c’est quand même plus grave en Islande que chez nous. Pour sauver ses banques, l’Islande leur a filé des sous comme partout, mais là, avec ses 320.000 habitants, le pays n’y est pas arrivé. Le déficit extérieur public de la collectivité est passé à 240% du PIB pour pas grand chose et maintenant on leur demande de rembourser une bonne partie de la dette privée bancaire qui représente… 900% du PIB! La Couronne islandaise ayant perdu 80% de sa valeur, les importations sont hors prix (et il n’y a pas grand chose qui pousse sur leurs glaciers et volcans). 70% cent des entreprises islandaises sont techniquement en faillite, ce qui entraîne une grande probabilité d’une augmentation explosive du chômage. Un taux de faillites personnelles de 40% a été mesuré au sein de la population. L’on croit qu’environ un tiers de la population a perdu tout ou partie de ses économies (tous ceux qui avaient un peu d’économies dans les banques du pays ont été lessivés). Le ministère des Finances a évalué une contraction de 9,6% du PIB en 2010.

      Vous voyez qu’il y a de quoi être fâché, sans doute plus que chez nous.

      Si j’étais Islandais, je construirais des drakkars et irais pirater les transatlantiques… (à ce point de vue, la Somalie a quelque avance…).

    2. @Laurence

      @Paul Jorion

      C’est vrai ; nous sommes TRES FACHES, TRES TRES FACHES.

      Mais le problème est de savoir exprimer collectivement notre révolte ( TROP C’EST TROP) et de trouver un moyen très concret pour faire céder LES TROP PUISSANTS.

      Ce moyen doit être tel qu’il permette d’apprécier chaque jour notre nombre grandissant, notre révolte grandissante, et une détermination intacte.

      Personnellement je trouve que les analyses faites ici sont riches et souvent convergentes, mais je trouve aussi que les propositions d’action collective font cruellement défaut.

    3. @ Michel Giraudet
      « ange.naif@hotmail.fr » (frederic sur ce blog) tente de constituer un groupe plus restreint pour ceux qui souhaitent, (peuvent aider à faire) des ACTIONS, laissez vous tentez, contactez le pour voir…
      Paul et François font un travail formidable d’éveil des consciences qui ne peut être que payant sur le court-moyen terme (à chacun sa vision), j’ai aussi l’impression d’être un peu le cobaye consentant d’une étude anthropologique un peu spéciale puisqu’elle se déroule sur le web et sur des peuplades soit disant civilisées, alors faut pas trop en demander aux initiateurs de ce blog, ils m’ont l’air déjà fort occupés.

      Cordialement,

    4. @Laurence, Alain A, F. Leclerc..

      2 points supplémentaires peuvent selon moi éclairer la situation spécifique en Islande :

      – l’objet de mécontentement est clairement identifié (le prêt Icesave) et fournit un point de cristallisation.
      – l’Islande est passée brutalement de la prospérité à la situation actuelle (très mauvaise), sans avoir éprouvé ce long moment de crise prolongée qui émousse l’indignation, et fait glisser les repères.

      En France, nous sommes aussi (et sans doute plus…) très très fâchés, mais :
      – le dernier sujet clair de refus était le référendum de 2005 (« constitution » européenne). Depuis, l’habileté politique des gouvernants a fait le reste. A ce titre, il n’y a pas eu de « plan de rigueur » (et peut être n’y en aura-t-il pas stricto sensu), mais un ensemble de mesures convergentes, séparées dans le temps, souvent masquées (dernier en date : possible raccourcissement du congé parental justifié par le fait de faciliter le retour à l’emploi des plus précaires. cf le blog d’Attali, qui le justifie ainsi…), aucune ne permettant la cristallisation.
      – nous sommes souvent fâchés les uns contre les autres, y compris entre groupes sociaux qui auraient bien des choses en commun.

      Ceci dit, nous sommes depuis quelques mois un peu plus « sûrs de notre bon droit ». Le langage a changé, y compris chez les gouvernants. Il me semble que c’est pure diversion, mais néanmoins bon à prendre. L’hégémonie idéologique du « libéralisme » s’effrite peu à peu. Cela ne passe pas dans les faits, mais crée une tension entre le dire et le faire qui affaiblit sa position.

      La messe n’est pas dite….

  32. Le DTS serait la nouvelle monnaie internationale de référence, dont la valeur dépendrait d’un panier de monnaies établi en fonction de la situation financière et monétaire de chacun des pays émetteurs. Ainsi, tous les pays émetteurs voient leur dette publique relativisée, et gagnent la maîtrise de leur déficit.

    Outre le problème du pouvoir exorbitant du FMI, et le risque de laisser encore pour longtemps la part belle à la finance, ça résout le problème de la dette, non?

  33. La presse allemande se déchaîne contre ceux qu’elle surnomme « les cueilleurs d’olives ».

    La presse allemande est très agressive surtout contre la Grèce (et aussi contre l’Espagne, le Portugal, l’Italie).

    Par exemple, voici la couverture du journal allemand Focus :

    Un filou dans la famille de la zone euro ?

    Un voyou dans la famille de la zone euro ?

    Focus

    Et encore, cette couverture de Focus date du lundi 22 février.

    Depuis cette date, il y a eu la réponse du vice-premier ministre grec !

    Le vice-premier ministre grec a accusé l’Allemagne de ne pas avoir remboursé les dégâts infligés à la Grèce par l’Allemagne nazie !

    Reuters

    Bref, il y a une très bonne ambiance entre l’Allemagne et la Grèce !

    1. De la rigueur prussienne…
      De la ceinture des oliviers…
      Le réchauffement climatique n’est pas tel qu’on puisse déjà cultiver cet arbre emblématique en Prusse d’où une incompréhension certaine.

  34. Howard Zinn est mort le 27 janvier 2010. Cela n’a sucité aucun billet ni commentaire sur ce blog. Evidemment, il ne parlait pas de la crise actuelle mais de l’histoire des Etats-Unis ce qui devrait intéresser un peu de monde vue leur implication dans la crise. Il n’apparaît pas non plus dans la biographie de La crise du capitalisme américain . Pourquoi ?

    1. Il s’agissait de bibliographie et non pas de biographie.

      @ Piotr
      Vous avez raison mais tous ne sont pas du calibre d’Howard Zinn et tous n’ont pas écrit une Histoire populaire des Etats-Unis.

    2. Piotr, là, tu m’inquiètes.

      Tu viens de démontrer que comme moi, tu fais de peut-être de l’humour pour combattre la perte ou la maladie d’un proche.

      Je peux me tromper. Et je l’espère.

    3. @ghost dog

      Espérons que vous ayez raison et que ce ne soit pas une opposition idéologique de la part Paul.

  35. à Antoine : Je propose à la place, pour cette nouvelle monnaie du FMI le nom de Agreed Supra-State Internationnal General New Account noTe (acronyme : ASSIGNAT). Ca marchera peut-être cette fois-çi.

    1. ASSIGNAT évoque de mauvais souvenirs aus français.
      3 syllabes c’est une de trop.
      L’ECU avait montré la voie avec jeu de mots à la clef.
      J’aime mieux GCU.
      Global currency unit.
      Pas très esthétique cependant.
      Plus joli que « droits de tirage spéciaux » qui évoquent le droit de cuissage.
      La personnalité de DSK monobstant.

  36. @ Michel Giraudet,

    il y a des propositions… qui tombent dans le vide, dont on ricane, etc…

    Tiens, Jean-Luc proposait un jour de grève le 18 mars… Pourquoi pas…

    Commencer à montrer la grogne, on dirait que cela paralyse tout le monde..

    @ AlainA,

    merci pour ces précisions…
    Mais au delà des chiffres ne pensez-vous pas que le sens de la lutte est le même : qu’on arrête de nous prendre pour des idiots qui vont accepter gentiment encore et encore qu’on les étrangle tout en nous retirant peu à peu (hum!) tous nos droits ==> ce qu’ils ne nous reste QUE des DEVOIRS ???
    Sérieusement…

    1. Laurence

      Je suis actif en politique (activiste comme on dit) depuis 35 ans et donc je m’indigne donc peut-être moins qu’avant. Si les choses vont un peu plus mal aujourd’hui, ce n’est qu’une question de degré et l’Europe occidentale me semble avoir encore bien de la chance par rapport aux ravages dus au système dominant. J’ai visité bien des pays dont le Congo ou la Palestine; cela explique sans doute pourquoi que je ne me (nous) plains pas trop ici.

      Cela ne veut pas dire que je verse dans l’apathie et le jeune retraité que je suis consacre 60 heures par semaine à militer à gauche et à droite (surtout à gauche 😉 ).

      Surtout ne pas être trop impatient (de jeunes Palestiniens m’ont impressionné à cet égard) mais être déterminé et collectif. Les petits ruisseaux font les grandes rivières et chaque acte, même apparemment insignifiant, que chacun de nous pose fait avancer (ou reculer) l’humanité sur son chemin imprévisible.

      Bonne fin de week-end

  37. 1) Le FMI est aux mains des américains 2) Si la gauche passe aux régionales et en 2012 nous allons avoir droit à une mauvaise note de la part de Standard et Poors qui porte bien son nom d’escroc : ce sera à notre tour d’être les « mauvais élèves » du monde, expression si délicieuse. Ne peut-on imaginer pouvoir répudier cette foutue dette et renoncer à ces crédits ? Quel bonheur ce serait de vider cet abcès…Et quand bien même les « investisseurs » iraient rendre dépendants les chinois et les indiens nous ferions face.

  38. @ Antoine,

    finalement cette fichue dette, parfaitement élaborée par ceux à qui elle profite (le FMI in fine?)…

    si on les laissait se débrouiller avec ??

    J’ai de plus en plus le sentiment que tout cela sert à faire diversion.

    La dette, la dette, la dette… mais c’est du lavage de cerveau!

    Envoyons-les au diable ces créanciers-escros à la fin !!

    Et nos ressources,qui diminuent à vue d’oeuil, ainsi que la beauté et la diversité du monde??

    On ne nous en parle guère MAIS là il y a une urgence VITALE pour l’humanité tout entière.
    Indistinctement.

    1. @laurence

      @hema

      @frederic

      @Paul Jorion

      En complément à ton précédent message, où tu nous disais TRES FACHES, TRES TRES FACHES, et en complément à mes réponses précédentes, j’invite tout le monde a réécouter sur ce blog le message de Paul JORION dans sa petite vidéo hebdomadaire:

       » LE TEMPS QU’IL FAIT , le 29 janvier 2010.

      Vous entendrez Paul dire en particulier :

       » IL FAUT ABSOLUMENT QU’ON S’EN SORTE, IL FAUT ABSOLUMENT QU’ON FASSE QUELQUE CHOSE. IL FAUT QU’AU NIVEAU DE L’EUROPE IL Y AIT UNE PRISE DE CONSCIENCE DE L’ETAT DANS LEQUEL ON EST. ….
      IL FAUT QU’IL Y AIT UN SURSAUT. IL Y A CES 70 à 80% DES GENS QUI SE RENDENT COMPTE QUE CA VA MAL.
      IL FAUT QUE CES GENS-LA FASSENT QUELQUE CHOSE « .

      C’était bien un appel à une action collective et urgente!

      J’ai été très sensible à cette alarme, mais qu’en a-t-on fait depuis?

    2. Exacte.

      La beauté de la Place de Clichy en a pris un coup : elle a été rasée, – de ces vieux platanes, de ces vélibs installés l’année dernière, il ne reste rien. On pose une sorte de marbre synthétique sur les trottoirs. Où donc est la crise ? pas à la municipalité de Paris, et pas au BTP…

      Ceci m’empêchera pour toujours de revoter socialiste. Ayant vu les abus et la collusion
      entre ce parti et une sorte de mafia du BTP.

      Je n’ose presque plus sortir pour voir ce désastre, vers la place… mes souvenirs emportés, mes platanes, mes arbres, mon ombre d’été, mes bancs….

      Comme pour l’heure d’été, le TCE, certaines décisions sont prises sans aucune consultation démocratique. Voilà en acte la méthode de gouverner. La méthode n’a que très peu variée depuis le temps de la noblesse…

    3. Oui.
      Effectivement.
      On ne peut pas dire qu’on ne nous aura pas prévenu.

      Peut-être suis-je plus sensible car je suis entré dans le bénévolat à l’âge de 10 ans. Il s’agissait d’aider l’autre. Pas de question à se poser. La solidarité, c’est tôt, ou jamais.
      Et, Saint Pavlov oblige, je continue.

      Mais il y a malaise.
      Pour continuer à vivre dans un 200 mêtres carrés avec eau courante et chauffage correct, je dois nourrir largement des actionnaires qui vivent au dessus de leurs moyens à eux aussi. Dans le sens où j’ai un travail qui génère des revenus importants. J’exploite.

      Et, pour que cela soit possible, il faut pomper les richesses de tous les autres pays de la planète…

      Malaise, non?

  39. Pour reprendre un commentaire d’un des analystes du Guardian, Simon Jenkins, DSK est dans
    la position du pilote d’un avion quadri-moteur qui proteste que l’avion qu’il fait voler vole bien,
    à l’exception d’un, deux ?, de ses moteurs…Nous allons passer avec ce I.M.F ( Il M ‘en Faut )
    de la stabilisation des déséquilibres mondiaux, à la remise en marche du crédit-revolving à l’échelle des nations, de preteur de dernier recourt à preteur à vue, une régression à court terme,
    et un drole de pari sur un futur sans avenir, si l’on se réfère à sa mention de ‘stigma’, stigmates qui
    seront as)

  40. Suite- sic: qui seront (as) signés par l’épée de Zorro. Comme le dit Zygmunt Bauman, quand les éléphants se bagarrent, pitié pour l’herbe…

  41. La dernière de Mme Lagarde :

    « Je crois que l’année 2010 verra un retournement (pour le chomâge) ».

    C’est certain ! beaucoup vont « retourner » chez eux !

    1. Louise, tout à fait entre nous. Ca sortira pas du blog.

      Mais si ça pouvait être effectivement sa dernière sortie…

      Même le chien de ma voisine aboie quand il la voit à la télé.

  42. La seule chose qui me parait intéressante serait l’ébauche d’une monnaie mondiale, par contre que les états se plient tous aux exigences de la finance semble une décision grave pour ce qui est du principe des démocraties puisque cela est décidé sans l’accord des peuples et que de toute évidence certains privilégiés seraientt en dehors des lois des états ce qui là est aussi très grave pour l’ensemble des Etats y compris les non démocrates en créant de fait une classe de privilégiés qui semblerait n’avoir à répondre d’aucune loi ni règle même internationale et en plus en en créant une qui s’applique à tous et qui prévaut sur toutes les autres qui est celle du « marché » ou d’on ne sait quoi d’ailleurs.

  43. Il y a des batailles dont nul ne sort grandit.

    C’est le cas de celle qui est en cours au Sénat américain, à propos de la loi de régulation financière, le calendrier de son adoption avant les mid-terms de novembre prochain (dont les résultats défavorables aux démocrates risquent d’en rendre celle-ci encore plus aléatoire) devenant serré.

    Le sénateur démocrate Christopher Dodd, qui préside le comité de la banque, s’épuise depuis des semaines afin d’aboutir à un accord sur un texte bipartisan qui pourrait ensuite être présenté au vote en séance plénière, multipliant les interlocuteurs républicains sans y parvenir pour autant. Le temps passe, et les obstacles ne sont toujours pas surmontés.

    Symbole de la situation, c’est à propos du projet de création d’une agence de protection des consommateurs (CFPA) que le blocage semble irrémédiable. Une proposition de compromis de Christropher Dodd de faire de celle-ci une sorte de département du secrétariat au Trésor – nettement en retrait des intentions de Barack Obama, par contre respectées par la chambre des représentants – est rejetée tant par les républicains que par de nombreux démocrates (pour des raisons opposées).

    Il apparaît aussi que des pans entiers du projet de réforme pourraient être abandonnés, au fur et à mesure que les négociations avancent à marche forcée sur d’autres terrains, en premier lieu la très timide réforme des produits dérivés (OTC). Ainsi que des mesures visant à donner un rôle accru aux actionnaires pour désigner les managers des établissements financiers et décider de leur rémunération.

    Comme dans tout système, c’est l’élément le moins performant qui donne les performances de l’ensemble. L’enlisement du projet de réforme financière de Barack Obama n’augure rien de bon pour ce qui sera finalement décidé et mis en pratique au plan international.

    1. C’est donc identique à ce qui s’est passé pour la « réforme » de la protection de santé…

      Ils ne sont pas sortis de l’auberge, les gars. Finalement, rien de ce qu’essaie de construire Obama ne passe.

      Le jour où un leader réussit à fédérer les tea party (qui sont tellement facho qu’ils n’arrivent même pas à s’entendre entre eux) en faisant des promesses aux autres courants et en tuant ceux qui gênent, les US tombent dans le fascisme.
      Et la planète dans la guerre.

  44. Le FMI, enfin consacré comme le GRAND TEMPLE et sacralisé par la finance internationale, bras armé et manipulé de mains de Maîtres par les Etats-Unis. C’en est alors fini des démocraties de façade, des nations fantômes dégradées aux rôles de potiches et défaites sur l’autel du grand casino de Wall-Street.

    La ‘Grande Crise » en est au 8ème mois de gestation de son monstre ultime et sonnant le glas de nos libertés, une gouvernance mondiale. Cette grande dame forcerait presque l’admiration, si de par ses géniteurs machavéliques, elle n’était pas le présage certain d’un tsunami de misère qui nous emportera tous ….

  45. Dimanche 28 février 2010 :

    L’euro confronté à des difficultés sans précédent, selon Merkel.

    La monnaie unique européenne traverse actuellement la phase la plus difficile depuis sa création il y a une dizaine d’années, et il est essentiel que la Grèce s’attaque à l’origine de ses problèmes pour rétablir la confiance, a estimé la chancelière allemande Angela Merkel.

    Dans une interview accordée dimanche à la télévision allemande ARD, elle a par ailleurs souligné qu’aucune décision n’avait été prise pour le moment concernant le déblocage d’une aide financière pour la Grèce, confrontée à une forte hausse de sa dette et de ses déficits.

    « L’euro traverse certainement la phase la plus difficile depuis sa création », a déclaré la dirigeante allemande dans une interview qui doit être diffusée dans le courant de la journée.

    « Et c’est la raison pour laquelle il est si important que nous soyons conscients du fait que, d’une part il s’agit de notre devise commune, et d’autre part, qu’il est nécessaire de véritablement s’attaquer à la cause des problème à leurs racines », a-t-elle dit.

    La chancelière a démenti les informations rapportées par les médias allemands selon lesquelles le gouvernement allemand aurait prévu une enveloppe dans son budget 2010 pour une éventuelle aide à la Grèce.

    « Ce n’est absolument pas le cas. Nous avons un traité qui n’inclut pas de disposition pour aider les Etats, pour les sortir du pétrin. La meilleure façon d’aider la Grèce pour le moment est de dire clairement que la Grèce doit faire sa part du travail, comme elle le fait en ce moment », a-t-elle dit.

    Elle a indiqué que la Commission européenne menait une inspection en Grèce afin de s’assurer que les mesures nécessaires soient prises et précisé qu’aucune nouvelle décision n’avait été prise concernant le déblocage d’une aide.

    « Il n’y a eu absolument aucune autre décision de prise. Je voudrais le dire clairement », a-t-elle déclaré. « La Grèce doit faire ce qui est nécessaire pour la Grèce. Mais c’est également important pour nous tous ».

    Reuters

  46. J’aimerais avoir votre avis sur cette constatation:

    On parle de la « Grande Crise », mais je peux vous assurer qu’à Paris, les terrasses de restaurants sont pleines, Idem pour les boutiques … Demandez aux commerçants, ils traversent la soit-disante « Grande Crise » avec un léger ralentissment et sans plus.

    Alors aidez-moi pour comprendre

    Merci

    1. Les crises, ça ne se voit pas tout de suite à l’oeil nu. Il y a un effet retard entre les difficultés chroniques des PME (les plus gros employeurs), trésorerie, défaillances de donneurs d’ordres ou de sous-traitants, et les licenciements, pour finir enfin par les allocations fin de droit.

      Par ailleurs, ça va forcément moins se voir dans les grands centres administratifs, avec une population à forte proportion d’emplois publics et les zones plus enclavées dénuées de ce genre d’emploi..

      Ca se verra moins à Paris qu’à Nantes, Moins à Nantes qu’à Bagnères de Bigorre, et moins à Bagnères de Bigorre qu’à Molac. La pire situation aura toujours lieu dans les petites communes rurales, dépendant de l’agriculture et de deux ou trois artisanats, à qui on a sucré le bureau de Poste.

      La Crise, c’est un accélérateur d’inégalités entre classes sociales, mais aussi entre zones du territoire de la nation solidaire et indivisible.

    2. @coucou

      Un peu de vécu sur ce que dit Phil (et que je partage entièrement), un couple d ‘amis proches tient un commerce à Bagnères de Bigorre, centre administratif de la vallée, je les ai vus en Octobre 2009, « la crise, bah ça va passer ». Je les ai vus le WE dernier (fin février 2010), le discours a subtilement évolué en 4 mois « bah, on a beaucoup de fonctionnaires parmi nos clients, on tiendra bien encore ».

      Selon la chronologie de Phil et comme j’habite Bordeaux, je devrai voir quelques effets tangibles d’ici quelques mois, je vous tiendrai au courant et je compte sur vous pour me donner les 1° signes visibles sur Paris, ce jour là , je me mettrai à planter mon potager… mais M…, il faudrait d’abord que j’achète un peu de terrain, bah allez c’est pas trop grave , mes amis de Bagnères en ont un peu…….

  47. @ Bernique et @ Laurence:

    Une ASSIGNATion à comparaître pour toute personne ayant, de près ou de loin, profité de l’état d’endettement des finances publiques des différentes nations, devant les juges enfants des peuples, peut être malheureusement dignes descendants d’un certain…Robespierre 🙂

  48. Hé hé hé…

    Dans la série… « raclage de fond de tiroir car les pompes à fric habituelles sont de plus en plus sèches au point qu’on est obligé d’entrer en guerre monétaire pour gagner quand même quelques ch’ti milliards sur le dos de quelqu’un »
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/27/molybdene-kesako_1312203_3234.html
    « Molybdène késako ? »
    « Ça agaçait la Bourse de Londres de ne pouvoir en vendre aux investisseurs, qui lorgnent sur tous les métaux susceptibles de bénéficier de la reprise tant attendue de l’économie mondiale. D’autant que le molybdène a joliment progressé de 58 % depuis octobre 2009. »

    Et tu t’étonnes, simple humain sur deux pattes, d’être obligé de payer pour respirer ou pisser…??

    T’inquiètes, le financier peut aussi te trouver une solution.

  49. Si l’Allemagne avait investi en Grèce au lieu de délocaliser en Roumanie, Chine, etc, elle ne serait pas obligée de prêter à la Grèce…

    Je ne suis pas sûr que la dette grecque provienne de sa corruption d’ailleurs les mesures ne concernent pas ce point. Elles sont dirigées contre la population.

    La grèce aurait vécu au dessus de ses moyens. Et non, la culpabilité revient à ceux qui ont désindustrialisé l’europe, et la grèce, ou surindustrialisé l’Alllemagne en créant un dumping salarial.

  50. Bonsoir Lisztfr (28 février 2010 à 18:17)
    vous dites : « La beauté de la Place de Clichy en a pris un coup : elle a été rasée, – de ces vieux platanes, de ces vélibs installés l’année dernière, il ne reste rien ».
    Vous êtes sérieux là ? pardonnez moi mais j’en pleure de rire ! La place Clichy est certes une place bien parisienne mais également un enfer de bruits et de pots d’échappements en plein délire, une croisée de routes aussi désordonnée que possible … rien à voir avec le bel ordonnancement de la place des Vosges par exemple.
    Des bancs place Clichy ? qui peut sérieusement en rêver ? et avoir sérieusement l’envie d’aller s’y assoir un seul instant ? Quand à la nostalgie de ces bons vieux vélibs (élevés) en batterie …
    C’était du second degré je suppose, ou alors vous vous êtes trompé de nom et pensiez à une autre de ces charmantes places dont Paris a le secret ?
    Pour le reste, tout à fait d’accord.

  51. @ Michel Giraudet,

    vous avez absolument raison mais… Voyez-vous quand j’ai rappellé tout cela il y a peu, voici ce qui m’a été répondu :

    « 80°/° de mécontents… Ce n’est pas pour cela qu’ils sont intelligents. »

    Cela m’ a laissé sans voix.

  52. @ AlainA,

    mais c’est la démocratie qui est en danger.
    Si cela ne provoque pas de réactions vives et déterminées, alors………………..

    @ Antoine,

    arriver rendre à la démocratie toute sa place et condamner tous ceux qui ont contribuer à l’affaiblir puis à profiter de la situation de quasi-non-droits du peuple ainsi obtenue … Ce ne serait que justice.

  53. Monsieur Leclerc : lu ce matin dans la Tribune.

    La bourse de Paris remonte « grace à des anticipations d’aide à la Grèce »

    Cela risque donc de se faire et confortera les spéculateurs dans leur mouvement de piochage dans la caisse.
    Il semblerait que vous ayiez malheureusement vu juste.

    1. Le paradoxe du parasite : si il tue son hôte il se détruit lui-même. Le parasite pris ici au sens zoologique du terme.

  54. Dimanche 28 février 2010 :

    Angela Merkel exclut toute aide financière allemande à la Grèce.

    La chancelière allemande Angela Merkel a exclu dimanche toute aide financière de son pays à la Grèce, tout en se félicitant des mesures prises par Athènes pour résorber son large déficit budgétaire.

    La chancelière a également rejeté l’idée d’un soutien bancaire à la Grèce, obtenu par des garanties d’Etat, estimant que cela reviendrait au même qu’une aide étatique directe à la Grèce.

    Romandie

  55. Apparemment le siècle des lumières nous éclaire et nous inspire plus trop en société, en serait-on donc arrivé à bout de souffle et d’esprit aux limites des systèmes, mais pas seulement capitalisme.
    Possible, c’est sur cette crise si elle perdure va en conduire beaucoup à se remettre en question et sur pas mal d’idées reçues.

    1. Oui le système atteint ses limites, et justement parce que des économistes se sont mis à parler de système plutôt que de « vivre en société ». Un système c’est de la science physique, soit une interprétation de la réalité pour matheux en quête de modèles. Ce n’est pas comprendre en conscience ce que pourrait être « la vie bonne ».

  56. C’est une tentative mensongère de faire croire aux marchés internationaux qu’en cas de problème, les Etats européens voleront au secours de la Grèce en lui prêtant des milliards d’euros.

    C’est une tentative désespérée pour cacher l’horrible vérité aux marchés internationaux : les Etats européens sont surendettés. Les Etats européens n’ont pas les moyens de sauver la Grèce. Ils ne PEUVENT pas sauver la Grèce.

    1. Un menteur n’existe que parce qu’il y a quelqu’un qui veut le croire et même qui a intérêt à le croire .

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