Billet invité.
A FORCE D’ALLER PAR TROP LOIN
Sans beaucoup d’imagination ni de renouveau, les nouvelles de la crise s’accumulent et se ressemblent. Le chômage grimpe, sans autre perspective. Le « W » le dispute au symbole de la racine carré (et de sa barre horizontale) pour illustrer la très faible relance économique qui nous est proposée. Les nouvelles bulles financières prospèrent et font craindre, chacune dans leur genre, de très sérieux nouveaux dégâts, la précédente n’ayant pas fini d’éclater. La future régulation patine plus que jamais, alimentant la certitude qu’une nouvelle crise encore plus dévastatrice est inévitable. Les gouvernements et les banques centrales savent encore moins qu’avant que faire. Les banques font plus ou moins bonne figure et dissimulent comme elles peuvent leurs grosses bêtises (qu’il faudra bien montrer) tout en défendant envers et contre tout leur terrain de jeu. Pour clore la semaine, enfin, un gros et symbolique incident de parcours à Dubai vient à peine troubler cette désespérante routine, enflammant un instant les esprits de peur que n’éclate un nouveau Lehman Brothers, mais il ne s’agit finalement que d’une petite affaire de quelques dizaines de milliards de dollars…
Cependant, nous secouant de cette dangereuse torpeur qui vient à nous gagner, une simple interrogation, tout en restant sans réponse, résonne de plus en plus dans notre tête : si l’inconcevable arrivait ? Si cette crise, qui semblait n’avoir que de mauvaises issues, n’en avait finalement pas, même de boiteuse ? Si sa solution se révélait hors de portée de tous ceux qui s’affairent, financiers, gouvernements et banques centrales confondus ? Si les choses, enfin, étaient allées par trop loin ? Qu’arriverait-il donc alors ?
L’idée commence en effet à s’imposer que le sauvetage du système financier n’était décidément pas dans les moyens des pouvoirs publics, qui y ont pourtant mis toute leur détermination et leur fortune. Mais que les déficits des Etats ont déjà atteint de périlleux sommets alors que le travail est loin d’être terminé. Que les banques centrales semblent paralysées, leurs outils inopérants. Et que, pour les uns comme pour les autres, les choix sont d’autant plus difficiles à faire qu’aucune des alternatives disponibles n’est envisageable. Ni stopper les mesures de soutien économique, ni les poursuivre pour les premiers. Ni arrêter de soutenir les banques, ni continuer de le faire pour les secondes.
Les traitements qui ont été administrés ne peuvent être interrompus, mais ils sont inadaptés et ont de redoutables potentiels effets secondaires. Ils s’appellent accroissement des déficits publics (d’un niveau jamais atteint en temps de paix), retour d’un carry-trade dévastateur, perturbations violentes des marchés monétaires, inflation des actifs boursiers…Tous perturbent grandement l’économie.
On peut discuter pour savoir si la crise des crédits hypothécaires commerciaux va ou non éclater à la figure des banques dans les deux ans qui viennent (encore que cela semble assez bien établi). Il est possible de s’interroger sur l’amplitude que va pouvoir prendre sans éclater la nouvelle bulle financière privée qui continuent d’enfler. Ou bien de le faire pour jauger la capacité des marchés à financer dans l’avenir et à des taux acceptables à la fois la dette publique, les émissions obligataires des entreprises et les besoins de renforcement des fonds propres des banques. De se demander combien de missions de sauvetage le FMI sera financièrement capable d’assumer dans les zones sinistrées sans devoir s’engager à son tour dans une politique inédite de création monétaire. Tout ceci est certainement discutable, mais il est une chose d’ores et déjà établie : les Etats n’ont plus les munitions nécessaires pour faire face à la prochaine grande crise que le système financier prépare, convaincu non sans raisons d’avoir déjà remporté la bataille de la régulation financière. Ce qui permet, sans chercher plus loin, de se reposer la même question: que va-t-il bien pouvoir arriver ?
Sans trop oser l’imaginer.
Que va-t-il bien pouvoir arriver ? Selon le figaro pas grand chose tant que les investisseurs se sentiront « protégés » comme l’explique le commentaire qui suit l’article.
http://fr.news.yahoo.com/80/20091127/top-la-bourse-remonte-parce-qu-en-ralit-ed9dcf9.html
L’inénarrable Roland Laskine…
DONATIONS
Puis-je proposer de suivre le lien ci-dessous et suggérer à celles et ceux qui le souhaitent de réagir dans les deux ou trois jours à venir ?
http://www.pauljorion.com/blog/?page_id=3163
hé oui, c’est la crise…
…à moins qu’ils ne changent de tailleur : vous savez, celui qui leur fait les poches autour du nombril…
François Leclerc demande : » que va-t-il bien pouvoir arriver ? »
Je ne sais pas.
La seule chose qu’on peut s’amuser à faire, c’est écrire les différentes possibilités.
1- Première possibilité : le défaut de paiement. Les états occidentaux ne peuvent plus rembourser leurs gigantesques dettes publiques. Les chefs d’états occidentaux s’entendent pour dire, le même jour, au même moment, à leurs créanciers : » Bon, on a une mauvaise nouvelle à vous annoncer. On ne peut plus vous rembourser. On remet les compteurs à zéro. On ne vous doit plus rien. Au revoir. Et merci encore. »
2- Deuxième possibilité : la planche à billets. Les Etats occidentaux font tourner à plein régime la planche à billets, l’inflation fait son grand retour, peut-être même l’hyper-inflation, et ça se termine par l’euthanasie des rentiers et des créanciers.
3- Troisième possibilité : une deuxième crise financière. Les banques occidentales font face à des faillites d’individus, de ménages, d’entreprises privées. Le nombre de défauts de paiement explose. Les banques occidentales font faillite (oui, d’accord, elles sont déjà en faillite, mais il ne faut pas le dire pour ne pas déclencher de panique). Les états occidentaux nationalisent les banques pour une bouchée de pain (car elles ne valent plus rien).
4- Quatrième possibilité : la guerre. Les états occidentaux attaquent l’Iran pour lui voler son pétrole. Ensuite, ce sera au tout d’un autre pays pétrolier. C’est pas ça qui manque. (Il faudra dire aux peuples que c’est pour la bonne cause, pour propager les Droits de l’Homme, etc.)
5- Cinquième possibilité : le remplacement des élites politiques occidentales. Dans les pays occidentaux, les classes populaires et les classes moyennes s’appauvrissent de plus en plus. L’appauvrissement généralisé entraîne des émeutes, qui s’achèvent en révolutions. Malheureusement, il y aura peut-être des guerres civiles. Malheureusement, il y aura peut-être des périodes de Terreur, style 1793-1794. Après, on y verra plus clair.
6- Sixième possibilité : le scénario Christine Lagarde. C’est un scénario qui montre que la récession est finie, comme nous le répète Christine Lagarde depuis un an. La prospérité revient. Le chômage retombe à son plus bas niveau historique. Les banques deviennent raisonnables. La justice sociale règne. La prospérité économique étincelle de mille feux.
7- Septième possibilité : etc.
la septième c’est que la 2eme la 3eme la 4eme et la 5 eme éclatent ensemble…
et BOUM !
« la septième c’est que la 2eme la 3eme la 4eme et la 5 eme éclatent ensemble… et BOUM ! »
On pourrait ajouter la sixième ; journal de Christine Lagarde : « Rien »
pour la sixième possibilité, un smic européen à 300€ ???
Les « décideurs » économiques et politiques n’en savent, en réalité, pas davantage que les contributeurs de ce blog. Ils parent au plus pressé tout en restant soumis à la force qui domine aujourd’hui, la force d’inertie.
Cette force d’inertie (que surtout rien ne change fondamentalement) fera que les Etats continueront, pendant un temps, de se charger des créances irrécouvrables des banques privées et de se substituer (en subventionnant massivement l’économie) à une création de richesse défaillante. Quand l’endettement public sera devenu insupportable, les Etats commenceront à transférer à la collectivité (via les impôts et taxes diverses) la charge du remboursement de cet endettement. La collectivité va donc s’appauvrir à due concurrence des sommes à rembourser. Rien d’excitant ou de spectaculaire ici: un lent et durable (cinq, dix ans ?) processus d’appauvrissement généralisé, éventuellement entrecoupé de cassures brutales. Si cet appauvrissement devient trop accentué il y aura (peut-être) des problèmes politiques.
S’agissant de prospective il serait intéressant d’avoir l’avis de Michel Godet (et Lesourne): que diraient ses tableaux matriciels sur les scénarios probables ?
Il serait intéressant aussi d’avoir le regard du sociologue sur la crise actuelle: quelle partie de la société a favorisé la mise en place de ce système ? qui a profité de l’ouverture des frontières et du libre-échange dérégulé ? Qui n’en n’a pas profité ? Qui favorise l’inertie actuelle et pourquoi ? Pourquoi personne ne met encore en cause la classe politique qui a cautionné la création de ce type d’économie depuis 30 ans ? Pourquoi les journaux qui ont sans cesse justifié et favorisé ces dérives (Les Echos, Le Monde…) sont-ils encore considérés comme fiables ? Quels sont les enjeux sociaux réels ? Pourquoi laisse-t-on encore des bateleurs de foire type Touati répandre la sainte parole du conformisme le plus éculé dans la rubrique « commentaires éclairés des économistes en vue », etc…. les questions sont pourtant nombreuses, mais qui les pose ? Partout il y a matière à s’interroger, à questionner, mais personne ne semble s’interroger et personne ne veut questionner.
@boukovski
‘Pourquoi personne ne met encore en cause la classe politique qui a cautionné la création de ce type d’économie depuis 30 ans ? ‘
Parce que le peuple est mort.
Les choix se sont faits même s’ils n’ont pas nécessairement étés choisis; ils sont dans l’air du temps depuis de longs mois.
L’époque se veut verte, économe en ressource….
La ressource humaine est pléthorique, tirez en les conséquences.
A court terme on peut imaginer pour 2010-2012 crise des crédits hypothécaires commerciaux ,chutes des banques,éclatement de la bulle chinoise,niveau de chômage record dans l ensemble de l occident avec crise sociale(émeutes,guerres civiles?) aux états unis , en Angleterre,Espagne ,pays de l Europe de l est,France?, attaque de l iran ,a moyen terme d ici 5 à 10 ans chute du dollars(peut être avant …),conflit économique majeur entre usa et chine et pour finir d ici 20 ans disparition du pétrole ,réchauffement climatique et montée des eaux 😉
Les BC finiront par racheter tout ce qui passe avec la planche à billet, elles se mettront d’accord entre-elles pour réecrire une Xème fois les règles elles n’en sont plus à cela près.
Ce n’est pas « hyperinflationniste » ça ne redonnera pas de pouvoir d’achat à la plèbe, la monnaie sera juste un concept encore plus opaque et injuste mais ce sera ça ou la faillite des états occidentaux, enfin on a le temps avant qu’arrive la Grèce l’Espagne ou l’Irlande (cela-dit il paraît que la monétisation a aussi commencé en Europe cf. FT).
Ca donnera en plus du boulot aux législateurs.
Il vous faut lire l’article paru hier dans le FT: G20 must be stopped.Ma divergence, déjà mentionnée, est que
cette situation sans précédent n’imposait pas, comme le souligne son auteur, comme solution alternative la réforme du FMI, mais la mise en place de nouvelles institutions nées du 15/09/2008, plus rapides,plus souples, plus décisives si dotées de pouvoirs exceptionnels temporaires pas réformer les institutions issues de Bretton Woods, inopérantes par nature, issues d’un autre contexte. C’est la grande erreur de nos dirigeants, leur paresse, sauf exception, que nous risquons de payer, et deux générations encore.
Il y avait urgence, certains l’ont oublié, il y a urgence, pas seulement pour les circonvolutions que vous suivez et décrivez comme nous avec beaucoup d’attention, facon de noyer le poisson. Mikado, dominos,chateau de cartes, la presse est remplie de spéculations pessimistes. Ma conviction est que l’on ne pouvait espérer qu’une gouvernance mondiale résolve un accident évitable ( les premiers avertissements du FBI à la SEC et à la Réserve Fédérale remontent à 2004 ), sans incriminer les promoteurs d’une globalisation effrénée et les responsables de la Finance-monde. Or si l’on regarde dans le rétroviseur une bonne partie des acteurs du spectacle ex-post, les réparateurs / régulateurs / faisaient déjà partie du prélude si j’ose employer cette expression. A ces heures, il semble que le Black Swan fasse des petits, ce qui suppose de les avoir couvé avant de les lacher dans la nature. Songez aux calendriers et aux dates mises en place USA: sommet pour l’emploi décembre 2010, régulation Europe 2012, régulation USA: date inconnue. Tabula rasa, mais sans le trou noir stigmatisé par Werrebrouck et la répudiation de la dette,bla,bla.Emblématique: Lundi, le NYT publie le premier article d’une série The Debt Bomb, la semaine la plus propice à la lecture aux USA, série dont nous attendons le second article…
Âme sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.
Arthur Rimbaud, « L’éternité », troisième des « Fêtes de la patience », mai 1872, in Vers nouveaux.
La solution pourrait être un baril de pétrole fictif à 485 Euro dès demain, l’abandon du rêve d’une croissance infinie en terme de PIB.
Abandonner l’élargissement marchand de l’Europe que l’on connaît depuis 15 ans au profit d’une Europe Politique dans l’esprit des Fondateurs et du bien-être inscrit dans la nouvelle constitution.
L’ homos sapiens-sapiens de l’Europe occidentale a un avantage sur le Monde au-delà de sa civilisation que le monde singe.
Nous Peuple de l’Occident avons une classe moyenne largement majoritaire et instruite en termes de la connaissance universelle.
Ne reste que le Courage de prendre notre destin en main.
Pour PAD;
» La solution pourrait être un baril de pétrole fictif à 485 Euro dès demain, l’abandon du rêve d’une croissance infinie en terme de PIB … »
Bravo et mille fois bravo …. Nos politiques (France, Allemagne, Italie et Benelux ) auraient du suivre ce chemin il y a déjà 20 ans.
Emmanuel TODD le préconise aujourd’hui au travers d’un protectionnisme européen adapté à une Europe et ses contraintes d’aujourd’hui.
« …accroissement des déficits publics (d’un niveau jamais atteint en temps de paix)… »
Je crois que l’on nous fait la guerre depuis un bon moment mais nous n’y avons pas trop fait attention,non?
une sorte de « guérilla économique », gentillette, proprette…jusqu’à l’os!
LE PIRE, MAIS POUR QUI ?
Entièrement d’accord avec la thèse de François Leclerc sur le scénario du pire.
Paul Jorion, dans son dernier « Temps qu’il fait » parle de métastases. C’est exactement ça. Le système a découvert sa « maladie » début 2008. Au début, il n’a pas voulu y croire, puis s’est mis à paniquer (fin 2008/début 2009).
Il s’est efforcé de croire, réflexe naturel, que les différents remèdes de cheval qu’on lui administrait (la chimio « plans de relance ») allait le tirer d’affaire. Ouf, c’est « moins pire que prévu » !
Mais pendant ce temps-là, les métastases façon Dubaï se propagent et lui rongent la carcasse… Le pire est à sa porte.
Mais le pire pour qui ?
Échafauder des scénarios sur ce point ne peut conduire qu’à la peur et à la panique. Pour l’instant, c’est le système qui est touché. UN système. D’autres, par le passé sont morts et ont été remplacé. Qu’il puisse y avoir des dommages collatéraux graves (guerres, émeutes, fuites en avant dictatoriales…) ne peut être nier. Mais après ?
D’aucuns prétendent un peu facilement que les « riches » feront payer les « pauvres ». Mais avec quoi ? Il y a belle lurette que les « pauvres » ne paient plus les « riches » qu’à crédit. Et justement, c’est la panne du crédit qui fait plier et mourir le système.
Non, la seule chose qui nous reste à faire, c’est de dresser et de mettre en oeuvres des « inventaires de demain ». Reconstruire ce que nous pouvons sur leurs ruines. En essayant, dans la mesure du possible, de ne plus nous laisser entraîner dans leur délire, vers leur précipice.
La seule chose.
« Ce délire … » tant critiqué, tant qu’il fonctionnait, nous ne disions rien, nous tous inclus de ce forum … nous en avons tout profité.
Tous avons profité de ce fameux CREDIT présenté comme l’arme du diable aujourd’hui, lequel s’il n’avait pas existé, nous empêcherait de partir en vacances, d’améliorer notre confort, d’acheter, d’habiller nos enfants … … Alors de crachons pas dans la soupe, et surtout pas sur les US, lesquels nous ont cuisiné ce plat si délicieux que nous avons bu à pleine louche depuis 60 ans.
C’EST LACHE ET SURTOUT TROP FACILE APRES COUP …
Nous sommes tous responsables: riches, pauvres, rentiers, salariés et tous les autres
Je ne crois pas que tout le monde en ait profité. Tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne. Comme dirait Orwell ,à cet égard, certains ont été plus égaux que d’autres. Tout le monde n’est pas parti en vacances. Tout le monde n’a pas voulu le développement du chômage, de la précarité, et même la promotion de la valeur travail, au nom d’une compétition internationale inéluctable, et qu’on nous présente … encore comme ….nécessaire. D’aucuns estiment déjà qu’il faudra bientôt baisser les salaires …. pour rester compétitifs !
Certes ceux qui critiquaient le système depuis trente ans n’étaient majoritaires, loin de là, mais ils existaient, les cris étouffés ou retentissants de leur révolte se perdaient seulement dans le brouhaha de la grande fête du capitalisme triomphant.
Il est heureux que certains soudain prennent conscience du désastre mais il faut rendre à César ce qui est à César.
A tous ceux qui vivaient en marge du système, ou pensaient déjà à autre chose.
A crisis of unprecedented proportions is approaching. Of the $3 trillion of outstanding mortgage debt, $1.4 trillion is scheduled to mature in four years. We estimate another $500 billion to $750 billion of unscheduled maturities (i.e., defaults).
http://www.calculatedriskblog.com/2009/11/430-billion-in-cre-losses.html
Il n’y a pas que les déficits des états unis qui ont alimenté le monde en monnaie crée à partir de rien.
Il y a aussi les déficits des états en Europe, car n’oublions pas que les obligations des états sont des actifs qui ont servi de garantie à l’émission de nouveaux crédits. En définitive toutes les banques centrales soit disant indépendantes des états ont fait marché la planche à billet bien plus que les états ne l’auraient fait eux même, car les états n’auraient pas eu à créer de la monnaie pour payer des intérêts s’ils l’avaient fait en vertu du droit régalien. L’émission d’obligations d’état a entrainé toujours plus d’émission d’obligations pour payer les intérêts, donc toujours plus d’actifs bidons en circulation garant de toujours plus de crédit. De plus il était aisé de faire un crédit sur bien gagé par hypothèque pour extraire une partie pour financer autre chose, une autre partie pour acheter de la dette d’état à travers un plan d’assurance vie, quel cercle vicieux, on achète de la dette par de la dette.
@ EOMENOS
Glacial mais malheureusement totalement conforme à l’esprit de synthèse de nos élites dégénérées. Tout le reste n’est que bavardage.
Dubaï cette semaine… La Grèce demain, disent certains… Mais que se passe-t-il en Californie, annoncée en faillite mais dont on ne semble plus parler (ou du moins je n’ai pas vu) ?
Bonjour
Tous avons profité de ce fameux CREDIT présenté comme l’arme du diable aujourd’hui, lequel s’il n’avait pas existé, nous empêcherait de partir en vacances, d’améliorer notre confort, d’acheter, d’habiller nos enfants … …
(Pour Couou)
Faux entièrement faux, si l on a fait appel a ces fameux crédit cela est du a une rétention des salaires pour engraissé les profits de la haut bourgeoisie.
Alors tous responsables non, il y a belle et bien des profiteurs et se n est pas les personnes qui sont au RSA, le salarie, le chômeur, le malade, l’étrange…
On déplace la cause on la fusionne et on dit qu on est tous coupable, faux !
La seule culpabilité et que nous réagissons mollement comme le principe de la grenouille chauffé à petit feu.
Amicalement, Hyoo
» Tous avons profité de ce fameux CREDIT présenté comme l’arme du diable aujourd’hui, lequel s’il n’avait pas existé, nous empêcherait de partir en vacances, d’améliorer notre confort, d’acheter, d’habiller nos enfants … » (couou)
Faux, quand on fait partie de ce bon quart des Français de province qui, de génération en génération, n’a pas eu recours au crédit parce qu’ils n’ont jamais songé à en demander, persuadés que c’était pour les riches . Les parents ne sont jamais partis en vacances, n’ont jamais envoyé les enfants en vacances et ne voient pas la nécessité de partir pour se reposer ni celle d’avoir une voiture . J’ai été élevée dans une famille comme cela et en ai fait de même avec mes enfants qui sont allés une fois voir une plage au cours d’un voyage scolaire, mais ne sont jamais allés à la montagne . Ils s’amusent bien pendant les vacances avec leurs copains du quartier et partiront en vacances, à l’étranger pour le plaisir ou le travail , mais plus tard, si leurs revenu le permettent , sans frustration quand cela ne sera pas possible . Tout ce crédit ne sert la plupart du temps qu’à assouvir de faux besoins totalement fabriqués par la publicité et cause de frustrations stupides .
Bonjour à tous,
Mon hypothèse est que si tout le monde, ou presque, affirme que le crédit favorise la croissance, est que cette affirmation, si peu discutée, est un mensonge fondamental.
Ce qui veut dire que la croissance n’existe que pour faire vivre le crédit.
Je suis étonné de voir que chacun ici, et dans les médias (où l’on évite ce sujet) a encore une conception de l’argent qui date de Bretton Wood, à savoir indexée sur une valeur sûre qui serait l’or et qui garantirait en quelques sorte sa valeur immanente, intrinsèque, propre. Tout le monde se trimbale avec cette vielle idée mythologique et inanalysée de l’argent, et qui est fausse.
Personne ne se demande ce qu’est l’argent.
Peut-être que ce système odieux depuis l’expropriation des paysans anglais de 1530 à l’époque de Thomas More, est fondamentalement entaché d’un défaut originel… à l’image du pêcher originel.
L’arbre de la connaissance du vrai et du faux, c’est en fait celui de la valeur, et nous avons croqué ce fruit défendu de la valeur. Tout en sachant et ne sachant pas ce qu’implique l’idée de valeur.
Je suis extrêmement fâché qu’on ne dise pas y compris ici ce qu’implique la notion de valeur, à savoir que cela implique que des gens éprouvent un manque, ce manque est exactement ce qui fait la valeur de ceux qui ont ! Et un système fondé sur cette souffrance est odieux en soi et mérite de périr, avec tout ses agents !
De plus si la valeur implique le manque de liquidité, on ne pourra pas faire repartir la consommation. Pour maintenir la valeur de l’argent il faut des salaires bas, mais ceci empêche de consommer.
Lorsqu’on ne discute pas ces aspects inéluctables et fondamentaux du système, on se garanti de ne pas trouver de solution ! Et comme je suis certain qu’on est trop stupide pour remettre tout ceci en cause, la catastrophe est garantie. Si c’est moi qui doit soulever des questions alors que je suis psychologue et non économiste, c’est mal barré.
L’inflation ne doit pas être crée pour soulager la dette mais pour rendre le système supportable, c’est tout !
C’est un préalable, non un secours;
L
Les questions de l’argent et de la valeur ont déjà été abondamment traitées ici. Mon point de vue sur l’argent est résumé dans « L’argent, mode d’emploi ». La question de la valeur a été plus particulièrement traitée ici en 2007.
Réponse à Vincent_M :
Année fiscale 2009-2010 : nouveau déficit abyssal en Californie.
Tout juste rescapée de l’une des plus graves crises budgétaires de son histoire, la Californie se prépare à faire face à un nouveau déficit abyssal pour l’exercice fiscal en cours, révèle aujourd’hui le Los Angeles Times.
Les prévisionnistes de l’Etat le plus riche et le plus peuplé des Etats-Unis évaluent le déficit budgétaire à près de 21 milliards de dollars à la fin de l’exercice fiscal, fin juin 2010, dans un rapport révélé par le quotidien.
Selon le directeur du bureau d’analyses de l’Etat, Mac Taylor, le déficit est déjà de 6,3 milliards de dollars depuis le début de l’année fiscale, le 1er juillet dernier. Sont en cause des projections budgétaires qualifiées d’irréalistes et les effets de la crise économique.
Il y a quatre mois à peine, la Californie avait accouché dans la douleur d’un plan de réduction drastique des dépenses publiques, pour combler le déficit de l’année fiscale 2008-2009, qui atteignait 26 milliards de dollars.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/11/18/01011-20091118FILWWW00679-nouveau-deficit-abyssal-en-californie.php
Je ne peux que souscrire a 100% au fond
de l’article de F. Leclerc. En effet il n’y aura
pas de rattrapage de la situation , cette fois-ci
ça ne sera pas possible. Toutes les opérations des états
ou des banques centrales n’ y changeront rien, on a
atteind le point de non retour.Attendons la chute et
surtout » préparons » nous a redevelopper la solidarité
afin d’ ‘ encaisser le choc a venir.
Marco68 écrit : » il n’y aura pas de rattrapage de la situation , cette fois-ci ça ne sera pas possible. Toutes les opérations des états ou des banques centrales n’ y changeront rien, on a atteind le point de non retour. »
En tout cas, Angela Merkel continue !
En tout cas, l’Etat allemand utilise l’argent des contribuables allemands pour renflouer les banques allemandes !
C’est l’histoire du tonneau des Danaïdes !
Tous les Etats occidentaux utilisent l’argent des contribuables pour essayer de remplir le tonneau des Danaïdes !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tonneau_des_Danaides
Exemple aujourd’hui même :
Berlin mettrait 10 milliards d’euros au pot pour aider à débloquer le crédit aux entreprises.
Berlin serait prêt à mettre 10 milliards d’euros en jeu pour permettre aux banques d’ouvrir plus largement le robinet du crédit aux entreprises, rapporte l’édition à paraître lundi 30 novembre du magazine Spiegel.
Le gouvernement garantirait pour 10 milliards d’euros des créances de banques, ce qui leur permettrait de générer un nouveau volume de crédits de l’ordre de 100 milliards d’euros, à un moment où la pénurie d’argent fait craindre pour la reprise, déjà fragile, de l’économie.
Le financement gouvernemental proviendrait du fonds établi pour lutter contre la crise économique.
La Bundesbank vient d’avertir que les banques allemandes pourraient avoir à déprécier encore jusqu’à 90 milliards d’euros d’ici fin 2010 en raison de la crise.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=7e818f8b752655d8abab28e0bf6e8dbd
Question numéro 1 : combien de milliards d’euros les contribuables allemands vont-ils payer pour renflouer encore une fois les banques allemandes ?
Question numéro 2 : jusqu’à quand les contribuables allemands devront-ils payer pour renflouer les banques ?
Lorsqu’on regarde la télé allemande par satellite, on est affligé, le plus souvent, par le caractère de conformisme de droite qui y règne; Les élections ont reconduit la CDU au pouvoir flanqué du FDP, grand bien leur fasse. L’Allemagne est la moins critique vis-à-vis du capitalisme selon un récent sondage.
L’Allemagne mérite son gouvernement et mérite une dépression. La politique du pire est la seule qui permette de déciller les yeux des masses en présence d’un appareil de propagande omniprésent, et conformiste.
En Allemagne les SPD, CDU etc se présentent comme partis d’Etats par opposition à la Linke sensé être le repère des anciens Stasis, Die linke est ostracisée par l’appareil officiel, alors qu’elle recueil une bonne part des votes de l’Est. Rien que pour cette façon désobligeante, il faut que les partis SPD CDU FDP, le pire, boivent la tasse. il est nécessaire pour que l’Allemagne se réveille, qu’elle goute à la crise.
En France seuls les hommes politiques croient encore ce qu’ils racontent.
L
E. Todd fait remarquer à juste raison, que les révolutions ont toujours été précédées d’une augmentation sensible du niveau d’éducation des peuples.
N’en déplaise aux « déclinologues », le niveau d’éducation actuel n’a jamais été aussi élevé qu’aujourd’hui. Il permet ainsi de fertiliser un socle culturel propice à la diffusion de la connaissance. Un cercle vertueux en quelque sorte.
Le haut niveau de connaissance qui est celui de notre société dans son ensemble, s’accompagne d’une grande capacité, pour chacun des individus qui la constitue, à inférer, organiser et créer.
La logique qui nous conduit aujourd’hui dans une situation impensée, sera celle qui paradoxalement nous en extraira. Grâce à une tyrannie salvatrice, celle de la matière.
Autrement dit, notre pensée qui a, durant des décennies, exploré l’espace des possibles, va être obligée de retomber sur ses pattes au contact d’une intraitable réalité. Mais en conservant intacts tous ses outils rutilants.
Concrètement, je vois dans l’existence d’une déflation qui sera, je pense, intense et persistante, une des premières manifestation, entre autres, du retournement de cette pensée vagabonde.
J’ai souvent sur ce blog (excellent au demeurant), essayé de justifier mes assertions en faisant référence à un mouvement tellurique ayant pris naissance dans un XXème siècle balbutiant. Ce mouvement en retirant à l’homme sa centralité, lui a permis de débrider, une fois de plus encore, son énergie créatrice. Ce mouvement je le nomme révolution épistémologique.
@BA Petite précision: cette mesure a été annoncée il y a quelques mois, en complément d’une autre dont le montant
m’échappe de prets directs par l’Etat aux entreprises depuis un fonds de 100 mds d’euros, quand le gouvernement de Merkel s’écharpait sans succès avec les banques, estimant avec raison que leur politique de refus de crédits mettrait en difficulté la reprise, et en danger le tissu des PME exportatrices qui ont vu certaines de leurs banques-partenaires régionales en grande difficulté.Puis est tombée cette semaine la nouvelle des 90 mds de provision supplementaires ( à noter à titre de comparaison que la seule RBS anglaise dépasse largement ce montant ) qui, selon moi, sont celles que va devoir se manger la Deutsche Bank, la seule banque allemande qui ait échappé à l’inventaire’ assez rigoureux effectué par les Allemands.
Les Etats ont d’abord rempli le tonneau des danaïdes avec l’argent du contribuable, puis avec l’argent emprunté sur les marchés et maintenant ils le font avec de la monnaie créée ad hoc. Bientôt, ils rempliront ce tonneau avec un autre tonneau. Leur imagination est sans fin.
En tout sauf à remettre les gens au travail avec de vrais salaires à fabriquer de vraies choses utiles et non uniformisées comme la mondialisation voulait nous le faire, nous ne sortirons pas de la crise.
Cette crise, c’est la base qui a force d’être étranglé sans avenir que toujours le pire qui a fait vaciller le haut du château de cartes, ils auraient été moins gourmands, moins dumping à tout va, moins sûrs d’eux, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Les excès finissent toujours par se payer…
L’ensemble du monde actuel ne repose que sur la dette et non pas sur l’économie; l’économie réelle est à des années lumières des montagnes de dettes, l’économie réelle la finance a cru qu’elle pouvait s’en passer…tout le mal est là.
Mais personne ne veut prendre la responsabilité de la liquidation nécessaire. Nous sommes donc dans une impasse…
« Faux, quand on fait partie de ce bon quart des Français de province qui, de génération en génération, n’a pas eu recours au crédit parce qu’ils n’ont jamais songé à en demander, persuadés que c’était pour les riches . Les parents ne sont jamais partis en vacances, n’ont jamais envoyé les enfants en vacances et ne voient pas la nécessité de partir pour se reposer ni celle d’avoir une voiture . J’ai été élevée dans une famille comme cela et en ai fait de même avec mes enfants qui sont allés une fois voir une plage au cours d’un voyage scolaire, mais ne sont jamais allés à la montagne . Ils s’amusent bien pendant les vacances avec leurs copains du quartier et partiront en vacances, à l’étranger pour le plaisir ou le travail , mais plus tard, si leurs revenu le permettent , sans frustration quand cela ne sera pas possible . Tout ce crédit ne sert la plupart du temps qu’à assouvir de faux besoins totalement fabriqués par la publicité et cause de frustrations stupides . »
Je viens de lire ce message, je ne suis pas d’accord, il ne faut pas exagérer tout de même dans l’inverse.
N’avoir comme horizon que sa province, ça limite la pensée, les voyages les rencontres avec d’autres pays d’autres régions, d’autres personnes, d’autres cultures ne sont pas un luxe inutile, c’est même le contraire.
De plus, le crédit est utile, c’est en faire n’importe quoi qui ne va pas. Vous abusez dans l’autre sens, ce n’est pas bien non plus,
Liervol, L’ouverture de la pensée , les rencontres avec les étrangers, c’est dans le quartier que cela se passe, où se côtoient une bonne cinquantaine de nationalités . Cela bouge beaucoup . Les enfants ont des copains de plusieurs cultures et nous recevons les parents . Nous avons sans doute pris le thé ou le café, discuté des nuits entières et partagé sans doute plus de choses avec plus d’étrangers qu’un grand nombre de Français qui voyagent à l’étranger comme des valises dans des circuits organisés , sans rien partager de vrai avec les étrangers qu’ils ne font que croiser. Nous sommes invités pour l’Aïd par les voisins, et ce n’est pas une invitation de pure forme , ça vient du coeur . Nous avons empêché l’excision d’une petite Guinéenne en faisant publier le récit horrible de son excision par une autre Guinéenne qui s’exprimait mieux en Français .
Quand j’en aurai les moyens, après le départ des enfants, j’accepterai les invitations à l’étranger ET SANS CREDIT .
L’ouverture, on l’a sur place : les spectacles gratuits offerts par la municipalité presque tous les soirs en été , les conférences les festivals de courts-métrages et les visites d’écrivains l’hiver .
En lisant ces messages, j’avais l’impression qu’ils émanaient de personnes issues d’un milieu assez privilégié . Peut-être fais-je erreur.
J’ai commencé à travailler officieusement à treize ans, officiellement en apprentissage à quatorze ans . J’ai toujours travaillé en étudiant le soir et les week-ends par le CNED et en élevant seule mes enfants . Jamais de crédit, comme mes parents . Les études des enfants sont la priorité : les livres à volonté par la bibliothèque municipale, un ordi familial mais pas de jeux vidéo , ni de nintendo, ni de téléphone portable .
On commence à en savoir un peu plus sur le scandale de Dubaï.
La Banque des règlements internationaux évalue à 93 milliards de dollars l’exposition des banques européennes aux Emirats arabes unis.
1- Les banques britanniques sont exposées de 51 milliards de dollars.
2- A elle-seule, la banque sino-britannique HSBC est exposée de 11,3 milliards de dollars.
3- La banque BNP Paribas est exposée de 1,1 milliard d’euros.
Quels seront les prochains pays en défaut de paiement ?
Les prochains défauts de paiement pourraient venir des pays d’Europe de l’Est, mais aussi de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, ou de l’Irlande.
Lisez cet article :
” La Banque des règlements internationaux évalue pour sa part à 93 milliards de dollars l’exposition des banques européennes aux Emirats arabes unis, dont 51 milliards de dollars pour les établissements britanniques.
En tête figurent la banque sino-britannique HSBC, avec des engagements de 11,3 milliards de dollars, puis Standard Chartered, et Barclays.
Quant à la banque française BNP Paribas, ses prêts dans les Emirats arabes unis atteignaient environ 1,1 milliard d’euros fin 2008.
Mais le problème n’est pas tant celui du niveau d’exposition au risque émirati que le fait de se rendre compte que les banques ont, encore, des créances potentiellement “pourries”. Bref, que le ménage dans la finance mondiale n’est pas fini.
Certains investisseurs estiment que Dubaï est peut-être “le signe avant-coureur de problèmes de dette d’autres pays”, alerte Thomas Della Casa, responsable de la recherche chez Man Investment, un hedge fund suisse.
Les investisseurs regardent tout particulièrement la situation des pays d’Europe de l’Est mais aussi de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, ou de l’Irlande. Leur niveau d’endettement rapporté au produit intérieur brut, est, selon M. Della Casa, “à la limite du supportable”. Car la reprise économique ne sera pas suffisante pour permettre à ces Etats de se renflouer naturellement. La croissance à venir sera molle.
Aux Etats-Unis, la banque centrale (Fed) a d’ailleurs confirmé, le 24 novembre, que le rétablissement serait lent. En témoigne la révision à la baisse de la croissance américaine pour le troisième trimestre, à 2,8 % en rythme annuel, contre 3,5 % précédemment.
“Tout le monde pense que l’on est sauvé, mais il y aura sur les marchés des reality check ( tests-vérité) au cours des prochains trimestres”, prévient M. Della Casa.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/11/28/la-crise-de-dubai-a-affole-les-marches_1273472_3234.html
Le 21eme siècle change de configuration par le biais des retournements d’alliances:
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/11/28/01011-20091128FILWWW00603–confidentiel-rapprochement-historique-en-vue-entre-le-japon-et-la-chine.php
Je me demande vraiment comment nos dirigeants (nationaux et européens) vont se sortir de la crise… Je vais prendre la Belgique pour exemple.
Avant la crise, le secteur tertiaire représentait 73% de l’activité économique, le secteur industriel 25% et l’agriculture 2%.
Avec le Traité de Maastricht et l’Uruguay Round, nous avons assisté à la mondialisation (globalisation) du secteur industriel et de l’agriculture européens. Cela a provoqué une désindustrialisation (délocalisations) ainsi qu’une diminution significative du nombre d’exploitations agricoles (disparition des petites fermes). Cette tendance continue – et s’accélère même après la crise.
Comme le disent nos dirigeants, nous en avons « profité » pendant les années 80 et 90. Les pays du BRIC nous livraient des biens (industriels et agricoles) à vils prix à condition que nous les assistions dans leur développement économique (industrie et agriculture). A cause de nos balances commerciales négatives, les pays du BRIC épargnaient (investissaient) en achetant des titres (bons, obligations…). Conséquence : aussi biens nos états (vis-à vis des états Bric) que les personnes privées (consommateurs) se sont endettés. Avec la dernière crise, nos états se sont endettés pour sauver les banques, comme jamais pour la plupart d’entre eux. Les volumes de nos produits à l’exportation fondent comme la neige au soleil. Après la crise, le commerce international s’est effondré et la plupart des banques se trouvent au bord de la faillite. Une grande partie de l’industrie belge dépend des exportations : en effet, les importations (biens et matières premières) étaient légèrement « transformées » (labelling, emballage…) et puis « exportées » vers les autres pays européens. Mise à part l’exportation de nos politiciens au niveau européen, je doute que l’on puisse exporter beaucoup d’autres « services »du secteur tertiaire aux pays du Bric !… Une autre activité importante était l’assemblage de véhicules, ainsi que le secteur bancaire (inutile de rappeler les problèmes que connaissent ces secteurs). Les chiffres officiels du chômage ne reflètent pas l’ampleur du désastre et la misère menace. Vu les derniers élus au niveau national et européen, aucune autre politique ne semble être envisagée. Alors, ma question est simple : comment, chers dirigeants, comptez-vous nous sortir d’un tel désastre, mis à part un scénario d’appauvrissement général par une baisse forcée du pouvoir d’achat (baisse des salaires, impôts, chômage…) et l’instauration d’une nouvelle religion, le fascisme vert … à moins que ne se dessine une ploutocratie ?…
Agriculture 2%?
Comment nourrir les belges si les transports routiers sont en faillite, les avions cooués au sol et les réseaux ferrés pas entretenus?
La question est sans doute aussi à poser pour les français qui ont oublié que jadis la France fut le « grenier de l’Europe »…
Nous allons manger des pissenlits…par la racine.
Bizarrement je ne trouve pas le moindre prétexte à optimisme.
Nous sommes les spectateurs d’immenses chambardements…
@Tartar&Domend
En effet, les problèmes que j’ai cités dans mon post sont aussi valables pour les grands pays européens, comme la France et l’Allemagne, bien qu’eux aient réussi à protéger en grande partie leurs secteurs stratégiques tels que l’énergie, automobile…
Actuellement, les pays européens essaient en désespoir de cause de développer et de breveter des nouveaux produits à haute technologie dans le domaine écologique. Une haute technologie dont des pays comme l’Inde et la Chine ne disposent pas encore. C’est ce qu’on appelle le « green business ». Le but de ce « green business » n’est pas tellement de combattre la pollution ou d’améliorer l’environnement, mais plutôt de concurrencer et d’imposer de nouvelles réglementations à des pays tels que la Chine. Des dérives de ce « green business » ont d’ailleurs déjà pu être constatées…
Une des preuves que la situation se détériore dans les pays européens comme la Belgique, la France, les Pays- Bas,… c’est que l’on commence à constater une émigration de certaines couches d’immigrants vers leurs pays d’origine, notamment vers l’extérieur de l’Europe avec les Turcs (ceci a été rendu public en Hollande), ainsi qu’à l’intérieur de l’Europe avec les Polonais…
Dans la mythologie grecque, les Danaïdes (en grec ancien Δαναίδες / Danaídes) sont les cinquante filles du roi Danaos. Elles accompagnent leur père à Argos quand il fuit ses neveux, les cinquante fils de son frère Égyptos. Après qu’ils ont proposé une réconciliation, elles épousent leurs cousins et les mettent à mort le soir même des noces. Les Danaïdes sont condamnées, aux Enfers, à remplir sans fin un tonneau sans fond.
Aujourd’hui même, Angela Merkel continue de remplir le tonneau des Danaïdes.
La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié samedi de « critique » la situation du crédit et a appelé les banques à faire plus pour aider à financer les entreprises.
« Nous sommes dans une situation critique » en ce qui concerne le financement des grandes et moyennes entreprises, a affirmé Mme Merkel dans son message vidéo hebdomadaire diffusé sur internet.
La chancelière a indiqué qu’elle aborderait le sujet mercredi 2 décembre lors d’une réunion sur la situation économique avec des représentants des institutions financières, des syndicats, et des experts.
Les banques doivent se comporter de façon raisonnable, a affirmé Mme Merkel, mais « elles ont également des devoirs envers l’ensemble de la société en tant que responsables économiques ».
« C’est pourquoi nous dirons très clairement que nous exigeons que les institutions financières remplissent leurs devoirs », a ajouté la chancelière.
Elle a également fait savoir que son gouvernement allait nommer un « médiateur » national responsable pour le crédit, chargé d’aider les entreprises à obtenir des financements bancaires, et elle a exprimé le souhait que les 16 Etats régionaux fassent de même.
« La crise n’est pas finie », a encore souligné Mme Merkel, qui a toutefois estimé que le recul du PIB ne serait cette année que de « quatre à cinq pourcent » comparé à une prévision en début d’année de – 6 %.
Selon le magazine Spiegel, à paraître lundi 30 novembre, le gouvernement fédéral serait prêt à garantir pour 10 milliards d’euros des créances de banques, ce qui leur permettrait de générer un nouveau volume de crédits de l’ordre de 100 milliards d’euros à un moment où la pénurie d’argent fait craindre pour la reprise, déjà fragile, de l’économie.
Le financement gouvernemental proviendrait du « Deutschlandfonds », un fonds établi pour lutter contre la crise, et viendrait s’ajouter à deux programmes de relance conjoncturelle et à un programme de stabilisation bancaire déjà mis en place par Berlin depuis un an.
Par ailleurs, la Bundesbank vient d’avertir que les banques allemandes pourraient avoir à déprécier encore jusqu’à 90 milliards d’euros d’ici fin 2010 en raison de la crise.
Le plus grand risque porte sur les crédits, alors que les clients, entreprises ou particuliers, ont davantage de difficultés à rembourser leurs emprunts en raison de la récession, souligne le Bundesbank dans son dernier rapport annuel sur la stabilité du système financier allemand.
La reprise récente des marchés financiers et le redressement des comptes affiché par de nombreuses banques, en particulier le numéro un du pays Deutsche Bank, ne signifient pas que la crise financière est à ranger au placard, a également averti la banque centrale allemande.
http://www.romandie.com/infos/news2/091128135131.w7fr0z2l.asp
En clair :
– en Allemagne, l’Etat va garantir 10 milliards d’euros des créances de banques …
– … mais les banques vont devoir déprécier 90 milliards d’euros ! Ces 90 milliards d’euros sont de soi-disants « actifs », mais ce sont en réalité des créances irrécouvrables. Ce sont des actifs pourris, dont la valeur réelle est égale à zéro.
– Comme presque tous les Etats occidentaux, en Allemagne, l’Etat utilise l’argent des contribuables pour renflouer les banques. L’Etat se surendette pour essayer de sauver les banques de la faillite. L’Etat utilise l’argent des contribuables pour remplir le tonneau des Danaïdes.
– Jusqu’à quand ?