L'actualité de la crise: montée d'impératifs contradictoires, par François Leclerc

Billet invité.

MONTEE D’IMPERATIFS CONTRADICTOIRES

Les gouvernements occidentaux, qui n’ignorent pas que la crise est installée et chronique, sont toujours à la recherche d’une ligne de conduite, sans avoir évacué la crainte d’une possible rechute aiguë. Ils font face à deux dilemmes, plus faciles à identifier qu’à trancher. L’un concerne la réduction des déficits publics, l’autre le renforcement des fonds propres des banques, tous deux apparemment contradictoires avec la reprise économique.

A propos du premier d’entre eux, les gardiens du temple – BCE en tête, qui mène une campagne acharnée – martèlent tous le même discours: les déficits publics doivent être impérativement réduits. Mais ils ne disent pas comment s’y prendre, car – admettent-ils – il ne faut pas casser la reprise économique. Le dernier communiqué du FMI illustre parfaitement ce choix impossible entre des impératifs contradictoires, justifiant d’être abondamment cité.

L’organisation internationale vient de relever ses prévisions de croissance pour 2010, tout en reconnaissant que celle-ci restait dépendante du soutien des Etats dans les pays développés. Ce qui implique, selon elle, « de soutenir la reprise là où elle n’est pas encore fermement enclenchée » (dans les pays occidentaux). Utilisant une formule qui ne manque pas de saveur : « On ne discerne encore guère de signes de solidité de la demande privée autonome, tout au moins dans les économies avancées ».

Mais, une fois de plus, le FMI souligne que « les pays où la viabilité des finances publiques est de plus en plus préoccupante doivent avancer dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles ». Avec pour objectif de « concevoir des stratégies crédibles qui permettront de s’affranchir du soutien de la politique monétaire, et de les communiquer». En vue de diminuer « les craintes d’inflation ou de nouvelle instabilité financière ». Remarquant également que « l’inquiétude croissante concernant la dégradation des situations budgétaires et la viabilité des finances publiques pourrait déstabiliser les marchés financiers et enrayer la reprise, en rehaussant le coût de l’emprunt pour les ménages et les entreprises ». Mais aussi que d’autres facteurs pourraient « freiner la reprise dans les économies avancées », comme « le niveau élevé du chômage » ou bien « l’existence de systèmes financiers qui ne sont pas encore complètement rétablis et, dans certains pays, la fragilité des bilans des ménages ».

Un tel constat global, balancé et formulé dans des termes si choisis, laisse au final dans la plus profonde expectative quiconque se demande ce qu’il convient d’en conclure et de faire. C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement dans les pays occidentaux, dont les gouvernements – chacun de leur côté – se penchent sur la question, sans décider à se relever. Cherchant timidement, en Europe, des formules de coopération afin d’affronter le problème à plusieurs et reporter la responsabilité de ce qu’ils vont devoir entreprendre sur les autres. A ce titre, Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des finances de la zone euro, propose vaguement de renforcer le pilotage des politiques économiques, après que le projet Espagnol d’instauration d’un gouvernement Européen économique ait fait long feu, devant le refus Allemand d’entrer dans ce jeu. Ces mêmes Espagnols, en charge de la présidence de l’Union européenne, se replient sur une plus modeste « coordination » dans le domaine fiscal, au moins pour tous les nouveaux impôts qui pourraient être décidés, précisent-ils. Ne mentionnant que la taxe sur les transactions financières et une taxe carbone, pour ne pas effaroucher les Allemands et les Français, qui conservent l’intention de diminuer les impôts, ou de ne pas les augmenter.

En France, une conférence se réunira jeudi à l’Elysée, afin de faire un point sur la dépense publique (c’est la formule employée pour minimiser son importance), sans prendre de décision sur la manière de la réduire, car celles-ci ne seront annoncées qu’après les prochaines élections régionales. Elle se tient toutefois juste avant que ne soient transmises à la Commission européenne les prévisions de déficit et de dette jusqu’en 2013. L’enveloppe va donc être annoncée avant que son contenu ait été examiné. En Allemagne, la coalition au pouvoir négocie péniblement la réduction de la baisse des impôts prévu à son programme, sans avoir encore abordé, tout du moins publiquement, le chapitre de la réduction des dépenses, où elle est attendue par les syndicats.

Hors zone euro, Alistair Darling, le ministre britannique des finances, fait preuve d’une grande prudence en commentant la publication de chiffres, très attendus, montrant que le Royaume-Uni est le dernier de la classe sorti de la récession au quatrième trimestre 2009, avec un +0,1% de croissance très modeste. Il y a « beaucoup d’incertitude dans le monde » et l’on peut s’attendre à « d’autres secousses sur le chemin », a-t-il dit pour tout signe de victoire. Concluant que « les chiffres d’aujourd’hui confirment qu’on ne peut pas de manière réaliste s’engager dans une revue de détail des dépenses publiques ».

Aux Etats-Unis, Barack Obama se prépare à annoncer dans son discours de l’Union qu’il va proposer d’économiser 250 milliards de dollars sur dix ans et, pour commencer, geler pendant les trois ans à venir le budget fédéral, hors dépenses de sécurité intérieure, militaires et en faveur des anciens combattants ! Le Sénat vient de rejeter le principe de la création d’une commission bipartisane à majorité démocrate, qui aurait eu pour tâche officielle de déblayer le terrain et officieuse de construire une majorité aussi large que possible pour décider des coupes budgétaires. A chacun son parapluie, à condition de parvenir à l’ouvrir.

Dans le meilleur des cas, si l’on peut dire, un cadre très général est ou va être donc fixé, mais les mesures qui doivent permettre de le respecter sont encore à l’étude. Jamais, on peut en tout cas s’y attendre, le déploiement d’autant de pédagogie et de savoir faire en matière de communication n’aura été envisagé en vue de l’annonce d’une politique a priori aussi peu populaire.

Le second dilemme concerne plus spécialement le secteur financier, dont les faiblesses générales ont été estompées par les brillants résultats d’une grosse poignée de mégabanques, mais qui sollicite encore beaucoup l’attention. Après que le spectre de l’inflation ait été évoqué avec la même conviction que ne l’est aujourd’hui le danger que représentent celui des déficits publics – pour justifier dans le premier cas une remontée des taux directeurs des banques centrales et l’arrêt de la distribution des liquidités-cadeaux – un autre problème vient occuper le devant de la scène. A nouveau un dilemme, donc, avec d’un côté la nécessité d’un renforcement des fonds propres des établissements bancaires, de l’autre le sentiment qu’il ne faut pas trop précipiter le mouvement en raison de ses conséquences. Car cette mesure pourrait se faire, est-il craint, au détriment de la contribution tant espérée des banques à la relance de l’économie. Une raison plus prosaïque se dissimulant derrière cet argument, les dites banques étant effrayées par l’ampleur des fonds qu’elles risquent de devoir lever, ainsi que par le coût que cela risque de représenter, en raison des tensions sur les marchés qu’une telle demande massive ne manquera pas de susciter. Non compte-tenu de la présence d’autres demandeurs, les Etats et les grandes entreprises.

Dans ces conditions, la manière de procéder à ce renforcement donne lieu à des appréciations pour le moins contrastées en Europe, qui vont devoir être résorbées pour qu’une nouvelle cacophonie ne s’installe pas. Mervyn King, gouverneur de la Banque d’Angleterre, estime ainsi que ce n’est pas le moment de demander aux banques de s’y engager, afin de ne pas faire obstacle au maintien et au développement du crédit. Tandis qu’Alex Weber, président de la Bundesbank (et candidat non déclaré à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE) accuse celles-ci de ne pas assez y procéder sans tarder, en utilisant leurs bénéfices (au lieu de distribuer des bonus).

La réunion des ministres des finances du G7, tenue hier lundi à Londres sous la présidence de Lord Myner, s’est également penchée sur la question, même si elle n’a pas été particulièrement prolixe sur la teneur de ses travaux et de ses conclusions. Probablement n’en avait-elle pas à annoncer, faute d’accord. Elle était initialement convoquée afin de faire un point sur le projet, défendu par Gordon Brown, de taxation des transactions financières (ou alternativement d’assurance anti-crise), au pied levé elle a été l’occasion d’obtenir des Américains des éclaircissements sur le plan Obama de « réglementation Volcker », mais elle s’est également penchée sur la problématique du renforcement des fonds propres des établissements financiers. Le remède miracle des Cocos (les obligations convertibles contingentes qui pourraient être admissibles dans des conditions encore inconnues au Tier one des fonds propres, comptant pour le calcul du ratio de solvabilité) aurait été évoqué, ainsi que les mesures qui pourraient inciter les banques à les émettre, afin de répondre aux futures exigences du Comité de Bâle. Leur admissibilité par ce dernier étant par ailleurs en question, pour rajouter à la clarté de la situation.

Or, les banques renâclent fortement aux exigences qui sont proposées à leur discussion, les estimations qui circulent faisant état de montants très élevés pour les sortir d’eau et leur permettre, très hypothétiquement d’ailleurs, de faire face à une prochaine crise. « Bien que des fonds propres aient été levés jusqu’à présent, les banques pourraient être amenées à en mobiliser beaucoup plus pour contribuer à la reprise du crédit et entretenir la croissance économique », vient d’affirmer le FMI dans son dernier « Rapport sur la stabilité financière mondiale » rendu public mardi. Les banques souhaitent quant à elles vivement que la barre ne soit pas placée trop haut, précisément au prétexte de leur contribution à la reprise de l’économie. Elles attendent des politiques, là encore mis à contribution, qu’ils jouent leur rôle dans la partie. En l’occurrence qu’ils se fassent les interprètes des banques auprès des organismes régulateurs, et qu’ils obtiennent que le bouclier de fonds propres dont elles vont devoir se doter soit aminci, et que les délais qui vont leur être donnés pour s’en doter soient allongés.

Mais ce dossier déjà complexe vient d’être encore compliqué par la venue du plan Obama, venant se surajouter aux discussions en cours sur une liste de différents projets de taxes et d’assurances déjà longue. Car tous ces projets ont un coût pour les banques, dont le seul objectif est bien entendu d’éviter qu’ils s’additionnent, et de les minorer. La motion de synthèse qui devra être effectuée, officiellement par le FMI pour le chapitre taxes et assurances, ne s’annonce pas comme un exercice de tout repos. Le FMI vient d’ailleurs de réclamer, toujours dans le même rapport, que le débat soit « dépolitisé », manière de dire aux gouvernements qu’il faut lui laisser de l’espace ! D’autant que travaillistes et conservateurs britanniques sont partagés, les premiers en faveur d’une taxe (ou d’une assurance) et contre l’application du plan Obama, les seconds (ainsi que Mervyn King, à la tête de la Banque d’Angleterre) ayant la position opposée. Les élections devant les départager risquant fort d’intervenir après que la réunion du FMI qui doit statuer sur la question ait eu lieu.

La décision finale du Comité de Bâle sur les modalités du renforcement des fonds propres, quant à elle, risque de ne pas être plus facile à prendre, les banquiers centraux tenaillés entre des impératifs eux aussi contradictoires: régulation renforcée contre relance de l’économie est un choix douloureux, quand les politiques multiplient les prières pour que la relance se précise et se confirme, facilitant d’autant la réduction des déficits publics. Tout est lié, ce qui ne simplifie pas les décisions.

Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, vient d’apporter sa pierre à cet édifice construit sans architecte et promis à une construction laborieuse, en déclarant que le plan Obama « peut aider à éviter une nouvelle crise financière » (on a connu soutien plus enthousiaste). Pour lui, le principal problème « n’est pas tellement la taille des banques mais la nature de ce qu’elle font », validant ainsi à moitié le plan Obama. La séparation entre les activités commerciales et celles d’investissement est la question essentielle. Adoptant une formule également à inscrire au livre d’or, il considère que celle-ci pourrait réduite « les risques de contagion », «favoriser une croissance soutenable » et permettre que les banques commerciales ce concentrent sur les besoins de leurs clients, « sans distractions » (voilà la cerise sur le gâteau). Mais il ajoute que le calendrier de toute réforme devra être établi avec précaution, alors que « les pertes des banques commerciales sur les crédits non remboursés commencent à augmenter », occasionnées par la crise. Nous y revoilà.

Demain sera un autre jour.

124 réponses sur “L'actualité de la crise: montée d'impératifs contradictoires, par François Leclerc”

  1. Et pendant ce temps là …
    « La solution à leur fond, c’est la liberté, i.e. la concurrence, étant donné le cadre de la loi naturelle. »
    http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-banque-libre-ou-crise-financiere–il-faut-choisir-.aspx?article=2623580414G10020&redirect=false&contributor=Georges+Lane

    « Georges Lane enseigne l’économie à l’Université de Paris-Dauphine. Il a collaboré avec Jacques Rueff, est un membre du séminaire J. B. Say que dirige Pascal Salin, et figure parmi les très rares intellectuels libéraux authentiques en France. »

    1. Zébu,

      J’ai lu l’article que vous donnez en lien URL. J’en tire une conclusion.

      Dans les limites de mes compétences, ce Monsieur accuse une foi abusive dans le déterminisme d’avoir provoqué la crise actuelle. L’abus est ici d’avoir appliqué sans réfléchir des modèles entre autres mathématiques inadéquats à l’économie. Cela a été possible par les positions monopolistiques de quelques institutions et par de règlement étatiques inadéquats.
      Pour résoudre la crise, il propose de respecter la loi naturelle, dont la concurrence est l’expression et de supprimer les banques centrales pour laisser les autres banques libres.

      Il est réaliste de parler d’abus d’usage de modèles mathématiques. Si leurs limites ne sont ni reconnues, ni comprises, les utiliser est abusif. Je trouve l’idée, que le détonateur de cette crise a été l’immobilier US, fort acceptable.. Mais exempter tout le reste de son interconnexion et surtout exempter tout le reste de sa totale liberté d’action est aussi abusif. Aucune réglementation, à ma connaissance, ne venait « perturber » l’activité financière des CDS, CDO, ABS, ABX, etc… Les banques étaient libres d’échanger leurs produits comme elles l’entendaient. Je suppose ici que les banquiers considéraient ces dettes comme de l’argent. Les banquiers et autres financiers s’échangeaient ces produits. Sous la condition d’argent dette, nous avons donc un système de banques libres qui a échoué.
      Sa solution, revenant aussi à supprimer les banques centrales, a échoué. A ma connaissance, la banque centrale US n’intervenait pas. Les banquiers ne se sont pas régulés entre eux. La loi naturelle a brillé par son absence.

    2. Tout à fait. Ma citation et le lien avait une connotation très ironique (‘Et pendant ce temps là … les shaddocks pompaient’).
      Et votre analyse ne vient que conforter le fait que Paris-Dauphine est un lieu où des économistes se pensent intellectuels mais en ignorent le sens de cette signification. La réalité aussi, ainsi que les faits.

    3. @Zébu :

      Votre lien montre des gens arc-boutés sur leur théorie, comme les schadocks que vous citez. Salin se définit lui-même comme extrémiste et c’est ce qu’il est réellement. Ce sont des gens pour qui la privatisation des rues parait normale, logique et cohérente. Pour se rendre compte à quel point ces experts sont perchés très haut sur leur chaire d’économiste, il faut lire le blog de Lemennicier et voir où la sacro-sainte « cohérence » libertarienne peut mener : Un monde où l’humanité est transformé en monade, soit des agents économiques libre d’échanger entre-eux, qui pourront privatiser les rues selon leur bon vouloir, sans se rendre compte qu’une rue privatisée et que les vertus de l’égoïsme si chère à la mère Ayn Rand mènent à une impasse.

    1. La GB ne produit plus rien ou presque hormis de la finance si l’on considère cela comme une production.

    2. Et, aux dernières nouvelles, une partie (la plus fortunée, donc la plus « efficace ») de ces « producteurs » a décidé de se délocaliser en …Suisse!

    1. Pour Louise:
      Les pilotes sont présentement en réunion.
      L’avion est en pilotage automatique.

    2. D’après nos rapports les plus récents, il se pourrait qu’une petite bande de pilotes, dont certains ou la plupart seraient des imposteurs ou des parvenus notoires, se disputent actuellement le manche.

      Mais à y regarder de plus près, il semblerait qu’ils essayent plutôt de se le refiler, l’un l’autre, comme s’il n’était finalement
      plus tenable.
      Sinon, selon nos renseignements les plus brûlants, il s’avèrerait de plus en plus évident qu’aucun d’entre eux n’ait jamais appris
      à faire atterrir quelque appareil que ce soit.
      Et, bien qu’ayant tous ou la plupart été sévèrement dressés à l’attaque en piqué, chacun n’a jamais réellement connu que les cabines de simulation.

      A l’heure où j’écris ces lignes, on aurait repéré plusieurs gros porteurs aux trajectoires incertaines et déroutantes, survolant
      le ciel de nombre de mégalopoles des divers continents de notre planète.

      L’enjeu, et tout le suspens, est maintenant de savoir s’il va encore être possible de les guider à partir du sol, en espérant qu’ils n’aient pas décidé de continuer de s’obstiner, et de définitivement couper tout contact et relation réels.

  2. « les déficits publics doivent être impérativement réduits »

    FMI et BCE engagent l’artillerie lourde pour parler déficits, beaucoup et à tue tête, et relance, pour faire responsable.
    Par complaisance envers des gouvernements qui n’entendront que « déficit ».
    Par complaisance envers des gouvernements qui sauront trier le bon grain des exonérations de l’ivraie des subventions.
    Pour la relance, faisons confiance au marché.

  3. Mr Leclerc, je vous trouve excessivement pessimiste :  »Un tel constat global, balancé et formulé dans des termes si choisis, laisse au final dans la plus profonde expectative quiconque se demande ce qu’il convient d’en conclure et de faire. »
    N’avez vous pas écouté notre Président de la République Lundi soir sur TF1 ?
    Le chômage va reculer, les auxiliaires de la fonction publique vont être titularisés, le niveau des retraites ne baissera pas, il va même passer une secouée au PDG de la grande surface qui refuse d’accorder des heures supplémentaires à sa salariée… A priori, la majorité des télespectateurs fut séduite par le message passé si j’en crois les sondages.
    Il n’y a guère que vous, Paul et quelques autres  »insignifiants » à ne pas savoir ce qu’il convient d’en conclure.
    Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes, z’avez pas compris ?
    Bon, il est 10 heures, je vais finir ma bouteille de Whisky pour oublier que tout va si bien.

  4. Demander au Monde Financier (FMI, WTO, Commision de Bâle, Banques Ministres des Finances, le plus part des économistes et science etc.*) la solution pour la crise c’est demander un trafiquant pourquoi il y a tellement des drogués.

    * Finalement nous sommes tous ‘le monde financier’ avec la croyance que l’argent à un valeur en soi et c’est cette croyance qui a créé notre dépendance bureaucratique au frais de la vie même.

  5. Il semble bien que la sortie de crise passe par une re-spécialisation des métiers de la Banque, avec ou sans leur assentiment.
    Qui sera assez fort pour l’imposer?
    That is the question…
    (A mon avis, pour le moment :Personne !)

  6. « Après que le spectre de l’inflation ait été évoqué avec la même conviction que ne l’est aujourd’hui le danger que représentent celui des déficits publics »
    « En vue de diminuer « les craintes d’inflation ou de nouvelle instabilité financière »

    Je ne comprends pas pourquoi ils parlent tous de danger d’inflation. Nous sommes en période de deleevering. Si chacun tente de se desendetter (en vendant des biens ou en reduisant sa consomation) on est plus dans une période de déflation, non?

    Le quantitative easing pratiqué par les USA, L’angleterre et le japon pourrait être source d’inflation, mais les banques ne redescendent pas les liquidités dans l’économie (mise en reserve ou spéculation)…la BCE ne pratique pas le quantitative easing et lutte toujours contre l’inflation (cf ses statuts inchangés. Reste la chine…mais personne ne sait ce que fait réellement la chine (est ce que ses données stats sont fiables).

    Bref, si quelqu’un peut m’expliquer d’ou viendrait les craintes d’inflation, svp?

    1. C’est de l’idéologie pure cette histoire de crainte de l’inflation.

      Paul Krugman, par exemple, est de cet avis. Ca n’est basé sur rien de concret. Tous les modèles suggèrent encore à l’heure actuelle des taux directeurs de l’ordre de -5% (que l’on approxime par 0%, faute de mieux).

  7. Dans un environnement de corruption institutionnalisée, les obstacles à la CONFIANCE MUTUELLE sont devenus tellement insoutenables !

    Fort heureusement, les domaines d’activité dans lesquels la PROBITE pour reprendre le terme utilisé dans le billet précédent par Paul (intégrité qui a tant contribué à façonner à contre-courant sa stature d’exception), est réellement devenue INDISPENSABLE et incontournable, sont en progression constante : la véritable création logicielle par exemple, comme le précise Piotr ne souffre pas la moindre erreur, TOLERANCE ZERO, et les domaines socioéconomiques qui en dépendent sont de plus en plus immenses ! Nous sommes là bien loin des élucubrations malsaines de l’industrie financière, des robots de calcul boursier désespérément dédiés à de la hausse artificielle, de l’économie qui a accepté de s’y asservir, de la cancérisation des rapports humains constitutive du capitalisme et de la marchandisation systématisée des échanges …

    Les témoignages d’anthropologie financière que nous propose Paul, enrichis des excellentes analyses économiques de François LECLERC et des excellents billets invités qui défilent ici régulièrement, nous sont d’autant plus précieux que pour accéder à des futurs viables, nous devons de toute évidence apprendre à nous émanciper de ces asservissements, à nous soigner de la défiance généralisée qui en résulte et à nous guérir de ces cancérisations socio-économiques !

    Même si les 2300 ans environ qui nous séparent d’Aristote et de son BIEN-VIVRE opposé au VIVRE, sont peuplés de contre-exemples délétères et de CORRUPTIONS en tous genres inventées, accumulées et soigneusement entretenues par les dominants de toutes les époques et de tous les horizons idéologiques pour continuer à exploiter à leur aise les dominés, opprimés et sacrifiés de toutes sortes, ce rapport de force dominant/dominé n’aura jamais sa place en démocratie véritable pas plus que dans le monde grandissant et bien réel du partage de la connaissance ou dans celui du partage de l’oxygène respirable sur notre petite planète !

    La PROBITE avec soi-même tout autant qu’avec autrui et ENFIN avec les espèces vivantes qui parviennent encore à survivre dans notre biotope nourricier (malgré tous les mauvais traitements qu’on persiste à leur infliger quotidiennement, malgré Tchernobyl, malgré 50 ans d’essais nucléaires en atmosphère, malgré les pollutions chimiques des terres cultivables et des cours d’eau à n’en plus finir etc), S’IMPOSE de plus en plus si nous voulons « pour de bon » SURVIVRE sur une planète archi-polluée et avec une BIODIVERSITE qui s’appauvrit de plus en plus dangereusement d’année en année !

    A un moment charnière où les populations commencent à prendre conscience qu’il n’y aura même pas de retour possible à un hypothétique PARADIS ECOLOGIQUE ORIGINEL qui n’est autre qu’une pure fiction entretenue par le business de l’écologie politique, à un moment où les dominants armés jusqu’aux dents et capables des plus incidieuses terrorisations, commencent eux aussi à réaliser que leurs jours sont comptés au sein d’une espèce humaine purement et simplement menacée d’extinction, des témoignages du poids de ceux de Paul peuvent être d’une plus grande portée qu’il n’y paraît !

    Dans la foulée, les échanges et approfondissements esquissés sur ce blog hors du rapport dominant/dominé, tout comme sur INTERNET plus globalement, au sein de la NOOSPHERE en croissance constante, nous démontrent quotidiennement que, même dans un environnement aussi verrouillé et attaqué que celui-là, les flux économiques d’échanges exempts de tentatives de domination les uns sur les autres, et indemnes de la concurrence malsaine du tous contre tous, SONT NON SEULEMENT POSSIBLES, mais deviennent de plus en plus PORTEURS DE VERITABLES VIABILITES et de FUTURS ECOSOUTENABLES !

    Ce faisant, nous sommes probablement en train de devenir de plus en plus capables de passer aux actes individuellement et collectivement !

    1. Bien, mais proposer le participatif (exemple typique les logiciels sous GPL), n’adresse en rien la dominance sociale. Le fait que Linux existe ne fait pas grand mal à Microsoft. Passer aux actes individuellement, certains le font depuis longtemps, mais… collectivement… en dehors du politique, je ne vois pas trop. Admettons qu’une majorité, comme moi-même, passe au Bio et cultive son jardin, ce n’est pas (même si c’est toujours ça de pris), ce qui va changer le monde. Surtout avec des déchets ultimes comme ceux d’Europe Ecologie, qui « veillent au grain ».

      Côté politique, tout est sévèrement verrouillé, par les médias, au premier chef, par les partis politiques aux-mêmes, en second lieu, dont aucun ne propose la moindre remise en cause de la dominance sociale, par la population, enfin, qui reste sérieusement engluée dans une idéologie du mérite, dont rien n’indique la moindre remise en cause.

    2. @jack evols
      Je ne le dirais pas comme cela, mais je suis entièrement d’accord avec vous pour mettre en avant des valeurs, et relativiser nos manières traditionnelles de penser inspirées de la lutte de classe. Nous sommes en effet dans une crise institutionnelle : ce qui veut dire que des questions apparemment classiques comme celle de la gestion économique commandent de faire évoluer nos institutions. On n’y parviendra que si nous retrouvons la voie d’un débat pratique sur ces valeurs fondamentales.
      cordialement

  8. Le principe même d’objectifs contradictoires crée des tensions, voir de l’hyper-tension .

    Sauf à avoir loupé un épisode, il me semble que l’idée d’une « répudiation » de leurs dettes par les états n’a pas été envisagée sur ce blog .
    Peut être parce que cette idée de chaos apparait trop énorme ? Pourtant …comme à l’impossible nul n’est tenu .

    L’autre scénario est celui de la créativité et de l’intelligence .

    Mais alors…Pourquoi les richissimes qui s’accaparent de plus en plus d’argent et de pouvoirs prendraient conscience que la richesse de tous à plus de potentiel d’avenir que leur niveau personnel de possession?
    Louis 14 aurait il pu comprendre celà , lui dont la puissance devait se passer de dentiste , de chauffage, de toilettes , de douches etc..( quelle vie de merde finalement ) ?
    Et voui, la richesse donne accès à l’éducation du plus grand nombre , principe qui permet d’augmenter le pourcentage de créateurs aux inventions essentielles pour l’humanité .Sans richesses , les préoccupations humaines sont basiques et limitées à la survie .

    En France , le gouvernement a essayé de pondre récemment une taxe carbone qui ne pénalisait pas les principaux pollueurs , on a gaspillé des milliards pour une pandémie qui n’a jamais existé, on a prété de l’argent aux banques qui nous le reprète (en prenant leurs marges) , on a soutenu une industrie automobile qui ne voit d’avenir que dans les délocalisations : pour l’intelligence , triste constat, on en est là .

    Les lobbies industriels sont particulièrement puissants . Leurs intérêts priment sur l’intérêt général .
    Si l’intérêt de tous devait reprendre le dessus , il y aurait plusieurs cas de figures .

    Soit une prise de conscience des lobbies financiers que soutenir leur seuls intérêts est une attitude suicidaire à long terme ( exemple du drame écologique ) , soit l’écroulement de la puissance de ses lobbies ET , dans le même temps, soit la mise en place d’un plan d’action positif pour tous, soit l’émergence d’une dictature ( la nature ayant horreur du vide).

  9. On parle tjs de calculs, de mathématiques, c’est une logique implacable que vous décrivez parfaitement, en matières d’économie 1+1 fera tjs 2, et l’argent de l’un proviendra tjs d’une autre personne, même si les USA tentent de nous démontrer que l’on peut comme par magie multiplier les billets !!!

    Je crois que ce qu’il manque dans toute les analyses, c’est la prise en compte de la situation actuelle et surtout du changement fondamental qui est actuellement entrain de se produire.

    Nous sommes passé d’un système de croissance permanent, même s’il y a eu des cycles, à un système de non croissance et je m’en expliquerait ensuite.

    Un prêt en général est un pari sur l’avenir, on anticipe une rentrée future et on emprunte une somme qui sera remboursée par cette rentrée future.

    La croissance est morte, le déficit qui était auparavant dilué par l’effet de l’augmentation plus rapide du PIB que du montant cumulé de ce déficit ne fonctionnera plus, est donc posé aujourd’hui la question du déficit…

    On prend les règles énoncées par les économistes de la croissance, Keynes et autres mais ils sont inopérants dans la période actuelle qui n’est plus celle de la croissance…

    En fait voilà le dilemme actuel, passer d’un système de croissance où je dirais certaines erreurs étaient gommées à un système où les erreurs ne pardonnent plus…

    Bref les balances des paiements doivent être équilibrées entre les états où le système ne peut perdurer.

    Tous font remonter le début de la crise aux années 70 et à la fin de l’étalon or, in finé c’est quoi l’étalon or, juste un moyen de faire les calculs des balances commerciales, le stock d’or étant le résultat des bonnes et des mauvaise politiques des états…

    En fait la monté des BRIC et surtout leur population qui est plus importante que celles des pays dits développés fait que, je me répète, le gâteau mondial ne peut plus être partagé sans réduction des parts de chacun.

    Ma conviction est que le pic de pétrole a été atteint début des années 2000, c’est par la production de charbon qui a doublé pendant cette période que le système perdure…

    Les techniques d’exploitation sont, comme usuel chez l’humain, hautement agressive, on perce les puits dans tous les sens, on injecte de l’eau et du gaz, bref on va au delà de ce que la nature fait et rien ne dit que nous n’ayons pas à travers ces méthodes largement dépassé la 1/2 des réserves de brut exploitables dans le sens, moins d’un litre de pétrole produit un litre !!!!

    Je ne parle pas des retraites que tous les états ont délaissé, je remarque au passage que la demande de forts taux d’intérêt à commencé lorsque les fonds de pensions ont promis aux salariés anglo saxons de fabriquer une retraite en une quinzaine d’année alors qu’il faudrait logiquement le faire sur la durée de la vie active…

    Aujourd’hui la Chine qui est le principal prêteur et financeur de déficit a la puissance et l’expérience qui lui permet de refuser tel le Japon ou les pays d’asie la spoliation imposée par les USA en 1985 et 1995…

    Quelque soit le sens où on peut regarder, l’équilibre des balances des paiements sont aujourd’hui le 1er problème du monde avec un petit bémol, la monnaie des USA est la monnaie du monde, ce me semble et sans parler de relance ni de sortie de crise, il adviendra la création d’une monnaie mondiale qui ensuite deviendra la création d’une banque de compensation mondiale où sera jugé des balances équilibrées de chaque pays…

    Reste que la croissance nous fera désormais défaut et toutes les règles économiques sont a reprendre, c’est vrai qu’il y a des innovations et des ruptures technologiques importantes, seulement elles sont de moins en moins créatives d’emploi, la communication fait que même sans infrastructure on peut produire partout, le monde a changé en peu de temps, nos raisonnements doivent eux aussi changer, ce que votre article décrit M. LECLERC c’est cette prise de conscience qu’on ne peut pas régler le problème comme avant et que l’on n’ose pas regarder en face cette vérité, la croissance n’est plus et ne sera plus…

  10. J’ai appris que plus de 50% des retraités en France touchaient moins de 1000 Euros par mois … je suis resté « visser » sur ma chaise quand j’ai entendu ce chiffre .. Allons-nous si mal ???? .. dites-moi que NON svp.

    1. La proposition de la CFDT d’une nouvelle retraite à points fera baisser le montant des pensions de 15 à 25% et la population active ne pourra en bénéficier pas avant 70 ans.

    2. « …relativiser nos manières traditionnelles de penser inspirées de la lutte de classe.  » dit Claude Roche commentant jack evols, qui lui dit n’importe quoi mais avec des MAJUSCULES, Messieurs, et plus particulièrement, M. Claude Roche que connaissez-vous de la « lutte des classes », s’il vous plaît, cantonnez-vous à votre spécialisation, et n’écrivez pas de grosses bourdes telle que celle-là.
      Ces bourdes d’ailleurs ressemblent à s’y méprendre à une idéologie en vogue notamment dans les pays fascistes des années 20-40, le corporatisme, les syndicats verticaux en sont des exemples. Je n’ignore pas que dans ce blog s’expriment en grande majorité des cadres et professionnels de ce genre.
      Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire les analyses de MM Jorion et Leclerc sont parfois bien utiles, mais je ne partage pas le besoin, un peu obscène, à mon goût, de déverser des commentaires laudatifs et les déclarations admiratives (ceci concerne plus particulièrement M. Jorion), à quoi cela rime-t-il? Sinon quelques rares commentateurs font preuve d’intelligence personnelle, la plupart ressassent des topos, brassent différents vides de Ferdinand de Saussure, aux réformes nécessaires, aux valeurs, sans rien dire des remèdes, des réformes, du pic pétrolier et de la fin de l’espèce humaine, rien que cela….
      COUCOU
      Vous habitez où, coucou?
      Mais comme dit M. Claude Roche…les luttes de classes, faut arrêter, on est tous humains, non?

    3. C’est votre étonnement qui m’étonne . Je ne connais pour ainsi dire que des retraités qui touchent moins de 950 euros par mois . Beaucoup n’ont que le minimum vieillesse, devenu ASPA depuis 2007, qui plafonne à 690 euros par mois .

  11. C’est une « crise des ciseaux » classique, quoi! Si on force les gens à rembourser la dette faramineuse, même sur une longue période, il n’y aura pas de reprise (ou alors seulement une reprise sans emploi, comme disait Paul Jorion récemment). Si on prend le parti de la reprise en desserrant l’étau du crédit, on augmentera automatiquement l’endettement. A mon avis, une fois l’hypothétique « réforme » des banques accomplie (condition nécessaire mais pas suffisante), il faudra bien envisager une annulation, même partielle, de la dette des personnes physiques. Je n’entrevois aucune autre solution.

  12. Le fait que le système se referme sur ses propres contradictions est peut-être une bonne chose. En posant les mauvaises questions, on ne risque pas de trouver les bonnes solutions. Permettons aux tendances naturelles d’aller à leurs termes.

    Pourquoi est-ce souhaitable d’aller à terme ?

    1) Parce que c’est la dernière occasion, dans l’histoire de l’humanité de redresser la barre. Après la mise en place des contrôles absolus, il sera impossible de faire quoi que ce soit (c’est déjà presque le cas). C’est maintenant ou jamais, et il y a urgence.

    2) L’écart entre la nécessaire prise de conscience des phénomènes de dominance sociale, d’une part, et les mentalités effectives, d’autre part, est si grand que le choc souhaitable est à la mesure du gigantisme de l’aveuglement. Allons au fond du gouffre, pour voir si un rebond sera possible.

    Pour l’heure, on baigne dans le risible:

    * On déplore l’accroissement du chômage, alors que c’est une bénédiction. On feint de croire que les gens souhaitent un emploi alors qu’ils veulent un revenu. On fait semblant d’ignorer que ceux qui travaillent font beaucoup *trop* d’heures, et que l’augmentation de la productivité est loin d’avoir achevé sa course.

    * Les meilleurs analystes économiques (Frédéric Lordon, Paul Jorion, Jacques Sapir, Jacques Généreux,…), proposent des solutions absurdes, qui tendraient à *accroître* la dominance sociale, au lieu de la réduire.

    * Aucun parti politique n’a l’ombre d’un programme qui permettrait de lutter à minima contre l’idéologie du mérite. Cette idéologie mortifère est universellement répandue et acceptée par la quasi totalité de la population.

    Souhaitons juste que les contradictions du système se refermeront également sur l’armée américaine, comme on vient d’en avoir un avant goût dans le basculement géopolitique récent qui vous indiffére tant.

    1. « acceptée par la quasi totalité de la population » : des tas de gens raisonnent avec cette idée selon laquelle « la population » « accepte » (a accepté) ceci ou cela. Je suis seul au monde à protester énergiquement contre les assertions de ce genre qui sont d’une fausseté à se taper la tête contre les murs. « La population » n’accepte rien, elle subit. Ce n’est pas « la population » qui instaure les modes de penser, de consommer, de se divertir, de travailler, voire de faire la guerre ou de réprimer les manifestations, (jadis par le sabre de gendarmes montés, aujourd’hui à grands coups de « taser », etc.) Ce n’est pas « la population » qui accepte ou refuse par exemple l’immigration, sujet toujours sensible, mais des hommes politiques qui choisissent, selon leurs intérêts en jeu, de mettre l’huile sur le feu ou dans les rouages.

      Je viens de lire, dans ces infectes journaux gratuits, qu’EDF et AREVA expédient dans l’ex-URSS des déchets nucléaires par milliers de tonnes. Faut-il dire, parce que ‘la population » est désormais au courant, qu’elle « accepte » que « ses » déchets soient ainsi expulsés quasiment dans la clandestinité ? Si oui, j’aimerais qu’on me dise qui, au gouvernement ou à l’assemblée, à pris ce genre de décision.

      Autre exemple : le déclenchement de la guerre en Irak, approuvé à l’époque, selon les sondages, par la quasi totalité de l’électorat américain. Certes, on peut dire dans ce cas que « la population accepte » mais il faut alors rappeler le GIGANTESQUE BATTAGE MEDIATIQUE qui avait précédé suite à l’attentat du 11/9.

      La population ne fait que subir. Ce qu’elle prétend « accepter » ou non lui vient uniquement de ce qu’ON lui fiche dans la tronche. Il n’y aurait pas de catholiques dans à peu près tous les pays du monde si des missionnaires ne s’étaient pas BATTUS pour: a) inculquer leur religion à des gens qui en ignoraient même l’existence, b) obliger ces gens à renoncer à leurs anciennes croyances et couumes.

    2. Qui c’est « on » ?
      Monsanto par exemple. Avec la complicité de Bush père, cette firme a réussi à faire passer une loi disant que les « produits OGM ne sont pas substantiellement différents des produits sans OGM ». Cette loi en fait des produits ordinaires. De quoi couper l’herbe sous le pied des contestataires, de sorte qu’ensuite l’on dira que « la population a accepté les OGM ». Les petits paysans mexicains, qui voient leurs espèces de maïs se faire contaminer, n’acceptent pas, évidemment. Pas plus que les Palestiniens n’acceptent la colonisation israélienne.

      Quand j’étais jeune, je croyais ce que l’on me disait : qu’il y a toujours eu des gens pour résister au progrès technique, mais des attardés, des idiots qui n’ont pas compris que « le progrès c’est mieux ». Maintenant, je crois qu’il faudrait faire l’anthologie de leurs combats, et leur élever une statue.

    3. Crapaud Rouge, ce n’est pas moi qui invente les spectateurs de foot, ni qui justifie les salaires du CAC-40 en prenant exemple sur des « compétences exceptionnelles ». D’ailleurs, on pourrait se poser la question de savoir, si compétence exceptionnelle il y avait, en quoi cela justifierait un salaire exceptionnel. Que la population soit engluée dans l’idéologie du mérite parce qu’elle ne comprend pas, ou parce que le système de propagande a bien fait son travail de destruction, ne change rien à l’affaire.

      Je ne dis pas que la population est « responsable ». Je constate le fait. Que ça nous plaise ou non, les Ségo-Sarkos sont légitimes, puisqu’élus, avec pour base, l’idéologie du mérite. Le fait que les opinions n’aient aucun sens, au côtés d’un système de propagande, n’est pas en contradiction avec le constat de l’état des lieux. Si ?

    4. Monsieur Betov persiste et signe. « Le fait que les opinions n’aient aucun sens, au côtés d’un système de propagande, n’est pas en contradiction avec le constat de l’état des lieux. Si ? » : mais votre « état des lieux », auquel vous n’adhérez point mais que vous déplorez, est exactement ce que la propagande voulait vous faire croire: que la population est, comme vous dites, « engluée dans l’idéologie du mérite ». Vous le dites avec vos mots à vous, en le regrettant avec force, mais en le constatant comme un fait établi, « objectif ». La propagande a gagné.

      Cette propagande se fiche éperdument que la population ou Duchmol croient ou ne croient pas en cette idéologie du mérite, (du reste, on ne sait même pas ce qu’il y a dedans, sinon qu’il faut travailler plus), elle veut seulement que l’on croit que « tous les autres croient ». Croire que « tous les autres croient », c’est admettre une normalité, (même pour la déplorer), admettre que c’est dans l’air du temps, qu’on n’y peut rien, que personne n’y pouvait rien, et donc qu’il n’y a pas de propagande, ni personne pour faire de la propagande.

      Enfin, comment pouvez-vous dire : « Que la population soit engluée dans l’idéologie du mérite parce qu’elle ne comprend pas, ou parce que le système de propagande a bien fait son travail de destruction, ne change rien à l’affaire. » Si, vous devriez admettre vous-mêmes que ça change tout. Dans le premier cas, qui invoque une incompréhension dont on ne sait rien, il n’y a pas de cause, seulement un terrain. Dans le second il y a une cause. Ce qui ne change pas c’est que, dans les deux cas, on ne sait pas du tout dans quelle mesure « la population » serait « engluée » dans « l’idéologie du mérite ».

      Cordialement

  13. Autre « impératif contradictoire » le prolongement de la durée du travail à 61 ou 62 ans et le chômage systémique pour les plus de 50 ans..
    Ces situations indécidables mènent au suicide de certains sujets (cf LABORIT)
    Qu’est-ce que le suicide pour un état ?

    D’autre part je me demande quelle est l’épaisseur de la frontière séparant les fonds propres des banques et les depôts des clients?

  14. Tandis qu’Alex Weber, président de la Bundesbank (et candidat non déclaré à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE) accuse celles-ci de ne pas assez y procéder sans tarder, en utilisant leurs bénéfices (au lieu de distribuer des bonus.
    C’est vrai que « détail » là, j’ai bien du mal à comprendre qu’il soit accepté la bouche ouverte.
    La logique voudrait au vu de la situation des banques que rien ne soit distribué et tout mis en réserve. Au moins ça pour commencer.

    En fait, le soucis vient que tous veulent tout comme des enfants gâtés, personne ne veut faire d’efforts ou plutôt on demande toujours aux mêmes de faire des efforts.

  15. On a pas encore réussi à déterminer qui seraient les perdants du formidable pari sur l’endettement généralisé. Mieux, on en est encore à espérer que tout le monde puisse s’en sortir à bon compte. Ou du moins on tente de pérenniser ces croyances.

    Ce qui me sidère, c’est cette notion de relance. Les mots ont un sens: Celui-ci indique qu’on ré-initie un mouvement sur des bases similaires aux conditions qui ont menées au crash précédent. Le FMI envisage ainsi le plus sereinement du monde que cette relance soit financée par de la dette – toutefois publique, cette fois – On vient de buter dans le trottoir à pleine vitesse mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin, le mur est si proche…

    Finalement, les perdants du pari sont tout désignés: Les États, euphémisme poli pour désigner les contribuables, ou, selon les modalités de paiement choisies, les citoyens. Déjà sur vos écrans: L’Islande, la Grèce. D’autres à venir prochainement…

    L’Europe est dors-et-déjà un édifice branlant de toutes parts. Il serait « intéressant » de voir si elle parvient à tenir encore debout si l’un de ses principaux membres venait à faire défaut (de paiement). Incidemment, on évalue mal l’effet supposé positif de la ratification du traité de Lisbonne dans un tel contexte.

    D’ailleurs F. Leclerc ne s’y trompe pas: Il ne fait aucune référence au président du conseil européen. Soit que Van Rompuy n’ait rien à dire sur les circonstances actuelles, soit que sa position sur le sujet soit purement consultative en la matière, et donc parfaitement inutile tant la symphonie jouée par ailleurs se suffit à elle-même.

  16. @zebu
    « La solution à leur fond, c’est la liberté, i.e. la concurrence, étant donné le cadre de la loi naturelle. »
    etes-vous sur de ce systeme?!
    ces idées se sont ancrées depuis darwin (lamarck était le premier sur l’evolution et plus proche du systeme naturelle,darwin a dérivé(au sens mathematique))
    elles ont besoins de safiner
    la cooperation et la competition sont coconmitantes,intrinsectes l’une de l’autre
    la concurence libre et non-faussée n’existe qu’en théorie et non en pratique
    meme les spermazoides utilisent les deux formes de strategies pou arriver à l’ovule!

    1. ouhla !!
      C’était juste pour souligner l’aberration de telles positions que l’on imaginait avoir disparu …

  17. Mais il n’y a pas besoin de faire des conférences et des sommets, il est de la plus patente évidence que l’économie va sombrer, parce que… le raisonnement est accessible à partir de 6 ans et demi. En enfant peut comprendre que, SI PERSONNE NE S’ENDETTE, ça n’ira pas (car le peuple des salariés est incapable d’avaler sa production, le peuple des oisifs de consommer le surplus). Il n’y a pas assez de consommateurs pour absorber la production, alors je ne sais pas ce qu’on espère ? l’avenir ne sera pas différent du présent :

    Marcel Proust :

    « … parce que, comme l’avenir est ce qui n’existe que dans notre pensée, il nous semble encore modifiable par l’intervention in extremis de notre volonté. Mais, en même temps, je me rappelais que j’avais vu agir sur lui d’autres forces que la mienne et contre lesquelles, plus de temps m’eût-il été donné, je n’aurais rien pu. À quoi sert que l’heure n’ait pas sonné encore si nous ne pouvons rien sur ce qui s’y produira ?  »

    Quoiqu’on fasse, on détruira le système soit par l’asphyxie (austérité), soit par la perte de crédibilité de la monnaie (inflation, chute du $). Alors oui il faut garder le moral, faute de mieux…

    Qui va s’endetter ? la Chine, mais les chinois ne vont pas relancer l’économie :

    Il produisent toutes l’électronique chez eux.

    Les monarchies du Golfe ?

    La dette globale du Monde n’en sera pas diminuée… Si un pays accepte de s’endetter lourdement, ce ne sera pas suffisant encore pour que les autres remboursent la leur. Ainsi on n’aura gagné qu’un peu de temps

    Des consommateurs ne vont pas apparaitre tels de petits hommes verts. Pourquoi ne pas le dire, il se dit tant de bêtises que je peux bien en rajouter, de moins sottes que d’autres (Sarkozy : le chômage va baisser, dans les semaines, dans les mois à venir)

    Même si des petits hommes verts apparaissaient un peu partout, achetant tout, ils créeraient une inflation qui réduirait la valeur de la monnaie à néant.

    La conclusion est qu’il faut intervenir dans l’économie, et pour cela, fixer les prix (le locatif est déjà régulé, le prix du livre…), les salaires, oui, définir la valeur au lieu de la laisser dépendre du manque. Car l’argent ne vaut que parce qu’il manque, et dans ce cas comment espérer devenir une société prospère, capable de rembourser une dette ?

    L’alternative est d’aider les plus faibles, ce qu’on ne fait jamais dans la pratique.

    Je note que le gouvernement produit des lois sur l’inceste, juste avant une élection pour apparaitre tel Zorro sauvant la veuve et l’orphelin. La politique d’aide aux démunis est entièrement instrumentalisée en ce moment, on s’attache aux cas particuliers criants, pathétiques pour faire oublier que pour l’ensemble, on ne fait rien ! Se donner bonne figure, à bon marché.

    Badiou passe à la radio ce soir sur FR CUlt. !

    1. Pas besoin de petits hommes verts pour écouler la production : tant de gens meurent de faim dans le monde et sont privés de tout . C’est la répartition des revenus qui est aberrante . Même un travail de 12h par jour n’assure pas nécessairement des revenus suffisants pour nourrir ses enfants dans certains pays . En France, les stages sans salaire imposés par le Pôle Emploi pour une promesse d’embauche qui ne vient presque jamais et tous les autres contrats précaires ne permettent pas de se loger .

  18. Avec ce que l’on vient d’apprendre sur l’ACTA, on peut voir qu’il y a des domaines pour lesquels tous les gouvernements arrivent à s’entendre et à mettre en place un contrôle et une régulation.
    Et tout ça sans avoir besoin des structures existantes…

  19. Adam Smith « le spéculateur est un être qui privilégie en toute circonstance son intérêt aveugle, avec un mépris total de l’humanité ».
    Peut-être la phrase la moins citée par les promoteurs de « la main invisible » des marchés ?

    1. @ Lambert
      Smith fait partie d’un mouvement de pensée conservateur qui défend la propriété foncière ( et l’endettement des propriétaires à l’éoque très dispendieux ) et les banques privéers écossaies contre le capitalisme industriel qu’il juge ici comme appartenant à un système lié à la Banque d’Angleterre .

      Maintenant ne vous étonnez pas qu’on ne cite jamais ce genre de positiions. Car on a fait endosser à Smith des positions qui n’étaient pas les siennes, en particulier sur la main invisble qui ne joue qu’un rôle secondaire dans sa théorie (La main invisible n’a rien à voir avec le marché des biens : mais avec le marché bancaire : Smith défend par là l’abandon de toute régulation en matière financière ).

      accessoirement si on travaillait ces questions on se rendrait compte que SMITH n’avait pas bien compris la monnaie de son temps. Mais chut.. vous alleez déranger pas mal de croyances
      amicalement

  20. Si les banques, les particuliers, les entreprises, les états sont tous sur-endettés, ou est l’argent ? qui détiens ces dettes ?
    Pourquoi ne pas se résoudre à l’inflation pour résorber tout ça, tout simplement …

  21. Ah qu’en termes galants ces choses là sont mises !

    «soutenir la reprise là où elle n’est pas encore fermement enclenchée»

    « les pays où la viabilité des finances publiques est de plus en plus préoccupante doivent avancer dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles ».

    « concevoir des stratégies crédibles qui permettront de s’affranchir du soutien de la politique monétaire, et de les communiquer»

    « les craintes d’inflation ou de nouvelle instabilité financière ».

    « l’inquiétude croissante concernant la dégradation des situations budgétaires et la viabilité des finances publiques pourrait déstabiliser les marchés financiers et enrayer la reprise, en rehaussant le coût de l’emprunt pour les ménages et les entreprises ».

    «…la fragilité des bilans des ménages ».

    « les chiffres d’aujourd’hui confirment qu’on ne peut pas de manière réaliste s’engager dans une revue de détail des dépenses publiques ».

    Ce qui nous ramène à cette éclairante affirmation de Humpty Dumpty :

    -Quand j’utilise un mot, dit Humpty Dumpty sur un ton plutôt méprisant, il signifie exactement ce que je choisis de lui faire dire – ni plus, ni moins.
    -La question, répondit Alice, est de savoir si vous pouvez lui faire dire autant de choses différentes.
    -La question est de savoir qui est le maître, dit Humpty Dumpty, c’est tout.

    LEWIS CARROLL, A travers le miroir

  22. Quelle est la vraie note de la dette américaine ?

    ▪ Autrement dit, les chances de répétition du scénario qui a rythmé l’automne 2009 semblent assez élevées si Ben Bernanke est reconduit à son poste (ce sur quoi nous n’avons guère de doute). Il en ira de même si la Fed maintient dans le communiqué qu’elle publiera ce mercredi soir la formule magique « les taux resteront très bas pour une période de temps étendue » (six mois au minimum selon les spécialistes).

    Toute la question réside maintenant dans la prise de conscience que l’injection d’argent gratuit de l’an dernier n’a servi à rien — sinon à enrichir les banquiers. La poursuite d’une telle politique rendra intenable la position du Trésor américain, qui ne peut plus compter sur la Fed pour acheter les 1 350 milliards de dollars de dette qui seront mis aux enchères en 2010.

    La monétisation par la Banque centrale américaine a atteint ses limites physiques. C’est d’autant plus vrai que les banques chinoises doivent maintenant réduire la voilure et envisager de liquider quelques actifs pour respecter leurs ratios de solvabilité. Les T-Bonds US apparaissent tout désignés pour leur fournir un bon ballon d’oxygène dans une atmosphère de crédit raréfié.

    ▪ Mais avant que la question de confiance concernant la valeur de la dette américaine se pose avec l’acuité qu’elle mérite, les cambistes considèrent — à notre avis un peu à tort — que le risque se situe prioritairement sur le Vieux Continent. Après tout, il y a la dégradation imminente de la note du Portugal puis de l’Espagne (après la Grèce)… et l’Irlande ne nous semble pas mieux lotie.

    Il y a toutefois une différence fondamentale : la BCE ne peut pas gonfler démesurément son « compte courant » en entassant des emprunts toxiques provenant de pays qui sont bien engagés sur le chemin du défaut de paiement.

    La Grèce et le Portugal figurent en tête de liste en Zone euro. Mais si les agences de notation ne redoutaient de voir leurs analystes finir au fond de la Tamise… elles auraient depuis longtemps placé l’Angleterre quelque part entre l’Islande et la Hongrie dans leur classement des pays incapables d’honorer leur signature à l’instant T (contrairement au Japon dont le ratio dette/PIB est plus spectaculaire mais qui peut mobiliser une épargne intérieure considérable).

    La mansuétude des Moody’s et autres Fitch et Standard &Poor’s pour les Etats-Unis relève des mêmes tabous psychologiques.

    La Californie, le Nevada, l’Arizona, l’Illinois, l’Ohio, le Maryland, le Connecticut, la Pennsylvanie sont pourtant bien en faillite. Et nous ne pouvons citer tous les Etats qui sont dans le même cas ; il y en avait déjà 13 fin 2009 — mais avec la chute des recettes fiscales, ce nombre devrait rapidement doubler. En tout cas, ils ont déjà commencé à licencier des fonctionnaires, fermer des écoles, des services sociaux et même des prisons.

    Pour résumer, la moitié des Etats de l’Union mériterait soit une mise sous surveillance négative immédiate de leur notation… soit une dégradation au rang de junk bond. Comment justifier aujourd’hui le AAA dont jouissent toujours les Etats-Unis ?

    La chronique Agora

    1. En gros, la FED devient la bad bank des USA. Mais qu’est-ce qui empêche son bilan de grossir indéfiniement ? y a une limite ? une loi ? c’est psychologique ?

    2. Par le fait que les USA ont une bonne armée encore en état de marche (malgré l’enlisement sur certain terrain), et un arsenal nucléaire prêt en cas de besoin ? Qui aura les « couilles »(excusez moi de l’expression par avance) d’exiger des USA le remboursement de leur junkbond ?

      ps: ceci n’est que une hypothèse de réponse je ne tiens pas cette réponse comme une vérité.

    3. La nouvelle est passée relativement inaperçue dans les médias, mais la Standard & Poor »s a tout de même, le 13 janvier 2010, baissé d’un cran la note sur la dette de la Californie, la faisant passer de A à A- annonçant déjà qu’elle pourrait encore réviser cette note à la baisse dans les 12 prochains mois. C’est dire si la situation n’est pas bonne … .

    4. A la liste d’Etats de l’Union en faillite, on peut ajouter New-york :

      Le projet de budget de l’Etat de New York se traduirait par le licenciement de 19 000 fonctionnaires, dont 8 500 professeurs, 3 150 policiers, 1 050 pompiers.

      Mardi 26 janvier, la ville de New York a décidé de fermer 20 écoles, 500 soupes populaires, et 15 maisons de retraites.

      Article en anglais:
      http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/28630/

      (Information signalée par le site Contreinfo.info via bellaciao.org)

    5. A cause du Dollar, sans le Dollar qui tient encore le monde en otage, la note des USA, c’est du Z……..

  23. « Si les banques, les particuliers, les entreprises, les états sont tous sur-endettés, ou est l’argent ? qui détiens ces dettes ?
    Pourquoi ne pas se résoudre à l’inflation pour résorber tout ça, tout simplement … »

    Si vous ne craignez pas un bain de sang, l’arrivée d’un extrémiste au pouvoir, ou une sale guerre… pourquoi pas.

  24. Une chose est certaine : virtuellement la majorité des états est en cessation de paiement.
    Les notes sont maintenues à AAA ou AA pour ne pas créer de mouvement de panique. Tenir le plus longtemps possible semble être la devise.
    Il y aura cependant un événement qui déclenchera l’avalanche, je l’anticipe avant le printemps, les tensions s’accroissant dangereusement en ce début d’année.

    L’empire romain a mis 200 ans pour s’effondrer…Nous irons beaucoup plus vite tant le monde est interconnecté.
    Nos sociétés fragilisées sont en train de subir des bouleversements majeurs difficiles à imaginer pour le quidam qui a besoin de stabilité au quotidien.
    Les politiciens n’ont pas d’autres alternatives à proposer tant ils se sont englués dans des promesses irréalisables, tant ils ont manipulé les foules. Aucun n’a suffisamment de courage pour remettre en cause le système qui a conduit à deux crises mondiales majeures (1929 et 2008).
    Il est beaucoup plus facile et électoralement rentable de s’attaquer aux avantages  »indus » de telle profession plutôt que de s’attaquer aux racines du mal.
    Difficile de réformer nos sociétés lorsque plus de 50% des téléspectateurs a trouvé convaincante la prestation télévisée de NS ce lundi.
    Nous sommes confrontés à un choix de société, force est de constater que nombreux sont ceux qui soutiennent des idées en complet déphasage avec les besoins de la société de demain.

    Comme il était dit dans un post précédent, la croissance est morte, du moins telle que nous l’avons connue jusqu’à présent. Il va falloir vivre dans un monde de raréfaction, il va falloir partager les ressources, le savoir, les revenus…
    Tout le contraire de ce qui nous est proposé actuellement.
    Nous vivons un moment dangereux mais passionnant dans l’histoire de l’humanité tant il est source de réflexion. Je crains cependant qu’il nous faille aller beaucoup plus bas pour comprendre que le monde passé n’existe plus, ses recettes étant inopérantes. La phase de déni peut durer longtemps.

    1. « Difficile de réformer nos sociétés lorsque plus de 50% des téléspectateurs a trouvé convaincante la prestation télévisée de NS ce lundi. »
      D’après les chiffres annoncés, 8 millions de Français devant la télé à regarder le président, donc 50% des 8 millions…………..

    2. @ jeanpaulmichel

      « La phase de déni peut durer longtemps. »

      A mon sens le déni cesse lorsque l’objet réel du déni arrive à la conscience de celui qui dénie.

      Disons qu’en attendant, un déni peut en cacher un autre …

  25. 1) Tout d’abord donner le lien au document du FMI: Outlook

    http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2010/update/01/pdf/0110.pdf ( 6 pages )

    Je me permets de traduire un extrait pour aider à faire voir que la contradiction est ‘íncorporée’ :

     » Une fois que la demande privée sera devenue auto-entretenue, la séquence de sortie de politiques fiscales et financières devrait etre guidée par une variété de considérations, qui incluent: si les hauteurs des déficits fiscaux et de la dette publique acroissent les interrogations sur leur soutenabilité et le risque souverain, la considération majeure dans de nombreux pays; si les bas taux d’interet contribuent à la formation de bulles d’actifs, si le taux de change est soumis à la pression d’une appréciation ou d’une dépréciation, au vu de ses fondamentaux à moyen terme, et à quelle vitesse les politiques monétaires et fiscales peuvent etre ajustées à des changements de la demande intérieure. »

    Or l’un des constats de l’ examen des principales économies, à preuve du contraire, est la faiblesse de la demande privée, pour les raisons que l’on connait ( et son évolution en Chine inquiète meme les économistes chinois ) et dont on ne voit pas la fin pour 2010 en l’état des choses ( cf. les chiffres de l’UE et les chiffres récents sur le crédit à la consommation en France ), et connaissant l’inertie casi-structurelle de cette demande dans des économies de la taille de l’Allemagne et du Japon, donc la révision par le FMI de la croissance mondiale à +4% me semble relever de la pure spéculation, indiquant ailleurs dans le rapport la prévision de stabilité des taux de chomage…

    2) Sur le ‘message martelé’ par la BCE, Fitch et la BCE ont publié un document hier, émettant de forts avertissements sur le poids de la dette publique européenne et la menace conséquente sur les marchés financiers(..) et la reprise
    économique. Fitch estime qu’environ 20% du PIB sera absorbé par les couts de la dette, mais que dans des pays tels que la France,l’Italie et l’Irlande, l’impact serait de 25%. Fitch estime que 15 des 27 pays de l’UE plus la Suisse devront emprunter l’equivalent de 19% de leur PIB cette année pour financer l’accroissement de leurs déficits publics et le refinancement de leurs dettes. Par ailleurs, Fitch considère que le pays avec le plus gros problème en termes absolus est la France, suivie de l’Italie, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne. Avec des prévisions de croissance révisées de
    + 1,4% pour la France et 1,5% pour l’Allemagne, chacun en tirera ses conclusions…

  26. Ce billet de François Leclerc, après d’autres, illustre parfaitement la loufoquerie schizophrénique dans laquelle nous baignons actuellement, nous donnant plus que l’impresion que, quoi que les décideurs comme les non-décideurs fassent, la crise du système va continuer à se déployer.
    Pour rembourser les dettes abyssales des Etats, il faudrait tailler dans les coûts (et on sait ce que cela veut dire sur les salaires et le chômage) tout en espérant soutenir un taux de croissance dément. Qui peut y croire un instant ? Qui peut croire aux contes pour enfants que nous racontent les soi-disant grands de ce monde le soir au coin d’une émission de TV ?
    De fait les Etats, après l’avoir arraché au Religieux, ont abandonné la gestion de la Violence collective à la Finance (l’Argent) espérant que le « doux commerce » ferait moins de dégats que leurs affrontements passés, mais cela semble peine perdue: la créature a échappé, telle le Golem, à ses maitres et personne ne semble plus en état de pouvoir la contrôler.
    On dirait bien que notre dilemne est: tous changer ou tous nous détruire…

  27. Je crains fort que les politiciens n’aient plus aucun choix. Ils ont été poussés au pouvoir pour différentes raisons qui tiennent au cas par cas. Mais ils ne feront rien et ont anticipé le chaos qui arrive.
    Dans l’attente l’argent des banques centrales coûle à flots pour nourrir la spéculation sur les marchés financiers internationaux..;!
    Ils ne savent même plus comment s’en sortir.Ils ont enchainé un scénario qui risque de leur éclater à la figure.

    http://millesime.over-blog.com

  28. @ tous

    Monnaie….cours légal……état…….souverain,

    monnaie, ensemble de valeurs en circulation ayant cours légal, cours légal = valeur faciale donc 1 vaut 1, 1 euro vaut 1 euro et 10 fois moins que 10 euros, cette valeur faciale et ses écritures correspondantes sont garantie par l’état souverain. Mais la valeur marchande n’est que le fruit de la transaction privée déterminée entre deux individus.

    Les libéros-capitalo-liberté chérie doivent donc assumer leurs gestes transactionnels.

    En conséquence, l’état de droit public et non privé ne peut que garantir la valeur faciale dit cours légal, et leur nombre c’est à dire l’addition des valeur faciale de la masse monétaire en circulation.

    Pour la valeur totale de cette masse, pourquoi ne pas prendre un ratio tel que PIB / Population de l’état, qui doit faire pour la France autour de 30.000€ par habitant. Ratio limiteur de la garantie d’état. Tout contrat de droit privé, est toujours limité par un montant librement consenti par les parties privées.

    La valeur totale étant de ratio stable, l’etat s’engagerait en cas de faillite bancaire, à ne rembourser que dans la limite
    de ces 30.000€ souverainement déterminé par le peuple, exigeons un référendum sur ce point, l’avenir serait il me
    semble beaucoup plus serein. Montant et ratio à déterminer, ceci n’est que proposition?

  29. @BAB64
    tout espoir n’est pas perdu si on est courageux,intelligent,et dotté d’une assez bonne vision
    un des problemes est la dette
    en changeant le statut de la bce,la bce pourrait donnait un pret à 0% sur un temps long 100 ans à chaque pays de l’eurogroup representant sa dette
    et un pret à 0% pour chaque projet d’infrastructure,ou d’organisation(ex defense europenne,education) sur 10,20,30 ans
    ce serait une vraie cooperation

    1. @Bruno: cette proposition, très faisable, est l’une des propositions de Guy Verhofstadt: « Sortir de crise : Comment l’Europe peut sauver le monde », qui fait le constat en mars 2009: 27 pays, 27 plans de relance, avec le résultat que l’UE sera le parent pauvre de la ‘reprise’

    2. Certes, ce serait toujours mieux que de nous obliger à financer le puit sans fond des banques en leur prêtant pratiquement sans intérêt mais il restera toujours un problème non résolu: celui des revenus. Dans le système actuel, le travail ne peut plus fournir les revenus nécessaires pour vivre.Comme ne l’a toujours pas compris NS (mais, à sa décharge, il n’est pas le seul) le problème n’est pas de travailler plus pour gagner plus mais de gagner le nécessaire en travaillant moins.

  30. Donc si on appuie sur le bouton bleu, c’est le rouge qui va plus, mais si on appuie sur le rouge, c’est le vert qui sombre, le jaune enfonce le marron, le violet menace le blanc qui rend malade l’orange……………
    Pendant ce temps les bourses plongent.
    Est-ce que ça va péter tout seul ?
    Si on appuie partout ça fait quoi ?

  31. « A Davos, Sarkozy appelle à changer la règlementation bancaire.

    Le mercredi 27 janvier 2010, à 18h 07 CET

    Nicolas Sarkozy a demandé un changement de la règlementation bancaire et les règles comptables pour lutter contre la spéculation, lors de l’ouverture du 40e Forum économique mondial de Davos, en Suisse.

    Il a estimé que l’on continuerait à faire courir des risques insoutenables à l’économie, à encourager la spéculation, à sacrifier le long terme, si l’on ne changeait pas la réglementation bancaire, les règles prudentielles et les règles comptables, a déclaré le président français.

    Il a également souhaité une stabilisation des cours des matières premières, condition selon lui pour vaincre la faim dans le monde. »

    http://fr.finance.yahoo.com/actualites/a-davos-sarkozy-appelle-changer-la-rglementation-bancaire-reuters_molt-49a643a0eef8.html?x=0

  32. En réalité, il y a en France 4 688 800 demandeurs d’emploi.

    Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi :

    – catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ;

    – catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;

    – catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) ;

    – catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie…) y compris les demandeurs d’emplois en convention de reclassement personnalisé (CRP) et en contrat de transition professionnel (CTP), sans emploi ;

    – catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).

    Total A+B+C+D+E = 4 688 800 demandeurs d’emploi.

    Ce chiffre total de 4 688 800 demandeurs d’emploi est caché dans le tableau page 15 :

    Travail-solidarite.gouv.fr

    1. Ce à quoi il convient d’ajouter les radiations administratives, en forte hausse en décembre (42-43000).
      Entre les demandeurs d’emplois découragés et le travail de nettoyage contraint du Pôle Emploi, le chômage se trouve évidemment sous-estimé. Remarquez, cela est plus ou moins vrai chaque mois.
      Très intéressant tous ces chiffres et graphiques en tout cas – et un bel outil pour qui voudrait s’attaquer à la politique de l’emploi supposément mirifique du gouvernement actuel.

    2. Autre donnée qui prouve qu’il n’y a aucune raison de pavoiser : le nombre d’offres d’emploi collectées par le Pôle Emploi connaît en décembre une baisse assez marquée.
      Si reprise il y avait, leur nombre serait en progression – cependant, tendance à la hausse depuis mars (mais à des niveaux très bas) et période de fin-début d’année généralement un peu molle.

    3. (ir)radiations techniques : nombre de demandeurs d’emploi s’étant exposés trop longuement au chômage et que Pôle Emploi considère comme ‘techniquement’ (ir)radiés des listes.
      (ir)radiations administratives : nombre de demandeurs d’emploi s’étant insuffisamment exposés à l’administration (absence d’actes positifs d'(ir)radiation, …) et que Pôle Emploi considère comme ‘administrativement’ (i)radiés des listes.
      Selon Pôle Emploi, pour décembre 2009, l’optimisme est de rigueur puisque l’épidémie de chômage a été stoppée, grâce à une campagne énergique de vaccination contre le chômage, préconisée par le gouvernement et que les centres de vaccination de Pôle Emploi ont bien fonctionné, en (ir)radiant massivement les demandeurs d’emploi des listes. L’espoir est donc pour demain et la croissance itou.
      Par contre, l’OMS, l’Organisation Mondiale des Statistiques, s’inquiète d’une très forte croissance d'(ir)radiés et des effets sociaux et économiques collatéraux que cette augmentation pourrait créer sur le tissu social, déjà passablement déchiré. Mais le Secrétaire d’état à l'(ir)radiation et à l’emploi a assuré ce soir que les(ir)radiés de Pôle Emploi l’avaient été après mûre réflexion et que les retombées négatives des rayons n’avaient jamais été scientifiquement prouvées. Et il a jouté que « c’est grâce aux (ir)radiations que l’épidémie de chômage statistique avait pu être stoppée et non l’inverse », sous-entendant ainsi que ce n’est pas l’arrêt du chômage qui avait provoqué l’augmentation des (ir)radiations.
      Tous les commentateurs s’accordent à dire que la reprise est ainsi à l’orée du bois …

  33. Pour vendre les nouvelles dettes des Etats, il va falloir trouver des acheteurs.
    C’est à dire pratiquer la fuite en avant du crédit parce qu’il semble impossible de réduire les déficits sauf à couper les dépenses et à ponctionner encore plus le privé.
    En fait, il faudrait certainement faire les deux : fuite en avant du crédit et réduction des déficits.
    Fuite en avant du crédit, c’est à dire refinancer les biens qui ne sont pas déjà sous le crédit une partie à disposer pour investir ( la grande question dans quoi ) une partie en bons du trésor comme source de revenus, tout en ayant des revenus qui permettent de le supporter ce crédit et là le bas blesse parce que les revenus ont du retard à cause du dumping de la déflation salariale.
    Et parallèlement il faudrait consommer notre production et non pas celle du dumping, pour les économies du dumping il faudrait qu’elles abandonnent l’export à tout prix pour leurs consommateurs.
    C’est un casse tête chinois, c’est vraiment le cas de le dire.

  34. Où peut-on trouver cette information: comment est évalué l’indice de croissance? Le FMI annonce une hausse de la croissance, mais sait-on de quoi , concrètement , est constitué cette hausse ? Quels sont les secteurs d’activité qui ont vu une reprise effective ? Est ce que c’est vraisemblable que ce soient par exemple les profits bancaires records de 2009 qui aient poussé les chiffres de croissance ? (ou bien c’est de la parano ?…)

    1. Ce n’est pas de la parano mais une bonne question !

      Les activités financières entrent effectivement dans le calcul du PIB (http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_int%C3%A9rieur_brut), dont la comparaison permet de déterminer la croissance, si tout du moins elle intervient.

      Cet indicateur, le PIB, est très contesté pour de multiples raisons en tant que mesure de la richesse. Il permet de faire les manchettes des journaux (Le Figaro aujourd’hui), mais n’a qu’un sens très relatif.

      Ainsi, on parle aujourd’hui de croissance sans emploi

  35. Le plus dingue de tout cela c’est que nous avons tous besoin d’employer des gens, d’acheter de nouvelles choses parce que les anciennes sont à bout de souffle, de faire des travaux pour améliorer le quotidien, d’avoir des renseignements et des services qui soient rapides, de sortir de rencontrer des gens, de voir des spectacles, d’apprendre, et que nous réalisons pas grand chose de tout cela car la main d’oeuvre pour le réaliser est au chômage et l’argent trop rare dans nos poches tandis qu’il encombre la sphère financière où il ne sert qu’à spéculer pour la trop grande richesse d’une minorité qui ne sait qu’en faire sauf jouer encore et toujours avec pour faire d’un écu, un autre écu sans que l’économie réelle n’en bénéficie.

  36. « […] dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles. »

    Il est compréhensible que le FMI incite les gouvernements à concevoir
    des « stratégies de sortie de crise » , qui soient de plus crédibles.
    En revanche, le terme « communication » est ambivalent.
    Cette nécessaire communication s’ adresse-t-elle au monde de la finance ?
    Les gens qui la composent sont craintifs, c’est bien connu; admettons qu’ils
    méritent d’être rassurés.
    Mais le souci d’une bonne communication-justification concerne certainement ceux
    qui vont devoir payer. Leur identité ne soulève pas de doutes ; leur réaction
    beaucoup moins.
    Derrière la langue de bois des représentants d’organisations internationales
    ( FMI, OMC, OCDE) transparaît un souci qui est évoqué rapidement et
    avec d’infinies précautions:  » les gouvernements auront-ils assez d’autorité
    pour faire accepter le train de restrictions sociales imposées par des déficits insoutenables ?  »

    Les radio françaises ont reçu récemment le directeur de l’ OMC et un haut-fonctionnaire
    qui fait dans la grosse banque. Les 2 personnages ont traité le sujet chacun à sa manière.
    La légitimité de ponctionner une classe moyenne encore solvable pour l’essentiel
    n’est pas remise en cause. Mais la faiblesse des gouvernements ( « bonne gouvernance »)
    et des réactions en avalanche incontrolables sont redoutées…

    Notons que les 2 personnages s’aventurent sur un terrain politique où leur avis
    ne vaut pas plus que leur bulletin de vote… Le second représente la classe
    responsable du désastre actuel. Son intervention a été un long plaidoyer
    pour s’ éxonérer du passé et justifier l’obscène. Et réclamer la liberté
    d’agir comme avant moyennant quelques retouches cosmétiques…

    Il reste qu’ils ont bien raison de craindre et redouter un futur ‘fluide’.
    Les projets d’ Obama ont le mérite de désigner l’ activité responsable, à défaut d’y accoler
    des noms et fonctions précises, et stigmatiser sa longue inconscience.
    Les 100 ou 110 milliards récupérés en impôts ( un espoir et sur une période de 10 ans !)
    sont bien une tentative de faire rendre gorge à qui de droit.
    C ‘est un début.

    Les officiels internationaux (ou locaux) devraient élargir leur horizons et ne pas croire
    que tout va de soit, comme ils l’imaginent. Il est bon de rappeler qu’ ils n’ont
    tenu aucunes de leurs mirifiques promesses d’avant crise.
    Les ‘marchés’ courent le risque d’être déstabilisés par autres chose que des
    incertitudes sur la solidité de la reprise.

  37. Mais qui sont ces fous qui ont laissé monter le prix des actifs sans commune mesure avec la réalité du pouvoir vivre des gens lui tiré à l’inverse vers la baisse ??? Qui sont ces fous qui disaient que ce n’est pas de l’inflation ? Qui sont ces fous qui ont laissé ces déséquilibres s’installer ??? A quoi servent donc les Etats et qui mérite salaires au sein même de ces derniers s’ils sont incapables de voir les dérives et d’y remédier avant que cela ne fasse les dégats que l’on connait ???
    Nous payons la croissance américaine qui ne reposait que sur du vent et que tous prenait comme modèle, idem pour l’angleterre soit disant sortir vainqueur avec la politique de madame Tatcher qui comme Reagan n’est plus en mesure de voir les dégats.

    1. La folie est générale et comme nous vivons en démocratie, ces  »fous », c’est bien nous qui les avons mis au pouvoir. Je vous rappelle que récemment le peuple français fut séduit par un programme libéral qui consistait notamment à :
      – Introduire le crédit hypothécaire (le même qui est décrié aujourd’hui)
      – Favoriser l’endettement (le taux d’endettement des français était jugé trop faible comparé à d’autres pays)
      – Travailler plus pour gagner plus (il faut bien payer les dettes contractées ci-dessus)
      – Introduire un bouclier fiscal préservant les classes les plus aisées
      – Heures supplémentaires non-fiscalisées et exonérées de cotisations sociales (ce sui revient à introduire une sorte de travail au noir légal)
      – Réformer les retraites des agents des services publics afin d’augmenter les petites retraites (on prend dans la poche d’un salarié pour donner à un autre salarié – le partage de la misère. Notons que les petites retraites n’ont quasiment rien vu et que les grosses fortunes ne sont pas mises à contribution de l’effort général)
      – etc, etc…
      Quant au niveau des salaires de nos politiques et de leur justification (ils n’ont rien vu venir, le méritent-ils…), je vous rappelerais que le salaire de notre Président de la République fut augmenté de plus de 130 % avec naturellement tous les avantages liés à sa fonction.
      Le peuple est souverrain…La France ne devait pas être à la traîne du monde en perpétuel évolution…Il n’y a que nous à refuser d’évoluer ainsi…Et boum, badaboum, boumboum !! Qu’est-ce que l’on fait maintenant ?

      Réformer le capitalisme est une noble mission, une tâche ardue. Il importe que les politiques en charge de ce dossier soient sincérement motivés et à la hauteur.

  38. Et du côté des offres d’emploi ?

    Que s’est-il passé en décembre 2009 du côté des offres d’emploi ?

    Réponse : le nombre d’offres d’emplois collectées par Pôle Emploi s’est effondré.

    En novembre 2009, Pôle Emploi avait collecté 124 500 offres d’emplois durables.
    En décembre 2009, Pôle Emploi a collecté 118 100 offres d’emplois durables, soit une baisse de – 5,1 % sur un mois.

    En novembre 2009, Pôle Emploi avait collecté 110 200 offres d’emplois temporaires.
    En décembre 2009, Pôle Emploi a collecté 109 700 offres d’emplois temporaires, soit une baisse de – 0,5 % sur un mois.

    En novembre 2009, Pôle Emploi avait collecté 43 200 offres d’emplois occasionnels.
    En décembre 2009, Pôle Emploi a collecté 38 900 offres d’emplois occasionnels, soit une baisse de – 10 % sur un mois.

    Regardons les chiffres en données corrigées des variations saisonnières :

    En novembre 2009, Pôle Emploi avait collecté 284 000 offres d’emplois en tout.
    En décembre 2009, Pôle Emploi a collecté 273 000 offres d’emplois en tout, soit une baisse de – 3,9 % sur un mois.

    Conclusion : ceux qui disent que c’est la reprise sont des menteurs.

    Tous ceux qui disent que c’est la reprise du marché du travail sont des menteurs.

    Travail-solidarite.gouv.fr

  39. @ liervol :

    En parlant de menteurs, en voilà et des bien gros :
    http://www.lesechos.fr/patrimoine/banque/300405648.htm?xtor=RSS-2066

    « Le Crédit Foncier a accepté la peine proposée par le Ministère Public, une amende de 50.000 euros, homologuée par jugement du 21 janvier 2010. L’association UFC-Que Choisir obtient la somme de 10.000 euros en réparation du préjudice subi par la collectivité des consommateurs. »

    3 choses :

    1. Tu m’étonnes, anatole, que le dit boni-menteur ‘accepte’ la peine : 50 000 € … Y a un fort des maths dans le coin ? Parce que je voudrais bien savoir combien que ça leur a rapporté au Crédit Mensonger, de faire des crédits à ‘taux variables’ de ce genre …
    2. ‘la peine PROPOSEE par le Ministère Public’ … Il est évident que le dit Ministère ‘public’ a tenu compte des estimations que je demandais plus haut dans sa ‘proposition’, afin que justice soit rendue.
    3. Si l’association UFC-Que Choisir estime que le fait d’obtenir la somme de 10 000€ est une ‘réparation des préjudices subis par la collectivité des consommateurs’, alors il faut tout simplement dénié à la dite association tout droit de ‘représenter’ la dite collectivité des consommateurs’, afin d’éviter que par ce déni de justice la dite collectivité se fasse complice d’une association, censée la représentée, et qui ne porte même pas en appel ce jugement, afin que le dit Crédit Mensonger puisse enfin cesser de nous la mettre profond, en rigolant ce dit en passant …

    Je serais client du Crédit Mensonger que :
    – je porterais moi-même, évidemment plainte pour ce fait ;
    – je ferais une publicité ‘fantastique’ au dit Crédit Mensonger ;
    – avant que de me casser définitivement de cette banque de voleurs et de menteurs ;
    – sans oublier d’envoyer une lettre de démission d’adhésion et bien sentie à la dite association UFC-Que Choisir.

    Après, faudra pas s’étonner si des clients viennent à saccager quelques comptoirs, dans les temps à venir …

  40. @ François Leclerc :

    2 orientations, complètement différentes mais toutes les deux ‘démocrates’ aux US :

    – en Oregon : http://www.oregonlive.com/politics/index.ssf/2010/01/oregon_measure_66_measure_67_e.html

    – Etat de NY : http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/28630/

    En termes d’impératifs contradictoires, lequel des deux sera le plus opérant pour assurer sinon une sortie de crise, du moins le fonctionnement de la société ?

    727 millions de dollars, pour une année, rien que pour l’état de l’Oregon …

    En transposant à 50 états US (à niveau moyen égal), on obtiendrait la somme de … 36,35 milliards de dollars par an !!
    Soit 363,5 milliards sur 10 ans, soit 4 fois plus que la taxe financière qu’Obama propose d’instituer sur les banques sur la même période !!
    http://www.lesechos.fr/info/inter/020313876703-la-taxe-obama-sur-les-banques-rapportera-au-minimum-90-milliards-de-dollars-sur-dix-ans.htm

    Euuuuuh, Obama sait-il où se trouve l’Oregon ?

    1. @ F. Leclerc :

      Question 1.
      Quel pourcentage de chance que peut avoir un tel mouvement progressiste aujourd’hui, je veux dire, au niveau fédéral ? Bernie Sanders n’est pas T. Roosevelt …

      Question 2.
      Le vote ‘indépendant’, en cours de ‘croissance’ actuellement se partage en deux tendances, l’une réactionnaire (très) et l’autre ‘progressiste’. Quelle chance de voir la tendance ‘progressiste’ l’emporter dans ce ‘vote indépendant’ et quelle chance de voir cette tendance influencer fortement Obama et Washington ?

      Question 3.
      Si la côte Ouest est importante dans l’équation politique (autant, sinon plus que la côte est pour Obama), quel avenir à cette tendance ‘progressiste’ de ces ‘petits’ états (Oregon, Vermont, Wisconsin, Etat de Washington, …), sans l’Etat de Californie ?

    2. je ne suis pas en mesure de répondre à vos questions, qui nécessitent d’être sur place, aux Etats-Unis, pour le faire.

      Je crains toutefois qu’il y ait plus de champ pour « l’instrumentalisation » politique du rejet de Wall Street – auquel sont associés l’administration fédérale de Washington et Barack Obama – par le Tea party movement, dont le contrôle est un enjeu, que par la gauche démocrate et les indépendants qui se reconnaissent dans Bernie Sanders.

  41. Dernière précision, concernant le vote d’hier dans l’état de l’Oregon : la marge politique, du moins dans cet état progressiste) est très importante (presque 8% d’écart).
    http://gov.oregonlive.com/election/
    Malgré le lobby patronal local, les citoyens ont donc largement voté pour payer plus de taxes, afin de ‘sauver’ les services publics, en lieu et place des ‘coupes sombres’ habituelles proposées (notamment par Obama très récemment) !!

  42. Les politiques commencent-ils à se rendre compte qu’ils sont pris entre le marteau et l’enclume ?
    D’un côté le lobby de la finance de l’autre leurs électeurs ?
    Résorber les déficit ? Avec quoi ?
    Réduire les dépenses ? Lesquelles ? Santé ? Retraites ? Actions sociales ? Justice ? Armée ?
    La plupart des secteurs publics tirent déjà la langue.
    Augmenter les recettes ? Impôts ? Charges sociales ?
    Au train où vont les choses il ne restera bientôt que des fonctionnaires ! Et encore !
    4 688 800 chomeurs + 198 000 radiés techniques + 43 000 radiés administratifs + tous ceux qui ne se sont pas inscrits ça fait combien par rapport à la population en àge de travailler ?

  43. @Guylaine qui s’étonne « Difficile de réformer nos sociétés lorsque plus de 50% des téléspectateurs a trouvé convaincante la prestation télévisée de NS ce lundi. »
    D’après les chiffres annoncés, 8 millions de Français devant la télé à regarder le président, donc 50% des 8 millions…………..

    De quels téléspectateurs parle-t-on ? De ceux de l’Audimat . D’une certaine catégorie de téléspectateurs qui se sont sentis flattés d’avoir été choisis ou qui ont réclamé d’avoir à la main un petit boîtier pour indiquer en haut lieu leur choix d’une chaîne précise à une heure précise . Ce boîtier permet de mesurer l’audimat, calculé en pourcentages à partir du nombre de boîtiers distribués . Ces spectateurs bien particuliers se sentent donc investis d’une mission , se croient obligés de passer leurs soirées vissés devant la télé, se retenant même d’aller aux toilettes aux changements d’émissions . Par conséquent, ces téléspectateurs de l’audimat et des sondages, bien formatés, ne sont ni vous ni moi .
    Combien d’entre nous ont zappé, sachant très bien que les invités de N.S. seraient de braves gens bien respectueux et qu’il leur promettrait tout ce qu’ils voudraient bien entendre, tout et le contraire de tout ? Les promesses n’engagent que ceux qui les croient .
    On aurait pu nous dire que 100% des téléspectateurs lui étaient favorables . Si près de 50% des possesseurs de boîtiers eux-mêmes commencent à douter, il y a de l’espoir .

    1. Personnellement, je ne regarde plus les interventions de notre président car la seule chose qu’on ne peut lui renier c’est qu’il passe bien. Mais tout ce qu’il dit n’est que du blabla, d’ailleurs quel pouvoir a t il vraiment depuis qu’il nous a adhérer à l’Otan et qu’il est de ceux qui soutenait ce projet Européen qui s’est fait sans et contre les peuples Européens, car même l’élargissement à l’est ne profite pas du tout à ces pays.

  44. A Bruno le troll de la tierce économie étrange du non profit

    Un prêt à 0 % de la bce aux états pour rembourser leur dette .
    Rembourser à qui , aux banques ?
    D’accord mais avec obligation à celles-ci de réinjecter ces sommes faramineuses dans la vie réelle ! Et quasi gratuitement encore ! Sinon imaginez les dégats qu’elles pourraient faire avec ce pactole !
    A ce moment là il n’y aurait même plus besoin de préter encore aux états.
    Sans oublier quelques interdictions et aménagements fermes dans les pratiques financières, tels l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix par exemple, sinon ce sera reparti pour un tour et nous n’aurions toujours rien compris !

  45. Actuellement, une grande partie du commerce est pratiquement à l’arrêt (il suffit de voir la diminution en volume et tonnage des bateaux, le Baltic Dry Index http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=BDIY%3AIND).Cette situation ne peut pas perdurer même si la Bourse est en hausse (de manière artificielle). Il est temps de réindustrialiser nos pays, d’arrêter le chômage et de laisser les pays BRIC (qui ont maintenant les capacités industrielles) vendre leurs produits sur leurs marchés intérieurs .Il faut arrêter d’exploiter la main d’œuvre dans les pays BRIC qui nous font une concurrence déloyale à cause d’une sécurité sociale quasi inexistante chez eux. Actuellement le commerce international ne profite qu’aux multinationales, mais est aussi un désastre écologique à cause du transport (pétrole, co2..) La désindustrialisation va continuer en France, Grande Bretagne, Italie….et vous allez voir, ça sera bientôt aussi le cas en Allemagne tant que nous ne protégeons pas nos marchés. Il faut instaurer le protectionnisme au niveau européen avant qu’il ne soit trop tard (une désindustrialisation totale de l’Europe) vis-à-vis des pays BRIC (pas les USA pour éviter les erreurs du passé..) jusqu’au moment où les systèmes de sécurité sociales seront concordants et ceci pour le bien de leurs peuples ainsi que les nôtres.

    1. @ le marin,

      « Il faut instaurer le protectionnisme au niveau européen avant qu’il ne soit trop tard (une dés-industrialisation totale de l’Europe)  »

      Je trouve votre constat réaliste, mais à sens il faut en chercher les causes réelles et non pas agir sur les effets. La médecine symptomatique ne guérit pas, elle camoufle.

      Avec qui allons nous remplir les usines ? Demandez aux jeunes français leur désir en terme d’emploi, ils répondent à 60 % la fonction publique. Et qu’allons nous faire des candidats des star académies et autres ?

      La situation de dés-industrialisation actuelle n’est pas la cause de nos maux mais plutôt la conséquence de nos conditionnements qui prétendent à tort qu’un travailleur manuel est inférieur à un employé du tertiaire.

    2. Quelque soit l’absurdité du conditionnement (« un travailleur manuel est inférieur à un employé du tertiaire »), Paul, la dés-industrialisation ne résulte à l’évidence pas ce de conditionnement. Plusieurs facteurs s’entremêlent:

      * Moins disant social.

      * Libre marché (qui est tout sauf libre).

      * Absurdité qui consiste à faire peser la solidarité sur le travail, et non sur la consommation.

      * Absence de contrôle des échanges.

      * Enfin, plus amusant, le parasitisme social. Sur le dos de chaque Paysan, maçon, marin pêcheur,… c’est, au bas mot, une bonne grosse dizaine de parasites sociaux qui font leurs petites affaires. Parasites qui sont TOUJOURS mieux payés que le producteur sur le dos duquel ils vivent. Comparer, par exemple, les différences de salaires entre vétérinaire (je ne fais pas allusion aux vrais vétérinaires de cambrousse, qui, eux, travaillent réellement et ne gagnent pas tant que cela…) et éleveur, entre architecte et maçon, etc…

  46. C’est le problème de la quadrature du cercle ou la résolution du paradoxe de vouloir une chose et son contraire, c’est-à-dire l’impossible de tout. D’autre part vouloir encercler les Banques dans un carcan administratif comme le proposent nos « Politiques » et même temps leur demander de libérer le crédit est aussi contradictoire que le reste. Seule la « bolchévisation « de nos sociétés pourrait imaginer cette action là, très pour moi personnellement. Certains Pays européens en sortent et n’ont surtout pas envie d’y retourner. Mais critiquer sans apporter de solutions n’est surtout pas constructif et, à mon avis, seul un Plan Européen de relance par l’investissement à une hauteur de X milliards d’euros équivalents à la somme des milliards d’euros mis à la disposition des Banques pour relancer l’économie eut été efficace A tant faire de s’endetter autant s’endetter pour quelque chose d’utile. Et je précise bien « par l’investissement » car seul l’investissement est l’emploi de demain.

  47. les usa peuvent s’en sortir non pas une guerre nucléaire conventiionnelle avec la chine (puisque la puissance economique n’estgarantie in fine que grace à la puissance militaire) mais par un tour de close-up supreme :

    le changement de monniae !

    le dollar vert deviendrait le « rallod » ( jaune par exemple) ,et on en profiterai pour réécrire le role de la fed ,du tresor ,restaurer des trucs comme le steagall glass act ,les lois antitrust de 1929 etc ..

    changer les règles pour un mauvais joueur n’a que des avantages : cela couperait l’herbe sous le pied des européens et des chinois

  48. En tout cas ce que je constate actuellement professionnellement, c’est que des clients et des projets il y en a mais rien n’avance, rien et vous savez faute de quoi : de main d’oeuvre, ceux qui ont des emplois sont surchargé et n’arrivent pas à suivre à moins qu’il y ait vraiment déjà un crédit crunch dont personne ne parle tel qu’il est.
    Nous nous retrouvons en France à subir. Résultat rien ne rentre et je ne dépense rien et ainsi moi aussi je me retrouve à créer des chômeurs je suis loin d’être la seule dans ce cas. Le moteur est grippé. Elle est belle notre économie totalement vassalisée à celle des USA.

  49. Moi, je veux bien que les Etats dépensent l’argent des contribuables pour l’investissement.

    Moi, je veux bien que les Etats dépensent des centaines de milliards pour l’investissement.

    Mais en face ?

    Que trouvons-nous, en face ?

    En face, nous trouvons des consommateurs fauchés et surendettés.

    En face, nous trouvons des consommateurs qui ne peuvent plus consommer par eux-mêmes.

    En face, nous trouvons des consommateurs qui sont contraints de consommer si c’est le moment des soldes, si c’est des magasins low-cost, ou si c’est l’Etat qui leur donne de l’argent pour consommer.

    L’Etat est obligé de distribuer des aides aux consommateurs pour qu’ils consomment :
    – crédits d’impôt pour l’achat de logements écologiques
    – prime de rentrée scolaire pour l’achat de fournitures scolaires
    – prime de Noël pour l’achat de cadeaux
    – prime à la cuve pour l’achat de fuel domestique
    – prime à la casse pour l’achat de voitures
    – etc.

    Quand l’Etat arrête de distribuer une de ces aides, les ventes s’effondrent aussitôt.

    En France, les consommateurs sont de plus en plus appauvris : dans les entreprises privées, les carnets de commande continuent de se vider de plus en plus.

    Le problème le plus dramatique, la source de tout nos maux, c’est l’appauvrissement des classes populaires et des classes moyennes. A cause de cet appauvrissement, la demande continue de s’effondrer.

    Et ça entraîne tout le reste : quand les chefs d’entreprise voient leurs carnets de commande se vider de plus en plus, ils n’investissent pas.

    Investir pour qui ?

    En face, il y a de moins en moins de consommateurs qui peuvent acheter.

    1. La finance a tout confisqué. De l’argent il y en a mais où il ne faut pas et où il en faudrait il n’y en a pas.
      On a construit des Dubai un peu partout et on laisse les bidons villes dans l’état où ils sont.

  50. Lundi 18 janvier 2010 : Jean-François Roubaud, dirigeant de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME), s’exprime.

    Capital.fr : Quel est aujourd’hui l’état de santé des PME françaises ?

    Jean-François Roubaud : Il n’est évidemment pas florissant. Beaucoup d’entre elles sont au bout du rouleau. En 2009, elles ont reçu des aides de l’Etat et et réduit au maximum leurs coûts, mais le problème c’est que les carnets de commandes ne se regarnissent toujours pas. Au cours des 5 à 6 prochains mois la situation va devenir très délicate pour bon nombre de PME et les faillites vont continuer d’augmenter. Il ne faut surtout pas arrêter de les soutenir. Les PME doivent être placées au cœur de la politique sociale de notre pays : ce sont les entreprises, qui créent de la richesse et in fine de l’emploi.

    Capital.fr

    C’est ça, la phrase la plus importante de cet interview :

    « le problème c’est que les carnets de commandes ne se regarnissent toujours pas. »

    Voilà.

    En face des entreprises françaises, il y a de plus en plus de consommateurs qui n’ont plus les moyens de consommer.

    En face des entreprises françaises, il y a de plus en plus de consommateurs qui ne peuvent plus consommer.

  51. Oui, « qui ne peuvent plus consommer » car le poids de la création monétaire à tout va pour ne pas que cela se traduise en inflation (comme dans le passé au détriment des rentiers et de la finance) on la fait porter uniquement sur les salaires et les revenus du travail. Par contre sur les actifs de toute nature on a laissé l’inflation explosé car il parait selon ces messieurs que cela n’est pas de l’inflation car cela profite justement aux rentiers. DONC les revenus du travail ont chuté comme jamais face à la valeur des actifs qui gonflait artificiellement elle du fait de la création monétaire. Voilà donc où nous en sommes. Et maintenant tous ceux qui possèdent des actifs même nous en fait via des contrats d’assurances vie ou autres immobiliers par exemple ne veulent pas les voir chuter, d’ailleurs les voir chuter c’est toucher aux bilans des banques et des compagnies d’assurances et provoquer une autre sorte d’appauvrissement général.
    Si on l’acceptait on pourrait repartir sur des basses saines à condition que l’on ne continue pas à refaire ce qui a été fait. Mais qui va l’accepter et qui nous garantie qu’on ne va pas laisser faire à nouveau ce qui a été fait ???

  52. Tous savent comment ce mélodrame mondial finira … Une bonne guerre conventionnelle, l’hitsoire se répète inlassablement.

  53. Et si on reprenait le problème à l’envers :
    Prenons une famille de 4 personnes :
    Combien lui faut il pour vivre et consommer et préparer sa retraite et payer les services publics
    A partir de là, on fixe le salaire minimum.
    Et non l’inverse à toujours regarder du côté des entreprises les comptes de résultats prévisionnels sans tenir compte des besoins réels des gens mais du coût de ces derniers comme travailleurs.
    Si cette fois nous établissions un prévisionnel sur le besoin des gens et que nous adaptions l’économie à ses derniers et non pas que ces derniers s’adaptent à l’économie.

    A partir des ces besoins identifiés ont pourrait centraliser ce qu’il nous faut comme entreprises services culture pour y parvenir et même savoir plus ou moins à l’avance le chiffre d’affaire à réaliser et vers quels domaines se trouvent les besoins des gens à satisfaire au minimum.
    Nous pourrions estimer que par exemple pour une population de 60 millions de personnes il nous faut au minimum à la base tant de :
    En un mot recherche le plein emploi au lieu du plein de profits.

    Je sais ça ressemble à du communisme, mais cela n’en est pas, je ne crois pas.

    Je pense qu’il y a là, une piste à étudier, à creuser, à analyser d’une manière différente de celle qui fût celle du communisme puisque le capitalisme comme nous le connaissons ne marche plus.

  54. « En Europe, le marché du travail restera difficile, et la grande peur des marchés financiers des périodes d’inflation des années 70, à savoir l’indexation des prix et des salaires, est aujourd’hui sans fondement. On assiste même à des pressions déflationnistes par la mondialisation du marché du travail. »

    Je cite l’Agefi, donc on peut en déduire que ce n’est qu’en détruisant la finance comme elle est aujourd’hui toute puissante qu’on retrouvera une classe moyenne comme nous l’avons connu.

  55. Etats de la zone euro prêts à un sauvetage de la Grèce : Berlin dément.

    Une porte-parole du ministère allemand des Finances a démenti de son côté les informations du journal Le Monde. « Il n’existe aucune réflexion au sein du gouvernement allemand pour soutenir financièrement la Grèce pour qu’elle surmonte sa difficile situation budgétaire. Cela vaut autant pour de prétendues aides de la zone euro dans son entier que pour des aides bilatérales », a-t-elle dit.
    « C’est le devoir de la Grèce d’assumer avec ses propres forces sa responsabilité en matière de stabilité de la zone euro », a ajouté la porte-parole.
    Depuis Davos (Suisse), le Premier ministre grec Georges Papandréou a dénoncé les attaques spéculatives dont est victime son pays, utilisé selon lui comme le « maillon faible de la zone euro ».
    Selon Le Monde, en échange de leur secours financier, les Etats concernés demandent que le gouvernement grec « s’engage à amplifier son programme d’assainissement des comptes publics ».
    Si les traités européens interdisent en théorie toute possibilité de sauvetage financier d’un pays de la zone euro par ses pairs, « des prêts bilatéraux pourraient par exemple être accordés par les Etats volontaires » et « le versement de fonds structurels dévolus à la Grèce d’ici à 2013 pourrait être anticipé » par la Commission européenne, précise le journal.
    Les consultations devraient se poursuivre d’ici le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE prévu le 11 février à Bruxelles.
    La crise des finances publiques grecques suscite depuis plusieurs mois des inquiétudes sur la cohésion d’ensemble de la zone euro, et pour la monnaie unique. Elles sont exprimées notamment en Allemagne, la plus grande économie de la zone.
    Jusqu’ici, les responsables européens s’escriment à affirmer qu’il n’est pas question de venir en aide à la Grèce, car cela créerait un mauvais précédent. Le pays est invité à se débrouiller seul, en lançant les réformes structurelles jugées indispensables par ses partenaires pour réduire ses dépenses publiques.
    Un soutien des autres pays européens à la Grèce « n’est pas prévu » et serait « contre-productif », avait déclaré mardi 26 janvier le président de la banque centrale allemande (Bundesbank), Axel Weber.

    Boursorama

  56. Les US dépenseront en 2010, pour leurs guerres en Irak et Afghanistan, quelques 250 milliards de dollars.
    Il est prévu simultanément de geler pour des montants approchants les dépenses de certaines agences gouvernementales. Dépenses qui atténueraient, de façon marginale certes, les effets de la crise tels que vécus par certains citoyens US.
    Ma question: un dollar dépensé à l’extérieur du pays est-il équivalent à un dollar dépensé à l’intérieur du pays ?

    1. Je précise: Au lieu de dire équivalent, j’aurais du formuler ainsi: un dollar dépensé à l’extérieur a-t-il la même « valeur » que celui dépensé à l’intérieur.

  57. Je sais qu il ne faut pas trop regarder ce qu’il se passe à la bourse mais le marché baisse baisse baisse….le cac,le dow jones et le NASDAQ souffrent de plus en plus au fur à mesure des mauvaises nouvelles sur la dette greque,portugaise,anglaise ,espagnole ,france ,etc etc ,le marché immobillier US qui s ‘effondre,la chine qui ressert le credit……ca commence à craquer de partout

  58. @BA & liverlol

    « des consommateurs qui ne peuvent plus consommer »…
    Cela fonctionne aussi bien pour les trop riches, qui ne peuvent plus « tout » consommer, que pour les trop pauvres qui ne peuvent « pas » consommer. La classe moyenne demeurant une fiction politique digne des classifications de BRAVE NEW WORLD.

    Mais tout se complique pour le sauvetage du monde tel que nous l’avons connu: il existe aussi des consommateurs qui ne « veulent » plus consommer; des citoyens qui ne veulent plus être des « consommateurs », des sociétés qui ne veulent plus se réduire à des « sociétés de consommation » où le travail et le gain ont sérieusement perdu de leur superbe au profit d’autres vertus.
    Le plein emploi ne fait plus guère rêver que les nostalgiques de concepts révolus.

  59. Dans le monde merveilleux de Jean Baptiste Say, si souvent appelé à la rescousse par Laurence Parisot, les revenus, quelque soit leur nature, investissement, rente ou travail, sont dépensés et soutiennent l’activité, en un cercle vertueux où la demande équilibre par nature l’offre. En y ajoutant une version à peine modifiée du « théorème de Schmidt » affirmant que, dans la mesure où il incombe aux profits (assimilés sans hésiter à des promesses d’investissements productifs) d’ accroitre le niveau d’activité, donc la taille du gâteau, et de créer de l’emploi, on en arrive à la conclusion qu’il est donc indispensable au minimum de baisser l’impôt, de réduire le rôle de l’Etat et de laisser jouer libres de toutes contraintes les « forces du marché ». Hélas, loin d’être une analyse économique digne de ce nom, il s’agit tout au plus d’un joli conte pour enfants sages. Lorsque le profit et l’épargne ne s’investissent plus dans la production, faute de débouchés, et sont dirigés vers des bulles financières d’actifs dont les revenus sont trois ou quatre fois supérieurs à la croissance réelle, le cercle vertueux du pauvre Jean Baptiste se transforme en cercle vicieux. Plus on est riche, moins on dépense. Plus le volume du « capital » financier spéculatif (et fictif) s’accroit, plus grande est sa rémunération et plus forte la ponction qu’il prélève sur l’activité économique réelle, l’affaiblissant d’autant. Conséquences ? Des salaires pressurés à la baisse pour la majorité, et pour la minorité privilégiée une accumulation exponentielle, par le jeu des intérêts perçus cumulés. Aux USA, cela se traduit par l’accaparement de 50% des revenus par les 10% les plus riches, et un énorme 8% du gâteau pour les 0,1% situés au sommet de la pyramide sociale. Avec pour résultat, une faiblesse chronique de la demande, à laquelle vient pallier le recours croissant au crédit, financé en partie par ceux qui ne savent plus comment dépenser leur argent.

    la suite :http://contreinfo.info/rubrique.php3?id_rubrique=3

  60. Si on veut prendre la mesure du délitement de nos petites entreprises il faut aller sur le site « interencheres  » qui annonce les ventes aux encheres aprés liquidation par les tribunaux de commerce.

    Depuis un an c’est trés net: ce ne sont pas des « canards boiteux  » qui sont dépecés mais des boites ayant pignon sur rue depuis longtemps …et ce dans toutes les régions

    Beaucoup d’entreprises de decolletage,de mécanique ,des fonderies, des entreprises du batiment ,des scieries et menuiseries …
    Si vous prenez le temps de visionner les photos du materiel vendu il est frappant de constater que la plupart du temps il s’agit de materiel en trés bon état , moderne ( par exemple des machines à commande numérique)

    Beaucoup de ces materiels sont achetés à prix trés bas par des acheteurs venus de toute l’ Europe ou du Maghreb
    et bientot ces machines vont produire à bas cout …

    Vous me direz : les dirigeants auraient du délocaliser … ils n’ont rien compris à la mondialisation !

    Trop petites pour etre sauvées, ces entreprises disparaissent dans l’indifference générale pendant que les médias font leurs audiences avec le voile integral,le prince jean, carla,proglio ,etc,etc …

  61. Je rappelle que les « Milliards »d’euros pour les investissements, c’est des « Millions » d’emplois pour effectuer des « milliards » d’heures de travail qui donnerons des « Milliards d’euros à dépenser pour ceux qui y participent et surtout assurerons des « Millions » d’emplois pendant des decennies. C’est çà la vraie relance par l’investissement qui est la seule force de frappe dans l’économie réelle » L’enfumage des réalitées par nos « Hommes Politiques Français est une vaste farce digne du Grand Guignol, « sauve qui peut mais assurons notre réélection », c’est çà les « emplois de demain » pour ces Gens là.

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