Billet invité.
DAVOS : DISCRET SOMMET DE LA NOUVELLE GOUVERNANCE MONDIALE
Le Forum économique mondial de Davos vient de se terminer, mais ce n’est pas à sa tribune que le plus important aura été dit. Mais bien à l’occasion d’une de ces rencontres privées qu’affectionnent les grands de ce monde, une de ces discrètes réunions dont tout le monde parle mais personne ne sait – sauf les participants – ce qui y a exactement été discuté. Devant nous contenter, à défaut, de reconstituer la liste de ceux-ci, de prendre connaissance de son ordre du jour présumé, déchiffré sur un paper-board par un journaliste profitant d’une porte un instant entre-baillée (sic). Et, faute d’un communiqué final qui de toute façon arrondirait les angles, de soupeser les indiscrétions et confidences recueillies au vol à la sortie de la réunion par les unes et les autres des agences de presse. Le secret, toujours le secret, ce mode-là n’en finira donc jamais ?
Que peut-on tenter d’en comprendre à l’arrivée ?
Ils étaient plusieurs dizaines, venus d’Europe et d’Amérique du Nord, banquiers centraux, dirigeants d’organisations internationales, ministres, conseillers des présidents, présidents de commissions parlementaires, ou plus prosaïquement mégabanquiers (en espérant n’avoir oublié personne). Comme si un véritable sommet réunissant tous les acteurs privés et publics avait été convoqué, avec l’avantage d’être informel, en vue d’arriver enfin à quelque chose. Permettant de se dire plus facilement ses quatre vérités et d’avancer vers un accord global. Il étaient donc tous là ou presque, profitant de leur présence à Davos, sans que l’on sache si leur rencontre avait été organisé à l’avance ou était le résultat, improvisé, de l’offensive menée depuis le début du Forum par les représentants vedettes des mégabanques, Josef Ackermann de la Deutsche Bank et Bob Diamond de Barclays (entourés de très nombreux illustres collègues, ceux de Morgan Stanley et Goldman Sachs brillant seuls par leur absence).
Car l’affaire des mégabanquiers avait été de son côté préparée. Un communiqué d’une discrète mais représentative organisation basée à Washington avait été publié à l’ouverture de Davos, l’Institute of international finance, dont toutes les mégabanques sont membres. Que disait-il ? Pour aller à l’essentiel, il réclamait que les gouvernements accordent dans l’urgence leurs violons. Utilisent la tenue des deux prochains G20, à Toronto en juin et à Séoul en novembre prochain (ce dernier fixé comme date limite), pour se mettre d’accord sur un dispositif unique de réglementation des banques. Déplorant notamment l’absence de normes comptables communes pour la valorisation des actifs, un discret appel du pied aux Européens pour qu’ils adoptent sans plus tarder et faire de complications la complaisante norme américaine qui soulage si bien les bilans de leurs banques.
On croit comprendre qu’il s’agissait ainsi de faire la part du feu, d’éviter que les mesures gouvernementales envisagées ici et là dans le désordre s’additionnent, et que les coûts se cumulent. De couper court à une taxation des transactions financières, dont les mégabanques ne veulent pas entendre parler, dans son principe même, ou à une taxe ayant pour objet de rembourser les aides publiques reçues, l’estimation de leur montant étant un sujet particulièrement glissant, car pouvant mener loin.
Davos ouvert, nos deux porte-paroles des mégabanques ont d’entrée de jeu tonné depuis ses tribunes, brandissant le spectre le risque d’une sur-régulation. Laissant clairement entendre qu’il fallait leur laisser les mains libres et ne pas les assommer financièrement, si l’on voulait qu’elles soient en mesure de contribuer à la relance économique. « Il nous faut des règles cohérentes et globales. Ce n’est pas très judicieux d’émettre de nouvelles idées, de nouvelles propositions, de nouvelles taxes, parce que cela ajoute à l’incertitude » a continué Josef Ackermann, déplorant que cela contribue à « ralentir le processus de stabilisation du secteur financier ». Prétendant même, à l’appui de sa thèse, que « seules quelques banques ont en fait échoué durant la crise », ajoutant que « les banquiers n’étaient pas les seuls à avoir commis des erreurs ».
Il pouvait sembler, dans un premier temps, que la formule d’un fonds d’assurance anti-crise, défendue par les attaquants, était susceptible de rallier tout le monde, ayant des avantages aux yeux de tous: écarter la perspective d’un quelconque remboursement remuant de vieilles histoires, en se tournant vers l’avenir dans une posture positive, ayant l’avantage de permettre l’étalement du versement et la modulation des futures primes, afin qu’elles ne soient pas trop élevées, et – l’espoir n’en ayant pas été abandonné par Josef Ackermann, qui fait campagne à ce sujet – obtenir que les Etats contribuent financièrement à ce fonds. Permettre aussi aux gouvernements de faire valoir qu’ils agissent et mettent à contribution les banques. Ce dispositif entérinant l’idée les crises sont inévitables et qu’il faut donc se préparer dès maintenant à la prochaine.
Accréditant la possibilité de cet accord, on entendait Dominique Strauss-Kahn, au nom du FMI chargé par le dernier G20 de préparer un rapport sur la contribution financière des banques, pour avril prochain, déclarer que cette approche avait été retenue de son côté, et que des propositions assez précises allaient être faites. S’avançant à dire que si un consensus n’existait pas encore autour du projet de fonds d’assurance, celui-ci commençait à être soutenu parmi les membres du FMI.
Intervenant pour élargir le débat et plaidant pour son dossier, à propos duquel il doit remettre sa copie en juin prochain, Mario Draghi, en charge du Comité de stabilité financière (FSB), défendait parallèlement la nécessité d’un dispositif international anti-systémique, accompagné de la création d’une « autorité ou agence » chargé de l’appliquer, dotée des moyens correspondants et de la compétence adéquate (sans encore préciser qui pourrait en être bien nommé responsable). Selon lui, ce dispositif formerait un socle plancher, adopté par tous, sur la base duquel chaque pays pourrait s’il le souhaite aller plus loin.
En mettant ce sujet sur la table, il se plaçait sur le terrain de ses interlocuteurs mégabanquiers, dont l’approche était de globaliser toutes les dispositions envisagées par différents organismes et institutions, afin d’optimiser le coût de l’ensemble et de convenir d’un méga-deal portant sur un paquet comportant le fonds d’assurance anti-crise, la réglementation de l’accroissement de leurs fonds propres, n’oubliant pas de comptabiliser les effets négatifs des régulations et restrictions qui pourraient être adoptés sur leur niveau d’activité futur.
Saluant les dernières propositions américaines de restrictions des activités bancaires, pour emprunter immédiatement un autre chemin, Mario Draghi informait de sa préférence pour une augmentation spécifique des fonds propres des banques TBTF (trop grosses pour être laissées choir) et confirmait qu’elle était en cours. Evoquant, pour y parvenir, la solution de l’émission de capital contingent, les fameuses Cocos (obligations convertibles contingentes). Une méthode de renforcement de leurs fonds propres qui a la faveur des banques, car elle leur permettrait d’aller sur les marchés, au lieu de faire appel aux actionnaires ou de diluer leurs positions, où elles pensent pouvoir facilement lever des fonds dans de meilleures conditions financières. Ce qui reste à démontrer, ce nouveau type d’obligation n’ayant pas encore été testé auprès des investisseurs et le Comité de Bâle n’ayant pas tranché pour savoir quels types de Cocos seraient admissibles.
La discussion s’est donc engagée donc, lors de ce sommet public-privé non déclaré, sur le montant global de l’addition que les banques allaient devoir payer, à un titre ou à un autre. Toute technicité mise à part, les débats – qualifiés par l’un des banquiers de « robustes », en sortie de la réunion – peuvent être résumés à une simple querelle de marchands de tapis. « Si ton assurance me coûte tant, il ne faut pas que tu sois trop gourmand pour l’augmentation de mes fonds propres ! J’ai des traders à nourrir et une économie à relancer et tu me compliques déjà la vie avec tes mesures de régulation qui vont restreindre mon business ! ».
Un autre niveau de discussion est venue la compliquer, si l’on décrypte les déclarations des uns et des autres, faisant obstacle au projet de fonds d’assurance pour qu’il soit retenu comme la mesure phare de la réglementation bancaire, comme le souhaitaient les mégabanques. Opposant d’un côté les américains, qui ont maintenant un projet de plan adopté par la Chambre des représentants et pourraient y incorporer un tel projet (c’est d’ailleurs l’intention du Sénat), et les Européens, qui ne savent pas sur quel pied danser mais ne sont pas chauds pour lui. Alistair Darling, le chancelier britannique, mettant en garde contre tout retard du Comité de Bâle apporté à adopter les nouvelles normes et ratios réglementaires, qui lui paraissent essentielles et auxquelles il voudrait s’en tenir. Craignant que les mégabanques jouent la montre. Dominique Strauss Kahn rappelant, à cet égard, qu’il a fallu douze ans à ce Comité pour formaliser Bâle II (dont les dispositions ne sont toujours pas appliquées par les Américains). Rainer Brüderle, le ministre Allemand de l’Economie, s’opposant de son côté frontalement à la création de ce fonds, qui reviendrait à doter les mégabanques d’une « garantie tout-risque » et à renforcer l’aléa moral dont elles bénéficient au lieu de le réduire (ce qui est parfaitement exact, mais ne dit pas comment le combattre).
On continue donc de tourner en rond et il a fallu une certaine dose d’optimisme à Josef Ackermann pour affirmer à la fin du sommet de Davos que «sur de nombreux aspects, un terrain d’entente commun avait été trouvé ». Plus modestement, certains ont parlé d’un exercice de brain storming réussi. Larry Summers, principal conseiller économique de Barack Obama, s’en tirant en déclarant : « C’est une bonne chose chaque fois que les représentants des secteurs privé et public de différents pays parviennent à un meilleur niveau de compréhension». Brian Moynihan, patron de Bank of America, reconnaissant que « nous devons avoir de nombreuses discussions, afin d’être certains que nous faisons les choses qui sont nécessaires en matière de réforme. » Ce qui n’est pas spécialement le signe qu’un consensus est en vue. La question étant posée de savoir pour qui travaille le temps.
Depuis Washington, Neil Barofsky, le contrôleur indépendant chargé de contrôler l’exécution du TARP (le plan de sauvetage des banques Américain), a répondu dans son rapport trimestriel qui vient d’être rendu public : « Nous conduisons toujours sur la même route sinueuse de montage, mais cette fois-ci dans une voiture plus rapide », évoquant la perspective d’une « crise, similaire ou même plus grave, dans deux, cinq ou dix ans ». Constant qu’il est « difficile de voir en quoi l’un ou l’autre des problèmes fondamentaux du système a été réglé à ce jour ». Remarquant que « L’Etat a fait plus que soutenir le marché du crédit immobilier: par de nombreux moyens, il est devenu le marché immobilier », car « l’Etat fédéral et les organismes qu’il soutient garantissent ou émettent désormais presque tous les nouveaux emprunts nouveaux immobiliers ou les titres adossés à ces prêts ».
Demain sera un autre jour.
Bref: Il est urgent d’attendre…
« What else? », en effet.
@ Paul,
Bonjour,
Meilleur voeux à tous, Anella supporte les coutumes aussi?
Etatisation, réglementations, costume assez large pour les rondeurs de la souplesse internationale de nos personnes morales organisées juridiquement dans le -bon- droit ?
Tonton a encore toussé, oups le mouchoir est de rouge tacheté cette fois? Mouchoir bio alors?
Pour respecter le fonctionnement du système en dehors de ses paramètres usuellement acceptés, on crée de la valeur fictive pour alimenter la réalité (?) des fonctionnements conçus supportables…dans un système pluridécisionnaire cela signifie jusqu’au prochain …ajustement de valeurs / règlement de compte, palette de lecture ou nous cherchons notre capacité individuelle à agir intelligemment (?) et efficacement vers « une idée du mieux »
Quand le coeur s’emballe le génie et la folie se disputent l’oreille de notre habit de raison, sentiment d’étrange altérité ou les perceptions s’embrasent en chacun différemment.
O’bama a tenté de gouverner par décret et a récolté le non sénatorial annoncé…nouveau théatre, en somme, le ticket citoyen au spectacle démocratique, plus de cirque…cela veut dire moins de pain? Planche a billet, atermoiement préalable à la nouvelle pièce…tant que les acteurs ne décident pas volontairement de l’abrègement des souffrances de leurs spectateurs -totalement dénués de goût ou noués de dégoût ?-, aucune peur que dans les discours sécuritaires des fabricants d’incertitudes alors, hein?
Alors les banques…nous sifflent une conteuse, cette terre que nous empruntons à nos enfants (St exupéry) n’est que le lieu et le motif de la dette, justifiée par le parasite financier infectés dans les systèmes monétaires, déjà peu reluisants, au reflet de ces miroirs le présent a la lumière souffrée des agissement les plus irrationnels promis et des désespoirs les plus sombres.
Mais parfois le matin, certains jours, la perspective de la journée à venir face au bribes de ce doux rêves…ben le réveil prend une baffe, et le rêve monétaire continue, par peur du cauchemard financier bien réel au delà de notre compte-conte égotique et départagé aux lois.
Disgressions nocturnes au pied de ce billet, qui vaut l’encre électrique de son impression comme bonne à échanger, valeur ou variable, à vos ajustements donc. Vous aviez des projets raisonnables? Monsieur Jorion, c’est crise monétaire pour bientôt, et guerres d’opportunité programmées, sur lit de vieux démons utiles à susciter et galvaniser des camps?
Sur le style d’écriture, François, étant plutôt client du style Mélenchon, je trouve les phrases beaucoup trop longues et inutilement tarabiscotées. Pas étonnant que Paul Jorion puisse constater que les visites du site soient d’une certaine durée: J’ai souvent relu les phrases deux fois… (Bon, d’accord, je suis un vieux con, mais quand même…)
Sur le fond, toujours la même fascination morbide envers les USA, ignorant soigneusement les éléments importants et significatifs, comme les discours du ministre chinois, qui, lui, n’avait pas beaucoup de raisons de mentir. Par exemple, ses propositions au sujet de l’Afghanistan, qui font suite directe à la victoire chinoise totale dans la guerre du gaz, la porte ouverte à la réévaluation progressive de la monnaie, …
Nous étions plutôt à Davos, et il y avait beaucoup d’Européens ! L’actualité commande quant on écrit une chronique de l’actualité. Un billet sur la crise en Asie et la réforme monétaire suit. Dans l’immédiat, c’est d’abord aux Etats-Unis que la crise évolue. Pour le style, ça va comme ça ?
@betov
Sur le ton de la plaisanterie…et à prendre tel quel.
Je trouve que les billets de François sont rédigés dans un style qui parfois peut nécessiter un certain effort de (re)lecture. Au moins, le niveau est tiré vers le haut. La ponctuation y est soigneusement positionnée et depuis que j’ai découvert ce site, j’ai énormément progressé en lecture, en analyse de texte !! Je peux enfin comprendre ou essayer de comprendre certains articles de quotidiens tels le »monde » ou le »monde diplomatique ». Merci François.
Cela m’est particulièrement utile pour suivre la scolarité de mes enfants …qui découvrent ce qu’est une idée principale, une idée secondaire, une introduction, un développement, une conclusion.
Bon, je vous laisse, je retourne à mes BD favorites. Avez-vous lu le dernier Titeuf ? Titeuf à Davos, c’est génial !!
Moi, au contraire, je trouve le style de François Leclerc EXCELLENT. Car si les phrases sont longues, l’ensemble est d’une concision étonnante (en France). Certes, personne ne contestera que l’ensemble est toujours tendancieux (comme l’ont a juste titre mentionné les autres), mais cela me va: je préfère lire ses billets, puis ceux d’autres qui ont des vues différentes (et tout aussi tendancieuses) (à celles de Lecler ET des banques), et ensuite de reconstruire l’ensemble à partir de tous ces éléments, que de lire les propos insipides typiques qu’on attend souvent.
On attend toujours la bio de François Leclerc.
Je tiens à préciser quelque chose. Quand je dis, « même si les phrases sont un peu longue » c’est une constatation pas une plainte! Car personnellement J’AIME ce style de phrase longue qu’on voit rarement. Ne changez surtout pas.
Au total, les billets de Leclerc sont vraisemblablement la principale raison pour laquelle une grande partie des gens (incluant moi) consulte ce site.
Personnellement j’aime bien les phrases à rallonge, c’est savoureux.
Rien ne vous empéche, cher ami, de proposer à la lecture un billet sur l’actualité économico-politique en Asie et ce dans un style unanimement apprécié. Bon courage.
Sinon merci François, c’est malheureusement passionnant.
Amicalement
Cher Betov,
Sachez tout d’abord que je vous trouve bien rude et exigeant envers François, ce qui motive ce commentaire.
1/ La longueur des phrases : Il y’ a le style et cela effectivement on peut y être allergique, mais plus fondamentalement la complexité de la situation suppose le recours à des explications longues et fournies. Les phrases courtes c’est bien pour les slogans publicitaire, le problème c’est que François n’a rien à vendre !
2/Sur le fond, il faudrait que vous respectiez la ligne éditoriale de ce site, le fait que François suit l’actualité au plus près (euh, vous imaginez la tonne de travail que cela suppose ?). Vous n’êtes pas satisfait ?
Vous avez remarqué qu’il est tout à fait possible (et même grandement encouragé) de participer à ce blog non seulement par des commentaires, mais aussi par des contributions sous la forme de billet. Qu’attendez-vous pour nous proposer quotidiennement votre propre regard sur l’actualité politique, économique et sociale ?
Au plaisir de vous lire très prochainement ?
Bon dimanche à vous et à tous.
Chacun est bien entendu juge de mes analyses…comme de mon style. N’ayant pour seule défense, à propos de ce dernier, que de reconnaître qu’en permanence j’essaye de l’épurer ! Car cela vient comme cela sort !
Sur le fond, par contre, permettez-moi de récuser l’idée que je serais tendancieux – ce qui se dit aussi insidieux – comme si je cachais mon jeu et mes opinions. Je les affirme, tout au contraire, les construisant au fur et à mesure que je rédige cette chronique, un exercice pour moi très instructif.
Personnellement, j’ai commencé à arrêter d’acheter « Le Monde » en kiosque quand le journal s’est mis à publier les chroniques Breakingviews : ça a été ma petite vengeance personnelle contre ces philippiques néolibérales quotidiennes.
Désormais, en plus, je lis les chroniques de François Leclerc : c’est quand même autre chose. Si « Le Monde » voulait décentrer sa ligne éditoriale et retrouver sa crédibilité, il devrait proposer le même type de chroniques. On peut toujours rêver.
Bien, François, si je peux pousser à voir, un jour prochain, un article sur « la crise en Asie et la réforme monétaire », exprimé dans un style qui s’éloigne un peu du concours littéraire, je n’aurai pas distillé mon venin naturel en vain. 🙂 🙂 🙂
Et quant à la congnoissance des faictz de nature, je veulx que tu te y adonne curieusement : qu’il n’y ait mer, ryvière, ny fontaine, dont tu ne congnoisse les poissons; tous les oyseaulx de l’air, tous les arbres, arbustes et fructices des forestz, toutes les herbes de la terre, tous les métaulx cachez au ventre des abysmes, les pierreries de tout Orient et Midy, riens ne te soit incongneu.
Puis songneusement revisite les livres des médecins, Grecz, Arabes, et Latins, sans contemner les Thalmudistes et Cabalistes : et, par fréquentes anatomyes, acquiers toy parfaicte congnoissance de l’aultre monde, qui est l’homme. Et, par quelques heures du jour, commence à visiter les sainctes lettres : premièrement, en Grec, le Nouveau Testament et Epistres des Apostres, et puis, en Hébrieu, le Vieulx Testament. Somme, que je voye ung abysme de science. Car, doresenavant que tu deviens homme et te fais grand, il te fauldra issir de ceste tranquillité et repos d’estude : et apprendre la chevalerie et les armes, pour défendre ma maison, et noz amys secourir en tous leurs affaires, contre les assaulx des malfaisans. Et veulx que, de brief, tu essaye combien tu as proffité : ce que tu ne pourras mieulx faire, que tenant conclusions en tout sçavoir, publicquement, envers tous et contre tous, et hantant les gens lettrez, qui sont tant à Paris comme ailleurs.
Pantagruel – François Rabelais
@Betov
Dans le cas historique d’une crise de civilisation, il me semble difficile de l’analyser en se cantonnant à des phrases du type « sujet verbe complément », phrases qui par ailleurs ne sont pas à dédaigner.
Vous semblez confondre jargon et complexité.
La complexité est nécessaire mais loin d’être suffisante pour démêler puis interpréter de façon pertinente l’écheveau des évènements. Rien à voir avec le jargon qui n’est que le cache misère de l’ignorance.
« Sur le fond, toujours la même fascination morbide envers les USA… »
Sur la forme, épargnez nous vos métaphores psychologisantes: du genre « fascination morbide »; pour le coup ça c’est du jargon.
D’un point de vue mécanique :
Ma réponse est composée de
530 caractères,4 phrases courtes, 195 syllabes, 1 phrase longue, 109 mots, 0 phrases simples, 8 phrases, 22 mots longs et 5 paragraphes.
Le degré de lisibilité Flesch (100=très facile) est de 42, Complexité de la phrase (100=très complexe) est de 11, complexité du vocabulaire (100=très complexe): 47.
Votre intervention:
622 caractères,0 phrases courtes, 218 syllabes, 1 phrase longue, 125 mots, 2 phrases simples, 5 phrases, 16 mots longs et 2 paragraphes.
Le degré de lisibilité Flesch (100=très facile) est de 34, Complexité de la phrase (100=très complexe) est de 37, complexité du vocabulaire (100=très complexe): 22.
Et enfin la réponse de François Leclerc :
232 caractères,4 phrases courtes, 87 syllabes, 0 phrase longue, 55 mots, 1 phrase simple, 5 phrases, 8 mots longs et 1 paragraphe.
Le degré de lisibilité Flesch (100=très facile) est de 62, Complexité de la phrase (100=très complexe) est de 4, complexité du vocabulaire (100=très complexe): 28.
Conclusion : François Leclerc est 2 fois plus lisible que vous, avec une complexité de phrase 9 fois moindre pour un vocabulaire plus complexe.
En tant qu’élève docile, et un peu cire pompe, je suis évidemment moins bon que notre Maître, mais je vous dépasse aussi.
C’est çui qui dit qui y’ est. Na na nère.
C’est malheureux mais à part une implosion, je ne vois pas ni qui ni comment changer le système. Nos gouvernants ont loupés le coche, ils avaient les moyens en 2008 de mettre toutes les banques au pas.
Oui, car la classe politique n’a ni les moyens ni surtout l’envie de changer de mode de pensée …
Ce qui m’intéresse est de savoir QUAND ? la vitesse de chute, les ultimes moyens qui vont essayer de la freiner. A quelle vitesse chutons nous ?
Certaines courbes indiquent : plus vite qu’en 1929.
P.Jorion pense que nous devons nous servir de notre néo-cortex, ce qui est vrai, mais ce n’est pas notre habitude.
Autre chose : A ce stade, on voit bien ce qu’est un mécanisme de projection, surtout de notre part, de la mienne… tel que nous le voyons, le monde, en ouvrant les yeux, il n’est pas : Nous l’analysons, en tirons un certain nombre de conclusions puis nous nous mettons dans un état de révolte, mais cet état est une projection sur le monde d’une humeur, d’un concentré, une projection négative, grâce à laquelle nous nous mettons en action (ou pas !), autrement dit, c’est l’émotion qui est le lieu de la synthèse et de l’action, sans quoi nous n’agirions pas. Le point de vue Leibnizéen psychologique *réel* pour nous. Deleuze disait que L. avait inventé le concept « point de vue », mais il n’a rien compris. Il parlait de courbes et de centre, évidemment la focale d’un ellipse peut être prise comme point de vue.
La vision que nous avons du monde est une projection, il n’est en fait, rien. Nous nous mettons collectivement ou individuellement dans un certain état, je pense souvent à ces micro-araignées qui bougent toutes en même temps (ici pour le blog), pour des raisons captation de vibrations. L’émotion est un résumé nécessaire d’une vision du monde, mais le monde n’est pas conforme à cette émotion, il est un contenu neutre… ce qu’il faut méditer lorsqu’on en a assez.
Lorsque vous dites « Nos gouvernants ont loupé le coche » entendez-vous par là que ce n’etait pas volontaire?
» Un communiqué d’une discrète mais représentative organisation basée à Washington avait été publié à l’ouverture de Davos, l’Institute of international finance, dont toutes les mégabanques sont membres. Que disait-il ? Pour aller à l’essentiel, il réclamait que les gouvernements accordent dans l’urgence leurs violons. »
De quel droit ces gens là se permettent-ils de dicter leurs conditions au monde ? Sinon au sujet des citoyens et à part jouer du violon en privé ont-ils également réclamés autre chose dans la discrétion ? Et dire que certains ont même reproché à Mr jorion de paraître trop pessimiste et catastrophique vendredi dernier, décidément il y en a qui n’ont vraiment compris sur le fond pas réellement pris conscience de la gravité des événements en cours, alors n’est plus très bien vu celui qui ne colporte pas le même genre de nouvelles officielles surtout à l’approche du week-end, si le discours ne se suffit plus à lui même avec plusieurs références claires et sérieuses après plusieurs mois de travail, de réflexion et qui interpellent forcément l’auditeur qui s’interroge et qui doute encore de la reprise. Mais oui, mais oui, c’est bien catastrophique à voir je trouve ? Pourquoi ? Quand bien même il y aurait reprise et croissance à 666 points de croissance le monde irait tout droit et plus rapidement à l’abime, d’ailleurs il n’est plus guère crédible de nos jours de dire à l’antenne si le monde va bien ou mal dans d’autres termes de penser ou d’expression, mais quel progrès !
Oui, demain sera un autre jour, telle semble la seule ligne de conduite des dirigeants définitivement dépassés de ce monde occidental. D’ailleurs, tout le monde s’en fout, Davos s’est déroulé dans l’indifférence générale, c’est peut-être là où se trouve le début de la prise de conscience du peuple que Jorion appelle de ses voeux. Car l’indifférence n’est pas forcement de la passivité, cela peut être aussi l’expression de la nécessité d’aller chercher ailleurs ce que l’on ne peut plus trouver dans les schémas de pensée imposés par la classe dominante. Ce qui m’étonne le plus, c’est la myopie de cette classe dominante qui persiste à nous présenter de façon répétitive les mêmes solutions inutiles. « Plutôt une fin effroyable qu’un effroi sans fin » disait le vieux Karl. Non, même pas, une agonie résignée et mesquine de maîtres sans imagination et sans avenir. Demain sera un autre jour, pour nous peut-être mais certainement pas pour eux.
Je ne pense pas que la classe dirigeante ou dominante soit myope.
Les solutions – inadaptées – qu’elle propose furent pour l’essentiel validées par les électeurs lors des dernières élections (maastricht, élections présidentielles, législatives, européennes même si l’abstention fut importante).
L’électorat est manipulé mais les résultats dans les urnes sont ce qu’ils sont. C’est cela la démocratie…
Le pire pour moi est – à mon avis – que le salariat s’est lui même tiré une balle dans le pied car une grande partie de son électorat a rejoint les thèses libérales (travailler plus…)
On assiste à une nouvelle poussée de ce qui est la »lutte des classes ». Au risque d’envoyer tout le monde dans le mur.
Mais le capitalisme n’en a que faire, l’important étant pour lui de perdurer même si cela doit se traduire par un cataclysme social ou économique temporaire.
Enfin, à court terme, les tensions entre la Chine et les USA ne présagent rien de bon, si les Chinois n’achètent plus les bons US la crise va connaître de nouveaux développements majeurs.
La classe dominante est myope car elle ne comprend pas qu’en période de crise il ne faut pas s’isoler du peuple. C’est lui qui décidera en dernier ressort. L’électorat n’est pas manipulé, c’est le système qui est vicié fondamentalement car il ne tolère plus aucune opposition. Je vous rappelle que même le sénat romain, assemblée d’aristocrates, acceptait les tribuns de la plèbe élus par le peuple et qui disposaient d’un droit de véto pour protéger les plus faibles. Au Moyen-âge, l’église se posait en protecteur du peuple face aux abus de la noblesse.C’est cela qui a disparu dans nos démocraties modernes et c’est pour cela que tout va très mal finir. Pour moi, c’est en cela que nous sommes en période pré-révolutionnaire, tout simplement parce qu’il n’y a plus possibilité de canaliser la nécessaire opposition. Jorion a raison d’être pessimiste mais c’est déjà trop tard. Bien sûr, je ne peux prévoir l’avenir mais il m’apparait que chercher un compromis est voué à l’échec.
Bonjour
Allez, on va faire court : franchement, leur Davos, on s’en fout un peu beaucoup, non ?
Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester
Martin Niemöller (14 janvier 1892 – 6 mars 1984)
Oui, merci liervol de rappeler ce texte profondément évocateur, à jamais vrai,
et qui décrit un processus fatal pouvant aussi faire penser à un autre, lequel s’étant déroulé durant des siècles
et ayant débuté dans l’Espagne du Moyen-Âge, a banalement suivi son cours, puis, funestement accéléré
et étrangement facilité, a poursuivi son avancée logique jusqu’à l’Allemagne nazie.
C’était hier : en fin de soirée pour ainsi dire, à l’échelle de l’Histoire.
À l’heure où Martin Niemöller vivait ce qu’il a écrit.
Trois phases pour un processus :
1- Vous ne pouvez plus vivre en tant que Juif, parmi nous ! – Conversion –
2- Bien que converti, vous ne pouvez plus vivre parmi nous ! – Expulsion –
3- Vous ne pouvez plus vivre ! – Extermination –
Je regardai, et j’entendis un aigle qui volait au milieu du ciel, il semblait même vouloir nous prévenir de quelque chose, mais que voulait-il donc nous montrer, serait-ce vraiment bonheur, bonheur, bonheur aux habitants de la terre, à cause des autres événements à venir et en préparation aux nouvelles du soir ! Pourquoi toutes ces choses et ces combines de plus pourquoi tant d’hypocrisie et de malice de plus ? Quelle en est la raison ? Et puis tous ces pays qui en finissent par produire et vendre davantage d’armes pour mieux soit disant relancer la croissance, renflouer les caisses, n’est-ce donc plus que cela le premier devoir et travail de l’homme ? Comme pour mieux vaincre la nature humaine ! Avez-vous déjà essayé de raisonner avec quelqu’un qui se laisse entraîner par ses émotions non contrôlées ? D’abord l’argent, le commerce, les marchandises, la sécurité, l’emploi, la croissance, le matérialisme, la superficialité, la frivolité, que le visible ou le concret quoi, avez-vous déjà tenté de lui faire entendre autrement raison ?
« Leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Corinthiens 11: 13-15 )
Bonjour,
Qu’en est il de la tentative d’action lancée par « Pour une initiative citoyenne dans le domaine financier ». Est ce encore tombé à l’eau ? Move your money n’a pas l’aire se stagner aux USA au contraire. L’idée ici a t elle une fois de plus été noyée par la polémique ?
Triste France!
Et donc, rien de nouveau sous le soleil :
Principe des banquiers : « nous voulons le beurre et l’argent du beurre », soit, que les caisses des états leur reste disponible en cas de « pépin » pour nationaliser leurs pertes lors de la prochaine crise.
C’est tout à fait le principe du « libéralisme » : tout ce qui m’appartient, m’appartient, ce qui t’appartient est négociable.
Vivement que le peuple américain se réveille.
« Vivement que le peuple américain se réveille. »
Oui vivement que la conscience de l’homme s’éveille à temps, car dans ce monde qui risquerait d’abord sa place, sa vie, sa carrière, son emploi, sa position, son parti pour mieux faire entendre la cause de la justice, de l’équité, d’une différence, des dirigeants réellement courageux, intègres, justes et droits moi je n’en vois plus guère de nos jours et vous ? Pire même sommes nous bien encore des Hommes ou principalement des bêtes de somme, des animaux de traits, portant de nouveau une charge plus lourde et plus pesante à porter pour nos Maîtres.
» Laissant clairement entendre qu’il fallait leur laisser les mains libres et ne pas les assommer financièrement, si l’on voulait qu’elles soient en mesure de contribuer à la relance économique. »
Si seulement une plus grande cure d’austérité pouvait de nouveau mieux relancer la croissance, l’avidité de certains, si seulement la seule croissance des Egos marchands sur terre pouvait nous éviter le pire !
Mon grand-père fut Résistant pendant la « dère des dère ». Au point d’avoir été obligé de se faire cacher sous les toits de la mairie. Je l’ai appris récemment de façon fortuite. Nous sommes discrets dans la famille.
Cela me fait juste penser que lui ressemblant fortement, je dois être capable de me battre pour mon pays à un point assez extrême.
Désolé face aux individualistes : je préfère vivre dans un pays dans lequel les gens sont instruits, biens dans leur peau, heureux de vivre et aimant et respectant l’autre.
Et non des animaux.
Parfois, je vais acheter des croissants le Dimanche matin.
J en voulais 10 au beurre et 10 pains au chocolat.
Cela me fait le Dimanche et plusieurs petits déjeuners et gouters dans la semaine ( j ai 3 petits), en ne me déplaçant qu une fois.
Je sais que la boulangère va gromeler parce qu elle va se retrouver avec pleins de croissants ordinaires non vendus, et plus de croissants au beurre après mon passage.
Elle me dit qu elle ne peut m’en en vendre que 4.
Je les prends.
D’ une certaine manière, je thésaurise les croissants quand j en prends autant d’ un coup, la boulangère réagit en préservant son interret a long terme (ses clients habituels doivent toujours pouvoir être fournis).
Mon argent en excès ne l intéresse pas: il est comme « désactivé » par l usage inutile socialement que j en fais en ne consommant pas tout de suite ce que j achete.
Ces gens importants, sensés nous représenter se réunissent pour débatre de questions importantes.
Le simulacre de débat, ne peut plus cacher que les puissants seront avantagés par toute décision « centralisatrice » contre laquelle l opposition d’ aucun état ne pourra plus faire le poids (il n y aura plus d’ « Appel de Londres » possible).
Le seul lieu de résistance a cette centralisation sera local, mais diffus.
Il est possible a chacun d’ entre nous de refuser cet argent en excès inutile socialement.
Le refuser désactive sa nocivité sociale, et stabilise les prix.
Il faut s intéresser a l usage qui sera fait du service que nous vendons, c est le début de la résistance.
« Ces gens importants, sensés »
ah bon, vous leur trouvez du sens? à ceux qui sont dépositaires du cens?
« Ce n’est pas très judicieux d’émettre de nouvelles idées… »
Magnifique… j’en ai la larme à l’œil. On aurait cherché une définition de « conservatisme », on n’aurait pas mieux fait.
Je viens d’aller faire un tour en chine :
Shanghai
salaire moyen 400 euros à ce niveau là, le pouvoir d’achat sauf erreur est déjà supérieur au nôtre sur la même base de salaire moyen.
Pour le reste quand on regarde, on se dit que les Maîtres du monde n’ont rien investit chez nous depuis des années…
Pour le style, François répond à l’ idée vieille France : la façon de dire
est aussi importante que le dit. Quand vous consommez un yaourt
c’est ma même chose: l’emballage et les décorations sont plus chères
que le contenu. Pas étonnant que les producteurs laitiers soient si peu rémunérés
alors que le produit final soit si couteux.La science de l’emballage
( packaging pour les gens bien) réserve bien des surprises…
Ce long préambule pour dire que la magie davos n’opère plus.
‘indifférence générale’ est assez juste. Et sans doute à tord.
Car le fond de l’article de François est que les obscènes irresponsables
plaident pour s’absoudre de leur responsabilité ( ceux qui ont survécus
ne peuvent-être totalement incompétents.) et réclament les moyens (publiques)
de continuer un jeu si excitant. Sauf que les moyens manquent: il va falloir
faire payer le peuple, ou détourner les flux sociaux pour les faire transiter
vers les caisses publiques où ils viendront puiser.
Question angoissante : la complaisance des gouvernements ne faisant pas de
doutes, auront-ils assez d’autorité pour faire accepter un tel détournement ?
Ce sommet qui se voulait un peu le Juge de la crise et de ses causes et voulait etre aussi une reunion d’apres crise etait a mon avis a boycotter puisque nous sommes encore juste dans un rebond technique de la ,tendance baissiere de l’economie mondiale et que les decideurs politiques n’ont pas la main ou l’envie pour changer les choses. Des lors c’etait perdre son temps que d’aller la bas (Goldman Sachs qui est un vrai decideur l’a bien compris) et tout aussi inutile d’ecrire un (long) billet sur la chose, sauf a vouloir s’interesser a la meteo et vouloir decrire en profondeur le vent, ou alors se demander pourquoi celui ci va pousser le CAC vers les 3000points cette annee…Desole pour la forme de mon message sans accent, pb de smartphone!
Nos dirigeants politiques ne semblent toujours pas convaincus à part peut-être et bizarrement Allister Darling que les banques ne sont la solution mais le problème pour paraphraser un abruti célèbre.
Je souhaite donc ouvertement un nouveau et le plus violent possible pan sur les doigts si possible dès cette année ?. Puisqu’il semble que la pédagogie du chaos est la seule qui puisse marcher peut-être. Evidemment, avec les vrais gens comme victilmes aussi collatérales qu’innoncentes.
J’ai inscrit la crise financière sur la liste des cadeaux à petit papa noël, saura-t-il me contenter ?
A Paques ou à la Trinité ?
D’après ce que je constate, et non seulement ici mais en suivant les infos sur des sites indépendants, cela ne devrait plus tarder.
En concaténant au niveau international, on se rend compte que :
– les US sont dans une situation financière catastrophique au point qu’ils ne peuvent plus assurer le fonctionnement de leurs quelques services publics et non plus accueillir les blessés d’Haïti…
Parallèlement, l’establishment de goldman sachs au pouvoir est de plus en plus critiqué, ce qui est normal.
– la Chine a compensé la baisse de demande extérieure par un essai de demande intérieure. Mais… le hic est que les tombereaux de crédits déversés par les banques d’état ne profitent pas au peuple, mais aux intermédiaires, renforçant le pouvoir de ceux-ci dans une simple aggravation d’inégalité. (comme aux US, notez 🙂 )
Le premier qui craque à perdu.
Le Royaume-presque-Uni n’est pas mal non plus, au niveau risque de dégringolade financière… Et révolte de son peuple.
Je viens de causer avec un proche qui dirige une boite d’informatique : pour lui, c’est la merde partout. Plein de boîtes sont sur le point de mettre la clé sous la porte dans plein de secteurs différents : tout la matelas de trésorerie est parti en fumée en 2009. Tout le monde a peur. Les banques se montrent légèrement compréhensives, mais les impôts pas du tout. Bref, on est sortis de la crise, la croissance est énorme aux Etats Unis…
« les banques se montrent légèrement compréhensives »…
Tu parles. Chacun sait qu’une banque est une ONG qui étrangle suffisamment le client pour qu’il survive…
« mais les impôts pas du tout »
Effectivement. Il est temps de supprimer tout impôt (ce qui a déjà commencé en France avec la suppression de la taxe professionnelle. Ainsi, il est plus simple de privatiser la totalité des infrastructures et de faire payer au maximum la « france d’en bas ».
Simple avancée de la tiers-mondialisation qui a une sacrée longueur d’avance aux US.
Et on critiquait les américains de rouler en 4×4…??? Allons, chez eux, c’est obligatoire vu l’état déplorable des routes.
Les coupures de téléphone, ils ont l’habitude.
Les frais de médecine sont exorbitants.
Études, idem. (au point d’importer les chercheurs du monde entier)
Toujours à la pointe, les cowboys.
La réunion de Davos avait pour titre: « Rethink, Redesign, Rebuild. »
Coincidemment, Paul Volcker publie aujourd’hui un éditorial » How to reform our financial system »
http://www.nytimes.com/2010/01/31/opinion/31volcker.html
En parralèle, Alistair Darling souligne l’urgence de la réforme, selon lui 2 ans.., et parmi les observateurs les plus lucides outre-Atlantique, Simon Johnson et Yves Smith / Naked capitalism se demandent s’il ne faudra pas une autre crise, une autre faillite, pour produire la volonté politique nécessaire… Si demain est un autre jour, les après-demains s’annoncent douloureux…
Cette Fois, C’est Différent par John Mauldin (en Anglais)
Ce billet est très intérréssant.
Jolie réunion informelle . Arossée de Moët & Chandon accompagné de senteur d’habanos.
Ils ont gagnés, le monde financier est vainqueur .
Comme le dit le juge Jean de Maillard , la fraude est devenu la règle :
http://www.rue89.com/entretien/2010/01/31/le-jour-ou-la-fraude-a-controle-leconomie-135937
Maintenant est venu le temps de saigner les occidentaux. Nous pensons tous être heureux et nous en sortir , après avoir dégusté notre brunch et démarré notre nouveau monospace.
On arrose les plantes et on pense poser nos vacances de ski. Mais insidieusement, les frais fixes vont augmenter et nos salaires ne vont pas évoluer (comme dit le patron, c’est la crise).
Petit à petit, la corde va se serrer et nous allons finir tous par acheter des machines à pain (la baguette frise les un euro).
Ils ont raison les financiers, il y a encore du gras auprès des populations d’occident.
Juste un point de détail:
La machine à pain est une arnaque.
Faites l’addition du kilo de farine au détail et des kilowatts consommés et vous vous rendrez compte que votre pain fait maison coûte plus cher que celui du boulanger.
La solution avantageuse (réservée aux ruraux): acheter sa farine en sacs de 5 kilos directement au moulin et faire deux fournées de pain par semaine dans un four à bois.
car « l’Etat fédéral et les organismes qu’il soutient garantissent ou émettent désormais presque tous les nouveaux emprunts nouveaux immobiliers ou les titres adossés à ces prêts ».
Cela signifie-t-il que c’est reparti avec la tritisation ?
Pour certains le processus de la tritisation se serait fortement tari, pour d’autres (notamment Thomas, le Cimbre dans son dernier article, voir son blog), ce serait reparti avec les crédits hypothécaires désormais estampillés « Obama » et la tritisation qui les accompagne.
Qu’en penser ?
Non, il y a un projet du FDIC visant à tenter de relancer la titrisation – en donnant sa garantie – mais il est encore à l’étude. Ce serait une reprise de la titrisation, si elle devait intervenir, sous le parapluie de l’Etat.
Je n’aurais qu’un commentaire… Ecoutons les paroles de » la java des bombes atomiques » de Boris Vian. L’important n’est pas son rayon d’action mais ousqu’elle tombe…
http://www.rue89.com/entretien/2010/01/31/le-jour-ou-la-fraude-a-controle-leconomie-135937
Moi, il y a une question que je me pose, c’est comment François Leclerc arrive à trouver le temps d’absorber les informations nécessaires, et de produire à ce rythme ces synthèses (plus besoins de dire qu’elles sont bonnes, Claude Animo et Rabelais sont des arguments-massue)
Quoiqu’il en soit, chapeau et merci.
@Un animal moins égal que les autres
La titiritsation, ou comment on n’arrête pas le progrès :
« Cette grenade, lancée à la main, détruit tout dans un rayon de cinq kilomètres »
Allons-y dans la joie et la bonne humeur !
Toujours plus de centralisation et de complexité pour gérer et prévenir les crises que la centralisation et la complexité ont crées !!!
Wonderbulous !!! Mervmieilleux !!! Fantasdiabolique !!!
Allo ? y a personne dans la cabine de pilotage ??? Houston …