Billet invité.
PREPARATION D’ARTILLERIE EN EUROPE
Etre entré dans une phase plus politique de la crise, qu’est-ce que cela signifie dans l’immédiat ? D’abord, cela ne fait pas disparaître pour autant ses autres manifestations : financières, économiques et sociales, qui interagissent entre elles de manière peu contrôlée. Chacune gardant sa propre logique, porteuse de ses incertitudes particulières. Sont ainsi à prendre en considération : l’épée de Damoclès du crédit immobilier commercial, parmi d’autres inconnues de ce monde financier toujours aussi opaque ; la confirmation de la faible reprise économique et de sa configuration ultérieure prévisible dans les pays OCDE ; l’accroissement du chômage et la reconnaissance de sa dimension structurelle réelle, assorti de mises en cause du bouclier de la protection sociale, au nom de la réduction des déficits publics.
Ensuite, cette nouvelle dimension politique reflète l’impérieuse nécessité devant laquelle les gouvernements sont désormais d’agir, après avoir confié aux financiers les clés des coffre-forts publics afin qu’ils règlent à leur manière le chaos qu’ils ont créé. Elle est susceptible d’ouvrir des champs d’intervention, de générer des initiatives dans l’opinion publique, là où l’apathie semble s’être installée.
Voilà ce qui est en cause. Nous donnant l’occasion d’être attentif au développement des contradictions déjà apparues parmi les décisionnaires – amenant certains à tenir des propos rompant avec l’orthodoxie de la pensée unique – ainsi qu’aux initiatives et contestations de tous ordres, qui sont susceptibles de se développer. L’un de leurs modèles, non reproductible tel quel nécessairement, étant par exemple le mouvement Américain « Move your money », auquel il a été fait référence par Corinne Lepage. Ce qui est en question, au final, c’est l’interaction qui pourrait naître entre les contradictions exprimées par les uns et les actions des autres.
En Europe, nous assistons actuellement à une véritable préparation d’artillerie. Comme si un tour de parole était organisé, au sein duquel s’exprimaient successivement les agences de notation, les organisations internationales et les gouvernements, formant progressivement un choeur qui entonne avec de plus en plus de force une même chanson dont le refrain est : « il faut impérativement réduire les déficits publics ! ». En bonne pratique de l’art de la guerre, cette préparation est le prélude à une offensive générale, dont les Grecs et les Islandais font les frais aux avant-postes.
Les Allemands revendiquent désormais clairement la conduite de cette offensive pour la zone euro, sur laquelle ils se concentrent, sa configuration se précisant par ailleurs lentement pays par pays. Dans son rapport introductif, le Forum économique Mondial de Davos – qui va se tenir du 27 au 31 janvier avec pour thème : « Améliorer l’état du monde : repenser, redessiner et reconstruire » – à déjà apporté sa première contribution aux préparatifs médiatiques de l’attaque.
Dominique Strauss Kahn, au nom du FMI, a expliqué lundi à Tokyo que la sortie de crise avait des coûts, qu’il a identifiés : « Un des coûts est l’abondance des liquidités dans le monde, l’autre est le très haut niveau de la dette de la plupart des pays développés et de certains pays émergents ». Il a vite oublié le premier pour se concentrer sur le second d’entre eux, appelant une nouvelle fois ces pays à « élaborer une stratégie » afin de sortir de la spirale de l’endettement, afin de « montrer aux marchés et détenteurs d’avoir que le gouvernement a conscience de l’importance du problème et de l’urgence de le régler ». Il a reconnu que « régler ce problème prendra du temps, sera très difficile et c’est sans doute la principale priorité à laquelle les pays avancés, mais aussi plusieurs pays émergents, devront s’attaquer dans les 2, 5 ou 7 ans ».
Ce faisant, il a donné une des clés de la réflexion en cours dans les cercles gouvernementaux, qui porte sur la manière d’étaler les restrictions budgétaires à venir, espérant ainsi mieux les faire accepter. La chasse aux gaspillages dans les dépenses de l’Etat sera une fois de plus mise en avant, mais trois gros dossiers sont déjà ouverts et il faudra trancher en leur sein : le montant des futures retraites par répartition qu’il va falloir diminuer d’une manière ou d’une autre, l’étendue de la couverture médicale publique, qui va connaître le même sort, et le traitement du chômage structurel de longue durée, pour lequel les financements font défaut. L’idée qui domine est de déconnecter ces dossiers les uns des autres (de saucissonner, une pratique éprouvée), laissant le plus possible refermé celui du coût représenté par l’ensemble des mesures de soutien financier prises au cours de la crise.
Dans ce contexte, les Allemands se sont portés candidats, par la voix de Wolfgang Schaüble, ministre des finances, au poste de chien de garde de la zone euro. « Il n’est aucun besoin de souligner que l’Allemagne a une responsabilité particulière pour la stabilité de l’euro, étant donnée l’importance de son poids économique dans l’Union européenne », a-t-il dit devant les députés. Précisant : « il est de notre intérêt vital comme de celui de l’Europe que notre monnaie européenne garde sa crédibilité et reste un élément stabilisateur face à de potentiels développements erratiques sur les marchés financiers mondiaux ». Il s’est toutefois gardé de préciser comment il allait s’y prendre pour résorber le déficit en Allemagne même, alors qu’Angela Merkel laisse pour l’instant filer le déficit, notamment en diminuant les impôts au prétexte de favoriser la relance (et de satisfaire ses partenaires libéraux de la coalition gouvernementale).
D’autres éléments dans l’actualité sont venus étayer le sentiment qu’il était en train de se préparer la mise en place d’un dispositif global de verrouillage, au niveau Européen. Jean-Claude Juncker, renouvelé dans ses fonctions de chef de file des ministres des finances de la zone euro, à écrit à ses collègues pour leur exposer que « L’Eurogroupe devrait mener une surveillance économique plus large, à la fois pour identifier les problèmes prioritaires pour chacun de nos Etats membres et pour établir un cadre cohérent d’action, afin d’améliorer les performances de l’économie européenne dans son ensemble ». Ajoutant que « dans les cas où il est établi que les politiques économiques d’un pays » ne correspondent pas aux « lignes générales », ou bien qu’elles « risquent de mettre en péril le bon fonctionnement de l’Union économique et monétaire », la Commission européenne devrait « adresser une mise en garde ».
Selon Joaquim Almunia, actuel commissaire aux affaires économiques, la Commission a par ailleurs demandé d’être à l’avenir en mesure de vérifier les chiffres que lui envoient les Etats membres de l’Union Européenne sur leurs prévisions de déficits, une proposition visant à doter Eurostat (l’Office européen des statistiques) de compétences d’audit des statistiques des gouvernements nationaux étant en préparation. Mais il est prévisible que la Commission, voulue affaiblie par les chefs d’Etat pour être mieux contrôlée, aura besoin de points d’appui sérieux pour agir comme elle l’annonce.
Pour sa part, sur un terrain très miné, Wolfgang Schäuble reconnaissait que l’Allemagne, qui s’y était jusqu’alors refusée avec la France, n’était plus opposée à une représentation unique de la zone euro au G20, appuyé par Jean-Claude Junker, qui avait déjà exprimé cette position (étendue au FMI), mais en étant alors isolé. Le Finlanlais Olli Rehn, le futur commissaire européen aux affaires économiques, avait la semaine dernière envisagé la même chose.
On voit ainsi fortement se confirmer l’ébauche et l’intention d’un leadership allemand sur la zone euro, dans le cadre d’un dispositif politique destiné à garantir le suivi d’une politique volontaire de résorption des déficits publics et afin de contenir toute autre velléité. Une rupture, si elle devait intervenir aussi crûment, avec des décennies d’exercice de l’axe franco-allemand. Un petit grain de sable s’est toutefois immédiatement glissé dans cette mécanique, à l’occasion du choix d’un nouveau vice-président de la BCE, qui devait intervenir à l’occasion de la réunion des ministres Européens des finances de la zone euro, hier lundi à Bruxelles et qui a été reportée. Toute signification politique à ce changement de calendrier improvisé a été bien entendu vigoureusement déniée.
Aux avant-postes, la Grèce continue de subir de très fortes pressions, afin de montrer la voie des sacrifices. En témoigne un florilège des plus récentes déclarations des ministres des finances : Andres Borg (Suède) a considéré que la situation en Grèce est « très, très problématique ». Wouter Bos (Pays-Bas) est monté d’un cran : « Je peux comprendre pourquoi les marchés financiers ne sont pas encore convaincus » (par les promesses grecques). Wolfgang Schaüble (Allemagne) n’a pas fait dans la nuance : « La Grèce doit remplir ses obligations ». Pourtant, pas plus dans le cas de la Grèce que dans celui de l’Islande le résultat attendu n’est encore garanti. La tension à laquelle la corde peut résister sans rompre reste une inconnue. Les tests n’ont pas livré leurs résultats, il y a un incontestable côté jeu avec le feu dans ces épreuves de force symboliques.
En Islande, la situation est plus que jamais incertaine, à un double titre. Dans le pays, il n’est pas certain que la coalition gouvernementale parvienne à élaborer une nouvelle proposition de remboursement aux Britanniques et Néerlandais, alors que le temps court et que la date du 6 mars a été fixée pour la tenue du referendum à propos de la loi non ratifiée par le président de la République. Par ailleurs, on ne connaît pas la réalité des intentions du gouvernement britannique, alors que dans la presse – du Financial Times au Times – des articles paraissent appelant à plus de souplesse, ce qui pourrait signifier l’abandon par le gouvernement d’une partie de ses exigences, en terme de montant du remboursement notamment. Le dossier juridique apparaissant par ailleurs moins clair qu’il ne l’a été présenté en premier lieu.
Pendant ce temps-là, un petit jeu se poursuit de manière lancinante : celui des hausses ou des baisses enregistrées de tel ou tel indice ou donnée économique par rapport aux résultats attendus. Car ce sont ces écarts avec des prévisions, et non plus avec les mesures précédentes, qui sont désormais de plus en plus considérés comme significatifs afin d’apprécier la reprise économique ! Autant dire que l’on ne s’oriente pas vers une plus grande clarté et transparence.
« Paris : un rebond inattendu malgré des trimestriels décevants »
Ce qui va dans le sens de votre dernier paragraphe.
« …Les opérateurs ne peuvent invoquer de ‘bons’ trimestriels car les résultats de Citigroup (seule publication du jour) sont simplement conformes aux prévisions et aucune statistique officielle n’est venu apporter un éclairage nouveau -et positif- sur la conjoncture.
Les commentateurs en sont donc réduits à invoquer les liquidités inemployées qui refont surface dès que les cours baissent, puis un phénomène de rotation sectoriel au profit des valeurs pharmaceutiques… »
Non, c’est a cause de l’élection perdue dans le massachusetts, qui vont retarder la sécu d’Obama, et donc, a la faveur des big pharma, et c’est pour ça que la bourse monte car Wall Street se réjouit (donc au détriment du peuple).
@François Leclerc
Tout cela est de plus en plus effrayant.
Vu l’importance de tout ceci,
pouvez-vous indiquer vos sources concernant les propos de Schräube, Juncker et Almunia s’il vous plait ?
Et dans vos billet suivants, fournir les sources le plus souvent possible. Ca peut s’avérer utile pour faire tourner l’information.
Merci comme toujours pour vos précieux billets.
Toutes les citations proviennent des agences de presse (AP, AFP, Reuters et Bloomberg), ainsi que de nombreux quotidiens et sites des institutions, En Français, sinon en Anglais, que je traduis alors. Pour ne pas alourdir les billets, je ne mentionne pas les origines. Mais je respecte scrupuleusement les textes, adoptant la pratique des agences de presse et des journaux qui les utilisent.
Expérimenter un barrage d’artillerie et de sape sociale européenne en Grèce me parait inapproprié. Je n’ose croire la crème des stratèges de Bruxelles assez stupide pour oublier que tous les flics n’y ont pas encore perdu leur aura de porc et d’assassin.
La corde est usée depuis longtemps, et s’il reste un fil, c’est celui du rasoir.
Comme d’habitude, formidable analyse.
Merci de nous informer. Il est toujours rassurant de connaitre à l’avance à quelle sauce on va être mijotés.
Cdlt,
On nous prépare à la » tonte », les raseurs se répartissent les tâches à Bruxelles …
Alors on fait face ou pas ?
Le cadavre est en décomposition et ils essaient toujours de le ranimer.
Tant qu’il y a de l’acharnement il y a toujours de l’entêtement à ne vouloir rien comprendre.
Au fait, avez-vous entendu cette petite pépite d’humour noir et de second degré assassin de la part… d’un gestionnaire de fonds… sur BFM dernièrement ?
A écouter absolument, c’est court. Ah oui mais c’est très bon ! 🙂
http://www.dailymotion.com/video/xb81nr_20091117bfm-olivier-delamarche-les_news
Merci Ken Avo !! ne passez pas à côté d’un propos certes court mais qui décape bien l’hypocrisie qui tente d’endormir le bon peuple, enfin, sauf les lecteurs de ce blog … excellent !
@ Ken Avo
Déjà sur http://www.pauljorion.com/blog/?p=6760#comments (et un long entretien de O.Delamarche, bien plus décapant)
Extra +++, ça c’est de la com efficace, à diffuser aux éternels sceptiques, optimistes impénitents, têtes dans le sable.
Un modèle pour passer un message fort.
Il devient de plus en plus urgent de faire comprendre à nos politiques (tous ceux qui ont participé à l’élaboration de ce système + tous les acteurs politiques qui ont soutenus les maîtres d’oeuvre de ce derniers = en bref tous les élus ) que nous les demettons de leur droit à gouverner et décider.
Dans ce sens , il me semble qu’une abstention généralisée aux prochaines éléctions régionales en france serait porteuse du message suivant (non pour les politiques qui le savent déjà, mais comme l’espression à destination des français entre eux du consesus suivant): Vous n’avez pas assuré votre devoir de bienveillance à l’egard des français et nous vous retirons le droit de décider e notre avenir.
Cela me semble le seul moyen de porter à la connaissance de tous le consensus entre français à ce sujet , condition sine qua none pour envisager une action collective visant à élaborer le chemin de reconstruction d’une économie équilibrée.
Réduire les déficits publics, tout le monde l’a compris ici, c’est couper notamment dans les dépenses sociales, les retraites. Non seulement ces coupes sombres seront insuffisantes quand on sait la faible part que représente ces dépenses en regard des sommes englouties par le monde financier, de même que ces coupes seront nuisibles pour la cohésion sociale et l’économie, mais surtout on fait comme si ces coupes étaient la seule variable d’ajustement à la disposition des décideurs. Exit les mesures qui s’attaqueraient au problème à sa source.
Qu’un homme comme DSK qui se prétend socialiste cautionne et même se place aux avants-postes de ce sinistre coeur des décideurs ne m’étonne guère. Mais qu’au sein de ce parti dit socialiste personne ne se lève pour dénoncer cette sinistre politique qui se prépare, c’est affligeant ! C’est tout de même un comble qu’une personnalité comme Corinne Lepage, pourtant nominalement plus à droite de DSK (elle est au Modem) soit — du moins en son nom personnel — plus critique du système que le premier !
Les politiciens aboient, on va voir s’ils osent mordre. Et s’ils le font, on va voir les conséquences sociales et politiques. Tous ces « artilleurs » parlent de l’avenir comme si les élections n’existaient pas et comme si les partis extrémistes anti européens ne comptaient pas. Les Allemands, qui ont l’air d’avoir oublié les années 30, semblent croire que tout le monde en Europe tient à l’euro comme s’il était la panacée universelle. Mais la plupart des Européens préféreront le sacrifier que se faire tondre.
Je me souviens il y a quelques années d’un émission qui réunissait alors Barre et Delors, à la question pourriez vous modifier la situation actuelle, les deux se sont regardé et sont partis dans une sorte d’éclat de rire d’impuissance, c’est vous dire à quel point nous étions déjà ligotés ….
Si j’avais su comme le faire j’aurais mis en gras-couleur la première partie de votre propos pour d’autres lecteurs,
Cordialement
Que l’on se dise, ou non, socialiste ne change pas grand chose à l’affaire, hélas.
L’objectif « normal » d’hommes politiques se préoccupant du bien de la cité devrait être de faire en sorte que la production soit orientée « consommation du plus grand nombre », et que la monnaie soit « orientée économie ». Ce n’est évidemment pas le cas, l’immense majorité des hommes politiques se préoccupant essentiellement de leur élection, ou réélection.
Tant que la production sera orientée « profits » au risque que la non consommation populaire finisse par emporter même les entreprises les plus florissantes), et tant que la monnaie sera orientée « intérêts » et « dividendes », rien ne changera.
Les solutions existent, elles ont été évoquées ici et ailleurs. Il faudrait un Socrate, ou beaucoup de Socrate, un Churchill, ou beaucoup de Churchill, pour mettre les pieds dans le plat, dans la soupe si généreusement servie à 1% de la population.
Qui le fera?
B.L.
à François Leclerc
J’apprécie votre courtoisie et votre modération… ce que je ne sais pas faire !
Quand je lis les prises de positions de DSK au nom du FMI (sous veto US) j’ai plus envie de hurler et de lancer des injures.
Ceux qui sont bourrés de thunes attendent d’être sûrs que les Etats vont bien faire payer les contribuables pour rembourser les dettes qu’ils ont faites eux-mêmes en jouant avec le feu (de l’or) !
Quand on voit que le FMI « prête » 100 millions à Haïti qui est déjà lourdement endetté par la politique du FMI qui l’a fait passer de pays exportateur de riz à pays qui importe les 3/4 de son riz… DSK ne devrait-il pas plutôt annoncer que la dette de Haïti est éteinte ?
Sinon un tribunal Russel devrait mettre en accusation le FMI, ses directeurs successifs et les USA qui bloquent tout renversement d’une politique criminelle appliquée à tous les pays en difficulté et qu’ils ramènent ainsi à l’âge de pierre (cf. les dernières images de Haïti, mais elles ont été précédées par celles de bien d’autres pays… 100 sur 192 peut-être).
Voilà, je ne suis pas gentil, ni courtois : DSK est un criminel économique au service de criminels économiques.
Que ceux qui ne sont pas d’accord, démontrent que j’ai tort !
« J’apprécie votre courtoisie et votre modération… ce que je ne sais pas faire ! »
C’est à peu près la même chose que je me suis dit l’autre jour, mais comment fait-il donc et au regard de tout ce qu’il nous décrit quelle classe.
La position de l’Allemagne est normale: elle est garante de l’orthodoxie budgétaire au sein de l’EU ,au meme titre que les Pays Bas ou la Suède- elle espère obtenir la prochaine présidence de la BCE dont elle cherchera à modifier les statuts afin de garantir une stabilité de l’euro-et on peut observer comme le Financial Times Deutschland aujourd’hui, que l’euro, décrit comme surévalué de 30% ( P. de Grauw FT 15.01 http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8479 ) – que l’une des conséquences de la crise grecque est que l’euro s’est déprécie de 5% par rapport au $ depuis le 25 Novembre, ‘crise’ dont la résolution traine en longueur pour des raions qui nous échappent, sauf si l’on jette un oeil sur le rapport de la Deutsche Bank, en anglais ( http://www.zerohedge.com/sites/default/files/DB%20Greece.pdf) Je serais meme enclin à dire que la position de la présidence francaise sur le problème des devises n’est qu’un ersatz de la position allemande, évidemment avec un déficit des finances publiques ‘estimé’ à 8,5 %
« Griechenland-Misere wird für Euro zur Dauerlast »
http://www.ftd.de/finanzen/maerkte/anleihen-devisen/:schuldenchaos-griechenland-misere-wird-fuer-euro-zur-dauerlast/50062511.html
L’Allemagne doit aussi faire preuve de solidarité et ce que l’on peut voir depuis sa réunification, c’est qu’elle joue davantage seule sa partition. L’exemple le plus parlant est probablement la Yougoslavie où elle a préféré envenimer la situation parce qu’elle devait prendre sa revanche sur cet état émanation du traité de Versailles. Il y eut par la suite une guerre civile qui causa la mort de plusieurs dizaines de milliers de morts à cause de nationalismes surannés exacerbés par une crise économique où les disparités économiques entre régions se faisaient grandes. Une dizaine d’années plus tard, on réalise peu à peu que les états de l’ex-Yougoslavie vont intégrer l’UE à moyen et long terme et là je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi des guerres aussi destructrices pour se retrouver sous une nouvelle entité moins de deux ou trois décennies après.
L’Allemagne a eu des excédents commerciaux jusqu’à maintenant uniquement parce que les autres pays et peuples se sont endettés, les voitures allemandes vendues aux usa le sont en leasing, certainement pas au comptant, les machines outils ne repose que sur le dumping que l’on contrebalance par l’alde sociale.
Ce n’est pas le fordisme qui a fait la richesse allemande de ces dernières années, mais bien l’endettement à tout va des autres, alors c’est trop facile de vouloir jouer les vertueux pour les Allemands, chaque produit allemand vendu porte sa part d’endettement……
Effectivement, quand j’entends « aux résultats attendus », je ne peux m’empêcher de rugir « intérieurement »… Alors qu’aucun de ces mêmes experts n’avaient vu la crise, que peuvent-ils donc attendre avec leurs boules de cristal ? Mais peut-être n’attendent ils rien, car les fameux « résultats attendus » sont, à mon avis, plus ou moins trafiqués, pour faire apparaître une embellie artificielle. Il suffit « d’attendre » un résultat plus pessimiste que raisonnable.
Ce qui m’irrite de prime abord est cette volonté d’humilier les petits pays européens tels la Grèce ou le Portugal et leur signifier qu’on ne bougera pas pour eux montre bien le degré de solidarité qui règne dans l’UE.
Je crois bien qu’il faut dorénavant se battre pour la révocation du traité de Maastricht et du traité de Lisbonne qui seront source de bon nombre de problèmes pour l’avenir : la rigidité de ces textes d’inspiration libérale ne peut permettre une relance économique où la dignité humaine serait au centre des attentions. Comme il a été dit plus haut, on nous promet seulement des coupes budgétaires qui nuiront à notre niveau de vie et au modèle d’état providence. En France, nous parlons déjà de la réforme du système des retraites et d’un possible allongement des cotisations sans toutefois régler d’autres problèmes comme la pénibilité de nombreux emplois, le travail des quinquagénaires ou encore le montant des retraites globalement insuffisant (aujourd’hui, prendre sa retraite à 60 ans est souvent impossible car la retraite n’est pas à taux plein). On peut constater que la sécurité sociale rembourse de moins en moins de prescriptions de telle sorte que l’on ne peut plus se passer de mutuelles, ce qui est très problématique pour les bas revenus. Sans oublier que les budgets de l’état sont chaque année amputé de sommes astronomiques (niches fiscales, intérêts versés aux banques, fraude fiscale etc.) qui pourraient aider à redresser les finances publiques.
Pour revenir au « problème grec », j’ai appris que les juristes de l’union européenne se préparait à une possible « sécession » de certains états comme la Grèce qui serait abandonné à son (triste) sort. Il est fort à parier qu’un petit état comme la Grèce, s’il devait se retrouver seul pour faire face à ses problèmes, devrait faire appel au FMI et vu comment ils se font une spécialité d’amener les pays à l’explosion sociale (ex-Yougoslavie, Algérie, Argentine, Haïti…), je crains le pire.
Il faut dorénavant se battre pour la révocation du traité de Maastricht et du traité de Lisbonne
Peut être que c’est effectivement la bonne piste.
Il faut sûrement réhabiliter la puissance publique, et en particulier supprimer l’ancien article 104: mais comment « contrôler » cette puissance publique, pour qu’elle soit véritablement au service du bien commun. Limiter les mandats électifs, les cumuls, exiger plus de transparence ?
Quoiqu’il en soit, si on ne met pas, dans une nouvelle constitution, que les « prêts à intérêts » sont interdits (en encadrant, non pas les crédits, mais les taux de crédit) et qu’il faut instaurer un éventail « raisonnable » dans l’ensemble des rémunérations, je crains que l’on ne retombe dans les m^mes problèmes.
Le lobby des financiers, des spéculateurs, des « capitalistes » est trop important, si on ne le ligote pas « très serré », il réussira toujours à faire prendre des vessies pour des lanternes.
Cordialement, Bruno Lemaire.
C’est la « politique de civilisation » chère au président Sarkozy, la civilisation de la soupe populaire. En attendant, discutons plutôt de la burqa, sujet au combien important… d’ici qu’on aille à la soupe populaire vêtu en burqa ou en turban… ce serait le drame. Il faut rester civilisé(e)s.
Le programme Constitutionnel de la Soupe populaire ? Très simple, tous les individus naissent égaux et ont droit à la soupe populaire. C’est le droit fondamental de cette civilisation, inaliénable, garanti et, en plus, cerise sur le gâteau (lequel, puisque ce n’est pas cette civilisation-là), c’est un droit « opposable ».
On pourra ergoter sur le contenu de la soupe, non défini… et oui, mais c’est une avancée des droits de l’Homme. Si on a un estomac plein, on peut avoir une morale disait B Brecht.
On lit ici ou ailleurs beaucoup d’articles et de commentaires sur le départ soit de la Grèce, soit de l’Allemagne de la zone euro.
Posé ainsi, le problème est sans solution.
Si la Grêce quitte la zone Euro, elle aura encore plus besoin d’euro que si elle y reste. Posé ainsi, elle a uniquement le choix entre la catastrophe de la mise sous tutelle par la BCE et la catastrophe de l’effondrement pur et simple, qui lui donnera simplement le choix entre la mise sous tutelle du FMI et la cessation de paiement.
Si l’Allemagne abandonne l’euro, il n’y a simplement plus d’Euros et ce dont chacun aura besoin, ce sera le dollar …
Pourtant, ce problème nous concerne au delà de la simple solidarité.
L’euro fort est la corde passé au cou de chacun, même si le noeud grec semble aujourd’hui le plus serré.
Qu’est-ce qu’une monnaie forte et à qui cela profite-t-il ?
Une monnaie forte, c’est une exigence de productivité et de compétitivité plus forte qui pèse sur les forces productives, d’une part. C’est, d’autre part, un pouvoir d’achat accru sur le marché mondial.
Dans une situation sociale interne où la monnaie forte se traduit par un chômage fort, une pression à la baisse des salaires et une réduction permanente des acquis sociaux, il est clair que le pouvoir d’achat accru bénéficie à une seule classe sociale, la classe capitaliste. Et ces capitalistes ont grandement besoin de ce pouvoir d’achat accru car il constitue la base de l’élargissement de leur pouvoir, particulièrement leur capacité à s’internationaliser, à investir à l’étranger, à acquérir des positions dominantes sur les marchés mondiaux. C’est pour cela que l’Allemagne, ex premier exportateur mondial, a toujours cherché à avoir une monnaie forte et que la Chine y viendra à son heure également.
Le problème est que si la monnaie forte coûte plus aux travailleurs qu’elle ne leur apporte, son abandon pur et simple signifie abandon pur et simple de toute position sur le marché mondial ce qui se révèle extrêmement difficile car un certain nombre de biens indispensables à l’économie et à la survie sont uniquement disponibles par l’importation, en particulier le pétrole et de nombreuses matières premières, mais aussi pour de nombreux pays (je ne sais pas ce qu’il en est de la Grêce exactement) une partie de leur ressource alimentaire.
Garder la monnaie forte, c’est condamner au chômage une partie importante insuffisamment compétitive de l’économie et ce poids handicape toute la société qui s’est placée en concurrence globale et trop ambitieuse avec le reste du monde. Abandonner la monnaie forte, c’est perdre tout accès à des biens essentiels.
Il me semble qu’un pays à intelligement résolu ce même dilemme assez récemment, c’est Cuba.
Confronté à une crise très grave résultant simultanément de l’arrêt de l’aide soviétique (qui livrait du pétrole à prix avantageux, principale importation) et à l’effondrement des cours du sucre (principale exportation), Cuba s’est trouvée de facto dans une situation de dollarisation, perte de toute valeur du peso cubain.
Là où ils ont été, je pense très intelligent (bien qu’il me semble que ce ne soit pas une première), c’est qu’ils ont assumé cette dollarisation et accepté une situation de double monnaie dollar – peso compensant au mieux cet écart entre la nécessité de maintenir au moins une part de l’économie ouverte sur le marché mondial et celle de maintenir en vie pour des besoins internes la partie de l’économie qui ne peut soutenir la compétition. Une fois passé le plus dur de cette sinistre période, les cubains ont maintenu la double monnaie en remplaçant simplement le dollar par une monnaie qui leur appartient, le peso convertible.
La partie non compétitive de l’économie cubaine peut ainsi exister et produire des biens et service pour elle même et pour la partie compétitive (améliorant ainsi sa compétitivité), elle peut accéder à des ressources importée grâce à l’aide de l’état qui assure globalement l’équilibre social du pays.
Je n’ai jamais été fan de l’Euro et ai toujours voté contre les traités européens instituant le libéralisme en valeur constitutionnelle (car un traité a toujours une valeur constitutionnelle). Néanmoins, il me semble que, si on transpose le cas Grec à la France, la revendication ne serait pas nécessairement la sortie immédiate de l’Euro, qui ne peut déboucher que sur un cataclysme désastreux. Il me semble que la première mesure à poser serait la re-création du franc comme double-monnaie par rapport à l’euro.
On pourrait ainsi progressivement découpler une partie de l’économie nationale de la compétition faussée à notre détriment par la monnaie forte qu’est l’euro, recréer de l’activité intérieure pour répondre aux besoins criants mais insolvables en euro de la société en crise profonde qui est la notre.
Si les travailleurs bénéficient
Politique monétaire de la banque centrale de Cuba:
http://www.bc.gov.cu/English/mon_policy.asp
Excellent !
Il y a des solutions pour remonter la pente, mais encore faudrait il que nos dirigeants le veuillent ?
Je sais que ce n’est pas un bon exemple au regard de l’histoire mais regardez donc les bons Mefo de Schacht.
Et pour ceux qui ont le courage de lire : un peu d’histoire, vous verrez que les déficits on peut aussi s’en remettre.
http://www.societal.org/docs/33.pdf
Could not connect to remote server,
autre lien,
ou le titre qui permet souvent une recherche.
Le lien fonctionne !
Exact, c’était temporaire
Tout à fait entre nous. Ca sortira pas du blog.
Que représente la Grèce dans le poids économique total de l’Europe..?? (voire même représentait en 2007)
Par contre, si l’Allemagne prenait la même « santé » économique que la Californie, ne serait-ce pas plus … significatif..??
Il suffit que j’écrive un truc pour que les choses se vérifient par ailleurs…
Je dois être un oiseau de mauvaise augure… 🙂
Ou un bon synthétiseur de données.
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8518
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8520
Donc, globalement, en Europe, il y a tout lieu de se dépécher de ne pas bouger. Ca tombe tout seul ailleurs.
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8516
Ca, par contre : c’est de la politique « from US » pour diviser l’Europe et/ou renforcer le pouvoir allemand :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8519
Et, en final, ce qui prouve une fois de plus que nous savons tous que la recirculation de l’argent est nécessaire vu que nous étions revenus dans la même configuration de l’avant 1929 :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8513
Regardez les news chez contreInfo : l’Illinois est en faillite et le Royaume-Uni en approche.
@ Yvan , la grece : 3% du PIB Europeen !
PETITION POUR UN MEILLEUR ACCORD BANCAIRE EN ISLANDE
Pour prouver que tous les Européens ne sont pas à l’image des gouvernements britannique et néerlandais, Newropeans lance la pétition « Nous sommes tous des Islandais, ras le bol de payer pour les banquiers! » pour rassembler un soutien populaire à la résistance des Islandais à l’inique « ordre financier » actuel.
http://www.gopetition.com/online/33307/sign.html
Des nouvelles de la bulle bancaire chinoise.
Plus précisément : des nouvelles de la montgolfière chinoise, qui continue à gonfler de plus en plus vite.
Lisez cet article :
Chine : un autre responsable de la commission de régulation bancaire a déclaré à Reuters que la vive hausse du crédit lors des deux premières semaines de janvier entraînerait probablement un changement de politique. L’instance de régulation pourrait recourir à davantage de mesures administratives pour infléchir la croissance du crédit, les mesures prises par la banque centrale n’ayant pas été suffisamment efficaces jusqu’ici, a-t-il ajouté.
Boursorama
Pourquoi les dirigeants chinois vont-ils être contraints de faire » un changement de politique » ?
Réponse : parce que les dirigeants chinois ne parviennent pas à contrôler la bulle des crédits bancaires, qui continue à grossir.
En 2009, les banques chinoises ont accordé un montant record de 9.600 milliards de yuans de prêts (989 milliards d’euros).
En 2010, rien que pour les deux premières semaines de janvier, les banques chinoises auraient accordé 1.100 milliards de yuans de prêts (114 milliards d’euros).
Vous avez bien lu : seulement pour les deux premières semaines de janvier, les banques chinoises auraient accordé 1.100 milliards de yuans de prêts (114 milliards d’euros).
A comparer avec les 9.600 milliards de yuans de prêts (989 milliards d’euros) accordés POUR TOUTE L’ANNEE 2009.
Conclusion : la bulle bancaire chinoise s’est emballée. La montgolfière chinoise gonfle de plus en plus vite. Rien, ni personne ne peut plus la contrôler.
» Plop ! «
La Chine vient de fermer le geyser, pardon, le torrent, pardon, le fleuve de crédit qu’elle imposait à ces banques d’état ayant 15,5% de fonds propres.
Par contre, je ne retrouve pas où j’ai vu écrit ça… 🙁
Chose qui va être amusante : l’effet brusque. J’explique : on peut faire n’importe quoi, mais le tout est de ne pas faire l’inverse extrème trop vite.
On verra. (qui vivra,…)
C’est pas de l’hyper-inflation mais de l’hyper-crédit. Peut-on y voir une preuve que les dettes ne sont pas de la monnaie ?
Sauf qu’en Chine, ce ne sont pas les lobbys financiers qui tiennent les politiques, mais l’inverse.
La dictature du PCC commande en maitre, et quand il va etre encore plus rouge mais de colére, il sifflera la fin de la partie et ça va pas moufter.
Je ne pense pas que les dignitaires du PCC aient perdu le controle de la situation, ils attendent juste le bon moment pour contre balancer brutalement l’emballement actuel des credits .
La soit-disante bulle financiére c’est le PCC qui la crevera quand il le décidera.
Toutes ces critiques ne disent pas comment on peut s’en sortir. La rigueur budgétaire est terriblement injuste car elle fait peser sur les classes moyennes le fardeau du remboursement alors qu’elles sont déjà les premières victimes de la crise. Mais alors que faire ?
– Accepter une inflation généralisée (euthanasie des retraités et autres rentiers)
– Banqueroute partielle de tous les Etats, chacun ne remboursant que 50 ou 30% de sa dette ?
En fait toutes ces dettes explicites (obligations) ou implicites (engagement de retraites, assurances chômages, sécurité sociales) sont des promesses de payer dans le futur et on peut penser que certaines ne seront pas tenues. Reste à choisir celles qui le seront totalement, celles qui le seront partiellement, celles qui ne le seront pas du tout.
Séparer les problèmes, les « saucissonner » évite à nos gouvernants de mettre en évidence leur choix : on remboursera les dettes financières, contractées avec des banques et de gros investisseurs, et on fera « défaut » sur les engagements sociaux envers le peuple. C’est d’autant plus facile que ces engagements sociaux ne sont pas aussi précis que les dettes obligataires. Si on ne paye pas une échéance d’un bon du Trésor ou d’une OAT cela se voit immédiatement. Si, au cours d’obscures négociations sur les retraites ou sur la loi de financement de la sécurité sociale on « truande » les ayants droits il est beaucoup plus difficile de prouver que les engagements n’ont pas été tenus.
soyons vigilants
La manière dont les caisses de retraite duprivé sont annuellement ponctionnées pour renflouer celles du public montre déjà certaines préférences du pouvoir.
Dette souveraine: le rapport Mc Kinsey déjà mentionné ‘Debt and Deleveraging: The global credit bubble and its economic consequences’:
http://www.zerohedge.com/sites/default/files/McKinsey%20Debt%20and%20Deleveraging.pdf
L’ONU prévoit une croissance de seulement 0,6 % pour l’Union Européenne en 2010.
Lisez cet article :
Selon les Nations unies, l’économie mondiale va renouer avec une croissance modérée cette année. L’ONU prévoit une croissance mondiale de + 2,4 %, contre un recul de – 2,2 % en 2009. Elle recommande la poursuite des mesures de stimulation budgétaires.
Les pays en développement connaîtront la croissance la plus forte, soit + 5,3 % en 2010 (contre + 1,9 % en 2009), sous l’impulsion notamment de la Chine (+ 8,8 %) et de l’Inde (+ 6,5 %).
L’Amérique latine passera de – 2,1 % à + 3,4 %, l’Afrique de + 1,6 % à + 4,3 % et les pays les moins avancés de + 3,3 % à + 5,3 %, indiquent les Nations unies dans un rapport publié mercredi.
L’ONU prévoit un retournement de tendance dans les pays industrialisés, mais avec une croissance qui restera « bien au-dessous de son niveau potentiel » à + 1,3 %.
Les Etats-Unis passeront à + 2,1 %, après une baisse estimée de – 2,5 % en 2009.
Dans l’Union européenne et au Japon, la reprise restera faible avec une progression de seulement + 0,6 % et de + 0,9 % respectivement (contre un recul de – 4 % et de – 5,6 % en 2009).
Les économies en transition amorceront un redressement, avec une croissance limitée à + 1,6 % (contre – 6,5 % en 2009).
Levif.rnews
Le vrai courage politique n’est pas de réduire les déficits sociaux au point de paupériser la population en la faisant travailler jusqu’à 70 ans, etc…
Le vrai pouvoir politique est de s’attaquer aux véritables privilégiés de nos sociétés qui de plus sont protégés par des artifices fiscaux ingénieux (bouclier fiscal…).
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/01/11/si-on-prenait-un-peu-aux-riches-ca-ferait-combien-pour-les-pauvres/
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/01/18/et-si-on-prenait-un-peu-aux-riches%E2%80%A6-suite/#more-138
Quant on voit qu’un faible taux d’ISF sur tous les millionnaires de la planète rapporterait 500 milliards de dollars annuels, cela laisse songeur.
Les projets de réduction du déficit tels qu’ils se présentent en Europe sont inacceptables.
C’est aux peuples européens de se lever et dire NON.
Dans le cas contraire nous finirons laminés, subissant un retour 50 ans en arrière pendant que d’autres riront bien.
« « Je peux comprendre pourquoi les marchés financiers ne sont pas encore convaincus » (par les promesses grecques). » : très drôle quand on songe qu’après 30 ans de promesses, et pas des plus minces, « les marchés » ne nous ont pas plus convaincus !
Les autorités bancaires chinoises ont joué les trouble-fête en demandant à plusieurs établissements bancaires du pays de limiter la distribution de crédit pour le reste du mois de janvier. Cette annonce a asséné un coup aux opérateurs et provoqué la baisse des cours de banques cotées à Shanghai et Hong Kong.
En Europe, les valeurs financières ont également été victimes de dégagements. Et ce mouvement s’est accentué après les publications mitigées des banques américaines.
Bank of America a ainsi accusé une perte plus forte que prévu au quatrième trimestre 2009. Son déficit s’est élevé à 5,2 milliards de dollars, en raison notamment du remboursement des aides publiques du Tarp (Troubled Asset Relief Program) et du niveau élevé des pertes sur créances. Ramenée à une action, la perte est de 60 cents, contre 48 cents un an plus tôt et 52 cents escomptés par le marché. Les problèmes de créances sont encore là mais sont moins pressants, affirme la direction de la banque, qui précise que les provisions pour pertes sur créances ont totalisé 10,1 milliards de dollars, en baisse de 14 % par rapport au troisième trimestre.
Si Morgan Stanley a dégagé un résultat net positif au quatrième trimestre (413 millions de dollars, soit 29 cents par action), ce chiffre est inférieur au consensus.
L’annonce par la banque de San Francisco Wells Fargo et par State Street, l’un des plus importants investisseurs institutionnels au monde, de performances supérieures aux attentes n’a pas permis d’apaiser les craintes des opérateurs. La première a présenté un bénéfice net de 2,82 milliards de dollars au titre du quatrième trimestre, tandis que le second a vu son profit net quasiment doubler au cours de la même période.
La santé du secteur américain de la construction n’est pas au beau fixe. Les mises en chantier de logements ont chuté de 4 % en décembre, au rythme annualisé de 557.000 unités, contre 580.000 attendues par le consensus Thomson Reuters.
« Les récentes statistiques liées au secteur de la construction sont franchement mauvaises », commentent les analystes d’Oddo Securities. « Le moral des constructeurs de maisons, qui avait enregistré un très maigre rebond au premier semestre 2009, est à nouveau orienté à la baisse. De leur côté, les mises en chantier, par-delà leur forte volatilité mensuelle, sont pratiquement à plat depuis un an, après avoir chuté de 75 % depuis leur pic. »
Les Echos
@ Alain Monod Broca
Le problème des classes moyennes est qu’elles se sont coupées des classes populaires qu’elles ont laissé payer les crises jusqu’ici, préférant céder aux sirènes de l’individualismee et des valeurs bourgeoises.
Maintenant qu’elles se trouvent au pilori, la classe ouvrière est exsangue et incapable pour l’instant d’affirmer une alternative à la domination politique des banquiers et consorts qui ont donc, toujours pour l’instant, les mains libres.