L'actualité de la crise: une désillusion massive, par François Leclerc

Billet invité.

UNE DESILLUSION MASSIVE

Le capitalisme est irrémédiablement défectueux et l’avènement d’un nouveau modèle est nécessaire pour 23 % des personnes sondées, selon une enquête commandé par la radio Britannique BBC World Service auprès de 29.000 personnes dans 27 pays. Ce sont les Français qui sont les plus catégoriques à ce propos (43%), devançant les Mexicains (38%) et les Brésiliens (35%).

Une majorité se dégage par ailleurs dans 17 des 27 pays concernés pour demander une plus grande régulation financière, afin de corriger les défaillances du système. Dans le peloton de tête: les Brésiliens (87%), les Chiliens (84%), les Français (76%), les Espagnols (73%) et les Chinois (71%). Seuls 11% des sondés estiment que le capitalisme fonctionne correctement.

James Robbins, le correspondant diplomatique de BBC News, estime dans son commentaire que, lorsque le mur de Berlin chuta en 1989, « il a semblé qu’il s’agissait d’une victoire écrasante du capitalisme de libre entreprise (free-market capitalism). Vingt ans après, ce sondage mondial suggère que la confiance dans la libre entreprise vient de subir un sacré coup au cours des douze derniers mois de crise économique et financière ».

Il continue ainsi : « Dans seulement deux pays, les Etats-Unis et le Pakistan, plus d’un cinquième (des personnes interrogées) estiment que le capitalisme fonctionne comme il le devrait. Presque un quart, 23% des réponses, considère qu’il a subi un coup fatal… Et il existe un soutien très fort dans le monde entier à l’idée que les gouvernements devraient distribuer la richesse de manière plus équitable. C’est soutenu par une majorité dans 22 des 27 pays. S’il y a un sujet à propos duquel un consensus semble émerger selon ce sondage c’est celui-ci : il y a une majorité, à peu près partout, pour demander aux gouvernements d’être plus actifs en matière de régulation des affaires. »

La désillusion à l’égard du capitalisme est forte, 20 ans après la chute du mur de Berlin, symbole de l’effondrement du système se réclamant du communisme. Notamment dans les pays qui étaient dans sa sphère et qui depuis connaissent les bienfaits du capitalisme. La référence au 11 septembre s’est ensuite également imposée, comme une autre date pivot de l’histoire contemporaine. Il faudra désormais en trouver encore une nouvelle pour symboliser le tournant que nous connaissons. Le 15 septembre 2008, date de la faillite de Lehman Brothers ?

Sans aller jusqu’à de tels extrêmes, s’exprimant au nom du collège des gouverneurs de banques centrales réunis à Bâle, au siège de la Banque des Règlements Internationaux (BRI), Jean-Claude Trichet a fait une déclaration qui n’a pas été remarquée pour son optimisme démesuré. « L’heure n’est pas à la complaisance » a-t-il proféré, comme s’il pouvait en être suspecté. « Comme vous pouvez le voir, (nous vivons) une situation où il y a des éléments encourageants, la confirmation du fait que nous avons évité une dépression extrêmement menaçante et des éléments qui plaident en faveur d’une vigilance permanente… Concernant les perspectives auxquelles nous faisons face en terme d’économie réelle, la situation est très complexe avec un nombre très important de paramètres à prendre en considération. » Selon le président de la BCE, les banquiers centraux restent « très, très, très persuadés que, dans les circonstances actuelles, il reste un grand nombre de risques ».

Résumant les déclarations captées au vol par les journalistes au sortir du G20 finances auprès de Mario Draghi, le président du FSB (Financial Stability Board), Mark Deen de l’agence Bloombergb résumait ainsi ses propos, avant hier : « les plus grandes banques mondiales continuent d’être trop optimistes à propos de l’état de leurs propres finances et les autorités devraient être circonspectes au lieu de leur permettre de sortir des programmes gouvernementaux de soutien ».

Heureusement, il est parfois possible d’apercevoir un petit coin de ciel bleu dans ce ciel d’orage. Le constructeur automobile allemand BMW, qui regroupe les marques Rolls-Royce, Mini et BMW, vient d’annoncer que ses ventes mondiales progressaient à nouveau. Il a précisé que la contribution des pays émergents était décisive, ses ventes en Chine ayant effectué un Bond en avant. Incontestable expression du développement économique intense du pays, notamment de la bulle financière qui continue d’y enfler, les entreprises publiques profitant de l’argent facile distribué par les banques pour spéculer sur le marché immobilier. Selon le dernier quarteron des China watchers accoudés au bar du Foreign Correspondant Club de Honk Kong, ce lieu mythique, les Rolls Royce se vendraient désormais par paire parmi les promoteurs immobiliers.

51 réponses sur “L'actualité de la crise: une désillusion massive, par François Leclerc”

  1. Vu les sondages et les réactions, et malgré la propagande diffusée par les médias, on ne peut pas nier qu’un nouveau « mur » sépare le peuple de ses dirigeants et du « système »….

  2. Les peuples se convainquent peu à peu de l’inepsie du capiatalisme financier, mais la force est encore du coté de la finance internationale.
    Aucun indice ne permet de voir un contre pouvoir émergant. On ne parle que d’aménagements à la marge (fonds d’assurance pour les TBTF,…), toutes dispositions qui ne modifieront en rien les conséquences sociales des excès des jeux financiers. Ca ne fera au mieux qu’amortir les conséquences macro économiques.
    Si les peuples ne veulent plus voir leur sort dépendre de programmes informatiques de traders, des mesures plus radicales sont nécessaires. Les citoyens devront imposer ces évolutions eux mêmes, les élites ont si peu d’intérèts à leurs avènement…

  3. « Dans seulement deux pays, les Etats-Unis et le Pakistan, plus d’un cinquième (des personnes interrogées) estiment que le capitalisme fonctionne comme il le devrait. »

    Autant dire que seulement dans deux pays, on a une juste idée des résultats à attendre du capitalisme, médiocres, même s’il y a tout lieu de penser que ce soit pour de mauvaises raisons.

    Plus j’observe son fonctionnement, et plus le modèle économique actuel me fait songer au hamster qui court dans sa roue: Il s’agite énormément, mais n’avance pas d’un iota.

    1. Pour être raccord avec votre dernière phrase, le t-shirt vendu par le comité de soutien à denis robert:

  4. Ce système ne reconnaît que les investisseurs et les « entrepreneurs ». Les salariés ne comptent pas. Les fonctionnaires ont un statut protecteur, c’est pour ça qu’ils ne bougent pas.
    A terme:
    -démantèlement de tous les services publics
    -le statut d’auto-entrepreneur deviendra le statut de droit commun des salariés
    -disparition des Etats
    -euthanasie autorisée
    -kit du suicide remboursé par la sécurité sociale (seule dépense désormais remboursée)

    1. Ne pas confondre cette part des 7 principaux métiers de banquier qui consiste à spéculer (par ordinateur) en une fraction de seconde avec d’autres métiers de banquier, à la fois nobles et nécessaires, quand ils sont menés valablement dans un cadre réglementaire (parlementaire) qui n’est pas celui d’aujourd’hui

      Parmi les montages de banquiers-salopards, charger (avec son accord et un virement ad hoc) un confrère banquier d’actifs pourris ou toxiques; laisser la banque se présente à la faillite tout en s’entendant avec la banque centrale pour que les pertes soient épongées par les contribuables : nationalisation partielle et provisoire

      Ne pas confondre les « investisseurs à tout faire avec manoeuvre sordide, délit d’initié ou combine infâme » et certains investisseurs de l’économie réelle connaissant leur Branche (y étant à fond) et faisant au mieux dans le cadres des règles (parlementaires G20) qui leur sont données

      A l’avenir, je vous saurais gré d’être moins outrancier dans votre propos car il dévalorise ce blog
      En effet, les gens honnêtes — sans doute pas loin de 99.99% de la population — ont absolument
      des investisseurs de qualité et des entrepreneurs (sans guillemets).
      Sinon, sous peu, les salariés — du public comme du privé — compteront pour encore moins

      Avec l’actuelle débâcle il ne faut pas croire que les fonctionnaires vont restés protégés pour l’éternité

      En outre, après 30 ans d’erreur et de suffisance, les cabinets ministériels de tous bords ont clairement perdu
      tout crédit. Au sens étymologique du terme, ils n’ont plus aucune autorité. Il ne faut pas compter sur eux pour redresser quoi que ce soit. Cela ne signifie pas que les Collectivités Régaliennes Locales et leurs tutelles ne conserveront pas une certaine utilité. Pour ce qui est du « Bien Commun », la Pyramide pharaonique (et furtive au sommet) des deux «  »premiers » » Estats de l’Ancien Régime [ Noblesse, haute et basse + Clergé, haut et bas ] ne peut plus être exclusive, omnipotente, follement certaine de sa croyance « Nous avons tous les droits : Que les administrés aillent (… je suis poli …) s’ils ne sont pas contents.

      Hors du privatisé ou privé-taille-immense, il n’y a que Nous Noblesse+Clergé avec + ou – de privatisations-et-nationalisations (en ramassant de la galette au passage, dans un sens comme dans l’autre : nationalisation et privatisation)

      Ne nous emballons pas.
      Merci à l’avance pour votre compréhension.

  5. « S’il y a un sujet à propos duquel un consensus semble émerger selon ce sondage c’est celui-ci: il y a une majorité, à peu près partout, pour demander aux gouvernements d’être plus actifs en matière de régulation des affaires.  »

    De façon surprenante la volonté la moins marquée de redistribuer les richesses se rencontre en Turquie (7% des personnes interrogées). De même des pays comme l’Inde et le Pakistan pensent majoritairement que leurs gouvernements devraient moins s’impliquer dans la réglementation des entreprises (Commonwealth oblige ?).

    Il serait passionnant de faire une analyse approfondie de ce sondage pour expliquer ces nombreux points singuliers. Avec la France et l’Allemagne par exemple, qui avec respectivement 43% et 8% des personnes sondées, estimant que le capitalisme est entaché de défauts rédhibitoires.

    L’impression d’ensemble que j’en retire est celle, paradoxalement, d’un grand morcellement des perceptions chez les différents peuples interrogés.

    1. Pour l’Inde, le Pakistan ou la Turquie, j’aimerais bien connaitre le profil sociologique des gens interrogés. A mon avis, pas ceux des bidonvilles 😉

    2. En effet, quand on regarde les résultats de ce sondage, on constate le fossé qui existe entre Français et Allemands.
      Comme seuls des citadins ont été sondés en Turquie, est-ce bien représentatif ?

      http://news.bbc.co.uk/2/hi/in_depth/8347409.stm
      http://www.globescan.com/news_archives/bbc2009_berlin_wall/

      « Bien qu’ils partagent une perspective similaire sur de nombreuses questions clés, Français et Allemands sont fortement en désaccord quand il s’agit de capitalisme de libre marché. En France, 47% estiment que ses problèmes peuvent être résolus par voie de règlement et de réforme, tandis que de presque autant pensent qu’il a des défauts rédhibitoires (43%). En Allemagne, cependant, il y a très peu de soutien (8%) pour un système économique différent, avec près de trois sur quatre (74%) qui estiment que les problèmes du capitalisme de libre marché peut être résolus par voie de règlement et de réforme. »

  6. Le Vermont, l’un des Etats américains, s’est donné un sénateur très particulier. Il s’appelle Bernie Sanders, a été élu sous l’étiquette d’indépendant et se présente comme un socialiste, ce qui demande aux Etats-Unis un certain courage, même s’il y ajoute démocratique. Pendant seize ans, il avait été membre de la chambre des représentants, pour ce même Etat qui, en un temps reculé (de 1777 à 1791), avait été la “République Libre du Vermont“. Il faut croire qu’il en reste quelque chose.

    Bernie Sanders a très vite fait parler de lui au Sénat, en proposant au vote, en avril dernier, un amendement qui a été rejeté, obligeant la Fed à rendre publique la liste des destinataires de prêts effectués pour un montant de mille milliards de dollars, ainsi que la liste de ses propres actionnaires (secrète depuis sa création). Ce à quoi elle s’est toujours obstinément refusée, malgré des démarches également entreprises par l’agence de presse Bloomberg, au nom du Freedom Information Act.

    Bernie Sanders vient de reprendre l’initiative, en proposant une nouvelle loi selon laquelle le Trésor serait dans l’obligation, si elle était adoptée, de rendre publique dans les 90 jours la liste de tous les organismes financiers TBTF (trop importants pour faire faillite), ayant ensuite un délai d’un an pour les « casser », c’est le terme même employé dans le texte de sa proposition.

    1. Le Vermont, où j’ai fait une partie de mes études, est un état où l’existence d’une législation sociale très développée, a permis à une population majoritairement rurale de surmonter les fortes mutations auxquelles elle fut confrontée. C’est sur un socle politique marqué par une très grande conscience sociale que ce sénateur singulier essaye de faire prospérer des idées, qui, à mon avis, l’honore.

    2. Qui se charge — Claude Animo ? Pablo75 ? Fujisan ? —
      de faire la liste des personnes affirmant très clairement qu’il faut équarrir, découper (voire « casser » comme M Bernie Sanders) à la fois
      la Fed (pour commencer du côté des banques ventrales pourries) et
      les TooBigToFail (TBTB) ?

      Les trois premiers noms qui me viennent à l’esprit sont

      Joseph Stiglitz (Usa), vous le connaissez. Il est membre du « White House Council of Economic Advisers ». Il fut chief economist à la Banque Mondiale; il est Prix Nobel d’économie
      Bernie Sanders (Usa), sénateur de l’Etat du Vermont, indépendant
      François Jéru (France), indépendant.
      Par la voix d’un homme de cirque qui pourrait bien sûr ne pas avoir toute sa tête, Monsieur Loyal n’hésitait pas le 8 nov à 12:13 à confirmer le propos d’Auguste le 7 nov à 18:40
      ce dernier accusant de trahison le gouverneur de la Banque de France

      Qui s’en charge — Claude Animo ? Pablo75 ? Fujisan ?
      Vous blogueurs vous procurez les noms
      et une bonne volonté (Animo, Pablo, Fujisan ou quelqu’un autre) publiera périodiquement la mise à jour de la liste
      Une des priorités n°1 est de « casser Fednewyork« ,
      le reste du « Fed System » se décomposera lui sans effort
      Pour fednewyork ce n’est pas un doux équarissage, mûrement réfléchi, en douceur, dans le plus grand calme, avec responsabilité. L’objectif premier n’est pas de chercher à sauvegarder certains de ses métiers comme pour les megabanques commerciales universelles
      Pour info : Hier soir, de retour de son chant choral, François Jéru reçut dans la figure une « sorte de gifle » d’un bon ami, avec lui chaque semaine.
      Pour ce dernier, très haut expert en télématique nationale,
      François Jéru est de facto NUL vu qu’il est tout seul.
      A lui seul ce fait en est la preuve. Quelqu’un qui est seul est obligatoirement dans l’erreur. Il a tort.

      Qui vient de dire  » Il devrait même s’arrêter d’emmernuyer le monde «  ?

    3. @Belluaire de Fed Féroce
      Attention où vous mettez les pieds, les libertariens et autres anarcho-capitalistes réclament aussi à cor et à cri to « End The Fed ».
      Ce n’est pas tout de vouloir équarrir, démambrer, écarteler… Je ne vous suivrai pas sur ce terrain là.
      D’autres noms de personnalités qui réclament justice et un contrôle démocratique de la Fed Féroce: William K. Black (juriste, ancien régulateur), James K. Galbraith (économiste, le fils de l’autre).

  7. Petite scène cet après-midi au rayon Philo de Gibert (la meilleure librairie parisienne):

    – Je ne trouve pas sur les tables des nouveautés « Comment la vérité et la réalité furent inventées », de Paul Jorion. Vous l’avez?
    – Je suis en rupture de stock [sic]. Je l’aurais mercredi ou jeudi…
    – Étrange pour un livre d’épistémologie, non?
    – Ah oui…

    1. Pour comprendre il faut connaître l’ économie moderne du livre.
      Toutes les nouveautés ne vont pas sur les tables.
      Celles qui vont sur les tables sont les nouveautés qui sont destinées à être beaucoup vendues, par exemple le futur prix littéraire qui devient après l’annonce officielle un titre incontournable, selon les lois du marketing, et qui, dès sa naissance, est programmé pour occuper cette place, bien à plat.
      Les livres de sciences humaines, même dans l’importante collection de Gallimard, ne sont pas programmés pour être sur les tables et ne peuvent y arriver que s’ils connaissent un certain succès commercial après leur parution.
      N’oubliez pas qu’il y a en France plusieurs centaines de librairies de premier niveau qui ont reçu au moins un exemplaire de ce titre et que les libraires, l’éditeur et le distributeur, qui est ici filiale de l’éditeur, attendent de voir ce qui va se passer pour mettre en vente d’autres exemplaires.
      Par ailleus je doute qu’il y ait une « meilleure librairie parisienne ».
      Il y en a plusieurs qui font leur travail dans les conditions difficiles du marché.

    2. @ Marlowe

      « Pour comprendre il faut connaître l’ économie moderne du livre. »

      Ou fréquenter les bonnes librairies depuis 30 ans…

      Chez Gibert, 3e étage, rien que dans le rayon Philo (très bon rayon), il y a 6 tables de nouveautés, dont une dédiée à l’épistémologie.

      Les best-sellers « littéraires » et leurs tables sont au premier étage.

      L’Économie au 5e, où « L’argent, mode d’emploi » et « La crise du capitalisme américain » étaient hier sur un présentoir spécial à l’entrée du rayon (en compagnie des livres récents de D.Cohen, J.Attali, P.Krugman et quelques autres), mais aussi sur une des 4 tables de nouveauté de ce rayon.

      « Par ailleurs je doute qu’il y ait une « meilleure librairie parisienne ». »

      Faites-moi confiance, je connais très bien la douzaine de très bonnes librairies qu’il y a à Paris (la plus grande d’occasion d’Europe qui se trouve aux Puces de Clignancourt incluse – plus de 30 000 livres) et je peux vous dire que Gibert (à ne pas confondre avec les Gibert Jeune) est bien la meilleure, grâce au mélange de livres neufs et d’occasion qui rend « la chasse » passionnante…

    3. @ Canto

      « Comme d’habitude, hors de Paris, point de salut. »

      Mais si, il y a tout sur amazon.fr, gibertjoseph.com, chapitre.com, abebooks.co.uk, iberlibro.com…

      Même la grande librairie d’occasion des Puces est sur le Net: http://librairie-avenue.com/

  8. « Le dollar n’inquiètera qu’à partir de 1,60 pour un euro.

    La faiblesse du dollar n’alarme toujours pas les investisseurs mais la question pourrait commencer à se poser si l’euro, qui a franchi à nouveau la barre de $1,50 lundi, poursuit son ascension, estiment des analystes interrogés par Reuters.

    La reprise des marchés d’actions et la demande soutenue pour les fonds d’Etat américains suggèrent que les investisseurs gardent confiance dans les actifs américains. Les analystes estiment cependant qu’à $1,60 pour un euro, les craintes de désaffection des investisseurs pourraient se justifier. »

    http://fr.finance.yahoo.com/actualites/le-dollar-n-inquitera-qu-partir-de-1-60-pour-un-euro-reuters_molt-87bfda289e01.html?x=0

  9. Bill Bonner: « La Fed entretient une croissance illusoire »

    « Nous avons entendu dire que la crise était officiellement terminée. Le PIB a augmenté le trimestre dernier. Grâce aux programmes « Cash for Clunkers » (de l’argent pour les guimbardes), « Cash for Bankers » (de l’argent pour les banquiers), « Cash for Houses » (de l’argent pour les maisons), « Cash for Trash » (de l’argent pour les poubelles) et de l’argent pour tout et n’importe quoi, les mangeurs de chiffres ont pu annoncer une croissance économique positive pour le troisième trimestre.

    […]

    « Le chômage a augmenté. Le taux de chômage qui prend en compte les chômeurs découragés ou les travailleurs à temps partiel – une représentation bien plus précise du nombre de personnes sans emploi – a augmenté de 17%. Il y a 1,5 million d’enfants sans domicile fixe aux Etats-Unis aujourd’hui, dont 300 000 rien qu’en Californie. Un Américain sur 10 ne mordra pas la main du gouvernement – puisque c’est la main qui lui donne des bons alimentaires.

    L’investissement étranger direct a chuté de 30%. Le commerce international a baissé de 10%.

    Vous appelez ça une reprise ? Pas nous. »

    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20091109-2264.html

  10. Bonjour,

    Vous ecrivez  » … symbole de l’effondrement du système se réclamant du communisme.  »
    J’apprecie ces precautions de langage et ce souci de la precision.
    Pour etre juste et clarifier le debat, il faudrait sans doute prendre autant de precautions s’agissant du capitalisme ou du liberalisme.
    Le liberalisme economique n’est pas l’absence de regulation ni la collusion entre les pouvoirs politiques et les grandes entreprises. Ca, c’est la nature humaine a l’oeuvre.
    Sur un terrain de foot il y a un arbitre independant. Et un seul gagnant. On peut changer les regles pour qu’il y ait deux gagnants mais il faudra egalement un arbitre independant. Peu importe le jeu, il devient ennuyeux a mourir des lors que les regles ne sont pas respectees et les memes pour tous. C’est vrai du systeme se reclamant du communisme comme du systeme se reclamant du liberalisme.

    Bonne continuation,
    YM

    1. Bonjour à tous

      Ne faudrait il pas dissocier, dans l’analyse, le système et ceux qui l’animent? La perversion des hommes suffit à dévoyer toutes choses sans un arbitre disposant de pouvoirs coercitifs.
      Paul, vous qui êtes anthropologue, à quand une étude de la psychopathologie du « chef d’entreprise »?
      Qui peut vivre avec pour seul objectif d’amasser toujours plus sans se soucier de la moindre règle sinon celle de son propre intêret, de son bon plaisir? Pour ma part la réponse est: ceux que Léon Bloy nommait « les porcs à l’auge ».
      Ceux que la psychologie situe dans leur propre toute-puissance solipsiste.

      Pour comprendre, en partie, ce qu’il en est des différences de réponses entre allemands et français à propos du système, souvenons nous que ces deux pays sont séparés par le limes romain ( droit) et par la religion catholicisme, réformisme.
      Une des causes de la réussite de Luther est l’adhésion des marchands de la Hanse qui voyaient dans ses thèses sur la grâce, la justification de leur enrichissement, la fin de la culpabilité de l’argent véhiculée par l’église romaine.
      (Il est très difficile de construire l’europe à cause de ces deux anciennes lignes de clivage qui nous séparent.)

      Quand à l’hybris de la finance américaine ainsi que les inquiétants bruits de botte ( voir contre-info) qui s’y laissent prévoir, peut être serait il utile de considérer leur évolution à partir d’un effondrement mythologique:
      World Trade Center = Rome; twin towers= Romulus & Rémus : la destruction violente des fondements culturels envoie à la barbarie, à l’hybris – voir l’oeuvre de René Girard pour l’écrit, le début des « Temps modernes » de Chaplin ou Full Metal jacket de Kubrick pour l’image.
      Cordiales salutations à tous et bonne continuation.

  11. Je ne me rappellai plus, hier lorsque j’ai indiqué le lien vers l’article sur le sondage BBC, que j’avais eu un échange de vue, ici, avec un commentateur qui pensait que trés peu de gens s’intéressaient ou comprenaient le léger malaise actuel. Finallement..

    Dans la série « informations et démontage » du phénomène, je viens de trouver ça :
    http://www.slate.fr/story/12451/eviter-une-nouvelle-crise-financiere
    « La commission Angelides, créée par le Congrès américain, doit éclairer les zones d’ombre qui subsistent sur l’origine de la crise. »
    (comme d’hab, je suis un fan de l’ouverture des boites pour comprendre ce qui s’y passe. Ce doit être une maladie mentale, à ce niveau d’acharnement 😉 )

    Est-ce quelqu’un croit en la véracité (autant qu’à la rapidité d’action) de cette commission..???

  12. Selon le président de la BCE, les banquiers centraux restent « très, très, très persuadés que, dans les circonstances actuelles, il reste un grand nombre de risques ».

    Quels sont ces risques ?

    Merci pour vos réponses…

    1. Respectueux de la loi de l’omerta, les banquiers centraux ne procèdent que par allusions, ellipses, allégations, sous-entendus, implicite, etc…. Ils en savent beaucoup mais n’en disent jamais plus, ce n’est donc pas sur eux qu’il faut compter pour répondre à votre question !

      Eliot Spitzer, ex Attorney général puis ex Gouverneur de l’Etat de New York, suggère dans un article publié par Slate et signalé par yvan (http://www.slate.fr/story/12451/eviter-une-nouvelle-crise-financiere) que la commission d’enquête du Congrès (la commission Angelides) se penche sur la Fed de New York, en charge de la surveilance de Wall Street. Les députés européens seraient bien inspirés s’ils décidaient de constituer une commission d’enquête sur la BCE et la Banque of d’Angleterre…

      En attendant, il est possible de suivre au jour le jour l’actualité de la crise financière !

    2. Db, ces risques sont relativement simples.
      Les défaillances de remboursement de crédits augmentent de façon suffisantes aux US pour que tous les produits adossés à ces remboursements (et déjà considérés comme acquis (voir règle prudentielle du comptable (on ne comptabilise une somme que lorsqu’on est réellement en sa possession)))
      Tous les produits, donc, ne pourront plus produire les intérêts escomptés.
      Le dégat collatéral de cette chute est que les assureurs devront débourser des sommes monstrueuses pour couvrir ces pertes.

      Hors, la nationalisation des pertes commence à devenir difficilement compréhensible pour le petit peuple (à qui les dirigeants ont en plus dit que la crise était finie.)

      J’espère vous avoir résumé le malaise en étant le plus proche de la réalité tout en utilisant des termes simples.
      Là, globallement tous ici, on se demande jusqu’où ils sont capables d’aller 🙂

    3. Une ch’tite info pour la route : nous serons à la fin de l’année, « officiellement » à une nationalisation de pertes de :
      3 600 milliards USD
      …pour la planète.

      Comme disait ma défunte grand-mère : peut mieux faire.
      Il doit manquer un à deux zéro à la somme.

  13. Allons-nous assister à une révolution à la belge ?
    En 1830, le «beau monde» fréquentait les opéras et les théâtres pour se parler et échanger des idées, alors qu’aujourd’hui beaucoup de ces rencontres se font via internet, notamment par les blogs…
    Ces lieux de « discussion « ont parfois été à l’origine de véritables révolutions…
    La révolution belge est «partie» d’un opéra dont peu de personnes connaissent l’auteur(Auber) et le contenu (la révolte des Napolitains contre les Espagnols), seul son titre « la Muette de Portici » reste dans la mémoire collective… Bien que l’auteur ait sûrement écrit plusieurs œuvres, peu ont été vendues ou mises à la disposition du grand public…
    La principale qualité de l’auteur et de son opéra, c’est d’avoir éveillé la conscience et l’esprit d’un grand nombre de personnes… à un tel point qu’un jour, tout ce « beau monde » se retrouve à manifester dans la rue.
    L’important n’est donc pas tellement l’auteur ou le « contenu », mais plutôt la fréquentation (l’audimat) afin que les bonnes « idées » se répandent…

  14. @François Leclerc

    Oui mais si l’actualité de la crise financière au jour le jour est aussi faîte d’allusions, de sous-entendus, etc je ne suis pas plus avancée. J’espérais plutôt une réponse basée sur vos connaissances et votre analyse de la situation actuelle 🙂

    1. Je n’ai pas d’autre solution que de vous proposer de poursuivre la fréquentation de ce blog, car il faudrait un volume pour vous répondre, sans sous-entendus. Je ne connais pas les risques, tels que Jean-Claude Trichet les voit (puisqu’il ne les explicite pas). Moi, modestement, j’en vois de deux natures: un nouvel accident financier majeur, résultant d’un second effondrement de l’échafaudage des produits structurés, ou bien un effet de boucle crise financière/crise économique nous entraînant vers le fond, c’est à dire dans une crise déflationniste (dans laquelle nous sommes en réalité déjà entrés). Ce ne sont que les têtes de chapitre.

  15. @Francis Leclerc

    Merci pour ces 2 petites prévisions que vous envisagez…. Et qui dans tous les cas annoncent plutôt un avenir pessimiste…

    1. pessimiste.. non. Pas vraiment.

      Il s’agit de regarder la situation de façon cartésienne. Je m’explique.

      Nous sommes sur un site d’économie dirigé par des économistes.
      Il sera donc naturel que la prédominance de pensée ici soit une volonté de réforme face à une situation catastrophique du point de vue économique.
      Sauf, quelques Zoulous comme moi qui désirent que le système économique aille dans le mur car le « tout argent » a montré ses limites. Et ne pourra se réformer de lui-même.

      Il y a en effet l’humain, mais il y a aussi un contexte extérieur qu’il peut difficilement controler, et, s’il acquiert suffisament de voix au chapitre, éventuellement modifier.
      Les US sont en crise grave (le fric étant intimmement lié à leur tension artérielle) et il semble que des remous agitent le pays des Yankee.
      De là, que devons-nous en déduire.

      Et bien…
      Soit les Yankee se font une révolution en interne, soit ils font une guerre mondiale. (contre l’ennemi financier : les Chinois)
      Tout simple.

      Autre possibilité : la sortie de crise se fait par une hyper-inflation est là, c’est tout le monde qui paie, et, en même temps, ça tue les rentiers. Comme pour l’Allemagne qui a élu Hitler.

      Donc, vous voyez, tout ne va pas si mal que ça. Soyons simplement calmes et placides par rapport à ce « petit » phénomêne.

    2. Allez, une petite note d’optimisme dans toute cette situation :
      http://ftalphaville.ft.com/blog/2009/11/10/82496/uk-most-at-risk-of-losing-its-triple-a-rating-fitch-says/

      « Le Royaume-« Uni » risque de perdre sa note AAA selon l’agence de notation Fitch »
      Pourquoi optimisme..???
      Car il vaut mieux pour l’Europe économique tant que pour les US qu’un fusible saute plutôt qu’elles.

      Maintenant, la question subsidiaire est : que vaut un jugement de Fitch…???
      Et pourquoi le FMI a-t’il revendu tant d’or si ce n’est que pour avoir plus de liquidité..??

  16. 1er accord de l’UE sur les règles en matière de fonds propres
    (Reuters, mardi 10 novembre 2009, à 14h 20 CET)

    Les ministres des Finances de l’Union européenne sont arrivés à un accord préliminaire pour augmenter fortement le montant des fonds propres que les banques doivent détenir en lien avec leurs activités de marché.

    Les pays de l’Union européenne et le Parlement européen auront le mot de la fin sur la réforme.

    Les ministres des Finances ont demandé à la présidence suédoise de l’Union d’entamer des discussions avec le Parlement dans le but d’obtenir l’adoption finale du texte à la première lecture.

    Outre un relèvement du montant des fonds propres pour les activités de marché, la réforme prévoit d’empêcher l’adoption de politiques de rémunération qui génèrent « des niveaux de risques inacceptables », peut-ont lire dans un communiqué.

    Cette réforme a été proposée par la Commission européenne en juillet pour renforcer les règles de l’Union européenne en matière de fonds propres et tirer les conséquences de la crise financière.

    Elle participe d’un effort plus large, porté par le Groupe des Vingt (G20) principales économies et dont l’objectif est de forcer les banques à renforcer leur capital et leurs niveaux de liquidités et de rendre moins probable une injection massive de fonds par le contribuable lors de la prochaine crise.

    La réforme traduit en droit européen les principes définis par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, qui a finalisé ses nouvelles règles en matière de portefeuille de négociation (« trading book ») en juillet, règles qui entreront en vigueur à la fin de l’année 2010.

    Les règles en matière de fonds propres pour des actifs du portefeuille de négociation définissent à l’heure actuelle un niveau de fonds propres moins élevé que si ces actifs appartenaient au portefeuille principal de la banque.

    En conséquence, les banques ne détenaient pas assez de capital lorsque le marché du crédit a commencé à se gripper il y a plus de deux ans.

    Les analystes sont d’avis que le resserrement des règles en matière de fonds propres sur les activités de marché pourraient pousser des banques à se retirer de certaines classes d’actifs complexes ou risqués.

    Dans la réforme de l’Union européenne, des règles plus strictes en matière de fonds propres seront également introduites pour les produits titrisés les plus complexes comme les « CDO squared », c’est-à-dire des CDO (obligations adossées à des créances) constitués à partir d’un investissement dans d’autres CDO (« collateralised debt obligations squared »).

    La réforme renforcera également la capacité des régulateurs à faire respecter les règles en matière de rémunération définies par le Conseil de stabilité financière (FSB), une entité internationale.

    1. Dire que les banques chinoises ont une imposition de 15% de fonds propres (qui a été élevée à 15,5% en début de crise, puis ramenée à 15%, mais dernière info à vérifier)
      No comment.

  17. @ Steve, vous dîtes:

    « Paul, vous qui êtes anthropologue, à quand une étude de la psychopathologie du « chef d’entreprise »? »
    Excellente question!!!

    Pour l’info, Edwige Chevrillon, animatrice de BFM radio, m’a tout à l’heure pratiquement fait me vomir dessus: elle questionne: « la survie de certaines entreprises, style France Télécom, est-elle incompatible avec la survie des êtres? » Un pleutre invité nommé Attali lui répond: « l’individu doit s’envisager comme une entreprise, pour pouvoir se défendre, et SURVIVRE »; le dernier mot avec le tiret où vous voulez, personnellement je lui aurait bien mis où vous savez.

    @F.Leclerc

    L’illusion idéologique massive étant à cent lieues de se dissiper, je propose la « pérennité » plus que l' »actualité » de la crise pour intituler vos prochains billets. Encore merci.

    1. Je ne connais pas le « psychopatrologique », mais je connais bien ce qu’est réellement un chef d’entreprise.

      Si des personnes veulent échanger de façon concrète et constructive, cela est possible.

    2. Steve comme Pipas sont victimes du syndrome responsable d’une entreprise = entrepreneur. Hors la plus part des responsables d’entreprise qui ont brillé au sommet de l’actualité ces dernières années étaient des salariés. Ils ne risquaient rien de leur patrimoine actuel dans l’entreprise qu’ils dirigaient et parfois ont mené à la faillite ou presque.
      Il y a donc un fort risque d’incompréhension dans votre échanges yvan.

  18. Mardi 10 novembre 2009 :

    Les industriels interrogés par l’Insee en octobre prévoient toujours une importante chute de leurs investissements pour l’année 2009, de – 24 % dans l’industrie manufacturière et – 22 % dans l’ensemble de l’industrie, déclare ce mardi l’institut de statistiques.

    La baisse des dépenses d’équipement serait particulièrement forte dans les biens intermédiaires (- 33 %) et moins marquée dans les biens de consommation (- 13 %) et les biens d’équipement (- 11 %).

    Par rapport à l’enquête du mois de juillet 2009, les prévisions ont été revues d’un point à la baisse pour l’industrie manufacturière et pour l’ensemble de l’industrie.

    Interrogés pour la première fois sur leurs perspectives d’investissement en 2010, les chefs d’entreprises prévoient un recul de leurs dépenses d’équipement l’année prochaine. Ce recul serait toutefois nettement plus modéré qu’en 2009. Ainsi, l’investissement baisserait de 5 % dans l’industrie manufacturière et de 3 % dans l’ensemble de l’industrie.

    Dans l’industrie manufacturière, les investissements baisseraient en 2010 dans le secteur des biens intermédiaires (- 11 %) et se stabiliseraient dans le secteur des biens de consommation et des biens d’équipement.

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=a8c0f449b0ca4f782a67118ac0548812

  19. Vu le décalage dans le temps du fait de l’insertion du commentaire 11:24 tout au début des commentaires
    ici, invitation à remonter à cet insert 11:24
    Qui a la mémoire suffisamment forte pour se souvenir des noms, propos, préconisations précises ?

    Ce serait bien qu’une personne se charge de cette mise-à-jour

    N’y aurait-il pas — plus ou moins — le Gouverneur de la Banque d’Angleterre pour (je ne me souviens plus)
    ?… restreindre les métiers d’une même banque ?
    … et l’ex Chief Economist du FMI pour … et l’ex Chief Economist de BRI (il y a peu)

    Il faut sans doute 2 ou 3 mini-listes « Régulation par Découpage ou Réduction »
    pour différencier les variations notables
    Merci à l’avance pour la personne qui se dévoue. Les autres internautes attireront son attention. Merci

  20. Il est bien clair que la crise financière était prévisible alors pourquoi a-t-elle eu lieu ? A qui bénéficie « le crime » et qui va payer? Plus on avance dans le temps, plus on se rend compte de qui seront les grands gagnants de cette crise et qui seront les perdants…
    Résumons la situation : suite à cette crise
    1/Il y a de moins en moins de banques, mais celles qui restent ont de plus en plus de pouvoir.
    2/Le pouvoir au niveau financier est entre les mains de moins en moins d’acteurs (pays).
    3/ Par la création monétaire, certaines banques, entreprises ou pays sont aidés sans le moindre contrôle démocratique.
    4/La mondialisation ainsi que l’Union Européenne, toutes deux réalisées de manière non-démocratique, se renforcent de plus en plus.
    5/Les inégalités au niveau des revenus ne fait que s’accentuer.
    6/Les classe moyennes disparaissent.
    7/Le pouvoir des contre-pouvoirs (syndicats, altermondialistes…) ne fait que dégringoler.
    9/Un gouvernement mondial ainsi qu’une monnaie mondiale sont envisagés.
    10/La globalisation au niveau des industries et des entreprises est conçue de telle façon que même si un pays change de système à cause d’une éventuelle révolte, il irait droit à la faillite et sombrerait dans la pauvreté, sans aucune perspective d’avenir et sans que ceci affecte les autres pays (les entreprises, banques et investisseurs le quitteraient).
    11/Pratiquement tout le pouvoir financier et économique se trouve concentré entre les mains de quelques acteurs (familles) au niveau mondial.
    12/Le pouvoir des peuples (élections) et de leurs représentants (souvent désignés) n’est plus qu’illusoire…
    13/La plupart des médias ont perdu leur indépendance et par conséquent, leur crédibilité ….
    Le système ne va donc pas s’améliorer à l’avantage des populations mais va au contraire se renforcer de façon durable à leur détriment.

  21. Dans le chapitre « Drôle de sortie de la crise »:

    « Crédits à la consommation : les impayés se multiplient.

    A l’heure où l’on guette tous les signaux annonçant la sortie de la crise, il est un indicateur qui témoigne des difficultés financières grandissantes des ménages : l’accroissement du nombre d’impayés de crédits à la consommation – en hausse sensible depuis un an – et de la difficulté à honorer en temps et en heure les échéances de remboursement.

    Partout, dans les banques et les établissements spécialisés, le constat est le même : la crise, qui a fait 600 000 chômeurs de plus cette année, n’épargne personne. Tandis que les classes moyennes cessent d’emprunter, attendant de retrouver confiance en l’avenir – la demande de crédits à la consommation a baissé de 15,8 % entre janvier et septembre -, les ménages modestes, ceux-là même qui ne peuvent se passer de crédits, peinent à rembourser leurs mensualités. D’autant que de nombreuses banques ont durci les règles d’utilisation des découverts bancaires. »

    http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/11/10/credits-a-la-consommation-les-impayes-se-multiplient_1265239_1101386.html#ens_id=1256358&xtor=AL-32280151

  22. Misère… (michel Colluchi, 1977)

    L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres
    Ce qui est la moindre des choses
    convenons-en…

  23. La grande désillusion…

    Sauvez le système en le régulant ou changer de modèle, telle est la question. Pour ma part, je pense qu’il faut sortir d’un système où le marché libre est toujours placé au centre, comme une évidence. Le marché n’est qu’un outil parmi d’autres. Sachons réserver son usage et découvrir le reste de la boîte à outil !

    Voici ma contribution à ce débat : Dix plaies du capitalisme

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